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Luc 13:6-9
(Annotée Neuchâtel)
6 Or il disait cette parabole : Quelqu'un avait un figuier planté dans sa vigne, et il vint y chercher du fruit, et n'en trouva point.
7 Et il dit au vigneron : Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve point ; coupe-le ; pourquoi rend-il aussi la terre inutile ?
8 Mais lui, répondant, lui dit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu'à ce que j'aie creusé autour de lui, et que j'y aie mis du fumier ;
9 peut-être portera-t-il du fruit à l'avenir ; sinon, tu le couperas.

Références croisées

13:6 Ps 80:8-13, Es 5:1-4, Jr 2:21, Mt 21:19-20, Mc 11:12-14, Lc 20:10-14, Mt 21:34-40, Jn 15:16, Ga 5:22, Ph 4:17
Réciproques : Jg 9:11, Ct 2:13, Jr 8:13, Mt 3:10, Mt 7:17, Mt 7:19, Mc 11:13, Mc 12:1, Lc 8:14, Jn 15:5, Ph 1:11, Tt 3:14
13:7 Lv 19:23, Lv 25:21, Rm 2:4-5, Lc 3:9, Ex 32:10, Dn 4:14, Mt 3:10, Mt 7:19, Jn 15:2, Jn 15:6, Ex 32:10, Mt 3:9
Réciproques : Dt 20:19, Jg 9:11, Ec 11:3, Ct 2:13, Ct 6:11, Es 5:2, Ez 24:13, Os 6:4, 2Tm 1:10, He 6:8
13:8 Ex 32:11-13, Ex 32:30-32, Ex 34:9, Nb 14:11-20, Js 7:7-9, Ps 106:23, Jr 14:7-9, Jr 14:13-18, Jr 15:1, Jr 18:20, Jl 2:17, Rm 10:1, Rm 11:14, 2P 3:9
Réciproques : Ez 12:3
13:9 Esd 9:14-15, Ps 69:22-28, Dn 9:5-8, Jn 15:2, 1Th 2:15, He 6:8, Ap 15:3-4, Ap 16:5-7
Réciproques : Ez 12:3, Dn 3:15, Mt 13:23, Lc 3:9, Ga 5:22

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 13
  • 13.6 Or il disait cette parabole : Quelqu'un avait un figuier planté dans sa vigne, et il vint y chercher du fruit, et n'en trouva point. Il disait. Dans Luc et surtout dans Marc, la formule : Or il disait (encore), indique une idée nouvelle et importante qui vient s'ajouter à un discours et en est la conclusion. (Comparer Luc 12.54)
    Cette parabole est une admirable illustration des exhortations qui précèdent.
    Le sens littéral de cette parabole est si simple et si clair, qu'il n'exige aucune explication. Quant à la signification religieuse et morale, elle ressort également de chaque trait.
    Le propriétaire de la vigne, c'est Dieu. Le figuier représente le peuple juif. Cet arbre est très fertile en Orient et produit plusieurs récoltes par an. En outre, le figuier de la parabole est planté dans le terrain le plus favorable à sa fertilité, une vigne. Le maître était donc en droit d'attendre de lui beaucoup de fruits. Telle était la condition d'Israël, que Dieu avait favorisé de toutes manières.
  • 13.7 Et il dit au vigneron : Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve point ; coupe-le ; pourquoi rend-il aussi la terre inutile ? Le vigneron, auquel le propriétaire du figuier adresse cette plainte, c'est le Sauveur, qui va se révéler à nous par sa miséricordieuse intercession. (versets 8,9)
    - Dieu cherche du fruit sur ce figuier, il en cherche en tout homme ; nul ne peut se soustraire à l'obligation de porter du fruit. Sur le figuier de la parabole, il n'en trouva point. En trouve-t-il en nous ?
    - Quant aux trois ans ici mentionnés, quelques interprètes y voient les trois années qui se seraient écoulées depuis que Jésus était entré dans son ministère. Cette idée n'est pas inadmissible, car la présence et l'activité du Sauveur au milieu de son peuple constituaient pour celui-ci une épreuve décisive. Il est cependant plus simple, et plus conforme à l'ensemble de la parabole que ces trois ans représentent un délai après lequel le propriétaire avait lieu de croire son figuier vraiment stérile.
    Cette sentence est méritée. Tout cultivateur agirait ainsi. Car non seulement le figuier ne produit rien, mais il nuit aussi à la terre ; il la rend inutile, infructueuse, par l'ombrage qu'il y projette et en attirant à lui les sucs du sol. Ainsi tout homme qui ne fait pas de bien fait du mal, ne fût-ce que par l'exemple pernicieux d'une vie inutile.
    - Si la sentence est juste, elle est aussi absolue. Un arbre coupé n'est plus bon qu'à être brûlé. (Jean 15.6)
  • 13.8 Mais lui, répondant, lui dit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu'à ce que j'aie creusé autour de lui, et que j'y aie mis du fumier ; Non seulement l'intercesseur demande une année de sursis, mais il s'engage à donner au figuier ses soins, culture, engrais, tout ce qui sera possible.
    Cette prière fut exaucée pour le peuple juif : quarante ans s'écoulèrent avant la ruine de Jérusalem. Et dans cet intervalle la mort et la résurrection de Jésus, la Pentecôte et la fondation de l'Eglise furent des appels, représentés dans la parabole par les soins exceptionnels que le vigneron promet de donner au figuier.
  • 13.9 peut-être portera-t-il du fruit à l'avenir ; sinon, tu le couperas. Grec : et s'il porte du fruit...(c'est bien) ; sinon tu le couperas.
    Le texte reçu, avec A, D, la plupart des majuscules et des versions place les mots à l'avenir ou l'année prochaine, après tu le couperas.
    Presque tous les critiques et traducteurs préfèrent la leçon alexandrine (Sin., B, versions égypt.), qui donne un meilleur sens.
    Le dernier mot de la parabole est : sinon, tu le couperas.
    "Le vigneron ne dit pas : Je le couperai, (verset 7) mais il remet la chose au propriétaire. Toutefois, il cesse de prier pour le figuier." Bengel.