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Daniel 3:5-7 (Annotée Neuchâtel)

5 qu'au moment où vous entendrez le son du cor, du fifre, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d'instruments, vous aurez à vous prosterner pour adorer la statue d'or qu'a dressée le roi Nébucadnetsar. 6 Et quiconque ne se prosternera pas pour adorer la statue d'or sera jeté à l'instant même dans la fournaise de feu ardent. 7 C'est pourquoi au moment même où tous les peuples entendirent le son du cor, du fifre, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion et de toutes sortes d'instruments, tous les peuples, nations et langues se prosternèrent, adorant la statue d'or qu'avait dressée le roi Nébucadnetsar.

Références croisées

3:5 Dn 3:10, Dn 3:15
Réciproques : 2S 6:5, 1R 1:40, 1Ch 13:8, 2Ch 21:11, Ps 150:3, Ec 2:8, Es 46:6, Dn 3:9
3:6 Dn 3:11, Dn 3:15, Ex 20:5, Es 44:17, Mt 4:9, Ap 13:15-17, Dn 2:5, Dn 2:12, Dn 2:13, Mc 6:27, Gn 19:28, Jr 29:22, Ez 22:18-22, Mt 13:42, Mt 13:50, Ap 9:2, Ap 14:11
Réciproques : 2Ch 21:11, Dn 5:19, Dn 6:7, Ep 6:9
3:7 Dn 3:10, Jr 51:7, Ac 14:16, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 13:3, Ap 13:8, Ap 13:14, Ap 17:8, Ap 19:20
Réciproques : 2S 6:5, 2R 16:11, Ec 2:8, Ha 2:19

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Daniel 3
  • 3.5 Au moment où vous entendrez le son. Les auteurs anciens, les inscriptions et les représentations des monuments attestent le goût prononcé des Babyloniens pour la musique instrumentale, qui était du reste un élément important de toutes les cérémonies religieuses et politiques dans l'antiquité.
    Voir Planche 1 pour les diverses représentations des instruments.
    Le cor : karna; originairement une corne et plus tard un tube droit de métal avec pavillon évasé (figures 1 et 2).
    Le fifre : maschrokita; voir figure 8, second musicien; cependant il est possible que cet instrument désigne le chalumeau, figure 3.
    La cithare : citharos, instrument en forme de lyre et dont les cordes à leur extrémité inférieure sont fixées sur la caisse de résonance. La figure 1 représente une cithare grecque; la figure 5, une des formes anciennes de la cithare égyptienne.
    La sambuque : sabbca. D'après les uns, c'est un instrument à quatre cordes, tenant le milieu entre la harpe et la guitare, voyez la figure 6; d'après d'autres, ce serait une harpe de grande dimension, semblable à la harpe des Egyptiens, figure 7.
    Le psaltérion : psanterin. D'après quelques-uns, une harpe portative; d'après d'autres, un instrument à cordes assez semblable à la zither et que l'on pinçait avec un morceau de bois ou d'ivoire appelé plectre. Les deux manières dont on se représente cet instrument sont figurées sur la figure 8, qui reproduit un fragment de la grande sculpture murale du palais de Koyoundjik, à Ninive. Il représente des musiciens fêtant le retour victorieux d'Assourbanipal. Le psaltérion est, d'après les uns, la harpe que portent le premier, le quatrième et le cinquième musicien; d'après les autres, ce serait l'instrument porté horizontalement par le troisième.
    La cornemuse : soumphonia, appelée encore aujourd'hui en Italie sampogna, est un sac de cuir auquel sont adaptés deux tuyaux, l'un qu'on met dans la bouche et qui produit un son uniforme, l'autre percé de trous sur lesquels on fait mouvoir les doigts pour moduler le son.
    Dans cette énumération des instruments de musique, il y a au moins trois ou quatre noms d'origine grecque : la cithare, le psaltérion et la cornemuse, peut-être aussi la sambuque. On a vu là une preuve de la composition du livre sous la domination gréco-syrienne. Mais il est possible qu'antérieurement à celle-ci, des noms d'instruments de musique grecs fussent parvenus en Orient et jusqu'à Babylone. Bien des faits prouvent qu'il existait des relations nombreuses entre les colonies grecques de l'Asie-Mineure et l'Assyrie. Les rois d'Assyrie eurent plus d'une fois des mercenaires grecs à leur solde. On sait que Nébucadnetsar avait dans son armée, probablement comme commandant d'un corps d'auxiliaires grecs, le frère du célèbre poète Alcée. Babylone est appelée Ezéchiel 17.4une ville de marchands, et les produits de l'industrie et de l'art grecs doivent y être arrivés de très bonne heure par l'intermédiaire des Phéniciens, des Syriens ou des Lydiens. Les Lydiens, en particulier, avaient des artistes grecs à leur service, et la Lydie a eu de tous temps des relations avec l'Assyrie, dont elle a toujours été plus ou moins dépendante jusqu'à la fin du huiitème siècle. Si l'on ajoute à tout cela la circonstance. que le peuple grec était le peuple musicien par excellence dans l'antiquité, on peut bien envisager comme possible le fait que les instruments dont il est question dans ce passage aient été en usage en Babylonie au temps de Nébucadnetsar. Ces noms d'instruments sont les seuls mots d'origine grecque que renferme le livre de Daniel.
  • 3.6 Dans la fournaise de feu ardent. La fournaise était déjà chauffée pour montrer que la punition suivrait de près la désobéissance. On pouvait s'attendre à des refus de la part de sujets soumis par la force.
    Ce genre de supplice était en usage chez les Chaldéens (Jérémie 29.22) et chez les Moabites (Amos 2.1).
  • 3.7 Rien n'interdisait aux païens de reconnaître et d'adorer d'autres dieux que leurs dieux nationaux. Il n'en était pas ainsi des Juifs, dont la religion excluait tout hommage adressé à un autre Dieu que Jéhova.