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Jean 16:8-11 (Annotée Neuchâtel)

8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché et de justice et de jugement ; 9 de péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; 10 de justice, parce que je m'en vais à mon Père et que vous ne me verrez plus ; 11 de jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.

Références croisées

16:8 Za 12:10, Ac 2:37, Ac 16:29-30, Jn 8:9, Jn 8:46, 1Co 14:24, Jud 1:15
Réciproques : Lv 13:12, Ps 98:2, Es 2:4, Es 4:4, Es 51:4, Mi 4:3, Jn 12:31, Ac 24:25, Rm 8:15, 1Co 2:4, 1Co 2:14, Ga 5:5, Ph 3:9, 1Tm 3:16, Jc 2:9
16:9 Jn 3:18-21, Jn 5:40-44, Jn 8:23-24, Jn 8:42-47, Jn 12:47-48, Jn 15:22-25, Mc 16:16, Ac 2:22-38, Ac 3:14-19, Ac 7:51-54, Ac 26:9-10, Rm 3:19-20, Rm 7:9, 1Th 2:15-16, 1Tm 1:13, He 3:12, He 10:28-29
Réciproques : Lv 13:12, Lc 9:55, Jn 16:14, Rm 10:3, 1Tm 3:16
16:10 Es 42:21, Es 45:24-25, Jr 23:5-6, Dn 9:24, Ac 2:32, Rm 1:17, Rm 3:21-26, Rm 5:17-21, Rm 8:33-34, Rm 10:3-4, 1Co 1:30, 1Co 15:14-20, 2Co 5:21, Ga 5:5, Ph 3:7-9, 1Tm 3:16, He 10:5-13, Jn 3:14, Jn 5:32
Réciproques : Jn 16:5, Jn 16:14, Jn 16:16
16:11 Jn 5:22-27, Mt 12:18, Mt 12:36, Ac 10:42, Ac 17:30-31, Ac 24:25, Ac 26:18, Rm 2:2-4, Rm 2:16, Rm 14:10-12, 1Co 4:5, 1Co 6:3-4, 2Co 5:10-11, He 6:2, He 9:27, 2P 2:4-9, 2P 3:7, Ap 1:7, Ap 20:11-15, Jn 12:31, Jn 14:30, Gn 3:15, Ps 68:18, Es 49:24-26, Lc 10:18, Rm 16:20, 2Co 4:4, Ep 2:2, Col 2:15, He 2:14, 1Jn 3:8, Ap 12:7-10, Ap 20:2-3, Ap 20:10
Réciproques : Mt 4:9, Mt 12:26, Jn 16:33, Ep 6:12, 1Jn 4:4, 1Jn 5:19, Ap 9:11, Ap 12:9

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 16
  • 16.8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché et de justice et de jugement ; Pour la troisième fois, (Jean 14.16,17 ; 15.26) Jésus revient à la grande promesse de l'Esprit qui dissipera la tristesse des disciples et pourvoira tout dans leur vie et dans leur œuvre. Jésus décrit ici l'action puissante de cet Esprit sur le monde, (versets 8-11) puis sur les disciples eux-mêmes. (versets 12-15)
    Quant au monde, l'Esprit le convaincra avec puissance de péché, de justice et de jugement.
    Convaincre est un terme juridique, c'est ainsi qu'on dit : convaincre quelqu'un d'un crime devant un tribunal. Dans l'Ecriture, ce mot a toujours un sens moral, intime, se réalisant dans la conscience. Nos versions françaises le traduisent souvent par reprendre, être repris, ce qui produit la conviction. (Jean 3.20 ; 8.9,46 ; Matthieu 18.15 ; Luc 3.19)
    Quand une âme est ainsi convaincue de ces trois grands faits du monde moral : péché devant Dieu, justice divine, jugement éternel, il se fait en elle une crise dont le résultat peut être la repentance et le salut, (1Corinthiens 14.24,25) ou l'endurcissement et la ruine. (Actes 24.25)
    Quelques exégètes n'ont vu que ce dernier sens dans tout notre passage, qui annoncerait ainsi la condamnation du monde incrédule. (versets 9,11)
    Nous ne saurions admettre cette interprétation. La condamnation n'est pas toute l'œuvre de l'Esprit, qui veut convaincre afin de convertir et de sauver.
    - Ces trois mots : péché, justice, jugement, sont sans article, pris dans leur plus grande généralité ; mais Jésus ajoute à chacun de ces termes un motif qui en détermine le sens et en indique la cause. (versets 9-11)
  • 16.9 de péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; Convaincre le monde de péché telle est la première action de l'Esprit de Dieu ; c'est aussi le premier pas que puisse faire le pécheur vers son renouvellement moral.
    Mais à l'idée générale du péché exprimée au verset 8, Jésus ajoute un trait spécial qui caractérise la vraie nature du péché en tout homme et en particulier dans le monde juif qui avait repoussé le Messie, l'incrédulité : de péché, parce qu'ils ou en ce qu'ils ne croient pas en moi.
    La plus accablante démonstration du péché en l'homme, de son inimitié contre Dieu, de sa révolte, consiste à rejeter Celui qui fut sur la terre l'image vivante de la sainteté et de l'amour de Dieu.
    C'est là le péché dans son essence, la source de tous les autres, la seule cause de la condamnation. Tous les autres péchés, expiés par la mort de Christ, peuvent être pardonnés dès que le pécheur embrasse le Sauveur avec foi ; mais ce péché-là le retient dans la mort et rend son salut impossible.
    Dès qu'un homme en est convaincu, il ne lui reste plus ni excuse ni fuite : il faut qu'il se repente et revienne à Dieu, ou se perde.
    - Dès le jour de la Pentecôte, cette œuvre de l'Esprit s'accomplit au milieu du peuple juif, par la bouche de l'apôtre Pierre ; (Actes 2.22,23 ; 3.14,15) et cette conviction de péché pénétra immédiatement dans les consciences sincères. (Actes 2.37)
  • 16.10 de justice, parce que je m'en vais à mon Père et que vous ne me verrez plus ; En même temps que le Saint-Esprit convaincra le monde de péché, il le convaincra aussi de justice ; ces deux choses sont inséparables.
    Mais cette justice divine a été manifestée au monde en Jésus-Christ et, tout particulièrement, en sa personne même, par son élévation dans la gloire. Bien qu'il fût le Saint et le Juste, il n'en fut pas moins méconnu du monde, accusé condamné, mis à mort comme un malfaiteur. En lui, et selon les apparences, l'iniquité triomphait de la justice.
    Mais, par sa résurrection glorieuse et par son élévation à la droite de la majesté divine, il fut "déclaré Fils de Dieu avec puissance," (Romains 1.4) "justifié par l'Esprit," (1Timothée 3.16) "élevé à la droite de Dieu comme Prince et Sauveur." (Actes 5.30,31 comparez Jean 1.32,33 ; 3.15 ; 10.40)
    C'est donc, avant tout, de la justice de Christ lui-même que le Saint-Esprit devait convaincre le monde, ainsi que l'indique clairement le Sauveur par ces mots : de justice, parce que, ou en ce que je m'en vais à mon Père. Celui qui mourut sur la croix reste donc éternellement le Juste. (1Jean 2.1 ; 3.7 ; 1Pierre 3.18)
    - La justice dont l'Esprit convaincra le monde est donc la justice de Christ, qui lui est personnelle, ce mot ne saurait s'entendre ici dans le sens que l'apôtre Paul lui donne : la justice que le pécheur obtient par la foi en Christ. Augustin, Luther, Mélanchton, Calvin et d'autres l'expliquent ainsi à tort.
    Mais, comme le reconnaissent de Wette, Luthardt et d'autres exégètes, cette explication, si elle ne donne pas le vrai sens du terme de justice, renferme une pensée qui n'est pas entièrement étrangère au contexte, car la justification de Christ a pour conséquence la justification de ceux qui se confient en lui comme en leur Sauveur.
    - Jésus ajoute en s'adressant à ses disciples : et que vous ne me verrez plus. Cette parole est la confirmation de celle qui précède : je m'en vais à mon Père.
    Si Jésus déclare à ses disciples directement qu'il va devenir invisible par son retour auprès du Père cette tournure personnelle qu'il donne à l'énoncé de sa pensée peut s'expliquer soit par l'intention de leur témoigner sa tendre sympathie pour la douleur que leur causera la séparation (Meyer, Luthardt), soit par le désir de les avertir qu'ils auront à se déshabituer de sa présence matérielle qu'ils devront apprendre à ne plus le voir selon la chair, mais à entrer, par le moyen du Saint-Esprit, dans une communion intime et vivante avec lui.
    En les unissant dans cette communion, en constituant ainsi l'Eglise qui est le corps de Christ et sa représentante sur la terre, le Saint-Esprit convaincra le monde de la justice de Jésus Christ et démontrera à tous que Jésus est le Saint de Dieu, le Sauveur des hommes, la source du salut et de la vie éternelle.
  • 16.11 de jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. Partout où le monde sera convaincu de son propre péché et de la justice de Christ, il sera aussi convaincu de jugement.
    Ce jugement devait commencer par celui qui a été, sur notre terre, l'auteur du péché, le prince de ce monde (Jean 12.31, note ; comparez Jean 14.30), le chef du royaume des ténèbres.
    Il est déjà jugé par le seul fait de l'œuvre de rédemption qu'allait accomplir le Sauveur. La puissance et la domination de l'ennemi vont être brisées, et la terre, où il régnait, ouverte à la prédication du salut.
    "Chaque pécheur arraché à Satan et régénéré par l'Esprit est le monument de la condamnation de celui qui s'appelait jadis le prince de ce monde." Godet.