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Luc 11:2-4
(Annotée Neuchâtel)
2 Or il leur dit : Quand vous priez, dites : Père ! Que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne.
3 Donne-nous chaque jour notre pain quotidien,
4 et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à quiconque nous doit. Et ne nous induis point en tentation.

Références croisées

11:2 Ec 5:2, Os 14:2, Mt 6:6-8, Es 63:16, Mt 6:9-15, Rm 1:7, Rm 8:15, 1Co 1:3, 2Co 1:2, Ga 1:4, Ep 1:2, Ph 1:2, Ph 4:20, Col 1:2, 1Th 1:1, 1Th 1:3, 1Th 3:11-13, 2Th 1:1-2, 2Th 2:16, 2Ch 20:6, Ps 11:4, Ec 5:2, Dn 2:28, Mt 5:16, Mt 10:32, Lv 10:3, Lv 22:23, 1R 8:43, 2R 19:19, Ps 57:11, Ps 72:18-19, Ps 108:5, Ez 36:23, Ha 2:14, Ap 15:4, Lc 10:9-11, Es 2:2-5, Dn 2:44, Dn 7:18, Dn 7:27, Ap 11:15, Ap 19:6, Ap 20:4, Ps 103:20, Es 6:2-3, Mt 6:10
Réciproques : Lv 22:32, Ps 33:14, Lc 11:13, Lc 15:18, Ac 21:14, Ga 4:6, Ap 12:10
11:3 Ex 16:15-22, Pr 30:8, Es 33:16, Mt 6:11, Mt 6:34, Jn 6:27-33
Réciproques : Ex 16:4, 1R 8:59, 2R 25:30, 1Ch 29:10, Jr 52:34, Dn 1:5, 2Co 4:16, 2Th 3:12
11:4 1R 8:34, 1R 8:36, Ps 25:11, Ps 25:18, Ps 32:1-5, Ps 51:1-3, Ps 130:3-4, Es 43:25-26, Dn 9:19, Os 14:2, Mt 6:12, 1Jn 1:8-10, Mt 6:14-15, Mt 11:25-26, Mt 18:35, Ep 4:31-32, Col 3:13, Jc 2:13, Lc 8:13, Lc 22:46, Mt 6:13, Mt 26:41, 1Co 10:13, 2Co 12:7-8, Ap 2:10, Ap 3:10, Gn 48:16, Ps 121:7, Jn 17:15, 2Th 3:3, 2Tm 4:18
Réciproques : Lc 7:41, Lc 13:4, Lc 22:40

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 11
  • 11.2 Or il leur dit : Quand vous priez, dites : Père ! Que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne. Luc assigne à la prière du Seigneur une place tout autre que Matthieu (Matthieu 6.9 et suivants) Selon ce dernier, elle fait partie du sermon sur la montagne, tandis que, d'après notre évangéliste, elle fut enseignée plus tard à la demande expresse d'un disciple.
    Un grand nombre d'excellents exégètes (Calvin, Ebrard, de Wette, Olshausen, Neander, Godet) en ont conclu que Matthieu, selon son habitude de grouper certains enseignements homogènes du Sauveur, avait librement introduit cette prière dans le discours sur la montagne, tandis que Luc lui assigne sa vraie place. Cette opinion peut s'appuyer sur plus d'un fait semblable. Mais est-il vrai que cette prière soit déplacée dans le sermon sur la montagne ?
    Dans ces instructions sur les diverses manifestations de la piété, l'aumône, la prière, le jeûne, après avoir condamné les prières hypocrites, faites avec ostentation, et en "usant de vaines redites," n'était-il pas tout naturel que Jésus ajoutât : "Vous, mes disciples, priez ainsi," et que, au milieu de la foule qui l'entourait, les yeux levés vers le ciel, il prononçât d'un ton pénétré cette prière si profonde dans sa simplicité, si riche dans sa brièveté ? Nul n'en aurait jamais douté, sans le récit de Luc qui nous occupe.
    Mais ce récit nous oblige-t-il à rejeter celui de Matthieu ? Nullement, à moins qu'on n'admette que jamais Jésus n'ait pu, en des circonstances différentes, redire quelques-unes de ses paroles les plus importantes. Or, les évangiles nous présentent des exemples nombreux de paroles prononcées à diverses reprises.
    Pourquoi Jésus n'aurait-il pas répondu à ce disciple qui lui demandait de lui enseigner à prier, en répétant cette admirable prière, qu'il présente du reste dans une forme différente et quelque peu abrégée ?
    Ainsi l'ont admis Tholuck, Meyer, Stier, Gess et d'autres, qui voient une confirmation de leur opinion dans le fait que Matthieu seul nous a conservé dans sa plénitude cet inimitable modèle de prière.
  • 11.4 et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à quiconque nous doit. Et ne nous induis point en tentation. Voir, sur la prière du Seigneur, Matthieu 6.9-13, notes.
    C'est sous cette forme abrégée que Luc l'a rapportée. Le texte reçu, qui la renferme tout entière, a été complété d'après Matthieu.
    La formule de Luc présente, en outre, quelques expressions qui diffèrent du texte de Matthieu. Ainsi : "Donne-nous chaque jour, au lieu de aujourd'hui, notre pain quotidien." Le terme de Luc peut s'étendre à l'avenir, tandis que celui de Matthieu limite la demande au jour présent.
    - Luc dit : "Remets-nous nos péchés," au lieu de nos dettes, terme qui, même dans Matthieu, ne peut naturellement s'entendre que des péchés dont nous demandons le pardon ; mais Luc conserve la même image dans ces mots : à quiconque nous doit.
    Matthieu motive cette demande de pardon en disant : comme nous remettons, Luc : car nous remettons. Il ne veut pas dire qu'en pardonnant aux autres nous méritions le pardon de Dieu.
    La tournure employée suppose, suivant M. Godet, un raisonnement semblable à celui que nous trouvons au verset 13 "Si vous qui êtes mauvais,...combien plus le Père céleste..." De même ici : "Pardonne-nous nos péchés, toi la Miséricorde suprême, puisque nous aussi, tout mauvais que nous sommes, nous pardonnons."
    L'expression absolue : à quiconque nous doit, ne s'accorde pas bien avec cette explication. Elle montre que le motif ajouté à la requête est un vœu, une résolution prise pour l'avenir, et par laquelle celui qui prie manifeste des dispositions qui le rendent propre à recevoir le pardon de Dieu.
    La formule de Luc a ainsi le même sens que celle de Matthieu. (Matthieu 6.12, note.)