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Genèse 4:14-15 (Annotée Neuchâtel)

14 Voici tu m'as chassé aujourd'hui de dessus la face du pays, et je serai caché de devant ta face, je serai errant et fugitif sur la terre, et il arrivera que quiconque me trouvera me tuera. 15 Et l'Eternel lui dit : C'est pourquoi, si quelqu'un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois. Et l'Eternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le frappât point.

Références croisées

4:14 Gn 4:12, Jb 15:20-24, Pr 14:32, Pr 28:1, Es 8:22, Os 13:3, Gn 4:16, Jb 21:14-15, Ps 51:11-14, Ps 143:7, Mt 25:41, Mt 25:46, 2Th 1:9, Dt 28:65, Ps 109:10, Gn 4:15, Gn 9:5-6, Lv 26:17, Lv 26:36, Nb 17:12-13, Nb 35:19, Nb 35:21, Nb 35:27, 2S 14:7, Jb 15:20-24, Pr 28:1
Réciproques : Gn 4:11, Gn 17:18, Dt 30:1, Lm 3:39, Ac 19:13
4:15 1R 16:7, Ps 59:11, Os 1:4, Mt 26:52, Gn 4:24, Lv 26:18, Lv 26:21, Lv 26:24, Lv 26:28, Ps 79:12, Pr 6:31, Ez 9:4, Ez 9:6, Ap 14:9, Ap 14:11
Réciproques : Gn 4:14, Ex 21:20, He 11:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 4
  • 4.14 Caïn exprime les craintes que lui fait éprouver la sentence divine, sans doute avec l'espoir d'obtenir un adoucissement de sa peine.
    De dessus la face du pays. Il doit quitter la contrée où il a vécu jusqu'alors et s'avancer dans l'inconnu qu'il redoute. On comprend cette crainte chez un homme qui ne sait pas ce qu'il y a au-delà de l'horizon qui borne sa vue.
    Caché de devant ta face. Caïn a encore le sentiment que c'est de Dieu que proviennent tout bonheur et toute sécurité; aussi redoute-t-il de s'éloigner du pays d'Eden, le lieu où Dieu se manifeste aux hommes. C'était une croyance générale dans l'antiquité, même au sein de la race élue, que Dieu n'habitait pas en dehors du lieu de ses révélations. Jacob quittant la maison de son père est étonné que Dieu soit avec lui à Béthel (Genèse 28.16). Même pensée Jonas 1.3
    Quiconque me trouvera me tuera. On s'est étonné de cette réflexion de Caïn, qui suppose l'existence d'autres hommes, et plusieurs interprètes ont cru pouvoir en tirer la conclusion que primitivement ce morceau devait se trouver à une place plus avancée du récit. Mais Caïn ne connaissait que la contrée où il avait vécu jusqu'alors, et il pouvait fort bien se représenter la terre ou il allait être errant et fugitif comme habitée par d'autres hommes. Dans tous les cas il devait trembler de rencontrer Adam, le vengeur naturel d'Abel.
  • 4.15 L'Eternel voit quelque chose de légitime dans la crainte de Caïn, et le rassure. L'humanité ne devait être constituée en société et la peine capitale instituée qu'après le déluge (Genèse 9.6). Jusqu'alors la justice divine se réserve à elle seule le droit de punir le meurtrier. Dieu a voulu dès le premier meurtre couper court à la vengeance individuelle.
    C'est pourquoi : Tu as raison, il devrait en être ainsi; aussi vais-je faire ce qui est nécessaire pour l'empêcher. Lors même que la crainte de Caïn ne serait pas fondée, cette parole de l'Eternel et le signe qu'il place sur lui auraient leur raison d'être, leur but serait de le rassurer. L'Eternel témoigne ici à Caïn une compassion semblable à celle qu'il avait montrée à Adam et à Eve en s'occupant encore d'eux après leur chute.
    Sera vengé sept fois. On a parfois entendu ces mots dans ce sens que le meurtrier de Caïn serait puni de mort avec sept de ses proches, ou que la vengeance s'exercerait sur ses descendants jusqu'à la septième génération. Le sens tout simple est que l'Eternel se chargera d'infliger à cet homme-là des tourments sept fois plus douloureux que ceux dont souffre Caïn.
    Mit un signe sur Caïn, littéralement à Caïn. Quelques-uns ont entendu ce passage dans ce sens, que Dieu donna à Caïn un signe pour confirmer la promesse qu'il venait de lui faire. Mais ce signe n'aurait servi qu'à rassurer Caïn et non à empêcher qu'il ne devînt l'objet de la vengeance qu'il redoutait. Ce signe était sans doute une expression particulièrement sinistre sur les traits du meurtrier et du maudit. On se sent désarmé devant une figure contractée par le remords ou par la folie. Comparez 2Samuel 21.13, où David contrefait l'insensé pour échapper à la mort. Cette supposition nous paraît plus naturelle que celle de lettres écrites sur son front, d'un vêtement particulier, etc.