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Luc 6:1
(Annotée Neuchâtel)
Luc 6:1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu'il passait au travers des blés ; et ses disciples arrachaient les épis, et, les froissant entre leurs mains, ils les mangeaient.

Références croisées

6:1 Ex 12:15, Lv 23:7, Lv 23:10, Lv 23:11, Lv 23:15, Dt 16:9, Mt 12:1-8, Mc 2:23-28, Dt 23:25
Réciproques : Jn 9:14

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 6
  • 6.1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu'il passait au travers des blés ; et ses disciples arrachaient les épis, et, les froissant entre leurs mains, ils les mangeaient. Chapitre 6.
    1 à11 Deux violations du sabbat.
    Comparer Matthieu 12.1-8, notes, et Marc 2.23-28, notes.
    Ce mot étrange : sabbat second-premier, ne se retrouvant nulle part ni dans l'Ancien ni dans le Nouveau Testament, ni dans la littérature classique, reste à peu prés inintelligible.
    Toutes les explications qu'on s'est efforcé d'en donner, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, ne reposent que sur des hypothèses sans preuves historiques.
    On peut voir plusieurs de ces tentatives d'explication dans le Commentaire de M. Godet sur ce passage, ou dans celui de Meyer, qui n'en expose pas moins de dix, sans en accepter aucune.
    La plus vraisemblable, due à Scaliger, est exposée ainsi par de Wette, qui parait l'adopter : "Le premier sabbat après le second jour de la Pâque. Depuis ce second jour jusqu'à la Pentecôte, on comptait, d'après Lévitique 23.15, sept sabbats, dont le premier serait celui que Luc mentionne. Ce temps convient au récit, car la moisson mûrissait à cette époque, et c'était au second jour de Pâque qu'on en offrait les prémices."
    Mais cette interprétation, assez obscure en elle-même, est une pure supposition. Il en est une autre citée par M. Godet, et qui a du moins le mérite de la simplicité et de la clarté : l'année civile chez les Juifs commençait en automne (au mois de tischri), l'année religieuse au printemps (au mois de nisan) ; il y avait ainsi chaque année deux premiers sabbats, l'un inaugurant l'année civile, l'autre inaugurant l'année religieuse.
    On aurait appelé ce dernier second-premier.
    Weiss objecte à toutes ces explications que si le terme de sabbat second-premier avait été un terme consacré, usuel, comme le supposerai le fait que Luc l'emploie sans l'expliquer à ses lecteurs, il serait étrange qu'il ne se rencontrât ni dans les Septante, ni dans Philon, ni dans Josèphe, ni dans le Talmud.
    Cette objection n'est pas sans valeur, et elle a poussé maint interprète à chercher l'origine de ce terme dans une incorrection du texte. On a pensé que Luc, ayant à raconter deux faits qui s'étaient passés en deux sabbats successifs, (verset 6) avait pu écrire ici : au premier sabbat, et que quelque copiste inintelligent, se souvenant du sabbat mentionné, (Luc 4.31) aurait écrit en marge le mot second, qui aurait ensuite passé dans le texte.
    Le mot second-premier manque, en effet, dans Sin., B, plusieurs versions Cependant Tischendorf lui-même le conserve.