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Luc 23:39-43 (Annotée Neuchâtel)

   39 Or, l'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant : N'es-tu pas le Christ ? sauve-toi toi-même, et nous aussi ! 40 Mais l'autre, répondant, dit en le réprimandant : Ne crains-tu point Dieu, toi qui subis le même jugement ? 41 Et pour nous, c'est avec justice, car nous recevons ce que méritent nos actions ; mais celui-ci n'a rien fait de mal. 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume ! 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.

Références croisées

23:39 Lc 17:34-36, Mt 27:44, Mc 15:32
Réciproques : Jb 1:8, Jb 30:1, Mt 24:40, Mt 27:38, Mc 9:12, Jn 11:37, Jn 19:32, Rm 5:20, Col 2:15
23:40 Lv 19:17, Ep 5:11, Lc 12:5, Ps 36:1, Ap 15:4, 2Ch 28:22, Jr 5:3, Ap 16:11
Réciproques : Jb 1:8, Jb 6:14, Jr 44:10, Dn 9:7, Ml 3:5, Mt 15:27, Mt 20:6, Mt 20:9, Mt 27:44, Lc 18:13, Jn 6:37, Ac 13:16, Ac 27:42, Rm 3:18
23:41 Lc 15:18-19, Lv 26:40-41, Js 7:19-20, 2Ch 33:12, Esd 9:13, Ne 9:3, Dn 9:4, Jc 4:7, 1Jn 1:8-9, Lc 23:41, Lc 22:69-70, Mt 27:4, Mt 27:19, Mt 27:24, Mt 27:54, 1P 1:19
Réciproques : Gn 42:22, Lv 22:19, 1S 25:28, Jr 26:16, Dn 9:7, Mc 7:37, Mc 15:14, Lc 23:47, Jn 19:4, Ac 27:42, He 7:26, 1P 2:22, 1Jn 3:5
23:42 Lc 18:13, Ps 106:4-5, Jn 20:28, Ac 16:31, Ac 20:21, Rm 10:9-14, 1Co 6:10-11, 1P 2:6-7, 1Jn 5:1, 1Jn 5:11-13, Lc 12:8, Jn 1:49, Rm 10:9-10, Lc 24:26, Ps 2:6, Es 9:6-7, Es 53:10-12, Dn 7:13-14, 1P 1:11
Réciproques : Gn 40:14, 1S 1:19, 1S 25:31, 2Ch 33:13, Ne 13:31, Jb 14:13, Ps 116:4, Lm 5:1, Mt 7:8, Mc 5:18, Lc 13:28, Lc 23:51, Jn 4:10, Ac 9:11, 1Tm 2:8, 2Tm 4:1, Jc 5:13
23:43 Lc 15:4-5, Lc 15:20-24, Lc 19:10, Jb 33:27-30, Ps 32:5, Ps 50:15, Es 1:18-19, Es 53:11, Es 55:6-9, Es 65:24, Mi 7:18, Mt 20:15-16, Rm 5:20-21, 1Tm 1:15-16, He 7:25, Jn 14:3, Jn 17:24, 2Co 5:8, Ph 1:23, 2Co 12:4, Ap 2:7
Réciproques : Gn 5:24, 2S 12:23, 2Ch 33:13, Ps 116:4, Mt 5:18, Mt 7:8, Mc 5:18, Lc 13:28, Jn 4:10, Jn 11:25, Ac 9:11, 1Tm 2:8

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 23
  • 23.39 Or, l'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant : N'es-tu pas le Christ ? sauve-toi toi-même, et nous aussi ! C'est l'un des malfaiteurs qui injuriait ainsi le Sauveur, et non tous les deux, comme le rapportent Matthieu et Marc.
    (Voir, sur cette différence, Matthieu 27.44, note.)
  • 23.40 Mais l'autre, répondant, dit en le réprimandant : Ne crains-tu point Dieu, toi qui subis le même jugement ? Grec : Tu ne crains pas même Dieu, (il me semble que tu devrais le craindre) parce que tu subis...
    Ce crucifié est épouvanté de l'endurcissement de son compagnon de crime, dans le moment suprême où il subit son châtiment. C'est ce contraste qui lui inspire sa réprimande.
  • 23.41 Et pour nous, c'est avec justice, car nous recevons ce que méritent nos actions ; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Grec : rien fait qui ne fût à sa place, dans l'ordre.
    Le malfaiteur éprouve un double sentiment aussi vif que profond : d'une part, celui de sa propre culpabilité devant les hommes et devant Dieu, et, d'autre part, celui de la parfaite innocence de Jésus.
  • 23.42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume ! Nous conservons la leçon du texte reçu qui est confirmée par les anciennes versions (Itala, Syr.). Sir., B, C portent : et il disait : Jésus souviens-toi de moi...
    Tout est renfermé dans cette inimitable supplication : l'humilité qui ne demande qu'un souvenir, la confiance qui se jette dans les bras du Sauveur, la foi qui voit dans ce crucifié un roi auquel appartient le royaume spirituel qu'il viendra un jour établir dans sa puissance et sa gloire.
    On se demande d'où pouvaient venir à cet homme, qui mourait comme malfaiteur, des sentiments si élevés de repentance et de piété.
    La critique négative n'a pas manqué de révoquer en doute la vérité historique de ce récit. Mais, sans compter que cet homme pouvait avoir connu Jésus et entendu ses miséricordieuses invitations adressées aux plus grands pécheurs, la situation présente suffit pour expliquer cette transformation de son âme par l'action de la grâce de Dieu.
    Pourquoi, d'abord, sa conscience n'aurait-elle pas été réveillée sous le coup de la condamnation qui le vouait à une mort horrible ?
    Puis, n'a-t-il pas marché à côté de Jésus, du palais de Pilate jusqu'au Calvaire ?
    N'a-t-il pas vu sa douceur inaltérable, la majesté et la sainteté de tout son être, prêté l'oreille aux paroles solennelles et prophétiques adressées aux femmes de Jérusalem et à tout le peuple ?
    Enfin et surtout, n'a-t-il pas entendu, à l'instant même, l'émouvante prière du Sauveur pour ses ennemis, sur lesquels il implorait le "pardon du Père ?"
    N'était-ce pas là toute une révélation, l'Evangile entier offert à cette âme profondément humiliée ? Ne devait-elle pas être persuadée que celui qu'on crucifiait alors, comme roi et comme Fils de Dieu, l'était en effet ?
  • 23.43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. Jésus accorde à ce pécheur sauvé bien plus qu'il n'avait demandé. Non pas un simple souvenir dans un avenir plus ou moins lointain ; mais aujourd'hui, lui dit il, avant que la nuit règne sur la terre, je t'introduirai dans le séjour des bienheureux, où tu seras avec moi.
    Jésus promettait cette suprême consolation à ses propres disciples attristés au moment de la séparation. (Jean 14.3 ; comparez 17 : 24.)
    C'est dépouiller cette magnifique promesse de sa richesse et de sa beauté que de faire du paradis une partie du hadès (lieu invisible, séjour des morts) où l'esprit de Jésus se serait rendu dans sa prétendue descente aux enfers, pendant l'intervalle qui sépara sa mort de sa résurrection. La belle consolation pour ce mourant qu'un tel rendez-vous dans le royaume des ombres ! (Esaïe 14.9,10 ; 38.18)
    Le mot paradis signifie parc. On le trouve dans ce sens littéral Ecclésiaste 2.5 ; Cantique 4.13. Les Septante désignent par ce mot le jardin d'Eden. (Genèse 2.8) Il est ainsi devenu synonyme du ciel, étant appliqué au séjour de l'homme sauvé.
    Dans 2Corinthiens 12.4, Paul raconte qu'il "fut ravi dans le paradis, où il entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à l'homme d'exprimer." Immédiatement avant, il avait rendu la même idée en disant qu'il "fut ravi jusqu'au troisième ciel." Comparer 2Corinthiens 12.4, 1re note.
    Les deux termes sont donc synonymes.
    Dans Apocalypse 2.7, le Seigneur promet "à celui qui vaincra de lui donner à manger de l'arbre de vie qui est dans le paradis de mon Dieu," nommant ainsi l'Eden retrouvé, le séjour de la félicité éternelle, qui est celui de Dieu même. Il nous parait inadmissible de donner au mot paradis un sens différent dans notre passage.
    Une variante qui se lit dans B et dans quelques copies de l'Itala, au verset 42, porte : quand tu entreras dans ton règne. Si cette leçon que Westcott et Hort adoptent, présente le texte original, Jésus désigne du nom de paradis le royaume dans lequel il va entrer.
    Le paradis n'est donc pas une division du hadès, car celui-ci n'appartient pas au royaume de Christ.