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Ecclésiaste 3:11-15 (Annotée Neuchâtel)

   11 Il a fait toute chose belle en son temps ; même il a mis l'éternité dans le coeur de l'homme, sans que cependant personne puisse comprendre du commencement à la fin l'oeuvre que Dieu a faite. 12 J'ai donc reconnu qu'il n'y a de bonheur pour l'homme que de se réjouir et de s'accorder du bien-être pendant sa vie. 13 Et même, qu'un homme mange bien et jouisse du bien-être au milieu de tout son labeur, cela aussi est un don de Dieu. 14 J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait est pour toujours. Il n'y a rien à y ajouter, et rien à en retrancher. Et Dieu agit [ainsi], afin que devant lui on soit dans la crainte. 15 Ce qui est, est dès longtemps ; et ce qui sera, a été dès longtemps. Dieu ramènera ce qui est passé.

Références croisées

3:11 Ec 7:29, Gn 1:31, Dt 32:4, Mc 7:37, Mt 13:22, Rm 1:19-20, Rm 1:28, Ec 8:17, Jb 11:7, Jb 37:23, Ps 104:24, Mt 11:27, Rm 11:33
Réciproques : Jb 9:10, Jb 37:5, Ps 111:2, Ec 3:22, Ec 8:6, Ct 2:11, Es 22:12, Mc 4:28
3:12 Ec 3:22, Ec 9:7-9, Dt 28:63, Ps 37:3, Es 64:5, Lc 11:41, Ac 20:35, Ph 4:4-9, 1Th 5:15-16, 1Tm 6:18
Réciproques : Rt 3:7, 1Ch 29:22, Pr 21:15, Ec 2:24, Ec 5:18, Ec 6:9, Ec 8:15, Ec 11:8, 1Co 7:31, Ga 6:10, 1Tm 2:2, 1Tm 6:8
3:13 Ec 2:24, Ec 5:18-20, Ec 6:2, Ec 9:7, Dt 28:30-31, Dt 28:47, Dt 28:48, Jg 6:3-6, Ps 128:2, Es 65:21-23
Réciproques : Rt 3:7, 1Ch 29:22, Ne 8:10, Ec 5:19, Ec 6:9, Ec 8:15, Ec 9:9, Ec 11:8, 1Co 7:31, 1Tm 2:2, 1Tm 6:8
3:14 Ps 33:11, Ps 119:90-91, Es 46:10, Dn 4:34-35, Ac 2:23, Ac 4:28, Rm 11:36, Ep 3:11, Tt 1:2, Jc 1:17, Ps 76:10, Pr 19:21, Pr 21:30, Pr 30:6, Es 10:12-15, Dn 8:8, Dn 11:2-4, Jn 19:10-11, Jn 19:28-37, Ac 5:39, Ps 64:9, Es 59:18-19, Ap 15:4
Réciproques : Dt 32:4, Jb 23:13, Jb 42:2, Ps 119:152, Ps 119:160, Ec 1:15, Ec 8:12, Ec 9:11, Mt 6:27
3:15 Ec 1:9-10
Réciproques : Ec 6:10

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Ecclésiaste 3
  • 3.11 Avant de conclure et d'indiquer le résultat auquel il est arrivé, l'auteur fait intervenir deux grandes pensées, qui font de notre verset l'un des plus riches de tout le livre.
    Il a fait toute chose belle en son temps. Parce que tout arrive au moment voulu de Dieu, tout rentre harmonieusement dans le grand ensemble des vues divines, et, dans ce cadre, tout acquiert une réelle valeur, une véritable beauté (Psaumes 104.24; Romains 8.28). L'homme peut alors répéter pour son compte le : Cela est bon! que Dieu a prononcé à six reprises sur son œuvre.
    Il a même mis l'éternité dans le cœur de l'homme. Dieu a doué l'homme du sens de l'éternel. Nous avons le sentiment que ce que nous savons est peu de chose à côté de ce qui existe. Quelque chose nous dit que nous n'avons sous les yeux qu'un épisode du drame immense qui s'appelle l'histoire; qu'au-delà de notre étroite sphère, il se passe des choses que les langues d'ici-bas ne sauraient exprimer. Il n'est pas nécessaire d'expliquer à un petit enfant qui est Dieu, ce qu'est le ciel. Voilà pourquoi, si nous recevons du général en chef des ordres dont nous ne comprenons pas l'opportunité et qui même nous paraissent dangereux, nous pouvons et devons cependant nous soumettre et les exécuter, sachant par la foi que nous concourons par là à la victoire générale et définitive du bien sur le mal (Psaumes 139.24).
    Sans que cependant personne puisse comprendre du commencement à la fin l'œuvre que Dieu a faite. Pour une raison ou pour une autre, ensuite du péché ou simplement de la nature bornée de l'homme, nul ici-bas n'est pleinement initié à la pensée (Esaïe 55.8) du Maître, qui seul domine absolument la position.
  • 3.12 Réponse au verset 9. Si l'Ecclésiaste traitait, comme le livre de Job, du problème de la souffrance du juste, il parlerait ici de l'acceptation de la douleur et des revers. Son sujet étant au contraire le bonheur, il conclut des versets 10 et 11 que, en fait de joies, il faut savoir attendre; cueillir celles qui se présentent, et, d'autre part, ne pas se montrer trop difficile, car la vie est courte (pendant sa vie).
  • 3.13 Et si même ce bonheur est bien mélangé (au milieu de tout son labeur), ne l'en acceptons pas moins comme venant de Dieu.
  • 3.14 Pour toujours. Ces mots ne contredisent pas ce qui a été dit, que chaque chose a son moment et sa durée; ils signifient que ce que Dieu fait, il le fait tel qu'il l'a résolu irrévocablement. L'œuvre divine est fixée à jamais. L'homme voudrait la modifier, qu'il ne le pourrait pas. Et si même il le pouvait, il ne ferait que de la gâter. Qu'il craigne donc! Respect et confiance!
  • 3.15 Même pensée que 1.15, mais dans un tout autre contexte. Là il s'agissait de prouver qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Ici il est question de l'immutabilité de l'œuvre divine. Si elle est pour toujours (verset 14), elle est aussi dès longtemps. Eternité avant, éternité après le point imperceptible où nous nous mouvons.
    Dieu ramènera ce qui est passé. De siècle en siècle le bonheur n'est qu'imparfait ici-bas et éphémère. Ne nous flattons pas de l'espoir d'une durable amélioration!
    Ainsi l'Ecclésiaste, qui avait commencé sa recherche du souverain bien avec une si aveugle confiance en lui-même (1.16), a vu le bonheur idéal qu'il rêvait s'évanouir devant ses yeux (2.3-23), puis se transformer en une chétive et modeste jouissance des biens vulgaires (versets 24 et 26), et se réduire enfin à un simple accident, à un don passager de la Providence.
    (Explication du livre de l'Ecclésiaste, par Frédéric de Rougemont, page 91.)
    Et, ajoutons-nous comme transition à ce qui suit, cette part si restreinte de bonheur est bien amoindrie encore par les injustices qui règnent dans la société.