Apocalypse 6:11
(Annotée Neuchâtel)
Apocalypse 6:11
Et il leur fut donné à chacun des robes blanches, et il leur fut dit de se tenir en repos encore un peu de temps, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui devaient être mis à mort comme eux.
Références croisées
6:11 Ap 3:4-5, Ap 7:9, Ap 7:14, Ap 14:13, Es 26:20-21, Dn 12:13, Ap 7:14, Ap 13:15, Ap 17:6, Mt 10:21, Mt 23:34-35, Jn 16:2, He 11:40Réciproques : Gn 45:22, Ps 37:10, Ps 55:19, Ps 94:13, Ps 119:84, Es 34:8, Es 40:2, Dn 11:32, Mi 7:9, Lc 15:22, 1P 5:9, Ap 4:4, Ap 11:18, Ap 16:6, Ap 17:17
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsApocalypse 6
- 6.11 Et il leur fut donné à chacun des robes blanches, et il leur fut dit de se tenir en repos encore un peu de temps, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui devaient être mis à mort comme eux. A l'ouverture du cinquième sceau, Jean voit sous l'autel les âmes des martyrs. Cet autel est l'autel des holocaustes du tabernacle céleste. Le sang des victimes immolées était répandu au pied de l'autel des holocaustes. (
Lévitique 4.7
) L'âme se trouve dans le sang ; (Lévitique 17.11
) elle était par là même offerte à Dieu et rapprochée de lui.
Dans le Pirke-Abboth (26), collection de sentences du second siècle avant Jésus-Christ, on lit : "Quiconque est enseveli en terre d'Israël, c'est comme s'il était enseveli sous l'autel ; et quiconque est enseveli sous l'autel, c'est comme s'il était enseveli sous le trône de gloire."
L'auteur de l'Apocalypse reprend cette image en la spiritualisant ; Il ne pense pas à l'autel du temple de Jérusalem, mais à un autel, dans le ciel, où il transporte les diverses institutions du culte de l'ancienne Alliance. (Apocalypse 7.15 ; 8.3-5 ; 9.13 ; 11.19 ; 14.15,17 ; 15.5 ; 6
; comparezHébreux 8.5 ; 9.24
)
S'il voit les âmes des martyrs sous l'autel, ce n'est pas qu'elles y soient captives et y attendent la délivrance (ComparerApocalypse 7.9
et suivants) Ce symbole, qu'il ne faut pas concevoir à la lettre, exprime la pensée que la mort sanglante de ces témoins de Jésus-Christ avait été comme un sacrifice agréable à Dieu. (Philippiens 2.17 ; 2Timothée 4.6
)
Ils demandent au Maître (grec souverain, despote,Actes 4.29
), à celui qui est saint et réprouve donc le péché, qui est véritable, à qui appartient vraiment le souverain pouvoir, (Apocalypse 3.7
, 2e note) de venger leur sang sur les habitants de la terre.
Venger signifie faire droit,Luc 18.3
. En présence des injustices dont il est témoin ou victime, le croyant peut soupirer après le triomphe de la justice qui est l'ordre voulu de Dieu. (2Timothée 4.14
) Ce vœu n'est pas incompatible avec le devoir d'aimer nos ennemis. (Matthieu 5.44
) Des crimes tels que les persécutions exercées contre les témoins du Christ sont, dans le domaine moral, la négation de Dieu comme maître et dominateur du monde.
Ceux qui ont été égorgés dans de telles circonstances demandent que la majesté de Dieu, outragée en leurs personnes, soit reconnue et rétablie. (Beck.) Et ils peuvent célébrer les jugements qui mettent fin au règne de l'iniquité. (Apocalypse 19.1
et suivants) La réponse qui leur est faite, (verset 11
) montre que la fin ne peut venir avant que le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères que doivent être mis à mort comme eux soit complet. Jusque-là ils doivent se tenir en repos, cesser de crier vengeance.
Cette idée d'un nombre de martyrs qui, arrêté dans les desseins de Dieu, doit être accompli, se trouve dans le 4e livre d'Esdras 4 :35 et dans Hénoch 47. Il y a littéralement : jusqu'à ce que aient été accomplis (A, C) et leurs compagnons de service et leurs frères. Ces deux derniers termes s'appliquent aux mêmes personnes. Sin., A portent : jusqu'à ce qu'ils aient accompli. On pourrait alors sous-entendre : leur course ; (Actes 20.24 ; 2Timothée 4.7
) mais les passages parallèles d'Hénoch et du 4e livre d'Esdras conduiraient plutôt à sous-entendre : le nombre.
Cette partie de la vision nous transporte à une époque où l'Église avait été déjà éprouvée par une persécution sanglante, qui avait laissé une impression profonde, et où elle avait besoin d'être avertie qu'elle n'était pas au terme de ses tribulations. Les martyrs reçoivent des robes blanches, qui sont des symboles de leur justification et des gages de leur glorification prochaine. (Apocalypse 3.4,5,18
, notes ;2Corinthiens 5.3,4
; Hénoch 62 :15.)