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Jean 19:19-30 (Annotée Neuchâtel)

19 Pilate fit aussi un écriteau et le fit placer sur la croix ; or il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs . 20 Beaucoup de Juifs lurent donc cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en latin, en grec. 21 Les principaux sacrificateurs des Juifs disaient donc à Pilate : N'écris pas : Le roi des Juifs ; mais : Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs. 22 Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.
   23 Les soldats donc, lorsqu'ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat ; ils prirent aussi la tunique ; mais la tunique était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'au bas. 24 Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Afin que cette parole de l'Ecriture fût accomplie : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe. Voilà donc ce que firent les soldats.
   25 Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie-Magdelaine. 26 Jésus donc, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. 27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
   28 Après cela, Jésus sachant que tout était déjà consommé dit, afin que l'Ecriture fût accomplie : J'ai soif. 29 Il y avait là un vase-plein de vinaigre. Ayant donc rempli de vinaigre une éponge, et l'ayant mise sur une tige d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. 30 Lors donc que Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et baissant la tête, il rendit l'esprit.

Références croisées

19:19 Mt 27:37, Mc 15:26, Lc 23:38, Jn 19:3, Jn 19:12, Jn 1:45-46, Jn 1:49, Jn 18:33, Ac 3:6, Ac 26:9
Réciproques : Ps 149:2, Jr 30:21, So 3:15, Mt 2:2, Mt 2:23, Mt 25:34, Mc 10:47, Mc 14:67, Mc 16:6, Lc 18:37, Jn 12:13, Jn 18:5, Jn 19:14, Ac 2:22
19:20 Jn 19:13, Jn 5:2, Ac 21:40, Ac 22:2, Ac 26:14, Ap 16:16, Ac 21:37, Ap 9:11
Réciproques : Mc 16:6
19:21 Réciproques : Lc 23:49, Jn 18:38
19:22 Jn 19:12, Ps 65:7, Ps 76:10, Pr 8:29
Réciproques : Jn 18:38
19:23 Mt 27:35, Mc 15:24, Lc 23:34, Ex 39:22-23
Réciproques : Ex 28:32, 1R 12:15, Ps 22:16, Ps 22:18
19:24 Jn 19:28, Jn 19:36, Jn 19:37, Jn 10:35, Jn 12:38-39, Ps 22:18, Es 10:7, Ac 13:27
Réciproques : Ex 28:32, 1R 2:27, 1R 12:15, 2R 15:12, 2Ch 10:15, Mt 26:24, Mt 27:35, Mc 15:24, Lc 23:34, Lc 24:44, Ac 2:23, Ep 4:10, Ap 17:17
19:25 Lc 2:35, Mt 27:55-56, Mc 15:40-41, Lc 23:49, Lc 24:18, Jn 20:1, Jn 20:11-18, Mc 16:9, Lc 8:2
Réciproques : Mt 13:55, Mc 9:41, Mc 16:1, Jn 8:33, Jn 16:20, Ac 1:14
19:26 Jn 13:23, Jn 20:2, Jn 21:7, Jn 21:20, Jn 21:24, Jn 2:4
Réciproques : 2S 9:1, Pr 23:22, Dn 10:19, Mt 12:50, Mt 25:40, Jn 19:35, Jn 20:13, Ac 1:14, Ac 4:13, 2Co 8:4, 1Tm 5:2, 1Tm 5:4
19:27 Gn 45:8, Gn 47:12, Mt 12:48-50, Mt 25:40, Mc 3:34, 1Tm 5:2-4, 1Jn 3:18-19, Jn 1:11, Jn 16:32
Réciproques : 2S 9:1, Pr 23:22, Mt 12:50, Mt 27:31, Jn 2:4, Ac 21:6, Rm 16:13, 2Co 8:4, 1Tm 5:4
19:28 Jn 19:30, Jn 13:1, Jn 18:4, Lc 9:31, Lc 12:50, Lc 18:31, Lc 22:37, Ac 13:29, Ps 22:15, Ps 69:21
Réciproques : Jg 15:18, 1R 2:27, 1R 12:15, Ps 69:3, Ec 3:14, Dn 9:24, Mt 2:15, Mt 4:14, Mt 12:17, Mt 26:24, Mt 27:34, Mt 27:46, Mc 11:12, Mc 14:21, Mc 15:23, Mc 15:36, Lc 23:36, Jn 4:7, Jn 10:35, Jn 19:24, Ac 1:16, Ac 13:25, Ac 13:27, Ep 4:10, Ap 17:17
19:29 Mt 27:34, Mt 27:48, Mc 15:36, Lc 23:36, Ex 12:22, Nb 19:18, 1R 4:33, Ps 51:7
Réciproques : 1R 12:15, Ps 69:21
19:30 Jn 19:28, Jn 4:34, Jn 17:4, Gn 3:15, Ps 22:15, Es 53:10, Es 53:12, Dn 9:24, Dn 9:26, Za 13:7, Mt 3:15, Rm 3:25, Rm 10:4, 1Co 5:7, Col 2:14-17, He 9:11-14, He 9:22-28, He 10:1-14, He 12:2, Jn 10:11, Jn 10:18, Mt 20:28, Mt 27:50, Mc 15:37, Lc 23:46, Ph 2:8, He 2:14-15
Réciproques : Lv 1:17, Nb 6:20, Ps 69:21, Mt 27:48, Lc 12:50, Lc 13:32, Ac 13:29, Col 2:15, He 2:10, He 4:10, He 5:9, He 7:28, Ap 11:7, Ap 16:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 19
  • 19.19 Pilate fit aussi un écriteau et le fit placer sur la croix ; or il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs . Comparer Matthieu 27.37, note.
    C'était l'usage, chez les Romains, de suspendre sur le poteau de la croix, au-dessus du criminel, un écriteau indiquant la cause de sa condamnation.
    Ce fut là encore une dernière moquerie et une dernière vengeance de Pilate, irrité contre les chefs du peuple juif. Il déverse sur eux son mépris, en leur donnant pour roi ce crucifié et, en même temps, tourne en ridicule l'accusation qu'ils avaient portés contre lui. Mais sans le vouloir, il donna ainsi à Jésus son vrai titre, car sur cette croix même Jésus fonda son éternelle royauté dans le cœur de ses rachetés.
  • 19.21 Les principaux sacrificateurs des Juifs disaient donc à Pilate : N'écris pas : Le roi des Juifs ; mais : Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs. L'hébreu était la langue sacrée, la langue nationale des Juifs, le latin, la langue des Romains, qui dominaient le monde ; le grec, la langue universellement connue, l'organe de la culture la plus avancée de l'antiquité.
    Ainsi cette inscription était une prophétie de la royauté de Jésus-Christ qui devait s'étendre sur le monde entier.
  • 19.22 Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. Ces principaux sacrificateurs redoutent, même sur la croix, le titre donné au Messie qu'ils ont rejeté.
    Ils disaient donc, ce verbe à l'imparfait indique l'insistance qu'ils mirent à leur demande, et la particule donc signifie que la cause de cette demande se trouvait dans le fait rapporté au verset 20, que beaucoup de gens lisaient l'inscription. Le refus péremptoire de Pilate décèle enfin quelque fermeté et, en même temps, sa mauvaise humeur.
  • 19.24 Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Afin que cette parole de l'Ecriture fût accomplie : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe. Voilà donc ce que firent les soldats. Donc, c'est par ce mot que Jean reprend son récit interrompu au verset 18.
    Il raconte le fait du partage des vêtements avec plus de détails que les trois premiers évangélistes. (Matthieu 27.35, 2e note ; Marc 15.24 ; Luc 23.34)
    Les vêtements d'un condamné appartenaient aux exécuteurs.
    Les quatre soldats chargés de cette fonction en firent d'abord autant de parts, une pour chacun ; mais estimant sans doute que la tunique, d'un seul tissu, était trop précieuse pour être la part d'un seul, et qu'il était dommage de la déchirer, ils la tirèrent au sort. l'évangéliste voit dans ces faits l'accomplissement d'une prophétie.
    Psaumes 22.19, cité exactement d'après les Septante. Ce Psaume est une pathétique description des souffrances du Messie et de la gloire qui devait les suivre. Celui qui, dans ce cantique, est le type du Sauveur, parvenu jusqu'aux dernières profondeurs de la souffrance, voit ses persécuteurs se partager ses vêtements et jeter le sort sur sa tunique dernier degré de l'opprobre et de la douleur ; il ne lui reste plus qu'à mourir.
    Cette grande prophétie des souffrances et de la mort du Sauveur aurait été parfaitement accomplie même sans ce trait si frappant ; mais il arrive souvent que les prédictions de la Parole divine se réalisent ainsi jusqu'aux moindres détails, afin que leur rigoureuse vérité apparaisse au grand jour.
    - Ces derniers mots : Voilà donc ce que firent les soldats, par lesquels Jean résume son récit, semblent dire : c'est ainsi que, dans leur grossière ignorance, ils accomplirent l'Ecriture.
  • 19.25 Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie-Magdelaine. A cette scène de brutale indifférence dans laquelle des soldats romains furent les acteurs, succède (versets 25-27) un trait que Jean seul nous a conservé et qui nous permet de plonger un regard dans l'exquise délicatesse et le tendre amour qui remplissaient l'âme de Jésus, même au sein de son agonie. C'est une perle dans l'histoire de la Passion.
    - Voir, sur les femmes ici mentionnées, Matthieu 27.56, note. Jean nomme d'abord la mère de Jésus, pour laquelle s'accomplit en ce moment la prophétie de Siméon : "une épée te transpercera l'âme," (Luc 2.35) et à laquelle Jésus va donner un dernier et émouvant témoignage de sa tendresse filiale.
    - La mère de Jésus avait auprès d'elle sa sœur, femme de Clopas, appelé aussi Alphée, en hébreu Chalpaï et qui était mère de l'un des apôtres, Jacques dit le Mineur. (Matthieu 10.3) Quant à Marie Magdelaine ou Marie de Magdala, voir Luc 8.2 ; comparez Jean 7.37, 1e note.
    - Jean qui, par modestie, ne nomme jamais ni lui-même, ni son frère Jacques, ne mentionne point non plus ici Salomé, sa mère qui pourtant se tenait aussi près de la croix, dans ce moment suprême. (Matthieu 27.56 ; Marc 15.40)
    Mais plusieurs historiens et exégètes (Wieseler, Meyer, Luthardt, Weiss, Westcott, Zahn) croient pouvoir la retrouver dans ce passage en se fondant sur la Peschito et deux autres traductions orientales qui portent : la sœur de sa mère et Marie.
    D'où il résulterait :
    1° qu'il y aurait ici quatre femmes, au lieu de trois,
    2° qu'on évite la supposition invraisemblable que deux sœurs aient porté le même prénom de Marie ;
    3° que celle qui est désignée comme sœur de la mère de Jésus serait justement Salomé, mère de Jacques et de Jean.
    4° que ces deux disciples seraient cousins de Jésus et par conséquent aussi parents de Jean-Baptiste. (Luc 1.36)
    A cette opinion soutenue par d'éminents interprètes on peut objecter :
    1° que cette variante, fondée uniquement sur quelques versions anciennes, ne saurait prévaloir contre tous les manuscrits grecs, qui sont conformes au texte reçu ;
    2° que si ce rapport de parenté existait entre les deux disciples et le Seigneur, il serait sans doute mentionné quelque part dans le Nouveau Testament.
    Il est donc plus sûr de s'en tenir au texte ordinaire.
  • 19.26 Jésus donc, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Le disciple qu'il aimait, c'est Jean, notre évangéliste. (Jean 13.23, note ; Jean 20.2,21.7,20)
    Il ne présume pas de luimême en se désignant ainsi, pas plus que Paul ne fait preuve d'orgueilleuse satisfaction dans 1Corinthiens 15.10. Les deux apôtres parlent ainsi dans un sentiment d'humble gratitude envers Celui à qui ils doivent tout ce qu'ils sont. (Comparer Introduction.)
  • 19.27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Ce mot : femme n'avait dans la langue que Jésus parlait rien de rude ni d'irrespectueux, et il fut prononcé sans doute avec une infinie tendresse. (Comparer Jean 2.4 ; 20.15)
    - Jésus, en donnant à Marie le disciple qu'il aimait, avec cette parole suprême : voilà ton fils, voulait combler en quelque mesure le vide immense et douloureux que son départ allait faire dans le cœur de sa mère ; mais on ne peut pas en conclure, avec quelques exégètes, qu'elle n'eût point d'autres enfants.
    Bien que les frères de Jésus, après avoir longtemps refusé de croire en lui (Jn7 : 5), dussent bientôt devenir ses disciples, (Actes 1.14) on comprend que le Sauveur eût d'excellentes raisons de ne confier sa mère qu'à son disciple bien aimé.
    - Les derniers mots de ce récit montrent que Jean comprit bien la parole de son Maître comme un testament par lequel il lui léguait sa mère et témoignait à l'un sa pleine confiance et à l'autre sa tendre sollicitude.
    Le mot : dès cette heure paraît signifier que Jean ne tarda pas à entraîner la pauvre mère loin d'un spectacle qui brisait son cœur. Et cela explique peutêtre pourquoi les synoptiques ne mentionnent pas Marie parmi les femmes qui avaient "contemplé de loin" la mort du Sauveur. (Comparer Matthieu 27.56, note ; Marc 15.40,41)
    Ewald fait sur ce récit de l'évangile de Jean, qui avait pour son auteur une si grande importance personnelle, cette remarque : "C'était pour lui, dans un âge avancé, une douce récompense de pouvoir repasser cette scène dans son souvenir ; pour ses lecteurs le récit qu'il en a laissé est, sans qu'il l'ait voulu, le signe que lui seul peut avoir écrit ces choses."
  • 19.28 Après cela, Jésus sachant que tout était déjà consommé dit, afin que l'Ecriture fût accomplie : J'ai soif. Après cela, doit être pris dans un sens large. Le cri d'angoisse : "Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné ?" et d'autres paroles peut-être encore furent proférées après celles que Jésus adressa à sa mère.
    L'évangéliste marque le moment douloureux et suprême de l'agonie du Sauveur par ces paroles : Jésus sachant que tout allait être consommé, c'est-à-dire toute son œuvre achevée par sa mort qui s'approchait.
    A ce moment, le plus affreux tourment du supplicié était la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. Jésus exprime cette souffrance qu'il éprouve et manifeste le profond besoin de quelque soulagement.
    L'évangéliste voit dans l'expression de cette suprême douleur l'accomplissement littéral d'un dernier trait du tableau que l'écriture avait tracé des souffrances du Sauveur. Le passage auquel il fait allusion est une prophétie typique qui se lit au Psaumes 69.22, et que Segond traduit : "Ils mettent du fiel dans ma nourriture, et pour apaiser ma soif ils m'abreuvent de vinaigre." (Comparer verset 29)
    Il attribue à Jésus même l'intention d'aider à l'accomplissement de la prophétie en faisant connaître la soif qui le tourmentait.
    Mais il n'est pas naturel que l'esprit du Sauveur fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée. L'allusion au Psaumes 69 est d'ailleurs discutable, car ce Psaume n'est pas cité, comme l'était au verset 24 le Psaumes 22 et comme d'autres passages le seront aux versets 36,37.
    C'est ce qui a amené d'éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d'une manière différente ; ils rapportent le mot afin que, non à ce qui suit, mais à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : "tout était déjà consommé afin que l'Ecriture fût accomplie," tout ce qu'il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhale sa douleur dans ce cri : J'ai soif.
    Cependant, il nous semble que la première explication s'impose à cause de l'emploi de la formule : afin que l'Ecriture fût accomplie dans les versets 24,36,37, et surtout à cause des mots du verset 30 "lors donc que Jésus eut pris le vinaigres il dit : Tout est accompli."
  • 19.29 Il y avait là un vase-plein de vinaigre. Ayant donc rempli de vinaigre une éponge, et l'ayant mise sur une tige d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Ce sont les soldats, sans doute, qui avaient crucifié Jésus qui accomplissent maintenant cet acte d'humanité. (verset 23)
    Le vinaigre était un vin acide, breuvage des soldats et des pauvres. Il paraît, puisque ce vin se trouvait là, ainsi qu'une éponge et une tige d'hysope, qu'on les avait apportés pour le soulagement des crucifiés.
    L'hysope est une fort petite plante, (1Rois 4.33) sa tige atteint cependant une longueur de un pied à un et demi pied, elle pouvait suffire pour porter l'éponge jusqu'à la bouche du supplicié, car celuici n'était pas beaucoup élevé au-dessus du sol.
    Il ne faut pas confondre ce trait avec celui rapporté Matthieu 27.34,Marc 15.23 ; mais il paraît être identique avec celui qui se lit Matthieu 27.48. (Voir la note)
  • 19.30 Lors donc que Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et baissant la tête, il rendit l'esprit. Grec : C'est accompli ou consommé.
    L'œuvre de Jésus, la rédemption du monde, était achevée. (Jean 17.4) Il y a dans ces paroles le sentiment d'une grande victoire, car, en succombant, le Sauveur triomphe, et sa mort sera pour des millions d'âmes la vie éternelle.
    Le mot grec que nous traduisons par il rendit l'esprit, signifie littéralement : il donna, livra son esprit (à Dieu).
    C'est la même pensée qui est exprimée par la dernière des paroles de la croix : Père, je remets mon esprit entre tes mains. (Luc 23.46)
    On voit que Jean abrège considérablement le récit de la mort de Jésus, parce qu'il suppose connues, grâce aux trois premiers évangiles, toutes les autres circonstances qui s'y trouvent rapportées.