Actes 6:1
(Annotée Neuchâtel)
Actes 6:1
Or, en ces jours-là, le nombre des disciples augmentant, il y eut des plaintes des Hellénistes contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution qui se faisait chaque jour.
Références croisées
6:1 Ac 6:7, Ac 2:41, Ac 2:47, Ac 4:4, Ac 5:14, Ac 5:28, Ps 72:16, Ps 110:3, Es 27:6, Jr 30:19, 1Co 10:10, He 13:1, Jc 4:5, Jc 5:9, Ac 9:29, Ac 11:20, 2Co 11:22, Ph 3:5, Ac 9:39, Ac 9:41, Dt 24:19-21, Dt 26:12, Jb 29:13, Jb 31:16, Es 1:17, Ez 22:7, Ml 3:5, Mt 23:14, 1Tm 5:4-5, 1Tm 5:9, Jc 1:27, Ac 2:45, Ac 4:35Réciproques : Ex 18:18, 2R 25:30, Ne 13:13, Pr 13:10, Pr 15:18, Pr 17:14, Ec 10:10, Mt 18:17, Ac 2:44, Ac 15:39, Ac 21:40, 1Co 16:3, 2Co 8:4, Ph 1:1, Ph 2:14, 1Tm 3:10, 1Tm 5:3
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsActes 6
- 6.1 Or, en ces jours-là, le nombre des disciples augmentant, il y eut des plaintes des Hellénistes contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution qui se faisait chaque jour. L'Eglise passe des Juifs aux païens. Chap. 6 à 12
Institution des sept. Martyre d'Etienne.
Chapitre 6.
1 à 7 Election de sept frères préposés au service des tables.
En ces jours-là, expression indéterminée, qui peut supposer un intervalle assez grand depuis les faits rapportés au chapitre précédent. Ce furent les jours des premières persécutions, des grandes délivrances et des grands progrès de l'Eglise. Alors se manifesta pourtant en son sein un défaut d'organisation auquel il fallut remédier en créant une charge nouvelle qui fut confiée à sept frères.
L'institution qui nous est racontée dans ce chapitre a été considérée par Irénée et Cyprien déjà comme étant celle du diaconat, que nous trouvons plus tard dans toutes les Eglises. (Philippiens 1.1
)
Il faut cependant remarquer que les "sept" dont Luc nous raconte l'élection ne sont appelés "diacres" ni dans ce récit ni dans la suite du livre. (Actes 21.8
) Ils ont charge, il est vrai, de veiller au service (grec à la diaconie des tables) ; (verset 2
) mais les apôtres se réservent le service (grec la diaconie) de la parole.
On ne peut donc inférer de l'emploi pour lequel ils furent nommés, qu'ils portèrent le titre de diacres. Leur activité d'ailleurs ne demeura pas limitée aux besoins d'ordre matériel auxquels ils avaient été préposés.
Etienne et Philippe, les seuls dont l'histoire nous soit racontée nous apparaissent comme de hardis évangélistes qui travaillèrent avec succès à la propagation du christianisme. (verset 8
et suivants,Actes 8.5
et suivants)
Ce que nous savons de cette période obscure des origines nous fait envisager l'élection des "sept," comme une institution propre à l'Eglise de Jérusalem, et destinée à parer à des inconvénients qui s'étaient manifestés dans son sein.
Plus tard, d'autres Eglises, pressées par les mêmes besoins, reconnaissant la vérité du principe posé par les Douze, (verset 2
) et sentant la nécessité de décharger les ministres de la Parole du soin des intérêts matériels, nommèrent des frères auxquels ceux-ci furent confiés et qui reçurent le nom de diacres. Ainsi le diaconat prit spontanément naissance en divers lieux et devint bientôt une institution régulière de l'Eglise universelle.
Deux classes d'Israélites convertis à l'Evangile composaient l'Eglise de Jérusalem :
1° ceux que Luc appelle ici les Hébreux, c'est-à-dire des Juifs nés et élevés en Palestine et parlant la langue hébraïque ou araméenne ;
2° les Hellénistes, également juifs, mais nés en diverses contrées étrangères, ou y ayant résidé, (Actes 2.9-11
) et qui avaient adopté la langue grecque ou hellénique. Ils avaient aussi gagné, à leur contact avec la civilisation grecque, des mœurs et des vues plus larges, qui ne les avaient pas détournés de leurs croyances Israélites, mais les prédisposaient à accueillir le christianisme.verset 9
nous montrera combien ces Hellénistes étaient nombreux dans l'Eglise de Jérusalem.
Ce fut du milieu d'eux que s'élevèrent des plaintes sur ce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution (grec le service, la diaconie) journalière des secours aux pauvres.
Quelques exégètes ont voulu voir dans cette négligence un manque d'égards et de charité de la part des Hébreux, et c'est ce que dit expressément le texte occidental (Blass) qui porte : négligées par les diacres des Hébreux, ou d'après D : dans la diaconie des Hébreux.
Mais l'auteur va raconter l'institution des diacres ; ceux-ci n'existaient donc pas encore.
- Il est possible que la partialité qui est naturelle au cœur de l'homme et du Juif et que l'Esprit de Dieu doit incessamment combattre, (Galates 3.28 ; Colossiens 3.11 ; 1Corinthiens 12.13
) fut une des causes de cette inégalité dans les répartitions, mais nous pensons que ce fait se produisit surtout parce que, à mesure que l'Eglise devenait plus nombreuse, les veuves hellénistes, comme étrangères, étaient moins connues et moins en vue que celles qui étaient fixées à Jérusalem.
Et c'est ce que Luc paraît indiquer par cette remarque : le nombre des disciples augmentant.