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Philippiens 3:10-11 (Annotée Neuchâtel)

10 afin de le connaître, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à lui dans sa mort, 11 pour parvenir, si je puis en quelque manière, à la résurrection des morts.

Références croisées

3:10 Ph 3:8, 1Jn 2:3, 1Jn 2:5, Jn 5:21-29, Jn 10:18, Jn 11:25-26, Ac 2:31-38, Rm 6:4-11, Rm 8:10-11, 1Co 15:21-23, 2Co 1:10, 2Co 4:10-13, 2Co 13:4, Ep 1:19-21, Col 2:13, Col 3:1, 1Th 4:14-15, 1P 1:3, 1P 4:1-2, Ap 1:18, Mt 20:23, Rm 6:3-5, Rm 8:17, Rm 8:29, 2Co 1:5, Ga 2:20, Col 1:24, 2Tm 2:11-12, 1P 4:13-14
Réciproques : Es 26:19, Es 51:7, Mc 6:54, Mc 8:34, Rm 6:5, 1Co 6:14, 1Co 15:43, Ep 1:20, 2Tm 1:8, 2Tm 1:12, He 12:1, 1Jn 1:3
3:11 Ps 49:7, Ac 27:12, Rm 11:14, 1Co 9:22, 1Co 9:27, 2Co 11:3, 1Th 3:5, 2Th 2:3, Lc 14:14, Lc 20:35-36, Jn 11:24, Ac 23:6, Ac 26:7, He 11:35
Réciproques : Rm 6:5, 1Co 6:14, 2Co 4:10

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Philippiens 3
  • 3.10 afin de le connaître, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à lui dans sa mort, Ces paroles, aussi bien que celles de verset 9, se rattachent étroitement à verset 8.
    L'apôtre expose (versets 9-11) ce que c'est que "gagner Christ." C'est d'abord posséder sa justice ; (verset 9) le connaître, lui ; connaîtrai la puissance de sa résurrection, la communion de ses souffrances et de sa mort ; (verset 10) c'est enfin parvenir par lui à la résurrection des morts : vérités profondes qu'on doit sonder par la méditation, et dont il faut faire l'expérience pour les comprendre.
    - Le connaître ce n'est point posséder une simple notion historique et intellectuelle de Christ, mais c'est l'avoir embrassé par une foi vivante, être entré dans une communion intime avec lui. (Comparer Jean 10.14 ; 17.3)
    - La puissance de sa résurrection n'est pas seulement cette force divine qui a ramené le Sauveur d'entre les morts, l'a élevé à la droite de la majesté de Dieu, et qu'il déploie pour appliquer à tous ses rachetés les fruits de sa rédemption (Calvin et d'autres) ; ni seulement l'assurance de notre propre résurrection fondée sur la sienne, la victoire sur la mort ; mais encore cette efficace de vie divine par laquelle le Seigneur ressuscité, en s'unissant à ses membres qui sont sur la terre, fait mourir en eux le vieil homme, ressuscite lui-même en eux, y reproduit son image, sa vie, jusqu'au moment où ils seront consommés en lui et élevés dans sa gloire. (Comparer Romains 6.4-11, notes ; et Romains 8.10,11,17 ; 1Corinthiens 15.21 ; 2Corinthiens 1.9,10 ; Galates 2.20 ; Ephésiens 1.18-20 ; Colossiens 3.1,4, notes.)
    Les derniers mots de cette phrase expliquent les premiers. La communion des souffrances de Christ n'est point seulement une appropriation personnelle de ses souffrances par la foi en lui ; c'est une expérience réelle de ses souffrances, par laquelle chacun de ses membres ici-bas devient conforme à sa mort, c'est-à-dire meurt avec lui, condition indispensable pour avoir part à la "puissance de sa résurrection ;" ou plutôt c'est là une seule et même œuvre de la grâce en nous, envisagée par son côté négatif, la mort, et par son côté positif, la vie.
    L'état du chrétien sur la terre est un état de souffrance, au dedans et au dehors. Il porte en tout lieu la douleur du péché ; il souffre de ses propres misères et de celles des autres ; il lutte, il succombe comme son Sauveur ; pour lui aussi la croix est l'unique moyen de la victoire. Ces souffrances sont celles de Christ même ; il les endure avec ses membres ; c'est le même combat, la même cause, la même force, le même but, la même couronne acquise par Christ et réservée aux siens. (Romains 8.17,26,27 ; 2Corinthiens 1.5 ; Colossiens 1.24 ; 1Pierre 4.1, notes.)
  • 3.11 pour parvenir, si je puis en quelque manière, à la résurrection des morts. Grec : "Si comment (en quelque manière) je parviendrai à la résurrection des morts."
    En un sens la résurrection des morts est universelle, tous y parviendront ; (Jean 5.29) mais Paul, dans les principaux passages qui traitent de ce sujet, n'envisage que la résurrection des justes, la consommation du chrétien tout entier, corps et âme, glorifié par la puissance de résurrection et de vie, qui est Christ en lui. Cette espérance de l'apôtre n'est donc que le dernier trait, le couronnement de tout ce qu'il a déjà exprimé à verset 10.
    Mais pourquoi cette tournure dubitative ? Certes, il faudrait être bien étranger aux épîtres de Paul pour penser qu'il doute de son salut final. (Comparer entre autres Romains 5.1 et suivants ; Romains 8.16,28-39 ; 1Corinthiens 3.21-23 ; Philippiens 1.5,6 ; 2Timothée 4.7,8,18)
    Mais l'assurance de l'enfant de Dieu est une assurance morale, qui dépend des moyens de grâce, et non une assurance mathématique.
    Il marche par la foi et non par la vue. Sa vie est un combat perpétuel, et qui dit combat, dit danger. (2Timothée 2.5) Il doit faire preuve d'une active vigilance, d'une consciencieuse fidélité, d'une humble dépendance de la grâce de Dieu, qui seule le gardera et lui assurera la victoire (Comparer 1Corinthiens 10.12 ; 9.27 et les belles paroles ci-dessous, versets 12-14)