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1 Pierre 3:21-22 (Annotée Neuchâtel)

21 c'était une figure dont l'accomplissement, le baptême, vous sauve aussi maintenant ; non le baptême qui consiste dans le dépouillement des souillures de la chair, mais celui qui est la demande adressée à Dieu d'une bonne conscience, par la résurrection de Jésus-Christ ; 22 qui est à la droite de Dieu, étant allé au ciel, anges, autorités et puissances lui ayant été soumis.

Références croisées

3:21 Rm 5:14, 1Co 4:6, He 9:24, He 11:19, Mt 28:19, Mc 16:16, Ac 2:38, Ac 22:16, Rm 6:3-6, 1Co 12:13, Ga 3:27, Ep 5:26, Col 2:12, Tt 3:5-7, Ez 36:25-26, Za 13:1, 2Co 7:1, Ac 8:37, Rm 10:9-10, 2Co 1:12, 1Tm 6:12, 1P 1:3
Réciproques : Ex 29:4, Lv 11:25, Lv 14:8, Nb 8:7, Nb 31:23, Dt 23:11, 1S 4:3, 2R 5:13, Ps 113:7, Mt 3:6, Mt 7:14, Mt 24:37, Jn 3:5, Jn 3:25, Jn 6:63, Jn 13:9, Jn 19:34, Ac 8:12, Ac 24:16, Rm 2:28, Rm 6:4, 1Co 6:11, 1Co 10:6, Ep 4:5, 1Tm 1:5, He 6:2, He 9:9, He 10:22, He 13:18, Jc 4:8, 1P 3:16, 2P 1:9, 1Jn 5:6, 1Jn 5:8
3:22 Mc 16:19, Ac 1:11, Ac 2:34-36, Ac 3:21, He 6:20, He 8:1, He 9:24, Ps 110:1, Mt 22:44, Mc 12:36, Lc 20:42, Rm 8:34, Ep 1:20, Col 3:1, He 1:3, He 1:13, He 8:1, He 10:12, He 12:2, Rm 8:38, 1Co 15:24, Ep 1:21
Réciproques : Ex 25:20, Nb 24:19, Ps 8:6, Ps 16:11, Ps 21:5, Ps 24:7, Ps 68:18, Ps 91:15, Ps 103:19, Ps 113:7, Ps 148:13, Es 49:5, Ez 1:26, Ez 10:1, Ez 21:27, Dn 7:14, Dn 10:13, Za 6:13, Mt 11:27, Mt 28:18, Mc 5:13, Lc 2:15, Lc 4:36, Lc 9:51, Lc 19:12, Lc 22:69, Jn 3:31, Jn 3:35, Jn 5:27, Jn 6:62, Jn 13:32, Jn 17:2, Ac 1:2, Ac 2:33, Ac 5:31, Ac 10:36, Rm 10:7, 1Co 15:27, 2Co 13:4, Ep 3:10, Ep 6:12, Ph 2:9, Col 1:16, Col 2:10, 2Th 1:7, 1Tm 3:16, He 1:4, He 1:6, He 2:8, He 7:26, 1P 1:21

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
1 Pierre 3
  • 3.21 c'était une figure dont l'accomplissement, le baptême, vous sauve aussi maintenant ; non le baptême qui consiste dans le dépouillement des souillures de la chair, mais celui qui est la demande adressée à Dieu d'une bonne conscience, par la résurrection de Jésus-Christ ; Il faut recourir à cette périphrase pour rendre d'une manière exacte et complète la pensée du texte grec, qui est extraordinairement concis.
    La proposition commence par un pronom relatif ou neutre, que les uns rapportent à l'eau du déluge, (verset 20) les autres, avec plus de raison, à l'idée "d'avoir été sauvé dans l'arche au travers de l'eau."
    Cela trouve son antitype dans le baptême qui vous sauve vous aussi maintenant. Les mots soulignés se lisent seuls dans l'original.
    Les faits historiques rapportés par l'Ancien Testament étaient revêtus, aux yeux des Juifs du siècle apostolique, d'un caractère prophétique ; ils constituaient des types ou des modèles de ce qui devait apparaître aux temps du Messie. On appelait antitype l'événement ou l'institution qui réalisait le type précurseur.
    L'apôtre voit dans le salut, dont le baptême est le signe et le moyen, l'antitype, l'accomplissement parfait de ce qui était préfiguré dans la délivrance de Noé et de sa famille.
    Ce ne fut pas seulement leur vie corporelle que Dieu préserva de la destruction. Noé avait cru la Parole divine qui lui annonçait le jugement. "Par la foi" (Hébreux 11.7) il bâtit l'arche et "trouva grâce devant Dieu," tandis que le monde incrédule périt. Cet événement fut ainsi pour Noé une profonde expérience spirituelle, une sorte de régénération. Il ressortit de cette épreuve avec une vie nouvelle qu'il consacra à Dieu, comme nous le montre son sacrifice. (Genèse 8.20,21)
    Or, il y a de même, dans le baptême, un jugement exercé sur l'homme pécheur qui, s'unissant par la foi avec Jésus Christ meurt avec lui, est enseveli avec lui (baptême par immersion), se relève avec lui, pour vivre d'une vie nouvelle et consacrée à Dieu. (Romains 6.1-11)
    Dans le racheté de Christ se répète et se réalise tout ce qui s'est passé dans la personne du Maître, "mis à mort quant à la chair mais vivifié quant à l'esprit." (verset 18) Par là, il est séparé du monde incrédule qui périt sous le jugement divin.
    Paul rapproche de même le baptême d'un autre fait de l'histoire sainte quand il dit : (1Corinthiens 10.1,2) "Nos pères ont tous été sous la nuée, ils ont tous passé à travers la mer ; ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer." Et ainsi, ils échappèrent à la mort, tandis que les Egyptiens périrent par leur aveugle endurcissement.
    Afin que nul ne se glorifie d'avoir reçu le baptême et ne se croie sauvé par une cérémonie tout extérieure, l'apôtre indique en deux mots ce que n'est pas et ce qu'est le baptême.
    Il n'est pas l'action de déposer la souillure de la chair, c'est à dire un simple lavage d'eau, comme l'étaient les ablutions rituelles des païens et des Juifs, et comme le serait le baptême, si l'on s'arrêtait à l'acte matériel, qui n'est qu'un signe.
    Mais il est la demande adressée à Dieu d'une bonne conscience. Le mot, que nous rendons ici par demande, ne se trouve pas ailleurs dans le Nouveau Testament. Il signifie, d'après l'étymologie, interrogation (version de Lausanne), ou examen (Calvin) ; mais on ne saurait y voir la mention des questions posées au catéchumène, car, dans notre contexte, c'est celui qui reçoit le baptême qui fait la demande.
    La plupart de nos versions portent : l'engagement d'une bonne conscience, il s'agirait des résolutions prises par celui qui reçoit le baptême, des promesses qu'il fait à Dieu d'un cœur sincère, de l'alliance qu'une bonne conscience fait avec Dieu. (Stapfer, d'après Luther)
    Mais le sens d'engagement, contrat, alliance, est difficile à prouver. Le mot de l'original ne se trouve, avec cette signification, que dans la langue juridique au temps de Justinien. L'usage que le Nouveau Testament (Matthieu 16.1) et les Septante (Psaumes 137.3) font du verbe de même racine conduit plutôt au sens de demande, requête.
    Une bonne conscience peut être le sujet qui fait la demande à Dieu ; il faut alors sous entendre comme régime : le salut, ou traduire par un terme plus vague : l'aspiration d'une bonne conscience vers Dieu. (Oltramare.) Mais il nous paraît plus indiqué, dans notre contexte, de prendre une bonne conscience comme l'objet de la demande adressée à Dieu par celui qui est baptisé.
    Dans la proposition correspondante, "les souillures de la chair" sont l'objet du "dépouillement ;" de même, la "bonne conscience" est l'objet de la "demande."
    Demander à Dieu une bonne conscience, c'est pour le chrétien implorer le pardon de ses péchés au nom du sacrifice offert par Christ (Hébreux 9.14 ; Hébreux 10.22) et le secours du Saint-Esprit, qui lui permette de conserver une conscience sans reproche dans tout le cours de sa vie et spécialement en vue du témoignage qu'il doit rendre devant ceux qui "lui demandent raison de son espérance." (Comparer verset 16, note.)
    Ainsi l'apôtre ramène la pensée de ses lecteurs à ce qui fait la signification profonde et vivante du baptême : la régénération par la résurrection de Jésus-Christ. (1Pierre 1.3)
    Mourir avec Christ au monde, au péché, à soi-même, ressusciter avec lui à une vie nouvelle, par la même puissance divine qui l'a ramené d'entre les morts, c'est là le vrai sens du baptême. (Romains 6.3 et suivants, note ; Ephésiens 2.5,6 ; Colossiens 2.12)
  • 3.22 qui est à la droite de Dieu, étant allé au ciel, anges, autorités et puissances lui ayant été soumis. Voilà le terme glorieux de ce chemin que Christ a parcouru au travers de la souffrance et de la mort. Rien de plus encourageant pour ceux qui le suivent dans cette même voie.
    En lui, ils sont "déjà ressuscités, déjà assis dans les lieux célestes ;" (comp Ephésiens 1.19-23) car sa toute-puissance au-dessus de toute créature leur est un garant que rien ne saurait leur nuire ni les arracher de sa main.