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Marc 4:39-41
(Annotée Neuchâtel)
39 Et s'étant réveillé, il réprimanda le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent s'apaisa, et il se fit un grand calme. 40 Et il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n'avez-vous point de foi ? 41 Et ils furent saisis d'une fort grande crainte, et ils se disaient l'un à l'autre : Qui est donc celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ?

Références croisées

4:39 Ex 14:16, Ex 14:22, Ex 14:28, Ex 14:29, Jb 38:11, Ps 29:10, Ps 93:3-4, Ps 104:7-9, Ps 107:29, Ps 148:8, Pr 8:29, Jr 5:22, Mc 9:25, Na 1:4, Lc 4:39, Ps 89:9, Lm 3:31
Réciproques : 1R 18:27, Es 17:13, Es 50:2, Ha 3:8, Mt 8:3, Mt 8:9, Mt 8:25, Mt 8:26, Mc 1:41, Mc 6:51, Lc 8:24
4:40 Ps 46:1-3, Es 42:3, Es 43:2, Mt 8:26, Mt 14:31, Lc 8:25, Jn 6:19-20, Mt 6:30, Mt 16:8
Réciproques : 1S 27:1, Pr 3:25, Es 37:6, Mt 16:11
4:41 Mc 5:33, 1S 12:18-20, 1S 12:24, Ps 89:7, Jon 1:9-10, Jon 1:15, Jon 1:16, Ml 2:5, He 12:28, Ap 15:4, Mc 7:37, Jb 38:11, Mt 8:27, Mt 14:32, Lc 4:36, Lc 8:25
Réciproques : Ps 29:10, Ps 89:9, Mt 8:26, Mc 5:42, Mc 6:51, Jn 11:43

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Marc 4
  • 4.39 Et s'étant réveillé, il réprimanda le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent s'apaisa, et il se fit un grand calme. Quelle majesté ! quelle certitude d'une puissance divine ! Quelle énergie dans ce double commandement que Marc seul nous fait connaître : Fais silence ! tais-toi ! (Ce dernier verbe signifie être muselé.)
    Et ces paroles s'adressent au vent, à la mer, aux flots (Luc), non pas seulement personnifiés par un mouvement oratoire ou poétique, comme on l'a pensé, mais considérés réellement comme des forces vives de la nature en convulsion, auxquelles le Seigneur commande en maître et qu'il apaise.
    Et il se fit un grand calme.
    Quelle parabole de l'action de ce même Seigneur et Sauveur dans les agitations et les dangers du monde moral ! Dans ce domaine il ne faut pas moins de puissance pour produire la paix que pour ramener le calme au sein d'une tempête. C'est ce que devraient considérer ceux qui ont plus de peine à admettre les miracles de Jésus sur la nature inanimée que ses guérisons de malades. Dans l'un et l'autre cas, Dieu ne saurait être l'esclave des lois que lui-même a établies et qui ne sont ni annulées, ni changées par cette action d'un ordre supérieur.
  • 4.40 Et il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n'avez-vous point de foi ? Une variante, qui se lit dans Sin., B, D, et est adoptée par Lachmann, Tregelles, Westcott et Hort, mais rejetée par d'autres comme une faute de copiste, porte : "N'avez-vous point encore de foi ?" malgré toutes les œuvres de puissance et d'amour que vous m'avez déjà vu accomplir.
    La peur était bien naturelle en un tel moment ; la foi seule aurait pu la dissiper.
    Mais en quoi les disciples ont-ils manqué de foi ? n'ont-ils pas recouru à lui dans le danger ? Oui, mais, dans leur trouble, ils ont pensé un moment qu'ils allaient périr et leur Maître avec eux. Or, sur cette barque était l'Eglise tout entière, le salut du monde, l'avenir éternel de l'humanité que Jésus venait sauver. Cette œuvre de la miséricorde divine pouvait-elle périr ?
    Les découragements et les doutes qu'éprouvent si souvent d'excellents serviteurs de Dieu ne décèlent-ils pas le même manque de foi que Jésus reprochait à ses disciples ?
  • 4.41 Et ils furent saisis d'une fort grande crainte, et ils se disaient l'un à l'autre : Qui est donc celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ? Grec : ils craignirent d'une grande crainte. Hébraïsme, comme Matthieu 2.10 "ils se réjouirent d'une grande joie."
    Qui sont ceux qui furent saisis de crainte et qui prononcèrent les paroles qui vont suivre ? Ce sont à la fois les disciples et les témoins de cette scène qui se trouvaient dans d'autres barques, (verset 36) et qui eux aussi se voyaient sauves par la puissance de Jésus. (Matthieu 8.27, note.)
    Mais quel est le sujet de leur crainte maintenant que la tempête est apaisée et que tout danger est passé ? C'est l'impression profonde de cette majesté divine qui leur est apparue en Jésus, à qui le vent même et la mer obéissent.
    C'est ainsi qu'eux-mêmes expriment le sentiment dont ils sont saisis et qui leur inspire cette question, ou plutôt ce cri d'adoration : Qui est celui-ci ?
    Cette grande délivrance même contribuera à le leur faire connaître, et alors ils passeront de la crainte et du doute à la foi en lui. On est tenté de jeter encore un regard sur l'ensemble de cette scène, telle que Marc la peint à nos yeux. C'est le soir, la nuit tombe ; la barque des disciples, accompagnée d'autres bateaux, quitte précipitamment le rivage ; la tempête se déchaîne avec fureur, les flots se jettent dans la barque qui commence à enfoncer ; Jésus dort, la tête appuyée sur l'oreiller ; cris d'angoisse des disciples qui lui reprochent de ne point se soucier de leur danger ; réveil du Sauveur ; sa parole toute-puissante aux vents et à la mer qui s'apaisent dans un grand calme, reproche de Jésus à ses disciples ; crainte et adoration qui remplissent leurs âmes !