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Psaumes 109-111 (Annotée Neuchâtel)

   1 Au maître chantre. Psaume de David.
Dieu de ma louange, ne garde pas le silence !
   2 Car ils ouvrent contre moi une bouche méchante,
Une bouche perfide ;
Ils me parlent avec une langue mensongère,
   3 Il m'environnent de discours haineux,
Ils me font la guerre sans cause.
   4 En réponse à mon affection, ils s'élèvent comme partie adverse ;
Et moi, je prie.
   5 Ils m'ont rendu le mal pour le bien,
Et la haine pour mon amour.
   6 Fais-le poursuivre par un méchant,
Et qu'une partie adverse se tienne à sa droite !
   7 Que du jugement il sorte coupable,
Et que sa prière lui soit imputée à péché !
   8 Que ses jours soient peu nombreux,
Et qu'un autre prenne sa charge.
   9 Que ses enfants soient orphelins,
Et sa femme veuve,
   10 Et que ses enfants aillent errants et mendient,
Quêtant loin de leur demeure en ruines.
   11 Que le créancier se saisisse de tout ce qui est à lui,
Et que le fruit de son travail soit la proie d'étrangers !
   12 Que nul ne lui accorde une prolongation de faveur,
Et que nul n'ait pitié de ses orphelins !
   13 Que sa postérité soit vouée à la destruction,
Et que dès l'âge suivant leur nom soit effacé.
   14 Qu'on rappelle devant l'Eternel l'iniquité de ses pères,
Et que le péché de sa mère ne soit point effacé,
   15 Qu'ils soient toujours devant l'Eternel ;
Et qu'il retranche leur mémoire de la terre !
   16 Car aussi il ne s'est pas souvenu d'user de miséricorde,
Et il a poursuivi l'homme affligé et indigent,
L'homme au coeur brisé, pour le faire mourir !
   17 Il a aimé la malédiction,
Elle le recherche ;
Il n'a point pris plaisir à la bénédiction,
Elle s'éloigne de lui !
   18 Il a revêtu la malédiction comme son vêtement,
Elle pénètre au-dedans de lui comme de l'eau
Et dans ses os comme de l'huile.
   19 Qu'elle soit pour lui comme l'habit dont il se couvre,
Comme une ceinture dont il soit toujours ceint !
   20 Tel sera, de par l'Eternel, le salaire de mes adversaires,
Et de ceux qui profèrent du mal contre mon âme.
   21 Mais toi, Eternel, Seigneur,
Agis en ma faveur à cause de ton nom,
Car ta miséricorde est bonne ; délivre-moi !
   22 Car je suis affligé et indigent,
Et mon coeur est transpercé au-dedans de moi.
   23 Comme l'ombre qui s'allonge..., je m'en vais,
Je suis emporté comme la sauterelle.
   24 Mes genoux sont affaiblis par le jeûne,
Et ma chair dépérit de maigreur.
   25 Je suis pour eux un objet d'opprobre ;
En me voyant, ils hochent la tête.
   26 Sois-moi en aide, Eternel, mon Dieu !
Sauve-moi, selon ta miséricorde,
   27 Et qu'ils sachent que c'est ta main,
Que c'est toi, Eternel, qui l'as fait !
   28 S'ils maudissent, toi tu béniras ;
S'ils se lèvent, ils seront honteux,
Et ton serviteur se réjouira.
   29 Mes adversaires seront revêtus de confusion
Et couverts de leur honte comme d'un manteau.
   30 Ma bouche louera hautement l'Eternel,
Et je le célébrerai au milieu de la multitude,
   31 Car il se tient à la droite du pauvre,
Pour le délivrer de ceux qui condamnent son âme !

Psaumes 110

   1 Psaume de David.
L'Eternel dit à mon Seigneur :
Assieds-toi à ma droite,
Jusqu'à ce que j'aie fait de tes ennemis
Le marche-pied de tes pieds !
   2 L'Eternel étendra de Sion
Le sceptre de ta force.
Domine au milieu de tes ennemis !
   3 Ton peuple est un peuple de franche volonté,
Au jour où tu assembles ton armée.
Dans une sainte magnificence, du sein de l'aurore
Te naîtra la rosée de ta jeune milice.
   4 L'Eternel l'a juré, et il ne s'en repentira point :
Tu es sacrificateur à toujours,
A la manière de Melchisédek.
   5 Le Seigneur, à ta droite,
Met en pièces des rois, au jour de sa colère.
   6 Il exerce le jugement parmi les nations,
Ce ne sont que corps morts.
Il met en pièces le chef d'un grand pays,
   7 Il boit au torrent, en chemin ;
Aussi lève-t-il haut la tête.

Psaumes 111

   1 Louez l'Eternel !
Aleph.
Je louerai l'Eternel de tout mon coeur
Beth.
Dans la société des hommes droits et dans l'assemblée.
   2 Guimel.
Grandes sont les oeuvres de l'Eternel !
Daleth.
Elles font l'étude de tous ceux qui les aiment.
   3 Hé.
Ses oeuvres ne sont que splendeur et magnificence,
Vav.
Et sa justice demeure à toujours.
   4 Zaïn.
Il a voulu que l'on se souvint de ses merveilles ;
Heth.
L'Eternel est miséricordieux et plein de compassion.
   5 Teth.
Il a donné de la nourriture à ceux qui le craignent,
Iod.
Il se souvient éternellement de son alliance ;
   6 Kaph.
Il a fait connaître à son peuple la force de ses oeuvres,
Lamed.
En lui donnant l'héritage des nations.
   7 Mem.
Les oeuvres de ses mains sont vérité et justice ;
Nun.
Toutes ses ordonnances sont sûres,
   8 Samech.
Stables à toujours, à perpétuité,
Aïn.
Etablies en vérité et droiture.
   9 Pé.
Il a envoyé la rédemption à son peuple,
Tsadé.
Il a établi son alliance pour toujours ;
Koph.
Saint et redoutable est son nom.
   10 Resch.
Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel.
Schin.
Elle donne une saine intelligence
A tous ceux qui pratiquent [ses commandements].
Thav.
Sa louange demeure à toujours.

Références croisées

109:1 Ps 28:1, Ps 35:22-23, Ps 83:1, Es 42:14, Ps 118:28, Ex 15:2, Dt 10:21, Jr 17:14
Réciproques : Ps 50:21, Ps 120:2
109:2 Ps 31:13, Ps 31:18, Ps 64:3-4, Ps 140:3, 2S 15:3-8, 2S 17:1, Pr 15:28, Mt 26:59-62, Ps 120:3, Pr 6:17, Pr 12:19, Jr 9:3, Jr 9:5, Ac 6:13
Réciproques : Ps 52:2, Ps 55:11, Ps 59:7, Ps 64:2, Ps 83:1, Ps 119:69, Ps 120:2, Ps 144:8, Lm 2:16, Mt 27:39
109:3 Ps 17:11, Ps 22:12, Ps 88:17, 2S 16:7-8, Os 11:12, Ps 35:7, Ps 35:20, Ps 59:3-4, Ps 69:4, 1S 19:4-5, 1S 26:18, 2S 15:12, Jn 15:24-25
Réciproques : Nb 20:6, 1S 25:21, 2S 15:31, Ps 25:3, Ps 35:12, Ps 35:19, Ps 38:20, Ps 55:11, Ps 59:7, Ps 64:2, Ps 69:14, Ps 89:23, Ps 119:69, Ps 119:78, Ps 144:8, Lm 3:52, Mt 5:22, Mc 3:6, Lc 6:12
109:4 Ps 35:7, Ps 35:12, Ps 38:20, 2S 13:39, Jn 10:32, 2Co 12:15, Ps 55:16-17, Ps 69:12-13, 2S 15:31-32, Dn 6:10, Lc 6:11-12, Lc 23:34
Réciproques : Gn 37:18, Nb 20:6, Jg 9:18, Jg 12:1, 1S 8:6, 1S 15:11, 1S 19:4, 2S 10:4, 1Ch 19:4, 2Ch 24:22, Jb 16:20, Jb 19:19, Pr 17:13, Jr 18:19, Jr 18:20, Jr 43:3, Mi 7:7, Mc 1:35, Mc 3:6, Mc 14:32, Lc 9:28, Lc 20:43, Lc 24:44, Jn 11:53, Jn 11:57, Rm 12:12, Col 4:2
109:5 Ps 35:7-12, Gn 44:4, Pr 17:13, Ps 55:12-15, 2S 15:12, 2S 15:31, Mc 14:44-45, Lc 6:16, Lc 22:47-48, Jn 13:18
Réciproques : 1S 19:4, 2S 10:4, 1Ch 19:4, Jb 19:19, Ps 7:4, Ps 55:20, Jr 18:20, Jr 38:6, Jr 41:1, Jn 10:32, Jn 11:53, 2Tm 4:14
109:6 Ps 109:8, Ps 109:20, Mt 27:4, Za 3:1, Jn 13:2, Jn 13:27, Mt 5:25
Réciproques : Lv 26:16, 1R 2:33, Ps 5:10, Ps 40:15, Ps 41:10, Ps 55:15, Jr 20:12, Mt 4:10, Mt 26:24, Mc 14:21, Lc 22:22, Jn 6:71, Jn 17:12, 1Co 5:5, 1P 5:8, Ap 12:9
109:7 Rm 3:19, Ga 3:10, 2S 15:7-8, Pr 15:8, Pr 21:27, Pr 28:9, Es 1:15, Es 66:3, Mt 23:14
Réciproques : Jb 27:9, Ml 2:2, Ac 1:25
109:8 Ps 55:23, Mt 27:5, Ac 1:16-26
Réciproques : 2S 3:29, 1R 2:35, 2R 10:17, Ps 109:6, Jr 29:32, Dn 11:7, Lc 19:26, Ac 1:20
109:9 Ex 22:24, Jr 18:21, Lm 5:3
Réciproques : Dt 28:18, 2R 10:17, Jb 5:4, Jb 20:26, Jb 21:19, Ec 5:14, Ac 1:20
109:10 Ps 37:25, Gn 4:12-14, 2S 3:29, 2R 5:27, Jb 24:8-12, Jb 30:3-9, Es 16:2
Réciproques : Gn 4:14, Jb 15:23, Jb 18:12, Jb 20:10, Jb 30:5, Ps 59:15, Ac 19:13
109:11 Jb 5:5, Jb 18:9-19, Jb 20:18, Dt 28:29, Dt 28:33, Dt 28:34, Dt 28:50, Dt 28:51, Jg 6:3-6
109:12 Es 27:11, Lc 6:38, Jc 2:13, Ps 137:8-9, Es 13:18, Mt 27:25, Lc 11:50-51
Réciproques : Est 9:10
109:13 Ps 37:28, 1S 2:31-33, 1S 3:13, 2R 10:10-11, Jb 18:19, Es 14:20-22, Jr 22:30, Dt 9:14, Dt 25:19, Dt 29:20, Pr 10:7
Réciproques : Ex 32:33, Lv 20:20, Nb 27:4, Dt 25:6, 2S 18:18, Est 9:10, Jb 18:17, Jb 27:14, Jb 31:8, Ps 21:10, Ps 109:15, Ec 6:4, Es 26:14, Es 48:19, Jr 11:19, Os 13:15, Am 6:9, Na 1:14, Ap 3:5
109:14 Ex 20:5, Lv 26:39, 2S 3:29, 2S 21:1, 2S 21:8, 2S 21:9, Mt 23:31-36, 2R 8:27, 2R 9:27, 2R 10:13-14, 2R 11:1, 2Ch 22:3-4, Ne 4:5, Es 43:25, Jr 18:23
Réciproques : Ex 32:33, Ps 25:7, Es 44:22, Jr 14:10, Lm 1:22
109:15 Ps 51:9, Ps 90:8, Dt 32:34, Jr 2:22, Os 7:2, Am 8:7, Ps 109:13, Ps 34:16, Jb 18:17, Es 65:15
Réciproques : Rt 4:10, 2S 4:11, Jb 13:12, Pr 10:7, Ec 9:5, Jr 14:10, Jr 18:23, Lm 1:22
109:16 2S 17:1-2, Mt 5:7, Mt 18:33-35, Jc 2:13, Ps 10:2, Ps 10:14, Gn 42:21, Jb 19:2-3, Jb 19:21, Jb 19:22, Mt 27:35-46, Ps 34:18, Ps 69:20-29, 2S 16:11-12, Mc 14:34-36
Réciproques : 2S 16:5, Jb 24:4, Ps 25:7, Ps 69:26, Ps 109:22, Ps 109:31, Ez 35:6
109:17 Ps 52:4-5, Ps 59:12-13, Pr 14:14, Ez 35:6, Mt 7:2, 2Th 2:10-11, Ap 16:6
Réciproques : Nb 22:6, Nb 23:11, Nb 23:13, Jg 9:27, 1R 22:22, 2Ch 18:21, Est 9:25, Jb 20:12, Ps 18:26, Ps 28:4, Ps 69:27, Ps 109:28, Ps 109:29, Lm 3:65, Os 4:9, Za 5:3, Rm 3:14, Jc 3:9
109:18 Ps 73:6, Jb 29:14, Col 3:8, Col 3:12, 1P 5:5, Nb 5:22, Nb 5:27, Jb 20:12-16, Jb 20:20-23, Mt 26:24, Mt 27:3-5, Ac 1:18, Ac 1:25
Réciproques : Nb 22:6, 2Ch 21:15, Est 9:25, Ps 59:12, Ps 109:19, Jr 24:9, Jr 43:12, Lm 3:65, Ez 26:16, Ez 32:27, Os 4:9, Rm 3:14, Jc 3:9
109:19 Ps 109:18, Ps 109:29, Ps 35:26, Ps 132:18
Réciproques : Jr 24:9, Jr 43:12
109:20 Ps 2:5-6, Ps 2:12, Ps 21:8-12, Ps 40:14-15, Ps 110:1, Ps 110:5, Ps 110:6, 2S 17:23, 2S 18:32, 1R 2:44, Lc 19:27, 1Th 2:15-16, Mt 11:19, Mt 12:24, Mt 26:66-67, Mc 9:39, 1Co 12:3
Réciproques : Ps 109:6
109:21 Ps 25:11, Ps 31:3, Ps 69:29, Ps 79:9-10, Ps 143:11-12, Jn 17:1, Ph 2:8-11, Ps 36:7-9, Ps 63:3, Ps 86:5, Ps 86:15
Réciproques : Jb 10:2, Ps 41:10, Ps 51:1, Ps 69:14, Ps 69:16, Ps 119:149
109:22 Ps 22:6, Ps 40:17, Ps 86:1, Ps 102:17-20, Mt 8:20, 2Co 8:9, Ps 109:16, Ps 88:15-16, Ps 102:4, 2R 4:27, Jb 6:4, Es 53:3, Lc 22:44, Jn 12:27
Réciproques : Jb 24:12, Ps 69:29, Ps 70:5, Ps 74:21, Ps 88:4, Pr 15:4, Pr 18:14
109:23 Ps 102:11, Ps 144:4, 1Ch 29:15, Jb 14:2, Ec 6:12, Ec 8:13, Jc 4:14, Ps 102:10, Ex 10:13, Ex 10:19
Réciproques : Jb 7:4, Jb 17:7
109:24 Ps 22:14, Ps 35:13-14, Ps 69:10, Mt 4:2, 2Co 11:27, He 12:12, Ps 32:3-4, Ps 38:5-8, Ps 102:4-5, Jb 19:20
Réciproques : Mt 6:16
109:25 Ps 31:11-13, Ps 35:15-16, Ps 69:9-12, Ps 69:19, Ps 69:20, Rm 15:3, He 12:2, He 13:13, Ps 22:6-7, Jb 16:4, Es 37:22, Mt 27:39-40
Réciproques : Ps 69:10, Ps 119:42, Mc 15:29, Lc 10:32
109:26 Ps 40:12, Ps 119:86, He 5:7, Ps 57:1, Ps 69:13, Ps 69:16
Réciproques : Ps 25:7, Jr 15:15
109:27 Ps 17:13-14, Ps 64:8-9, Ps 126:2, Ex 8:19, Nb 16:28-30, 1S 17:46-47, 1R 18:36-37, Jb 37:7, Ac 2:32-36, Ac 4:16
Réciproques : Es 41:20
109:28 Ps 109:17, Nb 22:12, Nb 23:20, Nb 23:23, 2S 16:10-13, Es 65:13-16, Jn 16:22, He 12:2
Réciproques : Nb 22:6, 2S 16:5, Ne 13:2, Ps 6:10, Ps 35:26, Pr 26:2, Jr 15:10, Jr 18:19, Ap 18:20
109:29 Ps 109:17-19, Ps 6:10, Ps 35:26, Ps 132:18, Ps 140:9, Jr 20:11, Dn 12:2, Mi 7:10
Réciproques : Jb 8:22, Ps 70:2, Ps 71:13, Ps 73:6, Ps 83:17, Ps 86:17, Ps 89:45, Ps 109:19, Jr 3:25, Jr 14:3, Jr 51:51, Ez 26:16, Ab 1:10, Lc 13:17, Ac 4:24
109:30 Ps 7:17, Ps 9:1, Ps 22:22, Ps 22:25, Ps 71:22-23, Ps 108:1-3, Ps 22:22-25, Ps 35:18, Ps 107:32, Ps 111:1, Ps 116:12-18, Ps 138:1, Ps 138:4, He 2:12
Réciproques : Ps 9:14, Jr 20:13
109:31 Ps 16:8, Ps 73:23, Ps 110:5, Ps 121:5, Ps 109:16, Ps 68:5, Ps 72:4, Ps 72:12, Ps 72:13, Ps 140:12, Ps 10:14, Ex 22:22-24, Pr 22:22-23, Ec 5:8, Es 54:17, Ac 4:10-12, Ac 5:30-31
Réciproques : Jb 5:15, Ps 9:14, Ps 9:18, Ps 10:9, Ps 35:10, Ps 37:33, Ps 69:29, Ps 103:6, Es 41:13, Jr 20:13, Jr 22:16, Za 3:2, Mt 12:7, Jn 12:7, Ac 2:25, Ac 7:55, Ac 12:11, Ac 23:11, Rm 8:34, 2Tm 4:17, Jc 2:4
109:1 Ps 8:1, Mt 22:42-46, Mc 12:35-37, Lc 22:41, Mc 16:19, Ac 2:34, Ep 1:20-22, He 12:2, 1P 3:22, Ps 2:6-9, Ps 45:6-7, 1Co 15:25, He 1:3, He 1:13, He 10:12-13
Réciproques : Gn 48:14, Nb 4:30, Dt 20:13, Dt 33:7, Js 5:14, Js 10:24, Js 10:28, 2S 22:39, 2S 22:48, 1R 2:19, 1R 5:3, 1R 10:18, 1Ch 17:10, Ps 8:6, Ps 16:5, Ps 21:5, Ps 21:8, Ps 45:1, Ps 47:3, Ps 68:18, Ps 72:9, Ps 80:17, Ps 89:23, Ps 109:20, Ps 110:5, Es 9:6, Es 25:11, Es 40:10, Es 49:5, Es 50:7, Es 52:13, Es 55:5, Jr 30:21, Dn 1:21, Dn 2:44, Dn 7:14, Mi 4:3, Za 9:9, Za 12:8, Ml 3:1, Mt 11:3, Mt 20:21, Mt 21:5, Mt 22:44, Mt 25:33, Mt 26:64, Mt 28:18, Mc 10:37, Mc 12:36, Mc 14:62, Lc 1:43, Lc 7:19, Lc 20:42, Lc 22:69, Lc 24:44, Jn 1:49, Jn 5:27, Jn 8:54, Jn 17:2, Ac 2:30, Ac 3:13, Ac 5:31, Ac 7:55, Ac 10:36, Ac 26:6, Ph 2:9, Ph 2:11, Col 3:1, 1P 1:11
109:2 Ex 7:19, Ex 8:5, Mi 7:14, Mt 28:18-20, Ac 2:34-37, Rm 1:16, 1Co 1:23-24, 2Co 10:4-5, 1Th 2:13, 1P 1:12, Es 2:3, Ez 47:1, Mi 4:2, Ps 2:8-9, Ps 22:28-29, Ps 45:5
Réciproques : Ex 4:2, Ex 8:22, Nb 17:2, Nb 17:8, Nb 24:17, Dt 33:7, 2S 19:14, 2S 23:3, 2Ch 6:41, Ps 2:6, Ps 16:5, Ps 21:8, Ps 23:4, Ps 45:1, Ps 45:4, Ps 47:9, Ps 98:1, Ps 134:3, Ps 145:12, Es 11:4, Es 40:10, Es 45:24, Es 52:13, Ez 19:11, Dn 7:14, Mi 4:3, Za 12:8, Jn 5:27, Ac 3:13, Ac 5:31, Ac 10:36, 1Co 1:18, Ep 1:19, Ph 3:12, He 4:12, He 9:4, Ap 6:2, Ap 7:9
109:3 Ps 22:27-28, Jg 5:2, Ac 2:41, Rm 11:2-6, 2Co 8:1-3, 2Co 8:12, 2Co 8:16, Ph 2:13, He 13:21, Ac 1:8, Ac 2:33, Ac 4:30-35, Ac 19:20, 2Co 13:4, Ga 1:15-16, Ps 96:9, Ez 43:12, Ep 1:4, 1Th 4:7, Tt 2:14, Ac 4:4, Ac 21:20, Ap 7:9
Réciproques : Ex 3:18, Ex 25:2, Ex 35:5, Ex 35:21, Lv 1:3, Lv 7:30, Dt 33:13, 1S 10:26, 2S 19:14, 2S 23:4, 1R 8:58, 1Ch 12:38, 1Ch 16:29, 1Ch 28:21, 1Ch 29:9, 2Ch 17:16, 2Ch 30:12, Esd 1:6, Esd 2:68, Esd 7:13, Ne 4:6, Ps 45:4, Ps 47:9, Ps 90:17, Ps 144:2, Ps 145:12, Ct 1:16, Ct 2:14, Ct 5:4, Es 26:19, Es 53:10, Os 1:11, Mi 4:1, Mi 5:7, Ag 1:14, Za 14:20, Mc 11:3, Mc 14:8, Mc 14:15, Lc 14:23, Jn 1:13, Jn 6:37, Ac 6:1, Ac 9:35, Ac 13:44, Ac 16:14, Rm 9:16, 1Co 1:18, 1Co 12:18, 2Co 8:3, 2Co 10:5, Ep 1:19, Ph 3:12, Col 1:6, Phm 1:14, He 9:4, 2P 1:3
109:4 Ps 89:34-36, He 5:6, He 6:13-18, He 7:28, Nb 23:19, Gn 14:18, Za 6:13, He 6:20, He 7:1-3, He 7:11, He 7:17, Ap 1:6
Réciproques : Gn 6:6, Ex 40:15, Dt 18:18, 1S 1:22, 1S 15:11, Ps 89:35, Ps 132:11, Es 14:24, Jr 30:21, Za 4:14, Jn 12:34, He 3:1, He 6:18, He 7:15, He 7:21, Ap 11:15
109:5 Ps 110:1, Ps 16:8, Mc 16:19, Ac 2:34-36, Ac 7:55-56, Ps 2:2-6, Ps 2:9-12, Ps 45:4-5, Ps 68:14, Ps 68:30, Ps 149:7-9, Za 9:9-10, Za 9:13-15, Ap 17:12-14, Ap 19:11-21, Ap 20:8-9, Ps 21:8-9, Ez 38:18-19, Rm 2:5, Ap 6:15-17, Ap 11:18
Réciproques : Js 8:29, Js 10:24, Js 11:21, 2S 22:39, Jb 21:30, Jb 36:18, Ps 2:5, Ps 109:20, Ps 109:31, Es 2:14, Es 13:13, Es 42:13, Es 61:2, Jr 19:3, Ez 21:10, Ez 29:5, Ez 32:4, Ez 38:17, Dn 2:34, Jl 3:12, Ab 1:15, Mi 4:3, Mi 5:8, Za 14:12, Za 14:17, Mt 21:44, Lc 20:43, Ac 2:25, Ph 2:9, Ap 6:16, Ap 12:10, Ap 17:14, Ap 19:18
109:6 1S 2:10, Es 2:4, Es 11:3, Es 42:1, Es 42:4, Es 51:5, Jl 3:12-16, Mi 4:3, Jn 5:22, Ap 19:11, Es 34:2-8, Es 43:2-4, Es 66:16-17, Ez 38:21-22, Ez 39:4, Ez 39:11-20, Ap 14:20, Ps 68:21, Gn 3:15, Ha 3:13
Réciproques : Js 11:21, 2S 22:39, 2S 22:44, 2Ch 20:24, Ps 2:5, Ps 2:9, Ps 45:4, Ps 47:8, Ps 72:9, Ps 109:20, Es 2:14, Es 13:13, Es 40:10, Es 42:13, Es 61:2, Ez 21:10, Ez 29:5, Ez 30:3, Ez 32:4, Ez 38:17, Dn 2:34, Ab 1:15, Mi 5:8, Za 14:12, Za 14:17, Mt 21:44, Lc 20:43, Jn 5:27, Ap 6:15, Ap 6:16, Ap 12:10, Ap 19:18
109:7 Ps 102:9, Jg 7:5-6, Jb 21:20, Es 53:12, Jr 23:15, Mt 20:22, Mt 26:42, Jn 18:11, Es 53:11-12, Lc 24:26, Ph 2:7-11, He 2:9-10, 1P 1:11, Ps 3:3, Ps 27:6, Jr 52:31
109:1 Ps 106:1, Ps 106:48, Ps 9:1, Ps 103:1, Ps 138:1, Ps 22:25, Ps 35:18, Ps 40:9-10, Ps 89:5, Ps 89:7, Ps 107:32, Ps 108:3, Ps 109:30, Ps 149:1, 1Ch 29:10-20, 2Ch 6:3-4, 2Ch 20:26-28
Réciproques : Ps 5:9, Ps 26:12, Ps 68:26, Ps 112:1, Ps 135:1, Es 4:5, He 2:12, He 10:22, He 12:23, Ap 19:1
109:2 Ps 92:5, Ps 104:24, Ps 139:14, Jb 5:9, Jb 9:10, Jb 26:12-14, Jb 38:1-41, Jb 41:1-34, Es 40:12, Jr 32:17-19, Dn 4:3, Ep 1:19, Ep 2:7-10, Ap 15:3, Ps 77:11-12, Ps 104:24, Ps 104:34, Ps 107:43, Ps 143:5, Jb 37:7, Ec 3:11, 1P 1:10-12, Ps 92:4, Pr 17:16, Pr 18:1-2, Pr 24:14, Rm 1:28, Rm 8:6
Réciproques : Ex 3:3, Js 4:9, Jb 5:27, Jb 36:24, Jb 37:14, Ps 8:3, Ps 28:5, Ps 46:8, Ps 66:5, Ec 1:13, Ez 39:9, Lc 2:15, Lc 8:38
109:3 Ps 19:1, Ps 145:4-5, Ps 145:10-12, Ps 145:17, Ex 15:6-7, Ex 15:11, Ep 1:6-8, Ep 3:10, Ap 5:12-14, Ps 103:17, Ps 119:142, Ps 119:144, Es 51:5-6, Es 51:8, Dn 9:24
Réciproques : 1Ch 17:19, Ps 7:17, Ps 46:8, Ps 112:3, Ez 39:9, Lc 13:17
109:4 Ps 78:4-8, Ex 12:26-27, Ex 13:14-15, Dt 4:9, Dt 31:19-30, Js 4:6-7, Js 4:21-24, 1Co 11:24-26, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 103:8, Ex 34:6-7, Es 63:7, Mi 7:18-19, Rm 5:20-21, Ep 1:6-8, 1Tm 1:14, Ps 78:38, Ps 112:4, Ps 145:8
Réciproques : Gn 19:16, Gn 43:29, Ex 12:14, Ex 16:32, Dt 16:3, 1Ch 16:12, 2Ch 30:9, Ps 77:11, Ps 107:8, Ps 119:27, Ps 143:5, Ct 1:4, Es 25:1, Es 46:9, Mi 6:5, Lc 22:19, Ac 2:11
109:5 Ps 34:9-10, Ps 37:3, Es 33:16, Mt 6:26-33, Lc 12:30, Ps 89:34, Ps 105:8, Ps 106:45, Ne 1:5, Dn 9:4, Lc 1:72
Réciproques : Gn 1:29, Ex 1:20, Ex 16:32, Dt 4:31, Rt 1:6, Ps 89:28, Ps 111:9
109:6 Ps 78:12-72, Ps 105:27-45, Dt 4:32-38, Js 3:14-17, Js 6:20, Js 10:13-14, Ps 2:8, Ps 44:2, Ps 78:55, Ps 80:8, Ps 105:44
Réciproques : 1Ch 17:19, Ps 106:8
109:7 Ps 85:10, Ps 89:14, Ps 98:3, Dt 32:4, 2Tm 2:13, Ap 15:3-4, Ps 19:7, Ps 105:8, Ps 119:86, Ps 119:151, Ps 119:160
Réciproques : Ps 119:152, Es 45:19, 2Th 1:5, 1Tm 2:7
109:8 Mt 5:18, Rm 3:31, Ps 19:9, Ps 119:127-128, Rm 7:12, Ap 15:3
Réciproques : Ex 34:6, Jb 36:24, Ps 119:152, Es 45:19
109:9 Ps 130:7-8, Ex 15:13, Dt 15:15, Es 44:6, Es 63:9, Mt 1:21, Lc 1:68, Ep 1:7, Ep 1:14, Tt 2:14, He 9:12, 1P 1:18-20, Ap 5:9, Ps 111:5, 2S 23:5, 1Ch 16:15, Es 55:3, Jr 33:20-21, Ga 3:15-17, He 13:20, Ps 89:7, Ps 99:3, Ps 99:5, Ps 99:9, Ex 15:11, Dt 28:58, Es 6:3, Ml 1:11, Ml 2:2, Lc 1:49, Ap 4:8
Réciproques : Dt 4:31, 1S 2:2, 2S 7:23, 1Ch 17:21, Ps 69:18, Ps 89:28, Ps 96:8, Ps 105:8, Es 57:15, Mt 6:9, Jc 2:7, Ap 15:4
109:10 Jb 28:28, Pr 1:7, Pr 9:10, Ec 12:13, Ps 1:3, Dt 4:6, Js 1:7-8, Pr 3:4, 2Tm 3:15-17, Jn 13:17, Ap 22:14, Mt 25:21, Mt 25:23, Jn 5:44, Jn 12:43, Rm 2:7, Rm 2:29, 1Co 4:5, 2Co 4:17, 1P 1:7
Réciproques : Gn 22:12, Dt 6:2, Dt 28:1, Js 24:14, 1S 12:24, Ps 19:9, Ps 25:12, Ps 34:11, Ps 53:2, Ps 112:1, Ps 112:3, Ps 119:34, Ps 119:73, Ps 119:100, Pr 14:8, Pr 15:21, Pr 15:33, Pr 23:17, Es 50:10, Ml 3:16, Mt 7:24, Lc 1:17, Ac 9:31, Ac 10:35, Ep 5:17, 1P 2:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Psaumes 109
  • Note de section ou de chapitre
    Terrible rétribution.
    Les anathèmes contenus dans ce psaume sont pour plus d'un lecteur une pierre d'achoppement et pour tous un sujet d'étonnement. Le psalmiste appelle la malédiction divine sur un méchant qu'il a spécialement en vue et dont le crime le plus grave est d'avoir été sans miséricorde envers l'affligé, de l'avoir même poursuivi de sa haine, pour le faire mourir (verset 16). Les jugements les plus terribles sont invoqués, non seulement sur la personne de ce méchant, mais sur sa postérité (versets 9, 12). Notre psaume, que l'on peut appeler par excellence le psaume des imprécations, dépasse encore en sombre énergie les Psaumes 35 et 69.
    Comment des paroles semblables ont-elles pu être accueillies et conservées par Israël comme sacrées? L'explication de ce fait se trouverait-elle simplement dans l'infériorité de l'ancienne alliance à l'égard de la nouvelle? Si l'on entend par là que la haine et la vengeance n'avaient rien qui ne parût naturel aux hommes de l'Ancien Testament, ce n'est pas d'infériorité qu'il faudrait parler, mais d'opposition absolue entre les deux alliances. Or, nous savons que ni le Sauveur, ni ses disciples, n'ont admis cette opposition. L'Ancien Testament d'ailleurs n'approuve point la haine de l'ennemi, et le précepte des Pharisiens : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi, auquel Jésus oppose sa loi d'amour (Matthieu 5.43), n'est point imputable à la loi proprement dite. Celle-ci recommande les égards et la pitié pour l'ennemi (Exode 23.4-6; Deutéronome 22.4), et des paroles telles que celles-ci : Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, de peur que l'Eternel ne le voie et ne cela ne lui déplaise (Proverbes 24.17), montrent que ce principe avait pénétré, longtemps avant le terme de l'ancienne alliance, dans la conscience israélite. Notre psaume formerait-il à cet égard une exception au milieu des livres sacrés? Dans ce cas, Pierre ne l'aurait pas cité comme un oracle divin (verset 8; comparez Actes 1.20). Non, ce psaume ne donne pas essor à la haine dans ce qu'elle a d'égoïste et de coupable. Ce qu'il condamne avec une extrême énergie, c'est le mal comme mal, le méchant comme méchant. Et il y a là, il faut bien le reconnaître, un principe qui ne peut et ne doit pas vieillir. Il vieillit si peu que l'histoire nous en offre de continuelles applications. Que l'on considère le sort du peuple juif, portant encore à l'heure qu'il est la peine d'avoir persécuté jusqu'à la mort Celui que l'on a pu, plus que tout autre, appeler l'homme au cœur brisé (verset 16)! La malédiction dont ce peuple a couvert le juste n'est-elle pas retombée sur lui? Dieu reste un Dieu saint et juste, terrible dans ses jugements à l'égard de ceux qui ne se détournent pas du mal, et le Nouveau Testament, comme l'Ancien, prononce à ce sujet des sentences effrayantes (Matthieu 26.21; Marc 9.43-50; Actes 8.20; 13.10; 1Timothée 1.20, etc.).
    Une question néanmoins se pose. Si la justice de Dieu exige le châtiment du coupable, l'homme est-il autorisé à appeler, comme le fait le psalmiste, ce châtiment sur ses semblables? C'est sur ce point que nous constatons une différence entre l'ancienne et la nouvelle alliance. La grâce divine, pressentie déjà, annoncée, goûtée en quelque mesure sous le régime de la loi, s'est déployée d'une telle manière en Jésus-Christ que, lorsqu'une parole de condamnation se fait encore entendre, elle revêt, sous ce régime de grâce, une gravité beaucoup plus grande que celle qu'elle pouvait avoir avant que fût dressée la croix. Les malédictions de notre psaume prennent, croyons-nous, pour nous chrétiens, un accent qu'elles ne pouvaient avoir pour l'Israélite. Aussi trouvons-nous dans le Nouveau Testament des menaces terribles, dépassant même parfois en sévérité tout ce qui avait été dit précédemment (Hébreux 10.26-31), mais nous n'y voyons jamais d'appels aussi détaillés et prolongés que celui de notre psaume à la vengeance divine. Nous avons donc ici une pensée éternellement vraie, revêtue de formes appartenant à une économie qui n'est plus la nôtre. Et pourtant cette page si sombre a bien sa place dans les écrits de la révélation. Nous y entendons, par la voix du psalmiste, la justice divine elle-même formuler ses arrêts, poursuivre ses revendications, jusqu'à ce que la condamnation du mal soit complète et définitive. La note de la grâce est absente; celle de la justice seule se fait entendre. Et il est, hélas! dans la réalité des cas où la grâce ne trouve pas réalisées, du côté de l'homme, les conditions sans lesquelles elle ne peut agir.
    Le psaume est attribué à David, et il offre de grandes ressemblances de pensée et de langage avec d'autres psaumes en tête desquels se trouve ce nom, avec les Psaumes 22 et 69 en particulier. Il serait oiseux de rechercher quel méchant est spécialement pris à partie ici. L'apôtre Pierre signale Judas Iscariot, comme désigné par le Saint-Esprit dans cette parole du verset 8 : Qu'un autre prenne sa charge. Nous ne pensons pas qu'il ait voulu dire par là que tout le psaume se rapporte personnellement à Judas et à lui seul. L'homme que le psalmiste avait en vue comme incarnant le mal à son époque, s'est retrouvé plus tard sous d'autre noms. A l'époque de Jésus, Judas s'est placé lui-même sous le coup de foudre qui a jailli de l'âme du psalmiste, et l'Esprit de Dieu certainement l'avait en vue quand il faisait jaillir cet éclair; il avait aussi en vue, pensons-nous, le peuple juif dans son ensemble et d'autres coupables encore, jusqu'à cet homme de péché, qui nous est annoncé pour les derniers temps (2Thessaloniciens 2.3). D'autre part, ce qui est dit ici du juste affligé, indigent, persécuté jusqu'à la mort, a trouvé mainte fois son application, à partir de David lui-même, mais ne l'a jamais trouvée aussi complètement qu'en Jésus, le juste parfait. Comme au Psaume 22, nous le voyons ici traverser la douleur et l'opprobre, mais sortir des maux les plus extrêmes par une délivrance qui donnera lieu de glorifier Dieu devant des multitudes.
    Après une première supplication, où le psalmiste parle de la méchanceté de tous ses ennemis (versets 1 à 5), nous trouvons dans le psaume deux parties : la première est composée tout entière d'exécrations à l'adresse du méchant (versets 6 à 20); dans la seconde. le psalmiste implore le secours de l'Eternel pour lui-même et l'entrevoit déjà (versets 21 à 31).
  • 109.1 1 à 5 Perfidie et ingratitude.
    Ne garde pas le silence : quand tous parlent méchamment et faussement (Psaumes 28.1).
  • 109.2 Une bouche méchante, littéralement : une bouche de méchant; même mot qu'au verset 6.
  • 109.4 Et moi, je prie, littéralement : Et moi, prière! Ma seule réponse, ma seule attitude, ma seule ressource, c'est la prière.
  • 109.6 6 à 20 Première partie.
    Que le jugement divin frappe le méchant, en sa personne et sa famille (versets 6 à 10), en ses biens et son nom (versets 11 à 15); que la malédiction qu'il a répandue autour de lui retombe sur lui (versets 16 à 20). Ce n'est plus, dès le verset 6, un groupe de méchants qui est en scène; c'est un individu, qui personnifie en quelque sorte la perfidie et la trahison.
    6 à 10 Le coupable frappé en sa personne et en sa famille.
    Fais-le poursuivre : allusion à des procédés judiciaires. Ce méchant (verset 2), qui n'a cessé de plaider contre le juste, comme partie adverse (verset 4), répondant à ses prières par un redoublement de méchanceté (verset 5), éprouvera à son tour ce que c'est que d'être poursuivi devant un tribunal par un méchant, de voir se tenir à sa droite une partie adverse, d'être déclaré coupable (verset 7), de ne plus même pouvoir recourir à la prière, qui a été la dernière ressource de sa victime (verset 4).
    Partie adverse, hébreu : satan, mot qui signifie adversaire et qui est employé ailleurs comme nom propre (Job 1.6 et suivants; 1Chroniques 21.1). Il se retrouve plusieurs fois dans ce psaume, en particulier au verset 4, dont celui-ci est comme la contrepartie.
    A sa droite : la place où l'accusateur se trouve d'office (Zacharie 3.1).
  • 109.7 Coupable : tel est le prononcé même de l'arrêt.
    Sa prière... imputée à péché. Quand un homme a tari dans son cœur la source même de repentir, la prière que lui arrache la détresse seule est sans efficace; elle constitue même, en regard des fautes dont il ne s'humilie pas, comme une dernière offense envers Dieu (Proverbes 28.9). Le souvenir de Saül consultant l'Eternel sans obtenir de réponse et finissant par évoquer l'ombre de Samuel, constitue comme une lugubre illustration de cette pensée (1Samuel 28.6,11).
  • 109.8 Que ses jours soient peu nombreux. Comparez Psaumes 55.2. Quand la prière elle-même ne fait qu'aggraver le mal, les jours d'un homme sont comptés. Sa place va rester vide et sa charge vacante. Le mot de charge, proprement : surveillance, présidence, fait allusion à une position élevée. C'est cette parole que Pierre applique au sort de Judas (Actes 1.20).
  • 109.9 Que ses enfants soient orphelins... Tous les traits de ce sinistre tableau se suivent logiquement. L'accusateur d'autrefois, accusé, condamné à son tour, rejeté de Dieu et des hommes, meurt au milieu de sa carrière; sa charge passe à un autre; sa famille, sans ressources, erre et mendie (verset 10); des étrangers se saisissent de tout le fruit de son travail (verset 11). La voix du psalmiste devient ici celle de la justice vengeresse, qui réclame que le salaire complet du péché soit payé au coupable. Si elle va jusqu'à demander que les enfants souffrent pour le péché du père, c'est parce qu'en leur personne ce père lui-même est encore poursuivi et châtié. Remarquons que nous ne trouvons pas ici un seul mot sur le sort du méchant au-delà de la tombe. Sans aborder ce domaine mystérieux de l'au-delà, le psalmiste demande que le péché commis sur la terre soit puni sur la terre, même après la mort du coupable, jusqu'à ce que le souvenir même de son nom soit effacé. C'est là un postulat de la justice divine posé par le deuxième commandement (Exode 20.4-6), constamment confirmé par l'expérience et que les physiologistes actuels ne cessent de mettre à leur manière en lumière, en montrant les ravages causés par les péchés des pères dans l'organisme physique et moral des enfants. Sur cette solidarité des enfants et des pères, voir Matthieu 23.31-35, où le Seigneur montre les péchés de toute une série de siècles retombant sur la génération qui, par un dernier crime, met le comble au péché de ses pères. La race entière apparaît comme formant en quelque sorte une seule personne morale devant Dieu. A côté de ce principe, l'ancienne alliance posait déjà celui qui en est le correctif, le principe de la responsabilité individuelle (Deutéronome 24.16), d'où résulte pour les enfants la possibilité d'échapper à un héritage de malédiction, en rompant avec le péché des pères (Ezéchiel 18.2,14-20, notes). Notre psaume, se plaçant exclusivement au point de vue de la rétribution, ne fait entendre que la note sévère et vengeresse.
  • 109.10 Leur demeure en ruines. Comparez Matthieu 23.38 : Voici, votre demeure va devenir déserte.
  • 109.11 11 à 15 Les biens, le nom et la mémoire du coupable.
    Le fruit de son travail... L'Israélite est entré jadis gratuitement en possession du travail des nations (Psaumes 105.44); s'il se livre au mal, on verra aussi le fruit de son travail passer à d'autres. Le peuple, dans son ensemble, ayant poursuivi et rejeté le Seigneur, on a vu et on voit encore Jérusalem foulée par les Gentils (Luc 21.24).
  • 109.12 Une prolongation de faveur : en la reportant sur ses descendants.
  • 109.14 Que le péché... ne soit point effacé. Le nom des méchants est effacé (verset 13), parce que leur iniquité ne l'est pas. Voir verset 9, note.
  • 109.15 Qu'ils soient toujours... Le pronom ils désigne ici les péchés, et les mots leur mémoire désigne celle du coupable et des siens.
  • 109.16 16 à 20 La raison de cette effroyable condamnation.
    Il ne s'est pas souvenu... C'est à cause de cela que l'on ne se souviendra plus même de son nom (verset 15).
    User de miséricorde. C'est là le devoir humain par excellence, fondé sur le fait que l'homme ne vit que de la miséricorde (ou de la grâce) divine. Comparez Matthieu 18.24-35.
    L'homme affligé, indigent, au cœur brisé : autant de termes désignant fréquemment dans les psaumes la partie du peuple à laquelle l'Eternel voue un intérêt particulier (Psaumes 10.2,9; 18.28, note); ce sont aussi autant de titres à la compassion des puissants. C'est pourquoi les violences commises à leur égard, ou simplement l'absence de miséricorde, sont un si grave péché (Matthieu 25.41-46; Luc 16.19-26). Jamais la gravité de ce péché n'a éclaté autant que quand cet homme au cœur brisé s'est trouvé être le Juste parfait, accablé des péchés du monde.
  • 109.17 Il a aimé la malédiction. Pour nuire à l'affligé, il faut avoir aimé la malédiction; il y a maintenant affection réciproque entre elle et le coupable, éloignement réciproque entre lui et la bénédiction.
  • 109.18 Comme son vêtement. Chaque progrès dans le mal l'enveloppait plus complètement de malédiction. Il y a progression de l'image du vêtement dont on se couvre à celles de l'eau que l'on boit et de l'huile dont s'imprègnent les os eux-mêmes.
  • 109.19 Dont il soit toujours ceint. C'est ici comme la sentence finale prononcée sur le méchant : ce qu'il a aimé et recherché, il est condamné à l'avoir toujours.
  • 109.21 21 à 31 Seconde partie.
    Le psalmiste répand sa plainte devant l'Eternel. Il s'assure en son secours et se réjouit déjà de sa délivrance (versets 26 à 31).
  • 109.24 21 à 25 La plainte.
    Ta miséricorde : en opposition à l'absence de miséricorde du méchant (verset 16).
  • 109.23 Comme l'ombre qui s'allonge... Voir Psaumes 102.12, note.
    Comme une sauterelle, impuissante à résister au vent qui l'emporte.
  • 109.24 Par le jeûne, provoqué par la tristesse et peut-être aussi par l'extrême pauvreté.
  • 109.25 Ils hochent la tête. Comparez Psaumes 22.8 et, pour tout l'ensemble du passage, Psaumes 69.11.
  • 109.26 26 à 31 Dès ce moment, comme vers la fin des Psaumes 22 et 69, la plainte fait place à la certitude de la délivrance.
  • 109.27 Qu'ils sachent que c'est ta main... Qu'à la manière dont se produira la délivrance, ils reconnaissent qu'elle vient de toi.
  • 109.28 S'ils se lèvent, dans l'attitude de la menace, leur impuissance n'en sera que plus manifeste.
  • 109.31 A la droite du pauvre : allusion au verset 6, où l'on a vu à la droite du méchant un accusateur; l'affligé a Dieu lui-même à sa droite, comme défenseur. Qui donc accusera...? qui condamnera? (Romains 8.33-34)
  • Psaumes 110

  • Note de section ou de chapitre
    Le Roi-Sacrificateur.
    Parmi les psaumes relatifs à la royauté israélite, il en est plusieurs dont l'application au Messie futur, tout en se laissant entrevoir, n'apparaît cependant que d'une manière assez indirecte. Tels sont les Psaumes 20, 21, 45, 72. Leurs auteurs ont eu en vue avant tout le monarque vivant à leur époque. Cependant l'idée même de la royauté, telle qu'elle se présente à eux, à la lumière des promesses divines, dépasse la personne du roi qu'ils ont sous les yeux et donne ainsi à leurs écrits une portée messianique. Le Psaume 110, comparable en ceci au Psaume 2, se distingue de ceux dont nous venons de parler en ce que tout entier, et non seulement par quelques-uns de ses traits les plus frappants, il s'élève infiniment au-dessus des événements et des hommes contemporains du psalmiste.
    L'application messianique n'est pas indirecte; elle est au contraire celle qui se présente en premier lieu, qui même se présente seule au lecteur. Sans doute, les couleurs du tableau sont empruntées au milieu dans lequel vivait le psalmiste, aux idées et aux mœurs de son temps. Quand il parle de lutte et de victoire, il fait voir une plaine couverte de corps morts, il montre un chef buvant à la hâte de l'eau du torrent, sans se laisser détourner de la poursuite des fuyards. Mais il n'en est pas moins vrai que ce qui donne au psaume son caractère propre n'est applicable ni à David, ni même à la royauté israélite dans son ensemble. C'est le cas en particulier de l'oracle du verset 4, déclarant que le roi auquel Dieu soumet le monde est en même temps sacrificateur et cela à perpétuité. On sait avec quel soin jaloux la sacrificature israélite a constamment fait respecter les droits exclusifs que la loi divine lui attribuait, droits entièrement distincts de ceux de la royauté, et comment furent rigoureusement punis les chefs politiques qui tentèrent à cet égard quelque empiétement. Rappelons l'exemple d'Ozias, qui fut frappé de la lèpre pour avoir osé prendre l'encensoir et offrir le parfum dans le Lieu saint (2Chroniques 26.16-21; comparez Juges 8.27). Or, voici un psaume qui parle d'un monarque revêtu par l'Eternel de la double charge de roi et de sacrificateur, et cela non à titre temporaire, mais d'une manière permanente et définitive. Et cette union, cette fusion des deux pouvoirs est présentée comme une chose si réellement nouvelle, si étrange même, au point de vue de la tradition israélite, que le décret divin en vertu duquel elle se produit est scellé d'un serment de l'Eternel! Il faudrait descendre jusqu'à l'époque des rois asmonéens, pour trouver, dans les événements his-toriques, une analogie, bien lointaine, et plus apparente que réelle, avec la royauté sacerdotale dont parle notre psaume. Les Maccabées, en effet, desquels descendaient ces rois, appartenaient à une famille de prêtres. Mais quelle distance entre cette prétendue royauté, sans sanction divine, et la position unique donnée dans notre psaume à celui que le psalmiste appelle son Seigneur! Là, ce sont des descendants de sacrificateurs qui, en des temps de trouble, parviennent pour un moment aux honneurs politiques, après quoi leur dynastie s'effondre dans des crimes de toute nature; ici, c'est un roi légitime que l'Eternel associe à son propre pouvoir, pour lui conférer en outre une sacrificature éternelle!
    La prophétie de notre psaume n'a d'analogue, dans l'Ancien Testament, que la vision de Zacharie (Zacharie 6.9-13), qui parla en termes très clairs d'un roi élevé à la charge de sacrificateur.
    Parmi les théologiens qui reconnaissent le caractère messianique du psaume, il en est beaucoup qui se refusent à admettre la donnée traditionnelle d'après laquelle il aurait David pour auteur. Il y a, pensent-ils, une réelle impossibilité psychologique à ce que David, même éclairé à un très haut degré par l'esprit prophétique, ait pu sortir en quelque sorte de son époque, pour imaginer une royauté aussi distincte de la sienne propre que celle dont parle notre psaume. Il n'a pas pu se dédoubler, pour être en même temps le roi qu'il était réellement et, en la personne du fils promis, un être tout différent. L'auteur, pensent ces théologiens, ne peut être qu'un prophète de l'entourage de David, décrivant en termes élevés, la position privilégiée de son souverain, annonçant ses victoires et celles de ses successeurs sur tous les rois d'alentour et comparant même d'une manière hyperbolique sa position à celle de Melchisédek. Par le terme mon Seigneur, du verset 1, le psalmiste désignerait tout simplement David lui-même. L'application messianique serait par conséquent indirecte, comme celle des psaumes dont nous avons parlé plus haut.
    Nous ne saurions admettre cette explication, qui enlève aux expressions du psalmiste leur sens naturel. Loin de trouver impossible que David ait pu concevoir, pour l'avenir, un règne tel que celui que décrit ce psaume, nous estimons que nul, mieux que lui, ne pouvait le pressentir. Il ne se peut faire qu'il n'ait pas ressenti vivement ce qu'il y avait d'incomplet dans sa propre royauté, par le fait que la loi lui interdisait d'accomplir l'acte le plus important de la vie nationale israélite, celui d'intercéder pour le peuple, comme sacrificateur, et de se présenter devant Dieu avec le sang expiatoire. Jadis Melchisédek avait exercé ces hautes fonctions, dans cette même Jérusalem, où régnait David. Enfin des promesses formelles étaient là, qui annonçaient que le fils de David accomplirait, spécialement dans le domaine religieux, des choses auxquelles lui-même devait renoncer (2Samuel 7.1 et suivants). De tels souvenirs, de telles promesses, le sentiment d'une telle lacune dans sa propre souveraineté, n'étaient-ils pas de nature à préparer David à recevoir la vision qui forme le contenu de notre psaume, celle du Roi-Sacrificateur, régnant sur un peuple de bonne volonté et vainqueur de tous les ennemis de l'Eternel? Nous ne prétendons pas, il est vrai, que David lui-même ait donné à tous les détails du psaume la portée que nous leur donnons nous-mêmes. Le mystère de piété n'était pas encore dévoilé. Nous comprenons la prophétie à la lumière que jette sur elle son accomplissement en la personne du Sauveur, manifesté en chair, justifié en esprit, vu des anges, élevé dans la gloire (1Timothée 3.16). Une telle lumière manquait aux prophètes eux-mêmes. Comme les Psaumes 2 et 22 et comme les prophéties en général, notre psaume nous laisse l'impression d'une communication divine dépassant, dans une mesure que nous ne saurions préciser, les conceptions les plus hardies des hommes de Dieu qui nous les ont transmises.
    En dehors de la prétendue impossibilité historique et psychologique dont nous avons parlé, nous ne connaissons pas de raisons qui empêchent d'attribuer le psaume à David. Le langage énergique, coloré, riche en images, d'une concision souvent étonnante, la pensée s'élevant d'emblée à la plus grande hauteur, le ton royal, en même temps que prophétique, tous ces traits, propres aux psaumes dont David est l'auteur, se retrouvent au plus haut degré dans celui-ci.
    Jésus a cité le premier verset de notre psaume, en l'attribuant à David (Matthieu 22.14-16). Son intention n'était évidemment pas de se prononcer dans une question de critique qui ne se posait pas alors et n'a surgi que dans les temps très modernes. Mais ses paroles nous montrent qu'il n'a point trouvé inadmissible que David eût reçu la révélation d'une souveraineté supérieure à la sienne propre et en nature et en étendue. Qui pourtant, mieux que lui, connaissait les lois du monde spirituel? Les apôtres Pierre et Paul, ainsi que l'auteur de l'épître aux Hébreux, ont cité fréquemment comme prophétiques les paroles de ce psaume (voir les notes explicatives). Quant aux rabbins, ils ont attribué au Psaume 110, comme au Psaumes 2, une valeur messianique, jusqu'à ce que la polémique avec les chrétiens les ait mis dans l'embarras. Alors ils ont imaginé toute espèce d'interprétations, parmi lesquelles nous nous bornons à mentionner celle qui fait d'Abraham le héros du psaume. Quant à sa forme littéraire, le psaume, qui s'annonce lui-même, dès les premiers mots, comme un oracle (verset 1, note), a en effet le langage bref d'un décret divin. Il commence sans introduction, il se termine de même d'une manière subite et inattendue. Pourtant un soin scrupuleux a présidé à sa division en trois strophes, de sept lignes chacune, qui lui imprime, même à ce point de vue tout extérieur, le caractère sacré attaché à ces nombres. Le nom de l'Eternel s'y trouve trois fois.
    Les strophes peuvent se résumer comme suit :
    • le Seigneur des seigneurs, versets 1 à 2
    • son
    • armée et son sacerdoce, versets 3 à 4
    • sa victoire, versets 5 à 7
    • .
  • 110.1 1 et 2 Le Seigneur des seigneurs.
    L'Eternel dit... On pourrait traduire aussi : Oracle de l'Eternel.
    A mon Seigneur. Le terme hébreu adoni est employé par des sujets parlant à leur roi (1Samuel 22.12; 24.9) et en général par des inférieurs parlant à un supérieur (Genèse 23.6). Il ne doit pas être confondu avec le titre d'Adonaï, qui n'est donné qu'à Dieu. Ici David prend la position de sujet vis-à-vis d'un roi dont la dignité surpasse de beaucoup la sienne.
    A ma droite : la place d'honneur par excellence (1Rois 2.19), assignée dans toute l'antiquité à celui qui occupe le second rang après le roi; cette position implique la participation au règne, le pouvoir de gouverner au nom du roi, comme autrefois Joseph à la cour d'Egypte (Genèse 41.40,44). Ici c'est l'Eternel qui associe le Seigneur de David à son pouvoir universel. Jésus fait allusion à cette parole, non seulement dans la question qu'il pose aux Pharisiens, concernant le Christ (Matthieu 22.41), mais quand il déclare à ses juges du Sanhédrin qu'ils le verront assis à la droite de la puissance de Dieu (Matthieu 26.64. Comparez Daniel 7.13-14; Actes 7.56). Il en signale en quelque sorte le plein accomplissement, lorsqu'il dit à ses disciples : Toute puissance m'est donnée au ciel et sur la terre (Matthieu 28.18).
    Jusqu'à ce que j'aie fait... : ce qui ne veut pas dire qu'une fois ce but atteint le pouvoir du Fils cessera; seulement il changera de nature (comparez 1Corinthiens 15.24-28). Ce même jusqu'à ce que est employé dans un sens analogue, à propos de l'assurance du fidèle, pour indiquer, non pas le terme de l'assurance, mais celui de la lutte qui pourrait la troubler (Psaumes 112.8).
    Le marche-pied de tes pieds : image d'une soumission complète. Comparez Josué 10.24, où l'on voit les vainqueurs mettre le pied sur la nuque des rois vaincus.
  • 110.2 L'Eternel étendra... C'est le psalmiste qui parle ici, développant la pensée renfermée dans l'oracle du verset 1.
    De Sion : le point de départ d'une domination dont les limites ne sont pas indiquées, parce qu'il n'y en a point. Comparez Psaumes 2.6; Michée 4.2,3, etc.
    Le sceptre, littéralement : le bâton, insigne et symbole du commandement, comme la verge de Moïse (comparez Nombres 24.17).
    Domine. Le pouvoir vient d'être donné au Seigneur; il est appelé à le conquérir et à l'exercer.
  • 110.3 3 et 4 Le peuple de franche volonté et la sacrificature éternelle.
    Ton peuple... Jusqu'ici on n'a vu encore, en face du Seigneur, que les ennemis sur lesquels il va dominer (versets 1 et 2). Voici maintenant son armée. C'est un peuple qui n'obéit ni par intérêt, ni par contrainte, mais par libre adhésion; littéralement : Ton peuple, franche volonté; il est tout dévouement, don libre et joyeux de soi-même, offrande spontanée; par conséquent entièrement à la disposition du roi, une seule âme, un seul cœur avec lui. Comparez Apocalypse 14.4.
    Dans une sainte magnificence, ou : avec des ornements sacrés, expression qui désigne proprement les vêtements sacerdotaux des jours de grandes fêtes (Psaumes 29.2, note; 96.9; 2Chroniques 20.21). Cette armée est un peuple de sacrificateurs et d'adorateurs, pensée qui fraie la voie à la déclaration du verset 4. L'Apocalypse appelle les rachetés rois et sacrificateurs, comme leur chef (Apocalypse 1.6); elle représente les armées qui accompagnent le Seigneur, à son retour, comme vêtues de fin lin, blanc et pur (Apocalypse 19.14). Le fin lin était l'étoffe de la tunique sacerdotale.
    Du sein de l'aurore... Ce sont des enfants de lumière.
    La rosée de ta jeune milice, littéralement : de ta jeunesse. Admirable image, représentant, un peuple innombrable, formé dans le silence, par le travail secret de l'action divine, et apparaissant tout à coup dans sa fraîcheur et sa pureté, au matin d'un jour nouveau. Comparez Michée 5.6.
  • 110.4 L'Eternel l'a juré... Ces mots solennels introduisent un nouvel oracle, qui complète celui du verset 1, comme la sacrificature complète la royauté dans la souveraineté normale. Le serment fait ressortir l'importance extraordinaire du décret arrêté, désormais d'une manière irrévocable, dans la pensée de Dieu (Hébreux 6.17; 7.21,28).
    A la manière de Melchisédek. Comme ce roi, auquel Abraham rendit hommage (Genèse 14.18-20), l'élu de l'Eternel réunira en sa personne la dignité de roi et celle de sacrificateur Zacharie 6.9-15). De plus, ce sacerdoce ne sera pas temporaire et symbolique, mais définitif, réel, éternel (à toujours). L'épître aux Hébreux développe la grande vérité contenue en germe dan cette parole (Hébreux 5.6; 7.1,11,15).
  • 110.5 5 à 7 Le dernier champ de bataille.
    Cette strophe contraste fort avec la précédente. Elle est cependant la conclusion indispensable du psaume. L'armée dont parle le verset 3 est là pour quelque chose, et la promesse de la première strophe doit s'accomplir. De plus, l'humanité ne peut être réconciliée avec Dieu, sans que tout ce qui est mal soit voué à la malédiction et à la destruction, et la crise finale de l'histoire sera un jugement terrible exercé sur ceux qui auront méprisé la seule intercession vraiment efficace, celle du Roi-Sacrificateur.
  • De nouveau le psalmiste s'adresse au Messie.
    Le Seigneur (l'Eternel) est à la droite de son élu. Au verset 1, c'était, le Messie qui était assis sur le trône à la droite de l'Eternel. Ici, c'est l'Eternel qui se tient à la droite de son Oint, lui communiquant toute sa puissance pour renverser ce qui lui fait obstacle.
    Met en pièces des rois. Dieu l'avait fait pour David, dans ses grandes guerres (2 Samuel chapitres, 5, 8, 10). C'est sous là forme d'une victoire analogue et plus grande encore que David se représente le triomphe du Messie, dont l'Esprit prophétique lui donne l'assurance. Les Psaumes annoncent du reste souvent le jugement des peuples par l'Eternel (Psaumes 7.9; 9.9; 75.3, etc.). Saint Paul parle de dominations, d'autorités, de puissances que Christ détruira à la fin de l'économie actuelle (1Corinthiens 15.24).
    Au jour de sa colère : au jour des derniers jugements. Comparez Psaumes 2.9.
  • 110.6 Ce ne sont que corps morts, littéralement : C'est rempli de corps morts (comparez Apocalypse 19.17,18,21). La victoire de l'élu de Dieu est complète.
    Il met en pièces le chef... Cette traduction est conforme à l'hébreu, qui emploie ici le mot rosch, tête, au singulier. Plusieurs cependant, prenant ce singulier comme un collectif, traduisent : Il brise des têtes sur une vaste étendue de pays. Ce serait une répétition oiseuse de l'idée exprimée verset 5. Notre traduction achève au contraire le tableau de la victoire, en mentionnant la destruction du principal ennemi à vaincre. Comparez Habakuk 3.13-14; Apocalypse 19.13-21).
    D'un grand pays, hébreu : al érets rabba. Plusieurs voient dans le dernier mot rabba (grand, vaste) une allusion à Rabba ou Rabbath-Ammon, la capitale des Ammonites, que David avait prise et qui représenterait, à ses yeux, le siège le plus redoutable de la puissance ennemie de Dieu. Une détermination aussi précise ne nous semble pas s'accorder avec le ton général du psaume. Il s'agit ici de la victoire finale et universelle.
  • 110.7 Il boit au torrent. Au commencement de la strophe, il était parlé de l'Eternel, combattant à côté de son Oint. L'action du Roi s'unit si complètement à celle de Dieu que le sujet passe de l'un à l'autre, sans transition apparente. Ici c'est évidemment le héros vainqueur qui, comme Gédéon et sa troupe (Juges 7.6), puise en passant dans sa main de l'eau du torrent et s'en rafraîchit les lèvres. Cette image indique l'ardeur et l'intensité du combat pendant lequel le guerrier ne s'accorde pas de loisir, avant d'avoir entièrement défait l'ennemi. C'est là ce qui explique le aussi, dans le sens de : c'est pourquoi, de la ligne suivante. Après une lutte pareille, lève-t-il haut la tête en éternel triomphateur.
    Ce psaume nous élève au faîte des révélations de l'ancienne alliance, comme 1 Corinthiens chapitre 15 au faîte de celles de la nouvelle.
  • Psaumes 111

  • Note de section ou de chapitre
    L'Eternel et ses œuvres en faveur des hommes droits.
    Les Psaumes 111 et 112 se composent tous deux de dix versets; dans l'un et l'autre psaume les deux derniers versets (9 et 10) ont chacun trois stiches, tandis que tous les précédents n'en ont que deux. Les stiches, à leur tour, ne se composent, toujours dans les deux psaumes, que de trois mots hébreux, et ils se suivent dans l'ordre alphabétique (voir Introduction aux Psaumes). A ces ressemblances extérieures correspond une relation étroite de pensée entre les deux cantiques, le premier célébrant les œuvres accomplies par l'Eternel envers les siens, le second parlant du bonheur dont jouissent sous sa protection ceux qui craignent l'Eternel. Comme la plupart des psaumes alphabétiques, ceux-ci se composent de brèves sentences destinées à être apprises par cœur. Quant à la date de la composition des deux cantiques, aucun indice ne la révèle, si ce n'est que l'exclamation Alléluia (Louez l'Eternel), qu'ils portent tous deux comme titre, n'apparaît guère que dans les psaumes postérieurs à la captivité.
    Les œuvres du Seigneur que rappelle le Psaume 111, sans les classer dans un ordre logique ou historique, sont la délivrance de la servitude d'Egypte (verset 9), les miracles du désert (verset 5), la loi et l'alliance de l'Eternel (versets 7 et 8), la conquête de Canaan (verset 6).
  • 111.1 La société des hommes droits désigne, semble-t-il, un cercle plus intime et moins officiel que l'assemblée publique de tout le peuple.
  • 111.2 Elles font l'étude, proprement : elles sont l'objet des recherches.
  • 111.3 Il a voulu que l'on se souvînt..., littéralement : Il a établi un mémorial de ses merveilles. Peut-être y a-t-il ici une, allusion aux fêtes religieuses destinées à perpétuer le souvenir des grandes délivrances dont Israël a été l'objet. Comparez Exode 12.14 : Vous ferez commémoration de ce jour (la Pâque), et vous le célébrerez comme une fête de l'Eternel. L'ancienne Eglise avait fait de ce psaume un cantique de sainte Cène.
  • 111.5 Il a donné de la nourriture : allusion à la manière dont Dieu a pourvu à tous les besoins du peuple et l'a fait subsister dans le désert.
    Il se souvient de son alliance, ainsi que le prouve précisément cette sollicitude de l'Eternel envers les siens.
  • 111.6 La force de ses œuvres : la force cachée d'où procèdent ces œuvres. Elle s'est manifestée en ce que Dieu a dépossédé des nations, pour donner à son peuple tout le fruit de leur travail (Psaumes 105.44).
  • 111.7 Ses œuvres sont vérité et justice : elles sont conformes à ses promesses, en même temps qu'aux principes éternels selon lesquels Dieu gouverne le monde.
  • 111.8 Ses ordonnances sont sûres : elles n'ont rien de vacillant ni d'arbitraire. Un peuple peut sans crainte s'appuyer sur elles.
  • 111.9 La rédemption : le rachat de l'esclavage d'Egypte, gage de la délivrance de toutes les servitudes.
    Saint et redoutable est son nom : redoutable à quiconque méprise l'alliance de l'Eternel ou se met en travers de ses plans.
  • 111.10 C'est ici la conclusion du psaume. Comment ne pas craindre un Dieu si puissant, si juste, si saint et redoutable? Cette crainte, qui procède de la foi et produit l'obéissance, est le premier pas dans la voie de la sagesse. Il s'agit ici avant tout de la sagesse pratique, qui consiste à suivre dans la vie la seule voie véritablement bonne. Comparez Proverbes 1.7, note; Proverbes 9.10; Job 28.28.
    Elle donne (littéralement, elle est) une saine intelligence : c'est déjà être intelligent que de craindre l'Eternel.