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Galates 4:1-7 (Annotée Neuchâtel)

   1 Or je dis : Pendant tout le temps que l'héritier est enfant, il ne diffère en rien de l'esclave, quoiqu'il soit seigneur de tout ; 2 mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père. 3 Nous aussi de même, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l'esclavage des éléments du monde ; 4 mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, 5 afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, et afin que nous reçussions l'adoption. 6 Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos coeurs l'Esprit de son Fils, lequel crie : Abba, Père. 7 En sorte que tu n'es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es héritier de par Dieu.

Références croisées

4:1 Ga 4:23, Ga 4:29, Gn 24:2-3, 2R 10:1-2, 2R 11:12, 2R 12:2
Réciproques : Ac 15:10, 1Co 13:11, Ga 3:19, Ga 3:23, Ga 3:25, Ga 4:7, Col 2:14, He 9:26
4:2 Réciproques : Dn 11:29, Ha 2:3, Jn 15:7, Ga 3:24, Ga 4:7
4:3 Ga 3:19, Ga 3:24, Ga 3:25, Ga 4:9, Ga 4:25, Ga 4:31, Ga 2:4, Ga 3:23, Ga 5:1, Mt 11:28, Jn 8:31, Ac 15:10, Rm 8:15, Ga 4:9, Col 2:8, Col 2:20, He 7:16
Réciproques : Ac 6:14, 2Co 11:20, Ep 4:6, He 7:11, He 9:10
4:4 Gn 49:10, Dn 9:24-26, Ml 3:1, Mc 1:15, Ac 1:7, Ep 1:10, He 9:10, Es 48:16, Za 2:8-11, Jn 3:16, Jn 6:38, Jn 8:42, Jn 10:36, 1Jn 4:9-10, 1Jn 4:14, Es 9:6-7, Mi 5:2, Za 6:12, Lc 2:10-11, Jn 1:14, Rm 1:3, Rm 9:5, Ph 2:6-8, 1Tm 3:16, He 2:14, He 10:5-7, 1Jn 4:2, Gn 3:15, Es 7:14, Jr 31:22, Mi 5:3, Mt 1:23, Lc 1:31, Lc 1:35, Lc 2:7, Mt 3:15, Mt 5:17, Lc 2:21-27, Rm 15:8, Col 2:14
Réciproques : Ex 37:6, Ex 40:12, Ex 40:18, Lv 3:6, Lv 4:28, Lv 15:28, Lv 25:48, Ps 102:13, Ec 3:2, Es 40:2, Mt 1:18, Mc 14:12, Lc 2:39, Lc 12:56, Lc 20:13, Lc 20:44, Lc 22:8, Jn 1:11, Jn 5:1, Jn 6:32, Jn 6:42, Jn 7:10, Jn 8:35, Jn 9:7, Jn 11:42, Jn 11:51, Jn 16:27, Ac 3:22, Ac 26:6, Rm 5:6, Rm 6:14, Rm 7:6, Rm 8:3, Ga 3:23, Ph 2:7, Col 2:11, 1Tm 2:6, 1Tm 2:15, Tt 1:3, He 1:2, He 2:9, He 2:11, He 5:7, 1P 1:20, 1Jn 1:2
4:5 Ga 4:21, Ga 3:13, Mt 20:28, Lc 1:68, Ac 20:28, Ep 1:7, Ep 5:2, Col 1:13-20, Tt 2:14, He 1:3, He 9:12, He 9:15, 1P 1:18-20, 1P 3:18, Ap 5:9, Ap 14:3, Ga 4:7, Ga 3:26, Jn 1:12, Rm 8:19, Rm 8:23, Rm 9:4, Ep 1:5
Réciproques : Ex 2:10, Lv 4:28, Lv 25:48, Jr 3:19, Mt 1:18, Mt 5:17, Lc 2:11, Lc 2:21, Lc 2:39, Lc 15:22, Lc 22:8, Jn 11:51, Rm 3:19, Rm 6:14, Rm 7:6, Rm 8:3, Rm 8:15, Rm 15:8, 1Co 9:20, 2Co 6:18, Ga 2:16, Ga 3:23, Ga 5:13, Ga 5:18, Ep 3:6, Col 2:11, 1Tm 2:15, 1Jn 3:1, 1Jn 3:24
4:6 Lc 11:13, Jn 7:39, Jn 14:16, Rm 5:5, Rm 8:15-17, 2Co 1:22, Ep 1:13, Ep 4:30, Jn 3:34, Jn 15:26, Jn 16:7, Rm 5:5, Rm 8:9, Rm 8:15, 1Co 15:45, Ph 1:19, 1P 1:11, Ap 19:10, Es 44:3-5, Jr 3:4, Jr 3:19, Mt 6:6-9, Lc 11:2, Rm 8:26-27, Ep 2:18, Ep 6:18, He 4:14-16, Jud 1:20
Réciproques : Dt 32:6, Ps 51:12, Os 1:10, Mt 3:14, Mt 6:9, Mc 14:36, Lc 15:22, Jn 1:12, Jn 4:23, Jn 14:17, Jn 15:15, Jn 20:17, Rm 8:14, 2Co 3:17, Ga 3:14, Ga 3:26, Ga 4:7, Ga 5:18, Ep 1:5, Ep 1:14, Ph 2:1, He 10:19, 1Jn 3:1, 1Jn 3:2, 1Jn 3:24, 1Jn 5:10, 1Jn 5:13
4:7 Ga 4:1-2, Ga 4:5, Ga 4:6, Ga 4:31, Ga 5:1, Ga 3:26, Ga 3:29, Rm 8:16-17, Gn 15:1, Gn 17:7-8, Ps 16:5, Ps 73:26, Jr 10:16, Jr 31:33, Jr 32:38-41, Lm 3:24, 1Co 3:21-23, 2Co 6:16-18, Ap 21:7
Réciproques : Gn 21:10, Ps 51:12, Ez 46:16, Os 1:10, Jn 20:17, Ga 3:3, Tt 3:7, He 10:19

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Galates 4
  • 4.1 Or je dis : Pendant tout le temps que l'héritier est enfant, il ne diffère en rien de l'esclave, quoiqu'il soit seigneur de tout ; Chapitre 4.
    1 à 11 Comment d'esclave l'héritier est devenu enfant de Dieu, et ne saurait retourner sous le joug.
    Ce je dis se rapporte à la fois à ce qui précède (Galates 3.23-25) et aux développements qui vont suivre. C'est, en effet, la pensée de la fin du chapitre Galates 3 que l'apôtre reprend ici, et qu'il développe par une image nouvelle, (versets 1-3) afin d'opposer à l'état de l'homme sous la loi la plénitude des grâces de Dieu, qui sont notre partage depuis la venue du Sauveur. (verset 4 et suivants)
  • 4.2 mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père. Ce second verset explique comment l'héritier, tant qu'il est mineur, ne diffère en rien de l'esclave : il n'a point sa liberté, ni la jouissance et l'administration des biens dont il est pourtant le seigneur par sa naissance.
    Le moment de sa majorité est ici représenté comme dépendant uniquement de la volonté du père, ce qui était alors et est aujourd'hui encore le cas en divers pays. Ce détail anticipe sur la pensée exprimée à verset 4 "l'accomplissement des temps" était marqué et fixé par la souveraine volonté de Dieu.
  • 4.3 Nous aussi de même, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l'esclavage des éléments du monde ; Application de l'image employée à versets 1,2. Paul considère tout ce qui a précédé l'Evangile et la vie chrétienne comme un état d'enfance.
    On s'attendait à ce qu'il indiquerait la loi et ses prescriptions sans nombre comme ayant tenu lieu, sous l'ancienne alliance, des "tuteurs et administrateurs ;" (verset 2) c'est ce qu'il a fait ci-dessus. (Galates 3.23-25) Au lieu de cela, il nomme les rudiments ou plutôt les éléments du monde.
    Ce mot qui ne se retrouve que dans Colossiens 2.8,20, et ci-dessous, verset 9 (avec des épithètes différentes), a été expliqué de diverses manières.
    Le terme d'éléments, en grec comme dans notre langue, a une double signification : appliqué aux objets de la nature, il désigne les parties premières et constitutives d'une chose ; dans un ordre plus élevé, l'art, la science, la religion, il en indique les premiers principes.
    Si l'on prend ici ce mot dans le premier sens, il faudrait entendre les forces de la création, la nature avec ses lois ; dans le second sens, il s'agirait des premiers principes de la connaissance religieuse, de la loi avec toutes les minutieuses prescriptions dont elle était entourée.
    On n'hésiterait pas à comprendre ainsi ces paroles, si l'apôtre ne désignait ces éléments comme des éléments du monde, terme qui ne paraît guère pouvoir s'appliquer aux prescriptions de la loi mosaïque, ni au peuple juif seul, ni à toute notre humanité, ainsi qu'on l'a prétendu.
    D'un autre côté, si Paul avait en vue seulement des païens, dont toute la religion n'était qu'un naturalisme divinisé ou l'adoration de la nature sous mille formes diverses, on pourrait s'arrêter au premier sens que nous avons donné au mot monde ; mais évidemment il parle surtout ici des Juifs et de leur état de servitude sous la loi ; quelle peut donc être sa pensée ? La voici, et elle réunit les deux significations du terme : tous les hommes sont asservis aux forces brutes de la nature aussi longtemps qu'ils ne connaissent pas le Dieu qui est esprit, et qui veut être adoré en esprit et en vérité.
    L'homme, originairement destiné à dominer la nature, en est devenu l'esclave par le péché, et tout culte qu'il rend à Dieu se ressent de cet esclavage. Dieu, en donnant aux Juifs des prescriptions légales, symboliques, qui étaient relatives à la vie naturelle (lois sur le manger, le boire, les temps, les saisons, les jours, (verset 10) les purifications, etc.), leur avait en même temps fourni assez de lumières pour qu'ils comprissent le sens spirituel de ces ordonnances, en les interprétant comme des symboles, en s'élevant du visible à l'invisible, du corps à l'âme.
    Tel était en particulier le but constant de la prédication des prophètes. Mais, à l'exception d'un petit nombre d'hommes vraiment pieux et éclairés, ce peuple, par un effet de son aveuglement charnel, resta constamment attaché au sens matériel des prescriptions ; il prit le moyen pour la fin ; son culte dès lors retomba dans un naturalisme presque païen, et ainsi, au lieu de s'élever par degrés, selon l'intention de Dieu, vers la liberté et l'adoration spirituelles, il resta dans la servitude des éléments du monde.
    Voilà pourquoi l'apôtre appelle ces éléments faibles et pauvres ; (verset 9) ils ne sauraient par eux-mêmes communiquer à l'âme ni force, ni vie, ni paix. (Comparer Colossiens 2.20) C'est à ces rudiments que les faux docteurs voulaient ramener les chrétiens de Galatie, déjà en possession de cet Evangile spirituel, éternel, qui porte tous les caractères d'une œuvre du Dieu vivant. (versets 4,5)
  • 4.4 mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, Grec : "Mais lorsque vint la plénitude ou l'accomplissement du temps"
    Terme très important à remarquer, par lequel l'apôtre signale l'époque précise choisie par la sagesse de Dieu pour envoyer son Fils. Il ne pouvait le faire qu'après une longue préparation du peuple juif et des nations païennes.
    Cette préparation eut lieu pour le premier par les révélations divines, par les promesses, par la loi, par toutes les institutions mosaïques ; elle eut lieu pour les secondes par le développement de la civilisation, par les efforts impuissants de la philosophie, par les dispensations de Dieu et les expériences des peuples, convaincus enfin qu'ils ne pouvaient parvenir par euxmêmes ni à connaître Dieu, ni à s'affranchir de la servitude du péché. A tous égards, les temps étaient accomplis quand Christ parut.
  • 4.5 afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, et afin que nous reçussions l'adoption. Le Fils de Dieu, né de femme, terme qui indique sa parfaite humanité, (Job 14.1) a dû être en toutes choses semblable à ses frères. Il a dû même naître et vivre sous la loi, en porter le joug, l'accomplir parfaitement, par une obéissance dont le dernier acte a été sa mort sur le Calvaire. Et tout cela afin de racheter ceux qui avaient violé cette loi, (Galates 3.13) et de les élever à la condition glorieuse d'enfants de Dieu, caractérisée ici par le terme d'adoption. (Romains 8.15, note.)
    Dès ce moment, Juifs et païens jouissent par la foi d'une double liberté : comme majeurs, ils ne sont plus sous la tutelle des "éléments du monde," et ils adorent Dieu leur Père en esprit et en vérité ; la loi ne se dresse plus devant eux avec ses menaces et ses condamnations ; mais revêtus de la justice de Christ, rendus agréables à Dieu en son Fils bien-aimé, ils reçoivent la force d'accomplir la loi avec une filiale obéissance, dans laquelle ils trouvent le bonheur au lieu de l'esclavage.
  • 4.6 Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de son Fils, lequel crie : Abba, Père. Voir Romains 8.15, note.
    Ces fils de Dieu sont revêtus de tous les privilèges et de l'Esprit même du Fils de Dieu, par lequel ils invoquent Dieu comme leur Père !
  • 4.7 En sorte que tu n'es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es héritier de par Dieu. Voir Romains 8.17, note.
    Ici diverses variantes.
    Le texte reçu : héritier de Dieu par Christ ; d'autres : héritier par Christ ou encore par JésusChrist ; quelques-uns : héritier de Dieu, cohéritier de Christ (copié de Romains 8.17) ; un seul : héritier tout court.
    La leçon de notre texte est la plus autorisée. Elle correspond évidemment aux derniers mots de verset 2, qui attribuent au père la détermination du moment où il met son fils en possession de ses biens.
    Ces paroles s'adressent aux Galates, nés pour la plupart dans le paganisme, comme le prouve verset 8. Il y a d'autant plus de force dans le reproche que leur fait l'apôtre, (versets 9-11) de vouloir retourner sous le joug de la servitude. Pour donner encore plus de précision à ses paroles, il les adresse à ses lecteurs individuellement en employant tout à coup ce pronom au singulier : tu n'es plus esclave...