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Jean 3:14-18 (Annotée Neuchâtel)

14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé ; 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. 16 Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. 17 Car Dieu n'a point envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde ; mais pour que le monde soit sauvé par lui. 18 Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit point, est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Références croisées

3:14 Nb 21:7-9, 2R 18:4, Jn 8:28, Jn 12:32-34, Ps 22:16, Mt 26:54, Lc 18:31-33, Lc 24:20, Lc 24:26, Lc 24:27, Lc 24:44-46, Ac 2:23, Ac 4:27-28
Réciproques : Nb 21:9, Es 11:10, Za 13:7, Mt 16:13, Mc 9:31, Lc 6:19, Lc 23:33, Jn 1:51, Jn 4:42, Jn 12:34, Jn 16:10, Jn 18:32, Ac 10:43, Ac 26:22, Ac 28:5, Rm 3:21, Rm 3:28, Rm 4:24, Rm 6:23, Rm 8:3, Ep 2:4, Ep 2:8
3:15 Jn 3:16, Jn 3:36, Jn 1:12, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 11:25-26, Jn 12:44-46, Jn 20:31, Es 45:22, Mc 16:16, Ac 8:37, Ac 16:30-31, Rm 5:1-2, Rm 10:9-14, Ga 2:16, Ga 2:20, He 7:25, He 10:39, 1Jn 5:1, 1Jn 5:11-13, Jn 5:24, Jn 10:28-30, Mt 18:11, Lc 19:10, Ac 13:41, 1Co 1:18, 2Co 4:3, Jn 17:2-3, Rm 5:21, Rm 6:22-23, 1Jn 2:25, 1Jn 5:13, 1Jn 5:20
Réciproques : Nb 21:9, 2R 18:4, Es 11:10, Es 51:6, Mt 19:16, Mt 25:46, Lc 6:19, Jn 8:51, Jn 9:35, Ac 20:21, Ac 26:22, Ac 28:5, Rm 3:21, Rm 4:11, 2Co 5:15, Ga 3:22, 1Tm 1:16, 1Tm 2:4, 1Tm 4:10, Tt 1:2
3:16 Lc 2:14, Rm 5:8, 2Co 5:19-21, Tt 3:4, 1Jn 4:9-10, 1Jn 4:19, Jn 1:14, Jn 1:18, Gn 22:12, Mc 12:6, Rm 5:10, Rm 8:32, Jn 3:15, Mt 9:13, 1Tm 1:15-16
Réciproques : Gn 22:2, Dt 30:15, Ps 2:7, Ps 36:7, Ps 40:10, Pr 8:4, Pr 8:24, Pr 8:35, Es 9:6, Es 51:6, Es 55:4, Ez 2:1, Ez 47:9, Za 9:17, Mt 7:11, Mt 17:5, Mt 21:37, Mt 25:46, Mt 26:63, Mt 27:43, Mc 1:1, Mc 1:11, Mc 9:7, Mc 16:16, Lc 1:78, Lc 9:35, Lc 20:13, Jn 1:34, Jn 3:36, Jn 4:10, Jn 5:24, Jn 5:43, Jn 6:29, Jn 6:47, Jn 6:51, Jn 7:29, Jn 8:51, Jn 10:28, Jn 14:4, Jn 20:31, Ac 16:31, Rm 1:3, Rm 4:11, Rm 5:15, Rm 8:39, 1Co 2:9, 2Co 1:19, 2Co 5:15, 2Co 5:18, 2Co 9:15, Ga 2:20, Ga 4:4, Col 1:15, Col 3:3, 2Th 2:16, Tt 1:2, He 1:2, He 1:6, He 2:3, He 2:9, He 5:5, He 10:39, He 11:17, 1Jn 3:1, 1Jn 3:16, 1Jn 4:14, 1Jn 5:10, 1Jn 5:11, Ap 2:18
3:17 Jn 5:45, Jn 8:15-16, Jn 12:47-48, Lc 9:56, Jn 1:29, Jn 6:40, Es 45:21-23, Es 49:6-7, Es 53:10-12, Za 9:9, Mt 1:23, Mt 18:11, Mt 1:23, Mt 18:11, Lc 2:10-11, Lc 19:10, 1Tm 2:5-6, 1Jn 2:2, 1Jn 4:14
Réciproques : Ps 40:10, Es 9:6, Za 4:9, Mt 27:43, Lc 20:13, Jn 3:34, Jn 7:29, Jn 8:11, Jn 9:39, Jn 10:10, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 14:4, Jn 17:3, 2Th 2:10, 1Tm 1:15, Jc 3:15
3:18 Jn 3:36, Jn 5:24, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 20:31, Rm 5:1, Rm 8:1, Rm 8:34, 1Jn 5:12, Mc 16:16, He 2:3, He 12:25, 1Jn 5:10
Réciproques : Pr 1:7, Pr 15:12, So 3:2, Mt 21:25, Lc 19:44, Jn 1:12, Jn 1:14, Jn 5:38, Jn 8:24, Jn 15:22, Jn 16:9, Ac 3:23, Rm 2:8, Tt 3:11, He 3:19, He 11:6, 1Jn 4:9, 1Jn 5:13, Ap 2:18, Ap 20:15, Ap 22:15

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 3
  • 3.15 afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Par les déclarations des verset 1 et suivants, Jésus s'efforce d'initier Nicodème à ces "choses célestes," (verset 12) que lui seul pouvait révéler. (verset 13)
    Le verset 13 énonçait un premier motif de croire, en légitimant Jésus comme révélateur ; le verset 14 ajoute (et) à ce premier motif un second, en le présentant comme rédempteur.
    Pour rendre accessible à Nicodème le mystère de son œuvre rédemptrice, Jésus emprunte à l'Ancien Testament (Nombres 21.5-11) un magnifique symbole bien connu de son interlocuteur ; et, se l'appliquant à lui-même, il en fait une prédiction très claire de sa mort.
    Le peuple d'Israël ayant murmuré contre Dieu, fût châtié par le fléau terrible de serpents brûlants qui causèrent la mort d'un grand nombre des coupables. Alors le peuple repentant, confessant son péché vint vers Moïse, le suppliant d'intercéder pour lui. En réponse à sa prière, le serviteur de Dieu reçut l'ordre d'élever sur une perche un serpent d'airain, et tous ceux qui, croyant la promesse de Dieu, contemplaient cette image du mal dont ils souffraient, furent guéris.
    De même, ajoute Jésus, il faut que le Fils de l'homme soit élevé ; élevé sur la croix d'abord, qui deviendra pour lui le chemin de la gloire.
    Le sens de ce mot être élevé nous est certifié par d'autres déclarations du Sauveur lui-même, (Jean 8.28 ; 12.32,33) et aussi par le fait que, dans la langue araméenne qu'il parlait, le terme correspondant, qu'il a du employer, signifie : être élevé sur un poteau, y être pendu ou crucifié.
    Il faut, dit Jésus : glorieuse nécessité, fondée sur la miséricorde éternelle de Dieu, sur son conseil déjà annoncé par les prophéties, qui doivent être accomplies. Et le but de cette œuvre immense de l'amour de Jésus sera semblable à celui qui fût atteint au désert pour les Israélites mourants : afin que quiconque croit en lui (grec tout croyant en lui, universalité et richesse de cette œuvre de rédemption !) ne périsse point dans son péché, comme les coupables périssaient au désert, mais qu'il ait la vie éternelle.
    Cette dernière parole se trouve ici pour la première fois dans notre évangile. Elle reviendra très souvent dans la suite. Le don de la vie éternelle implique non seulement le pardon, la réconciliation avec Dieu, mais la participation de l'âme sauvée à la vie de Dieu même, vie impérissable et bienheureuse. Et il faut remarquer le présent : ait la vie, qu'il l'ait dès le moment où il embrassera par une foi vivante du cœur ce Sauveur qu'il contemple sur la croix. (versets 16,36)
    - Les mots : ne périsse point, mais, manquent dans Sin., B, quelques versions, et la plupart des critiques les suppriment, supposant qu'ils ont été copiés par mégarde du verset 16. Mais, comme le remarque M. Godet, ils pourraient avoir été écrits par l'auteur pour établir entre notre verset et le suivant ce parallélisme qui est la marque de l'exaltation du sentiment. (comparez verset 11 note)
  • 3.16 Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Ce verset explique le précédent (car ;) il élève la pensée au-dessus des symboles et montre dans le mystère de la croix la révélation de l'amour éternel de Dieu.
    Il y a dans cette parole plus à adorer, à croire, à aimer qu'à expliquer.
    Dieu a tellement aimé : cet amour est le principe et la source suprême du salut. Il a aimé le monde, ce monde déchu, pécheur, en révolte contre lui ; il a aimé notre humanité tout entière à laquelle il destinait cette manifestation de son amour. Il a donné, non seulement envoyé, mais abandonné, ce qu'il avait de plus cher, son Fils unique ; "il l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ?" (Romains 8.32 ; comparez 1Jean 4.9)
    Il n'exige de tout homme, pour qu'il ne périsse pas dans son péché et sa misère, que de croire en son Fils, c'est-àdire de mettre en lui toute la confiance de son Cœur. Enfin, il ouvre aux yeux de ce croyant les immenses et bienheureuses perspectives de la vie éternelle. (verset 15, note.)
    Plusieurs exégètes de tendances théologiques diverses se sont demandé si les versets qui nous occupent (Jean 4.16-21) sont encore la continuation de l'entretien de Jésus avec Nicodème, ou s'ils renferment une méditation que l'évangéliste y aurait ajoutée, et ils se décident pour cette dernière opinion.
    Si elle était fondée, nous n'aurions pas moins ici les pensées que le disciple avait puisées dans l'esprit et dans le cœur de son Maître. Mais les raisons invoquées en faveur de cette opinion ne sont pas décisives : les verbes au passé (verset 19) semblent indiquer une époque plus avancée ; mais l'attitude que les autorités avaient déjà prise son égard, (Jean 2.18) comme à l'égard de Jean-Baptiste, (Jean 1.19 et suivants) autorisait Jésus à s'exprimer ainsi.
    Le mot de Fils unique ne se trouve pas ailleurs dans la bouche de Jésus ; il est propre à Jean, (Jean 1.14,18 ; 1Jean 4.9) mais pourquoi Jésus ne s'en serait-il pas servi, lui qui s'appelle si souvent le Fils, le Fils de Dieu ?
    Enfin, on invoque le silence de Nicodème, qui paraît ôter à ce discours le caractère d'un entretien, mais combien n'était-il pas naturel que cet homme, venu auprès de Jésus pour s'instruire, et de plus en plus pénétré de ses paroles, se contentât de les écouter avec une religieuse attention ?
    Aussi Meyer, M. Godet et d'autres interprètes regardentils, avec raison, cette fin du discours comme prononcé par Jésus. La cohésion de toutes les parties de l'entretien, dit M. Godet, est trop évidente pour permettre la distinction entre la part de Jésus et celle de l'évangéliste. Ou le tout est une composition libre de celui-ci, ou le tout aussi doit être envisagé comme le sommaire d'un entretien réel de Jésus.
    Telle est aussi l'opinion de M. Weiss qui incline vers le premier parti, estimant que l'évangéliste, tout en relatant un entretien qui a vraiment eu lieu, prête à Jésus des pensées (versets 14,19) que celui-ci a dû émettre dans une situation plus avancée.
  • 3.17 Car Dieu n'a point envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde ; mais pour que le monde soit sauvé par lui. Jésus confirme dans ces paroles (car) que le but de sa venue dans le monde était bien de manifester l'amour éternel de Dieu, (verset 16) et non de juger le monde.
    Le dessein de cet amour est si universel, que le monde entier pourrait être sauvé par Jésus-Christ.
    Cette universalité du salut est exprimée encore de la manière la plus solennelle par la triple répétition du mot monde. (Comparer Luc 19.10)
    Mais Jésus, en proclamant ainsi le but miséricordieux de sa venue, est bien éloigné de nier, comme on l'a prétendu, le jugement dernier, qui, au contraire, lui est réservé pour la fin des temps et qu'il annonce de la manière la plus solennelle. (Jean 5.28,29) Et, même pendant son séjour sur la terre, et tout en annonçant la miséricorde divine, le Sauveur exerce, par la puissance de la vérité, un autre jugement actuel, intérieur, auquel nul homme n'échappe. (versets 18,19 ; comparez Jean 9.39)
    C'est donc bien à tort que nos anciennes versions rendent le mot juger par celui de condamner. Cette erreur a été commise, parce qu'on a confondu les deux jugements très distincts que nous venons de signaler.
    Remarquons encore que par ce dernier développement (versets 17-21) Jésus rectifie les idées de Nicodème. "Jésus qui vient de révéler l'amour rédempteur envers le monde entier, dévoile maintenant à Nicodème la nature du vrai jugement. Et cette révélation aussi est une transformation complète de l'opinion reçue. Ce ne sera pas entre Juifs et païens, ce sera entre croyants et incrédules, quelle que soit leur nationalité, que passera la ligne de démarcation." Godet.
  • 3.18 Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit point, est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Puisque le Fils de Dieu est venu, non pour juger, mais pour sauver, celui qui croit en lui, qui a embrassé en lui la grâce divine, qui s'est donné à lui, n'est point jugé.
    Le jugement a bien dû s'exercer dans sa conscience, par la vérité, et l'amener à la repentance, mais maintenant il en est affranchi et il respire dans l'atmosphère de la grâce et de l'amour divins, il en a le témoignage au dedans de lui. (1Jean 5.10)
    Jésus confirme abondamment cette précieuse parole en déclarant que le croyant est affranchi, même du jugement final, (Jean 5.24) où il ne comparaîtra que pour voir constater au grand jour son état d'âme.
    Mais (particule omise dans Sin., B.), ajoute le Sauveur, celui qui ne croit point, qui persiste dans son incrédulité est déjà jugé, par le seul fait que le Fils unique de Dieu s'est présenté à lui, plein de grâce et de vérité, et qu'il l'a repoussé en lui fermant son cœur. Il reste dans son péché, auquel il a ajouté le péché le plus grave, le mépris de la miséricorde divine.