Ephésiens 3:18-19
(Annotée Neuchâtel)
18
étant enracinés et fondés dans l'amour, afin que vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur,
19 et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.
19 et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.
Références croisées
3:18 Ep 3:19, Ep 1:18-23, Jb 11:7-9, Ps 103:11-12, Ps 103:17, Ps 139:6, Es 55:9, Jn 15:13, Ga 2:20, Ga 3:13, Ph 2:5-8, Ph 3:8-10, 1Tm 1:14-16, 1Tm 3:16, Tt 2:13-14, Ap 3:21, Ep 1:10, Ep 1:15, Dt 33:2-3, 2Ch 6:41, Ps 116:15, Ps 132:9, Ps 145:10, Za 14:5, 2Co 13:13, Col 1:4, Rm 10:3, Rm 10:11, Rm 10:12Réciproques : Ex 36:29, 1R 6:31, Jb 11:8, Ps 106:2, Ps 107:43, Pr 30:3, Ct 3:10, Ct 7:4, Za 9:17, Mt 16:17, Lc 10:37, Jn 1:14, Jn 15:9, Rm 8:39, Rm 11:33, 1Co 13:9, 2Co 5:14, Ep 1:17, Ep 6:18, 1Jn 3:1, 1Jn 5:20
3:19 Ep 3:18, Ep 5:2, Ep 5:25, Jn 17:3, 2Co 5:14, Ga 2:20, Ph 2:5-12, Col 1:10, 2P 3:18, 1Jn 4:9-14, Ph 1:7, Ep 1:23, Ps 17:15, Ps 43:4, Mt 5:6, Jn 1:16, Col 2:9-10, Ap 7:15-17, Ap 21:22-24, Ap 22:3-5
Réciproques : Ex 36:29, 2S 7:19, Jb 11:8, Ps 16:11, Ps 81:10, Ps 103:11, Ps 107:43, Pr 8:21, Pr 30:3, Ec 3:8, Ct 3:10, Ct 7:4, Jr 31:14, Za 9:17, Mt 15:27, Mt 16:17, Lc 10:37, Jn 1:14, Jn 10:14, Ac 2:4, Rm 8:39, Rm 15:29, 1Co 13:9, 2Co 8:9, Ep 1:17, Ep 3:8, Ep 4:10, Ph 3:8, Ph 4:7, 1Jn 1:4, 1Jn 3:1
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsEphésiens 3
- 3.18 étant enracinés et fondés dans l'amour, afin que vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur, D'autres traduisent : "Afin que, étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre..."
- Cela revient au même pour le sens. Christ, demeurant en nous, y fait régner l'amour. Paul parle, dans ces versets, de l'amour de Dieu ou de Christ pour nous, non de notre amour pour lui ; mais l'apôtre demande que ses frères en soient pénétrés, qu'ils y plongent leurs racines, comme un arbre puissant plonge les siennes dans le sol, et que, fondés en lui, ils soient semblables à un édifice inébranlable.
Par cet amour, plus que par aucune de nos facultés intellectuelles, nous serons rendus capables de comprendre (Ephésiens 3.18
) et de connaître, (Ephésiens 3.19
) selon cette parole d'Augustin : "Si quelqu'un veut connaître Dieu, qu'il aime !"
Comprendre avec tous les saints, qui seuls ont l'intelligence spirituelle, et avec qui tout chrétien se sent dans une communion vivante qui l'élève et le fortifie. Comprendre quoi ? Paul ne le dit pas ; sa pensée s'agrandit et embrasse l'infini, qu'il désigne en ces termes sublimes : la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur.
Mais sans doute il veut parler de ce mystère de miséricorde et d'amour dont il a entretenu ses lecteurs dans la première partie de ce chapitre (Ephésiens 3.3,4,9
) et qu'il contemple tout spécialement ici. Il demande à Dieu d'élever vers ce mystère toutes les aspirations de ses frères. Il proclame la largeur de cette miséricorde divine, qui s'étend à tout pays, à tout peuple, à tout pécheur ; la longueur, qui dure d'éternité en éternité en ce Sauveur qui jamais ne cesse d'aimer ; la hauteur, par laquelle une créature déchue est élevée du sein de sa poussière et de sa corruption jusqu'au trône de Dieu ; la profondeur, abîme insondable de cette miséricorde qui peut atteindre jusqu'au dernier des pécheurs dans sa dégradation. (ComparerJob 11.7-9
)
"Si nous ne comprenons pas encore ce mystère, contentons-nous, en attendant, d'imiter la charité de Dieu : sa profondeur, en secourant ceux qui sont dans la plus profonde misère ; sa largeur en embrassant dans l'amour de Dieu indistinctement tous les hommes, même ceux qui le méritent le moins ; sa longueur en ne nous bornant à rien et ne nous lassant jamais ; sa hauteur, en n'agissant que par lui comme notre principe, ne regardant que lui comme notre modèle, rapportant tout à lui comme à notre fin." Quesnel.
- Ou si l'on préfère ne pas donner une signification particulière à chacune de ces quatre dimensions de l'amour du Seigneur, on peut y voir simplement l'expression de l'immensité de cet amour "qui enveloppe de toutes parts le croyant, qui s'étend dans tous les sens autour de lui à perte de vue." A. Monod. - 3.19 et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Ces paroles encore dépendent immédiatement de ce qui précède : il faut être enraciné et fondé dans l'amour pour connaître l'amour dont Christ nous a aimés. Mais, comme si l'apôtre craignait d'avoir trop dit, d'avoir diminué l'amour de son Sauveur en supposant que nous pouvons le connaître, il se hâte d'ajouter que cet amour surpasse et déborde de toutes parts notre connaissance.
Que lui importe s'il froisse dans les termes la logique des hommes ! N'est-il pas ici tout entier dans une logique et une psychologie que le monde ignore : comprendre par le cœur, connaître en aimant ! Et qui donc connaîtra l'amour, sinon celui qui aime ?
"D'ailleurs, c'est bien ici la vraie connaissance des choses divines, et en particulier de l'amour de Christ : elle consiste à reconnaître qu'elle se trouve en présence de l'infini, et que, plus elle se développe, plus se découvrent à elle de nouvelles perspectives qu'elle n'avait pas même soupçonnées." Olshausen.
L'apôtre avait exprimé la même pensée en écrivant aux Corinthiens : "maintenant nous connaissons en partie," par fragments. Lorsque l'amour de Christ s'est emparé de notre cœur avec une puissance divine, nous commençons à le connaître ; et, tandis que la connaissance intellectuelle tâtonne dans les ténèbres, celle de l'amour la devance de son regard plus pénétrant et marche de progrès en progrès, jusqu'à ce que, échappant à l'état d'enfance, nous parvenions, dans l'éternité, à l'état d'homme fait. (1Corinthiens 13.8-12
, note ;1Corinthiens 8.2
note.)
- L'apôtre, il est vrai, parle de l'amour de Christ pour nous, et non de notre amour pour lui. Mais aimer Christ est le seul moyen de "connaître son amour qui surpasse toute connaissance." C'est ce qui a induit Luther à rendre ces paroles d'une manière inexacte, mais admirable dans sa hardiesse : "Aimer Christ vaut mieux que tout savoir."
Grec : "Afin que vous soyez remplis vers ou jusqu'à toute la plénitude de Dieu." Ici la prière de l'apôtre s'élève si haut, il sent si bien l'impossibilité de sa réalisation actuelle, qu'il emploie cette préposition jusqu'à qui montre cette réalisation progressive et ne devenant complète que dans l'avenir. (ComparerEphésiens 4.13
)
L'amour de Christ pour nous et en nous, est encore le moyen d'arriver à ce dernier terme. Et ce terme, c'est la plénitude de Dieu, c'est-à-dire tout son être, toutes ses perfections accomplies dans son Eglise et dans chaque membre du corps de Christ. (Ephésiens 1.23
, note.)
Au delà de cette plénitude de l'amour de Dieu, de la sainteté de Dieu, de la lumière de Dieu, de la félicité de Dieu, de Dieu lui-même, il n'y a plus rien à désirer, ni à demander : c'est Dieu tout en tous. Ce vœu revient à l'espérance exprimée ailleurs par l'apôtre : "Nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur." (2Corinthiens 3.18
)