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Matthieu 8:1-4
(Annotée Neuchâtel)
1 Quand il fut descendu de la montagne, de grandes foules le suivirent.
2 Et voici, un lépreux s'étant approché, se prosternait devant lui, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier.
3 Et ayant étendu la main, il le toucha, disant : Je le veux, sois purifié ; et aussitôt sa lèpre fut purifiée.
4 Et Jésus lui dit : Garde-toi de le dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur, et présente l'offrande que Moïse a ordonnée, afin que cela leur soit un témoignage.

Références croisées

8:1 Mt 5:1, Mt 8:18, Mt 4:25, Mt 12:15, Mt 15:30, Mt 19:2, Mt 20:29, Mc 3:7, Lc 5:15, Lc 14:25-27
Réciproques : Mt 11:5, Jn 6:2
8:2 Mc 1:40-45, Lc 5:12, Mt 10:8, Mt 26:6, Lv 13:44-46, Nb 5:2-3, Nb 12:10, Dt 24:8-9, 2S 3:39, 2R 5:1, 2R 5:27, 2R 7:3-4, 2R 15:5, 2Ch 26:19-21, Lc 4:27, Lc 17:12-19, Mt 2:11, Mt 4:9, Mt 14:33, Mt 15:25, Mt 18:26, Mt 28:9, Mt 28:17, Mc 1:40, Mc 5:6-7, Lc 5:12, Jn 9:38, 1Co 14:25, Ap 19:10, Ap 22:8-9, Mt 9:28-29, Mt 13:58, Mc 9:22-24
Réciproques : Lv 14:2, Js 5:14, 2R 5:3, Mt 9:18, Mt 20:20, Ac 10:25
8:3 2R 5:11, Gn 1:3, Ps 33:9, Mc 1:41, Mc 4:39, Mc 5:41, Mc 7:34, Mc 9:25, Lc 5:13, Lc 7:14, Jn 5:21, Jn 11:43, Jn 15:24, Mt 11:4-5, 2R 5:14, Lc 17:14-15
Réciproques : Ex 4:7, 2R 5:3, Mt 8:8, Mt 8:15, Mc 5:23, Mc 8:22, Lc 8:44, Lc 18:42, Ac 9:34
8:4 Mt 6:1, Mt 9:30, Mt 12:16-19, Mt 16:20, Mt 17:9, Mc 1:43-44, Mc 5:43, Mc 7:36, Lc 5:14, Jn 5:41, Jn 7:18, Jn 8:50, Mt 3:15, Mt 5:17, Lv 13:2-46, Lv 14:2-32, Es 42:21, Lc 17:14, Mt 10:18, 2R 5:7-8, Mc 1:44, Mc 6:11, Mc 13:9, Lc 5:14, Lc 21:13, Jn 10:37-38
Réciproques : Lv 14:10, Dt 24:8, Mt 5:23, Mt 6:3, Mt 8:13, Mc 8:26, Lc 8:56, Ep 5:15, He 12:25

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 8
  • 8.1 Quand il fut descendu de la montagne, de grandes foules le suivirent. Chapitre 8. Le Christ guérissant et délivrant
    1 à 17 Jésus guérissant les malades.
    Ces foules s'attachaient à ses pas à cause de la puissance de sa parole qu'elles venaient d'entendre. (Matthieu 7.28,29)
  • 8.2 Et voici, un lépreux s'étant approché, se prosternait devant lui, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier. Chapitre 3 Le Christ guérissant et délivrant.
    1 à 17 Jésus guérissant les malades.
    Comparer Marc 1.40-45,Luc 5.12-15.
    - La lèpre est une affreuse maladie, fréquente encore en Orient, très contagieuse, incurable après les premiers progrès, (2Rois 5.7) qui couvre le corps entier de dartres et de plaies et le dissout en partie avant que la mort s'ensuive.
    Le lépreux était exclu par la loi de toute communication avec la société, soit à cause de la contagion, soit parce que la maladie était légalement impure. Les Juifs la considéraient aussi comme un châtiment spécial de Dieu, fondant sans doute cette opinion sur certains faits rapportés dans l'Ancien Testament. (Nombres 12 ; 2Rois 5 ; 2Chroniques 26)
    Si tu veux, tu peux ! Simple et touchante prière ! Par la première de ces paroles, le lépreux s'en remet humblement à Jésus, à la volonté de Dieu ; par la seconde, il exprime une grande foi. Dans ces premiers temps du ministère de Jésus, la connaissance que ces malades avaient de lui était bien faible, leur confiance en lui d'autant plus admirable.
    Ce terme : me purifier, indique à la fois la guérison de la maladie et l'affranchissement de la souillure légale.
  • 8.3 Et ayant étendu la main, il le toucha, disant : Je le veux, sois purifié ; et aussitôt sa lèpre fut purifiée. Le plus souvent, Jésus agissait et guérissait uniquement par la parole, même à distance.
    D'autres fois il touchait le malade, soit pour lui communiquer cette vertu divine qui le guérissait, soit comme ici à l'égard du lépreux, afin de montrer qu'il ne redoutait pas la contagion et de témoigner sa tendre compassion à un malheureux dont tous s'éloignaient avec horreur. Cet attouchement a du faire une vive impression sur les témoins : il est mentionné dans les trois récits.
    Si tu veux, avait dit le lépreux, je veux, répond le Sauveur, et cette volonté pleine d'amour accomplit le miracle.
    "Un prompt écho répondant à la foi soudaine du malade." Bengel.
  • 8.4 Et Jésus lui dit : Garde-toi de le dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur, et présente l'offrande que Moïse a ordonnée, afin que cela leur soit un témoignage. Cette défense que Jésus faisait souvent aux malades de divulguer leur guérison Matthieu 9.30 ; 12.16 ; Marc 3.12 ; 5.43 ; 7.36 ; 8.26,30 ; comparez Matthieu 16.20,17.9, pouvait avoir diverses raisons.
    Il ne voulait pas attirer inutilement sur lui l'attention des hommes, ni fournir un aliment à la vaine curiosité, à la soif de miracles, ni provoquer avant le temps la haine de ses adversaires. voir (Marc 1.45)
    Il voulait aussi que ces malheureux qu'il délivrait puissent garder au-dedans d'eux l'impression profonde d'une telle manifestation de puissance et d'amour divins, afin que la guérison du corps ait pour fruit la guérison de l'âme.
    Dans le cas présent, il avait une autre raison évidente : le sacrificateur, auquel il envoie le lépreux guéri, avait seul le droit de constater officiellement la guérison et de réintégrer le lépreux dans les privilèges sociaux et religieux d'un Israélite. (Lévitique 14.2 et suivants) Or, Jésus voulait éviter que ce juge fût défavorablement prévenu par le bruit public du miracle qu'il venait d'accomplir et put y trouver un prétexte pour l'accuser de mépriser la loi.
    Le lépreux doit donc, au lieu de parler, se montrer lui-même au sacrificateur et présenter l'offrande prescrite par la loi. (Lévitique 14.10)
    Cela devait leur être un témoignage, aux sacrificateurs, non seulement du respect de Jésus pour la loi, mais en même temps de sa puissance divine. Cette explication est plus naturelle que celle qui rapporte le mot leur au peuple en général, qui aurait eu dans l'offrande du lépreux le témoignage de sa guérison.