Jean 5:24-29
(Annotée Neuchâtel)
24
En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle ; et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.
25
En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et où ceux qui l'auront entendue, vivront.
26
Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné aussi au Fils d'avoir la vie en lui-même.
27
Et il lui a donné même l'autorité d'exercer le jugement, parce qu'il est Fils d'homme.
28
Ne vous étonnez pas de cela, car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix,
29
et en sortiront : ceux qui auront fait le bien, en résurrection de vie ; ceux qui auront pratiqué le mal, en résurrection de jugement.
Références croisées
5:24 Jn 3:16, Jn 3:18, Jn 3:36, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 8:51, Jn 11:26, Jn 12:44, Jn 20:31, Mc 16:16, Rm 10:11-13, 1P 1:21, 1Jn 5:1, 1Jn 5:11-13, Jn 10:27-30, Rm 8:1, Rm 8:16, Rm 8:17, Rm 8:28-30, Rm 8:33, Rm 8:34, 1Th 5:9, 2Th 2:13-14, 1P 1:5, 1Jn 3:14Réciproques : Nb 5:22, Ps 37:28, Ps 133:3, Pr 16:22, Es 45:17, Es 51:6, Es 55:3, Mt 5:18, Mc 14:18, Lc 10:42, Lc 15:24, Jn 1:51, Jn 3:15, Jn 5:19, Jn 6:68, Jn 7:16, Jn 10:28, Ac 3:22, Ac 10:22, Ac 10:43, Ac 13:39, Rm 3:28, Rm 4:5, Rm 5:1, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 6:13, Rm 6:23, Rm 8:30, 2Co 5:15, Ga 3:22, Ep 2:8, Col 1:13, Col 3:3, 1Tm 1:16, 1Tm 4:10, 2Tm 1:1, 2Tm 1:10, Tt 3:8, He 6:1, He 10:39, Jc 5:20, 1Jn 5:12
5:25 Jn 4:23, Jn 13:1, Jn 17:1, Jn 5:21, Jn 5:28, Lc 9:60, Lc 15:24, Lc 15:32, Rm 6:4, Ep 2:1, Ep 2:5, Ep 5:14, Col 2:13, Ap 3:1
Réciproques : Nb 5:22, 1S 2:6, 2R 13:21, Es 55:3, Ez 16:6, Ez 37:4, Ez 47:9, Mt 5:18, Mt 27:52, Mc 4:24, Mc 5:35, Mc 14:18, Lc 7:14, Jn 1:51, Jn 5:19, Jn 5:20, Jn 10:27, Jn 11:11, Jn 11:44, Jn 12:34, Jn 14:6, Jn 16:32, Rm 1:3, Rm 4:17, 1Co 15:45, 1Co 15:52, 2Co 5:14, Ep 1:21, Ph 3:21, He 3:7, 1P 4:6, Ap 2:18, Ap 14:7
5:26 Ex 3:14, Ps 36:9, Ps 90:2, Jr 10:10, Ac 17:25, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, Jn 1:4, Jn 4:10, Jn 7:37-38, Jn 8:51, Jn 11:26, Jn 14:6, Jn 14:19, Jn 17:2-3, 1Co 15:45, Col 3:3-4, 1Jn 1:1-3, Ap 7:17, Ap 21:6, Ap 22:1, Ap 22:17
Réciproques : Ps 42:2, Ec 3:17, Dn 4:34, Jn 3:34, Jn 5:19, Jn 6:57, Jn 11:25, Ac 3:15, Ac 14:15, Ac 17:28, Rm 5:10, 1Tm 6:13, He 9:27, 1P 2:4, 1P 4:6, 2P 1:17, 1Jn 5:7, 1Jn 5:11
5:27 Jn 5:22, Ps 2:6-9, Ps 110:1-2, Ps 110:6, Ac 10:42, Ac 17:31, 1Co 15:25, Ep 1:20-23, 1P 3:22, Dn 7:13-14, Ph 2:7-11, He 2:7-9, Dn 7:13
Réciproques : Ez 11:9, Mi 4:3, Mt 16:13, Mt 25:31, Mc 8:38, Lc 5:24, Jn 1:51, Rm 14:9, He 12:23
5:28 Jn 5:20, Jn 3:7, Ac 3:12, Jn 6:39-40, Jn 11:25, Jb 19:25-26, Es 26:19, Ez 37:1-10, Os 13:14, 1Co 15:22, 1Co 15:42-54, Ph 3:21, 1Th 4:14-17, Ap 20:12
Réciproques : 1R 17:22, 2R 13:21, Jb 14:14, Ps 68:20, Ez 37:4, Dn 12:2, Mt 22:30, Mt 25:6, Mc 5:41, Lc 7:14, Lc 8:54, Jn 5:19, Jn 5:25, Jn 11:24, Jn 16:32, Ac 24:15, Ac 26:8, Rm 8:11, 1Co 6:14, Ph 2:10, 1P 4:5, Ap 20:13
5:29 Dn 12:2-3, Mt 25:31-46, Ac 24:15, Lc 14:14, Rm 2:6-10, Ga 6:8-10, 1Tm 6:18, He 13:16, 1P 3:11
Réciproques : 1R 17:22, 2R 13:21, Jb 14:14, Ps 68:20, Ps 133:3, Ec 8:13, Ec 12:14, Es 26:19, Jr 32:19, Ez 33:20, Ez 37:4, Mt 10:28, Mt 22:30, Mt 25:6, Mt 25:46, Mc 5:41, Lc 7:14, Lc 8:54, Lc 20:35, Jn 5:19, Jn 5:20, Jn 11:24, Ac 26:8, Rm 8:11, 1Co 6:14, Ph 2:10, He 6:2, He 11:35, 1P 4:5, Ap 20:12, Ap 20:13
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJean 5
- 5.24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle ; et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité ! ces mots marquent la solennité de l'affirmation et l'importance de la vérité énoncée. Jésus aborde le second point de son discours. (
verset 21
, note.) Il décrit, dans sa réalisation historique et progressive au sein de l'humanité, l'œuvre de jugement et de vivification que le Père lui a confiée. (versets 24-27
)
Jésus ressuscite les morts par sa parole, dont la puissance divine crée en eux, tout ensemble, la foi et la vie, une vie impérissable de l'âme, la vie éternelle que possède dès à présent le croyant (a et non pas aura) et qui se développera jusqu'à la perfection. (Jean 8.51
)
Il faut remarquer encore qu'écouter la parole de Jésus et croire en Dieu qui l'a envoyé est une seule et même chose, tellement le Sauveur est pénétré de la pensée que sa parole est la parole même de Dieu.
De la mort spirituelle à la vie éternelle. (Voir1Jean 3.14
, où se trouve la même expression.)
Le verbe est au parfait, indiquant un fait accompli et permanent. C'est la raison pour laquelle le croyant, qui est dès ici-bas en possession de la vie éternelle, ne vient point en jugement. Il a déjà été jugé par la Parole divine, (Jean 12.48
) au moment où elle a produit en lui la repentance, elle a opéré intérieurement le Jugement qui, au grand jour, atteindra l'incrédule,. (1Corinthiens 4.5
) Celui-ci, du reste, est dès à présent jugé par son incrédulité même. (Jean 3.18 ; 9.39
)
Ce jugement moral n'est point en contradiction avec les passages de l'Ecriture qui annoncent un jugement universel (Matthieu 25.31
et suivants ;Romains 14.10 ; 2Corinthiens 5.10
) ; car ce dernier ne peut être que le classement définitif de chacun, selon son état intérieur, l'un allant à la vie, l'autre à la mort, mais la vie ou la mort seront déjà le partage d'un chacun, et le jugement ne fera que les constater.
C'est ce qui est indiqué ici, par le temps même des verbes : ne vient point en jugement, est passé de la mort à la vie. - 5.25 En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et où ceux qui l'auront entendue, vivront. Solennelle répétition de l'affirmation du verset précédent.
La voix du Fils de Dieu retentit maintenant au milieu des morts spirituels, (Ephésiens 2.1 ; Matthieu 8.22
) et ceux qui l'auront entendue, écoutée et crue vivront d'une vie éternelle. (verset 24
)
La voix du Fils de Dieu, c'est sa parole, (verset 24
) dont la puissance créatrice fait revivre les morts. (Romains 4.17
; comparezEzéchiel 37.1-14
)
- La liaison intime de ce verset avec le précédent, et surtout les mots : l'heure est (déjà) maintenant, ne laissent subsister aucun doute sur le sens spirituel des termes : morts et vivront.
Ceux qui, malgré ces preuves, les appliquent à la mort et à la résurrection corporelle sont forcés d'expliquer ce mot maintenant par les quelques résurrections miraculeuses que Jésus opéra au cours de son ministère.
Mais il est évident, comme l'observe Meyer, que, rappeler pour un temps à la vie terrestre certains morts qui pourtant mourront de nouveau, ce n'était pas leur communiquer la vie dont parle Jésus dans ce discours.
Et si l'on veut appliquer ces paroles à la résurrection universelle du dernier jour, que signifie cette distinction : ceux qui l'auront entendue ?
Ce qu'il y a de vrai dans l'opinion que nous réfutons, c'est que la résurrection spirituelle dont parle ici le Sauveur renferme en elle-même tous les éléments de la résurrection finale qu'il va annoncer, (verset 29
) et qui n'en sera que l'épanouissement, par lequel l'homme tout entier, l'esprit, l'âme et le corps, seront rendus à la perfection. (1Thessaloniciens 5.23
; comparezJean 6.39,40,44
) - 5.26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné aussi au Fils d'avoir la vie en lui-même. Cette grande parole explique (car) la puissance vivificatrice que le Fils s'attribue dans les deux déclarations précédentes. (
versets 24,25
)
Le Fils de Dieu ne ressuscite les morts, ne répand la vie divine dans les âmes, que parce qu'il la possède en lui-même comme le Père a la vie en lui-même.
Il faut remarquer la répétition de cette formule : a la vie en lui-même, appliquée successivement au Père et au Fils.
De même que le Père est la source souveraine de toute vie, (Psaumes 36.10
) de même le Fils a la vie en lui-même et est, lui aussi, dès le commencement, la source de la vie, (Jean 1.4 ; 11.25 ; 14.6 ; 1Jean 1.2
) par lui à eu lieu la création de l'univers, (Jean 1.3
) par lui aussi s'accomplit la création nouvelle dans le monde moral.
Mais cette prérogative d'avoir la vie en soi et d'être source de la vie, le Fils la possède comme un don : le Père a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. Il y a dans cette affirmation une apparente contradiction.
Mais, comme le remarque M. Godet, "nous voyons résolue en nous-mêmes une contradiction analogue. Nous possédons comme donnée, la faculté de nous déterminer...Nous tirons à chaque instant de cette faculté des décisions morales qui nous appartiennent en propre...Ce que la liberté est pour l'homme, la faculté divine de vivre pour soi-même l'est pour le Fils...Par ce don de l'indépendance divine fait au Fils, le Père lui a tout donné ; par sa subordination volontaire, le Fils rend tout au Père. Tout donner, tout rendre, n'est-ce pas l'amour parfait ?" - 5.27 Et il lui a donné même l'autorité d'exercer le jugement, parce qu'il est Fils d'homme. Comparer
verset 22
, note.
La raison indiquée dans les mots : parce qu'il est Fils d'homme, a été interprétée : parce qu'il est le Messie.
Mais cette idée n'explique pas pourquoi le jugement est remis au Fils et, dans ce cas, Jésus aurait dit le Fils de l'homme (comme toujours, avec les articles ; comparezMatthieu 8.20
, note), et non : Fils d'homme.
On a dit encore, en se rapprochant du contexte : Parce que c'est lui qui communique la vie et qu'il sait quels sont ceux qui la possèdent. On a dit enfin : Parce qu'il est le Sauveur et que, la rédemption ayant eu son point de départ dans notre humanité, il en doit être de même du jugement qui en est l'accomplissement final.
Il y a du vrai dans ces interprétations. Mais le texte dit simplement : parce qu'il est Fils d'homme c'est-à-dire homme.
Il nous semble donc que l'explication de F. de Meyer, dans sa Bible annotée, rend compte le plus simplement de ce terme du texte : "Parce que l'homme doit être jugé par son pareil et même par le plus humble et le plus aimant des hommes, qui a porté le péché de l'humanité et peut avoir compassion de ses frères. en sorte que c'est la grâce même qui juge. (Hébreux 2.17,18 ; 4.15
) Par son abaissement volontaire, le Fils de Dieu s'est acquis la prérogative de juger ceux qu'il est venu sauver."
R. Stier, en adoptant cette explication, ajoute : "Oui, tel est le jugement d'un Fils d'homme !" (ComparerActes 17.31
) Mais si ce jugement est plein de consolation et d'espérance pour ceux qui ont trouvé dans un tel juge leur Sauveur, il n'en est que plus terrible pour ceux qui repoussent sa grâce.
Au reste, pour comprendre cette explication de la parole de Jésus, il ne faut pas perdre de vue qu'il ne s'agit point exclusivement ici du jugement dernier, mais de ce jugement intérieur, progressif, qui s'exerce dans la conscience, par la vérité divine, et dont le jugement éternel ne sera que le dernier acte. (Voirverset 22
etverset 30
) - 5.29 et en sortiront : ceux qui auront fait le bien, en résurrection de vie ; ceux qui auront pratiqué le mal, en résurrection de jugement. Jésus lit sur la figure de ses auditeurs l'impression de l'étonnement, du doute de l'incrédulité, à l'ouïe des grandes choses qu'il vient de leur faire entendre, il leur dit alors : Ne vous étonnez pas de cela, car voici de plus grandes choses encore ; et il annonce le fait immense de la résurrection universelle au dernier jour.
Les termes de ces deux versets (28, 29) sont tels qu'on ne peut les comprendre dans le sens d'une résurrection spirituelle : tous les verbes sont au futur, en disant : l'heure vient, Jésus n'ajoute pas, comme auverset 25
: elle est déjà maintenant ; il n'y a plus ici de distinction entre ceux qui auront entendu sa voix et les autres, (verset 25
) mais tous l'entendent ; enfin ces mots : dans les sépulcres, en sortiront, ne souffrent aucune autre interprétation que celle d'une résurrection corporelle.
La grande voix du Fils de Dieu qui, alors, se faisait entendre au milieu de ses adversaires et de tout le peuple, pleine de grâce et de vérité, retentira à l'heure de son retour glorieux et accomplira, par la puissance créatrice de Dieu, le plus grand miracle qui ait eu lieu depuis la création du monde, la résurrection des morts.
Cette résurrection est, en même temps, la séparation de notre humanité en deux parts : résurrection de vie, pour ceux qui déjà avaient la vie ; (versets 24,25
) résurrection de jugement pour les autres. Les raisons de cette différence sont dans la conduite qu'ils auront eue et qui alors paraîtra au grand jour : ceux qui auront fait le bien, ceux qui auront pratiqué le mal ; "l'arbre se reconnaît à ses fruits."
On aurait pensé que ces raisons seraient la foi ou l'incrédulité, la vie ou la mort spirituelles, et c'est bien là, au fond, ce que Jésus entend par : le bien (grec les bonnes œuvres) ou le mal (grec les mauvaises œuvres), dans leur sens absolu ; mais il emploie des termes plus généraux qui comprennent, le premier, la droiture morale qui précède la foi (Jean 1.48 ; 3.21 ; 7.17
) et les fruits de sanctification et d'activité que la foi produit ; le second, la corruption morale qui est tout ensemble la cause et la conséquence de l'incrédulité. (Jean 3.19-20
)
Une résurrection de vie est une résurrection qui conduit à la vie parfaite et éternelle ; une résurrection de jugement, celle qui conduit au jugement, mais il ne faut point traduire, avec Martin et Ostervald : résurrection de condamnation. (Matthieu 7.21
suivants ;Matthieu 24.31
et suivants ;Luc 14.14 ; Romains 2.7,8
)