Jean 1:10
(Annotée Neuchâtel)
Jean 1:10
Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l'a pas connu.
Références croisées
1:10 Jn 1:18, Jn 5:17, Gn 11:6-9, Gn 16:13, Gn 17:1, Gn 18:33, Ex 3:4-6, Ac 14:17, Ac 17:24-27, He 1:3, Jn 1:3, Jr 10:11-12, He 1:2, He 11:3, Jn 1:5, Jn 17:25, Mt 11:27, 1Co 1:21, 1Co 2:8, 1Jn 3:1Réciproques : Gn 4:16, Es 53:2, Es 53:3, Jn 1:26, Jn 8:19, 2Co 8:9, Ga 4:8
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJean 1
- 1.10 Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l'a pas connu. Dans les versets qui précèdent, (
versets 7-9
) Jean a parlé de la lumière ; ici, il substitue mentalement à ce terme abstrait la personne de celui qu'il désignait comme "la véritable lumière," Jésus-Christ.
C'est ce qui ressort de l'emploi du pronom masculin. Celui-ci ne se rapporte pas au mot lumière, qui est en grec du genre neutre.
La plupart des interprètes modernes estiment qu'il représente la Parole (grec le Logos). Mais cette notion est bien éloignée, puisqu'elle a été remplacée dèsverset 5
par celle de la lumière.
D'ailleurs l'expression deverset 12
: Ceux qui croient en son nom, ne saurait s'appliquer à la Parole, mais bien, selon toutes les analogies, (Jean 2.23 ; 3.18 ; 1Jean 5.13
) à Jésus-Christ.
C'est Jésus-Christ qui est le sujet deversets 11,12
. C'est à lui que l'auteur pense déjà àverset 10
. Aussi, dès ce verset, avons-nous mis au masculin les sujets des verbes, suivant l'exemple de la traduction allemande de Weizsäcker, et des versions de Calvin dans son commentaire, et de Pau-Vevey.
- Jean répète encore ici, sans se lasser, deux faits d'une portée immense : d'abord que Jésus-Christ était dans le monde ; (versets 4,5,9
) puis que le monde a été fait par lui ; (verset 3
) et cela, afin de montrer dans ces deux faits, deux raisons qui auraient dû porter les hommes à croire en Jésus. Ils auraient pu croire, puisqu'il était la lumière interne qui cherchait à les éclairer, et ils auraient dû croire, puisque, crées par lui et à son image, ils n'avaient qu'à reconnaître leur parenté intellectuelle et morale avec lui ; et à conclure qu'ils étaient faits pour lui.
"Christ n'a jamais été tellement absent du monde que cependant les hommes étant éveillés par ses rayons, ne dussent lever leurs yeux vers lui." Calvin.
Au lieu de cela, l'évangéliste constate avec tristesse que le monde ne l'a point connu, (versets 5,11
) tellement il était aveuglé par les ténèbres du péché.