Actes 1:1-5
(Annotée Neuchâtel)
1
Dans mon premier livre, ô Théophile, j'ai raconté toutes les choses que Jésus a commencé de faire et d'enseigner,
2
jusqu'au jour où il fut enlevé, après avoir donné des ordres par l'Esprit saint aux apôtres qu'il avait choisis ;
3
à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même, vivant, par beaucoup de preuves, se faisant voir à eux pendant quarante jours et parlant de ce qui regarde le royaume de Dieu.
4 Et comme il était assemblé avec eux, il leur commanda de ne point s'éloigner de Jérusalem ; mais d'attendre la promesse du Père, que vous avez entendue de moi, 5 car Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés d'Esprit saint dans peu de jours.
4 Et comme il était assemblé avec eux, il leur commanda de ne point s'éloigner de Jérusalem ; mais d'attendre la promesse du Père, que vous avez entendue de moi, 5 car Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés d'Esprit saint dans peu de jours.
Références croisées
1:1 Lc 1:24, Lc 1:3, Ac 2:22, Mt 4:23-24, Mt 11:5, Lc 7:21-23, Lc 24:19, Jn 10:32-38, Jn 18:19-21, 1P 2:21-23Réciproques : 2Ch 17:7, Esd 7:10, Mt 5:19, Mc 1:1, Mc 6:30, Lc 1:1, Lc 14:22, 1Tm 3:16
1:2 Ac 1:9, Mc 16:19, Lc 9:51, Lc 24:51, Jn 6:62, Jn 13:1, Jn 13:3, Jn 16:28, Jn 17:13, Jn 20:17, Ep 4:8-10, 1Tm 3:16, He 6:19-20, He 9:24, 1P 3:22, Ac 10:38, Es 11:2-3, Es 42:1, Es 48:16, Es 59:20-21, Es 61:1, Mt 3:16, Mt 12:28, Jn 1:16, Jn 3:34, Ap 1:1, Ap 2:7, Ap 2:11, Ap 2:17, Ap 2:29, Ap 3:16, Ap 3:13, Ap 3:22, Mt 28:19, Mc 16:15-19, Lc 24:45-49, Ac 1:13, Ac 10:40-42, Mt 10:1-4, Mc 3:14-19, Lc 6:13-16, Jn 6:70, Jn 13:18, Jn 20:21, Ga 1:1, Ep 2:20, 2P 3:2, Ap 21:14
Réciproques : Nb 16:5, 2R 2:5, 1Ch 22:6, Ps 68:18, Mt 11:1, Mt 24:14, Mc 1:1, Lc 4:1, Jn 14:26, Ac 1:22, Ac 10:41, 1Co 1:1, 1Co 15:5, 1Co 15:7, 1Tm 3:15, He 9:14
1:3 Ac 13:31, Mt 28:9, Mt 28:16, Mc 16:10-14, Lc 24:1-53, Jn 20:1, Jn 21:25, 1Co 15:5-7, 1Jn 1:1, Dt 9:9, Dt 9:18, 1R 19:8, Mt 4:2, Ac 28:31, Dn 2:44-45, Mt 3:2, Mt 21:43, Lc 17:20-21, Lc 24:44-49, Rm 14:17, Col 1:13, 1Th 2:12
Réciproques : Mc 16:19, Lc 1:2, Lc 24:39, Jn 14:30, Jn 16:12, Jn 16:16, Ac 8:12, Ac 10:41, Ac 19:8, 1Co 15:4
1:4 Ac 10:41, Lc 24:41-43, Lc 24:49, Ac 2:33, Mt 10:20, Lc 11:13, Lc 12:12, Jn 7:39, Jn 14:16, Jn 14:26-28, Jn 15:26, Jn 16:7-15, Jn 20:22
Réciproques : Nb 9:22, Ps 68:18, Es 26:8, Ac 17:3, Ga 3:14, Ep 1:13, Ap 22:1
1:5 Ac 11:15, Ac 19:4, Mt 3:11, Lc 3:16, Jn 1:31, 1Co 12:13, Tt 3:5, Ac 2:1-4, Ac 2:16-21, Ac 10:45, Ac 11:15, Jl 2:28-32, Jl 3:18
Réciproques : Ps 47:5, Mt 3:6, Mt 3:14, Mc 1:8, Jn 1:26, Jn 1:33, Jn 16:7, Ac 2:4, Ac 11:16, Ga 3:14, Ap 22:1
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsActes 1
- 1.1 Dans mon premier livre, ô Théophile, j'ai raconté toutes les choses que Jésus a commencé de faire et d'enseigner,
1 à 14 Introduction. Ascension du Sauveur.
Grec : Le premier traité je l'ai fait touchant toutes les choses...
Dès les premiers mots, l'auteur rappelle qu'il a déjà écrit, dans un premier livre, la vie de Jésus. Il s'agit de l'évangile de Luc, désigné par un mot qui peut signifier parole, discours, récit, histoire ou livre.
Luc l'avait dédié au même Théophile dont le nom reparaît ici. (Luc 1.3
, note.)
Cet évangile est résumé en deux mots : il renferme toutes les choses que Jésus a faites et enseignées.
Il est évident qu'il ne faut pas presser ce mot : toutes les choses ; Luc entend par là tout ce qui, dans la vie si riche de Jésus, est nécessaire à la connaissance que nous pouvons avoir de lui. (ComparerJean 20.30
, note :)
Ce que l'auteur a relevé dans cette vie du Sauveur, ce sont ses œuvres et ses révélations, ce qu'il a fait et enseigné.
Pour sauver le monde, il ne fallait pas seulement une doctrine nouvelle, quelque grande et divine qu'elle pût être ; il fallait des actes opérés par la puissance de Dieu. Luc caractérise par ces deux termes : faire et enseigner toute l'activité de Jésus sur la terre, y compris ses souffrances, sa mort et sa résurrection. Il place même ses œuvres avant son enseignement, parce que c'est par elles, plus encore que par ce dernier, qu'il a révélé Dieu et sauvé notre humanité.
- Mais il faut remarquer aussi cette expression : "ce que Jésus a commencé et de faire et d'enseigner."
Quelques exégètes (de Wette, Meyer, Wendt) ne voient dans ce terme qu'un hellénisme fréquent dans les synoptiques (Matthieu 11.20 ; Marc 2.23 ; Luc 3.8 ; 4.21 ; 5.21
) et destiné à relever l'action exprimée par l'infinitif qu'il accompagne. Nous le traduisons par : "Il se mit à..." De même dans notre passage, disent-ils, il ne faut pas mettre l'accent sur ce verbe.
D'autres (Olshausen, Baumgarten, Lechler, Zahn, Barde) estiment que la pensée de Luc est celle-ci : Jésus, durant sa vie sur la terre, n'a fait que commencer l'œuvre immense du salut du monde ; il en a posé le fondement, et il la poursuit du haut de sa gloire par son Esprit et par le moyen de ses disciples, jusqu'à ce qu'elle arrive à sa perfection. (Hébreux 2.3
)
Or cette action du Sauveur glorifié, qui est la continuation de l'œuvre du Christ historique, c'est précisément le sujet du livre des Actes, ainsi intimement rattaché par Luc à son évangile. Et ceux qui soutiennent cette interprétation la trouvent confirmée par cette circonstance que l'auteur donne, pour introduction à son second livre, les derniers faits de la vie de Jésus après sa résurrection, (versets 2-11
) indiquant par là que les Actes ne sont que la suite de l'évangile.
On peut objecter cependant à ce sens donné au verbe : il commença, le complément : toutes ces choses. Jésus n'a fait que commencer l'ensemble de son œuvre, mais non toutes les choses racontées dans l'Evangile, ce qui voudrait dire que chacune d'elles attend son achèvement.
Ceux qui trouveront cette objection décisive pourront prendre l'expression de Luc comme une sorte de prolepse. Il voulait dire : "J'ai raconté toutes les choses que Jésus a faites et enseignées depuis qu'il a commencé son ministère jusqu'au Jour où il fut enlevé."
L'emploi analogue de ce verbe auverset 22
: (grec) "ayant commencé depuis le baptême de Jean," est en faveur de cette interprétation. (Blass.) - 1.2 jusqu'au jour où il fut enlevé, après avoir donné des ordres par l'Esprit saint aux apôtres qu'il avait choisis ; C'est jusqu'à ce jour, jour où il fut enlevé (grec pris en haut,
verset 9
, note), qu'allait le récit de l'évangile de Luc. (Luc 24.50-52
)
Mais l'auteur veut rappeler ici avec plus de détails ce qui avait précédé ce jour suprême.
Ainsi d'abord Jésus ressuscité avait donné des ordres (Luc 24.49 ; Matthieu 28.19,20
) aux apôtres ; il le fit par l'Esprit saint, dont lui-même était rempli, car ces ordres étaient de la plus haute importance, c'était la charte de son royaume sur la terre. Luc rappelle encore que ces apôtres, Jésus les avait choisis ; (Luc 6.13-16
) c'étaient les seuls qu'il eût appelés à l'apostolat, et en leur donnant ces ordres, il confirmait une dernière fois leur autorité apostolique.
- Quelques exégètes (Olshausen, de Wette, Wendt) rapportent ces mots : par l'Esprit saint, à ceux-ci : qu'il avait choisis, en sorte que l'Esprit de Dieu aurait présidé à ce choix.
Il est plus naturel de rattacher cette action de l'Esprit aux ordres donnés par le Sauveur. (Meyer, Reuss, Holtzmann.) - 1.3 à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même, vivant, par beaucoup de preuves, se faisant voir à eux pendant quarante jours et parlant de ce qui regarde le royaume de Dieu. Dans
versets 1,2
, Luc a rappelé ce qu'il a raconté dans son premier livre ; la tournure de la phrase grecque montre qu'il se proposait d'introduire ensuite son second livre ; mais la mention faite (verset 2
) des derniers rapports de Jésus avec les apôtres s'empare de son esprit, et il interrompt le développement de sa pensée pour épuiser ce qu'il a à dire de ces rapports. (verset 3
et suivants) Que de choses il concentre ici en peu de mots !
1° Jésus, après avoir souffert, souffert la mort, et être ressuscité, se présenta lui-même, vivant, à tous ses disciples, et à diverses reprises.
2° Afin qu'il ne leur restât aucun doute de sa résurrection, il leur en donna beaucoup de preuves. Tel est bien le sens du terme grec qui ne se trouve qu'ici dans le Nouveau testament, mais auquel les auteurs classiques donnent cette signification. Ces preuves sont abondamment rapportées dans les évangiles. (Luc 24.30,36-43 ; Matthieu 28.16
et suivants ; JeanJean 20
etJean 21
. Comparer1Jean 1.1-3 ; 1Corinthiens 15.5-8
)
3° Jésus leur donna ces preuves en se faisant voir à eux pendant quarante jours, depuis sa résurrection jusqu'à son ascension. C'est par cette donnée importante que Luc complète ou rectifie ce qu'il n'avait fait qu'indiquer dans son évangile. Là, (Luc 24.50
) il pouvait paraître que l'ascension avait eu lieu le jour même de la résurrection ; et certains critiques s'obstinent à mettre ici l'évangéliste en contradiction avec lui même. Mais qu'on veuille bien le remarquer, il ne fait, dans son premier récit, que rapporter les deux faits, sans parler de l'intervalle qui les sépare, parce qu'il se proposait d'y revenir, mais aussi sans dire expressément que ces faits eussent eu lieu le même jour. (VoirLuc 24.49
, note.)
4° Le Sauveur employa ces dernières entrevues avec ses disciples à les instruire des grandes vérités du royaume de Dieu (voir sur ce termeMatthieu 3.2
, 2e note), et leverset 6
va montrer combien ils en avaient encore besoin. - 1.4 Et comme il était assemblé avec eux, il leur commanda de ne point s'éloigner de Jérusalem ; mais d'attendre la promesse du Père, que vous avez entendue de moi, Plusieurs Pères de l'Eglise, la Vulgate, et plusieurs exégètes modernes (Meyer, Wendt, Holtzmann, Blass), attribuant à ce mot une étymologie différente, le traduisent ainsi : "comme il mangeait avec eux."
Ce serait donc un repas d'adieux que Jésus aurait eu avec ses disciples. (ComparerLuc 24.41-43
)
- Ici se présente une question sur laquelle les interprètes diffèrent : Luc mentionne-t-il deux réunions distinctes, la premièreversets 4,5
, la secondeverset 6
et suivants (Meyer) ? Ou bien continue-t-il auxversets 4,5
la description générale des rapports de Jésus ressuscité avec les disciples (Wendt) ? Ou enfin commence-t-il auverset 4
le récit de la dernière réunion, récit qu'il poursuitverset 6
et suivants (Holtzmann) ?
Le contexte nous paraît décider pour cette dernière explication : nous avons ici la relation d'une seule rencontre, celle que Jésus eut avec ses disciples le jour même de son ascension (verset 9
) et qui eut lieu sur le mont des Oliviers. (verset 12
)
ComparerLuc 24.49
. Jésus savait combien peu les disciples étaient préparés encore à entreprendre leur œuvre ; il veut donc qu'ils attendent à Jérusalem l'accomplissement de la promesse du Saint-Esprit.
Sans doute, comme le remarque Lechler, c'était un dur renoncement pour eux de rester dans cette ville ennemie où, quelques semaines auparavant, leur Maître avait souffert la mort, et où eux mêmes couraient des dangers.
Sans doute aussi, Dieu aurait pu leur envoyer le Saint-Esprit partout ailleurs qu'à Jérusalem ; mais tel était le plan de sa miséricorde éternelle que ses plus grandes grâces fussent encore répandues sur la ville coupable, que l'Evangile y fût annoncé en premier lieu, et que, de là, il se répandît dans le monde. (ComparerEsaïe 2.2,3
)
- Jésus appelle promesse du Père celle qu'ils avaient si souvent entendue de lui.
Pour expliquer cette désignation, les interprètes se réfèrent aux nombreuses promesses concernant le Saint-Esprit qui se trouvent déjà dans les prophètes (2 :17) ; Baumgarten montre même dans l'effusion de l'Esprit l'accomplissement de l'ancienne alliance tout entière.
Cela est vrai, mais il suffit de remarquer que le Sauveur, en annonçant aux disciples l'envoi de l'Esprit, attribue toujours à la souveraine puissance du Père ce grand miracle qui devait régénérer le monde. (Luc 24.48 ; Jean 14.16,26 ; 15.26
, comparezActes 2.33
) - 1.5 car Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés d'Esprit saint dans peu de jours. Grec : baptisés (c'est-à-dire plongés) dans l'Esprit saint : expression qui indique la plénitude de l'action de l'Esprit, destiné à pénétrer l'homme tout entier.
- Nous retrouvons dans ce verset le contraste frappant, souvent exprimé dans l'Ecriture. entre le baptême d'eau et le baptême du Saint-Esprit, qui sont l'un le symbole, l'autre la réalité, et qui, ensemble, constituent le vrai baptême. (Matthieu 3.11 ; Luc 3.16 ; Jean 1.33 ; 3.5
)
Grec : Non après beaucoup de ces jours-ci, ajoute le Sauveur, c'està-dire d'ici peu de jours, dix jours après qu'il aura été glorifié. (ComparerJean 7.39
, note.)