Jacques 2:4
(Annotée Neuchâtel)
Jacques 2:4
ne vous mettez-vous pas en contradiction avec vous-mêmes, et ne devenez-vous pas des juges qui cèdent à de mauvaises pensées ?
Références croisées
2:4 Jc 1:1-27, Jb 34:19, Ml 2:9, Jc 4:11, Jb 21:27, Ps 58:1, Ps 82:2, Ps 109:31, Mt 7:1-5, Jn 7:24Réciproques : Pr 24:23, Mc 7:21, Jn 8:15, Ac 4:19, Ac 10:34, Rm 14:13, Jc 3:17
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJacques 2
- 2.4 ne vous mettez-vous pas en contradiction avec vous-mêmes, et ne devenez-vous pas des juges qui cèdent à de mauvaises pensées ? Les premiers mots de ce verset ont été traduits et expliqués de bien des manières diverses.
On peut faire de cette proposition une question ou une affirmation. Le manuscrit B supprime la négation, qui se lit dans les autres documents. Plusieurs de ceux-ci, suivis par le texte reçu, commencent la phrase par et ; cette conjonction, qu'il faudrait traduire par eh bien ! est retranchée comme inauthentique dans les éditions critiques.
Enfin le verbe de la proposition présente diverses significations. Il se trouve au chapitre précédent (Jacques 1.6
) dans le sens de hésiter, douter. La plupart des exégètes modernes conservent ici ce sens, qui est le plus usité dans le Nouveau Testament (Matthieu 21.21 ; Actes 10.20 ; Romains 4.20 ; 14.23
, etc.) et pensent que Jacques voit dans la conduite de ceux qui font ainsi acception de personnes un manque de foi chrétienne, selon la pensée deverset 1
.
On peut préférer une interprétation analogue pour le fond, mais qui est plus claire à première ; vue, et conforme d'ailleurs au sens premier du verbe, diviser, séparer : "Ne vous séparez-vous pas en vous-mêmes ?" c'est-à-dire : "N'y a-t-il pas de l'inconséquence en vous ?" comme traduit Oltramare ; ou comme nous croyons pouvoir rendre ce terme : Ne vous mettez-vous pas en contradiction avec vous-mêmes, et avec la foi que vous professez ?
- La plupart de nos versions françaises portent : "Ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, une différence," entre le riche et le pauvre. Mais cette traduction est plus difficile à justifier par l'usage du Nouveau Testament, et de plus elle prête à Jacques une appréciation par trop effacée et naïve de la conduite de ses lecteurs, qu'il a si vivement dépeinte dans les versets précédents. N'allait-il pas sans dire que ceux qui agissaient de la sorte faisaient une distinction entre les personnes ?
Les deux interprétations que nous venons d'indiquer se partagent les principaux commentateurs.
Il en est enfin quelques-uns qui se sont attachés à une troisième signification du verbe grec, juger, discerner, et le rendent soit par l'actif : N'avez-vous point de jugement, de discernement ? soit par le passif : N'êtes vous pas jugés en vous-mêmes ?
- Dans le second membre de ce verset ainsi construit en grec : "N'êtes vous pas devenus des juges de mauvaises pensées ?" Jacques veut dire qu'ils se constituent en juges de leurs frères, et en juges mal inspirés, quand ils tiennent la conduite décrite àversets 2,3
. (Comparerversets 5,6
)