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Philippiens 3:13-14 (Annotée Neuchâtel)

13 Frères, pour moi je ne me persuade pas d'avoir encore saisi le prix, 14 mais je fais une chose : oubliant les choses qui sont derrière, et tendant vers celles qui sont devant, je cours vers le but, vers le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ.

Références croisées

3:13 Ph 3:8, Ph 3:12, Ph 1:18-21, Ph 4:11-13, Ps 27:4, Lc 10:42, 2P 3:8, Ps 45:10, Lc 9:62, 2Co 5:16, He 6:1, Ph 2:12, Rm 15:23-29, 1Co 9:24-27, He 12:1-2
Réciproques : Gn 19:17, Js 18:3, Ps 19:5, Ps 119:40, Es 51:1, Es 64:5, Ez 46:9, Os 6:3, So 2:3, Lc 8:15, Lc 18:22, Ac 20:24, 1Th 4:10, 2Tm 4:7, Ap 2:4
3:14 Lc 16:16, 2Co 4:17-18, 2Co 5:1, 2Tm 4:7-8, Ap 3:21, Rm 8:28-30, Rm 9:23-24, 1Th 2:12, 2Th 2:13-14, He 3:1, 1P 1:3-4, 1P 1:13, 1P 5:10, 2P 1:3
Réciproques : Gn 19:17, Js 18:3, Ps 19:5, Ps 119:40, Ez 46:9, So 2:3, Lc 9:51, 1Co 9:24, Ep 1:18, Ep 4:1, Ph 2:12, Ph 3:12, 1Th 4:1, 2Th 1:11, 1Tm 6:19, Jc 1:9, 1P 1:15, 1P 2:9

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Philippiens 3
  • 3.14 mais je fais une chose : oubliant les choses qui sont derrière, et tendant vers celles qui sont devant, je cours vers le but, vers le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Voici d'abord la version littérale de ces paroles : (versets 12-14) Non que j'aie déjà saisi, quoi ? ce verbe étant sans objet, les uns suppléent tout ce qui précède ; (versets 10,11) les autres, le but ; (verset 14) les autres, le prix ; (verset 14) - ou que je sois déjà perfectionné ; mais je poursuis, m'efforçant de saisir ; c'est pourquoi aussi j'ai été saisi par Christ. (verset 12) Frères, je ne m'estime pas moi-même avoir saisi ; (verset 13) mais une seule chose : oubliant les choses, etc.
    Ce mot énergique, absolu : une seule chose, (comparez Luc 10.42) est ordinairement complété par un verbe : je fais ; d'autres le relient à verset 13 : j'estime une chose ; d'autres le laissent isolé, dans son sens absolu.
    - Dans ces versets l'apôtre représente le combat de la foi sous l'image de la course telle qu'elle avait lieu chez les anciens. (1Corinthiens 9.24-27, notes ; et ci-dessus Philippiens 2.16) Par opposition à toute perfection imaginaire, soit légale, soit spirituelle, Paul confesse humblement que pour lui la vie chrétienne est encore un combat, et le restera jusqu'au terme.
    Ce terme est indiqué à la fin de verset 14. Paul l'appelle le but et le prix, par où il entend la perfection. (verset 12) Le point de départ de la course consiste à être saisi par Christ ; (verset 12) alors seulement le croyant peut songer lui-même à saisir le prix. (Il est bon de remarquer cet emploi du même mot en deux sens différents.) Il faut, en effet, que l'ordonnateur de la course appelle celui qui doit y prendre part, lui ouvre la carrière, lui assigne sa place, d'où il s'élancera vers le but. C'est ce que Christ fait pour tous les chrétiens ; mais cette expérience initiale être saisi par Christ avait été plus frappante chez l'apôtre Paul, à cause de sa conversion extraordinaire, à laquelle il fait allusion.
    "J'étais du nombre de ceux qui couraient vers la perdition ; déjà j'y touchais, j'allais périr...alors je fus saisi par Christ qui me poursuivait, tandis que je le fuyais de toutes mes forces." Chrysostome.
    - Cette image pleine de vérité explique tout le reste dans les paroles de l'apôtre :
    "Le coureur ne s'arrête pas à regarder en arrière pour voir quel espace il a déjà parcouru, mais il porte les yeux en avant sur l'espace qui le sépare du but. (verset 14) A quoi bon contempler ce qu'il a fait, s'il oublie ce qui lui reste à faire ? Il tend donc vers le but, brûlant du désir de le saisir. Quelque vitesse qu'il imprime à ses pieds, il les devance encore du reste de son corps ; penché en avant (sens du mot grec), il tend les mains vers le but : c'est ainsi que nous devons courir." Chrysostome.
    - D'après cette image, ce qui est en arrière et que le chrétien doit oublier, ce n'est pas seulement le monde et le péché, mais ses propres vertus, ses progrès réels, qu'il pourrait être tenté de contempler avec complaisance en lui-même, tandis qu'il oublierait ses fautes et ses misères. Dieu tient devant lui, au terme de la carrière, le prix glorieux de sa vocation en Jésus-Christ. Y parvenir, le saisir, doit être sa seule pensée, son unique affaire.