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Jean 14:16-17 (Annotée Neuchâtel)

16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu'il soit éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous.

Références croisées

14:16 Jn 14:14, Jn 16:26-27, Jn 17:9-11, Jn 17:15, Jn 17:20, Rm 8:34, He 7:25, 1Jn 2:1, Jn 14:18, Jn 14:26, Jn 15:26, Jn 16:7-15, Ac 9:31, Ac 13:52, Rm 5:5, Rm 8:15-16, Rm 8:26, Rm 8:27, Rm 14:17, Rm 15:13, Ga 5:22, Ph 2:1, Jn 4:14, Jn 16:22, Mt 28:20, Ep 1:13-14, Col 3:3-4, 2Th 2:16
Réciproques : Ps 68:18, Ag 2:5, Lc 24:49, Jn 5:19, Jn 7:39, Jn 14:7, Jn 14:17, Jn 20:22, Ac 1:4, Ac 2:33, 1Co 1:4, 2Co 1:4, 2Co 7:6, Ga 4:6, 1Th 1:6, Tt 3:6, Ap 22:1
14:17 Jn 15:26, Jn 16:13, 1Jn 2:27, 1Jn 4:6, Pr 14:10, 1Co 2:14, Ap 2:17, Jn 14:16, Jn 14:23, Es 57:15, Es 59:21, Ez 36:27, Rm 8:9, Rm 8:11, Rm 8:13, Rm 8:14, 1Co 3:16, 1Co 6:19, 2Co 6:16, Ep 2:22, Ep 3:17, 2Tm 1:14, 1Jn 2:27, 1Jn 3:24, 1Jn 4:12-13, Mt 10:20, Rm 8:10, 1Co 14:15, 2Co 13:5, Ga 4:6, Col 1:27, 1Jn 4:4
Réciproques : Ex 29:45, Ps 25:14, Ps 68:18, Es 11:2, Dn 2:11, Ag 2:5, Lc 24:49, Jn 7:39, Jn 16:7, Ac 10:41, Ep 1:13, Ep 1:17, Ep 4:21, Tt 3:6, 1Jn 5:6

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 14
  • 14.16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu'il soit éternellement avec vous, La liaison de ces deux versets est bien remarquable : "Si vous m'aimez, gardez mes commandements et moi je prierai le Père, qui fera lui-même abonder en vous l'amour et l'obéissance."
    Ce que le Sauveur demandera à Dieu, c'est qu'il donne aux disciples son SaintEsprit qui deviendra leur vie et celle de l'Eglise.
    C'est ici la première fois que paraît le terme de Paraklètos, (comparez Jean 14.26 ; 15.26 ; 16.7) qui ne se trouve que dans les écrits de Jean (comparez 1Jean 2.1) et que, d'après Origine et Chrysostome, nos réformateurs (Luther, Calvin) ont rendu par Consolateur.
    Ce nom serait très beau et bien en harmonie avec le but de ces discours de Jésus. Mais le mot grec n'a pas le sens actif, il est passif et signifie littéralement : appelé auprès de ; c'est exactement le sens du latin advocatus, et de notre mot avocat, défenseur d'un accusé devant un tribunal.
    Les auteurs classiques lui donnent toujours cette signification et c'est aussi celle qu'admettent la plupart des exégètes modernes.
    Si nous n'adoptons pas ce terme : avocat dans la traduction, c'est qu'il éveille l'idée d'un procès, qui est tout à fait étrangère au contexte.
    Nous nous en tenons au mot : aide qui conserve le caractère indéterminé de l'expression originale.
    "Ce que Jésus demandera au Père, en leur faveur, c'est donc un autre soutien, toujours à leur portée, toujours prêt à venir à leur aide, au premier appel, dans leur lutte avec le monde. De cette signification fondamentale découlent aisément les applications suivantes : soutien dans les moments de faiblesse ; conseiller dans les difficultés de la vie ; consolateur dans la souffrance. Par là il fera pour eux ce qu'avait fait pendant ces dernières années le Maître bienaimé qui les quittait. En disant : un autre, Jésus se donne implicitement à lui même le titre de Paraclet" Godet.
    Cet aide ne sera pas avec les disciples pour un peu de temps seulement, comme l'a été le Sauveur dans sa vie ici-bas, il sera pour toujours, éternellement avec eux.
  • 14.17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous. Les mots : l'Esprit de vérité, indiquent quel est l'aide que Jésus annonce à ses disciples.
    Le Saint-Esprit est ainsi désigné (ici et ailleurs, Jean 15.26 ; 16.13), parce que, comme Esprit de Dieu, il est lumière et vie, c'est-à-dire vérité complète. Et cette vérité, il la communique à l'âme au moyen de la Parole divine.
    Toute vérité révélée n'est pour nous la vérité que lorsque par l'Esprit de Dieu nous en avons fait une expérience vivante. C'est lui qui, en nous mettant en communion avec Dieu nous le révèle tel qu'il est dans sa sainteté et son amour, c'est lui qui glorifie Christ en nous, c'est-à-dire nous met en possession de lui. C'est lui enfin qui rétablit dans le vrai tout ce qui est faussé en nous, qui, en un mot, éclaire, régénère sanctifie l'âme.
    - Le monde, éloigné de Dieu et incrédule, ne peut recevoir cet Esprit, dit le Sauveur, parce qu'il ne le voit point, c'est-à-dire ne sait le discerner dans aucune de ses manifestations, il ne le connaît point par une expérience intime, parce qu'il reste étranger et fermé à son influence. (1Corinthiens 2.14)
    Bien différents étaient, alors déjà, les disciples, auxquels Jésus pouvait dire : vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous.
    En effet, ils avaient, dans une certaine mesure, respiré cet Esprit en vivant avec Jésus, en étant les témoins de ses actes, de sa sainte vie, en écoutant ses paroles, en se soumettant aux directions par lesquelles le Maître s'était efforcé de faire leur éducation. En Jésus, et par son intermédiaire, l'Esprit agissait constamment sur eux, et ce n'est que par cet Esprit qu'ils avaient cru en lui et confessé son nom. (Matthieu 16.17)
    A l'inverse des disciples, le monde, c'est-à-dire les Juifs incrédules en méconnaissant toutes ces manifestations de l'Esprit en Jésus, en attribuant ses miracles à Béelzébul, (Matthieu 12.24 et suivants) avaient refusé de voir l'Esprit, et s'étaient mis dans l'impossibilité de le recevoir.
    C'est donc une erreur de ne voir dans ces verbes au présent, comme le font plusieurs interprètes, qu'une anticipation de ce qui ne sera réalisé qu'après la Pentecôte. Il y a sans doute une promesse relative à la Pentecôte, mais elle est seulement dans ce verbe au futur : il sera en vous.
    Jusqu'ici, veut dire Jésus, pendant que je vis en votre société, l'aide est avec vous ; alors cet aide sera en vous. Ils posséderont dans leurs cœurs l'Esprit, qui ne sera autre que Jésus lui-même sous une autre forme. (verset 18 et suivants)
    Cette nuance est méconnue par B, D qui ont ce dernier verbe au présent comme les précédents : il est en vous.