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Comparer Proverbes 7-9

La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.

Pr 7-9 (Segond 1910)

   1 Mon fils, retiens mes paroles, Et garde avec toi mes préceptes. 2 Observe mes préceptes, et tu vivras ; Garde mes enseignements comme la prunelle de tes yeux. 3 Lie-les sur tes doigts, Écris-les sur la table de ton coeur. 4 Dis à la sagesse: Tu es ma soeur ! Et appelle l'intelligence ton amie, 5 Pour qu'elles te préservent de la femme étrangère, De l'étrangère qui emploie des paroles doucereuses.
   6 J'étais à la fenêtre de ma maison, Et je regardais à travers mon treillis. 7 J'aperçus parmi les stupides, Je remarquai parmi les jeunes gens un garçon dépourvu de sens. 8 Il passait dans la rue, près de l'angle où se tenait une de ces étrangères, Et il se dirigeait lentement du côté de sa demeure: 9 C'était au crépuscule, pendant la soirée, Au milieu de la nuit et de l'obscurité. 10 Et voici, il fut abordé par une femme Ayant la mise d'une prostituée et la ruse dans le coeur. 11 Elle était bruyante et rétive ; Ses pieds ne restaient point dans sa maison ; 12 Tantôt dans la rue, tantôt sur les places, Et près de tous les angles, elle était aux aguets. 13 Elle le saisit et l'embrassa, Et d'un air effronté lui dit: 14 Je devais un sacrifice d'actions de grâces, Aujourd'hui j'ai accompli mes voeux. 15 C'est pourquoi je suis sortie au-devant de toi Pour te chercher, et je t'ai trouvé. 16 J'ai orné mon lit de couvertures, De tapis de fil d'Égypte ; 17 J'ai parfumé ma couche De myrrhe, d'aloès et de cinnamome. 18 Viens, enivrons-nous d'amour jusqu'au matin, Livrons-nous joyeusement à la volupté. 19 Car mon mari n'est pas à la maison, Il est parti pour un voyage lointain ; 20 Il a pris avec lui le sac de l'argent, Il ne reviendra à la maison qu'à la nouvelle lune. 21 Elle le séduisit à force de paroles, Elle l'entraîna par ses lèvres doucereuses. 22 Il se mit tout à coup à la suivre, Comme le boeuf qui va à la boucherie, Comme un fou qu'on lie pour le châtier, 23 Jusqu'à ce qu'une flèche lui perce le foie, Comme l'oiseau qui se précipite dans le filet, Sans savoir que c'est au prix de sa vie.
   24 Et maintenant, mes fils, écoutez-moi, Et soyez attentifs aux paroles de ma bouche. 25 Que ton coeur ne se détourne pas vers les voies d'une telle femme, Ne t'égare pas dans ses sentiers. 26 Car elle a fait tomber beaucoup de victimes, Et ils sont nombreux, tous ceux qu'elle a tués. 27 Sa maison, c'est le chemin du séjour des morts ; Il descend vers les demeures de la mort.

Proverbes 8

   1 La sagesse ne crie-t-elle pas ? L'intelligence n'élève-t-elle pas sa voix ? 2 C'est au sommet des hauteurs près de la route, C'est à la croisée des chemins qu'elle se place ; 3 A côté des portes, à l'entrée de la ville, A l'intérieur des portes, elle fait entendre ses cris: 4 Hommes, c'est à vous que je crie, Et ma voix s'adresse aux fils de l'homme. 5 Stupides, apprenez le discernement ; Insensés, apprenez l'intelligence. 6 Écoutez, car j'ai de grandes choses à dire, Et mes lèvres s'ouvrent pour enseigner ce qui est droit. 7 Car ma bouche proclame la vérité, Et mes lèvres ont en horreur le mensonge ; 8 Toutes les paroles de ma bouche sont justes, Elles n'ont rien de faux ni de détourné ; 9 Toutes sont claires pour celui qui est intelligent, Et droites pour ceux qui ont trouvé la science. 10 Préférez mes instructions à l'argent, Et la science à l'or le plus précieux ; 11 Car la sagesse vaut mieux que les perles, Elle a plus de valeur que tous les objets de prix.
   12 Moi, la sagesse, j'ai pour demeure le discernement, Et je possède la science de la réflexion. 13 La crainte de l'Éternel, c'est la haine du mal ; L'arrogance et l'orgueil, la voie du mal, Et la bouche perverse, voilà ce que je hais. 14 Le conseil et le succès m'appartiennent ; Je suis l'intelligence, la force est à moi. 15 Par moi les rois règnent, Et les princes ordonnent ce qui est juste ; 16 Par moi gouvernent les chefs, Les grands, tous les juges de la terre. 17 J'aime ceux qui m'aiment, Et ceux qui me cherchent me trouvent. 18 Avec moi sont la richesse et la gloire, Les biens durables et la justice. 19 Mon fruit est meilleur que l'or, que l'or pur, Et mon produit est préférable à l'argent. 20 Je marche dans le chemin de la justice, Au milieu des sentiers de la droiture, 21 Pour donner des biens à ceux qui m'aiment, Et pour remplir leurs trésors.
   22 L'Éternel m'a créée la première de ses oeuvres, Avant ses oeuvres les plus anciennes. 23 J'ai été établie depuis l'éternité, Dès le commencement, avant l'origine de la terre. 24 Je fus enfantée quand il n'y avait point d'abîmes, Point de sources chargées d'eaux ; 25 Avant que les montagnes soient affermies, Avant que les collines existent, je fus enfantée ; 26 Il n'avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, Ni le premier atome de la poussière du monde. 27 Lorsqu'il disposa les cieux, j'étais là ; Lorsqu'il traça un cercle à la surface de l'abîme, 28 Lorsqu'il fixa les nuages en haut, Et que les sources de l'abîme jaillirent avec force, 29 Lorsqu'il donna une limite à la mer, Pour que les eaux n'en franchissent pas les bords, Lorsqu'il posa les fondements de la terre, 30 J'étais à l'oeuvre auprès de lui, Et je faisais tous les jours ses délices, Jouant sans cesse en sa présence, 31 Jouant sur le globe de sa terre, Et trouvant mon bonheur parmi les fils de l'homme.
   32 Et maintenant, mes fils, écoutez-moi, Et heureux ceux qui observent mes voies ! 33 Écoutez l'instruction, pour devenir sages, Ne la rejetez pas. 34 Heureux l'homme qui m'écoute, Qui veille chaque jour à mes portes, Et qui en garde les poteaux ! 35 Car celui qui me trouve a trouvé la vie, Et il obtient la faveur de l'Éternel. 36 Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme ; Tous ceux qui me haïssent aiment la mort.

Proverbes 9

   1 La sagesse a bâti sa maison, Elle a taillé ses sept colonnes. 2 Elle a égorgé ses victimes, mêlé son vin, Et dressé sa table. 3 Elle a envoyé ses servantes, elle crie Sur le sommet des hauteurs de la ville: 4 Que celui qui est stupide entre ici ! Elle dit à ceux qui sont dépourvus de sens: 5 Venez, mangez de mon pain, Et buvez du vin que j'ai mêlé ; 6 Quittez la stupidité, et vous vivrez, Et marchez dans la voie de l'intelligence ! 7 Celui qui reprend le moqueur s'attire le dédain, Et celui qui corrige le méchant reçoit un outrage. 8 Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu'il ne te haïsse ; Reprends le sage, et il t'aimera. 9 Donne au sage, et il deviendra plus sage ; Instruis le juste, et il augmentera son savoir. 10 Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Éternel ; Et la science des saints, c'est l'intelligence. 11 C'est par moi que tes jours se multiplieront, Et que les années de ta vie augmenteront. 12 Si tu es sage, tu es sage pour toi ; Si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine.
   13 La folie est une femme bruyante, Stupide et ne sachant rien. 14 Elle s'assied à l'entrée de sa maison, Sur un siège, dans les hauteurs de la ville, 15 Pour crier aux passants, Qui vont droit leur chemin: 16 Que celui qui est stupide entre ici ! Elle dit à celui qui est dépourvu de sens: 17 Les eaux dérobées sont douces, Et le pain du mystère est agréable ! 18 Et il ne sait pas que là sont les morts, Et que ses invités sont dans les vallées du séjour des morts.

Pr 7-9 (Annotée Neuchâtel)

   1 Mon fils, garde mes paroles
Et serre mes préceptes au-dedans de toi.
   2 Garde mes préceptes, et tu auras la vie.
Garde mes leçons comme la prunelle de tes yeux.
   3 Attache-les à tes doigts ;
Inscris-les sur la table de ton coeur.
   4 Dis à la sagesse : Tu es ma soeur !
Et appelle l'intelligence ton amie ;
   5 Pour te mettre en garde contre la femme d'autrui,
Contre l'étrangère aux paroles flatteuses.
   6 Car, à la fenêtre de ma maison,
A travers mon treillis, je regardais ;
   7 Je vis parmi les simples,
J'aperçus parmi les jeunes gens un jeune homme dépourvu de sens.
   8 Il passait dans la rue, près de son coin ;
Il marchait dans la direction de sa maison.
   9 C'était au crépuscule, au déclin du jour,
Au sein de la nuit, dans l'obscurité.
   10 Et voici une femme vint au-devant de lui,
Avec la mise d'une courtisane et au coeur astucieux.
   11 Elle était bruyante, sans retenue,
Et ses pieds ne se tenaient pas dans sa maison.
   12 Tantôt dans la rue, tantôt sur les places,
Elle était aux aguets à chaque coin.
   13 Elle le saisit et l'embrassa,
Et d'un visage effronté, lui dit :
   14 Je devais un sacrifice d'actions de grâces ;
Aujourd'hui je me suis acquittée de mes voeux.
   15 Voilà pourquoi je suis sortie à ta rencontre,
Pour chercher ton visage, et je t'ai trouvé.
   16 J'ai garni ma couche de coussins,
De tapis bigarrés de fil d'Egypte ;
   17 J'ai parfumé mon lit
De myrrhe, d'aloès et de cinnamone.
   18 Viens, rassasions-nous de délices jusqu'au matin !
Livrons-nous joyeusement à l'amour.
   19 Car mon mari n'est pas à la maison ;
Il est parti pour un long voyage,
   20 Il a emporté avec lui le sac d'argent.
Il ne reviendra chez lui qu'à la pleine lune.
   21 Elle le séduisit par son éloquence ;
Elle l'entraîna par ses paroles doucereuses.
   22 Il se mit tout à coup à la suivre,
Comme le boeuf qui va à la boucherie,
Et comme un homme garrotté [qui s'avance] vers le châtiment de l'insensé,
   23 Jusqu'à ce qu'une flèche lui transperce le foie ;
Comme l'oiseau qui se précipite vers le filet,
Sans savoir qu'il y va de sa vie.
   24 Et maintenant, enfants, écoutez-moi ;
Prêtez l'oreille aux paroles de ma bouche !
   25 Que votre coeur ne s'écarte pas vers les voies d'une telle femme !
Ne va pas t'égarer dans ses sentiers !
   26 Car elle en a fait tomber beaucoup, blessés à mort ;
Ils sont nombreux, ceux qu'elle a tués.
   27 Sa maison est le chemin du sépulcre ;
Il descend aux demeures de la mort.

Proverbes 8

   1 La Sagesse ne crie-t-elle pas ?
L'intelligence ne fait-elle pas entendre sa voix ?
   2 Elle se tient au sommet des éminences, auprès des routes,
A l'endroit où se croisent les chemins.
   3 A côté des portes, devant la ville,
Près des entrées, elle s'écrie
   4 C'est à vous, hommes, que je parle ;
Ma voix s'adresse aux fils des hommes.
   5 Vous, simples, apprenez la prudence !
Et vous, insensés, apprenez le bon sens.
   6 Ecoutez ! Je dirai des choses excellentes ;
Ce qui sortira de mes lèvres est la droiture même.
   7 Car mon palais profère ce qui est vrai,
Mes lèvres ont en abomination l'iniquité.
   8 Tous les discours de ma bouche sont selon la justice ;
Il n'y a rien en eux de tortueux, ni de détourné.
   9 Tous ils sont clairs pour l'homme intelligent ;
Ils sont droits pour ceux qui possèdent la connaissance.
   10 Préférez ma discipline à l'argent,
Et la sagesse à l'or fin.
   11 Car la sagesse vaut mieux que le corail,
Et aucun trésor ne saurait l'égaler.
   12 Moi, la Sagesse, j'habite avec la prudence,
Et je possède la science des avis sensés.
   13 La crainte de l'Eternel, c'est de haïr le mal ;
L'orgueil, l'arrogance, la voie du mal
Et la bouche perverse, voilà ce que je hais.
   14 A moi le conseil et le succès !
Je suis l'intelligence ; à moi la force !
   15 C'est par moi que règnent les rois
Et que les princes décrètent ce qui est juste.
   16 Par moi gouvernent les chefs,
Les grands, tous les juges de la terre.
   17 J'aime ceux qui m'aiment ;
Ceux qui me cherchent me trouveront.
   18 La richesse et l'honneur sont auprès de moi,
Les biens durables et la justice.
   19 Mon fruit vaut mieux que l'or, que l'or pur ;
Ce que je rapporte est préférable à l'argent de choix.
   20 Je marche dans les voies de la justice,
Au milieu des sentiers du droit,
   21 Pour mettre ceux qui m'aiment en possession de biens réels,
Et je remplis leurs trésors.
   22 L'Eternel m'a possédée comme prémices de ses voies,
Comme première de ses oeuvres, dès les temps anciens.
   23 J'ai été établie dès les temps éternels,
Dès le commencement, avant la création de la terre.
   24 Quand il n'y avait point encore d'abîmes, j'ai été enfantée,
Avant les sources aux eaux abondantes.
   25 Avant que les montagnes fussent fondées,
Avant les collines, j'ai été enfantée,
   26 Avant qu'il eût créé la terre et les campagnes,
Et l'ensemble de la poussière du monde.
   27 J'étais là quand il disposa les cieux,
Quand il traça un cercle sur la surface de l'abîme.
   28 Quand il fixa les nuages en haut,
Quand les sources de l'abîme jaillirent,
   29 Quand il assigna à la mer une limite
Que ses eaux ne devaient pas franchir,
Quand il traça les fondements de la terre,
   30 J'étais à ses côtés, son ouvrière,
J'étais toute allégresse, jour après jour,
M'égayant devant lui sans cesse,
   31 M'égayant sur le sol fertile de sa terre,
Trouvant ma joie dans les fils des hommes.
   32 Maintenant, mes fils, écoutez-moi !
Heureux qui garde mes sentiers !
   33 Ecoutez la répréhension et devenez sages,
Et ne la repoussez pas !
   34 Heureux l'homme qui m'écoute,
Qui veille à ma porte chaque jour,
Et qui garde le seuil de ma maison !
   35 Car qui me trouve, a trouvé la vie
Et obtient la faveur de l'Eternel.
   36 Mais qui me manque, se fait tort à soi-même ;
Tous ceux qui me haïssent aiment la mort.

Proverbes 9

   1 La Sagesse a bâti sa maison,
Elle s'est taillé ses colonnes, au nombre de sept ;
   2 Elle a apprêté ses viandes, préparé son vin ;
Déjà elle a dressé sa table.
   3 Elle a envoyé ses servantes ;
Elle appelle du sommet des hauteurs de la ville :
   4 Que le simple se retire ici !
A qui manque de sens elle dit :
   5 Venez ! mangez de mon pain
Et buvez du vin que j'ai préparé !
   6 Simples, renoncez [à la sottise], et vous vivrez.
Marchez droit dans la voie de l'intelligence !
   7 Qui reprend un moqueur s'attire un affront ;
Qui censure un méchant en retire un outrage.
   8 Ne reprends pas le moqueur, car il te haïra ;
Reprends le sage, et il t'aimera.
   9 Donne au sage, et il sera plus sage encore ;
Instruis le juste, il en augmentera son savoir.
   10 Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel,
La connaissance du Très-Saint, voilà l'intelligence.
   11 Car, par moi, tes jours seront multipliés,
Et les années de ta vie seront augmentées.
   12 Si tu es sage, c'est pour toi que tu es sage ;
Mais si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine.
   13 La femme folle est turbulente ;
[Elle est] stupide, et ne sait rien.
   14 Elle se place à la porte de sa demeure,
Sur un siège, au plus haut de la ville,
   15 Pour appeler ceux qui passent,
Qui vont droit leur chemin :
   16 Que le simple se retire ici !
Et à qui manque de sens elle dit :
   17 Les eaux dérobées sont douces ;
Le pain mangé en cachette est délicieux !
   18 Et il ne sait pas que c'est le lieu des ombres,
Et que ses conviés sont dans le séjour des morts.