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Jean 6:28-59 (Annotée Neuchâtel)

28 Ils lui dirent donc : Que devons-nous faire, pour accomplir les oeuvres de Dieu ? 29 Jésus répondit et leur dit : C'est ici l'oeuvre de Dieu, que vous croyiez en Celui qu'il a envoyé. 30 Ils lui dirent donc : Quel signe fais-tu donc, toi, afin que nous voyions et que nous te croyions ? Quelle oeuvre fais-tu ? 31 Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon qu'il est écrit : Il leur a donné à manger le pain du ciel. 32 Jésus leur dit donc : En vérité, en vérité, je vous le dis : Ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel ; 33 car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. 35 Jésus leur dit : C'est moi qui suis le pain de la vie : celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. 36 Mais je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point. 37 Tout ce que le Père me donne, viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le mettrai point dehors. 38 Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé. 39 Or c'est ici la volonté de Celui qui m'a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné ; mais que je le ressuscite au dernier jour. 40 Car c'est ici la volonté de mon Père, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi je le ressusciterai au dernier jour.
   41 Les Juifs murmuraient donc à son sujet, parce qu'il avait dit : Je suis le pain qui est descendu du ciel. 42 Et ils disaient : N'est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit-il : Je suis descendu du ciel ? 43 Jésus répondit et leur dit : Ne murmurez point entre vous. 44 Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 45 Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a entendu le Père et a été instruit par lui, vient à moi. 46 Non que personne ait vu le Père, si ce n'est Celui qui vient de Dieu ; lui a vu le Père. 47 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi a la vie éternelle. 48 C'est moi qui suis le pain de la vie. 49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. 50 C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. 51 Moi je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et aussi le pain que je donnerai c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.
   52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? 53 Jésus leur dit donc : En vérité, en vérité, je vous le dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est une vraie nourriture, et mon sang est un vrai breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. 57 Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, ainsi celui qui me mange, vivra lui aussi par moi. 58 C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne, et qui sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement. 59 Il dit ces choses, enseignant dans la synagogue, à Capernaüm.

Références croisées

6:28 Dt 5:27, Jr 42:3-6, Jr 42:20, Mi 6:7-8, Mt 19:16, Lc 10:25, Ac 2:37, Ac 9:6, Ac 16:30
Réciproques : Mc 10:17, Lc 8:21, Jn 6:27, Rm 14:6, 1Co 15:58
6:29 Jn 3:16-18, Jn 3:36, Jn 5:39, Dt 18:18-19, Ps 2:12, Mt 17:5, Mc 16:16, Ac 16:31, Ac 22:14-16, Rm 4:4-5, Rm 9:30-31, Rm 10:3-4, He 5:9, 1Jn 3:23, 1Jn 5:1
Réciproques : Ex 4:13, Dt 18:15, Mt 12:50, Lc 8:21, Jn 6:27, 1Co 15:58, Ph 1:6, 1Jn 3:22, 1Jn 4:9, Ap 2:26
6:30 Jn 2:18, Jn 4:8, Ex 4:8, 1R 13:3, 1R 13:5, Es 7:11-14, Mt 12:38-39, Mt 16:1-4, Mc 8:11, Lc 11:29-30, Ac 4:30, 1Co 1:22, He 2:4, Jn 6:36, Jn 10:38, Jn 12:37, Jn 20:25-29, Es 5:19, Mc 15:32
Réciproques : Ex 7:9, Ex 16:35, Lc 11:16
6:31 Jn 6:49, Ex 16:4-15, Ex 16:35, Nb 11:6-9, Dt 8:3, Js 5:12, Ne 9:20, Ps 105:40, Ne 9:15, Ps 78:24-25, 1Co 10:3, Ap 2:17
Réciproques : Ex 16:15, Mt 4:4, Mt 6:11, Mt 16:1
6:32 Ex 16:4, Ex 16:8, Ps 78:23, Jn 6:33, Jn 6:35, Jn 6:41, Jn 6:50, Jn 6:55, Jn 6:58, Jn 1:9, Jn 15:1, Ga 4:4, 1Jn 5:20
Réciproques : Ex 16:15, Lv 6:14, Os 11:4, Mt 5:18, Mc 8:8, Mc 14:18, Jn 1:51, Rm 6:23, He 6:4
6:33 Jn 6:38, Jn 6:48, Jn 3:13, Jn 8:42, Jn 13:3, Jn 16:28, Jn 17:8, 1Tm 1:15, 1Jn 1:1-2
Réciproques : Lv 8:31, Lv 14:10, Mt 26:26, Jn 3:31, Jn 4:34, Jn 6:32, Jn 6:41, Jn 6:50, Jn 6:51, Jn 10:10, Jn 14:6, Rm 6:23, Rm 10:6, 1Co 15:45, 1Co 15:47, Ep 4:9
6:34 Jn 6:26, Jn 4:15, Ps 4:6
Réciproques : Jn 6:58
6:35 Jn 6:41, Jn 6:48-58, 1Co 10:16-18, 1Co 11:23-29, Jn 6:37, Jn 6:44, Jn 6:45, Jn 6:65, Jn 5:40, Jn 7:37, Es 55:1-3, Mt 11:28, Ap 22:17, Jn 4:13-14, Jn 7:38, Es 49:10, Lc 6:25, Ap 7:16
Réciproques : Lv 2:1, Lv 8:31, Lv 24:7, Mt 13:44, Mc 16:16, Lc 1:53, Lc 6:21, Lc 6:47, Jn 4:10, Jn 6:32, Jn 6:40, Jn 11:25, Rm 4:11, Ep 2:8
6:36 Jn 6:26, Jn 6:30, Jn 6:40, Jn 6:64, Jn 12:37, Jn 15:24, Lc 16:31, 1P 1:8-9
6:37 Jn 6:39, Jn 6:45, Jn 17:2, Jn 17:6, Jn 17:8, Jn 17:9, Jn 17:11, Jn 17:24, Jn 6:44, Jn 6:65, Jn 10:28-29, Ps 110:3, Ep 2:4-10, Ph 1:29, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:19, Tt 3:3-7, Jn 9:34, Ps 102:17, Es 1:18-19, Es 41:9, Es 42:3, Es 55:7, Mt 11:28, Mt 24:24, Lc 23:40-43, Rm 5:20, 1Tm 1:16, He 4:15, He 7:25, 1Jn 2:19, Ap 22:17
Réciproques : Ex 38:1, Es 27:12, Es 53:10, Es 55:3, Mt 14:36, Lc 6:47, Lc 9:11, Jn 1:39, Jn 5:40, Jn 6:35, Jn 6:40, Jn 7:37, Jn 10:3, Jn 10:16, Jn 10:26, Jn 17:12, Ac 5:1, Ac 27:31, Rm 15:7, 2Co 6:17, Ep 2:8, 1Tm 2:4, 2Tm 1:9, 1P 2:4, 2P 1:17
6:38 Jn 6:33, Jn 3:13, Jn 3:31, Ep 4:9, Jn 4:34, Jn 5:30, Ps 40:7-8, Es 53:10, Mt 20:28, Mt 26:39-42, Rm 15:3, Ph 2:7-8, He 5:8, He 10:7-9
Réciproques : Gn 18:21, Ex 3:8, Ex 19:11, Nb 16:28, Dn 11:36, Mc 14:36, Lc 2:49, Lc 4:43, Lc 22:42, Jn 5:43, Jn 7:16, Jn 8:28, Jn 8:29, Jn 10:18, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 12:49, Jn 14:10, Ac 7:34, Rm 10:6, 2Co 6:17, Ga 1:4, Ga 4:4, He 3:2
6:39 Jn 6:40, Mt 18:14, Lc 12:32, Rm 8:28-31, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:19, Jn 6:37, Jn 10:27-30, Jn 17:12, Jn 18:9, 1S 25:29, Col 3:3-4, 1P 1:5, Jud 1:1, Jn 6:40, Jn 6:44, Jn 6:54, Jn 5:28, Jn 11:24-26, Jn 12:48, Rm 8:11, Ph 3:20-21
Réciproques : Ps 37:28, Ps 84:7, Jr 23:4, Mt 24:24, Mc 14:36, Jn 10:28, Jn 11:25, Jn 17:2, Ac 27:44, Rm 8:30, 1Co 6:14, 1Co 15:45, 2Tm 1:12, 2P 1:17
6:40 Jn 6:36-37, Jn 1:14, Jn 4:14, Jn 8:56, Es 45:21-22, Es 52:10, Es 53:2, Lc 2:30, 2Co 4:6, He 11:1, He 11:27, 1P 1:8, 1Jn 1:1-3, Jn 6:27, Jn 6:35, Jn 6:54, Jn 3:15-18, Jn 3:36, Jn 5:24, Jn 10:28, Jn 12:50, Jn 17:2, Mc 16:16, Rm 5:21, Rm 6:23, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11-13, Jud 1:21, Jn 11:25
Réciproques : Nb 21:9, Ps 37:28, Es 45:17, Jr 23:4, Mt 6:10, Mt 7:21, Mt 12:50, Mt 18:14, Mc 10:17, Jn 3:17, Jn 3:18, Jn 5:28, Jn 5:40, Jn 6:39, Jn 6:44, Jn 6:47, Jn 6:68, Jn 12:21, Jn 14:1, Jn 14:4, Jn 17:12, Jn 20:31, Ac 16:31, Ac 27:44, Rm 3:28, Rm 4:11, Rm 5:10, Rm 8:30, 1Co 6:14, 1Co 15:45, Ga 3:22, Ep 2:8, Col 3:3, Col 3:4, 1Tm 1:16, 2Tm 1:1, 2Tm 1:12, He 10:39, He 12:2
6:41 Jn 6:43, Jn 6:52, Jn 6:60, Jn 6:66, Jn 7:12, Lc 5:30, Lc 15:2, Lc 19:7, 1Co 10:10, Jud 1:16, Jn 6:33, Jn 6:48, Jn 6:51, Jn 6:58
Réciproques : Ex 16:8, Jn 6:32, Jn 6:35, Jn 7:36, Ep 4:9
6:42 Jn 7:27, Mt 13:55-56, Mc 6:3, Lc 4:22, Rm 1:3-4, Rm 9:5, 1Co 15:47, Ga 4:4
Réciproques : Ml 3:2, Mt 13:57, Mc 6:2, Lc 3:23, Jn 6:50, Jn 6:60
6:43 Jn 6:64, Jn 16:19, Mt 16:8, Mc 9:33, He 4:13
Réciproques : Mc 14:5, Jn 6:41
6:44 Jn 6:65, Jn 5:44, Jn 8:43, Jn 12:37-40, Es 44:18-20, Jr 13:23, Mt 12:34, Rm 8:7-8, Jn 6:45, Jn 6:65, Jn 3:3-7, Mt 11:25-27, Mt 16:17, Ep 2:4-10, Ph 1:29, Col 2:12, Tt 3:3-5, Jn 12:32, Ct 1:4, Jr 31:3, Os 11:4, Jn 6:39-40
Réciproques : Gn 19:16, Ps 25:8, Es 55:3, Jr 31:19, Os 2:14, Lc 6:47, Lc 10:22, Jn 6:35, Jn 6:37, Jn 7:16, Jn 10:26, Jn 11:25, Jn 12:39, Ac 16:14, 1Co 2:14, Ep 2:8, 1Th 4:9, 2Tm 1:12
6:45 Mc 1:2, Lc 1:70, Lc 18:31, Es 2:3, Es 54:13, Jr 31:33-34, Mi 4:2, Ep 4:21-22, 1Th 4:9, He 8:10-11, He 10:16, Jn 6:37, Jn 6:65, Jn 5:38-40, Jn 10:27, Jn 16:14-15, Mt 11:27, Mt 17:5, Ep 1:17, 1Jn 4:1-3
Réciproques : 1S 10:12, 2Ch 6:27, Jb 36:22, Ps 25:5, Ps 25:8, Ps 86:11, Ps 94:10, Ps 119:7, Ps 119:33, Pr 2:6, Pr 8:9, Es 29:18, Es 48:17, Es 55:3, Jr 31:19, Dn 9:13, Mt 16:17, Lc 6:47, Jn 6:35, Jn 6:44, Jn 8:32, Jn 8:47, Jn 10:3, Jn 10:26, Jn 14:26, Ac 16:14, 1Co 2:14, 2Co 3:16, Ep 4:20, Ph 1:29, Ph 2:13
6:46 Jn 1:18, Jn 5:37, Jn 8:19, Jn 14:9-10, Jn 15:24, Col 1:15, 1Tm 6:16, 1Jn 4:12, Jn 7:29, Jn 8:55, Mt 11:27, Lc 10:22
Réciproques : Ps 86:11, Jn 3:13, Jn 8:47, Jn 10:15, 2Co 3:16
6:47 Jn 6:40, Jn 6:54, Jn 3:16, Jn 3:18, Jn 3:36, Jn 5:24, Jn 14:19, Rm 5:9-10, Col 3:3-4, 1Jn 5:12-13
Réciproques : Mt 5:18, Mt 19:16, Mt 26:26, Mc 8:8, Mc 14:18, Jn 1:51, Jn 3:15, Jn 6:26, Jn 6:53, Jn 6:58, Jn 10:28, Ac 16:31, Rm 3:25, Rm 4:11, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11
6:48 Jn 6:33-35, Jn 6:41, Jn 6:51, 1Co 10:16-17, 1Co 11:24-25
Réciproques : Gn 2:9, Gn 3:22, Ps 22:26, Ps 105:40, Es 55:2, Mt 5:6, Mc 14:22, Jn 6:35, Ap 2:17
6:49 Jn 6:31, Nb 26:65, Za 1:5, 1Co 10:3-5, He 3:17-19, Jud 1:5
Réciproques : Ex 16:15, Pr 9:5, Jn 4:13, 1Co 6:13
6:50 Jn 6:33, Jn 6:42, Jn 6:51, Jn 3:13, Jn 6:58, Jn 8:51, Jn 11:25-26, Rm 8:10
Réciproques : Nb 6:15, Ps 133:3, Mt 22:4, Lc 22:16, Jn 6:32, Rm 5:11, Rm 6:23, Rm 10:6, Ep 5:29
6:51 Jn 3:13, Jn 4:10-11, Jn 7:38, 1P 2:4, Ex 16:4, Ps 72:16, Jn 6:52-57, Mt 20:28, Lc 22:19, Ep 5:2, Ep 5:25, Tt 2:14, He 10:5-12, He 10:20, Jn 6:33, Jn 1:29, Jn 3:16, 2Co 5:19, 2Co 5:21, 1Jn 2:2, 1Jn 4:14
Réciproques : Lv 8:31, Lv 14:10, Lv 24:7, Ps 22:26, Ps 133:3, Ez 45:17, Os 9:4, Jn 3:31, Jn 6:27, Jn 6:41, Jn 6:48, Jn 6:50, Jn 10:10, Jn 14:6, Rm 7:4, Rm 10:6, 1Co 11:27, Ep 4:9, 1Tm 2:6, He 4:12, He 8:3, 1Jn 4:9
6:52 Jn 6:41, Jn 7:40-43, Jn 9:16, Jn 10:19, Jn 3:4, Jn 3:9, Jn 4:11, Ac 17:32, 1Co 2:14
Réciproques : Ex 12:8, 2S 23:17, Ez 44:7, Jn 6:51, Jn 7:36, Jn 10:6, Jn 14:22, 2Tm 2:24
6:53 Jn 6:26, Jn 6:47, Jn 3:3, Mt 5:18, Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 13:8, Jn 15:4, Mt 18:3, Lc 13:3, Lc 13:5, Jn 6:55, Jn 3:36, Mt 26:26-28, 1Jn 5:12, Ap 2:7, Ap 2:17
Réciproques : Ex 29:33, Ex 40:22, Lv 7:26, Lv 8:31, Lv 9:17, Nb 5:22, 2Ch 9:4, Ps 23:5, Es 49:9, Ez 3:3, Mc 14:24, Jn 1:51, Jn 3:4, Rm 3:25, 1Co 1:23, 1Co 10:16, 1Co 11:24
6:54 Jn 6:27, Jn 6:40, Jn 6:63, Jn 4:14, Ps 22:26, Pr 9:4-6, Es 25:6-8, Es 55:1-3, Ga 2:20, Ph 3:7-10, Jn 6:39-40, Jn 6:47
Réciproques : Jn 11:26, Jn 17:2, Rm 8:10, 1Co 15:45, 1Tm 1:16, 2Tm 1:1, Tt 1:2, 1Jn 2:25, 1Jn 3:24
6:55 Jn 6:32, Jn 1:9, Jn 1:47, Jn 8:31, Jn 8:36, Jn 15:1, Ps 4:7, He 8:2, 1Jn 5:20
Réciproques : Dt 32:14, 1Ch 11:19, Jn 6:53, Jn 7:37, 1Jn 5:6
6:56 Lm 3:24, Jn 14:20, Jn 14:23, Jn 15:4-5, Jn 17:21-23, Ps 90:1, Ps 91:1, Ps 91:9, 2Co 6:16, Ep 3:17, 1Jn 3:24, 1Jn 4:12, 1Jn 4:15, 1Jn 4:16, Ap 3:20
Réciproques : Dt 32:14, Ps 31:2, Jn 14:19, Jn 17:23, Jn 17:26, Rm 8:10, Rm 16:7, 2Co 12:2, 2Co 13:5, Col 1:27, Col 3:11, 1Jn 2:5
6:57 Ps 18:46, Jr 10:10, 1Th 1:9, He 9:14, Jn 5:26, Jn 17:21, Jn 11:25-26, Jn 14:6, Jn 14:19, 1Co 15:22, 2Co 13:4, Ga 2:20, Col 3:3-4, 1Jn 4:9
Réciproques : Lc 20:38, Jn 6:69, Jn 10:36, Jn 17:3, Rm 5:10, 1Co 15:45, 2Co 5:15, Col 3:11, 1P 2:4
6:58 Jn 6:32, Jn 6:34, Jn 6:41, Jn 6:47-51
Réciproques : Ex 16:15, Jn 4:14, Jn 6:27, Jn 6:50, Rm 10:6, Ep 4:9, 1Jn 2:17
6:59 Jn 6:24, Jn 18:20, Ps 40:9-10, Pr 1:20-23, Pr 8:1-3, Lc 4:31
Réciproques : Mt 4:13, Mc 1:21

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 6
  • 6.28 Ils lui dirent donc : Que devons-nous faire, pour accomplir les œuvres de Dieu ? Grec :, pour opérer les œuvres de Dieu (même terme qu'au verset 27).
    Ils ont compris que Jésus exigeait d'eux un effort moral ; ils demandent quelles œuvres seront agréables à Dieu, conformes à sa volonté. En employant ce mot au pluriel, ils pensent à certains actes extérieurs dont la récompense serait la "nourriture qui subsiste en vie éternelle."
    (Comparer Matthieu 19.16 ; Luc 10.25)
    A ce point de vue, la réponse de Jésus est d'autant plus frappante.
  • 6.29 Jésus répondit et leur dit : C'est ici l'œuvre de Dieu, que vous croyiez en Celui qu'il a envoyé. A des œuvres Jésus oppose l'œuvre, la seule que Dieu demande. Et cette œuvre consiste à croire en Jésus-Christ qu'il a envoyé.
    Cette foi, acte moral de la conscience et du cœur, est déjà, en elle-même, le principe de la vie divine parce qu'elle met l'âme en communion avec Dieu par Christ. Elle est ainsi la source de toutes les œuvres d'obéissance de reconnaissance et d'amour, elle est là racine de l'arbre qui, de lui-même, portera de bons fruits.
    - Ces mots : l'œuvre de Dieu, ne signifient pas, comme le pensait Augustin, l'œuvre que Dieu opère en nous, idée vraie en elle-même, mais qui ne ressort pas de ce texte.
  • 6.30 Ils lui dirent donc : Quel signe fais-tu donc, toi, afin que nous voyions et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? Demande étrange, après ce qui s'était passé la veille ! On a supposé que ces paroles étaient prononcées par des personnes qui n'avaient pas assisté à la multiplication des pains. On en a tiré des conséquences contre la vérité historique de tout ce récit.
    On a émis la supposition que cette partie de l'entretien n'était pas rapportée à sa vraie place. Il n'est pourtant pas si difficile de comprendre ces exigences de la part de Galiléens ignorants et avides de prodiges. En effet :
    1° Ils ont très bien compris que Jésus, en se présentant à eux comme celui que Dieu a envoyé, (verset 29) se disait être le Messie Or, ifs lui demandent : Comment le prouves-tu ? quel signe nous en donnes tu car nous voulons voir de nos yeux pour te croire. Le miracle de la veille leur paraît insuffisant pour prouver que Jésus était le Messie, le Fils de Dieu ; d'autant plus que le refus de Jésus de se prêter à la manifestation qu'ils avaient projetée (verset 15) les avait mécontentés et avait atténué l'impression produite au premier abord par le miracle. (verset 14)
    2° Jésus lui-même leur a parlé des pains multipliés comme d'une nourriture qui périt et les a exhortés à opérer, à acquérir par leur travail, une tout autre nourriture, qui procure la vie éternelle. Or, ils lui demandent de leur donner l'exemple et, pour cela, ils lui renvoient, non sans malice, sa propre parole : Toi, qu'opères-tu ? (Traduction littérale au lieu de : quelle œuvre fais-tu ?)
    3° Jésus, en se désignant comme le Messie, se mettait bien au-dessus de Moïse ; or, qu'est-ce que le pain qu'il leur avait donné la veille, comparé à la manne du désert, qui, durant quarante ans, avait nourri tout un peuple ? (verset 31, note.)
  • 6.31 Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon qu'il est écrit : Il leur a donné à manger le pain du ciel. Cette citation est tirée du Psaumes 78.24. (Comparer Exode 16.4,14-15)
    Le pain du ciel doit s'entendre dans le même sens qu'on donne à cette expression : la pluie du ciel. On lit, en effet, dans le Psaume cité (traduction grecque) : "Et il fit pleuvoir pour eux la manne à manger, et il leur donna un pain du ciel." (L'hébreu dit : du froment du ciel.)
    Les Juifs regardaient le miracle de la manne comme le plus grand de leur histoire, et ils attendaient que le Messie ferait plus encore que ce qui avait eu lieu sous le ministère de Moïse, type du Messie. On cite cet adage des rabbins : "Le premier Libérateur a fait descendre pour eux la manne ; de même aussi le dernier Libérateur fera descendre la manne."
  • 6.33 car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. Jésus ne nie pas le grand miracle cité par ses interlocuteurs ; mais, bien que la manne fût le symbole d'une nourriture spirituelle, (1Corinthiens 10.3, note) elle était destinée à nourrir le corps, et la plupart de ceux qui en mangèrent n'y virent qu'un pain matériel.
    Jésus oppose donc à cette nourriture le pain venu du ciel, celui que son Père seul donne et qui est le vrai. Il vous le donne actuellement, dit-il, par la présence de Celui qui vous parle.
    L'origine et la nature de ce pain sont toutes célestes, car il est de Dieu et il descend du ciel ; et son efficacité est immense, car il donne la vie au monde.
    Cette dernière expression proclame l'universalité du salut. (Comparer Jean 3.16) La construction que nous avons adoptée pour le verset 33 nous paraît plus simple que celle proposée par MM. Luthardt, Weiss et d'autres : "Car le pain qui descend du ciel et qui donnera la vie au monde, celui là est le pain de Dieu."
  • 6.34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. Il ne faut pas, avec Calvin, voir dans ces paroles une ironie ; le titre de Seigneur, donné à Jésus, montre que ces hommes parlent sérieusement.
    Quelques uns d'entre eux pouvaient même avoir le pressentiment que Jésus leur parlait d'une nourriture et d'une vie supérieures ; (Jean 4.15) mais la plupart prennent encore ses paroles dans un sens matériel, et ce qu'ils demandent, c'est un aliment merveilleux, propre à satisfaire leurs convoitises charnelles. (verset 26)
    Leur incrédulité (verset 36) consiste à refuser de voir en Jésus lui même la nourriture et la vie dont il leur parlait. De là, la réponse si positive et si claire qu'il va leur faire.
  • 6.35 Jésus leur dit : C'est moi qui suis le pain de la vie : celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Jésus oppose une déclaration catégorique à toutes les fausses idées de ses interlocuteurs : C'est moi qui suis. (Comparer Jean 11.25)
    Le pain de la vie est celui qui communique la vie. (verset 33) Jésus est ce pain de vie, parce que, en lui, la vie s'est manifestée. (1Jean 1.2)
    Mais pour le trouver en Jésus il faut venir à lui et croire en lui, deux termes synonymes qui caractérisent la conduite de celui qui trouve en Jésus son Sauveur. Le premier désigne l'acquiescement de la volonté, peut-être aussi la repentance, (Luc 15.18) qui sont les conditions préalables de la foi.
    Cette foi qui s'attache à Jésus met seule l'homme à même de n'avoir plus jamais faim et jamais soif, c'est-à-dire de sentir tous les besoins de son âme pleinement satisfaits. (Jean 4.13,14 ; Esaïe 49.10)
  • 6.36 Mais je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point. Ces hommes avaient demandé de voir pour croire. (verset 30) Et maintenant ils l'ont vu, lui et ses œuvres, ils ont entendu les paroles divines qui sortent de sa bouche, et ils ne croient point !
    Jésus dut prononcer ces mots avec une profonde tristesse, mais il savait où était sa consolation. (verset 37)
    - A quelle parole Jésus fait-il allusion par ces mots : Je vous l'ai dit ?
    Plusieurs interprètes pensent qu'il s'agit du discours du chapitre précédent, (versets 37-44) qui renferme bien, en effet, le même reproche de ne pas croire ; mais, comme ce discours avait été prononcé en Judée et devant d'autres auditeurs, il est plus probable que Jésus fait allusion à la parole du verset 26 de notre chapitre, où, en dévoilant à ses auditeurs leur sens charnel, il leur avait indiqué, en même temps la cause de leur incrédulité.
  • 6.37 Tout ce que le Père me donne, viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le mettrai point dehors. Jésus passe, sans transition, à cette pensée nouvelle, qui est une magnifique révélation de la grâce divine. (versets 37-40) Et il est facile d'en saisir la liaison avec le verset 36 : Vous ne croyez point mais d'autres croiront ; votre incrédulité n'anéantira point les desseins de la miséricorde de Dieu.
    Seulement, pour que l'homme croie véritablement, il faut que Dieu accomplisse en lui l'œuvre de sa grâce, ou, selon l'expression du texte, qu'il le donne au Sauveur, en d'autres termes, qu'il "l'attire à lui." (verset 44)
    C'est là ce que Jésus appelle encore (verset 65) un don de son Père. Sans doute, l'homme peut résister à cette action divine, mais une âme sincère, humble, repentante, altérée de justice et de paix, finit toujours par être attirée.
    Il n'est donc point nécessaire de voir dans ce texte, avec Calvin et d'autres, la doctrine d'une prédestination divine, mais il est certain que le rapport de la souveraine grâce de Dieu et de la liberté de l'homme constitue un mystère qui ne nous sera révélé que dans la pure lumière.
    - Le neutre : tout ce que le Père me donne, pourrait se rendre par : tous ceux que ; (Jean 6.39 ; 16.2) mais ce terme est choisi pour indiquer la totalité de ceux qui seront sauvés et qui trouveront leur bienheureuse unité dans leur communion avec le Sauveur. (Jean 17.21)
    Le verbe viendra à moi (grec arrivera) signifie : parviendra au but, saisira définitivement le salut en Christ.
  • 6.38 Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé. Jésus, après avoir employé un terme collectif, individualise sa pensée : celui qui vient à moi ; car c'est chaque âme personnellement qui doit entrer en communion avec lui. (Matthieu 11.28)
    Promesse pleine de grâce et d'amour : je ne le mettrai point dehors.
    Il ne sera exclu ni de sa communion, ni de son royaume. Il y a même en grec une double négation qui signifie : certainement pas. Cette phrase négative renferme un sens très positif : Je le recevrai avec joie.
  • 6.39 Or c'est ici la volonté de Celui qui m'a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné ; mais que je le ressuscite au dernier jour. Ces versets 38-40 confirment (car) le verset 37 : Il est impossible que Jésus rejette ceux qui viennent à lui, puisqu'il est descendu du ciel pour faire en toutes choses la volonté de Celui qui l'a envoyé or la volonté de Celui (le texte reçu porte du Père) qui l'a envoyé, cette volonté pleine de miséricorde et d'amour, est que le Fils ne laisse se perdre aucun de ceux qui lui sont donnés, mais qu'il les sauve, en leur communiquant une vie impérissable, qui aura son plein épanouissement par la résurrection du dernier jour.
    Alors le salut sera complet : "C'est la limite au delà de laquelle il n'y a plus de danger." Bengel.
    Cette solennelle déclaration, quatre fois répétée dans ce discours, (versets 40,44,54) couronne l'enseignement du Sauveur sur son office de vivificateur et l'action qu'il exerce en tant que pain de vie.
    De même au chapitre précédent les paroles des versets 29-30 complétaient la description de l'œuvre de résurrection qu'il doit opérer au sein de l'humanité. Il y a donc un parallélisme remarquable, en même temps qu'un progrès constant, dans les enseignements de Jésus que nous rapporte notre évangile.
    "Dans son entretien avec la Samaritaine, Jésus s'était contenté de se présenter à elle comme l'eau vive qui rafraîchit et restaure l'âme ; ici, il indique qu'il veut être plus encore : Celui qui renouvelle et glorifie l'homme tout entier, le corps aussi bien que l'âme. Le Sauveur développe ainsi la pensée sublime qu'il est la vie du monde et montre dans la glorification du corps le couronnement de son œuvre de vivification." Olshausen.
    Tel est aussi l'enseignement apostolique. (1Corinthiens 1Co 15 1Th 5 :23.))
  • 6.40 Car c'est ici la volonté de mon Père, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi je le ressusciterai au dernier jour. Ce verset confirme la pensée du précédent et indique le moyen de sa réalisation.
    Contempler le Fils ce n'est pas seulement le voir ; (verset 36) le contempler des yeux de l'âme, avec confiance, avec amour, c'est déjà croire en lui, et c'est aussi puiser en lui la vie éternelle.
    Et Jésus déclare encore ici que cette vie se développera jusqu'à ce que l'homme tout entier soit rendu à sa destination par la résurrection au dernier jour.
    Le texte reçu répète ici, comme aux verset 38 et 39 : la volonté de Celui qui m'a envoyé.
    Jésus dit, selon le texte de Sin. B, C, D : la volonté de mon Père parce qu'il se présente comme le Fils qui est pour nous la pleine révélation de son Père.
  • 6.42 Et ils disaient : N'est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit-il : Je suis descendu du ciel ? Les Juifs, c'est ainsi que Jean désigne ordinairement les chefs du peuple ; (Jean 1.19, note) veut-il dire qu'il se trouvait alors des émissaires du sanhédrin (Matthieu 15.1) dans la synagogue de Capernaüm où Jésus parlait ? (verset 59)
    Il est plus naturel d'admettre que l'évangéliste nomme ainsi ceux des Galiléens qui trahissaient par leurs murmures leur opposition contre Jésus.
    Ce qui les scandalisait, c'est que le Sauveur se fût présenté à eux comme le pain descendu du ciel (verset 33)
    Dans leur ignorance, ils voyaient une contradiction entre cette déclaration et la connaissance qu'ils avaient de la famille de Jésus selon la chair. (Matthieu 13.55-57, note ; Marc 6.3 ; Luc 4.22)
  • 6.43 Jésus répondit et leur dit : Ne murmurez point entre vous. Ils murmuraient donc entre eux, sans exprimer ouvertement leur opposition aux paroles qu'ils venaient d'entendre.
  • 6.44 Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Jésus ne répond point à l'objection de ses auditeurs, (verset 42) en leur révélant le mystère de sa naissance surnaturelle,
    "car l'origine miraculeuse de Jésus, comme le dit justement M. Godet, ne peut être acceptée que par le cœur déjà croyant."
    D'ailleurs "ces scrupules ne sont pas la cause de leur incrédulité c'est leur incrédulité qui donne naissance à ces scrupules ; c'est pourquoi Jésus ne s'applique pas à les lever." Weiss.
    Il se contente d'insister sur la nécessité d'une œuvre de la grâce divine qui doit s'accomplir en tout homme qui veut venir à lui et croire en lui. Personne n'y arrive autrement.
    Or, cette œuvre qu'il venait de désigner en ces mots : "Tout ce que le Père me donne viendra à moi," (verset 37) il la caractérise ici comme un attrait du Père vers le Sauveur. Dieu lui donne les âmes en les attirant à lui.
    Ce terme caractéristique se trouve dans Jérémie 31.3 version des Septante. Dieu a, dans sa main puissante, mille moyens d'exercer cette action de sa miséricorde sur les âmes. Tantôt ce sont les douloureuses expériences de la vie, la souffrance, la pensée de la mort, qui leur font éprouver avec tristesse le besoin d'un consolateur, d'un Sauveur ; tantôt c'est le sentiment amer du péché qui se réveille en elles et qui leur inspire ce cri d'angoisse : Que ferai-je pour être sauvé ? Et dès que Jésus se présente, elles le reconnaissent comme Celui après qui elles soupiraient.
    Mais le grand moyen de Dieu pour attirer les hommes au Sauveur, c'est sa Parole et son Esprit, qui agit incessamment dans notre humanité et qui saisit les moments favorables pour accomplir son œuvre. Laissons dans les écoles où elle est née la question oiseuse de savoir si cet attrait de la grâce est irrésistible ou non.
    L'expérience seule, cette grande conciliatrice des contrastes, peut nous instruire à cet égard ; elle apprend aux humbles à dire avec un réformateur : "Nous voulons, parce qu'il nous est donné de vouloir," et avec saint Paul : "C'est Dieu qui opère en vous la volonté et l'exécution, selon son bon plaisir," ce qui ne l'empêche pas d'ajouter, malgré l'apparente contradiction : "Opérez votre propre salut avec crainte et tremblement." (Philippiens 2.12,13)
    Quoi qu'il en soit, dès qu'un pauvre pécheur a ainsi été attiré à Jésus, le Sauveur se charge d'achever en lui l'œuvre divine jusqu'à la fin : Et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
  • 6.45 Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a entendu le Père et a été instruit par lui, vient à moi. Ces paroles expliquent comment le Père attire les âmes au Fils : Il le fait en les éclairant intérieurement par sa Parole et par son Esprit. La citation est tirée de Esaïe 54.13, où la version grecque des Septante, conforme à l'hébreu, porte : "Et tous tes fils seront enseignés de Dieu, et tes enfants seront dans une grande paix."
    Ces mots ne se trouvent littéralement que dans le passage cité d'Esaïe, si donc Jésus dit : dans les prophètes, il entend par là le recueil des livres prophétiques, comme on dirait dans les Psaumes, en citant une parole d'un psaume ; ou bien, par ce pluriel, Jésus fait allusion aux nombreuses promesses renfermées également dans d'autres prophètes et relatives à la connaissance de Dieu qui sera généralement répandue dans les temps évangéliques. (Esaïe 11.9 ; Jérémie 31.33 ; Joël 2.27)
    - Se fondant sur ces promesses, Jésus affirme, avec une joyeuse certitude, que quiconque a ainsi entendu le Père et a été instruit, vient à lui et trouve en lui son Sauveur.
    - Les manuscrits varient entre a entendu (texte reçu, avec. Sin., B, A, C) et entend (présent). L'idée est la même, sauf que le présent indiquerait une attention continue à cet enseignement divin.
    Le texte reçu porte : Quiconque donc. Cette particule manque dans Sin., B, C, D.
  • 6.46 Non que personne ait vu le Père, si ce n'est Celui qui vient de Dieu ; lui a vu le Père. Ce verset contient une restriction. Jésus veut prévenir une méprise au sujet des paroles précédentes, et les compléter : entendre Dieu et être instruit de lui ne suppose pas, comme on pourrait le penser, un contact immédiat, tel que la vue peut l'établir.
    L'enseignement que les hommes ont reçu de Dieu n'est que préparatoire, destiné à les amener au Fils qui, lui seul, a vu le Père de toute éternité, (Matthieu 11.27 ; Jean 1.18 ; 3.13) car il vient de Dieu.
    C'est donc en lui, qui est l'image de Dieu, la splendeur de sa gloire, que les croyants voient Dieu. (Jean 1.14 ; 14.9)
    Ainsi Jésus répond en même temps à l'objection du verset 41.
  • 6.47 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi a la vie éternelle. Les mots en moi manquent dans Sin., B.
    La plupart des éditeurs modernes les omettent comme provenant du verset 35. On peut cependant invoquer en faveur de leur authenticité le fait que, dans le contexte, la personne de Jésus est mise en relief.
  • 6.48 C'est moi qui suis le pain de la vie. Après cette instruction profonde, provoquée par les murmures des Juifs, (versets 43-46) Jésus revient à son enseignement sur la vie éternelle qu'il communique aux croyants en se donnant lui-même à eux comme le pain de la vie. (versets 32-40)
  • 6.50 C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Jésus renvoie aux Juifs leur objection : (verset 31) La manne qui a nourri leurs pères dans le désert ne les a pas empêchés de mourir.
    Mais il y a un autre pain qui affranchit de la mort, c'est celui qui est descendu du ciel et qui communique la vie éternelle. Grec : afin que quelqu'un en mange, et ne meure pas. On ne peut entendre mourir dans le sens de la perdition. L'antithèse avec la mort des Israélites dans le désert oblige d'appliquer ce terme à la mort physique. Celle ci n'est plus réellement une mort pour celui qui la subit dans la communion du Sauveur. (Jean 8.51 ; 11.25,26)
  • 6.51 Moi je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et aussi le pain que je donnerai c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. Jésus résume tout ce qu'il vient de dire en affirmant que c'est luimême qui est ce pain vivant et par conséquent vivifiant, puisqu'il fait vivre éternellement ceux qui se l'approprient par la foi et par une communion vivante avec lui.
    Meyer fait remarquer cette triple progression dans les idées :
    1° le pain de la vie (verset 48) et le pain vivant, celui qui est la vie divine réalisée dans une personne humaine ; (verset 61)
    2° qui descend du ciel en général, (verset 50) et qui est descendu du ciel dans un sens historique et concret, en la personne de Christ ; (verset 51)
    3° l'expression négative : ne meure point, (verset 50) et la grande affirmation positive : vivra éternellement. (verset 51)
    Par ces paroles, Jésus présente sa pensée sous un aspect nouveau et passe à la dernière partie de son discours. Dans la précédente, il a parlé, à diverses reprises, du pain de vie, d'un pain descendu du ciel et qui communique la vie éternelle à ceux qui en mangent ; (versets 32,33,50,51) il a déclaré que ce pain vivifiant, c'est lui-même, (versets 35,48,51) et que le moyen d'en vivre, c'est de croire en lui. (verset 47)
    Maintenant il emploie un terme tout différent : ce pain c'est sa chair, qu'il donnera pour la vie du monde. Il faut remarquer ce verbe au futur, indiquant un acte à venir, tandis que, jusqu'ici, il a constamment parlé au présent.
    Or, quel est cet acte ? Donner sa chair et son sang (verset 53 et suivants) ne peut désigner autre chose que sa mort, et une mort violente, dans laquelle son sang sera répandu. En effet, la chair et le sang, c'est la nature humaine vivante ; les donner, c'est se livrer à la mort ; les donner pour la vie du monde, de ce monde qui est dans la mort, c'est le racheter et le sauver. (Comparer Ephésiens 2.15 ; Colossiens 1.20,22 ; Hébreux 10.20 ; 1Pierre 3.18)
    Le moyen, pour l'homme pécheur, de s'approprier les fruits de la mort de Jésus, c'est d'entrer avec lui, par la foi, dans une communion intime et personnelle, par laquelle il meurt avec lui et vit de sa vie. C'est ce que le Sauveur va exprimer par ses mots : "manger sa chair et boire son sang."
    - Telle est l'interprétation qu'admettent aujourd'hui, avec quelques nuances, la plupart des exégètes. Il en est une autre qui consiste à voir dans tout ce passage, non la mort de Jésus spécialement, mais sa personne et sa vie en général, qu'il offre à ceux qui croient en lui, comme la source de leur vie spirituelle.
    La pensée serait donc exactement la même que celle que Jésus a présentée sous l'image du pain vivifiant. Mais alors il est impossible de concevoir pourquoi il parle tout à coup de l'avenir (ma chair que je donnerai) ; impossible, surtout, de comprendre pourquoi il présenterait une seconde fois la même pensée, qui a déjà offusqué ses auditeurs, et cela en des termes qui devaient être encore beaucoup plus inintelligibles pour eux.
    - Enfin, il est une troisième explication de notre passage admise par plusieurs Pères de l'Eglise et par quelques théologiens modernes : elle consiste à penser que, dans ces versets, Jésus parle de la sainte cène. Nous reviendrons à cette idée. (verset 58, note.)
    Nous avons conservé le texte reçu. Le second que je donnerai est omis dans B, C, D, et retranché par la plupart des critiques. Mais il faut en tous cas le sous-entendre, car cette expression : ma chair pour la vie du monde, n'aurait sans cela aucun sens.
  • 6.52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? Disputaient entre eux : un vif débat succède aux sourds murmures (v. 41) ; ce débat prouve que les auditeurs de Jésus n'étaient pas unanimes dans leur opposition.
    La question posée exprime le doute avec une nuance de mépris qui se trahit par ce mot : Celui ci.
    Jésus n'a pas encore parlé de manger sa chair ; mais ils ne pouvaient le comprendre autrement, puisqu'il la leur présente comme le pain qu'il donnera. (verset 51)
    C'est donc avec raison qu'ils ajoutent ce mot : manger sa chair ; mais, ainsi comprise, la pensée de Jésus devait leur paraître absolument inexplicable. Elle l'est encore pour tant de chrétiens, même pour plus d'un savant théologien !
  • 6.53 Jésus leur dit donc : En vérité, en vérité, je vous le dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. Au lieu de répondre à la question de ses auditeurs et de leur expliquer comment il peut donner sa chair à manger, Jésus se contente d'affirmer solennellement (en vérité) la nécessité de manger la chair du Fils de l'homme, sous peine de n'avoir point la vie et de rester dans la mort.
    Il ajoute même, pour compléter sa pensée : Si vous ne buvez son sang.
    Par là, il répond indirectement à la question des Juifs, en rendant beaucoup plus précise l'allusion à sa mort, à une mort sanglante, dont ils devront s'approprier les fruits par la foi et par une communion vivante avec lui. (verset 54)
    - Jésus se désigne comme le Fils de l'homme, parce que c'est par son incarnation qu'il a implanté au sein de notre humanité le principe d'une vie nouvelle. (Comparer Matthieu 8.20, note.)
    - On a fait, contre cette partie du discours, une objection assez plausible au premier abord : Comment, a-t-on dit, Jésus aurait-il prononcé, en présence de tels auditeurs, des paroles dont il avait la certitude qu'elles ne seraient pas comprises ?
    Ebrard répond : "Il s'agissait d'enfoncer dans ces cœurs durs un aiguillon qui provoquât en eux la réflexion ; de là ces paroles énigmatiques qui, par leur étrangeté même, devaient rester fixées dans la mémoire. Etouffées en apparence, elles pourront revivre et mûrir quand retentira la prédication apostolique de la mort et de la résurrection de Jésus Christ."
  • 6.54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. Jésus confirme, par une déclaration positive, la pensée qu'il a exprimée négativement au verset précédent. Comme il est lui-même la vie, celui qui mange sa chair et boit son sang, et s'approprie ainsi sa personne, tout son être, par une communion intime et vivante avec lui, a, dès ce moment, une vie impérissable, la vie éternelle.
    Sans doute, la même grâce est promise à la foi ; (verset 67) mais il est évident que cette communion vivante et progressive avec lui est plus que la simple foi en lui.
    C'est ce que l'apôtre Paul appelle "être revêtu de Christ," (Galates 3.27) ou encore "être une même plante avec lui," (Romains 6.5) c'est ce qui lui permettait de dire : "Christ est ma vie." (Philippiens 1.21)
    Rien de plus naturel, dès lors, que la glorieuse conséquence affirmée ici par Jésus-Christ : Je le ressusciterai au dernier jour. Cette résurrection est virtuellement donnée avec la vie divine que le croyant a puisée en Christ, qui achèvera son œuvre en lui, en le ressuscitant et en le glorifiant (Romains 8.10,11)
    "Comme Jésus lui-même est ressuscité parce qu'il avait la vie en lui-même (5 : 26), ainsi il ressuscitera ceux qui ont la vie en eux-mêmes." De Wette.
  • 6.55 Car ma chair est une vraie nourriture, et mon sang est un vrai breuvage. Une nourriture et un breuvage qui renferment la vie et la communiquent. C'est par là qu'ils sont vrais.
    Par ces mots, Jésus confirme et prouve la négation et l'affirmation des versets précédents.
    - Le texte reçu, avec Sin., D, versions, porte : véritablement une nourriture, véritablement un breuvage. L'idée est la même.
  • 6.56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Ces paroles profondes (versets 56,57) expliquent comment manger la chair de Jésus et boire son sang procure la vie. (verset 55)
    En effet, le croyant qui se nourrit ainsi demeure en Christ et Christ en lui ; il vit avec Christ dans une communion habituelle et permanente. Christ est le centre de sa vie, dominant ses pensées, ses affections, sa volonté, tous les motifs de sa conduite.
    Cette manière d'exprimer une vraie communion avec Jésus est particulière aux écrits de notre évangéliste. (Jean 15.4 et suivants ; Jean 17.23 ; 1Jean 3.24 ; 4.13,16)
  • 6.57 Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, ainsi celui qui me mange, vivra lui aussi par moi. La source souveraine de la vie, (grec) le Père vivant, communique incessamment la vie au Fils, qui vit par le Père, qui trouve dans le Père le principe de sa vie et de tout son être, et, du Fils, cette vie se répand sur quiconque est en communion avec lui.
    "Le croyant, lui aussi, en se nourrissant de Jésus, trouve en lui la même source et garantie de vie que celle que Jésus trouve lui-même dans sa relation avec le Père." Godet.
    Les mots : qui m'a envoyé, rappellent la mission du Fils, qui est de répandre ainsi la vie au sein de notre humanité.
    - Jusqu'ici Jésus avait dit : "manger ma chair et boire mon sang ;" voici maintenant un terme plus direct encore : Celui qui me mange, exprimant, d'une part, l'union du croyant avec la personne entière du Sauveur et affirmant, d'autre part, une communion habituelle et permanente avec lui. (Verbe au présent.)
  • 6.58 C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne, et qui sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement. Grec : Non comme les pères mangèrent et moururent, celui qui mangera...
    Jésus, en revenant à la première image qu'il a employée, celle du pain, résume et conclut tout ce discours. (versets 49-51)
    - Depuis l'époque des Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, on a souvent agité la question de savoir si, dans la dernière partie de ce discours, Jésus avait eu en vue la sainte cène.
    A l'époque de la réformation, cette question a été vivement débattue entre catholiques et protestants, d'une part, et entre réformés et luthériens d'autre part. Il faut faire ici une distinction : si l'on entend par la cène le rite cérémoniel de la communion, que Jésus institua plus tard, on devra répondre : Non, Jésus ne parle certainement pas de cet acte symbolique.
    D'abord, c'eût été une anticipation sans exemple dans ses instructions ; ensuite, jamais aucune Eglise chrétienne n'a professé l'absolue nécessité de la cène pour avoir la vie dans le Sauveur, et c'est là ce qu'enseignerait expressément Jésus, en disant : "Si vous ne mangez ma chair et ne buvez mon sang, vous n'avez point la vie."
    Enfin on ne retrouve point, dans ce discours les termes mêmes qu'employa plus tard le Sauveur en instituant la cène. Mais si de l'acte cérémoniel et visible, on s'élève à ce qui est l'idée, l'essence de la cène, oui, on la retrouve tout entière dans ce discours.
    Dans les paroles qu'il prononça à Capernaüm, comme dans le sacrement qu'il institua plus tard à Jérusalem, Jésus ne révèle pas autre chose que la nécessité d'entrer et de rester dans une communion vivante avec lui.
    Nous avons du faire la même observation sur le rapport de l'entretien de Jésus avec Nicodème et du baptême que Jésus ordonna à ses disciples de pratiquer. (Jean 3.5, note.)
    On peut même avec Stier et Luthardt, dire que notre évangéliste, nous ayant conservé l'entretien avec Nicodème et le discours de Capernaüm, n'a pas jugé nécessaire de raconter l'institution du baptême et de la cène ; les symboles visibles importaient peu à l'auteur de "l'évangile de l'esprit," il lui suffisait d'avoir rapporté des discours du Sauveur qui en révèlent l'essence la plus intime.
    De même encore il pouvait omettre la lutte de Gethsémané, après nous avoir fait connaître une scène analogue. (Jean 12.20 et suivants)
  • 6.59 Il dit ces choses, enseignant dans la synagogue, à Capernaüm. En faisant cette remarque, l'évangéliste ne paraît avoir d'autre but que d'indiquer au lecteur le lieu des discussions qui précèdent.
    Dans la synagogue de Capernaüm, ces discours eurent une grande solennité ; et comme la ville était populeuse, Jésus eut sans doute un nombreux auditoire.
    - Maintenant l'évangéliste va raconter les effets divers du discours qui précède.