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Comparer Esaïe 16

La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.

Es 16 (Segond 1910)

   1 Envoyez les agneaux au souverain du pays, Envoyez-les de Séla, par le désert, A la montagne de la fille de Sion. 2 Tel un oiseau fugitif, telle une nichée effarouchée, Telles seront les filles de Moab, au passage de l'Arnon. - 3 Donne conseil, fais justice, Couvre-nous en plein midi de ton ombre comme de la nuit, Cache ceux que l'on poursuit, Ne trahis pas le fugitif ! 4 Laisse séjourner chez toi les exilés de Moab, Sois pour eux un refuge contre le dévastateur ! Car l'oppression cessera, la dévastation finira, Celui qui foule le pays disparaîtra. 5 Et le trône s'affermira par la clémence ; Et l'on y verra siéger fidèlement, dans la maison de David, Un juge ami du droit et zélé pour la justice. -
   6 Nous entendons l'orgueil du superbe Moab, Sa fierté et sa hauteur, son arrogance et ses vains discours. 7 C'est pourquoi Moab gémit sur Moab, tout gémit ; Vous soupirez sur les ruines de Kir Haréseth, Profondément abattus. 8 Car les campagnes de Hesbon languissent ; Les maîtres des nations ont brisé les ceps de la vigne de Sibma, Qui s'étendaient jusqu'à Jaezer, qui erraient dans le désert: Les rameaux se prolongeaient, et allaient au delà de la mer. 9 Aussi je pleure sur la vigne de Sibma, comme sur Jaezer ; Je vous arrose de mes larmes, Hesbon, Élealé ! Car sur votre récolte et sur votre moisson Est venu fondre un cri de guerre. 10 La joie et l'allégresse ont disparu des campagnes ; Dans les vignes, plus de chants, plus de réjouissances ! Le vendangeur ne foule plus le vin dans les cuves ; J'ai fait cesser les cris de joie. 11 Aussi mes entrailles frémissent sur Moab, comme une harpe, Et mon coeur sur Kir Harès. 12 On voit Moab, qui se fatigue sur les hauts lieux ; Il entre dans son sanctuaire pour prier, et il ne peut rien obtenir. 13 Telle est la parole que l'Éternel a prononcée dès longtemps sur Moab. 14 Et maintenant l'Éternel parle, et dit: Dans trois ans, comme les années d'un mercenaire, La gloire de Moab sera l'objet du mépris, Avec toute cette grande multitude ; Et ce qui restera sera peu de chose, presque rien.

Es 16 (Annotée Neuchâtel)

   1 Envoyez l'agneau du dominateur du pays, de Séla par le désert à la montagne de la fille de Sion ! 2 Comme des oiseaux fugitifs, comme une nichée chassée de son nid, telles seront les filles de Moab aux passages de l'Arnon. 3 Conseille-nous, sois l'arbitre, donne-nous en plein midi l'ombre de la nuit ; cache les exilés, ne trahis point les fugitifs ! 4 Que les fugitifs de Moab demeurent chez toi ; sois-leur une retraite contre le dévastateur ; car l'invasion a cessé, la dévastation a pris fin, les oppresseurs ont disparu du pays ; 5 le trône est affermi par la miséricorde, et sur ce trône est assis fermement dans la tente de David un juge ami du droit et prompt à faire justice.
   6 Nous connaissons l'orgueil de Moab, le très orgueilleux, sa fierté et son orgueil, son insolence et son bavardage trompeur. 7 Que Moab se lamente donc sur Moab ; que tous se lamentent ! Pleurez, tout consternés, sur les gâteaux de raisins de Kir-Haréseth ! 8 Car les campagnes de Hesbon sont désolées, les vignes de Sibma, dont les treilles domptaient les maîtres des nations, s'étendaient jusqu'à Jaézer, allaient se perdre dans le désert, poussaient au loin leurs provins, passaient par delà la mer ! 9 Je pleure donc, comme pleure Jaézer, les vignes de Sibma ; je t'arrose de mes larmes, Hesbon, Elealé ; car le cri du pressureur est venu fondre sur tes fruits et sur ta moisson ; 10 la joie et l'allégresse ont disparu des vergers, et dans les vignes plus de chants, plus de cris de joie le vendangeur ne presse plus le vin dans les cuves, j'ai fait cesser le cri du pressureur ! 11 C'est pourquoi mes entrailles frémissent sur Moab comme la harpe, et mon coeur sur Kir-Harès ! 12 Et il arrivera, lorsqu'on verra Moab se fatiguer au haut-lieu, et qu'il entrera dans son sanctuaire pour prier, qu'il n'obtiendra rien ! 13 C'est là la parole que l'Eternel a prononcée sur Moab dès longtemps. 14 Et maintenant l'Eternel parle, disant : Dans trois ans, comptés comme ceux d'un journalier, Moab, avec toute sa grande multitude, sera privé de sa gloire ; et le reste sera peu de chose, petit, sans force.