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Matthieu 2:1
(Annotée Neuchâtel)
Matthieu 2:1 Or Jésus étant né à Bethléhem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, disant :

Références croisées

2:1 Mt 1:25, Lc 2:4-7, Mt 2:5, Mi 5:2, Lc 2:11, Lc 2:15, Jn 7:42, Mt 2:3, Mt 2:19, Gn 49:10, Dn 9:24-25, Ag 2:6-9, Gn 10:30, Gn 25:6, 1R 4:30, Jb 1:3, Ps 72:9-12, Es 11:10, Es 60:1-22
Réciproques : Gn 35:16, Gn 35:19, Gn 41:8, Jg 12:8, Jg 17:7, 1S 17:12, 1R 8:41, 1Ch 2:51, 2Ch 6:32, Est 1:13, Jb 36:3, Es 60:3, Mt 2:6, Lc 1:5, Jn 4:30, Ac 23:35

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 2
  • 2.1 Or Jésus étant né à Bethléhem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, disant : Chapitre 2. La visite des mages. Fuite en Egypte. Massacre des petits enfants. Jésus à Nazareth.
    1 à 12 L'enfant Jésus reçoit l'hommage des nations. Les mages cherchent, trouvent et adorent.
    Beth-Lechem, "maison du pain." Bethléhem de Judée, pour distinguer cette ville d'une autre du même nom qui se trouvait dans la tribu de Zabulon. Josué 19.15 Notre Bethléhem, nommé aussi Ephrata Genèse 35.16,19 était une très petite ville, située dans la tribu de Juda, à deux lieues au sud de Jérusalem. Cette ville porte aujourd'hui encore le même nom et renferme une population de trois ou quatre mille âmes, en grande majorité chrétienne. (Voir Félix Bovet, Voyage en Terre-Sainte, 7e édition, p. 274 ; Ph. Bridel, Palestine illustrée. II)
    Hérode, surnommé le Grand, fils d'Antipater. Ce fut lui qui fonda la dynastie de sa famille, iduméenne (édomite), en faisant périr les derniers rejetons de la race asmonéenne des Macchabées. Dès l'âge de quinze ans, il obtint de son père le gouvernement de la Galilée. (Josèphe, Antiq., XIV, 9, 2.) Plus tard, Antoine étant venu en Syrie, l'éleva à la dignité de tétrarque et lui fit obtenir du sénat le titre de roi des Juifs. (Josèphe, Antiq., XIV, 14, 5.) Mais ce ne fut que trois ans plus tard qu'il put prendre possession de son royaume. Il dut le reconquérir sur Antigone, fils d'Aristobule. Pour s'affermir sur son trône, il fit mettre à mort non seulement sa femme, Mariamne, mais ses deux fils, Alexandre et Aristobule, tout ce qui restait de la famille des Macchabées, et une foule de Juifs de distinction qui faisaient opposition à son gouvernement.
    Ces crimes, aussi bien que son penchant pour des usages et des divertissements publics empruntés au paganisme, le rendirent odieux à la nation Juive. Il mourut la trente-septième année de son règne, la soixante-dixième de son âge (Josèphe, Antiq, XVII, 8, 11), l'an 750 de Rome, par conséquent quatre ans avant le commencement de notre ère, ce qui recule d'autant l'époque de la naissance de Jésus-Christ.
    Les mages étaient chez les Perses et les Mèdes une caste sacerdotale très considérée ; ils formaient le conseil secret des rois, administraient les affaires religieuses et se vouaient à l'étude de la nature, spécialement de l'astronomie. Il y avait, à la cour de Babylone, un ordre de mages, appelés aussi sages, sur lequel fut établi Daniel. Daniel 2.48 Plus tard ce nom fut donné en Orient à tous ceux qui s'occupaient d'astrologie, de l'interprétation des songes et généralement des sciences occultes.
    Au temps de Jésus, il y avait chez les Grecs et chez les Romains de ces hommes qui exploitaient la crédulité populaire, dans des vues de vaine gloire ou de cupidité, comme on le voit par les exemples de Simon et d'Elymas. Actes 8.9 et suivants ; Actes 13.6-8 Evidemment les mages de notre récit appartenaient à la classe antique et honorable de ces savants.
    -Ils venaient d'Orient, expression vague qui a laissé libre cours aux conjectures sur leur patrie. Vu la nature des dons qu'ils offrent à l'enfant nouveau-né, (verset 11) les uns ont pensé à l'Arabie, d'autres à la Perse, d'autres encore à l'Egypte. Les suppositions ne sont pas moins diverses sur leur nombre, fixé à trois par la tradition, à cause des trois offrandes. Même incertitude sur leur rang : l'imagination populaire en a fait des rois, soit pour voir en eux l'accomplissement de passages prophétiques de l'Ancien Testament Psaumes 72.10 ; Esaïe 49.7 ; Esaïe 60.3,6,10 soit à cause de la sensation que fit, jusque dans le palais d'Hérode, leur arrivée à Jérusalem. Ce dernier fait preuve au moins que c'étaient des hommes d'une position considérable. La tradition, qui veut tout savoir, nous a même transmis leurs noms et les appelle : Gaspar, Melchior et Balthasar ! Enfin, de leur question : Où est le roi des JUIFS ? on a conclu avec raison qu'ils étaient païens, et l'Eglise ancienne, les considérant comme les prémices du paganisme amenées aux pieds de Jésus, célébra leur mémoire à la fête de l'Epiphanie, dont elle fit la fête de l'apparition du Sauveur aux gentils, tandis qu'à l'origine elle avait été instituée en commémoration du baptême de Jésus-Christ.