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Actes 5:26-42 (Annotée Neuchâtel)

26 Alors le commandant du temple, s'en étant allé avec les huissiers, les amena, sans violence ; car ils craignaient le peuple, ils avaient peur d'être lapidés. 27 Et les ayant amenés, ils les introduisirent dans le sanhédrin. Et le souverain sacrificateur les interrogea, disant : 28 Nous vous avons expressément défendu d'enseigner en ce nom-là. Et voici que vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et que vous voulez faire venir sur nous le sang de cet homme ! 29 ? Mais Pierre et les apôtres répondant dirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. 30 Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous, vous avez fait mourir en le pendant au bois. 31 C'est lui que Dieu a élevé par sa droite comme Chef et Sauveur, afin de donner la repentance à Israël, et la rémission des péchés. 32 Et nous, nous sommes témoins de ces choses, aussi bien que le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.
   33 Eux, entendant cela, frémissaient de fureur, et ils délibéraient de les faire mourir. 34 Mais un pharisien, nommé Gamaliel, docteur de la loi honoré de tout le peuple, s'étant levé dans le sanhédrin, ordonna qu'on fit sortir un instant ces hommes. 35 Et il leur dit : Hommes israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à l'égard de ces hommes. 36 Car avant ces jours-ci s'éleva Theudas, se disant être quelqu'un, auquel se joignit un nombre d'environ quatre cents hommes : il fut tué, et tous ceux qui lui obéissaient furent mis en déroute et réduits à rien. 37 Après celui-là s'éleva Judas le Galiéen, à l'époque du recensement, et il entraîna du peuple après lui ; lui aussi périt, et tous ceux qui lui obéissaient furent dispersés. 38 Et maintenant je vous dis : Cessez de poursuivre ces hommes et laissez-les ; car si ce dessein ou cette oeuvre est des hommes, elle sera détruite ; 39 mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez les détruire. Prenez garde que vous ne vous trouviez avoir aussi fait la guerre à Dieu. Et ils se rangèrent à son avis. 40 Et ayant rappelé les apôtres, après les avoir fait battre de verges, ils leur défendirent de parler au nom de Jésus ; et ils les laissèrent aller. 41 Eux donc se retiraient joyeux de devant le sanhédrin, parce qu'ils avaient été jugés dignes de souffrir des opprobres pour le nom de Jésus. 42 Et ils ne cessaient tous les jours, dans le temple et dans les maisons, d'enseigner et d'annoncer le Christ, Jésus.

Références croisées

5:26 Ac 5:13, Mt 14:5, Mt 21:26, Mt 26:5, Lc 20:6, Lc 20:19, Lc 22:2
Réciproques : 1R 12:18, 2R 11:4, 1Ch 9:11, 2Ch 35:8, Mt 10:17, Mc 11:32, Lc 22:52, Jn 7:32, Ac 4:1, Ac 4:21, Ac 5:24, Jc 2:6
5:27 Ac 4:7, Ac 6:12, Ac 22:30, Ac 23:1, Lc 22:66
Réciproques : Ps 21:11, Mt 5:22, Lc 12:11, Jn 12:19, Jc 2:6
5:28 Ac 5:40, Ac 4:18-21, Ac 2:23-36, Ac 3:15, Ac 4:10-11, Ac 7:52, 1R 18:17-18, 1R 21:20, 1R 22:8, Jr 38:4, Am 7:10, Jr 26:15, Mt 21:44, Mt 23:35-36, Mt 27:25, 1Th 2:15-16
Réciproques : Ex 1:12, Nb 16:41, Ps 21:11, Ec 10:13, Es 30:10, Jr 26:9, Jr 29:27, Jr 36:29, Jr 37:15, Jr 38:1, Dn 3:12, Am 2:11, Am 7:13, Mi 2:6, Mt 10:27, Mt 23:13, Mc 12:7, Lc 9:49, Jn 1:24, Jn 2:18, Jn 7:7, Jn 11:48, Jn 12:19, Ac 4:7, Ac 4:17, Ac 6:1
5:29 Ac 4:19, Gn 3:17, 1S 15:24, Mc 7:7-9, Ap 14:8-12
Réciproques : Gn 27:8, Gn 27:43, Ex 1:17, Nb 23:26, Jg 6:25, 2S 11:16, 2S 13:28, 2S 24:4, 1R 21:11, 2R 16:16, 1Ch 21:4, Ec 8:5, Jr 15:20, Jr 26:12, Dn 3:15, Dn 3:18, Dn 5:22, Dn 6:10, Dn 6:13, Am 3:8, Am 7:15, Mt 2:12, Mt 10:19, Mt 15:5, Mt 22:21, Mt 23:3, Lc 20:25, Ac 4:10, Ac 5:32, Ac 10:42, Ga 1:10, Ep 6:20, Col 3:18, Col 4:4, 1P 3:15
5:30 Ac 3:13-15, Ac 22:14, 1Ch 12:17, 1Ch 29:18, Esd 7:27, Lc 1:55, Lc 1:72, Ac 3:26, Ac 13:33, Ac 2:22-24, Ac 2:32, Ac 4:10-11, Ac 10:39, Ac 13:28, Ga 3:13, 1P 2:24
Réciproques : Gn 40:22, 2S 22:44, Ps 2:6, Ps 22:21, Ps 69:14, Ps 109:31, Mt 21:39, Mc 15:24, Lc 23:33, Lc 24:20, Jn 20:25, Ac 2:23, Ac 2:36, Ac 13:23, Ac 13:30, Ac 17:31, Ac 24:14, Rm 1:4, 1Th 1:10, 1Th 2:15, He 13:20, 1P 5:1
5:31 Ac 2:33, Ac 2:36, Ac 4:11, Ps 89:19, Ps 89:24, Ps 110:1-2, Ez 17:24, Mt 28:18, Ep 1:20-23, Ph 2:9-11, He 2:10, He 12:2, 1P 3:22, Ac 3:15, Ps 2:6-12, Es 9:6, Ez 34:24, Ez 37:25, Dn 9:25, Dn 10:21, Ap 1:5, Ac 13:23, Es 43:3, Es 43:11, Es 45:21, Es 49:26, Mt 1:21, Lc 2:11, Ph 3:20, Tt 1:4, Tt 2:10, Tt 2:13, Tt 3:4-6, 2P 1:1, 2P 1:11, 2P 2:20, 2P 3:18, 1Jn 4:14, Jud 1:25, Ac 3:26, Ac 11:18, Jr 31:31-33, Ez 36:25-38, Za 12:10, Lc 24:47, Rm 11:26-27, 2Tm 2:25-26, Ac 3:19, Ac 13:38-39, Mc 2:10, Mc 4:12, Jn 20:21-23, 2Co 2:10, Ep 1:7, Col 1:14
Réciproques : Ex 34:7, 2S 22:44, Ps 16:5, Ps 18:43, Ps 20:6, Ps 69:14, Ps 109:31, Ps 118:23, Es 30:18, Es 33:22, Es 45:15, Es 55:5, Jr 30:21, Mt 9:6, Mt 9:13, Mc 2:5, Mc 15:12, Lc 1:77, Lc 5:24, Lc 5:32, Lc 7:47, Lc 22:61, Lc 24:20, Ac 2:32, Ac 3:13, Ac 7:35, Ac 10:36, Ac 13:30, Ac 26:18, 1Co 8:6, 1Co 15:17, 2Co 4:5, 1Th 1:10, 2Tm 1:10, Jc 1:17
5:32 Ac 5:29, Ac 1:8, Ac 2:32, Ac 10:39-41, Ac 13:31, Lc 24:47-48, Jn 15:27, 2Co 13:1, He 2:3, Jn 15:26, Jn 16:7-14, He 2:4, 1P 1:12, Ac 2:4, Ac 2:38, Ac 2:39, Ac 10:44, Jn 7:39
Réciproques : Ps 118:23, Jn 12:17, Ac 4:20, Ac 14:3, Ga 3:14, He 5:9, 1Jn 1:2, 1Jn 5:7, 1Jn 5:9
5:33 Ac 2:37, Ac 7:54, Ac 22:22, Lc 4:28-29, Lc 6:11, Lc 11:50-54, Lc 19:45-48, Lc 20:19, Ac 9:23, Gn 4:5-8, Ps 37:12-15, Ps 37:32, Ps 37:33, Ps 64:2-8, Mt 10:21, Mt 10:25, Mt 23:34-35, Mt 24:9, Jn 15:20, Jn 16:2
Réciproques : Ne 4:7, Ps 2:1, Ps 45:5, Jr 20:10, Jr 26:8, Dn 3:19, Mt 28:12, Lc 23:5, Jn 11:53, Ac 7:27, Ac 8:1, He 4:12, 1Jn 3:20, Ap 11:10
5:34 Ac 23:7-9, Ps 76:10, Jn 7:50-53, Ac 22:3, Lc 2:46, Lc 5:17, Ac 4:15
Réciproques : Jr 26:16, Jr 26:17, Jr 36:25, Mt 28:12, Lc 14:1, Ac 4:5, Ga 2:2
5:35 Ac 19:36, Ac 22:26, Jr 26:19, Mt 27:19
Réciproques : 2Ch 19:6, Ac 2:14, Ac 2:22, Ac 5:38
5:36 Ac 8:9, Mt 24:24, 2Th 2:3-7, 2P 2:18, Jud 1:16, Ap 17:3, Ap 17:5, Ac 21:38, 2P 2:2, Mt 24:26
Réciproques : Mt 24:5, Mc 13:6, Lc 21:8, Jn 5:43, Jn 10:8, Ac 20:30, Rm 1:30, 2Tm 3:2
5:37 Lc 2:1, Lc 13:1, Jb 20:5-9, Ps 7:14-15, Ps 9:15-16, Mt 26:52, Lc 13:1-2
Réciproques : Mt 22:17, Mt 24:5, Mt 26:69, Lc 2:2, Lc 20:22, Lc 21:8, Lc 23:6, Jn 5:43, Ac 20:30, Ac 21:38
5:38 Ac 5:35, Jn 11:48, Ne 4:15, Jb 5:12-14, Ps 33:10-11, Pr 21:30, Es 7:5-7, Es 8:9-10, Es 14:25, Lm 3:37, Mt 15:13, 1Co 1:26-28, 1Co 3:19
Réciproques : Gn 31:29, 1S 17:36, Esd 6:7, Esd 6:12, Ne 6:16, Ps 65:8, Pr 19:21, Mt 7:20, Jn 9:33
5:39 Ac 6:10, Gn 24:50, 2S 5:2, 1R 12:24, Jb 34:29, Es 43:13, Es 46:10, Dn 4:35, Mt 16:18, Lc 21:15, 1Co 1:25, Ap 17:12-14, Ac 7:51, Ac 9:5, Ac 23:9, Ex 10:3-7, 2R 19:22, Jb 15:25-27, Jb 40:9-14, Es 45:9, 1Co 10:22
Réciproques : Gn 31:29, 1S 17:36, 1S 23:17, 2Ch 13:12, Esd 6:7, Esd 6:12, Jb 33:13, Ps 35:1, Ps 65:8, Pr 19:21, Pr 21:30, Pr 22:12, Ec 3:14, Es 8:10, Es 46:11, Jr 26:19, Jr 36:29, Jn 9:33, Ac 4:17, Ac 12:24, 2Tm 2:18
5:40 Ac 4:18, Pr 12:10, Mt 10:17, Mt 23:34, Mc 13:9, Lc 20:10, Jn 19:1-4, 2Co 11:24, Ac 5:28, Ac 4:17-21, Es 30:10, Am 2:12, Mi 2:6
Réciproques : Dt 25:2, Jb 36:21, Ct 5:7, Jr 20:2, Jr 29:27, Jr 36:19, Jr 37:15, Dn 6:10, Am 7:13, Mt 5:10, Mt 22:6, Mt 23:13, Mt 24:9, Mt 28:12, Lc 11:52, Lc 21:12, Lc 23:16, Jn 9:22, Ac 4:7, Ac 4:21, Ac 8:1, Ac 16:22, Ac 16:35, Ac 21:32, 2Co 6:8, Ph 1:28, He 11:36
5:41 Ac 16:23-25, Es 61:10, Es 65:14, Es 66:5, Mt 5:10-12, Lc 6:22, Rm 5:3, 2Co 12:10, Ph 1:29, He 10:34, Jc 1:2, 1P 4:13-16, He 12:2
Réciproques : 2S 6:22, Jb 36:21, Ps 34:1, Ps 89:51, Ct 5:7, Es 40:9, Es 51:7, Jr 20:18, Mt 5:12, Mt 22:6, Mt 24:9, Mc 8:38, Mc 10:30, Lc 6:23, Lc 20:35, Lc 23:16, Lc 24:53, Jn 12:42, Jn 16:20, Jn 16:22, Jn 17:22, Ac 13:52, Ac 16:25, 2Co 6:8, 2Co 6:10, 2Co 7:4, Ep 3:8, Ep 5:20, Ph 4:4, Col 1:11, Col 1:24, 1Th 1:6, 1Th 2:2, 2Tm 1:8, He 11:26, He 13:13, 1P 4:16
5:42 Ac 5:20-21, Ac 2:46, Ac 3:1, Ac 3:2-10, Lc 21:37, Lc 22:53, 2Tm 4:2, Ac 20:20, Ac 4:20, Ac 4:29, 2S 6:22, Rm 1:15-16, Ga 6:14, Ac 8:5, Ac 8:35, Ac 9:20, Ac 17:3, 1Co 2:2, Ep 4:20-21
Réciproques : Es 40:9, Jr 7:2, Jr 26:2, Lc 24:53, Ac 28:31, Ph 1:15, Col 1:28

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Actes 5
  • 5.26 Alors le commandant du temple, s'en étant allé avec les huissiers, les amena, sans violence ; car ils craignaient le peuple, ils avaient peur d'être lapidés. Sur le rapport étrange qu'il vient d'entendre, (verset 25) le sanhédrin, jaloux de son autorité, envoie le commandant du temple avec les huissiers pour arrêter et amener les apôtres.
    Mais ils s'acquittent de ce devoir avec certains égards sans violence ; car l'auditoire populaire qui s'était formé autour des prédicateurs de l'Evangile, aurait pu susciter une émeute dans laquelle le chef et ses huissiers auraient couru le danger d'être lapidés.
    Grec : ils craignaient le peuple, qu'ils ne fussent lapidés, c'est-à-dire que le peuple ne les lapidât.
  • 5.28 Nous vous avons expressément défendu d'enseigner en ce nom-là. Et voici que vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et que vous voulez faire venir sur nous le sang de cet homme ! Ils craignent que le peuple de Jérusalem, convaincu par les apôtres de la dignité messianique de Jésus de Nazareth, ne demande compte à ses chefs de la mort de celui-ci, qu'ils avaient ordonnée.
    Le sang de cet homme, expression de mépris, dans laquelle pourtant il y avait quelque chose de tragique.
    Si ce sang vient sur eux, comme le peuple l'avait demandé pour lui-même dans son aveuglement (Matthieu 27.25) ce sera la justice divine vengeant sur eux le meurtre du Saint et du Juste.
    - Sin., B, A, vulg. ne donnent pas aux paroles du souverain sacrificateur la forme interrogative, mais celle d'une affirmation : Nous vous avons défendu, etc.
    Après les mots : le souverain sacrificateur les interrogea, il était naturel que la pensée fût énoncée en une interrogation. C'est ce qui a amené les copistes à corriger le texte.
    Mais le verbe : il les interrogea peut s'entendre de 1'interrogatoire auquel le souverain sacrificateur procède en adressant la parole aux apôtres.
    Et malgré cette défense, ajoute le président du sanhédrin, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement ! Ces paroles, même si elles présentent quelque exagération, montrent les grands progrès de l'Eglise. (Comparer Actes 4.4)
  • 5.29 ? Mais Pierre et les apôtres répondant dirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le mot répondant est au singulier en grec, pour marquer que Pierre prend la parole au nom de tous. Quant au grand principe qu'il répète ici, voir Actes 4.19, note.
    Seulement l'apôtre est encore plus positif que la première fois. Là il disait : Jugez si... ; ici, il faut. Et il va prouver abondamment cette obligation. (versets 30-32)
    Le terme : le Dieu de nos pères (comparez Actes 3.13) avait un sens émouvant pour des auditeurs juifs et doit l'avoir aussi pour nous.
    - On peut traduire : a ressuscité ou a suscité Jésus, ce dernier verbe signifiant : l'a envoyé pour remplir son ministère.
    Calvin, Bengel, de Wette, Lechler se décident pour ce dernier sens.
    Avec Meyer, Ebrard, Holtzmann, Wendt nous préférons le premier.
    Il est évident en effet, que Pierre met en contraste le mot ressuscité avec ceux-ci : que vous avez fait mourir, et, de plus, cette interprétation convient seule à l'idée de l'élévation de Jésus, dont va parler l'apôtre. (verset 31)
    Au lieu de : vous avez fait mourir, il y a littéralement : vous l'avez tué de vos propres mains, expression exagéré à dessein pour faire sentir aux chefs du peuple toute leur responsabilité dans le meurtre de Jésus.
    - Les Juifs se servaient du terme : pendre au bois pour dire crucifier, il impliquait l'idée d'une malédiction. (Deutéronome 21.22,23 ; Galates 3.13, comparez 1Pierre 2.24)
  • 5.31 C'est lui que Dieu a élevé par sa droite comme Chef et Sauveur, afin de donner la repentance à Israël, et la rémission des péchés. Elevé par sa droite, ou, selon d'autres à sa droite, (comparez Actes 2.33 note) comme Prince, Chef, souverain Dominateur (Actes 3.15 ; comparez Hébreux 12.2) et Sauveur, terme qu'il faut entendre dans son sens absolu, exclusif, renfermé déjà dans le nom de Jésus.
    - Le but de la miséricorde divine, en élevant Jésus dans la gloire, est de donner (il faut remarquer ce terme) la repentance à Israël (voir sur ce mot Matthieu 3.2, 1e note), et la rémission ou le pardon des péchés, qui leur assure le salut et la vie éternelle. (Comparer Actes 2.38 ; Luc 24.47)
    Repentance et pardon, deux actes toujours inséparables dans l'œuvre du salut et qui résultent de la glorification de Jésus-Christ ; car c'est le Christ glorifié qui provoqué la repentance dans le cœur des croyants, par le Saint-Esprit et par la prédication de l'Evangile ; c'est lui qui leur procure ainsi le pardon et crée en eux la vie véritable. (Jean 7.39 ; 16.7,8)
  • 5.32 Et nous, nous sommes témoins de ces choses, aussi bien que le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Nous, que vous persécutez, nous sommes les témoins de ces choses, c'est-à-dire des vérités que Pierre vient de proclamer au milieu du sanhédrin. (versets 30,31)
    Bien plus, le Saint-Esprit en est témoin avec nous, (Jean 15.26,27) car c'est par lui que nous parlons et c'est lui que Dieu a donné à ces nombreux croyants qui déjà lui obéissent. Pour conserver ce don de l'Esprit, il faut que nous-mêmes nous obéissions à Dieu qui ordonne, plutôt qu'aux hommes qui défendent.
    Quelle réponse aux reproches du sanhédrin ! (verset 28)
    - Le texte reçu porte : nous sommes ses témoins de ces choses. B porte : et nous en lui témoins de ces choses ; en lui peut signifier : en Israël (Wendt) ou en Christ.
    Tischendorf, Nestle et d'autres adoptent la leçon de Sin., A, D, que nous avons maintenue dans la traduction. Elle est plus facile, mais cela même peut faire suspecter son authenticité.
  • 5.33 Eux, entendant cela, frémissaient de fureur, et ils délibéraient de les faire mourir. Grec : : ils étaient sciés par le milieu, expression qui désigne un violent frémissement de colère.
    C'est avec ces sentiments passionnés que, déjà décidés à faire périr les disciples, ils délibéraient, suivant le texte reçu, conservé par Tischendorf, et qui se fonde sur Sin., D, vulg. syr.
    La plupart des critiques récents préfèrent la leçon de B, A, versions égyp. : ils voulaient les faire périr. Ce fut le conseil de Gamaliel qui les en détourna.
  • 5.34 Mais un pharisien, nommé Gamaliel, docteur de la loi honoré de tout le peuple, s'étant levé dans le sanhédrin, ordonna qu'on fit sortir un instant ces hommes. Gamaliel (Gamli El, Dieu est ma récompense ou mon bien, Nombres 1.10) célèbre docteur juif.
    D'après une tradition contestée, il était petit-fils d'un autre rabbin illustre, Hillel. Il était honoré de tout le peuple, non seulement alors, mais l'est toujours resté. Il fut le maître vénéré de Saul de Tarse, (Actes 22.3) qui ne sut pas toujours imiter sa tolérance.
    On a porté sur Gamaliel les jugements les plus divers, depuis quelques-uns des anciens qui le croyaient secrètement gagné à la cause de l'évangile, jusqu'à certains exégètes modernes qui n'ont vu en lui qu'un froid politique.
    Comme pharisien, il aurait affecté cette largeur d'esprit parce que les apôtres prêchaient la résurrection, doctrine abhorrée des sadducéens.
    L'opinion de Meyer nous paraît s'approcher beaucoup de la vérité : "C'était, dit-il, un homme sage, impartial, religieusement avisé, caractère assez fort pour faire entendre les conseils de l'expérience en présence du zèle aveugle de ses collègues.", (Voir, sur le conseil de Gamaliel, verset 39, 1e note)
    - Ne voulant pas dire son opinion en présence des accusés, il demande qu'on les fasse sortir un moment.
    Il n'y a rien de méprisant dans les mots ces hommes (Sin., B, A) dont il se sert, le texte reçu, avec D, majuscules, porte : les apôtres, ce qu'on concevrait au point de vue de Luc, mais non de Gamaliel.
  • 5.36 Car avant ces jours-ci s'éleva Theudas, se disant être quelqu'un, auquel se joignit un nombre d'environ quatre cents hommes : il fut tué, et tous ceux qui lui obéissaient furent mis en déroute et réduits à rien. Gamaliel, après avoir fait entendre son prudent prenez garde, consulte d'abord les leçons de l'expérience ou l'histoire.
    Il cite le fait de deux faux prophètes qui, procédant par la révolte, périrent avec leurs entreprises ; de là il tirera sa conclusion aux versets 38,39.
    Avant ces jours-ci, c'est-à-dire précédemment déjà, s'éleva Theudas : cette première mention soulève quelques difficultés historiques. Josèphe parle (Ant. XX, 5, 1) d'un magicien ou faux prophète de ce nom, qui entraîna beaucoup de monde à sa suite jusqu'au Jourdain, prétendant que, à sa parole, le fleuve suspendrait son cours. Un détachement de cavalerie romaine, envoyé contre cette foule, la dispersa, son chef fut décapité.
    Le récit de Josèphe concorde ainsi en tous points avec l'exemple cité par Gamaliel. Mais, d'après l'historien juif ce Theudas parut vers l'an 45, sous l'empereur Claude, alors que Cuspius Fadus était procurateur de la Judée, c'est-à-dire dix ans environ après l'époque où furent prononcées les paroles de Gamaliel.
    Si donc il fallait admettre que le Theudas de Josèphe est celui dont parle Gamaliel, il y aurait là un anachronisme commis par l'auteur du livre des Actes.
    Luc aurait été informé par la tradition que Gamaliel, dans son discours avait cité des exemples de soulèvements qui étaient tombés d'eux-mêmes. En refaisant librement ce discours, suivant un procédé familier aux historiens anciens, il aurait, par erreur, mis dans la bouche de Gamaliel cette allusion à un événement postérieur.
    Mais, bien que nous n'eussions aucune peine à reconnaître une erreur de chronologie sous la plume d'un écrivain sacré (erreur que Calvin admet ici simplement), nous rappellerons que plusieurs exégètes ont produit des raisons, qui nous paraissent suffisantes, de ne pas identifier les deux Theudas en question.
    Il faudrait admettre, en effet, que Luc se fût trompé d'un demi-siècle, puisqu'il place la révolte de Theudas avant celle de Judas le Galiléen ; cela n'est guère admissible chez un historien aussi bien informé généralement et aussi rapproché des événements. (Comparer la note suivante.)
    Or Josèphe mentionne plusieurs faux prophètes dans les temps troublés qui suivirent la mort d'Hérode le Grand. Il pouvait y en avoir un parmi eux qui portait le nom de Theudas.
    D'autre part, Josèphe raconte (Ant. XVII, 6, 2-4) que dans les derniers temps d'Hérode deux docteurs de la loi, Judas et Matthias s'appliquèrent à combattre toutes les innovations du roi qui étaient contraires aux prescriptions sacrées.
    Trompés par le bruit qui courut de la mort du roi, ils avaient entrepris, avec le concours de quarante jeunes gens, d'abattre un grand aigle d'or, placé sur la façade du temple, qu'ils considéraient comme un symbole de paganisme.
    Arrêtés et conduits devant Hérode, Matthias et ses complices furent brûlés vifs. Or, quelques savants veulent voir dans ce Matthias notre Theudas, (ou Theodas, Théodore), dont le nom signifie en grec don de Dieu de même que Matthias en hébreu. Pour l'une ou l'autre de ces raisons, un grand nombre d'exégètes n'admettent pas l'identité de notre Theudas avec celui de Josèphe. (Voir l'Introduction)
  • 5.37 Après celui-là s'éleva Judas le Galiéen, à l'époque du recensement, et il entraîna du peuple après lui ; lui aussi périt, et tous ceux qui lui obéissaient furent dispersés. Les mots après celui-là nous semblent prouver jusqu'à l'évidence la non identité du Theudas de notre récit avec celui de Josèphe ; car comment supposer que Luc place après Theudas l'apparition de Judas le Galiléen qui eut lieu à l'époque du recensement ordonné par Auguste, et accompli par Quirinius, gouverneur de Syrie ?
    Notre évangéliste connaissait fort bien In date de ce recensement, puisqu'il la rapporte lui-même avec la plus grande précision. (Luc 2.2)
    Et maintenant, se contredisant lui même, et commettant un second anachronisme, pire que le premier, l'historien des Actes placerait ce fait après la révolte du Theudas de Josèphe, qui eut lieu quarante-huit ans plus tard !
    Il faut remarquer, au sujet de ce Judas le Galiléen, que Josèphe met aussi sa révolte en rapport avec le recensement de Quirinius. Il le dit originaire de Gamala dans la Gaulanitide, au nord-est du lac de Génézareth d'où le nom qu'il lui donne aussi de "Judas le Gaulanite." (Ant. XVIII 1, 1 ; XX, 5, 2.)
    Le faux prophète se souleva contre ce recensement, qui avait pour but la répartition des impôts, prétendant que le peuple juif ne devait payer le tribut qu'à Dieu seul. (Comparer Matthieu 22.17) Il entraîna (grec) un peuple après lui, mais lui-même, après avoir occasionné de grands troubles, périt et ses adhérents furent dispersés.
    Cependant les fils de Judas reprirent la lutte et ce parti subsista sous le nom de zélotes jusqu'à la guerre des Romains contre les Juifs. (Josèphe, Guerre, II, 17, 8.)
  • 5.39 mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez les détruire. Prenez garde que vous ne vous trouviez avoir aussi fait la guerre à Dieu. Et ils se rangèrent à son avis. Vous ne pourrez les (Sin., B, A, D) détruire : pronom au masculin pluriel se rapportant à ces hommes, (verset 38) le texte reçu porte : la détruire, l'œuvre.
    D présente des variantes notables : (verset 38) laissez-les, ne souillant pas vos mains, et, (verset 39) vous ne pourrez les détruire, ni vous ni les rois ni les tyrans : abstenez vous donc de ces hommes.
    - Le célèbre conseil de Gamaliel a été vanté par les uns comme un oracle de la sagesse et condamné par les autres avec injustice.
    Pour le comprendre, il faut se replacer dans la situation.
    Gamaliel, pharisien sincère et tolérant, avait devant lui le sanhédrin dont les membres fanatisés et pleins de fureur, délibéraient de faire périr les disciples (verset 33) comme ils avaient crucifié le Maître. Gamaliel veut les sauver ; et son discours contient l'argumentation la plus propre à atteindre ce but.
    Après avoir rappelé les leçons de l'histoire, il invoque la provid ence divine qui ne permet pas que de faux prophètes puissent subsister longtemps en Israël, mais qui donnera plein succès, envers et contre tous, à une œuvre qui sera de Dieu.
    S'opposer à une telle œuvre serait commettre l'impiété de faire la guerre à Dieu !
    Cette confiance en Dieu, cette foi en sa vérité, cette crainte de s'opposer à sa volonté, étaient d'autant plus respectables et louables qu'elles étaient plus rares aux jours de Gamaliel.
    Il faut reconnaître aussi que comme magistrat, il n'avait rien de mieux à dire et à faire. Calvin blâme son attitude, mais le jugement du Réformateur est inspiré par le faux principe que l'erreur doit être combattue par le glaive.
    - Quand, d'autre part, le chrétien, individuellement est appelé à juger de l'erreur ou de la vérité d'une cause, L'attitude de Gamaliel ne peut lui servir de modèle.
    En effet,
    1° Gamaliel applique à un cas particulier ce qui n'est vrai qu'en général. Si, en dernière fin, il est certain que la vérité triomphera de L'erreur et que le règne et la gloire appartiendront à Dieu et à son Christ, il n'en est pas toujours ainsi dans les phases diverses de la lutte. Le succès, dans ce monde, n'est point une preuve infaillible qu'une œuvre est de Dieu, ou l'insuccès qu'elle est des hommes.
    2° C'est une vue fausse et contraire à la conscience que de prendre, en présence d'un mouvement religieux, une position neutre, passive, et de dire : attendons la fin.
    Puisque Dieu a confié à ses serviteurs le dépôt sacré de la vérité, ils doivent examiner toute entreprise religieuse à la lumière de la parole divine, s'assurer si elle est de Dieu ou des hommes, puis la rejeter et la combattre vigoureusement ou l'embrasser et la défendre au péril de leur vie. C'est ce que faisaient les apôtres.
    Gr ils furent persuadés, ou ils lui obéirent, c'est-à-dire qu'ils se désistèrent de leur dessein de faire périr les apôtres. (verset 33) Ainsi le discours de Gamaliel atteignit son but.
  • 5.40 Et ayant rappelé les apôtres, après les avoir fait battre de verges, ils leur défendirent de parler au nom de Jésus ; et ils les laissèrent aller. Ces juges iniques ne veulent pas se donner l'apparence d'avoir mis en jugement les apôtres sans cause ; ils les punissent pour avoir contrevenu à leur défense d'annoncer le nom de Jésus.
    Et ils ne pensent pas que leur infliger le supplice de la flagellation, c'était déjà faire la guerre à Dieu.
  • 5.41 Eux donc se retiraient joyeux de devant le sanhédrin, parce qu'ils avaient été jugés dignes de souffrir des opprobres pour le nom de Jésus. Grec : dignes d'être déshonorés pour le nom de Jésus.
    La dignité du déshonneur, voilà, dans les rapports sociaux, des notions et des sentiments tout nouveaux, inconnus au monde et qui rendent les disciples semblables au Maître. (Hébreux 12.2 ; Jean 15.18)
    C'est lui-même qui les avait ainsi instruits. (Matthieu 5.10-12)
    - Pour le nom, ce mot est sans complément qui le détermine dans Sin., B, A, C, D, Actes 5 : Luc sait qu'il sera compris, en mentionnant simplement ce nom, "le nom par excellence dont la confession et la proclamation était, pour les apôtres, le devoir le plus sacré, la joie suprême." Meyer.
  • 5.42 Et ils ne cessaient tous les jours, dans le temple et dans les maisons, d'enseigner et d'annoncer le Christ, Jésus. Grec : d'enseigner et d'annoncer la bonne nouvelle : le Christ Jésus.
    C'est-à-dire que le grand sujet de leur enseignement était de prouver que Jésus était le Christ, le Messie et le Sauveur du monde.
    Les apôtres ne cessaient de remplir tous les jours cette sainte mission malgré la flagellation qui avait déchiré leurs corps. (verset 40)