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Luc 18:2-5 (Annotée Neuchâtel)

2 en ces termes : Il y avait, dans une ville, un certain juge qui ne craignait point Dieu et qui n'avait d'égard pour personne. 3 Et il y avait une veuve dans cette ville-là ; et elle venait vers lui, en disant : Fais-moi justice de ma partie adverse. 4 Et pendant longtemps, il ne le voulait point. Mais après cela il dit en lui-même : Quand même je ne crains point Dieu, et que je n'ai d'égard pour personne, 5 néanmoins, parce que cette veuve m'importune, je lui ferai justice, de peur qu'elle ne vienne à la fin me rompre la tête.

Références croisées

18:2 Lc 18:4, Ex 18:21-22, 2Ch 19:3-9, Jb 29:7-17, Ps 8:1-4, Jr 22:16-17, Ez 22:6-8, Mi 3:1-3, Rm 3:14-18, Pr 29:7, Es 33:8
Réciproques : Gn 42:18, Ne 5:15, Ps 68:5, Pr 19:28, Es 1:23, Ac 24:10, 1Tm 6:19
18:3 Dt 27:19, 2S 14:5-24, Jb 22:9, Jb 29:13, Es 1:17, Es 1:21-23, Jr 5:28, Lc 18:7-8, Rm 13:3-4
Réciproques : 2S 14:4, 2R 6:26, 2R 8:3, Jb 35:9, Ps 94:7, Jr 21:12, Ac 25:15
18:4 Lc 12:17, Lc 16:3, He 4:12-13
Réciproques : Gn 42:18, Ex 18:21, Jg 14:17, Ps 73:9, Ps 94:7, Lc 7:39, Lc 12:18, Lc 18:2, Ph 3:19
18:5 Lc 11:8, Jg 16:16, 2S 13:24-27, Lc 18:39, Mt 15:23, Mc 10:47-48
Réciproques : Jg 14:17, Ne 6:4, Ps 63:8

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 18
  • 18.2 en ces termes : Il y avait, dans une ville, un certain juge qui ne craignait point Dieu et qui n'avait d'égard pour personne. En ces termes, grec disant.
    Cette parabole se trouve dans un rapport intime avec le discours prophétique qui précède. C'est ce que Luc indique par l'expression qui lui est familière : Il leur disait aussi.
    De plus la nécessité de la prière, de la prière persévérante et sans découragement, résulte des dangers qui environneront l'Eglise et chaque âme individuelle dans le dernier combat qui précédera l'avènement du Sauveur.
    La position des chrétiens dans le monde leur fait du reste éprouver en tout temps ce pressant besoin de la prière ; sans elle chacun d'eux serait semblable à cette pauvre veuve, opprimée et destituée de toute protection. (verset 3)
  • 18.3 Et il y avait une veuve dans cette ville-là ; et elle venait vers lui, en disant : Fais-moi justice de ma partie adverse. Ainsi, d'une part, un juge qui n'a aucune crainte de Dieu et aucun égard pour aucun homme, qui, par conséquent, sera sans conscience et sans cœur dans ses procédés ; d'autre part, une pauvre veuve affligée dans ses affections les plus intimes, et, en outre, opprimée par sa partie adverse, tels sont les personnages en présence.
    Ce que la veuve demande, ayant le droit de l'attendre d'un juge, ce n'est pas une vengeance, comme le disent nos anciennes versions et même celle de Lausanne, mais (grec) sa délivrance par la justice. (Il en est de même aux versets 7,8)
    Et l'évangéliste, en mettant le verbe à l'imparfait : elle venait à lui, indique qu'elle avait réitéré souvent et longtemps sa prière. (verset 4) Ce fut là le moyen de sa délivrance. (verset 5)
  • 18.5 néanmoins, parce que cette veuve m'importune, je lui ferai justice, de peur qu'elle ne vienne à la fin me rompre la tête. Grec : me frapper sous les yeux.
    Ce mot se retrouve une seule fois encore dans le Nouveau Testament, (1Corinthiens 9.27) dans le sens général de traiter rudement. Les interprètes modernes prennent le mot au propre et supposent que le juge exprime ironiquement la crainte qu'elle ne finisse par se livrer à des voies de fait.
    Il est pourtant plus naturel de l'entendre au figuré : me tourmenter, me rompre la tête.
    On peut traduire aussi : qu'elle ne vienne jusqu'à la fin.
    Le motif égoïste invoqué par le juge est bien en harmonie avec son cynisme : il avoue n'avoir ni crainte de Dieu, ni égard pour personne.