Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Romains 1-8 (Annotée Neuchâtel)

   1 Paul, serviteur de Jésus-Christ, apôtre en vertu d'un appel, mis à part pour l'Evangile de Dieu, 2 que d'avance il avait promis par ses prophètes dans les Ecritures saintes, 3 concernant son Fils, qui est issu de la postérité de David, selon la chair, 4 qui a été déclaré Fils de Dieu, avec puissance, selon l'esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts, Jésus-Christ notre Seigneur ; 5 par lequel nous avons reçu la grâce et l'apostolat, en vue de l'obéissance de la foi, pour la gloire de son nom, parmi tous les gentils ; 6 au nombre desquels vous êtes aussi, vous, appelés de Jésus-Christ ; 7 à tous ceux, qui, à Rome, sont des bien-aimés de Dieu, saints en vertu de leur appel : grâce et paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !
   8 Tout d'abord, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier. 9 Car Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Evangile de son Fils, m'est témoin que sans cesse je fais mention de vous, 10 demandant toutes les fois que je prie, si, de quelque manière, je ne serai pas, une fois enfin, heureusement amené, par la volonté de Dieu, à aller chez vous ; 11 car je désire ardemment vous voir pour vous faire part de quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis ; 12 je veux dire : afin que, au milieu de vous, je sois encouragé avec vous par la foi qui nous est commune à vous et à moi. 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que j'ai souvent formé le projet d'aller chez vous (et j'en ai été empêché jusqu'ici), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres gentils. 14 Je suis débiteur des Grecs et des barbares, des savants et des ignorants. 15 Ainsi mon vif désir est de vous annoncer aussi l'Evangile, à vous qui êtes à Rome.
   16 En effet, je n'ai point honte de l'Evangile, car c'est une puissance de Dieu en salut à tout homme qui croit, au Juif premièrement, puis au Grec ; 17 car en lui se révèle une justice de Dieu par la foi pour la foi, selon qu'il est écrit : Le juste vivra par la foi.
   18 Car la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et injustice des hommes qui retiennent la vérité captive dans l'injustice, 19 attendu que ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste en eux, car Dieu le leur a manifesté. 20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil, depuis la création du monde, étant considérées dans ses ouvrages, afin qu'ils soient inexcusables, 21 attendu que, ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu ni ne lui ont rendu grâces, mais ils sont devenus vains dans leurs pensées et leur coeur dépourvu d'intelligence s'est enveloppé de ténèbres. 22 Se disant sages, ils sont devenus fous ; 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible et des oiseaux et des quadrupèdes et des reptiles.
   24 C'est pourquoi Dieu les a livrés, par les convoitises de leur coeur, à l'impureté, de sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps, 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! 26 C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses : en effet, leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature ; 27 et de même aussi les hommes, laissant l'usage naturel de la femme, dans leurs désirs, se sont enflammés les uns pour les autres, commettant, hommes avec hommes, des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le juste salaire de leur égarement. 28 Et comme ils ne se sont pas souciés de bien connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens pervers pour faire ce qui ne convient pas, 29 étant remplis de toute sorte d'iniquité, de méchanceté, de cupidité, de malice, pleins d'envie, de meurtre, de querelles, de fraude, de malignité ; 30 calomniateurs, médisants, haïssant Dieu, insolents, arrogants, vantards, ingénieux au mal, désobéissants envers leurs parents, 31 dépourvus d'intelligence, de loyauté, d'affection naturelle, de pitié ; 32 eux qui, quoiqu'ils connussent bien la sentence de Dieu, savoir que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les font, mais encore approuvent ceux qui les commettent.

Romains 2

   1 C'est pourquoi tu es inexcusable, ô homme ! qui que tu sois, toi qui juges ; car, en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque tu commets les mêmes choses, toi qui juges. 2 Or, nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est conforme à la vérité ; 3 or penses-tu, ô homme ! toi qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les fais, que tu échapperas, toi, au jugement de Dieu ? 4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? 5 Mais, par ton endurcissement et par ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la révélation du juste jugement, de Dieu, 6 qui rendra à chacun selon ses oeuvres : 7 à ceux qui, par leur persévérance dans l'oeuvre bonne, cherchent la gloire, l'honneur et l'incorruptibilité, il donnera la vie éternelle ; 8 mais pour ceux qui sont animés d'un esprit de dispute et qui désobéissent à la vérité, mais obéissent à l'injustice, colère et indignation ! 9 Affliction et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal, sur celle du Juif premièrement, puis sur celle du Grec ; 10 mais gloire et honneur et paix pour tout homme qui fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec, 11 car devant Dieu il n'y a pas d'acception de personnes.
   12 Car tous ceux qui auront péché sans la loi périront aussi sans la loi ; et tous ceux qui auront péché ayant la loi seront jugés par la loi. 13 Car ce ne sont pas ceux qui entendent lire la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ceux qui mettent en pratique la loi seront justifiés. 14 Car lorsque des gentils, qui n'ont pas la loi, font naturellement ce que la loi commande, ces hommes, qui n'ont point la loi, sont une loi pour eux-mêmes ; 15 ils montrent, en effet, que l'oeuvre commandée par la loi est écrite dans leur coeur ; leur conscience joignant son témoignage, et leurs pensées tantôt les accusant, tantôt aussi les défendant ; 16 c'est ce qui apparaîtra le jour où Dieu jugera par Jésus-Christ les oeuvres secrètes des hommes selon mon évangile.
   17 Or, si toi, tu te donnes le nom de Juif et tu te reposes sur la loi et tu te glorifies de Dieu, 18 et tu connais sa volonté et tu sais discerner les cas différents, étant instruit par la loi, 19 et tu t'estimes toi-même capable d'être un conducteur d'aveugles, une lumière pour ceux qui sont dans les ténèbres, 20 un éducateur de ceux qui sont dépourvus de sens, un maître des ignorants, ayant dans la loi la formule de la connaissance et de la vérité,... 21 toi, donc, qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même ! toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! 22 toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets adultère ! toi qui as en abomination les idoles, tu t'en appropries les dépouilles ! 23 toi qui te glorifies de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi ! 24 Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les gentils, comme il est écrit...
   25 Car la circoncision est utile, il est vrai, si tu observes la loi ; mais si tu es transgresseur de la loi, ta circoncision devient incirconcision. 26 Si donc l'incirconcis garde les commandements de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision ? 27 Et celui qui, demeuré dans son incirconcision naturelle, accomplit la loi, te jugera, toi qui, tout en possédant la lettre de la loi et la circoncision, es transgresseur de la loi. 28 Car celui-là n'est pas Juif qui se montre extérieurement tel, et la circoncision n'est pas celle qui se montre extérieurement dans la chair ; 29 mais le vrai Juif, c'est celui qui l'est dans l'être caché, et la vraie circoncision est celle du coeur, selon l'Esprit et non selon la lettre ; sa louange ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

Romains 3

   1 Quel est donc l'avantage du Juif ou quelle est l'utilité de la circoncision ? 2 Cet avantage est grand de toute manière : et d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. 3 Qu'est-ce à dire, en effet, si quelques-uns n'ont pas cru ? leur incrédulité anéantira- t-elle la fidélité de Dieu ? 4 Non certes ! Mais plutôt, que Dieu soit reconnu véridique et tout homme menteur, selon qu'il est écrit : Afin que tu sois reconnu juste dans tes paroles et que tu triomphes quand on te juge. 5 Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste en donnant cours à sa colère ? (Je parle à la manière des hommes.) 6 Non certes ! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde ? 7 Car, si par mon mensonge la vérité de Dieu a surabondé pour sa gloire, pourquoi, moi, suis-je encore jugé comme pécheur ? 8 Et que n'agissons-nous comme nous en sommes calomnieusement accusés et comme quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons le mal, afin que le bien en résulte ? La condamnation de ces gens-là est juste.
   9 Quoi donc ? avons-nous une supériorité ? Pas à tous égards ; car nous avons déjà accusé Juifs et Grecs d'être sous le pouvoir du péché, 10 selon qu'il est écrit : Il n'y a pas de juste, pas même un seul ; 11 il n'y en a pas un d'intelligent ; il n'y en a pas un qui cherche Dieu ; 12 tous se sont égarés ; ils sont tous ensemble devenus inutiles ; il n'y en a pas un qui pratique le bien, non pas même un seul. 13 Leur gosier est un sépulcre ouvert ; ils ont trompé de leurs langues ; un venin d'aspic est sous leurs lèvres ; 14 leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume ; 15 leurs pieds sont agiles pour répandre le sang ; 16 l'oppression et le malheur sont sur leurs voies ; 17 et le chemin de la paix, ils ne l'ont pas connu. 18 Il n'y a pas de crainte de Dieu devant leurs yeux. 19 Or, nous, savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu ; 20 attendu que, par les oeuvres de la loi, nul homme ne sera justifié devant lui, car c'est par la loi que vient la connaissance du péché.
   21 Mais maintenant, c'est sans la loi que la justice de Dieu a été manifestée, la loi et les prophètes lui rendant témoignage, 22 la justice de Dieu, par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient. En effet, il n'y a point de différence, 23 car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, 24 étant justifiés gratuitement par sa grâce, au moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ, 25 que Dieu a exposé comme un moyen de propitiation par la foi, dans son sang, pour la démonstration de sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, 26 durant le temps de la patience de Dieu, pour cette démonstration de sa justice dans le temps présent, afin qu'il soit juste et justifiant celui qui est de la foi en Jésus.
   27 Où est donc le sujet de se glorifier ? Il a été exclu. Par quelle loi ? Celle des oeuvres ? Non pas, mais par la loi de la foi. 28 Nous estimons donc que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi. 29 Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? N'est-il pas aussi le Dieu des gentils ? Oui, il l'est aussi des gentils ; 30 puisque, en effet, il y a un seul Dieu, qui justifiera les circoncis par la foi et les incirconcis au moyen de la foi. 31 Annulons-nous donc la loi par la foi ? Non certes ! Au contraire, nous établissons la loi.

Romains 4

   1 Que dirons-nous donc qu'Abraham, notre ancêtre, a obtenu selon la chair ? 2 En effet, si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. 3 Car que dit l'Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. 4 Or, à celui qui travaille, le salaire n'est pas compté comme une grâce, mais comme une chose due ; 5 tandis que, à celui qui ne travaille point, mais qui croit en Celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice. 6 C'est aussi de cette manière que David célèbre le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres : 7 Heureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ! 8 Heureux l'homme à qui le Seigneur n'imputera point le péché. 9 Cette déclaration de bonheur ne s'applique-t-elle donc qu'aux circoncis, ou aussi aux incirconcis ? Nous disons en effet : à Abraham la foi fut imputée à justice. 10 Comment donc lui fut-elle imputée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l'incirconcision ? Non dans la circoncision, mais dans l'incirconcision. 11 Et il reçut le signe de la circoncision comme un sceau de cette justice de la foi qu'il possédait dans l'incirconcision, afin qu'il fût le père de tous ceux qui croient sans être circoncis, pour que la justice leur soit imputée, 12 et le père des circoncis, de ceux qui ne sont pas seulement circoncis, mais qui marchent aussi sur les traces de la foi que notre père Abraham a eue, étant dans l'incirconcision.
   13 En effet, ce n'est pas par une loi que la promesse d'être héritier du monde a été faite à Abraham ou à sa postérité, mais c'est par la justice de la foi. 14 Car si ce sont ceux qui relèvent de la loi qui sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse est annulée ; 15 car la loi produit la colère ; mais où il n'y a point de loi, il n'y a pas non plus de transgression. 16 Voilà pourquoi c'est par la foi qu'on devient héritier, afin que ce soit par grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la postérité d'Abraham, non seulement à celle qui relève de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d'Abraham, lequel est le père de nous tous, 17 selon qu'il est écrit : Je t'ai établi père de beaucoup de nations, devant Dieu en qui il a cru, qui vivifie les morts et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. 18 Espérant contre toute espérance, il a cru qu'il deviendrait père de beaucoup de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité. 19 Et sans faiblir en la foi, il considéra son corps épuisé, âgé qu'il était d'environ cent ans, et l'épuisement du sein de Sarah : 20 mais à l'égard de la promesse de Dieu, il ne douta point par incrédulité, mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, 21 et étant pleinement convaincu que ce qu'il a promis, il est puissant aussi pour l'accomplir. 22 C'est pourquoi aussi sa foi lui fut imputée à justice.
   23 Or ce n'est pas seulement à cause de lui qu'il a été écrit: Elle lui fut imputée, 24 mais aussi à cause de nous, à qui notre foi doit être imputée, à nous qui croyons en Celui qui a ressuscité d'entre les morts Jésus, notre Seigneur, 25 lequel a été livré pour nos fautes et est ressuscité pour notre justification.

Romains 5

   1 Ayant donc été justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, 2 par lequel aussi nous avons obtenu l'accès à cette grâce, dans laquelle nous nous tenons fermes ; et nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu. 3 Et non seulement cela, mais nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la constance, 4 et la constance l'expérience, et l'expérience l'espérance. 5 Or l'espérance ne rend point confus, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par l'Esprit saint qui nous a été donné. 6 Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. 7 En effet, c'est à peine si quelqu'un mourra pour un juste (car pour l'homme de bien peut-être quelqu'un se résoudra-t-il encore à mourir) ; 8 mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que Christ est mort pour nous quand nous étions encore des pécheurs. 9 A bien plus forte raison donc, étant maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. 10 Car si, lorsque nous étions ses ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ; 11 et non seulement cela, mais encore en nous glorifiant de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par lequel maintenant nous avons obtenu la réconciliation.
   12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a pénétré dans tous les hommes, sur quoi tous ont péché... 13 Car jusqu'à la loi, le péché était dans le monde ; mais le péché n'est pas imputé quand il n'y a point de loi ; 14 cependant la loi a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est une figure de celui qui devait venir.
   15 Mais il n'en est pas du don de grâce comme de la faute ; car si, par la faute d'un seul, tous les autres sont morts, à bien plus forte raison la grâce de Dieu et le don en la grâce, venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils abondé pour tous les autres. 16 Et il n'en est pas de ce don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car le jugement, à la suite d'une seule faute, a abouti à la condamnation, tandis que le don de grâce, à la suite d'un grand nombre de fautes, a abouti à la justification. 17 Car si, par la faute d'un seul, la mort a régné par ce seul, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus-Christ.
   18 Ainsi donc, comme par une seule faute il y a eu condamnation pour tous les hommes, de même aussi par un seul acte de justification, il y a, pour tous les hommes, une justification qui produit la vie. 19 Car comme, par la désobéissance d'un seul homme, tous les autres ont été constitués pécheurs, de même aussi, par l'obéissance d'un seul, tous les autres seront constitués justes.
   20 Or la loi est intervenue, afin que la faute abondât ; mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ; 21 afin que, comme le péché a régné dans la mort, de même aussi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur.

Romains 6

   1 Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? 2 Non certes ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? 3 Ou bien ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en la mort ; afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même, nous aussi, nous marchions en nouveauté de vie. 5 Car si nous sommes devenus une même plante avec lui par la ressemblance de sa mort, nous le serons aussi par la ressemblance de sa résurrection ; 6 sachant bien que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. 7 Car celui qui est mort est libéré du péché. 8 Or, si, nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui ; 9 sachant que Christ, ressuscité des morts, ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. 10 Car s'il est mort, il est mort au péché une fois pour toutes ; et s'il vit, il vit pour Dieu. 11 De même, vous aussi, considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.
   12 Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel pour obéir à ses convoitises ; 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme des instruments d'iniquité ; mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme devenus vivants de morts que vous étiez, et livrez vos membres à Dieu, comme des instruments de justice. 14 En effet, le péché ne régnera pas sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi mais sous la grâce.
   15 Quoi donc ! pécherons-nous parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? Non certes ! 16 Ne savez-vous pas que, si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance pour la justice ? 17 Mais grâces à Dieu de ce que vous qui étiez esclaves du péché, vous avez obéi de coeur au modèle d'enseignement auquel vous avez été confiés. 18 Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice ; 19 je parle à la manière des hommes à cause de la faiblesse de votre chair. Comme vous avez, en effet, livré vos membres en esclavage à l'impureté et à l'iniquité pour l'iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres en esclavage à la justice pour la sanctification.
   20 En effet, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. 21 Quel fruit donc aviez-vous alors ? Des choses dont vous avez honte maintenant, car leur fin est la mort. 22 Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et étant devenus les esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle. 23 Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

Romains 7

   1 Ou bien ignorez-vous, frères (car je parle à des gens qui connaissent la loi), que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit ? 2 Car la femme mariée est liée par la loi à son mari vivant ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi du mari. 3 Ainsi donc elle sera appelée adultère si, du vivant de son mari elle se donne à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libérée de cette loi pour n'être point adultère si elle se donne à un autre homme. 4 C'est pourquoi, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps du Christ, mis à mort relativement à la loi, pour vous donner à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. 5 Car lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles existent par la loi, agissaient dans nos membres afin de produire des fruits pour la mort. 6 Mais maintenant nous avons été affranchis de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions détenus ; en sorte que nous servions sous le régime nouveau de l'Esprit, et non sous le régime vieilli de la lettre.
   7 Que dirons-nous donc ? la loi est-elle péché ? Non certes ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi ; car aussi je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point. 8 Et le péché, saisissant l'occasion, a produit en moi, par le commandement, toutes sortes de convoitises ; car, sans loi, le péché est mort. 9 Or, moi, autrefois quand j'étais sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a pris vie, 10 et moi, je suis mort. Et il s'est trouvé que ce commandement, qui devait me conduire à la vie, m'a conduit à la mort ; 11 car le péché, saisissant l'occasion, m'a séduit par le commandement et, par lui, m'a fait mourir. 12 De sorte que la loi sans doute est sainte, et le commandement est saint et juste et bon. 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi une cause de mort ? Non certes ! Mais c'est le péché, afin qu'il parût péché produisant pour moi la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt, par le commandement, excessivement pécheur.
   14 Nous savons en effet que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu et asservi au péché. 15 En effet, je ne sais pas ce que j'accomplis, car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais. 16 Or, si je fais ce que je ne veux pas, je conviens que la loi est bonne. 17 Et alors ce n'est plus moi qui accomplis cela, mais c'est le péché qui habite en moi. 18 En effet, je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, n'habite pas le bien ; car vouloir le bien est à ma portée, mais l'accomplir, non. 19 Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas. 20 Or, si je fais ce que je ne veux pas, moi, ce n'est plus moi qui l'accomplis, mais c'est le péché qui habite en moi. 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien, que le mal est à ma portée. 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur ; 23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres ! 24 Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? 25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !... Ainsi donc moi-même je suis esclave, par l'entendement, de la loi de Dieu, mais par la chair, de la loi du péché.

Romains 8

   1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. 2 En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. 3 Car, chose impossible à la loi, parce qu'elle était faible par le fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et à cause du péché, a condamné le péché dans la chair ; 4 afin que la justice ordonnée par la loi fût accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit.
   5 Car ceux qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair ; mais ceux qui vivent selon l'Esprit s'affectionnent aux choses de l'Esprit. 6 Car l'affection de la chair, c'est la mort ; mais l'affection de l'Esprit, c'est la vie et la paix ; 7 vu que l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi, car aussi elle ne le peut ; 8 or ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. 9 Mais vous, vous n'êtes point dans la chair, vous êtes dans l'Esprit, si vraiment l'Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il n'est point à lui. 10 Or, si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché ; mais l'esprit est vie à cause de la justice. 11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus-Christ d'entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous.
   12 Ainsi donc, frères, nous sommes redevables, non à la chair pour vivre selon la chair,... 13 car, si vous vivez selon la chair, vous devez mourir ; mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez.
   14 Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu.

Références croisées

1:1 Ac 13:9, Ac 21:40, Ac 22:7, Ac 22:13, Ac 26:1, Ac 26:14, Rm 1:9, Rm 15:16, Rm 16:18, Jn 12:26, Jn 13:14-16, Jn 15:15, Jn 15:20, Ac 27:23, 2Co 4:5, Ga 1:10, Ph 1:1, Ph 2:11, Ph 3:6-7, Tt 1:1, Jc 1:1, 2P 1:1, Jud 1:1, Ap 1:1, Ap 22:6, Ap 22:9, Rm 1:5, Rm 11:13, Ac 9:15, Ac 22:14-15, Ac 22:21, Ac 26:16-18, 1Co 1:1, 1Co 9:1, 1Co 9:16-18, 1Co 15:8-10, 2Co 1:1, 2Co 11:5, 2Co 12:11, Ga 1:1, Ga 1:11-17, Ep 1:1, Ep 3:5-7, Ep 4:11, Col 1:1, Col 1:25, 1Tm 1:1, 1Tm 1:11, 1Tm 1:12, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11, Tt 1:1, He 5:4, Lv 20:24-26, Nb 16:9-10, Dt 10:8, 1Ch 23:13, Es 49:1, Jr 1:5, Ac 13:2-4, Ga 1:15, 1Tm 1:15-16, He 7:26, Rm 1:9, Rm 1:16, Rm 15:16, Rm 15:29, Rm 16:25, Mc 16:15-16, Lc 2:10-11, Ac 20:24, Ep 1:13, 1Th 2:2, 2Th 2:13-14, 1Tm 1:11
Réciproques : Nb 6:2, Nb 8:14, Js 1:1, Ne 10:28, Pr 18:1, Mc 1:1, Ac 20:19, 1Co 7:22, Col 3:24, 1Th 2:9, 1Jn 4:6
1:2 Lc 24:26-27, Ac 10:43, Ac 26:6, Tt 1:2, Rm 3:21, Rm 3:2
Réciproques : Lc 1:69, Jn 5:39, Rm 16:26, 2Tm 3:15, Ap 22:6
1:3 Rm 1:9, Rm 8:2-3, Rm 8:29-32, Ps 2:7, Mt 3:17, Mt 26:63, Mt 27:43, Lc 1:35, Jn 1:34, Jn 1:49, Jn 3:16-18, Jn 3:35, Jn 3:36, Jn 5:25, Jn 10:30, Jn 10:36, Jn 20:28, Jn 20:31, Ac 3:13, Ac 8:37, Ac 9:20, 1Co 1:9, Ga 4:4, Col 1:13-15, 1Th 1:10, 1Jn 1:3, 1Jn 3:8, 1Jn 3:23, 1Jn 4:9-10, 1Jn 4:15, 1Jn 5:1, 1Jn 5:5, 1Jn 5:10-13, 1Jn 5:20, Ap 2:18, 2S 7:12-16, Ps 89:36-37, Es 9:6-7, Jr 23:5-6, Jr 33:15-17, Jr 33:26, Am 9:11, Mt 1:1, Mt 1:6, Mt 1:16, Mt 1:20-23, Mt 9:27, Mt 12:23, Mt 15:22, Mt 22:42-45, Lc 1:31-33, Lc 1:69, Lc 2:4-6, Jn 7:42, Ac 2:30, Ac 13:22-23, 2Tm 2:8, Rm 8:3, Rm 9:5, Gn 3:15, Jn 1:14, Ga 4:4, 1Tm 3:16, 1Jn 4:2-3, 2Jn 1:7
Réciproques : Gn 9:9, Gn 22:18, 1Ch 17:11, Ps 18:50, Ps 89:4, Za 12:8, Mt 1:23, Mt 20:30, Mt 22:45, Mc 10:47, Mc 12:37, Lc 18:38, Lc 20:41, Jn 6:42, Jn 6:69, Rm 1:4, 2Co 1:19, Ph 2:7, 1Th 3:11, He 7:14, He 12:9, Ap 5:5, Ap 22:16
1:4 Rm 1:3, Jn 2:18-21, Ac 2:24, Ac 2:32, Ac 3:15, Ac 4:10-12, Ac 5:30-32, Ac 13:33-35, Ac 17:31, 2Co 13:4, Ep 1:19-23, He 5:5-6, Ap 1:18, Lc 18:31-33, Lc 24:26-27, He 9:14, 1P 1:11, 2P 1:21, Ap 19:10
Réciproques : 1Ch 17:11, Ps 2:7, Ps 51:11, Ps 89:4, Es 53:8, Dn 3:25, Za 12:8, Mt 1:23, Mt 14:33, Mt 16:16, Mt 20:30, Mt 22:45, Mt 27:54, Mc 1:11, Mc 9:7, Mc 10:47, Mc 12:37, Lc 1:32, Lc 1:35, Lc 4:9, Lc 20:41, Jn 1:14, Jn 1:34, Jn 6:42, Jn 8:28, Jn 9:35, Jn 10:36, Jn 19:7, Jn 20:31, Ac 9:20, Ac 10:40, 1Co 1:24, 2Co 1:19, Ga 1:1, Ep 1:20, 1Th 1:10, 1Tm 3:16, 2Tm 2:8, He 1:2, He 13:20, 1P 3:18, 2P 1:16, Ap 2:18, Ap 22:16
1:5 Rm 12:3, Rm 15:15-16, Jn 1:16, 1Co 15:10, 2Co 3:5-6, Ga 1:15-16, Ep 3:2-9, 1Tm 1:11-12, Ac 1:25, 1Co 9:2, Ga 2:8-9, Rm 15:18-19, Rm 16:26, Ac 6:7, 2Co 10:4-6, He 5:9, Rm 3:29, Ml 1:11, Ml 1:14, Ac 15:14, Ep 1:6, Ep 1:12, 1P 2:9-10
Réciproques : Jn 3:27, Jn 15:16, Ac 9:15, Ac 18:27, Ac 22:21, Ac 26:16, Rm 1:1, Rm 6:17, Rm 10:14, Rm 10:16, 1Co 1:1, 1Co 3:10, 1Co 4:7, 1Co 9:1, 2Co 10:5, Ga 2:7, Ep 3:7, Ph 1:27, 2Th 1:8, 1Tm 5:5, He 11:8, 1P 1:2, 1P 1:22
1:6 Ep 1:11, Col 1:6, Col 1:21, Rm 8:28-30, Rm 9:24, 1Co 1:9, Ga 1:6, 1Th 2:12, 2Th 2:14, 2Tm 1:9, He 3:1, 1P 2:9, 1P 2:21, 2P 1:10, Ap 17:14
Réciproques : Es 48:12, Rm 1:7, Rm 8:30
1:7 Ac 15:23, 1Co 1:2, 2Co 1:1, Ph 1:1, Col 1:2, Jc 1:1, 1P 1:1-2, Jud 1:1, Ap 2:1, Ap 2:8, Ap 2:12, Ap 2:18, Ap 2:29, Ap 3:1, Ap 3:7, Ap 3:14, Ap 3:22, Rm 9:25, Dt 33:12, Ps 60:5, Ct 5:1, Col 3:12, 1Tm 6:2, Rm 1:6, 1Co 1:2, Col 3:15, 1Th 4:7, 1P 1:15, 2P 1:3, 1Co 1:3-9, 2Co 1:2, Ga 1:3, Ep 1:2, Ph 1:2, Col 1:2, 1Th 1:1, 2Th 1:2, 1Tm 1:2, 2Tm 1:2, Tt 1:4, Phm 1:3, 1P 1:2, 2P 1:2, 2Jn 1:3, Jud 1:2, Ap 1:4-5, Rm 5:1, Mt 5:16, Mt 6:8-9, Jn 20:17, Ga 1:4, Ph 4:20, 1Th 1:3, 2Th 1:1, 1Jn 3:1, Ac 7:59-60, 1Co 16:23, 2Co 12:8-10, 2Co 13:14, Ga 6:18, Ep 6:23-24, Ph 4:13, Ph 4:23, 1Th 3:11-13, 1Th 5:28, 2Th 2:16-17, 2Th 3:16, 2Th 3:18, 2Tm 4:22, Phm 1:25, Ap 22:21
Réciproques : Nb 6:23, Jg 6:23, 1Ch 29:10, Esd 4:17, Ps 108:6, Dn 4:1, Lc 11:2, Jn 5:23, Jn 14:27, Ac 2:10, Ac 9:32, Ac 28:16, Rm 8:28, Rm 16:15, Ga 6:16, Ep 1:1, Ph 4:7, 1Th 1:4, 2Th 1:12, 2Th 2:13, 1Tm 6:21, He 3:1, He 13:25, 1P 5:14
1:8 Rm 6:17, Ep 3:21, Ep 5:20, Ph 1:11, He 13:15, 1P 2:5, 1P 4:11, Rm 16:19, 1Th 1:8-9, Mt 24:14, Lc 2:1, Ac 11:28
Réciproques : Mc 13:10, Rm 10:18, 1Co 1:4, 2Co 3:2, Ep 1:16, Ph 1:3, Ph 4:19, Col 1:3, Col 1:9, Col 3:17, 1Th 1:2, 1Th 2:13, 2Th 1:3, 2Th 2:13, 1Tm 2:1, 2Tm 1:3, Phm 1:4, 3Jn 1:3, Ap 3:10, Ap 16:14
1:9 Rm 9:1, Jb 16:19, 2Co 1:23, 2Co 11:10-11, 2Co 11:31, Ga 1:20, Ph 1:8, 1Th 2:5-10, 1Tm 2:7, Ac 27:23, Ph 2:22, Col 1:28-29, 2Tm 1:3, Jn 4:23-24, Ac 19:21, 1Co 14:14-15, Ph 3:3, Mc 1:1, Ac 3:26, 1Jn 5:9-12, 1S 12:23, Lc 18:1, Ac 12:5, Ep 6:18, 1Th 3:10, 1Th 5:17, 2Tm 1:3, Ep 1:16-19, Ep 3:14-21, Ph 1:4, Ph 1:9-11, Col 1:9-13, 1Th 1:2, Phm 1:4
Réciproques : Dt 10:12, Js 22:5, Jg 11:10, Jr 42:5, Ml 3:18, Ac 6:4, Ac 20:19, Rm 1:1, Rm 1:3, Rm 7:6, Ph 1:3, Ph 1:27, Col 1:3, 1Th 2:13, 2Th 1:11, 3Jn 1:3
1:10 Rm 15:22-24, Rm 15:30-32, Ph 4:6, 1Th 2:18, 1Th 3:10-11, Phm 1:22, He 13:19, Ac 19:21, Ac 27:1, Ac 28:31, Ac 18:21, Ac 21:14, 1Co 4:19, Jc 4:15
Réciproques : Gn 24:14, Gn 24:42, Rm 15:23, Rm 15:32, 1Co 16:7
1:11 Rm 15:23, Rm 15:32, Gn 31:30, 2S 13:39, 2S 23:15, 2Co 9:14, Ph 1:8, Ph 2:26, Ph 4:1, Rm 15:29, Ac 8:15-19, Ac 19:6, 1Co 12:1-11, 2Co 11:4, Ga 3:2-5, Ep 4:8-12, Rm 16:25, 2Ch 20:20, Ac 16:5, 2Co 1:21, 1Th 3:2, 1Th 3:13, 2Th 2:17, 2Th 3:3, He 13:9, 1P 5:10, 1P 5:12, 2P 1:12, 2P 3:17-18
Réciproques : Ac 8:17, Ac 15:36, Ac 19:2, Rm 12:6, 2Co 1:15, Ph 1:25, 1Th 2:8, 1Th 3:10, 2Tm 1:4, He 6:4, Jc 2:1
1:12 Rm 15:24, Rm 15:32, Ac 11:23, 2Co 2:1-3, 2Co 7:4-7, 2Co 7:13, 1Th 2:17-20, 1Th 3:7-10, 2Tm 1:4, 2Jn 1:4, 3Jn 1:3-4, Ep 4:5, Tt 1:4, 2P 1:1, Jud 1:3
Réciproques : Rm 15:29, 1Co 14:31, 2Co 1:24, 2Co 4:13, 2Co 7:7, Ph 1:25, 1Th 2:8, 1Th 3:10, 1Tm 5:5
1:13 Rm 11:25, 1Co 10:1, 1Co 12:1, 2Co 1:8, 1Th 4:13, Rm 15:23-28, Ac 19:21, 2Co 1:15-16, Rm 15:22, Ac 16:6-7, 1Th 1:8, 1Th 2:18, 2Th 2:7, Es 27:6, Jn 4:36, Jn 12:24, Jn 15:16, Col 1:6, Ph 4:17, Rm 15:18-20, Ac 14:27, Ac 15:12, Ac 21:19, 1Co 9:2, 2Co 2:14, 2Co 10:13-16, 1Th 1:9-10, 1Th 2:13-14, 2Tm 4:17
Réciproques : Jb 17:11, Ac 9:15, Ga 1:16, Ph 1:17, 1Th 2:17
1:14 Rm 8:12, Rm 13:8, Ac 9:15, Ac 13:2-4, Ac 22:21, Ac 26:17-18, 1Co 9:16-23, 2Tm 2:10, Ac 28:4, 1Co 14:11, Col 3:11, Rm 1:22, Rm 11:25, Rm 12:16, Rm 16:19, Mt 11:25, Lc 10:21, 1Co 1:19-22, 1Co 2:13, 1Co 3:18, 1Co 9:16, 2Co 10:12, 2Co 11:19, Ep 5:15-17, Jc 3:17-18, Pr 1:22, Pr 8:5, Es 35:8, 1Co 14:16, 1Co 14:23, 1Co 14:24, Tt 3:3
Réciproques : Mt 20:27, Ac 16:32, Ac 20:21, Ac 28:2, Rm 15:19, 1Co 9:19, 2Co 11:28, Ga 1:16
1:15 Rm 12:18, 1R 8:18, Mc 14:8, 2Co 8:12, Es 6:8, Mt 9:38, Jn 4:34, Ac 21:13, 1Co 9:17, 2Co 10:15-16
Réciproques : Ac 2:10, Ac 5:42, Ac 19:21, Ac 23:11, 1P 1:12, 1P 5:2
1:16 Ps 40:9-10, Ps 71:15-16, Ps 119:46, Mc 8:38, Lc 9:26, 1Co 2:2, 2Tm 1:8, 2Tm 1:12, 2Tm 1:16, 1P 4:16, Rm 15:19, Rm 15:29, Lc 2:10-11, 1Co 9:12, 1Co 9:18, 2Co 2:12, 2Co 4:4, 2Co 9:13, Ga 1:7, 1Tm 1:11, Rm 10:17, Ps 110:2, Es 53:1, Jr 23:29, 1Co 1:18-24, 1Co 2:4, 1Co 14:24-25, 1Co 15:2, 2Co 2:14-16, 2Co 10:4-5, Col 1:5-6, 1Th 1:5-6, 1Th 2:13, He 4:12, Rm 4:11, Rm 2:9
Réciproques : 2Ch 6:41, Esd 5:11, Es 12:2, Es 50:7, Es 51:5, Jr 9:3, Jn 12:20, Ac 5:42, Ac 10:11, Ac 11:14, Ac 13:26, Ac 13:46, Ac 14:1, Ac 14:3, Ac 16:32, Ac 19:10, Ac 20:21, Ac 23:11, Ac 27:35, Rm 1:1, Rm 3:29, Rm 10:8, 1Co 1:24, 1Co 4:20, 2Co 4:2, 2Co 10:14, Ga 3:28, Ga 6:14, Ep 1:13, Ep 1:19, Ph 1:27, He 1:3, Jc 1:21
1:17 Rm 3:21, Rm 3:3, Ha 2:4, Jn 3:36, Ga 3:11, Ph 3:9, He 10:38, He 11:6-7
Réciproques : Gn 6:9, Gn 49:1, Nb 21:9, Ps 22:31, Ps 40:10, Ps 71:16, Ps 89:16, Ps 98:2, Ps 103:17, Es 46:13, Es 51:5, Es 53:1, Es 56:1, Ez 18:9, Mt 6:33, Jn 16:10, Ac 10:22, Ac 11:14, Rm 4:5, Rm 4:6, Rm 4:15, Rm 5:1, Rm 9:30, Rm 10:3, Rm 10:8, 1Co 1:30, 2Co 3:9, 2Co 5:21, Ga 2:16, Ga 2:20, Ga 3:2, He 5:13, 1P 1:12, 2P 1:1
1:18 Rm 4:15, Rm 5:6, Rm 6:13, Rm 1:19, Rm 1:28, Rm 1:32, Rm 2:3, Rm 2:15-23, Lc 12:46-47, Jn 3:19-21, Ac 24:24-25, 2Th 2:10, 1Tm 4:1-2
Réciproques : Gn 49:1, Ex 23:7, 2Ch 19:2, 2Ch 34:21, Jb 36:18, Es 34:2, Es 53:1, Mt 3:7, Mt 21:27, Mc 11:33, Jn 3:36, Rm 1:25, Rm 2:5, Rm 2:8, Rm 2:12, Rm 4:5, Rm 5:9, Rm 9:22, Rm 9:30, 1Co 6:9, 2Co 3:9, Ep 5:6, Col 3:6, 1Th 4:6, He 5:13, 1P 4:18
1:19 Rm 1:20, Ps 19:1-6, Es 40:26, Jr 10:10-13, Ac 14:16, Ac 17:23-30, Jn 1:9
Réciproques : Gn 1:1, Ps 145:10, Ec 3:11, Es 40:21, Ac 14:17, Rm 1:18, Rm 1:21, Rm 2:14, Rm 2:15, He 11:3
1:20 Jn 1:18, Col 1:15, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, He 11:27, Rm 1:19, Dt 4:19, Jb 31:26-28, Ps 8:3, Ps 33:6-9, Ps 104:5, Ps 104:31, Ps 119:90, Ps 139:13, Ps 148:8-12, Mt 5:45, Rm 16:26, Gn 21:33, Dt 33:27, Ps 90:2, Es 9:6, Es 26:4, Es 40:26, 1Tm 1:17, He 9:14, Ac 17:29, Col 2:9, Rm 2:1, Rm 2:15, Jn 15:22, Ac 22:1
Réciproques : Gn 1:1, Ps 19:1, Ps 28:5, Ps 107:31, Ps 145:10, Ec 3:11, Es 44:20, Es 57:15, Jr 51:15, Jr 51:17, Ac 14:15, Ac 14:17, Ac 17:23, Ac 17:27, Rm 1:31, Rm 2:14, Rm 3:19, 1Co 1:21, 1Tm 5:5, Jc 4:17, 1P 4:3, Ap 10:5
1:21 Rm 1:19, Rm 1:28, Jn 3:19, Rm 15:9, Ps 50:23, Ps 86:9, Os 2:8, Ha 1:15-16, Lc 17:15-18, 2Tm 3:2, Ap 14:7, Ap 15:4, Gn 6:5, Gn 8:21, 2R 17:15, Ps 81:12, Ec 7:29, Es 44:9-20, Jr 2:5, Jr 10:3-8, Jr 10:14, Jr 10:15, Jr 16:19, Ep 4:17-18, 1P 1:18, Rm 11:10, Dt 28:29, Es 60:2, Ac 26:18, 1P 2:9
Réciproques : Ex 32:4, Lv 7:12, Dt 29:19, 1S 2:12, 1R 16:13, 1R 16:26, Jb 31:27, Ps 10:4, Ps 14:1, Ps 14:4, Ps 31:6, Ps 53:1, Ps 94:11, Ps 99:8, Ps 106:29, Ps 107:31, Pr 2:13, Pr 14:6, Es 29:14, Es 44:18, Es 45:20, Es 50:11, Jr 3:17, Jr 4:14, Jr 9:14, Jr 10:8, Jr 23:16, Jr 33:18, Ez 14:5, Ez 20:25, Dn 3:3, Dn 5:23, Os 7:15, Lc 1:51, Lc 17:17, Ac 14:15, Ac 14:16, Rm 1:31, Rm 1:32, Rm 10:19, 1Co 3:19, 1Co 3:20, 2Co 10:5, Ga 5:19, Ep 5:8, Col 2:8, Col 3:15, 2Th 2:11, 1Tm 5:5, Jc 2:20, Jc 4:17, 1P 2:15, Ap 9:20
1:22 Rm 11:25, Pr 25:14, Pr 26:12, Es 47:10, Jr 8:8-9, Jr 10:14, Mt 6:23, 1Co 1:19-21, 1Co 3:18-19
Réciproques : Dt 4:16, 2S 16:23, Jb 11:12, Ps 14:4, Ps 94:11, Ps 106:20, Pr 6:32, Pr 8:14, Ec 7:10, Ec 7:23, Es 5:21, Es 8:20, Es 19:13, Es 29:14, Es 44:9, Es 50:11, Jr 4:22, Jr 9:23, Jr 10:8, Jr 49:7, Ez 28:17, Os 13:2, Lc 11:35, Ac 17:18, Rm 1:14, Rm 3:11, Rm 10:19, 1Co 1:20, 1Co 15:36, Ep 5:11, Col 2:8, 1Tm 1:7, 1Tm 6:20, Jc 3:15
1:23 Rm 1:25, Ps 106:20, Jr 2:11, Dt 4:15-18, Dt 5:8, Ps 115:5-8, Ps 135:15-18, Es 40:18, Es 40:26, Es 44:13, Ez 8:10, Ac 17:29, 1Co 12:2, 1P 4:3, Ap 9:20
Réciproques : Gn 19:5, Ex 20:4, Lv 18:21, Dt 4:17, Jg 16:23, 2R 17:29, Jr 10:14, Jr 49:7, Ez 5:6, Os 4:13, Ha 2:18, Ac 17:23, Rm 1:27, 1Co 15:42, Ga 4:8, Ep 4:17, 1Tm 1:17, 1P 1:23
1:24 Ps 81:11-12, Os 4:17-18, Mt 15:14, Ac 7:42, Ac 14:16, Ac 17:29-30, Ep 4:18, 2Th 2:10-12, Rm 6:12, 1Co 6:13, 1Co 6:18, 1Th 4:4, 2Tm 2:20-22, Rm 1:27, Lv 18:22
Réciproques : Gn 19:5, Gn 19:7, 1R 14:24, Jr 4:10, Ez 20:39, Lc 15:15, Rm 1:26, Rm 9:18, Ep 2:3, Ep 4:19, Ep 5:12, 1Th 4:5, 2P 2:10
1:25 Rm 1:23, Rm 1:18, 1Th 1:9, 1Jn 5:20, Es 44:20, Jr 10:14-15, Jr 13:25, Jr 16:19, Am 2:4, Jn 2:8, Ha 2:18, Rm 1:23, Mt 6:24, Mt 10:37, 2Tm 3:4, 1Jn 2:15-16, Rm 9:5, Ps 72:19, Ps 145:1-2, 2Co 11:31, Ep 3:21, 1Tm 1:11, 1Tm 1:17
Réciproques : Dt 4:19, Ps 33:6, Ps 52:3, Col 2:18
1:26 Rm 1:24, Gn 19:5, Lv 18:22-28, Dt 23:17-18, Jg 19:22, 1Co 6:9, Ep 4:19, Ep 5:12, 1Tm 1:10, Jud 1:7, Jud 1:10
Réciproques : Lv 20:13, 1R 15:12, 1R 22:46, 2R 23:7, Ps 81:12, Jr 4:10, Ez 16:50, Rm 7:5, Col 3:5, 1Th 4:5
1:27 Rm 1:23-24
Réciproques : Gn 13:13, Gn 19:5, Lv 18:22, Lv 20:13, Dt 23:17, Jg 19:22, 1R 15:12, 1R 22:46, 2R 23:7, Ps 81:12, Ez 16:50, 1Co 6:9
1:28 Rm 1:18, Rm 1:21, Jb 21:14-15, Pr 1:7, Pr 1:22, Pr 1:29, Pr 5:12-13, Pr 17:16, Jr 4:22, Jr 9:6, Os 4:6, Ac 17:23, Ac 17:32, Rm 8:7-8, 1Co 15:34, 2Co 4:4-6, 2Co 10:5, 2Th 1:8, 2Th 2:10-12, 2P 3:5, Jr 6:30, 2Co 13:5-7, 2Tm 3:8, Tt 1:16, Ep 5:4, Phm 1:8
Réciproques : Gn 6:5, Ex 4:21, Ex 5:2, Ex 7:13, Lv 11:13, Dt 23:17, 1S 2:12, 2S 18:22, 1Ch 28:9, Jb 15:16, Jb 18:21, Jb 22:17, Jb 31:27, Ps 10:4, Ps 14:1, Ps 14:4, Ps 28:5, Ps 50:17, Ps 53:1, Ps 69:27, Ps 79:6, Ps 82:5, Ps 95:10, Ps 107:11, Ps 111:2, Pr 10:21, Ec 3:11, Es 1:3, Es 5:13, Es 27:11, Es 29:14, Es 30:11, Es 40:21, Es 44:18, Es 44:20, Jr 4:10, Jr 9:3, Ez 14:5, Ez 18:24, Ez 20:25, Ez 23:35, Os 2:8, Os 4:1, Am 4:5, Mt 13:19, Mt 21:27, Mt 24:39, Mc 11:33, Jn 1:5, Jn 7:28, Jn 15:21, Jn 17:25, Ac 14:16, Ac 17:30, Rm 3:9, Rm 3:11, Rm 3:23, 1Co 1:21, Ga 4:8, Ep 1:17, Ep 2:12, Ep 4:18, 1Th 4:5, 2Th 2:11, 1Tm 4:2, He 3:10, 1Jn 5:19
1:29 Rm 3:10, Ps 41:7, Pr 16:28, Pr 26:20, 2Co 12:20
Réciproques : 1Ch 28:9, Ps 5:6, Ps 5:9, Ps 10:3, Ps 74:20, Pr 12:20, Pr 14:30, Pr 27:4, Ec 9:3, Jr 22:17, Dn 11:23, Ac 13:45, Rm 6:13, 1Co 13:4, Ep 4:31, Ep 5:3, Col 3:5, 1Th 4:3, 2Tm 3:2, Tt 3:3, He 13:5, Jc 3:14, Jc 4:5, 1P 2:1
1:30 Pr 25:23, Rm 8:7-8, Nb 10:35, Dt 7:10, 2Ch 19:2, Ps 81:15, Pr 8:36, Jn 7:7, Jn 15:23-24, Tt 3:3, Rm 2:17, Rm 2:23, Rm 3:27, 1R 20:11, 2Ch 25:19, Ps 10:3, Ps 49:6, Ps 52:1, Ps 94:4, Ps 97:7, Ac 5:36, 2Co 10:15, 2Th 2:4, Jc 3:5, Jc 4:16, 2P 2:18, Jud 1:16, Ps 99:8, Ps 106:39, Ec 7:29, Dt 21:18-21, Dt 27:16, Pr 30:17, Ez 22:7, Mt 16:21, Mt 15:4, Lc 21:16, 2Tm 3:2
Réciproques : Ex 20:5, Dt 32:41, Jg 9:29, Ps 15:3, Pr 24:8, Es 30:11, Ez 14:5, Ez 16:45, Mi 2:1, Ep 4:31, Col 1:21, 1Tm 1:9
1:31 Rm 1:20-21, Rm 3:11, Pr 18:2, Es 27:11, Jr 4:22, Mt 15:16, 2R 18:14-37, Es 33:8, 2Tm 3:3
Réciproques : Gn 21:27, Gn 45:14, Js 2:12, Js 9:20, Jg 9:29, 1R 3:26, 1R 15:19, 2Ch 16:3, Jb 39:16, Es 49:15, Lm 4:3, Ez 16:45, Ez 17:16, Os 10:4, Ep 5:29
1:32 Rm 1:18, Rm 1:21, Rm 2:1-5, Rm 2:21-23, Rm 6:21, Ps 50:18, Os 7:3, Mc 14:10-11
Réciproques : Gn 2:17, Ex 23:2, Lv 19:17, Dt 32:4, Jg 20:13, 2S 17:4, 1R 11:2, 1R 21:16, 2Ch 16:3, 2Ch 19:2, Est 5:14, Jb 24:13, Jb 36:17, Ps 10:3, Ps 36:4, Ps 62:4, Pr 2:14, Pr 28:4, Ez 16:52, Mi 3:2, Mt 27:16, Jn 3:19, Ac 22:20, Rm 2:3, Rm 2:12, Rm 2:14, 1Co 13:6, 2Th 2:12, Jc 4:17
1:1 Rm 1:18-20, Rm 2:3, Rm 9:20, 1Co 7:16, Jc 2:20, Rm 2:26-27, 2S 12:5-7, Ps 50:16-20, Mt 7:1-5, Mt 23:29-31, Lc 6:37, Lc 19:22, Jn 8:7-9, Jc 4:11, Rm 2:3, Rm 2:21-23
Réciproques : Gn 38:24, Dt 26:10, 1S 14:33, 2S 3:25, 2Ch 23:13, Ez 16:52, Ez 16:63, Lc 6:41, Lc 6:42, Lc 10:14, Lc 12:14, Lc 15:4, Jn 8:15, Jn 15:22, Rm 1:20, Rm 1:32, Rm 3:9, Rm 3:19, Rm 3:22, Rm 3:23, 1Co 4:5, Jc 4:12
1:2 Rm 2:5, Rm 3:4-5, Rm 9:14, Gn 18:25, Jb 34:17-19, Jb 34:23, Ps 9:4, Ps 9:7, Ps 9:8, Ps 11:5-7, Ps 36:5-6, Ps 96:13, Ps 98:9, Ps 145:17, Es 45:19, Es 45:21, Jr 12:1, Ez 18:25, Ez 18:29, Dn 4:37, So 3:5, Ac 17:31, 2Th 1:5-10, Ap 15:3-4, Ap 16:5, Ap 19:2
Réciproques : Gn 38:24, Dt 32:4, 2Ch 23:13, Ps 19:9, Ps 119:39, Es 28:17, Es 30:18, Jr 5:3, Jr 7:9, Mt 7:1, Lc 6:37, Jn 5:30, Jn 16:11, Rm 3:19, 2Co 5:14
1:3 2S 10:3, Jb 35:2, Ps 50:21, Mt 26:53, Rm 2:1, Dn 10:19, Lc 12:14, Lc 22:58, Lc 22:60, Rm 1:32, Ps 56:7, Pr 11:21, Pr 16:5, Ez 17:15, Ez 17:18, Mt 23:33, 1Th 5:3, He 2:3, He 12:25
Réciproques : Jr 44:14, Rm 1:18, Rm 2:5, He 7:14
1:4 Rm 6:1, Rm 6:15, Ps 10:11, Ec 8:11, Jr 7:10, Ez 12:22-23, Mt 24:48-49, 2P 3:3, Rm 9:23, Rm 10:12, Rm 11:33, Ps 86:5, Ps 104:24, Ep 1:7, Ep 1:18, Ep 2:4, Ep 2:7, Ep 3:8, Ep 3:16, Ph 4:19, Col 1:27, Col 2:2, 1Tm 6:17, Tt 3:4-6, Rm 3:25, Rm 9:22, Ex 34:6, Nb 14:18, Ps 78:38, Ps 86:15, Es 30:18, Es 63:7-10, Jon 4:2, 1Tm 1:16, 1P 3:20, Jb 33:27-30, Ps 130:3-4, Es 30:18, Jr 3:12-13, Jr 3:22, Jr 3:23, Ez 16:63, Os 3:5, Lc 15:17-19, Lc 19:5-8, 2P 3:9, 2P 3:15, Ap 3:20
Réciproques : Ex 9:34, Ex 10:3, Ex 11:10, Ex 32:34, Ex 33:19, Ex 34:7, Nb 19:20, Dt 32:15, 2S 12:10, 1R 21:29, 2R 17:14, 2R 22:19, 2Ch 19:11, 2Ch 36:13, Ne 9:25, Ne 9:30, Jb 24:12, Jb 33:18, Jb 37:24, Ps 18:26, Ps 21:3, Ps 50:21, Pr 14:2, Pr 28:14, Es 26:10, Jr 2:25, Jr 5:3, Jr 31:12, Jr 34:11, Jr 44:22, Ez 11:19, Jl 2:13, Mt 3:8, Mt 9:13, Mt 22:5, Lc 8:6, Lc 9:41, Lc 13:7, Lc 15:21, Lc 19:23, Jn 8:11, Ac 8:22, Ac 17:27, Ac 17:30, Ac 20:21, Ac 26:20, Rm 11:22, Rm 12:1, Ep 5:9, Jc 5:11, Ap 2:21
1:5 Rm 11:25, Ex 8:15, Ex 14:17, Dt 2:30, Js 11:20, 1S 6:6, 2Ch 30:8, 2Ch 36:13, Ps 95:8, Pr 29:1, Es 48:4, Ez 3:7, Dn 5:20, Za 7:11-12, He 3:13, He 3:15, He 4:7, Rm 9:22, Dt 32:34, Am 3:10, Jc 5:3, Jb 21:30, Pr 11:4, 2P 2:9, 2P 3:7, Ap 6:17, Rm 2:2-3, Rm 1:18, Ec 12:14
Réciproques : Ex 7:13, Ex 8:32, Ex 9:27, Ex 9:34, Ex 11:10, Ex 22:24, Ex 23:7, Nb 19:20, Dt 29:24, Dt 32:4, Dt 32:15, Jg 20:25, 2R 17:14, 2R 22:19, 2Ch 28:13, Ne 9:16, Jb 4:17, Jb 8:3, Jb 21:19, Jb 24:1, Jb 24:12, Jb 36:13, Jb 36:18, Jb 36:23, Ps 9:8, Ps 50:6, Ps 50:21, Ps 51:4, Ps 58:11, Ps 65:5, Ps 67:4, Ps 88:7, Ps 96:10, Ps 98:9, Ps 110:5, Ps 119:137, Pr 10:2, Pr 14:2, Ec 3:17, Ec 8:11, Ec 8:12, Ec 11:9, Es 3:10, Es 5:3, Es 5:16, Es 10:22, Es 17:11, Es 26:10, Es 28:17, Es 30:1, Es 34:8, Es 65:2, Es 65:20, Jr 2:25, Jr 5:3, Jr 7:26, Jr 18:23, Jr 34:11, Jr 40:3, Jr 44:22, Lm 1:18, Ez 7:27, Ez 11:19, Ez 14:23, Ez 18:25, Ez 18:30, Ez 22:3, Ez 24:14, Ez 30:19, Os 6:5, Os 13:2, Os 13:12, Na 1:2, So 1:15, So 3:5, Ml 3:18, Mc 6:11, Lc 8:6, Lc 12:21, Lc 13:7, Lc 19:23, Lc 21:22, Jn 5:30, Ac 17:31, Rm 2:16, Rm 3:5, Rm 4:15, Rm 9:14, Rm 11:22, 1Co 3:13, 2Co 5:10, 2Th 1:5, 1Tm 1:16, 2Tm 4:8, He 3:8, He 6:2, He 9:27, 1P 2:23, 1P 3:20, Ap 2:21, Ap 2:23, Ap 16:5, Ap 20:11
1:6 Rm 14:22, Jb 34:11, Ps 62:12, Pr 24:2, Es 3:10-11, Jr 17:10, Jr 32:19, Ez 18:30, Mt 16:27, Mt 25:34-46, 1Co 3:8, 1Co 4:5, 2Co 5:10, Ga 6:7-8, Ap 2:23, Ap 20:12, Ap 22:12
Réciproques : Ex 23:7, Jg 13:1, 1R 8:32, Ps 9:8, Ps 28:4, Ps 96:10, Ps 98:9, Pr 24:12, Pr 26:10, Es 59:18, Ez 18:20, Ez 18:22, Ez 18:25, Ez 24:14, Ez 36:19, Os 12:2, Na 1:2, Ml 3:18, Mt 6:18, Mt 7:24, Mt 20:8, Jn 5:29, Rm 4:15, Ga 6:5, Ep 6:8, Col 3:24, He 3:8, 1Jn 3:7
1:7 Rm 8:24-25, Jb 17:9, Ps 27:14, Ps 37:3, Ps 37:34, Lm 3:25-26, Mt 24:12-13, Lc 8:15, Jn 6:66-69, 1Co 15:58, Ga 6:9, 2Tm 4:7-8, He 6:12, He 6:15, He 10:35-36, Jc 5:7-8, Ap 2:10-11, Rm 8:18, Rm 9:23, Jn 5:44, 2Co 4:16-18, Col 1:27, 1P 1:7-8, 1P 4:13-14, 1Co 15:53-54, 2Tm 1:10, Rm 6:23, 1Jn 2:25
Réciproques : Gn 4:7, Lv 26:3, Nb 29:25, Dt 5:33, Dt 11:27, Dt 28:1, 1S 12:14, 2S 22:25, Ne 5:16, Jb 23:11, Ps 106:3, Ps 111:10, Pr 13:21, Pr 21:21, Ec 7:8, Es 33:15, Ez 3:20, Ez 18:5, Ez 18:22, Dn 6:20, Am 5:14, Mt 7:7, Mt 10:22, Mt 13:21, Mt 19:16, Mt 25:46, Mc 10:17, Mc 13:13, Lc 6:47, Lc 11:9, Lc 21:19, Jn 8:31, Jn 12:43, Rm 2:10, Rm 5:2, Rm 11:22, Rm 12:12, 1Co 4:5, 2Co 4:17, Ph 2:12, Ph 4:1, Col 1:11, Col 1:23, Col 3:24, 1Th 1:3, 1Th 1:10, 2Th 1:4, 2Th 1:8, 2Th 2:10, 2Th 3:4, 2Th 3:13, 1Tm 4:16, 2Tm 2:10, Tt 1:2, He 12:1, Jc 1:3, Jc 1:12, Jc 1:25, 1P 4:19, 2P 1:6, Ap 1:9, Ap 2:3, Ap 2:26
1:8 Pr 13:10, 1Co 11:16, 1Tm 6:3-4, Tt 3:9, Rm 1:18, Rm 6:17, Rm 10:16, Rm 15:18, Jb 24:13, Es 50:10, 2Th 1:8, He 5:9, He 11:8, 1P 3:1, 1P 4:17, Jn 3:18-21, 2Th 2:10-12, He 3:12-13, Rm 9:22, Ps 90:11, Na 1:6, He 10:27, Ap 14:10, Ap 16:19
Réciproques : Ex 9:2, Nb 5:31, Dt 11:28, Dt 28:15, 1S 12:15, 2S 22:25, 2Ch 34:21, Jb 5:2, Jb 10:15, Jb 21:17, Jb 36:12, Jb 40:11, Ps 9:17, Ps 32:10, Ps 78:49, Ps 90:7, Pr 10:29, Pr 11:19, Pr 11:23, Pr 16:5, Ec 7:8, Es 17:11, Es 34:8, Jr 9:25, Ez 3:20, Ez 16:43, Ez 16:59, Ez 22:31, Ez 24:13, Mi 3:4, Mt 13:19, Mt 13:41, Jn 3:19, Rm 6:12, Rm 6:13, Ga 1:10, Ga 3:1, Ga 5:7, Ga 5:21, 2Th 2:12, Jc 1:25, 1P 1:22, 2P 2:13, Ap 1:9
1:9 Pr 1:27-28, 2Th 1:6, Ez 18:4, Mt 16:26, Rm 2:10, Rm 1:16, Rm 3:29-30, Rm 4:9-12, Rm 9:24, Rm 10:12, Rm 15:8-9, Am 3:2, Mt 11:20-24, Lc 2:30-32, Lc 12:47-48, Lc 24:47, Ac 3:26, Ac 11:18, Ac 13:26, Ac 13:46, Ac 13:47, Ac 18:5-6, Ac 20:21, Ac 26:20, Ac 28:17, Ac 28:28, Ga 2:15-16, Ga 3:28, Ep 2:11-17, Col 3:11, 1P 4:17
Réciproques : Nb 5:31, Nb 32:23, Dt 11:28, Dt 28:15, 1S 12:15, 2Ch 6:23, Jb 10:15, Jb 15:24, Jb 21:17, Jb 36:12, Jb 40:11, Ps 9:17, Ps 18:26, Ps 32:10, Ps 78:49, Ps 90:7, Pr 10:29, Pr 11:19, Pr 11:23, Pr 16:5, Es 17:11, Es 34:8, Jr 9:25, Ez 16:43, Ez 16:59, Ez 22:31, Ez 24:13, Mi 3:4, Mt 13:41, Rm 6:13, Ga 5:21, 2P 2:13
1:10 Rm 2:7, Rm 9:21, Rm 9:23, 1S 2:30, Ps 112:6-9, Pr 3:16-17, Pr 4:7-9, Pr 8:18, Lc 9:48, Lc 12:37, Jn 12:26, 1P 1:7, 1P 5:4, Rm 5:1, Rm 8:6, Rm 14:17, Rm 15:13, Nb 6:26, Jb 22:21, Ps 29:11, Ps 37:37, Es 26:12, Es 32:17, Es 48:18, Es 48:22, Es 55:12, Es 57:19, Jr 33:6, Mt 10:13, Lc 1:79, Lc 22:14, Lc 19:42, Jn 14:27, Jn 16:33, Ga 5:22, Ph 4:7, Ps 15:2, Pr 11:18, Es 32:17, Ac 10:35, Ga 5:6, Jc 2:22, Jc 3:13
Réciproques : 2Ch 6:23, Es 56:3, Ez 16:52, Jn 5:44, Ac 3:26, Ac 13:46, Rm 2:9, Ga 3:28, 1P 1:17
1:11 Dt 10:17, Dt 16:19, 2Ch 19:7, Jb 34:19, Pr 24:23-24, Mt 22:16, Lc 20:21, Ac 10:34, Ga 2:6, Ga 6:7-8, Ep 6:9, Col 3:25, 1P 1:17
Réciproques : Gn 20:9, Dt 1:17, 2S 14:14, Es 56:3, Ml 1:9
1:12 Rm 2:14-15, Rm 1:18-21, Rm 1:32, Ez 16:49-50, Mt 11:22, Mt 11:24, Lc 10:12-15, Lc 12:47-48, Jn 19:11, Ac 17:30-31, Rm 2:16, Rm 3:19-20, Rm 4:15, Rm 7:7-11, Rm 8:3, Dt 27:26, 2Co 3:7-9, Ga 2:16-19, Ga 3:10, Ga 3:22, Jc 2:10, Ap 20:12-15
Réciproques : Jg 4:16, 2Ch 15:3, Jr 39:18, Mt 25:32, Jn 5:45, Jn 7:19, 1Co 9:21
1:13 Rm 2:25, Dt 4:1, Dt 5:1, Dt 6:3, Dt 30:12-14, Ez 20:11, Ez 33:30-33, Mt 7:21-27, Lc 8:21, Jc 1:22-25, 1Jn 2:29, 1Jn 3:7, Rm 3:20, Rm 3:23, Rm 10:5, Lc 10:25-29, Ga 3:11-12, Rm 3:30, Rm 4:2-5, Ps 143:2, Lc 18:14, Ac 13:39, Ga 2:16, Ga 5:4, Jc 2:21-25
Réciproques : Gn 6:11, Ex 35:1, 1R 8:32, Ps 25:10, Jr 11:6, Jn 7:19, Ac 10:35, Rm 4:15, Ga 3:19, Jc 4:11
1:14 Rm 2:12, Rm 3:1-2, Dt 4:7, Ps 147:19-20, Ac 14:16, Ac 17:30, Ep 2:12, Rm 2:27, Rm 1:19-20, 1Co 11:14, Ph 4:8, Rm 2:12, Rm 1:32
Réciproques : Ac 28:2, 1Co 9:21, 1Jn 3:20
1:15 Rm 1:18-19, Rm 9:1, Jn 8:9, Ac 23:1, Ac 24:16, 2Co 1:12, 2Co 5:11, 1Tm 4:2, Tt 1:15, Gn 3:8-11, Gn 20:5, Gn 42:21-22, 1R 2:44, Jb 27:6, Ec 7:22, 1Jn 3:19-21
Réciproques : Gn 50:15, Jg 1:7, Pr 20:27, Ac 22:1, Ac 28:2, Rm 1:20, Rm 2:12, 1Jn 3:20
1:16 Rm 2:5, Rm 3:6, Rm 14:10-12, Gn 18:25, Ps 9:7-8, Ps 50:6, Ps 96:13, Ps 98:9, Ec 3:17, Ec 11:9, Ec 12:14, Mt 16:27, Mt 25:31-46, Lc 8:17, Jn 12:48, 1Co 4:5, 2Co 5:10, He 9:27, 1P 4:5, 2P 2:9, Ap 20:11-15, Jn 5:22-29, Ac 10:42, Ac 17:31, 2Tm 4:1, 2Tm 4:8, Rm 16:25, 1Tm 1:11, 2Tm 2:8
Réciproques : Gn 38:25, Jb 20:27, Ps 44:21, Ps 90:8, Pr 24:12, Es 51:5, Mt 12:36, Mt 13:41, Mt 25:32, Mc 6:11, Lc 12:2, Jn 16:11, Ac 24:25, Rm 2:12, 1Co 3:13, 1Co 5:13, 2Co 4:3, 2Co 10:14, Ep 5:12, 1Th 1:5, 2Th 2:14, He 4:13, He 6:2
1:17 Rm 2:28-29, Rm 9:4-7, Ps 135:4, Es 48:1-2, Mt 3:9, Mt 8:11-12, Jn 8:33, 2Co 11:22, Ga 2:15, Ep 2:11, Ph 3:3-7, Ap 2:9, Ap 3:1, Ap 3:9, Rm 2:23, Rm 9:4, Rm 9:32, Jr 7:4-10, So 3:11, Lc 10:28, Jn 5:45, Jn 7:19, Jn 9:28-29, Es 45:25, Es 48:2, Mi 3:11, Jn 8:41
Réciproques : Esd 9:1, Jb 24:13, Ps 19:8, Ps 44:8, Ps 50:16, Ps 76:1, Es 42:19, Es 65:5, Jr 2:8, Jr 7:9, Jr 8:8, Mt 6:23, Mt 21:30, Jn 8:54, Rm 1:30, Rm 3:27, Rm 5:11, Rm 7:1, Ga 6:13, Jc 3:14, Jc 4:17, Ap 3:17
1:18 Dt 4:8, Ne 9:13-14, Ps 147:19-20, Lc 12:47, Jn 13:17, 1Co 8:1-2, Jc 4:17, Ph 1:10, 1Th 5:21, He 5:14, Rm 15:4, Ps 19:8, Ps 119:98-100, Ps 119:104, Ps 119:105, Ps 119:130, Pr 6:23, 2Tm 3:15-17
Réciproques : Lv 11:5, Dt 32:10, Rm 3:2, Rm 7:1, Tt 1:16, 1Jn 2:9
1:19 Pr 26:12, Es 5:21, Es 56:10, Mt 6:23, Mt 15:14, Mt 23:16-26, Mc 10:15, Jn 7:46-49, Jn 9:34, Jn 9:40, Jn 9:41, 1Co 3:18, 1Co 4:10, 1Co 8:1-2, Ap 3:17-18, Es 49:6, Es 49:9, Es 49:10, Mt 4:16, Mt 5:14, Lc 1:79, Ac 26:18, Ph 2:15
Réciproques : Ml 2:8, Mt 23:3, Lc 6:39, Lc 11:35, Ep 4:18, Ep 5:8, 1Tm 1:7
1:20 Mt 11:25, 1Co 3:1, He 5:13, 1P 2:2, Rm 6:17, 2Tm 1:13, 2Tm 3:5, Tt 1:16
Réciproques : Mt 5:14, Rm 2:27, 2Tm 3:16, Jc 3:1
1:21 Ps 50:16-21, Mt 23:3-12, Lc 4:23, Lc 11:46, Lc 12:47, Lc 19:22, 1Co 9:27, Ga 6:13, Tt 2:1-7, Es 56:11, Ez 22:12-13, Ez 22:27, Am 8:4-6, Mi 3:11, Mt 21:13, Mt 23:14
Réciproques : Ps 50:17, Es 30:9, Lc 6:41, Lc 6:42, Jn 8:7, Jn 10:10, Ac 5:3, Rm 1:32, Rm 2:1, Jc 3:1
1:22 Jr 5:7, Jr 7:9-10, Jr 9:2, Ez 22:11, Mt 12:39, Mt 16:4, Jc 4:4, Ml 1:8, Ml 1:14, Ml 3:8, Mc 11:17
Réciproques : Lv 18:20, Lv 26:1, Dt 7:26, Lc 4:23, Jn 8:9, Ac 5:3, Ac 19:34
1:23 Rm 2:17, Rm 3:2, Rm 9:4, Jr 8:8-9, Mt 19:17-20, Lc 10:26-29, Lc 18:11, Jn 5:45, Jn 9:28-29, Jc 1:22-27, Jc 4:16-17
Réciproques : Lv 13:32, Lv 26:1, Ps 39:8, Ps 50:17, Mt 18:7, Ac 7:53, Rm 1:30, Rm 2:25, Rm 3:27, Jc 3:14
1:24 Es 52:5, Lm 2:15-16, Ez 36:20-23, Mt 18:7, 1Tm 5:14, 1Tm 6:1, Tt 2:5, Tt 2:8, 2S 12:14
Réciproques : Lv 18:21, Lv 24:11, Ne 5:9, Ps 39:8, Es 48:11, Ez 20:27, Ez 22:26, Am 2:7, Ml 1:12, 2P 2:2
1:25 Rm 2:28-29, Rm 3:1-2, Rm 4:11-12, Dt 30:6, Jr 4:4, Ga 5:3-6, Ga 6:15, Ep 2:11-12, Rm 2:23, Jr 9:25-26, Ac 7:51
Réciproques : Gn 17:23, Jn 6:63, Ac 10:35, Rm 2:13, 1Co 7:19, Ga 5:6, Ph 3:3, He 2:16, He 4:2, Jc 2:14
1:26 Es 56:6-7, Mt 8:11-12, Mt 15:28, Ac 10:2-4, Ac 10:34, Ac 10:35, Ac 11:3-18, 1Co 7:18-19, Ph 3:3, Col 2:11
Réciproques : Js 5:5, Jr 9:25, Ez 16:52, Rm 2:1
1:27 Rm 8:4, Rm 13:10, Mt 3:15, Mt 5:17-20, Ac 13:22, Ga 5:14, Ez 16:48-52, Mt 12:41-42, He 11:3, Rm 2:20, Rm 2:29, Rm 7:6-8, 2Co 3:6
Réciproques : Ez 16:52, Lc 10:14, Lc 11:31, Ac 28:2, Rm 2:1, Rm 2:14
1:28 Rm 9:6-8, Ps 73:1, Es 1:9-15, Es 48:1-2, Os 1:6-9, Mt 3:9, Jn 1:47, Jn 8:37-39, Ga 6:15, Ap 2:9, Jr 9:26, Rm 4:10-12, 1P 3:21
Réciproques : Gn 17:10, Gn 17:12, Gn 34:24, Lv 26:41, Nb 16:3, Dt 10:16, Dt 30:6, 1S 4:3, 1S 17:36, Ps 59:5, Es 45:17, Jr 4:4, Ez 44:7, Mi 2:7, Jn 3:10, Jn 8:39, Ac 7:51, Rm 2:17, Rm 2:25, Rm 4:11, 2Co 10:7, Ga 6:16, Ph 3:2
1:29 1S 16:7, 1Ch 29:17, Ps 45:13, Jr 4:14, Mt 23:25-28, Lc 11:39, Lc 17:21, Jn 4:23, 1P 3:4, Dt 10:16, Dt 30:6, Jr 4:4, Col 2:11-12, Rm 2:27, Rm 7:6, Rm 14:17, Jn 3:5-8, 2Co 3:6, Ph 3:3, Jn 5:44, Jn 12:43, 1Co 4:5, 2Co 10:18, 1Th 2:4, 1P 3:4
Réciproques : Gn 17:10, Gn 34:24, Lv 26:41, Nb 16:3, Js 5:2, 1S 4:3, 1S 17:36, Ps 59:5, Ps 73:1, Ps 111:10, Pr 31:30, Es 45:17, Es 48:1, Jr 9:26, Ez 44:7, Mi 2:7, Mt 25:21, Lc 19:17, Jn 1:47, Jn 8:39, Ac 7:51, Rm 2:17, Rm 2:25, Rm 4:11, Rm 7:22, Rm 9:6, 2Co 10:7, Ga 6:16, Ep 2:11, Ep 3:16, Ph 4:8, 1P 1:7, Ap 2:9
1:1 Rm 2:25-29, Gn 25:32, Ec 6:8, Ec 6:11, Es 1:11-15, Ml 3:14, 1Co 15:32, He 13:9
Réciproques : Gn 17:10, 2S 7:23, Ps 76:1, Ps 147:20, Ct 8:8, Es 1:2, Es 40:8, Es 40:21, Os 8:12, Mc 12:1, Lc 7:9, Jn 6:63, Jn 18:35, Rm 2:14, Rm 6:2, Rm 9:14, Ga 3:19
1:2 Rm 3:3, Rm 11:1-2, Rm 11:15-23, Rm 11:28, Rm 11:29, Rm 2:18, Rm 9:4, Dt 4:7-8, Ne 9:13-14, Ps 78:4-7, Ps 147:19-20, Es 8:20, Ez 20:11-12, Lc 16:29-31, Jn 5:39, 2Tm 3:15-17, 2P 1:19-21, Ap 19:10, 1Co 9:17, 2Co 5:19, Ga 2:7, 1Tm 6:20, Rm 1:2, Ps 119:140, Dn 10:21, Ac 7:38, 2Tm 3:15-16, He 5:12, 1P 4:11, 2P 1:20-21, Ap 22:6
Réciproques : Ex 25:16, Lv 15:2, Dt 32:10, 2S 7:23, 2Ch 17:9, Ps 19:7, Ps 76:1, Ps 78:5, Ct 8:8, Es 1:2, Es 22:1, Es 40:21, Mc 12:1, Jn 4:22, Jn 6:63, Jn 18:35, Rm 2:14, Rm 2:23, Rm 2:25, Rm 3:19, Ga 3:19, 1Tm 3:15, 2Tm 1:14
1:3 Rm 9:6, Rm 10:16, Rm 11:1-7, He 4:2, Rm 11:29, Nb 23:19, 1S 15:29, Es 54:9-10, Es 55:11, Es 65:15-16, Jr 33:24-26, Mt 24:35, 2Tm 2:13, He 6:13-18, Ps 84:7, Jn 1:16, 2Co 3:18, 2Th 1:3, Tt 1:1-2
Réciproques : 2R 7:2, Ez 2:5, Mc 15:32, Lc 1:20, Jn 3:33, Jn 5:34, Ac 28:24, Rm 1:17, Rm 3:2, Rm 11:20, Rm 15:8, 1Co 6:15, Ga 3:17, He 4:1
1:4 Rm 3:6, Rm 3:31, Rm 6:2, Rm 6:15, Rm 7:7, Rm 7:13, Rm 9:14, Rm 11:1, Rm 11:11, Lc 20:16, 1Co 6:15, Ga 2:17, Ga 2:21, Ga 6:14, Dt 32:4, Jb 40:8, Ps 100:5, Ps 119:160, Ps 138:2, Mi 7:20, Jn 3:33, 2Co 1:18, Tt 1:2, He 6:18, 1Jn 5:10, 1Jn 5:20, Ap 3:7, Ps 62:9, Ps 116:11, Jb 36:3, Ps 51:4, Mt 11:19
Réciproques : Lv 19:11, 1R 21:3, Ne 9:35, Jb 4:17, Jb 8:3, Jb 34:10, Ps 119:75, Ec 3:18, Es 5:3, Mi 6:3, Mt 15:27, Mt 20:14, Lc 7:29, Lc 15:32, Jn 7:28, Rm 2:2, Rm 3:10, Rm 3:13, Rm 3:19, Ga 3:21, He 4:1, He 6:10
1:5 Rm 3:7, Rm 3:25, Rm 3:26, Rm 8:20-21, Rm 4:1, Rm 6:1, Rm 7:7, Rm 9:13-14, Rm 2:5, Rm 3:19, Rm 9:18-20, Rm 12:19, Dt 32:39-43, Ps 58:10-11, Ps 94:1-2, Na 1:2, Na 1:6-8, 2Th 1:6-9, Ap 15:3, Ap 16:5-7, Ap 18:20, Rm 6:19, 1Co 9:8, Ga 3:15
Réciproques : Gn 18:23, Dt 32:4, Js 7:8, Jg 20:25, 2Ch 19:7, Ne 9:35, Jb 13:7, Jb 34:10, Jb 34:17, Jb 36:23, Ps 96:10, Ps 119:75, Ps 119:137, Ps 145:17, Pr 1:16, Es 10:22, Jr 12:1, Jr 50:15, Ez 18:25, Mi 6:3, Rm 2:2, Rm 3:9, Rm 5:8, Rm 9:19, Rm 9:30, 1Co 14:15, He 6:10, He 11:32, Ap 13:18
1:6 Rm 3:4, Gn 18:25, Jb 8:3, Jb 34:17-19, Ps 9:8, Ps 11:5-7, Ps 50:6, Ps 96:13, Ps 98:9, Ac 17:31
Réciproques : Gn 12:13, Gn 18:23, Js 7:8, Js 22:29, Js 24:16, 1R 21:3, 2Ch 19:7, Ps 96:10, Ps 119:137, Ps 145:17, Es 10:22, Jr 12:1, Mc 16:16, Rm 2:16, Rm 9:14, 1Co 6:15, Ga 2:17, Ga 3:21
1:7 Gn 37:8-9, Gn 37:20, Gn 44:1-14, Gn 50:18-20, Ex 3:19, Ex 14:5, Ex 14:30, 1R 13:17-18, 1R 13:26-32, 2R 8:10-15, Mt 26:34, Mt 26:69-75, Rm 9:19-20, Es 10:6-7, Ac 2:23, Ac 13:27-29
Réciproques : Gn 27:24, Gn 27:35, Js 2:5, Jr 11:18, Os 9:8, Rm 3:5, 1Co 15:15, He 3:10
1:8 Mt 5:11, 1P 3:16-17, Rm 5:20, Rm 6:1, Rm 6:15, Rm 7:7, Jud 1:4
Réciproques : Gn 19:8, Gn 19:13, Gn 27:24, Gn 27:35, Ex 23:1, Dt 25:11, Js 2:5, Jg 16:7, Jg 19:24, 1R 15:19, 2R 10:18, Ne 6:6, Jr 40:16, Ml 3:5, Mt 5:19, Jn 11:50, Ac 6:11, Ac 25:3, Rm 9:19, 1Co 15:15, 2Co 6:8
1:9 Rm 3:5, Rm 6:15, Rm 11:7, 1Co 10:19, 1Co 14:15, Ph 1:18, Rm 3:22-23, Es 65:5, Lc 7:39, Lc 18:9-14, 1Co 4:7, Rm 1:28-32, Rm 2:1-16, Ga 3:10, Ga 3:22
Réciproques : Gn 6:5, Gn 19:13, 1R 19:4, Jb 15:16, Ps 36:2, Ec 7:10, Ec 7:29, Ez 16:51, Mt 7:11, Mt 7:13, Lc 1:6, Jn 3:7, Ac 15:9, Rm 3:19, Rm 11:32, Ga 2:15, Ga 6:13, Ep 2:3, Tt 3:3, 1Jn 5:19
1:10 Rm 3:4, Rm 11:8, Rm 15:3-4, Es 8:20, 1P 1:16, Ps 14:1-3, Ps 53:1-3, Rm 3:23, Jb 14:4, Jb 15:14, Jb 15:16, Jb 25:4, Jr 17:9, Mt 15:19, Mc 7:21-22, Mc 10:18, 1Co 6:9-10, Ga 5:19-21, Ep 2:1-3, Ep 5:3-6, Col 3:5-9, 1Tm 1:9-10, 2Tm 3:2-5, Tt 3:3, 1Jn 1:8-10, Ap 21:8, Ap 22:15
Réciproques : Ex 32:24, Ps 14:3, Ps 19:9, Ps 33:1, Es 53:6, Es 57:12, Es 59:13, Mi 7:2, Mt 9:13, Mt 12:34, Jn 7:19, Jn 10:34, Rm 1:29, Jc 3:2, Jc 5:16
1:11 Rm 1:22, Rm 1:28, Ps 14:2-4, Ps 53:2, Ps 53:4, Ps 94:8, Pr 1:7, Pr 1:22, Pr 1:29, Pr 1:30, Es 27:11, Jr 4:22, Os 4:6, Mt 13:13-14, Mt 13:19, Tt 3:3, 1Jn 5:20, Rm 8:7, Jb 21:15-16, Es 9:13, Es 31:1, Es 55:6, Es 65:1, Os 7:10
Réciproques : Jb 24:13, Ps 119:155, Dn 3:3, Os 4:14, So 1:6, Mt 7:7, Jn 8:43, Jn 17:25, Rm 1:31
1:12 Ex 32:8, Ps 14:3, Ec 7:29, Es 53:6, Es 59:8, Jr 2:13, Ep 2:3, 1P 2:25, Gn 1:31, Gn 6:6-7, Mt 25:30, Phm 1:11, Ps 53:1, Ec 7:20, Es 64:6, Ep 2:8-10, Ph 2:12-13, Tt 2:13-14, Jc 1:16-17
Réciproques : Ps 53:3, Jr 13:7, Mc 10:18, Lc 17:10, Ac 25:2
1:13 Ps 5:9, Jr 5:16, Mt 23:27-28, Rm 3:4, Ps 5:9, Ps 12:3-4, Ps 36:3, Ps 52:2, Ps 57:4, Es 59:3, Jr 9:3-5, Ez 13:7, Mt 12:34-35, Jc 3:5-8, Dt 32:33, Jb 20:14-16, Ps 140:3
Réciproques : Gn 3:15, Lv 11:13, 1R 20:7, Jb 20:16, Ps 10:7, Ps 50:19, Ps 58:4, Ps 91:13, Pr 1:12, Mi 6:12, Mt 15:11, Lc 6:45, Ep 4:29, 1Tm 3:8, Jc 3:6, Jc 3:8, Ap 13:6
1:14 Ps 10:7, Ps 59:12, Ps 109:17-18, Jc 3:10
Réciproques : Ps 50:19, Ps 140:3, Mt 15:11, Lc 6:45, Lc 18:2, Ac 23:15, Ep 4:29, Ep 4:31, Col 3:19, Jc 3:6, Jc 3:9
1:15 Pr 1:16, Pr 6:18, Es 59:7-8
Réciproques : Gn 19:4, Jg 9:32, 1S 19:15, 1S 22:11, 1S 23:10, 1S 23:23, Esd 4:23, Est 3:13, Est 5:14, Ps 59:4, Jr 41:7, Ez 38:11, Mc 6:25, Jn 13:30
1:16 Réciproques : 1S 23:10, 1S 23:23, Ps 10:5, Es 57:21, Es 59:7
1:17 Rm 5:1, Es 57:21, Es 59:8, Mt 7:14, Lc 1:79
Réciproques : 2R 9:18, Es 48:22
1:18 Gn 20:11, Ps 36:1, Pr 8:13, Pr 16:6, Pr 23:17, Lc 23:40, Ap 19:5
Réciproques : Lv 25:17, Dt 25:18, Jr 2:19, Jr 36:24
1:19 Rm 3:2, Rm 2:12-18, Jn 10:34-35, Jn 15:25, 1Co 9:20-21, Ga 3:23, Ga 4:5, Ga 4:21, Ga 5:18, Rm 3:4, Rm 1:20, Rm 2:1, 1S 2:9, Jb 5:16, Jb 9:2-3, Ps 107:42, Ez 16:63, Mt 22:12-13, Jn 8:9, 1Co 1:29, Rm 3:9, Rm 3:23, Rm 2:1-2, Ga 3:10, Ga 3:22
Réciproques : Gn 3:17, Gn 6:11, Gn 18:15, Gn 38:26, Ex 9:27, Ex 34:7, Lv 12:3, Lv 13:3, Dt 27:26, Dt 31:26, 1S 15:14, 2S 1:16, 2S 14:32, 1R 8:46, 1R 18:21, Esd 9:10, Esd 9:15, Ne 5:8, Jb 14:3, Jb 23:7, Jb 25:4, Jb 31:14, Jb 40:5, Ps 5:10, Ps 51:15, Ps 63:11, Ps 102:10, Ps 109:7, Pr 10:6, Pr 30:32, Es 59:12, Jr 2:23, Jr 2:29, Jr 40:3, Lm 1:18, Lm 3:29, Ez 18:3, Mi 6:3, Mi 7:16, So 1:7, Za 2:13, Mt 7:11, Mt 12:27, Mt 15:27, Mt 18:32, Mt 19:20, Mt 20:14, Mt 21:31, Mt 22:40, Mt 25:27, Mt 27:4, Mc 12:34, Mc 14:40, Lc 10:26, Lc 10:28, Lc 11:19, Lc 15:32, Lc 19:22, Lc 20:26, Jn 1:17, Jn 5:45, Jn 12:34, Jn 16:9, Ac 5:9, Ac 13:39, Ac 24:25, Rm 3:5, Rm 3:27, Rm 4:15, Rm 5:18, Rm 5:20, Rm 6:14, Rm 7:9, 1Co 4:4, 1Co 11:32, 1Co 14:21, 1Co 15:56, Ga 2:16, Ga 2:19, Ga 3:19, Ph 3:9, Tt 1:11, Tt 3:11, He 12:20
1:20 Rm 3:28, Rm 2:13, Rm 4:13, Rm 9:32, Ac 13:39, Ga 2:16, Ga 2:19, Ga 3:10-13, Ga 5:4, Ep 2:8-9, Tt 3:5-7, Jc 2:9-10, Jb 25:4, Ps 130:3, Ps 143:2, Jc 2:20-26, Jb 15:15, Jb 25:5, Rm 7:7-9, Ga 2:19
Réciproques : Gn 3:11, Gn 6:7, Lv 13:3, Dt 5:26, Dt 27:26, Dt 31:26, 2R 22:13, 2R 23:24, 2Ch 34:19, Ne 8:9, Ne 13:3, Jb 9:2, Ps 5:10, Ps 19:8, Es 59:6, Es 59:12, Ez 18:25, Mc 10:19, Mc 12:34, Lc 15:29, Lc 16:15, Lc 18:14, Lc 18:20, Jn 1:17, Jn 5:45, Jn 16:9, Ac 24:25, Rm 2:12, Rm 4:2, Rm 4:6, Rm 4:15, Rm 5:18, Rm 5:20, Rm 6:14, Rm 7:5, Rm 7:9, Rm 8:3, Rm 9:31, 1Co 4:4, 1Co 15:56, 2Co 3:6, Ga 3:19, Ga 3:21, Ga 3:24, Ph 3:9, 2Tm 1:9, He 7:19, He 12:20, Jc 2:21, 1Jn 3:4
1:21 Rm 1:17, Rm 5:19, Rm 5:21, Rm 10:3-4, Gn 15:6, Es 45:24-25, Es 46:13, Es 51:8, Es 54:17, Es 61:10, Jr 23:5-6, Jr 33:16, Dn 9:24, Ac 15:11, 1Co 1:30, 2Co 5:21, Ga 5:5, Ph 3:9, He 11:4-40, 2P 1:1, Dt 18:15-19, Lc 24:44, Jn 1:45, Jn 3:14-15, Jn 5:46-47, Ac 26:22, He 10:1-14, Rm 1:2, Rm 16:26, Ac 3:21-25, Ac 10:43, Ac 28:23, Ga 3:8, 1P 1:10
Réciproques : Ps 22:31, Ps 71:16, Ps 89:16, Ps 98:2, Ps 103:17, Mt 6:33, Mt 11:13, Lc 9:30, Jn 1:17, Jn 16:10, Ac 3:24, Ac 24:14, Rm 4:6, Rm 5:18, 2Co 3:9, Ga 2:16, Ga 3:21, He 3:5, He 7:19, Ap 19:10
1:22 Rm 4:3-13, Rm 4:20-22, Rm 5:1-11, Rm 8:1, Ph 3:9, Rm 4:6, Rm 4:11, Rm 4:22, Ga 2:16, Ga 3:6, Jc 2:23, Es 61:10, Mt 22:11-12, Lc 15:22, Ga 3:7-9, Rm 2:1, Rm 10:12, Ac 15:9, 1Co 4:7, Ga 3:28, Col 3:11
Réciproques : Gn 3:21, Ex 28:2, Ex 39:27, Lv 8:7, Ps 24:5, Ps 40:10, Ps 45:13, Es 53:11, Es 54:17, Jr 23:6, Ez 42:14, Dn 9:24, Za 3:4, Mt 6:33, Mt 20:12, Ac 10:35, Ac 20:21, Rm 3:9, Rm 4:5, Rm 5:18, Rm 8:30, Rm 9:30, Rm 10:3, Rm 10:6, Rm 11:32, 1Co 1:2, 2Co 3:9, Ga 3:21, Ga 3:27, Ep 1:6, Ep 2:3, Ep 2:8, He 11:7, Ap 12:1, Ap 19:8, Ap 19:10
1:23 Rm 3:9, Rm 3:19, Rm 1:28-32, Rm 2:1-16, Rm 11:32, Ec 7:20, Ga 3:22, 1Jn 1:8-10, He 4:1, Rm 5:2, 1Th 2:12, 2Th 2:14, 1P 4:13, 1P 5:1, 1P 5:10
Réciproques : Gn 8:21, Lv 12:7, Ps 14:3, Es 2:9, Dn 9:20, Mt 3:14, Lc 7:41, Ac 17:30, Rm 2:13, Rm 3:10, Rm 3:25, Rm 5:12, Ep 2:3, Ep 2:13, 2Tm 1:18
1:24 Rm 4:16, Rm 5:16-19, 1Co 6:11, Ep 2:7-10, Tt 3:5-7, Rm 5:9, Es 53:11, Mt 20:28, Ep 1:6-7, Col 1:14, 1Tm 2:6, Tt 2:14, He 9:2-14, 1P 1:18-19, Ap 5:9, Ap 7:14
Réciproques : Ex 40:29, Lv 4:25, Lv 4:35, Lv 16:14, Nb 7:15, Nb 14:18, Nb 35:25, Jb 33:24, Es 1:27, Es 45:13, Es 45:25, Es 53:5, Es 55:1, Os 14:4, Za 9:9, Za 13:7, Lc 7:42, Jn 15:25, Ac 13:39, Ac 13:43, Ac 15:11, Ac 20:24, Rm 3:25, 1Co 1:30, 2Co 5:19, Ga 3:13, Ep 2:5, Ep 2:8, 1Tm 1:15, 2Tm 1:18, Tt 3:7, He 9:15, 1Jn 3:5, Ap 21:6, Ap 22:17
1:25 Ac 2:23, Ac 3:18, Ac 4:28, Ac 15:18, 1P 1:18-20, Ap 13:8, Ex 25:17-22, Lv 16:15, He 9:5, 1Jn 2:2, 1Jn 4:10, Rm 5:1, Rm 5:9, Rm 5:11, Es 53:11, Jn 6:47, Jn 6:53-58, Col 1:20-23, He 10:19-20, Rm 3:26, Ps 22:31, Ps 40:10, Ps 50:6, Ps 97:6, Ps 119:142, 1Jn 1:10, Rm 3:23-24, Rm 4:1-8, Ac 13:38-39, Ac 17:30, 1Tm 1:15, He 9:15-22, He 9:25, He 9:26, He 10:4, He 11:7, He 11:14, He 11:17, He 11:39, He 11:40, Ap 5:9, Ap 13:8, Ap 20:15
Réciproques : Gn 17:10, Ex 37:6, Ex 40:20, Lv 1:4, Lv 17:11, Nb 15:25, Dt 16:1, Jb 36:3, Ps 36:6, Ps 85:10, Ps 116:5, Ps 145:17, Es 42:6, Es 42:21, Es 45:21, Es 45:25, Jr 9:24, Ez 33:12, Os 2:19, Mi 6:5, Mt 3:14, Lc 1:77, Jn 11:51, Jn 19:30, Rm 2:4, Rm 3:5, Rm 4:25, Rm 10:4, Rm 10:6, 1Co 15:3, Ga 3:17, Col 1:14, He 2:10, He 6:18, 1P 1:20, 1Jn 5:6
1:26 Dt 32:4, Ps 85:10-11, Es 42:21, Es 45:21, So 3:5, So 3:15, Za 9:9, Ac 13:38-39, Ap 15:3, Rm 3:30, Rm 4:5, Rm 8:33, Ga 3:8-14
Réciproques : Lv 12:7, Jb 36:3, Ps 116:5, Ps 145:17, Es 33:5, Es 42:6, Jr 9:24, Mi 6:5, Jn 11:51, Jn 17:25, Rm 3:5, Rm 3:25, Rm 3:28, Rm 4:11, Rm 5:1, Rm 10:3, Rm 10:19, Rm 15:8, 1Co 6:11, He 2:10, He 7:2, He 11:40, 1Jn 1:9, 1Jn 2:2, 1Jn 4:10
1:27 Rm 3:19, Rm 2:17, Rm 2:23, Rm 4:2, Ez 16:62-63, Ez 36:31-32, So 3:11, Lc 18:9-14, 1Co 1:29-31, 1Co 4:7, Ep 2:8-10, Rm 9:11, Rm 9:32, Rm 10:5, Rm 11:6, Ga 2:16, Rm 7:21, Rm 7:23, Rm 7:25, Rm 8:2, Mc 16:16, Jn 3:36, Ga 3:22, 1Jn 5:11-12
Réciproques : Nb 23:4, Jg 7:2, Za 12:7, Mt 20:12, Lc 15:29, Lc 18:12, Rm 1:30, Rm 4:6, Rm 11:18, Ep 2:9
1:28 Rm 3:20-22, Rm 3:26, Rm 4:5, Rm 5:1, Rm 8:3, Jn 3:14-18, Jn 5:24, Jn 6:40, Ac 13:38-39, 1Co 6:11, Ga 2:16, Ga 3:8, Ga 3:11-14, Ga 3:24, Ph 3:9, Tt 3:7
Réciproques : Gn 17:10, Rm 3:30, Rm 11:6, Ep 2:9, Tt 3:5
1:29 Rm 1:16, Rm 9:24-26, Rm 11:12-13, Rm 15:9-13, Rm 15:16, Gn 17:7-8, Gn 17:18, Ps 22:7, Ps 67:2, Ps 72:17, Es 19:23-25, Es 54:5, Jr 16:19, Jr 31:33, Os 1:10, Za 2:11, Za 8:20-23, Ml 1:11, Mt 22:32, Mt 28:19, Mc 16:15-16, Lc 24:46-47, Ac 9:15, Ac 22:21, Ac 26:17, Ga 3:14, Ga 3:25-29, Ep 3:6, Col 3:11
Réciproques : Ex 20:2, Nb 15:29, Nb 19:10, Nb 35:15, Dt 23:8, Ps 49:1, Ct 6:13, Es 19:25, Jr 32:27, Jr 46:1, Os 2:23, Mt 15:27, Mc 7:28, Jn 11:52, Ac 10:11, Ac 10:35, Ac 11:18, Ac 15:9, Ac 18:6, Ac 28:28, Rm 1:5, Rm 2:9, Rm 4:9, Rm 4:17, Rm 5:11, Rm 10:12, 1Co 12:13, Ga 3:20, Ga 3:28, Ga 5:6, 1Tm 2:4, 1Tm 2:5
1:30 Rm 3:28, Rm 4:11-12, Rm 10:12-13, Ga 2:14-16, Ga 3:8, Ga 3:20, Ga 3:28, Ga 5:6, Ga 6:15, Ph 3:3, Col 2:10-11
Réciproques : Gn 17:10, Nb 15:29, Nb 19:10, Dt 23:8, Es 54:5, Jr 32:27, Mt 20:12, Ac 10:35, Ac 11:18, Ac 15:9, Ac 28:28, Rm 2:9, Rm 2:13, Rm 3:26, Rm 4:9, Rm 5:1, Rm 5:11, Rm 9:24, 1Co 7:19, Ga 2:16, Ep 4:5, 1Tm 2:4, 1Tm 2:5, Jc 2:19
1:31 Rm 4:14, Ps 119:126, Jr 8:8-9, Mt 5:17, Mt 15:6, Ga 2:21, Ga 3:17-19, Rm 3:4, Rm 7:7-14, Rm 7:22, Rm 7:25, Rm 8:4, Rm 10:4, Rm 13:8-10, Ps 40:8, Es 42:21, Jr 31:33-34, Mt 3:15, Mt 5:20, 1Co 9:21, Ga 2:19, Ga 5:18-23, He 10:15-16, Jc 2:8-12
Réciproques : 1R 21:3, Jb 15:4, Ps 111:8, Jr 19:7, Ha 1:4, Ml 4:4, Mt 15:4, Mc 7:9, Lc 16:17, Rm 6:1, Rm 7:12, Rm 8:7, 1Co 6:15, 1Co 9:8, Ga 3:21, 2Tm 1:10, He 7:18
1:1 Rm 6:1, Rm 7:7, Rm 8:31, Es 51:2, Mt 3:9, Lc 3:8, Lc 16:24-25, Lc 16:29-31, Jn 8:33, Jn 8:37-41, Jn 8:53, Jn 8:56, Ac 13:26, 2Co 11:22, Rm 4:16, He 12:9
Réciproques : Jr 6:16, Ml 2:10, Rm 3:5, Rm 3:25, 1Co 10:18, He 11:32, Jc 2:21
1:2 Rm 3:20-28, Ph 3:9, Rm 3:27, Rm 15:17, Ez 8:9, Jr 9:23-24, 1Co 9:16, 2Co 5:12, 2Co 11:12, 2Co 11:30, 2Co 12:1-9, Ga 6:13-14, Ep 2:9, Gn 12:12-13, Gn 12:18, Gn 12:20, Gn 20:9-13, Js 24:2, 1Co 1:29, 1Co 4:7, Ga 3:22
Réciproques : Lc 10:29, Rm 2:13, Rm 4:17, 1Co 4:4, Ga 2:16
1:3 Rm 9:17, Rm 10:11, Rm 11:2, Es 8:20, Mc 12:10, Jc 4:5, 2P 1:20-21, Gn 15:6, Ga 3:6-8, Jc 2:23, Rm 4:5, Rm 4:9, Rm 4:11, Rm 4:22-25, Ps 106:31
Réciproques : Mt 20:9, Rm 3:22, Ga 3:14, Ga 4:30, 1Tm 5:18
1:4 Rm 9:32, Rm 11:6, Rm 11:35, Mt 20:1-16
Réciproques : Gn 6:8, 2Ch 15:7, Ps 33:18, Jn 6:29, Ac 20:24, Ga 3:12, Ga 5:4, Col 3:24, 2Th 2:16, Tt 2:11, Tt 3:7
1:5 Rm 4:24-25, Rm 3:22, Rm 5:1-2, Rm 10:3, Rm 10:9, Rm 10:10, Ac 13:38-39, Ga 2:16-17, Ga 3:9-14, Ph 3:9, Rm 4:24, Rm 3:26-30, Rm 8:30-34, Jn 5:24, Ga 3:8, Rm 1:17-18, Rm 5:6-8, Js 24:2, Za 3:3-4, 1Co 6:9-11, 1Tm 1:13-15, Tt 3:3-7, Rm 4:3, Ha 2:4
Réciproques : 2Ch 15:7, Pr 17:15, Lc 7:42, Lc 18:14, Jn 6:29, Rm 3:28, Rm 11:6, 1Co 6:11, Ga 3:12, Ga 5:4, Ep 2:8, Col 3:24, Tt 2:11, Tt 3:5, Tt 3:8
1:6 Rm 4:9, Dt 33:29, Ps 1:1-3, Ps 112:1, Ps 146:5-6, Mt 5:3-12, Ga 3:8-9, Ga 3:14, Ga 4:15, Ep 1:3, Rm 4:11, Rm 4:24, Rm 1:17, Rm 3:22, Rm 5:18-19, Es 45:24-25, Es 54:17, Jr 22:6, Jr 33:16, Dn 9:24, 1Co 1:30, 2Co 5:21, Ph 3:9, 2P 1:1, Rm 3:20-21, Rm 3:27, Ep 2:8-10, 2Tm 1:9
Réciproques : Lv 17:4, Nb 22:12, 2S 19:19, Ps 24:5, Ps 32:1, Es 59:6, Mt 9:2, Lc 1:77, Ac 26:18, Rm 4:22, 2Co 5:19, Ga 2:16, Ga 3:6, Ep 1:7, Col 1:14, 1Jn 2:12
1:7 Ps 32:1-2, Ps 51:8-9, Ps 85:2, Ps 130:3-4, Es 40:1-2, Jr 33:8-9, Mi 7:18-20, Mt 9:2, Lc 7:47-50
Réciproques : Gn 28:4, Ex 34:7, Nb 22:12, Nb 23:21, Rm 7:17, Rm 8:1, 1Jn 2:12
1:8 Es 53:10-12, 2Co 5:19-20, Phm 1:18-19, 1P 2:24, 1P 3:18
Réciproques : Gn 28:4, Ex 34:7, Nb 23:21, 1S 2:2, Ac 15:1, Rm 7:17, Rm 8:1
1:9 Rm 3:29-30, Rm 9:23-24, Rm 10:12-13, Rm 15:8-19, Es 49:6, Lc 2:32, Ga 3:14, Ga 3:26-28, Ep 2:11-13, Ep 3:8, Col 3:11, Rm 4:3
Réciproques : Gn 15:6, Gn 17:10, Gn 17:23, Jn 7:22, Rm 2:9, Rm 4:6, Rm 9:30, Ga 3:6
1:10 Gn 15:5-6, Gn 15:16, Gn 16:1-3, Gn 17:1, Gn 17:10, Gn 17:23-27, 1Co 7:18-19, Ga 5:6, Ga 6:15
Réciproques : Ac 7:8, Rm 2:28, Ga 3:6, Col 3:11, Jc 2:23
1:11 Gn 17:10, Ex 12:13, Ex 31:13, Ex 31:17, Ez 20:12, Ez 20:20, Rm 2:28-29, Dt 30:6, 2Co 1:22, Ep 1:13, Ep 4:30, Ap 9:4, Rm 4:13, Rm 3:22, Rm 9:30, Rm 10:6, Ga 5:5, Ph 3:9, He 11:7, 2P 1:1, Rm 4:12, Rm 4:16-18, Rm 3:22, Rm 3:26, Rm 9:6, Rm 9:33, Rm 10:4, Rm 10:11, Mt 8:11, Mt 16:16, Lc 19:9, Jn 3:15-16, Jn 3:36, Jn 6:35, Jn 6:40, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 7:38-39, Jn 8:33, Jn 11:25-26, Ga 3:7, Ga 3:22, Ga 3:29, Ga 6:16, Rm 4:6
Réciproques : Gn 4:20, Gn 4:21, Gn 12:2, Gn 12:3, Gn 15:6, Gn 17:4, Gn 17:11, Gn 17:24, Gn 34:14, Lv 7:18, Lv 12:3, Js 5:2, Ps 47:9, Mt 3:9, Lc 5:39, Ac 10:47, Ac 15:9, Ac 28:28, Rm 1:16, Rm 2:25, Rm 3:30, Rm 4:3, Rm 9:8, Rm 9:24, Rm 10:12, 1Co 10:1, 1Co 12:13, 2Co 3:9, Ga 3:6, Ga 3:9, Ga 3:28, Ph 3:3, Col 3:11, He 7:4, Jc 2:23
1:12 Rm 9:6-7, Mt 3:9, Lc 16:23-31, Jn 8:39-40, Ga 4:22-31, Jb 33:11, Pr 2:20, Ct 1:8, 2Co 12:18, 1P 2:21
Réciproques : Gn 4:20, Gn 4:21, Lv 12:3, Ps 47:9, Es 41:8, Jr 6:16, Ez 33:24, Mc 7:5, Lc 5:39, Lc 13:16, Lc 16:24, Lc 19:9, Ac 15:9, Rm 2:25, Rm 3:30, Rm 4:11, Rm 9:24, Rm 10:12, 1Co 10:18, Ga 3:28, Ga 3:29, Ga 6:16, Ph 3:3, Col 1:10, Col 4:11, He 6:12, Jc 2:21
1:13 Gn 12:3, Gn 17:4-5, Gn 17:16, Gn 22:17-18, Gn 28:14, Gn 49:10, Ps 2:8, Ps 72:11, Ga 3:16-18, Ga 3:29, Rm 4:11
Réciproques : Gn 15:7, Gn 22:16, Es 41:8, Mt 1:1, Mt 5:5, Ac 3:25, Ac 13:32, Rm 3:20, Rm 5:21, Rm 9:30, Rm 10:6, 1Co 3:21, 2Co 11:22, Ga 2:16, Ga 3:17, Ga 3:18, Ga 4:28, Ph 3:9, 1Tm 1:9, He 7:6, He 11:7
1:14 Rm 4:16, Ga 2:21, Ga 3:18-24, Ga 5:4, Ph 3:9, He 7:19, He 7:28, Rm 3:31, Nb 30:12, Nb 30:15, Ps 119:126, Es 55:11, Jr 19:7
Réciproques : Gn 22:16, Lc 10:26, Rm 9:31, Ga 3:12, Ga 3:17, Ga 3:29
1:15 Rm 1:17, Rm 2:5-6, Rm 3:19-20, Rm 5:13, Rm 5:20, Rm 5:21, Rm 7:7-11, Nb 32:14, Dt 29:20-28, 2R 22:13, Jr 4:8, Lm 2:22, Ez 7:19, So 1:18, Jn 3:36, Jn 15:22, Ac 17:30-31, 1Co 15:56, 2Co 3:7-9, Ga 3:10, Ga 3:19, Ep 5:6, Col 3:6, 1Jn 3:4, Ap 6:16-17, Ap 19:15, Rm 2:12-13, Rm 5:13
Réciproques : Ex 19:24, 2Ch 34:21, Ac 13:39, Rm 1:18, Rm 7:5, Rm 7:8, Rm 9:31, 2Co 3:6, Ga 2:19
1:16 Rm 3:24-26, Rm 5:1, Ga 3:7-12, Ga 3:22, Ep 2:5, Ep 2:8, Tt 3:7, He 6:13-19, 2P 1:10, Rm 4:11, Rm 9:8, Es 51:2
Réciproques : Gn 13:16, Ps 24:6, Ps 73:1, Es 45:25, Es 65:23, Lc 3:8, Lc 19:9, Jn 8:39, Rm 4:14, Rm 6:14, Rm 9:32, Rm 11:18, Ga 2:15, Ga 3:9, Ga 3:12, Ga 3:29, 2Th 2:16, He 2:16, He 6:19, Jc 2:21
1:17 Gn 17:4-5, Gn 17:16, Gn 17:20, Gn 25:1-34, Gn 28:3, He 11:12, Rm 3:29, Rm 4:2, Rm 8:11, Mt 3:9, Jn 5:21, Jn 5:25, Jn 6:63, 1Co 15:45, Ep 2:1-5, 1Tm 6:13, Rm 8:29-30, Rm 9:26, Es 43:6, Es 44:7, Es 49:12, Es 55:12, Ac 15:18, 1Co 1:28, He 11:7, 1P 2:10, 2P 3:8
Réciproques : Gn 21:1, 1R 17:9, Ez 37:3, Mc 5:41, Mc 12:27, Lc 7:14, Lc 8:50, Lc 8:54, Jn 11:25, Jn 11:40, Jn 11:52, Ac 2:23, Rm 9:11, 2Co 1:9, 2Co 3:6, Col 2:13, 1Th 5:13, He 6:15, He 7:4, He 11:3, He 11:19, Jc 1:18
1:18 Rm 4:19, Rm 5:5, Rm 8:24, Rt 1:11-13, Pr 13:12, Ez 37:11, Mc 5:35-36, Lc 1:18, Ac 27:25, Gn 15:5-6
Réciproques : Gn 18:11, Gn 34:30, 1S 30:6, Ps 22:4, Ps 42:5, Es 26:3, Mt 14:31, Mc 11:23, Jn 3:33, Ga 4:23, He 7:4, He 11:12
1:19 Rm 4:20-21, Rm 14:21, Mt 6:30, Mt 8:26, Mt 14:31, Mc 9:23-24, Jn 20:27-28, Gn 17:17, Gn 18:11-14, He 11:11-19
Réciproques : Gn 17:24, Gn 21:5, Gn 24:36, 1R 17:15, Mt 14:29, Mt 15:28, Mt 21:21, Lc 1:7, Lc 1:18, Rm 4:18, Rm 14:1, He 11:12
1:20 Nb 11:13-23, 2R 7:2, 2R 7:19, 2Ch 20:15-20, Es 7:9, Jr 32:16-27, Lc 1:18, Lc 1:45, Es 35:4, Dn 10:19, Dn 11:32, Ag 2:4, Za 8:9, Za 8:13, 1Co 16:13, 2Co 12:10, Ep 6:10, 2Tm 2:1
Réciproques : Gn 15:6, Gn 17:17, Gn 17:24, Nb 20:12, 1R 17:15, Es 8:13, Za 8:6, Mt 8:26, Mt 15:28, Mt 21:21, Lc 1:38, Lc 8:50, Jn 4:50, Ac 27:25, Rm 3:22, Rm 4:19, Rm 15:1, He 11:11
1:21 Rm 8:38, 2Tm 1:12, He 11:13, Rm 14:4, Gn 18:14, Ps 115:3, Jr 32:17, Jr 32:27, Mt 19:26, Lc 1:37, Lc 1:45, 2Co 9:8, He 11:19
Réciproques : 1R 8:20, Za 8:6, Lc 1:38, Jn 4:50, Ac 27:25, Rm 4:19, Ga 3:6, Ep 3:20, 2Tm 1:5, He 11:11, 1Jn 3:19
1:22 Rm 4:3, Rm 4:6
Réciproques : Gn 15:6, Rm 3:22, Rm 9:30, Ga 3:6, Jc 2:23
1:23 Rm 15:4, 1Co 9:10, 1Co 10:6, 1Co 10:11, 2Tm 3:16-17
1:24 Ac 2:39, Rm 10:9-10, Mc 16:16, Jn 3:14-16, Ac 2:24, Ac 13:30, Ep 1:18-20, He 13:20-21, 1P 1:21
Réciproques : Es 53:11, Jn 2:19, Ac 10:40, Ac 13:39, Ac 20:21, Rm 4:5, Rm 4:6, Rm 5:1, Rm 8:11, Rm 15:4, 1Co 15:13, Ga 1:1, Ga 2:16, Ga 3:6, Ga 3:7, Ga 3:9, Col 2:12
1:25 Rm 3:25, Rm 5:6-8, Rm 8:3, Rm 8:32, Es 53:5-6, Es 53:10-12, Dn 9:24, Dn 9:26, Za 13:7, Mt 20:28, 1Co 15:3-4, 2Co 5:21, Ga 1:4, Ga 3:13, Ep 5:2, Tt 2:14, He 9:28, 1P 1:18-19, 1P 2:24, 1P 3:18, 1Jn 2:2, 1Jn 4:9-10, Ap 1:5, Ap 5:9, Ap 7:14, Rm 8:33-34, 1Co 15:17, He 4:14-16, He 10:12-14, 1P 1:21
Réciproques : Lv 1:17, Lv 4:35, Lv 5:8, Lv 14:6, Lv 16:10, Lv 16:20, Nb 6:10, Es 53:11, Ac 10:40, Rm 4:5, Rm 5:1, Rm 6:2, Rm 8:11, Rm 10:7, 1Co 1:30, 1Co 15:13, Ga 1:1, Ga 2:16, 1Th 1:10, He 13:20, 1P 1:3
1:1 Rm 5:9, Rm 5:18, Rm 1:17, Rm 3:22, Rm 3:26-28, Rm 3:30, Rm 4:5, Rm 4:24, Rm 4:25, Rm 9:30, Rm 10:10, Ha 2:4, Jn 3:16-18, Jn 5:24, Ac 13:38-39, Ga 2:16, Ga 3:11-14, Ga 3:25, Ga 5:4-6, Ph 3:9, Jc 2:23-26, Rm 5:10, Rm 1:7, Rm 10:15, Rm 14:17, Rm 15:13, Rm 15:33, Jb 21:21, Ps 85:8-10, Ps 122:6, Es 27:5, Es 32:17, Es 54:13, Es 55:12, Es 57:19-21, Za 6:13, Lc 2:14, Lc 10:5-6, Lc 19:38, Lc 19:42, Jn 14:27, Jn 16:33, Ac 10:36, 2Co 5:18-20, Ep 2:14-17, Col 1:20, Col 3:15, 1Th 5:23, 2Th 3:16, He 13:20, Jc 2:23, Rm 6:23, Jn 20:31, Ep 2:7
Réciproques : Lv 3:1, Lv 9:18, Lv 26:6, Nb 6:26, Dt 27:7, Jb 25:4, Ps 85:10, Pr 3:2, Pr 3:17, Ec 5:20, Ct 8:10, Es 9:6, Es 26:3, Es 45:25, Es 53:11, Ez 16:63, Lc 7:50, Lc 18:14, Jn 3:15, Jn 3:18, Jn 10:9, Ac 10:43, Ac 16:31, Ac 20:21, Ac 26:18, Rm 2:10, Rm 3:17, Rm 3:25, Rm 3:28, Rm 4:16, Rm 6:11, Rm 8:1, Rm 8:6, Rm 11:20, 1Co 6:11, Ep 2:17, Ph 2:1, Ph 4:7, Tt 3:7, He 4:3, He 7:2, 1P 3:11
1:2 Jn 10:7, Jn 10:9, Jn 14:6, Ac 14:27, Ep 2:18, Ep 3:12, He 10:19-20, 1P 3:18, Rm 5:9-10, Rm 8:1, Rm 8:30-39, Rm 14:4, Jn 5:24, 1Co 15:1, Ep 6:13, 1P 1:4, Rm 5:5, Rm 8:24, Rm 12:12, Rm 15:13, Jb 19:25-27, Ps 16:9-11, Ps 17:15, Pr 14:32, 2Th 2:16, He 3:6, He 6:18, 1P 1:3-9, 1Jn 3:1-3, Rm 2:7, Rm 3:23, Rm 8:17-18, Ex 33:18-20, Ps 73:24, Mt 25:21, Jn 5:24, 2Co 3:18, 2Co 4:17, Ap 3:21, Ap 21:3, Ap 21:11, Ap 21:23, Ap 22:4-5
Réciproques : Lv 3:1, Ps 1:1, Ps 51:12, Ps 94:19, Ps 149:5, Pr 10:28, Pr 15:15, Pr 17:22, Pr 29:6, Es 25:9, Ez 16:63, Ha 3:18, Lc 7:50, Jn 1:16, Jn 3:15, Jn 10:28, Jn 16:20, Jn 16:33, Ac 8:39, Ac 13:43, Ac 16:31, Ac 16:34, Ac 26:18, Rm 4:5, Rm 11:20, Rm 15:7, 2Co 1:24, 2Co 6:10, Ga 1:6, Ga 2:16, Ga 2:20, Ga 4:15, Ga 5:22, Ph 1:25, Ph 2:1, Ph 3:1, Ph 4:4, Col 1:27, 1Th 5:8, Tt 1:2, Tt 2:11, Tt 3:7, He 4:3, He 6:11, He 7:2, He 7:19, He 7:25, Jc 1:9, 1P 1:6, 1P 4:16, 1P 5:12
1:3 Rm 8:35-37, Mt 5:10-12, Lc 6:22-23, Ac 5:41, 2Co 11:23-30, 2Co 12:9-10, Ep 3:13, Ph 1:29, Ph 2:17-18, Jc 1:2-3, Jc 1:12, 1P 3:14, 1P 4:16-17, 2Co 4:17, He 12:10-11
Réciproques : Jg 14:14, Jb 11:18, Ps 57:7, Ps 84:6, Ps 119:50, Pr 15:15, Pr 18:14, Pr 29:6, Ec 7:3, Es 25:9, Ha 3:18, Mt 5:12, Mc 10:30, Lc 21:19, Jn 15:2, Jn 16:20, Ac 13:52, Ac 16:25, Rm 8:28, Rm 9:10, Rm 12:12, Rm 15:4, 2Co 1:6, 2Co 4:8, 2Co 6:4, 2Co 6:10, 2Co 7:4, Ph 3:1, Ph 4:4, Col 1:11, Col 1:24, 1Th 1:3, 1Th 1:6, 1Th 3:3, 2Th 1:4, 1Tm 6:6, He 10:36, He 11:25, Jc 1:9, 1P 1:7, 1P 4:13, 2P 1:6, Ap 1:9, Ap 2:3, Ap 2:9, Ap 7:14
1:4 Rm 15:4, 2Co 1:4-6, 2Co 4:8-12, 2Co 6:9-10, Jc 1:12, 1P 1:6-7, 1P 5:10, Js 10:24-25, 1S 17:34-37, Ps 27:2-3, Ps 42:4-5, Ps 71:14, Ps 71:18-24, 2Co 4:8-10, 2Tm 4:16-18
Réciproques : Ec 7:3, Rm 8:28, Rm 12:12, Rm 15:13, 1Co 13:13, 2Co 6:4, Ep 1:18, 2Tm 1:12, Tt 1:2, He 10:36, Jc 1:3, 1P 1:3, 2P 1:6, 1Jn 3:3, Ap 1:9, Ap 2:3
1:5 Jb 27:8, Ps 22:4-5, Es 28:15-18, Es 45:16-17, Es 49:23, Jr 17:5-8, Ph 1:20, 2Th 2:16, 2Tm 1:12, He 6:18-19, Rm 8:14-17, Rm 8:28, Mt 22:36-37, 1Co 8:3, He 8:10-12, 1Jn 4:19, Es 44:3-5, Ez 36:25, 2Co 1:22, 2Co 3:18, 2Co 4:6, Ga 4:6, Ga 5:22, Ep 1:13, Ep 3:16-19, Ep 4:30, Tt 3:5
Réciproques : Lv 3:3, Jb 6:20, Ps 25:2, Ps 31:1, Ps 119:31, Ps 119:116, Ps 143:10, Ec 5:20, Es 30:3, Jl 1:11, Jl 2:26, Za 9:5, Jn 14:16, Jn 14:26, Ac 2:33, Ac 9:31, Rm 4:18, Rm 5:2, Rm 8:23, Rm 9:33, Rm 15:13, Rm 15:16, 1Co 13:13, 2Co 13:14, Ep 1:18, Ep 3:17, Ph 2:1, Col 1:8, Col 1:23, 2Th 3:5, 2Tm 1:7, Tt 2:13, Tt 3:6, 1P 1:3, 1Jn 3:3
1:6 Ez 16:4-8, Ep 2:1-5, Col 2:13, Tt 3:3-5, Lm 1:6, Dn 11:15, Ga 4:4, He 9:26, 1P 1:20, Rm 5:8, Rm 4:25, 1Th 5:9, Rm 4:5, Rm 11:26, Ps 1:1, 1Tm 1:9, Tt 2:12, 2P 2:5-6, 2P 3:7, Jud 1:4, Jud 1:15, Jud 1:18
Réciproques : Lv 3:13, Lv 4:35, Nb 7:15, Jb 40:14, Ps 88:4, Es 23:10, Es 53:5, Za 13:7, Mc 2:17, Lc 7:42, Lc 19:10, Jn 5:7, Jn 15:13, Rm 1:18, Rm 8:32, Rm 8:34, Ep 2:5, 1Th 5:10, 1Tm 1:15, 1Tm 2:6, Tt 1:3, He 9:15, 1P 3:18, 1P 4:18, 1P 5:6
1:7 Jn 15:13, 1Jn 3:16, 2S 18:27, Ps 112:5, Ac 11:24, Rm 16:4, 2S 18:3, 2S 23:14-17
Réciproques : Gn 44:33, 2S 23:16, Pr 12:2, Jn 7:12
1:8 Rm 5:20, Rm 3:5, Jn 15:13, Ep 1:6-8, Ep 2:7, 1Tm 1:16, Es 53:6, 1P 3:18, 1Jn 3:16, 1Jn 4:9-10
Réciproques : Gn 22:2, Gn 22:12, Jg 9:17, Ct 2:4, Ct 3:10, Es 42:16, Ez 16:8, Za 9:17, Mt 7:11, Lc 6:35, Lc 7:37, Lc 18:13, Jn 3:16, Rm 5:6, Rm 8:30, Rm 8:39, 2Co 6:4, 2Co 8:9, Ga 2:16, Ep 2:4, Ep 2:5, 2Th 2:16, 1Tm 1:15, He 2:9, He 9:15, 1P 4:18
1:9 Rm 5:1, Rm 3:24-26, Ep 2:13, He 9:14, He 9:22, 1Jn 1:7, Rm 5:10, Rm 1:18, Rm 8:1, Rm 8:30, Jn 5:24, 1Th 1:10
Réciproques : Lv 17:11, Nb 16:46, Es 53:11, Mt 3:7, Lc 11:13, Lc 22:32, Jn 3:36, Jn 6:47, Jn 10:28, Ac 13:39, Rm 3:25, Rm 5:2, Rm 8:17, 1Co 6:11, Ga 2:16, Col 1:21
1:10 Rm 8:7, 2Co 5:18-19, 2Co 5:21, Col 1:20-21, Rm 5:11, Rm 8:32, Lv 6:30, 2Ch 29:24, Ez 45:20, Dn 9:24, Ep 2:16, He 2:17, Jn 5:26, Jn 6:40, Jn 6:57, Jn 10:28-29, Jn 11:25-26, Jn 14:19, 2Co 4:10-11, Col 3:3-4, He 7:25, Ap 1:18
Réciproques : Lv 8:15, Lv 9:18, Lv 14:6, Lv 23:28, Nb 16:46, Dt 27:7, Ps 138:8, Ez 45:15, Ml 3:6, Lc 11:13, Lc 22:32, Jn 3:16, Jn 6:47, Jn 14:27, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 8:6, Rm 8:17, Rm 11:15, 1Co 15:17, Ep 2:5, Ep 2:13, 1Th 1:10, He 9:15, Jc 4:4, 1P 1:3, 1P 2:4
1:11 Rm 2:17, Rm 3:29-30, 1S 2:1, Ps 32:11, Ps 33:1, Ps 43:4, Ps 104:34, Ps 149:2, Es 61:10, Ha 3:17-18, Lc 1:46, Ga 4:9, Ga 5:22, Ph 3:1, Ph 3:3, Ph 4:4, 1P 1:8, Jn 1:12, Jn 6:50-58, 1Co 10:16, Col 2:6, Rm 5:10, 2Co 5:18-19
Réciproques : Lv 1:4, Lv 4:20, Lv 5:10, Lv 23:28, Lv 23:40, Dt 16:11, 2Ch 29:24, Pr 15:15, Ct 7:12, Es 41:16, Es 55:12, Jr 9:24, Mt 9:2, Jn 16:20, Ac 16:34, Rm 3:25, Rm 6:2, Rm 9:10, 2Co 10:17, 1P 1:6
1:12 Rm 5:19, Gn 3:6, Rm 6:23, Gn 2:17, Gn 3:19, Gn 3:22-24, Ez 18:4, 1Co 15:21, Jc 1:15, Ap 20:14-15, Rm 3:23, Jc 3:2, 1Jn 1:8-10
Réciproques : Gn 5:3, Gn 5:5, Gn 6:17, Gn 50:24, Lv 12:2, Nb 19:11, Nb 27:3, Jb 14:4, Ps 49:10, Ps 51:5, Es 43:27, Os 13:1, Lc 8:42, Ac 17:26, Rm 5:15, Rm 5:17, Rm 5:18, Rm 8:10, 1Co 15:22, 1Co 15:45, 1Co 15:48, Ga 3:22, Ep 2:3, He 7:9, He 9:27
1:13 Gn 4:7-11, Gn 6:5-6, Gn 6:11, Gn 8:21, Gn 13:13, Gn 18:20, Gn 19:4, Gn 19:32, Gn 19:36, Gn 38:7, Gn 38:10, Rm 4:15, 1Co 15:56, 1Jn 3:4, 1Jn 3:14
Réciproques : Lv 17:4, Ps 32:2, Jn 10:10
1:14 Rm 5:17, Rm 5:21, Gn 4:8, Gn 5:5-31, Gn 7:22, Gn 19:25, Ex 1:6, He 9:27, Rm 8:20, Rm 8:22, Ex 1:22, Ex 12:29-30, Jon 4:11
Réciproques : Rm 6:9, 1Co 10:6, 1Co 15:55, He 9:9, He 11:19, 1P 3:21
1:15 Rm 5:16-17, Rm 5:20, Es 55:8-9, Jn 3:16, Jn 4:10, Rm 5:12, Rm 5:18, Dn 12:2, Mt 20:28, Mt 26:28, Ep 2:8, Rm 6:23, 2Co 9:15, He 2:9, 1Jn 4:9-10, 1Jn 5:11, Rm 5:20, Es 53:11, Es 55:7, 1Jn 2:2, Ap 7:9-10, Ap 7:14-17
Réciproques : Lv 3:13, Lv 4:35, Ps 25:11, Es 53:5, Dn 9:27, 1Co 15:56, 2Co 3:9, 2Co 5:14, Ep 1:6, Ep 1:8, 1Tm 1:14, Tt 2:11, Tt 3:7, He 9:28, 1P 1:3
1:16 Gn 3:6-19, Ga 3:10, Jc 2:10, Es 1:18, Es 43:25, Es 44:22, Lc 7:47-50, Ac 13:38-39, 1Co 6:9-11, 1Tm 1:13-16
Réciproques : Nb 7:15, 2Ch 33:19, Es 55:7, Jr 50:20, Ez 33:16, Rm 3:24, Rm 5:15
1:17 Rm 5:12, Gn 3:6, Gn 3:19, 1Co 15:21-22, 1Co 15:49, Rm 5:20, Jn 10:10, 1Tm 1:14, Rm 6:23, Es 61:10, Ph 3:9, Rm 8:39, Mt 25:34, 1Co 4:8, 2Tm 2:12, Jc 2:5, 1P 2:9, Ap 1:6, Ap 3:21, Ap 5:9-10, Ap 20:4, Ap 20:6, Ap 22:5
Réciproques : Ps 24:5, Pr 11:4, Lc 11:13, Jn 1:16, Jn 10:28, Jn 11:25, Jn 12:32, Jn 16:10, Rm 5:14, Rm 5:15, Rm 5:21, Rm 8:17, 1Co 15:45, 1Co 15:56, 2Tm 1:10
1:18 Rm 5:12, Rm 5:15, Rm 5:19, Rm 3:19-20, Rm 3:21-22, 2P 1:1, Jn 1:7, Jn 3:26, Jn 12:32, Ac 13:39, 1Co 15:22, 1Tm 2:4-6, He 2:9, 1Jn 2:20
Réciproques : Nb 16:22, Ps 24:5, Es 45:25, Es 53:11, Jn 12:34, Rm 4:6, 2Tm 1:10
1:19 Rm 5:12-14, Es 53:10-12, Dn 9:24, 2Co 5:21, Ep 1:6, Ap 7:9-17
Réciproques : Ps 22:31, Ps 33:1, Es 45:25, Es 53:11, Dn 9:27, Mt 26:28, Rm 3:21, Rm 4:6, Rm 5:18, Rm 10:3, 1Co 1:30, Jc 5:16
1:20 Rm 3:19-20, Rm 4:15, Rm 6:14, Rm 7:5-13, Jn 15:22, 2Co 3:7-9, Ga 3:19-25, Rm 6:1, 2Ch 33:9-13, Ps 25:11, Es 1:18, Es 43:24-25, Jr 3:8-14, Ez 16:52, Ez 16:60-63, Ez 36:25-32, Mi 7:18-19, Mt 9:13, Lc 7:47, Lc 23:39-43, Jn 10:10, 1Co 6:9-11, Ep 1:6-8, Ep 2:1-5, 1Tm 1:13-16, Tt 3:3-7
Réciproques : Gn 27:33, Ex 34:6, Lv 17:4, Nb 21:9, Dt 9:6, Jb 33:24, Jb 36:9, Ps 5:7, Ps 17:7, Ps 51:1, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 103:8, Ps 106:1, Ps 111:4, Ps 116:5, Ps 130:7, Ps 145:8, Es 30:18, Es 57:18, Es 63:7, Jr 3:12, Jr 32:36, Jl 2:13, Za 9:17, Mt 19:30, Mt 20:9, Mt 20:16, Mt 21:31, Mc 2:17, Lc 7:41, Lc 15:1, Lc 18:13, Lc 23:43, Lc 24:47, Jn 1:16, Jn 1:17, Jn 4:30, Jn 6:37, Jn 8:11, Jn 20:27, Ac 9:6, Ac 13:39, Ac 15:11, Ac 20:24, Rm 3:8, Rm 5:8, Rm 5:15, Rm 5:17, Rm 7:8, Rm 7:13, Rm 9:18, Rm 9:23, Rm 11:6, 1Co 15:56, 2Co 3:11, 2Co 7:1, 2Co 8:9, Ga 2:19, Ga 3:22, Ep 1:8, Ep 2:4, 1Tm 1:9, 1Tm 1:16, Tt 2:11, Tt 3:4, 1P 5:10, 1Jn 5:17
1:21 Rm 5:14, Rm 6:12, Rm 6:14, Rm 6:16, Jn 1:16-17, Tt 2:11, He 4:16, 1P 5:10, Rm 5:17, Rm 4:13, Rm 8:10, 2P 1:1, Rm 6:23, Jn 10:28, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11-13
Réciproques : Gn 6:17, Gn 27:33, Ex 34:6, Nb 14:18, Nb 21:9, Nb 27:3, Dt 9:6, Jb 33:24, Ps 5:7, Ps 17:7, Ps 25:11, Ps 37:18, Ps 51:1, Ps 85:10, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 103:8, Ps 106:1, Ps 111:4, Ps 116:5, Ps 130:7, Ps 133:3, Ps 145:8, Pr 10:2, Pr 12:28, Es 32:1, Jr 3:12, Ez 33:16, Jl 2:13, Mt 19:16, Mt 19:30, Mt 20:9, Mt 25:46, Mc 2:17, Lc 18:13, Lc 23:43, Jn 3:15, Jn 4:14, Jn 6:40, Jn 8:11, Jn 14:6, Ac 13:43, Ac 15:11, Ac 20:24, Rm 3:21, Rm 4:15, Rm 8:2, Rm 9:18, Rm 9:23, Rm 11:6, 1Co 1:30, 1Co 15:45, 2Co 3:11, 2Co 7:1, 2Co 8:9, Ga 3:19, Ga 3:22, Ga 5:5, Ep 1:8, Ep 2:4, Ph 3:9, Col 3:3, 1Tm 1:13, 1Tm 1:16, 2Tm 1:1, Tt 1:2, Tt 3:4, 1Jn 5:17
1:1 Rm 3:5, Rm 6:15, Rm 2:4, Rm 3:5-8, Rm 3:31, Rm 5:20-21, Ga 5:13, 1P 2:16, 2P 2:18-19, Jud 1:4
Réciproques : 1Ch 11:19, Esd 9:14, Mt 5:19, Rm 3:8, Rm 4:1, 2Co 7:1, Ga 2:17, Ep 4:20, He 11:32, 2P 1:9, 1Jn 2:1
1:2 Rm 3:1, Rm 4:25, Gn 39:9, Ps 119:104, 1Jn 3:9, Rm 6:5-11, Rm 5:11, Rm 7:4, Ga 2:19, Ga 6:14, Col 3:3, 1P 2:24, 2Co 5:14-17, 1P 1:14, 1P 4:1-3
Réciproques : Js 22:29, Js 24:16, 1R 21:3, 1Ch 11:19, Rm 3:4, Rm 6:7, Rm 6:11, Rm 6:15, Rm 7:6, Rm 8:12, Rm 12:16, 1Co 6:15, 2Co 5:15, Ga 2:17, Ep 4:20, Col 2:20, 1Jn 2:1
1:3 Rm 6:16, Rm 7:1, 1Co 3:16, 1Co 5:6, 1Co 6:2-3, 1Co 6:9, 1Co 6:15, 1Co 6:16, 1Co 6:19, 1Co 9:13, 1Co 9:24, 2Co 13:5, Jc 4:4, Mt 28:19, 1Co 12:13, Ga 3:27, 1P 3:21, Rm 6:4-5, Rm 6:8, 1Co 15:29, Ga 2:20-21
Réciproques : Ac 2:38, Ac 19:5, Ac 22:16, Ep 4:5, Ph 3:10, Col 2:12, He 6:2
1:4 Rm 6:3, Col 2:12-13, Col 3:1-3, 1P 3:21, Rm 6:9, Rm 8:11, 1Co 6:14, 2Co 13:4, Ep 1:19-20, Ep 2:5-6, Mt 28:2-3, Jn 2:11, Jn 2:19, Jn 2:20, Jn 11:40, Col 1:11, Rm 6:19, Rm 7:6, Rm 12:1-2, Rm 13:13-14, 2Co 5:17, Ga 6:15-16, Ep 4:17, Ep 4:22-24, Ep 5:8, Ph 3:17-18, Col 1:9-12, Col 2:11-12, Col 3:10, Col 4:1, 1P 4:1-2, 2P 1:4-9, 1Jn 2:6
Réciproques : Jn 5:19, Jn 5:25, Ac 2:24, Ac 10:40, Ac 19:5, Ac 22:16, 1Co 15:4, 1Co 15:29, Ga 2:20, Ga 3:27, Ep 4:5, Ep 4:24, Ep 5:14, Ph 3:10, Col 1:10, Tt 2:12, He 6:2, 1P 1:14, 1P 2:2
1:5 Rm 6:8-12, Ep 2:5-6, Ph 3:10-11, Ps 92:13, Es 5:2, Jr 2:21, Mt 15:13, Jn 12:24, Jn 15:1-8
Réciproques : Rm 6:2, Rm 6:3, Rm 8:11, Ep 1:20, Ep 5:14, Col 2:12, Col 3:1, 2Tm 2:11, He 6:2
1:6 Ga 2:20, Ga 5:24, Ga 6:14, Ep 4:22, Col 3:5, Col 3:9, Col 3:10, Rm 7:24, Rm 8:3, Rm 8:13, Col 2:11-12, Rm 6:12, Rm 6:22, Rm 7:25, Rm 8:4, 2R 5:17, Es 26:13, Jn 8:34-36
Réciproques : Lv 3:3, Nb 29:7, Mt 5:29, Mc 8:34, 1Co 15:46, 2Co 5:15, Ep 2:16, 2Tm 1:10, 1P 3:4, 2P 1:20
1:7 Rm 6:2, Rm 6:8, Rm 7:2, Rm 7:4, Col 3:1-3, 1P 4:1, Rm 8:1
Réciproques : 1P 2:24
1:8 Rm 6:3-5, 2Tm 2:11-12, Jn 14:19, 2Co 4:10-14, 2Co 13:4, Col 3:3-4, 1Th 4:14-17
Réciproques : Rm 6:5, Rm 6:7, Ga 2:20, Col 2:12
1:9 Ps 16:9-11, Ac 2:24-28, He 7:16, He 7:25, He 10:12-13, Ap 1:18, Rm 6:14, Rm 5:14, He 2:14-15
Réciproques : Es 53:10, Ac 13:34, Rm 6:4, 2Co 13:4, Col 3:1, He 7:24
1:10 Rm 8:3, 2Co 5:21, He 9:26-28, 1P 3:18, Rm 6:11, Rm 14:7-9, Lc 20:38, 2Co 5:15, 1P 4:6
Réciproques : 2Co 13:4, He 7:27, He 9:28
1:11 Rm 8:18, Rm 6:2, Rm 6:13, 1Co 6:20, Ga 2:19-20, Col 3:3-5, Rm 6:23, Rm 5:1, Rm 16:27, Jn 20:31, Ep 2:7, Ph 1:11, Ph 4:7, Col 3:17, 1P 2:5, 1P 4:11
Réciproques : Lc 15:24, Lc 20:38, Rm 6:10, Rm 7:6, 2Co 5:15, 1P 2:24, 1P 4:2, 2P 1:9
1:12 Rm 6:16, Rm 5:21, Rm 7:23-24, Nb 33:55, Dt 7:2, Js 23:12-13, Jg 2:3, Ps 19:13, Ps 119:133, Rm 8:11, 1Co 15:53-54, 2Co 4:11, 2Co 5:4, Rm 6:16, Rm 2:8, Rm 8:13, Rm 13:14, Ga 5:16, Ga 5:24, Ep 2:3, Ep 4:22, 1Th 4:5, 2Tm 2:22, Tt 2:12, Tt 3:3, Jc 1:14-15, Jc 4:1-3, 1P 1:14, 1P 2:11, 1P 4:2-3, 1Jn 2:15-17, Jud 1:16, Jud 1:18
Réciproques : Lv 13:7, Lv 13:40, Js 17:12, Jn 8:34, Rm 1:24, Rm 6:6, Rm 6:14, Rm 7:21, 1Co 6:13, 1Co 6:18, 2Co 5:10, 2Co 5:15, 2P 2:19
1:13 Rm 6:16, Rm 6:19, Rm 7:5, Rm 7:23, 1Co 6:15, Col 3:5, Jc 3:5-6, Jc 4:1, 2Co 10:4, Rm 1:29, Rm 2:8-9, Dt 25:16, Es 3:10-11, Es 55:7, Ez 18:4, 1Co 6:9, 2Th 2:12, 2P 2:13-15, 1Jn 1:9, Rm 12:1, 2Ch 30:8, Dn 3:28, 1Co 6:20, 2Co 8:5, Ph 1:20, Rm 6:11, Lc 15:24, Lc 15:32, Jn 5:24, 2Co 5:15, Ep 2:5, Ep 5:14, Col 2:13, 1P 2:24, 1P 4:2, Ps 37:30, Pr 12:18, Jc 3:5-6
Réciproques : Lv 8:23, Lv 14:14, Dt 13:4, Dt 26:17, Jr 50:20, Mc 12:17, Rm 1:18, 1Co 6:18, 1Co 7:34, 2Co 5:10, Ga 2:20, Ga 6:8, Ep 5:3, He 9:14
1:14 Rm 6:12, Rm 5:20-21, Rm 8:2, Ps 130:7-8, Mi 7:19, Mt 1:21, Jn 8:36, Tt 2:14, He 8:10, Rm 3:19-20, Rm 7:4-11, Ga 3:23, Ga 4:4-5, Ga 4:21, Ga 5:18, Rm 6:15, Rm 4:16, Rm 5:21, Rm 11:6, Jn 1:17, 2Co 3:6-9
Réciproques : Lv 25:41, Lv 25:55, Nb 23:21, Jr 3:17, Ez 36:29, Jn 8:32, Rm 6:9, Rm 6:18, Rm 6:22, Rm 7:1, Rm 7:6, Rm 7:21, Rm 7:25, 1Co 9:20, Ga 2:19, Ga 3:25, Ga 4:26, 1Tm 1:9, He 12:18
1:15 Rm 3:9, Rm 6:1-2, 1Co 9:20-21, 2Co 7:1, Ga 2:17-18, Ep 2:8-10, Tt 2:11-14, Jud 1:4
Réciproques : 1R 21:3, Mt 5:19, Rm 2:4, Rm 3:4, Rm 3:8, Rm 6:14, Rm 7:6, Rm 7:7, Rm 11:7, 1Co 6:15, Ga 3:23, Ga 5:18, Ph 1:18, 1Jn 2:1
1:16 Rm 6:3, Rm 6:13, Js 24:15, Mt 6:24, Jn 8:34, 2P 2:19, Rm 6:12, Rm 6:17, Rm 6:19-23
Réciproques : Gn 2:17, 1R 18:21, Esd 5:11, Ps 19:13, Es 61:1, Ml 3:18, Mt 20:4, Lc 16:13, Rm 5:21, Rm 6:20, Rm 12:1, 2Th 1:8, 1P 1:22, 1P 2:24, 1Jn 3:7
1:17 Rm 1:8, 1Ch 29:12-16, Esd 7:27, Mt 11:25-26, Ac 11:18, Ac 28:15, 1Co 1:4, Ep 1:16, Ph 1:3-5, Col 1:3-4, 1Th 1:2-3, 1Th 3:9, 2Th 1:3, 2Tm 1:3-5, Phm 1:4, 2Jn 1:4, 3Jn 1:3, 1Co 6:9-11, Ep 2:5-10, 1Tm 1:13-16, Tt 3:3-7, 1P 2:9, 1P 4:2-5, Rm 1:5, Rm 2:8, Rm 15:18, Rm 16:26, Ps 18:44, 2Co 10:5-6, He 5:9, He 11:8, 1P 1:22, 1P 3:1, 1P 4:17, 2Tm 1:13
Réciproques : Lv 25:10, Lv 25:55, Dt 6:21, Dt 16:12, Dt 27:9, Jb 36:11, Jr 24:7, Mi 7:19, Ac 8:23, Rm 2:20, Rm 6:16, Rm 6:19, Rm 6:20, Rm 7:25, Rm 10:16, 1Co 6:11, Ga 3:1, Ga 5:7, Ep 1:13, Ep 6:6, Col 1:13, 1Th 2:13, 2Th 2:10, 2Th 2:13, 1Tm 2:1, Jc 1:21
1:18 Rm 6:14, Ps 116:16, Ps 119:32, Ps 119:45, Lc 1:74-75, Jn 8:32, Jn 8:36, 1Co 7:21-22, Ga 5:1, 1P 2:16, Rm 6:19-20, Rm 6:22, Es 26:13, Es 54:17
Réciproques : Lv 25:10, Lv 25:55, Dt 6:21, Dt 16:12, Dt 27:9, Rm 8:2, 1Co 9:27, Ga 4:26, Ga 5:13, 1Th 2:13
1:19 Rm 3:5, 1Co 9:8, 1Co 15:32, Ga 3:15, Rm 8:26, Rm 15:1, He 4:15, Rm 6:13, Rm 6:17, 1Co 6:11, Ep 2:2-3, Col 3:5-7, 1P 4:2-4, Rm 6:16, 1Co 5:6, 1Co 15:33, 2Tm 2:16-17, He 12:15, Rm 6:13, Rm 6:22
Réciproques : Lv 8:23, Lv 13:40, Lv 14:14, 1R 21:25, Ps 63:3, Es 55:13, Za 8:6, Lc 15:16, Jn 8:34, Rm 6:4, Rm 6:18, Rm 7:5, Rm 7:6, Rm 7:23, Rm 12:1, 1Co 6:20, 1Co 9:27, 2Co 5:10, Ph 1:20, Col 3:7, 1Th 4:4, Tt 2:12, He 13:15
1:20 Rm 6:16-17, Jn 8:34
Réciproques : Ps 107:10, Rm 6:18, Col 3:7
1:21 Rm 7:5, Pr 1:31, Pr 5:10-13, Pr 9:17-18, Es 3:10, Jr 17:10, Jr 44:20-24, Ga 6:7-8, Esd 9:6, Jb 40:4, Jb 42:6, Jr 3:3, Jr 8:12, Jr 31:19, Ez 16:61-63, Ez 36:31-32, Ez 43:11, Dn 9:7-8, Dn 12:2, Lc 15:17-21, 2Co 7:11, 1Jn 2:28, Rm 6:23, Rm 1:32, Dt 17:6, Dt 21:22, 2S 12:5-7, 1R 2:26, Ps 73:17, Pr 14:12, Pr 16:25, Ph 3:19, He 6:8, He 10:29, Jc 1:15, Jc 5:20, 1P 4:17, Ap 16:6, Ap 20:14
Réciproques : Gn 37:26, Gn 38:23, Ex 32:25, Nb 5:27, Dt 6:24, 1R 18:21, Jb 33:27, Ps 58:11, Ps 107:10, Ps 120:3, Pr 5:11, Pr 13:15, Pr 23:18, Pr 23:32, Pr 31:31, Ec 7:2, Es 1:29, Jr 2:26, Jr 3:25, Jr 12:13, Ez 14:6, Ez 16:52, Ez 43:10, Os 9:10, Ha 2:18, Ag 2:15, Mc 8:36, Lc 18:30, Rm 6:22, Rm 8:6, Rm 8:13, 2Co 4:2, Ep 5:11
1:22 Rm 6:14, Rm 6:18, Rm 8:2, Jn 8:32, 2Co 3:17, Ga 5:13, Rm 7:25, Gn 50:17, Jb 1:8, Ps 86:2, Ps 143:12, Es 54:17, Dn 3:26, Dn 6:20, Ga 1:10, Col 4:12, Tt 1:1, Jc 1:1, 1P 2:16, Ap 7:13, Ps 92:14, Jn 15:2, Jn 15:16, Ga 5:22, Ep 5:9, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:10, Rm 6:21, Nb 23:10, Ps 37:37-38, Mt 13:40, Mt 13:43, Mt 19:29, Mt 25:46, Jn 4:36
Réciproques : Lv 25:42, Lv 25:55, Dt 6:24, Dt 27:9, 2Ch 30:8, Ps 58:11, Ps 116:16, Ps 119:125, Pr 12:12, Pr 12:28, Pr 23:18, Pr 31:31, Ec 7:2, Es 26:13, Mt 19:16, Lc 1:74, Lc 8:15, Lc 15:15, Lc 20:38, Jn 3:15, Jn 5:23, Jn 15:5, Ac 27:23, Rm 6:6, Rm 6:19, Rm 7:4, Rm 7:6, Rm 14:18, Ga 6:8, 1Th 4:3, Tt 3:3, He 9:14, He 12:14, 1P 1:9, 1P 2:24, Ap 7:3
1:23 Rm 5:12, Gn 2:17, Gn 3:19, Es 3:11, Ez 18:4, Ez 18:20, 1Co 6:9-10, Ga 3:10, Ga 6:7-8, Jc 1:15, Ap 21:8, Rm 2:7, Rm 5:17, Rm 5:21, Jn 3:14-17, Jn 3:36, Jn 4:14, Jn 5:24, Jn 5:39, Jn 5:40, Jn 6:27, Jn 6:32, Jn 6:33, Jn 6:40, Jn 6:50-58, Jn 6:68, Jn 10:28, Jn 17:2, Tt 1:2, 1P 1:3-4, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11-12
Réciproques : Gn 6:17, Gn 12:13, Nb 27:3, Ps 37:18, Ps 133:3, Pr 10:16, Pr 12:28, Pr 19:6, Es 54:17, Za 3:4, Mt 19:16, Mt 25:46, Mc 10:17, Mc 10:30, Lc 12:32, Lc 20:38, Jn 3:15, Jn 4:15, Ac 10:43, Ac 15:11, Rm 5:15, Rm 6:11, Rm 6:21, Rm 8:6, Rm 8:13, Rm 8:32, 1Co 15:21, 1Co 15:56, 2Co 1:20, 2Co 9:15, 1Tm 1:16, 2Tm 1:1, He 9:15, Jc 1:17
1:1 Rm 6:3, Rm 9:3, Rm 10:1, Rm 2:17-18, Esd 7:25, Pr 6:23, 1Co 9:8, Ga 4:21, Rm 7:6, Rm 6:14
Réciproques : Mc 10:9
1:2 Gn 2:23-24, Nb 30:7-8, 1Co 7:4, 1Co 7:39
Réciproques : Ex 20:14, Nb 5:19, Nb 30:9, Mt 19:6, Mt 19:9, Rm 6:7, 1P 3:1
1:3 Ex 20:14, Lv 20:10, Nb 5:13-31, Dt 22:22-24, Mt 5:32, Mc 10:6-12, Jn 8:3-5, Rt 2:13, 1S 25:39-42, 1Tm 5:11-14
Réciproques : Mt 19:9, Mc 10:11, Jn 4:18, 1Co 7:39, Ga 5:1
1:4 Rm 7:6, Rm 6:14, Rm 8:2, Ga 2:19-20, Ga 3:13, Ga 5:18, Ep 2:15, Col 2:14, Col 2:20, Mt 26:26, Jn 6:51, 1Co 10:16, He 10:10, 1P 2:24, Ps 45:10-15, Es 54:5, Es 62:5, Os 2:19-20, Jn 3:29, 2Co 11:2, Ep 5:23-27, Ap 19:7, Ap 21:9, Rm 6:22, Ps 45:16, Jn 15:8, Ga 5:22-23, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:6, Col 1:10
Réciproques : Ct 7:2, Ct 8:5, Ez 23:4, Mc 4:20, Lc 8:15, Lc 20:10, Jn 15:5, Rm 6:7, Rm 7:9, 1Co 6:13, Ga 3:25, Col 1:22, Col 2:12, 1P 4:2
1:5 Rm 8:8-9, Jn 3:6, Ga 5:16-17, Ga 5:24, Ep 2:3, Ep 2:11, Tt 3:3, Rm 1:26, Rm 3:20, Rm 4:15, Rm 5:20, 1Co 15:56, 2Co 3:6-9, Ga 3:10, Jc 2:9-10, 1Jn 3:4, Rm 7:8-13, Mt 15:19, Ga 5:19-21, Jc 1:15, Rm 7:23, Rm 6:13, Rm 6:19, Col 3:5, Jc 4:1, Rm 6:21
Réciproques : Mt 6:21, Mc 7:21, Rm 7:7, Rm 7:18, Rm 8:3, Rm 8:6, Rm 8:13, Ga 4:21, Ph 3:9, Col 3:7
1:6 Rm 7:4, Rm 6:14-15, Ga 3:13, Ga 3:23-25, Ga 4:4-5, Rm 7:1, Rm 7:4, Rm 6:2, Rm 1:9, Rm 2:27-29, Rm 6:4, Rm 6:11, Rm 6:19, Rm 6:22, Rm 12:2, Ez 11:19, Ez 36:26, 2Co 3:6, 2Co 5:17, Ga 2:19-20, Ga 6:15, Ph 3:3, Col 3:10
Réciproques : Rm 2:29, Rm 7:9, Ga 4:21, Ga 5:1, 1P 2:24
1:7 Rm 3:5, Rm 4:1, Rm 6:15, Rm 7:8, Rm 7:11, Rm 7:13, 1Co 15:56, Rm 7:5, Rm 3:20, Ps 19:7-12, Ps 119:96, Rm 7:8, 1Th 4:5, Rm 13:9, Gn 3:6, Ex 20:17, Dt 5:21, Js 7:21, 2S 11:2, 1R 21:1-4, Mi 2:2, Mt 5:28, Lc 12:15, Ac 20:33, Ep 5:3, Col 3:5, 1Jn 2:15-16
Réciproques : Lv 13:3, 1R 21:3, 2Ch 34:19, Ps 19:8, Pr 16:2, Jr 42:6, Ml 2:9, Lc 18:20, Rm 2:12, Rm 3:4, Rm 3:8, Rm 3:31, Rm 4:15, Rm 7:12, Rm 8:7, 1Co 6:15, Ga 2:19, Ga 3:19, Ga 3:21, Ga 3:24, Ga 5:17, He 11:32, Jc 2:9, Jc 4:11, 1Jn 3:4
1:8 Rm 7:11, Rm 7:13, Rm 7:17, Rm 4:15, Rm 5:20, Jc 1:14-15, Rm 4:15, Jn 15:22, Jn 15:24, 1Co 15:56
Réciproques : Gn 4:7, Gn 43:18, Dt 5:21, Dt 15:9, Js 7:21, 2Ch 15:3, Pr 9:17, Mt 5:28, Mc 7:21, Rm 7:5, Rm 7:7, Rm 13:9, Ga 5:17, Col 3:5
1:9 Mt 19:20, Lc 10:25-29, Lc 15:29, Lc 18:9-12, Lc 18:21, Ph 3:5-6, Mt 5:21-26, Mt 15:4-6, Mc 7:8-13, Rm 3:19-20, Rm 10:5, Ps 40:12, Ga 3:10, Jc 2:10-11, Rm 7:21-23, Rm 8:7, Rm 7:4, Rm 7:6, Rm 7:11, Rm 3:20, Ga 2:19
Réciproques : Gn 4:7, Dt 15:9, 1R 8:32, 2R 22:13, 2Ch 15:3, Ne 8:9, Ps 36:2, Es 57:10, Jr 2:35, Jr 23:9, Ez 28:15, Ml 3:7, Mt 9:12, Mc 10:20, Mc 12:34, Lc 15:7, Jn 5:45, Jn 16:9, Ac 2:37, Ac 9:6, Ac 13:39, 2Co 3:6
1:10 Rm 10:5, Lv 18:5, Ez 20:11, Ez 20:13, Ez 20:21, Lc 10:27-29, 2Co 3:7
Réciproques : Gn 2:17, Ga 5:17
1:11 Rm 7:8, Rm 7:13, Es 44:20, Jr 17:9, Jr 49:16, Ab 1:3, Ep 4:22, He 3:13, Jc 1:22, Jc 1:26
Réciproques : Rm 7:7, Rm 7:9, Rm 8:6, Jc 1:14
1:12 Rm 7:14, Rm 3:31, Rm 12:2, Dt 4:8, Dt 10:12, Ne 9:13, Ps 19:7-12, Ps 119:38, Ps 119:86, Ps 119:127, Ps 119:137, Ps 119:140, Ps 119:172, 1Tm 1:8, Rm 7:7
Réciproques : 2R 18:3, Jb 33:27, Ps 19:8, Ps 33:4, Ps 111:8, Ps 119:47, Ps 119:62, Ps 119:128, Pr 30:5, Es 42:21, Os 8:12, Os 14:9, Rm 7:16, 2Co 3:7, Ep 6:1, Jc 1:25, Jc 4:11, 2P 2:21, 1Jn 5:3
1:13 Rm 8:3, Ga 3:21, Rm 7:8-11, Rm 5:20, Jc 1:13-15
Réciproques : 1R 21:3, Jr 42:6, Os 10:15, Mi 2:7, Rm 3:4, Rm 7:7, Rm 7:11, 1Co 6:15, 1Tm 1:8, Jc 1:14, Jc 4:11, Jc 4:17
1:14 Lv 19:18, Dt 6:5, Ps 51:6, Mt 5:22, Mt 5:28, Mt 22:37-40, He 4:12, Rm 7:18, Rm 7:22, Rm 7:23, Jb 42:6, Ps 119:25, Pr 30:2, Pr 30:5, Es 6:5, Es 64:5-6, Lc 5:8, Lc 7:6, Lc 18:11-14, Ep 3:8, Mt 16:23, 1Co 3:1-3, Rm 7:24, Gn 37:27, Gn 37:36, Gn 40:15, Ex 21:2-6, Ex 22:3, 1R 21:20, 1R 21:25, 2R 17:17, Es 50:1, Es 52:3, Am 2:6, Mt 18:25
Réciproques : Lv 13:12, Lv 13:16, Nb 4:23, Js 15:63, Jg 3:8, Ps 119:96, Ps 119:128, Ps 119:172, Jr 34:14, Jn 8:34, Rm 7:12, Rm 7:16, Rm 12:2, 1Co 6:12, Ga 2:19
1:15 Rm 14:22, Lc 11:48, Ps 1:6, Na 1:7, 2Tm 2:19, Rm 7:16, Rm 7:19, Rm 7:20, 1R 8:46, Ps 19:12, Ps 65:3, Ps 119:1-6, Ps 119:32, Ps 119:40, Ec 7:20, Ga 5:17, Ph 3:12-14, Jc 3:2, 1Jn 1:7-8, Rm 12:9, Ps 36:4, Ps 97:10, Ps 101:3, Ps 119:104, Ps 119:113, Ps 119:128, Ps 119:163, Pr 8:13, Pr 13:5, Am 5:15, He 1:9, Jud 1:23
Réciproques : Rm 7:18, Rm 7:25
1:16 Rm 7:12, Rm 7:14, Rm 7:22, Ps 119:127-128
Réciproques : Ne 9:13, Jb 33:27, Ps 119:47, Ps 119:140, Am 5:15, Mi 6:8, Rm 7:15, Ph 1:10, 1Tm 1:8
1:17 Rm 7:20, Rm 4:7-8, 2Co 8:12, Ph 3:8-9, Rm 7:18, Rm 7:20, Rm 7:23, Jc 4:5-6
Réciproques : Rm 7:8, Rm 8:1
1:18 Gn 6:5, Gn 8:21, Jb 14:4, Jb 15:14-16, Jb 25:4, Ps 51:5, Es 64:6, Mt 15:19, Mc 7:21-23, Lc 11:13, Ep 2:1-5, Tt 3:3, 1P 4:2, Rm 7:5, Rm 7:25, Rm 8:3-13, Rm 13:14, Jn 3:6, Ga 5:19-21, Ga 5:24, Rm 7:15, Rm 7:19, Rm 7:25, Ps 119:5, Ps 119:32, Ps 119:40, Ps 119:115-117, Ps 119:173, Ps 119:176, Ga 5:17, Ph 2:13, Ph 3:12
Réciproques : 2Ch 19:3, Ne 8:12, Mt 13:8, Mt 26:41, Mt 26:75, Mc 14:38, Lc 8:15, Ac 15:39, Rm 7:14, Rm 7:17, Ep 2:3, 1Tm 1:8
1:19 Réciproques : Rm 7:15, Rm 7:18, Ph 3:12, 1P 3:11
1:20 Rm 7:17
Réciproques : Jn 13:10, Rm 7:15, Rm 8:1
1:21 Rm 7:23, Rm 6:12, Rm 6:14, Rm 8:2, Ps 19:13, Ps 119:133, Jn 8:34, Ep 6:11-13, 2P 2:19, 2Ch 30:18-19, Ps 19:12, Ps 40:12, Ps 65:3, Ps 119:37, Es 6:5-7, Za 3:1-4, Lc 4:1, He 2:17, He 4:15
Réciproques : Rm 3:27, Rm 7:9, Ga 5:17, Jc 3:2, 1P 3:11
1:22 Rm 8:7, Jb 23:12, Ps 1:2, Ps 19:8-10, Ps 40:8, Ps 119:16, Ps 119:24, Ps 119:35, Ps 119:47, Ps 119:48, Ps 119:72, Ps 119:92, Ps 119:97-104, Ps 119:111, Ps 119:113, Ps 119:127, Ps 119:167, Ps 119:174, Es 51:7, Jn 4:34, He 8:10, Rm 2:29, 2Co 4:16, Ep 3:16, Col 3:9, 1P 3:4
Réciproques : Lv 13:39, Jb 22:26, Jb 33:27, Ps 51:6, Ps 62:4, Ps 68:30, Ps 112:1, Ps 119:5, Ps 119:25, Ps 119:70, Ps 119:128, Ps 119:140, Pr 21:15, Ct 5:3, Jr 6:10, Jr 31:33, Am 5:15, Mt 11:28, Rm 3:31, Rm 7:14, Rm 7:16, Rm 12:2, 1Co 9:21, 2Co 3:7, Ga 2:19, Ph 1:10, 1Tm 1:8, Jc 1:25, 1Jn 5:3
1:23 Rm 7:5, Rm 7:21, Rm 7:25, Rm 8:2, Ec 7:20, Ga 5:17, 1Tm 6:11-12, He 12:4, Jc 3:2, Jc 4:1, 1P 2:11, Rm 6:13, Rm 6:19, Rm 7:14, Ps 142:7, 2Tm 2:25-26
Réciproques : Ps 65:3, Ps 73:2, Ps 119:133, Ct 5:3, Ct 6:13, Es 61:1, Mi 7:19, Rm 3:27, Rm 6:12, Rm 7:17, 2Co 10:5, Ga 2:19, Col 3:5, Jc 1:25
1:24 Rm 8:26, 1R 8:38, Ps 6:6, Ps 32:3-4, Ps 38:2, Ps 38:8-10, Ps 77:3-9, Ps 119:20, Ps 119:81-83, Ps 119:131, Ps 119:143, Ps 119:176, Ps 130:1-3, Ez 9:4, Mt 5:4, Mt 5:6, 2Co 12:7-9, Ap 21:4, Dt 22:26-27, Ps 71:11, Ps 72:12, Ps 91:14-15, Ps 102:20, Mi 7:19, Za 9:11-12, Lc 4:18, 2Co 1:8-10, 2Tm 4:18, Tt 2:14, He 2:15, Rm 6:6, Rm 8:13, Ps 88:5, Col 2:11
Réciproques : Ps 73:2, Ps 97:10, Ps 119:40, Ps 119:133, Es 64:6, Jr 34:14, Rm 6:12, Rm 7:14, Rm 8:23, Rm 14:22, 2Co 5:2, Ga 3:24, Ap 3:17
1:25 Rm 6:14, Rm 6:17, Ps 107:15-16, Ps 116:16-17, Es 12:1, Es 49:9, Es 49:13, Mt 1:21, 1Co 15:57, 2Co 9:15, 2Co 12:9-10, Ep 5:20, Ph 3:3, Ph 4:6, Col 3:17, 1P 2:5, 1P 2:9, Rm 7:15-24, Ga 5:17-24
Réciproques : Jn 3:6, Jn 8:34, Rm 3:27, Rm 3:31, Rm 6:6, Rm 6:22, Rm 7:18, Rm 7:23, Rm 8:2, 1Co 9:21, Ga 3:24, Ga 5:19
1:1 Rm 4:7-8, Rm 5:1, Rm 7:17, Rm 7:20, Es 54:17, Jn 3:18-19, Jn 5:24, Ga 3:13, Rm 16:7, Jn 14:20, Jn 15:4, 1Co 1:30, 1Co 15:22, 2Co 5:17, 2Co 12:2, Ga 3:28, Ph 3:9, Rm 8:4, Rm 8:14, Ga 5:16, Ga 5:25, Tt 2:11-14
Réciproques : Gn 5:22, Gn 6:3, Lv 4:34, Lv 4:35, Nb 23:21, Js 20:2, Jb 10:2, Jb 23:7, Ps 37:33, Ps 130:4, Es 45:17, Es 45:25, Ez 18:22, Os 11:10, Jn 3:6, Jn 3:36, Jn 10:28, Ac 3:15, Ac 10:43, Ac 13:39, Rm 3:22, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 6:7, Rm 8:13, Rm 8:30, Rm 8:33, Rm 8:34, 1Co 2:12, 2Co 5:21, 2Co 10:2, Ga 4:29, Ga 6:15, Ep 1:6, Ep 2:10, Ep 2:13, Jc 2:18, 1P 5:14, 2P 2:10, 2P 3:16, 1Jn 2:5
1:2 Rm 3:27, Jn 8:36, Rm 8:10-11, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 6:63, Jn 7:38-39, 1Co 15:45, 2Co 3:6, Ap 11:11, Ap 22:1, Rm 6:18, Rm 6:22, Ps 51:12, Jn 8:32, 2Co 3:17, Ga 2:19, Ga 5:1, Rm 5:21, Rm 7:21, Rm 7:24, Rm 7:25
Réciproques : Gn 2:17, Dt 33:27, Jb 33:4, Ps 119:17, Ps 119:25, Ps 143:10, Es 51:4, Jr 31:33, Ez 1:21, Ez 10:17, Ez 37:5, Ez 37:14, Ez 47:9, Mi 7:19, Lc 15:24, Jn 3:5, Jn 3:34, Jn 11:25, Ac 3:15, Rm 1:3, Rm 6:14, Rm 7:4, Rm 7:23, Rm 8:9, Rm 8:13, 2Co 5:15, Ga 2:20, Ga 5:25, Ep 2:1, Ep 2:5, Col 3:3, Tt 3:6, 1P 4:6
1:3 Rm 3:20, Rm 7:5-11, Ac 13:39, Ga 3:21, He 7:18-19, He 10:1-10, He 10:14, Rm 8:32, Jn 3:14-17, Ga 4:4-5, 1Jn 4:10-14, Rm 9:3, Mc 15:27-28, Jn 9:24, 2Co 5:21, Ga 3:13, Rm 6:6, 1P 2:24, 1P 4:1-2
Réciproques : Ex 3:2, Ex 38:1, Ex 40:12, Lv 3:12, Lv 4:3, Lv 4:23, Lv 4:25, Lv 4:28, Lv 4:30, Lv 4:34, Lv 4:35, Lv 8:14, Lv 9:3, Lv 14:19, Lv 14:30, Lv 16:5, Lv 16:23, Lv 23:19, Nb 8:8, Nb 21:9, Nb 28:15, Ps 119:25, Es 42:21, Es 53:2, Mi 7:19, Mt 1:6, Mt 26:41, Mc 1:1, Lc 20:13, Jn 9:7, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 16:27, Ac 3:22, Rm 1:3, Rm 2:12, Rm 3:28, Rm 4:25, Rm 6:10, Rm 7:13, Rm 7:18, Rm 8:17, Rm 10:4, 2Co 3:9, Ga 1:4, Ga 2:16, Ga 2:20, Ga 4:9, Ga 5:19, Ep 2:16, Ep 5:2, Ph 2:7, Ph 3:9, 1Tm 3:16, He 2:9, He 2:14, He 5:5, He 5:7, He 9:28, 1P 3:18, 1Jn 1:2
1:4 Ga 5:22-24, Ep 5:26-27, Col 1:22, He 12:23, 1Jn 3:2, Jud 1:24, Ap 14:5, Rm 8:1
Réciproques : Ex 38:1, Lv 4:25, Lv 4:30, Lv 4:35, Es 42:21, Mt 5:17, Jn 3:6, Rm 2:27, Rm 3:31, Rm 6:6, Rm 8:7, Rm 8:13, Rm 10:4, 1Co 9:21, 2Co 3:9, 2Co 3:18, Ga 2:20, Ga 3:13, Ga 5:16, Ga 5:25, Col 3:2, 2P 2:10
1:5 Rm 8:12-13, Jn 3:6, 1Co 15:48, 2Co 10:3, 2P 2:10, Rm 8:6-7, Mc 8:33, 1Co 2:14, Ph 3:18-19, Rm 8:9, Rm 8:14, 1Co 2:14, Ga 5:22-25, Ep 5:9, Col 3:1-3
Réciproques : Ps 84:10, Mt 6:6, Mt 16:23, Lc 16:13, Jn 4:15, 1Co 2:12, 2Co 10:2, Ga 5:16, Ga 5:17, Ga 5:19, Ga 5:25
1:6 Rm 8:7, Rm 8:13, Rm 6:21, Rm 6:23, Rm 7:5, Rm 7:11, Rm 13:14, Ga 6:8, Jc 1:14-15, Rm 5:1, Rm 5:10, Rm 14:17, Jn 14:6, Jn 14:27, Jn 17:5, Ga 5:22
Réciproques : Ps 84:10, Ps 111:2, Ps 112:1, Am 8:5, Mt 22:5, Rm 2:10, Rm 8:5, 1Co 2:12, 2Co 5:15, Ga 5:17, Ga 6:1, Ep 4:23, Ph 4:7, Col 2:18, Col 3:1, 1P 3:11
1:7 Rm 1:28, Rm 1:30, Rm 5:10, Ex 20:5, 2Ch 19:2, Ps 53:1, Jn 7:7, Jn 15:23-24, Ep 4:18-19, Col 1:21, 2Tm 3:4, Jc 4:4, 1Jn 2:15-16, Rm 8:4, Rm 3:31, Rm 7:7-14, Rm 7:22, Mt 5:19, 1Co 9:21, Ga 5:22-23, He 8:10, Jr 13:23, Mt 12:34, 1Co 2:14, 2P 2:14
Réciproques : Gn 8:21, Lv 26:15, Lv 26:43, Dt 1:43, Dt 32:41, Jb 15:13, Jb 21:14, Ps 81:15, Pr 28:26, Es 1:4, Es 30:11, Jr 42:6, Ez 14:5, Am 5:15, Am 8:5, Mt 15:19, Mt 22:37, Mt 25:24, Mc 7:21, Lc 16:25, Lc 19:21, Jn 5:42, Jn 5:44, Jn 6:44, Jn 8:23, Jn 8:43, Rm 3:11, Rm 7:9, Rm 8:5, Rm 8:6, 2Co 3:18, Ga 3:10, Ep 2:3, Ep 2:16, Ph 1:10, 2Th 2:12, Jc 4:1, 1Jn 3:13
1:8 Rm 8:9, Rm 7:5, Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 3:6, Mt 3:17, Jn 8:29, 1Co 7:32, Ph 4:18, Col 1:10, Col 3:20, 1Th 4:1, He 11:5-6, He 13:16, He 13:21, 1Jn 3:22
Réciproques : Gn 8:21, Dt 1:43, Jb 14:4, Jb 15:13, Es 53:10, Mt 15:19, Mc 7:21, Jn 5:44, Jn 6:44, Jn 8:23, Jn 8:43, Jn 15:24, Rm 1:28, Rm 1:30, Ep 2:3, Ep 4:18, Col 1:21, 2Th 2:12
1:9 Rm 8:2, Ez 11:19, Ez 36:26-27, Jn 3:6, Rm 8:11, Lc 11:13, 1Co 3:16, 1Co 6:19, 2Co 6:16, Ga 4:6, Ep 1:13, Ep 1:17, Ep 1:18, Ep 2:22, 2Tm 1:14, 1Jn 3:24, 1Jn 4:4, Jud 1:19-21, Jn 3:34, Ga 4:6, Ph 1:19, 1P 1:11, Jn 17:9-10, 1Co 3:21-23, 1Co 15:23, 2Co 10:7, Ga 5:24, Ap 13:8, Ap 20:15
Réciproques : Nb 11:17, Jb 14:4, Ps 51:11, Es 59:21, Mt 25:4, Mc 9:41, Jn 1:16, Jn 5:23, Jn 7:39, Jn 14:17, Jn 14:23, Jn 15:4, Rm 7:5, Rm 8:5, Rm 8:8, Rm 8:14, 1Co 1:30, 1Co 12:13, 2Co 1:21, 2Co 1:22, 2Co 3:8, 2Co 5:17, 2Co 13:14, Ga 3:14, Ga 5:19, Ep 3:17, Ph 2:1, He 11:5, 1P 4:6, 1Jn 4:13
1:10 Jn 6:56, Jn 14:20, Jn 14:23, Jn 15:5, Jn 17:23, 2Co 13:5, Ep 3:17, Col 1:27, Rm 8:11, Rm 5:12, 2Co 4:11, 2Co 5:1-4, 1Th 4:16, He 9:27, 2P 1:13-14, Ap 14:13, Jn 4:14, Jn 6:54, Jn 11:25-26, Jn 14:19, 1Co 15:45, 2Co 5:6-8, Ph 1:23, Col 3:3-4, He 12:23, Ap 7:14-17, Rm 5:21, 2Co 5:21, Ph 3:9
Réciproques : Lv 13:40, Jn 6:50, Jn 14:17, Jn 15:4, Jn 17:26, Rm 8:2, 2Co 5:15, 2Co 5:17, Ga 5:25, Ph 3:10, Col 3:11, 1Jn 4:4
1:11 Rm 8:9, Rm 4:24-25, Ac 2:24, Ac 2:32, Ac 2:33, Ep 1:19-20, He 13:20, 1P 1:21, Rm 8:2, Rm 6:4-5, Es 26:19, Ez 37:14, Jn 5:28-29, 1Co 6:14, 1Co 15:16, 1Co 15:20-22, 1Co 15:51-57, 2Co 4:14, Ep 2:5, Ph 3:21, 1Th 4:14-17, 1P 3:18, Ap 1:18, Ap 11:11, Ap 20:11-13, Rm 6:12, 1Co 15:53, 2Co 4:11, 2Co 5:4, Rm 8:9, Jn 7:38-39, Jn 14:17
Réciproques : Ps 16:11, Jn 2:19, Jn 5:19, Jn 6:39, Jn 11:25, Jn 17:23, Ac 4:2, Ac 10:40, Rm 4:17, Rm 8:10, 1Co 3:16, 1Co 15:13, 1Co 15:45, 1Co 15:54, 2Co 6:16, Ep 4:30, Ph 3:10, Col 2:13, Col 3:11, 2Tm 1:14, 1P 1:3, 1Jn 4:4
1:12 Rm 6:2-15, Ps 116:16, 1Co 6:19-20, 1P 4:2-3
Réciproques : Rm 1:14, Rm 8:5, Rm 13:14, Ga 5:16, Ga 5:18, 2P 2:10
1:13 Rm 8:1, Rm 8:4-6, Rm 6:21, Rm 6:23, Rm 7:5, Ga 5:19-21, Ga 6:8, Ep 5:3-5, Col 3:5-6, Jc 1:14-15, Rm 8:2, 1Co 9:27, Ga 5:24, Ep 4:22, Col 3:5-8, Tt 2:12, 1P 2:11, Rm 8:1, Ep 4:30, Ep 5:18, 1P 1:22
Réciproques : Lv 7:23, Jb 20:13, Es 8:10, Ez 18:21, Ez 18:31, Mi 7:19, Mt 5:29, Mc 9:43, Lc 9:23, Jn 3:6, Jn 11:26, Jn 14:17, Rm 6:6, Rm 6:12, Rm 7:24, Rm 8:5, Rm 8:6, Rm 13:14, 2Co 10:3, Ga 4:29, Ga 5:17, Ga 5:21, 2Tm 1:14, 1P 4:3, 2P 2:10
1:14 Rm 8:5, Rm 8:9, Ps 143:10, Pr 8:20, Es 48:16-17, Ga 4:6, Ga 5:16, Ga 5:18, Ga 5:22-25, Ep 5:9, Rm 8:17, 2Co 6:18, Ga 3:26, Ep 1:5, 1Jn 3:1, Ap 21:7
Réciproques : Ps 25:5, Ez 36:27, Os 1:10, Mt 4:1, Mt 23:9, Jn 1:12, Jn 14:17, Jn 20:17, Rm 5:5, 2Co 1:22, 2Co 13:14, He 2:10, 1Jn 3:2
1:15 Ex 20:19, Nb 17:12, Lc 8:28, Lc 8:37, Jn 16:8, Ac 2:37, Ac 16:29, 1Co 2:12, 2Tm 1:7, He 2:15, He 12:18-24, Jc 2:19, 1Jn 4:18, Rm 8:16, Es 56:5, Jr 3:19, 1Co 2:12, Ga 4:5-7, Ep 1:5, Ep 1:11-14, Mc 14:36, Lc 11:2, Lc 22:42, Jn 20:17
Réciproques : Gn 22:7, Dt 32:6, 1Ch 29:10, Ps 51:12, Ez 46:16, Za 12:10, Mt 6:9, Mt 25:25, Lc 1:74, Lc 15:22, Lc 19:21, Jn 4:23, Jn 8:32, Jn 8:35, Jn 14:16, Jn 18:11, Rm 8:23, Rm 8:26, Rm 14:17, 2Co 3:17, Ga 4:3, Ga 4:6, Ga 4:24, Ga 4:30, Ep 1:14, Ep 2:18, Ep 3:6, Ep 6:18, Ph 3:3, He 4:16, He 10:19, Jc 1:25, 1Jn 3:2, 1Jn 5:13, Ap 21:7
1:16 Rm 8:23, Rm 8:26, 2Co 1:22, 2Co 5:5, Ep 1:13, Ep 4:30, 1Jn 4:13, 2Co 1:12, 1Jn 3:19-22, 1Jn 5:10
Réciproques : Dt 14:1, Ps 84:11, Mc 14:36, Jn 4:14, Jn 5:24, Jn 14:16, Rm 8:15, Rm 9:1, Rm 9:26, Rm 14:17, 1Co 2:12, 2Co 3:17, Ga 4:7, 1Th 1:6, 1Jn 3:10, 1Jn 5:8, 1Jn 5:19
1:17 Rm 8:3, Rm 8:29, Rm 8:30, Rm 5:9-10, Rm 5:17, Lc 12:32, Ac 26:18, Ga 3:29, Ga 4:7, Ep 3:6, Tt 3:7, He 1:14, He 6:17, Jc 2:5, 1P 1:4, Mt 25:21, Lc 22:29-30, Jn 17:24, 1Co 2:9, 1Co 3:22-23, Ap 3:21, Ap 21:7, Mt 16:24, Lc 24:26, Jn 12:25-26, Ac 14:22, 2Co 4:8-12, Ph 1:29, 2Tm 2:10-14
Réciproques : Gn 25:5, Ps 16:6, Pr 8:21, Mt 13:38, Mt 20:23, Mt 25:34, Mc 8:34, Mc 10:21, Lc 20:14, Lc 20:36, Jn 4:14, Jn 5:24, Jn 14:3, Rm 5:2, Rm 8:14, Rm 8:35, 2Co 1:7, 2Co 4:10, Ga 3:18, Ep 1:11, Ph 1:28, Ph 3:10, Col 1:12, 2Th 1:5, 2Th 1:7, 2Th 2:14, 2Tm 1:8, 2Tm 2:12, He 1:2, He 11:25, Jc 1:2, Jc 1:9, 1P 4:13, 1P 5:1, 1Jn 3:10, Ap 1:9, Ap 20:4, Ap 20:6
1:18 Mt 5:11-12, Ac 20:24, 2Co 4:17-18, He 11:25-26, He 11:35, 1P 1:6-7, Col 3:4, 2Th 1:7-12, 2Th 2:14, 1P 1:13, 1P 4:13, 1P 5:1, 1Jn 3:2
Réciproques : Pr 3:15, Mc 10:21, Rm 2:7, Rm 5:2, Rm 6:11, Rm 8:30, 1Co 13:12, 2Co 1:7, 2Co 4:10, Ph 3:8, Ph 4:19, Col 1:27, 2Tm 1:8, Jc 1:2
1:19 Rm 8:23, Ph 1:20, Es 65:17, Ac 3:21, 2P 3:11-13, Ap 21:1-5, Ml 3:17-18, Mt 25:31-46, 1Jn 3:2
Réciproques : Gn 49:18, Es 64:4, Lc 21:28, Rm 8:21, 1Co 1:7, Ga 4:5, Col 1:27
1:20 Rm 8:22, Gn 3:17-19, Gn 5:29, Gn 6:13, Jb 12:6-10, Es 24:5-6, Jr 12:4, Jr 12:11, Jr 14:5-6, Os 4:3, Jl 1:18
Réciproques : Gn 4:12, Gn 6:17, Gn 7:21, Gn 8:1, 1S 15:3, 1R 18:5, Jb 14:12, Ps 102:26, Ps 104:29, Ec 1:2, Jon 3:7, Rm 3:5, Rm 5:14, 2P 3:10
1:21 2P 3:13, Rm 8:19, Ap 22:3-5
Réciproques : Es 24:5, Jn 8:34, Rm 3:5, 1Co 15:42, He 2:15, 1Jn 3:1
1:22 Rm 8:20, Mc 16:15, Col 1:23, Ps 48:6, Jr 12:11, Jn 16:21, Ap 12:2
Réciproques : Gn 7:21, Lv 18:25, Lv 18:28, Lv 26:35, Nb 22:28, Jb 15:20, Ps 38:9, Ec 1:8, Jr 12:4, Jl 1:18, Rm 5:14
1:23 Rm 8:15-16, Rm 5:5, 2Co 5:5, Ga 5:22-23, Ep 1:14, Ep 5:9, Rm 8:26, Rm 7:24, 2Co 5:2-4, 2Co 7:5, Ph 1:21-23, 1P 1:7, Rm 8:19, Rm 8:25, Lc 20:36, Ph 3:20-21, 2Tm 4:8, Tt 2:13, He 9:28, 1Jn 3:2, Lc 21:28, Ep 1:14, Ep 4:30
Réciproques : Gn 48:16, Ex 22:29, Lv 23:17, Lv 25:24, Dt 26:2, Ps 38:9, Ps 119:174, Ec 1:8, Es 25:9, Es 64:4, 1Co 1:30, 1Co 15:13, 2Co 1:22, Ga 4:5, Ep 1:5, 1Th 1:10, Tt 3:7, He 11:14
1:24 Rm 5:2, Rm 12:12, Rm 15:4, Rm 15:13, Ps 33:18, Ps 33:22, Ps 146:5, Pr 14:32, Jr 17:7, Za 9:12, 1Co 13:13, Ga 5:5, Col 1:5, Col 1:23, Col 1:27, 1Th 5:8, 2Th 2:16, Tt 2:11-13, He 6:18-19, 1P 1:3, 1P 1:21, 1Jn 3:3, 2Co 4:18, 2Co 5:7, He 11:1, 1P 1:10-11
Réciproques : Ps 130:7, Jr 2:25, Jn 3:36, Rm 2:7, Rm 4:18, 1Co 13:7, Ep 1:18, 1Th 1:3, Tt 2:13, Tt 3:7, He 6:11, He 11:13, He 12:1, Jc 5:7
1:25 Rm 8:23, Rm 2:7, Rm 12:12, Gn 49:18, Ps 27:14, Ps 37:7-9, Ps 62:1, Ps 62:5, Ps 62:6, Ps 130:5-7, Es 25:9, Es 26:8, Lm 3:25-26, Lc 8:15, Lc 21:19, Col 1:11, 1Th 1:3, 2Th 3:5, He 6:12, He 6:15, He 10:36, He 12:1-3, Jc 1:3-4, Jc 5:7-11, Ap 1:9, Ap 13:10, Ap 14:12
Réciproques : Gn 8:10, Ps 25:3, Ps 91:10, Es 30:18, Es 40:31, Lc 18:41, Jn 3:36, Jn 5:3, Rm 15:4, 1Co 13:13, 2Co 4:18, 2Co 5:7, Ga 5:5, Ep 1:18, 1Th 5:8, 2Th 1:4, 2Th 2:16, Tt 2:13, He 6:11, He 11:1, Jc 5:8, 2P 1:6, Ap 2:3
1:26 Rm 15:1, 2Co 12:5-10, He 4:15, He 5:2, Mt 20:22, Lc 11:1-13, Jc 4:3, Rm 8:15, Ps 10:17, Za 12:10, Mt 10:20, Ga 4:6, Ep 2:18, Ep 6:18, Jud 1:20-21, Rm 7:24, Ps 6:3, Ps 6:9, Ps 42:1-5, Ps 55:1-2, Ps 69:3, Ps 77:1-3, Ps 88:1-3, Ps 102:5, Ps 102:20, Ps 119:81, Ps 119:82, Ps 143:4-7, Lc 22:44, 2Co 5:2, 2Co 5:4, 2Co 12:8
Réciproques : Gn 24:45, Gn 32:24, Lv 2:16, 1S 1:13, 1R 3:11, 1R 3:12, Ps 5:1, Ps 38:9, Ps 142:2, Ps 143:10, Pr 15:29, Jr 31:9, Lm 3:56, Mc 10:38, Jn 4:23, Jn 14:16, Rm 6:19, Rm 8:16, Rm 8:23, Rm 15:16, 1Co 2:10, Ga 3:14, Ph 2:1, Ph 3:3, He 6:12, 1P 3:7
1:27 1Ch 28:9, 1Ch 29:17, Ps 7:9, Ps 44:21, Pr 17:3, Jr 11:20, Jr 17:10, Jr 20:12, Mt 6:8, Jn 21:17, Ac 1:24, Ac 15:8, 1Th 2:4, He 4:13, Ap 2:23, Ps 38:9, Ps 66:18-19, Jc 5:16, Rm 8:34, Ep 2:18, Jr 29:12-13, Jn 14:13, Jc 1:5-6, 1Jn 3:21-22, 1Jn 5:14-15
Réciproques : Gn 32:24, Lv 2:16, 1R 3:12, Ps 20:4, Pr 15:29, Lc 11:1, Jn 14:16, Rm 15:16, 1Co 2:10, Ga 1:4, Ga 3:14, Ga 4:6, Ep 6:18, Ph 3:3, 1P 3:7
1:28 Rm 8:35-39, Rm 5:3-4, Gn 50:20, Dt 8:2-3, Dt 8:16, Ps 46:1-2, Jr 24:5-7, Za 13:9, 2Co 4:15-17, 2Co 5:1, Ph 1:19-23, 2Th 1:5-7, He 12:6-12, Jc 1:3-4, 1P 1:7-8, Ap 3:19, Rm 5:5, Ex 20:6, Dt 6:5, Ne 1:5, Ps 69:36, Mc 12:30, 1Co 2:9, Jc 1:12, Jc 2:5, 1Jn 4:10, 1Jn 4:19, 1Jn 5:2-3, Rm 8:30, Rm 1:6-7, Rm 9:11, Rm 9:23, Rm 9:24, Jr 51:29, Ac 13:48, Ga 1:15, Ep 1:9-10, Ep 3:11, 1Th 5:9, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:19, 1P 5:10
Réciproques : Gn 42:36, Ex 1:12, Dt 5:10, Dt 7:9, Dt 10:12, Dt 30:6, Js 22:5, Js 23:11, Jg 5:31, 2S 16:12, 1R 3:3, Esd 8:22, Ps 5:11, Ps 20:4, Ps 25:10, Ps 91:14, Ps 97:10, Ps 103:17, Ps 119:175, Ps 121:7, Ps 138:8, Ps 145:20, Pr 12:21, Pr 19:23, Ct 2:4, Ct 8:7, Es 14:27, Es 48:12, Es 54:17, Es 56:6, Jr 32:40, Dn 2:30, Dn 9:4, Jl 2:32, Ml 3:6, Mt 18:14, Mt 24:24, Lc 12:32, Jn 5:24, Jn 6:39, Jn 15:2, Jn 16:7, Jn 17:6, Rm 8:32, Rm 11:7, 1Co 1:9, 1Co 1:24, 1Co 3:21, 1Co 8:3, 1Co 10:13, 2Co 1:6, Ep 1:4, Ep 1:18, Ep 4:1, Ph 1:6, Ph 1:12, Ph 3:14, 1Th 1:4, 2Th 3:5, 1Tm 4:8, 1Tm 6:6, 1Tm 6:12, 2Tm 1:9, He 3:1, He 6:19, He 9:15, 1P 1:15, 1P 3:9, 1P 3:13, 2P 1:3, 2P 1:10
1:29 Rm 11:2, Ex 33:12, Ex 33:17, Ps 1:6, Jr 1:5, Mt 7:23, 2Tm 2:19, 1P 1:2, Ap 13:8, Ep 1:5, Ep 1:11, 1P 1:20, Rm 13:14, Jn 17:16, Jn 17:19, Jn 17:22, Jn 17:23, Jn 17:26, 1Co 15:49, 2Co 3:18, Ep 1:4, Ep 4:24, Ph 3:21, 1Jn 3:2, Ps 89:27, Mt 12:50, Mt 25:40, Jn 20:17, Col 1:15-18, He 1:5-6, He 2:11-15, Ap 1:5-6
Réciproques : Dt 15:19, Dt 21:16, 1Ch 2:42, 1Ch 5:2, Ps 22:22, Ps 40:8, Ps 45:7, Es 42:16, Ez 46:16, Mi 5:3, Mt 1:25, Mt 28:10, Mc 3:34, Jn 6:64, Jn 8:35, Jn 10:16, Jn 10:28, Jn 11:52, Rm 1:3, Rm 4:17, Rm 8:17, Rm 16:14, 1Co 8:3, 2Co 6:18, Ga 4:9, Ga 4:19, Ep 2:10, Ph 3:10, Col 1:12, Col 1:18, Col 3:12, 1Th 4:7, 1Tm 6:2, He 2:10, Jc 1:18, 1P 2:21, 1Jn 4:10, 1Jn 4:17
1:30 Rm 8:28, Rm 1:6, Rm 9:23-24, Es 41:9, 1Co 1:2, 1Co 1:9, Ep 4:4, He 9:15, 1P 2:9, 2P 1:10, Ap 17:14, Ap 19:9, Rm 3:22-26, 1Co 6:11, Tt 3:4-7, Rm 8:1, Rm 8:17, Rm 8:18, Rm 8:33-35, Rm 5:8-10, Jn 5:24, Jn 6:39-40, Jn 17:22, Jn 17:24, 2Co 4:17, Ep 2:6, Col 3:4, 1Th 2:12, 2Th 1:10-12, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:11, He 9:15, 1P 3:9, 1P 4:13-14, 1P 5:10
Réciproques : Ex 40:14, Ps 94:14, Es 44:2, Es 45:25, Jr 31:3, Mt 20:16, Jn 8:35, Jn 10:3, Jn 10:16, Jn 11:52, Ac 2:39, Ac 2:47, Ac 13:39, Ac 13:48, Rm 4:5, Rm 4:17, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 11:2, Ga 1:15, Ga 2:16, Ep 1:4, Ep 1:5, Col 1:12, 1Th 4:7, 1Th 5:24, 2Th 1:11, 2Tm 1:9, He 2:10, 1P 1:2, 1Jn 4:10
1:31 Rm 4:1, Gn 15:1, Nb 14:9, Dt 33:29, Js 10:42, 1S 14:6, 1S 17:45-47, Ps 27:1-3, Ps 46:1-3, Ps 46:7, Ps 46:11, Ps 56:4, Ps 56:11, Ps 84:11-12, Ps 118:6, Es 50:7-9, Es 54:17, Jr 1:19, Jr 20:11, Jn 10:28-30, 1Jn 4:4
Réciproques : Gn 19:19, Gn 21:22, Gn 26:28, Gn 28:15, Gn 33:11, Gn 39:21, Gn 42:36, Ex 3:12, Ex 6:7, Nb 13:30, Nb 14:8, Dt 1:30, Dt 2:36, Dt 9:3, Dt 20:1, Dt 23:5, Dt 31:8, Js 1:5, Js 10:8, Js 14:12, Js 17:18, Js 23:10, Jg 1:19, Jg 6:13, 1S 14:13, 1S 17:47, 1S 23:14, 1S 30:6, 2S 5:10, 2S 21:22, 1R 1:37, 1R 8:57, 2R 6:16, 2R 8:5, 2R 18:7, 1Ch 5:22, 1Ch 11:9, 1Ch 19:15, 1Ch 20:8, 1Ch 22:18, 1Ch 28:20, 2Ch 13:12, 2Ch 14:11, 2Ch 20:17, 2Ch 20:20, 2Ch 32:7, 2Ch 36:23, Esd 6:6, Jb 22:25, Jb 34:29, Ps 3:6, Ps 18:3, Ps 34:22, Ps 54:4, Ps 56:9, Ps 87:5, Ps 124:1, Pr 16:7, Es 8:10, Es 14:27, Es 41:10, Es 49:25, Jr 15:20, Jr 42:11, Ez 36:9, Dn 3:17, Dn 3:30, Dn 11:17, Ag 1:13, Za 10:5, Mt 6:33, Lc 1:30, Lc 10:19, Lc 12:31, Ac 18:10, Rm 14:4, 1Co 14:15, Ga 2:21, 2Tm 2:19, He 13:6, 1P 1:5, Ap 12:8
1:32 Rm 5:6-10, Rm 11:21, Gn 22:12, Es 53:10, Mt 3:17, Jn 3:16, 2Co 5:21, 2P 2:4-5, 1Jn 4:10, Rm 4:25, Rm 8:28, Rm 6:23, Ps 84:11, 1Co 2:12, 1Co 3:21-23, 2Co 4:15, Ap 21:7
Réciproques : Gn 22:2, Gn 25:5, Gn 28:15, Gn 33:11, Gn 39:21, Lv 3:11, Dt 29:20, 2S 12:8, 1R 3:13, Jb 6:10, Jb 16:13, Jb 27:22, Ps 23:1, Ps 34:9, Ps 78:50, Ps 88:16, Es 9:6, Es 30:14, Es 50:8, Ez 5:11, Os 2:21, Za 13:7, Ml 3:17, Mt 6:25, Mt 7:11, Mt 22:4, Mt 26:38, Mc 1:1, Lc 11:13, Lc 22:32, Lc 22:44, Jn 4:10, Rm 5:10, Rm 8:3, 2Co 8:9, 2Co 9:15, Ga 1:4, He 2:9, 2P 1:3, 1Jn 3:1, 1Jn 4:9, Ap 2:18, Ap 21:6
1:33 Rm 8:1, Jb 1:9-11, Jb 2:4-6, Jb 22:6-30, Jb 34:8-9, Jb 42:7-9, Ps 35:11, Es 54:17, Za 3:1-4, Ap 12:10-11, Es 42:1, Mt 24:24, Lc 18:7, 1Th 1:4, Tt 1:1, 1P 1:2, Rm 3:26, Es 50:8-9, Ga 3:8, Ap 12:10-11
Réciproques : Js 20:2, 2S 12:13, Jb 13:18, Jb 13:19, Jb 23:7, Jb 35:14, Ps 37:33, Ps 49:5, Ps 142:6, Es 43:26, Es 45:25, Jr 50:20, So 3:15, Za 3:2, Mt 16:18, Mc 13:27, Lc 5:21, Lc 18:14, Jn 5:24, Jn 10:28, Jn 16:10, Rm 4:25, Rm 8:30, 1Co 6:11, 1Co 15:17, Ep 1:4, 2Th 2:13, He 9:24
1:34 Rm 8:1, Rm 14:13, Jb 34:29, Ps 37:33, Ps 109:31, Jr 50:20, Rm 4:25, Rm 5:6-10, Rm 14:9, Jb 33:24, Mt 20:28, Jn 14:19, Ga 3:13-14, He 1:3, He 9:10-14, He 10:10-14, He 10:19-22, He 12:2, 1P 3:18, Ap 1:18, Mc 16:19, Ac 7:56-60, Col 3:1, He 8:1-2, He 12:1, 1P 3:22, Rm 8:27, Es 53:12, Jn 16:23, Jn 16:26, Jn 16:27, Jn 17:20-24, He 4:14-15, He 7:25, He 9:24, 1Jn 2:1-2
Réciproques : Ex 30:8, Lv 16:20, Nb 7:15, Js 20:2, 2S 12:13, Jb 13:18, Jb 23:7, Jb 35:14, Ps 49:5, Es 45:25, Jr 30:21, So 3:15, Mt 20:21, Lc 22:32, Lc 22:69, Jn 3:18, Jn 5:24, Jn 14:16, Jn 16:10, Ac 2:24, Ac 10:43, Rm 10:9, 1Co 15:17, 2Co 4:17, Ep 1:20, Col 3:3, 1Th 1:10, 1Th 5:10, He 6:20, He 10:12, Ap 8:3, Ap 11:12
1:35 Rm 8:39, Ps 103:17, Jr 31:3, Jn 10:28, Jn 13:1, 2Th 2:13-14, 2Th 2:16, Ap 1:5, Rm 8:17, Rm 5:3-5, Mt 5:10-12, Mt 10:28-31, Lc 21:12-18, Jn 16:33, Ac 14:22, Ac 20:23-24, 2Co 4:17, 2Co 6:4-10, 2Co 11:23-27, 2Tm 1:12, 2Tm 4:16-18, He 12:3-11, Jc 1:2-4, 1P 1:5-7, 1P 4:12-14, Ap 7:14-17
Réciproques : Dt 33:3, Jg 6:33, 1S 26:25, Ps 4:8, Ps 27:3, Ps 36:11, Ps 121:7, Ps 129:2, Pr 1:33, Pr 10:30, Pr 12:13, Pr 18:14, Jr 15:15, Lc 6:48, Lc 10:42, Jn 16:22, Ac 21:13, Rm 8:28, 1Co 4:11, 2Co 4:8, 2Co 11:27, 2Co 12:10, Ph 1:21, Ph 1:30, 1Th 3:3, 2Tm 3:11, He 11:25, 1Jn 5:4, Ap 2:9
1:36 Ps 44:22, Ps 141:7, Jn 16:2, 1Co 15:30, 2Co 4:11, Es 53:7, Jr 11:19, Jr 12:3, Jr 51:40, Ac 8:32
Réciproques : Ps 44:11, Ps 49:14, Ps 79:3, Ps 119:109, Es 59:15, Mt 5:11, Jn 16:33, 1Co 4:9, 1Co 15:31, 2Co 6:4, 2Co 6:9, 2Co 11:27, 2Tm 1:8
1:37 2Ch 20:25-27, Es 25:8, 1Co 15:54, 1Co 15:57, 2Co 2:14, 2Co 12:9, 2Co 12:19, 1Jn 4:4, 1Jn 5:4-5, Ap 7:9-10, Ap 11:7-12, Ap 12:11, Ap 17:14, Ap 21:7, Ga 2:20, Ep 5:2, Ep 5:25-27, 2Th 2:16, 1Jn 4:10, 1Jn 4:19, Jud 1:24, Ap 1:5
Réciproques : Gn 32:26, Gn 39:21, Nb 13:30, Nb 21:35, Dt 1:30, Dt 7:24, Dt 20:4, Dt 20:14, Js 1:5, Js 10:25, Js 17:18, Jg 5:13, Jg 14:14, 1S 17:47, 1S 26:25, 1S 30:20, 2S 21:22, 2S 22:30, 2S 22:38, 2Ch 14:14, Ps 84:6, Ps 142:6, Ct 6:10, Jn 13:1, Jn 16:33, Rm 16:20, 1Co 3:22, 2Co 4:17, Ph 1:12, Ap 2:26
1:38 Rm 4:21, 2Co 4:13, 2Tm 1:12, He 11:13, Rm 14:8, Jn 10:28, 1Co 3:22-23, 1Co 15:54-58, 2Co 5:4-8, Ph 1:20-23, 2Co 11:14, Ep 1:21, Ep 6:11-12, Col 1:16, Col 2:15, 1P 3:22, 1P 5:8-10
Réciproques : Nb 23:20, Jb 5:23, Jb 13:15, Ps 94:14, Jn 11:25, Ep 3:10, 2Tm 1:5, 1Jn 3:19
1:39 Ep 3:18-19, Ex 9:16-17, Ps 93:3-4, Es 10:10-14, Es 10:33, Es 24:21, Dn 4:11, Dn 5:18-23, 2Th 2:4, Ap 13:1-8, Rm 11:33, Ps 64:6, Pr 20:5, Mt 24:24, 2Co 2:11, 2Co 11:3, 2Th 2:9-12, Ap 2:24, Ap 12:9, Ap 13:14, Ap 19:20, Ap 20:3, Ap 20:7, Jn 10:28-30, Col 3:3-4, Rm 8:35, Rm 5:8, Jn 3:16, Jn 16:27, Jn 17:26, Ep 1:4, Ep 2:4-7, Tt 3:4-7, 1Jn 4:9-10, 1Jn 4:16, 1Jn 4:19
Réciproques : Nb 23:20, Jb 5:23, Jb 13:15, Ps 94:14, Pr 25:3, Jn 11:25, Rm 5:17, 2Co 13:14, Ep 1:21

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 1
  • 1.1 Paul, serviteur de Jésus-Christ, apôtre en vertu d'un appel, mis à part pour l'Evangile de Dieu,
    Selon l'usage des anciens, (Actes 15.23 ; 23.26) Paul met en tête de sa lettre sa signature et le nom des destinataires. Mais au lieu de la brève formule usitée, qui pour notre épître serait : "Paul aux Romains, salut," il ajoute à son nom les titres qui l'autorisent à s'adresser aux chrétiens de Rome et qui sont propres à assurer à son message un accueil favorable de la part d'une Eglise qu'il n'a pas fondée et dont il n'est pas connu de visage.
    - Le premier de ces titres est : serviteur de (grec) Christ-Jésus.
    Christ-Jésus est la leçon de B et de quelques Pères, adoptée par la plupart des critiques. Quand Christ précède Jésus, il a conservé, en quelque mesure, le sens qu'il a comme nom commun, même quand il n'est pas accompagné de l'article : le Christ, l'oint, en hébreu le Messie. Paul ne prend le titre de serviteur de Jésus-Christ, en tête d'une de ses lettres, qu'ici et dans Philippiens 1.1. Ailleurs il le donne à tous les croyants (1Corinthiens 7.22 ; Ephésiens 6.6)
    Le terme de serviteur, qui signifie proprement esclave, exprime la condition d'appartenance : le chrétien appartient à Jésus-Christ qui l'a "acheté à prix." (1Corinthiens 7.22,23)
    Dans Colossiens 4.12, Paul appelle Epaphras "serviteur de Jésus-Christ" par manière d'éloge. En se disant lui-même ici serviteur de Jésus-Christ (serviteur de Dieu, dans 1.1), il affirme sa complète consécration au Maître.
    Il ajoute : apôtre en vertu d'un appel, pour indiquer quelles fonctions il accomplit au service de Jésus-Christ.
    Ce titre d'apôtre (envoyé) désigne en premier lieu les douze témoins que Jésus s'était choisis. (Luc 6.13) Mais ce n'est qu'au second siècle qu'il leur fut réservé d'une manière exclusive. Au temps de Paul, il est attribué à tous les missionnaires ; (Romains 16.7 ; Actes 14.14) cependant alors déjà l'apostolat était considéré comme le premier des ministères. (1Corinthiens 12.28)
    En s'attribuant cette qualité, Paul se met sur le même rang que les douze ; et comme il n'avait pas été de leur nombre durant la vie du Maître, il fait souvenir qu'il n'en a pas moins été appelé à l'apostolat par Jésus-Christ d'une manière directe et solennelle, (Actes 9.15 ; 26.16,17 ; Galates 1.1) qu'il est (grec) apôtre appelé.
    L'adjectif appelé indique que la qualité d'apôtre lui appartient en vertu de cet appel. Paul ne s'arroge pas arbitrairement la charge d'apôtre, le Seigneur la lui a imposée par une vocation irrésistible. (1Corinthiens 9.16)
    Paul ajoute un dernier trait destiné à caractériser l'action de la grâce souveraine de Dieu à son égard : mis à part pour l'Evangile de Dieu, c'est-à-dire pour l'annoncer. Dans Galates 1.15, il dit même que Dieu "l'a mis à part dès le sein de sa mère."
    De toutes manières donc, son apostolat repose sur l'autorité de Dieu et non sur celle des hommes. (Galates 1.1) On a prétendu à tort que Paul faisait allusion à l'acte par lequel, sur l'ordre du Saint-Esprit, il fut avec Barnabas, "mis à part" pour là mission parmi les païens. (Actes 13.2) Il pense, non à cette consécration spéciale au sein de l'Eglise d'Antioche, mais à sa vocation initiale par le Seigneur lui même.
    - On a remarqué que ce qualificatif : mis à part, est la traduction de l'épithète de "pharisien," dont Paul s'enorgueillissait avant sa conversion. (Philippiens 3.5)
    Le grand objet de l'apostolat de Paul, l'unique but de sa vie, est l'Evangile, c'est-à-dire la "bonne nouvelle" du salut par grâce offert à tous les hommes. Cet Evangile est appelé ici l'Evangile de Dieu, parce qu'il émane directement de lui et qu'il est le message salutaire de Dieu à l'humanité déchue.
  • 1.2 que d'avance il avait promis par ses prophètes dans les Ecritures saintes, Dieu avait d'avance, dès les temps de l'ancienne alliance, promis l'Evangile par ses prophètes, qui lui servaient d'organes.
    Leurs prédictions sont consignées dans les Ecritures saintes.
    Bien que l'article manque en grec, il ne faut pas traduire : "Dans de saints écrits," car Paul a en vue le recueil de l'Ancien Testament ; s'il omet l'article, c'est pour relever particulièrement le caractère des écrits qui le constituent : ils sont saints, parce qu'ils ont pour auteurs des hommes inspirés.
    Par les prophètes de Dieu, Paul entend tous les auteurs sacrés : Moïse, David, aussi bien que les prophètes au sens spécial. L'apôtre insiste sur l'étroite relation de l'ancienne et de la nouvelle alliance : elle est à ses yeux une preuve irrécusable de la vérité de l'Evangile. (Romains 3.21 ; 16.25,26 ; Galates 3.8)
    Jésus lui-même relève souvent l'accord de son enseignement avec les révélations précédentes. (Matthieu 5.17-19 ; 11.10-13 ; 22.29 ; Luc 24.25-27 ; 44-46 ; Jean 10.34)
    "Le Nouveau Testament est voilé dans l'Ancien, l'Ancien est déployé dans le Nouveau." Augustin.
  • 1.3 concernant son Fils, qui est issu de la postérité de David, selon la chair, Les mots concernant son Fils indiquent à la fois le contenu de l'Evangile de Dieu et l'objet de la prophétie.
    Le Fils de Dieu se présente à l'apôtre sous un double aspect : issu de la postérité de David selon la chair, déclaré Fils de Dieu selon l'Esprit de sainteté.
    - Selon la chair, c'est-à-dire en tant qu'homme, Jésus est issu (grec devenu rejeton) de la race de David.
    Il importe de bien entendre ce mot de chair appliqué à Jésus Christ. D'une part, il semble dire trop peu, car le Sauveur s'est approprié la nature humaine tout entière et pas seulement notre chair ; d'un autre côté, il paraît exprimer trop, parce que, à l'idée de chair, s'attache celle de péché ; or Paul n'admettait pas que le Sauveur ait eu part à notre corruption.
    Le terme de chair est employé dans des acceptions diverses par les auteurs sacrés il désigne proprement les parties molles du corps de l'homme ; (Genèse 2.23) puis le corps tout entier. (1Corinthiens 15.37-40) Le corps était destiné à servir d'instrument docile à notre esprit, qui devait lui-même obéir à l'Esprit de Dieu.
    Originairement donc, aucun élément de péché n'était impliqué dans l'idée de la chair, partie matérielle de notre être. Mais lorsque, par la chute, (Genèse 3) l'esprit de l'homme se fut soustrait à l'influence et à la direction de l'Esprit de Dieu, l'homme livré à une volonté sans boussole et sans force, fut incapable de maintenir son corps dans l'obéissance.
    La chair acquit une vie propre, une activité indépendante, l'intelligence et la volonté furent soumises à l'empire des sens. Dès lors l'esprit, qui devait commander, sert le corps, qui devait obéir, commande.
    En tenant compte de cet état de choses, les écrivains sacrés attachent souvent l'idée de péché au mot de chair. Ce n'est pas qu'ils envisagent le corps comme la source et le siège unique du péché ; celui-ci gît essentiellement dans la volonté humaine révoltée contre Dieu, privée de la communion avec Dieu et cherchant en vain dans les créatures une compensation à cette perte irréparable, un point d'appui contre le sentiment de son propre néant.
    Mais quoique le péché se manifeste le plus souvent par le corps, parce que l'homme est tombé sous l'esclavage des sens, il est des vices de nature spirituelle auxquels le corps n'a aucune part directe, que l'écriture qualifie pourtant de charnels, "d'œuvres de la chair ;" l'orgueil spirituel, (Colossiens 2.18) la haine, la jalousie, la colère, les animosités. (Galates 5.20)
    En un mot, la chair, dans ce second sens, désigne la nature humaine déchue, corrompue, assujettie au péché, (Jean 3.6) incapable par elle même de se relever en saisissant la vérité salutaire quand celle-ci lui est présentée. (Matthieu 16.17 ; 1Corinthiens 2.14)
    Enfin, comme les conséquences du péché, sinon les plus funestes, du moins les plus apparentes, se manifestent surtout dans le corps qui lui a servi d'instrument (la douleur, les infirmités, les maladies, la mort), le mot de chair est souvent employé pour désigner notre nature souffrante, défaillante, mortelle, que le péché a vouée à la destruction. (1Pierre 1.24)
    De ces trois sens du mot chair : substance matérielle du corps, état où l'esprit est asservi aux sens, faiblesse de l'homme soumis à la douleur et à la mort, lequel est appliqué à Jésus-Christ ? Evidemment le dernier.
    Il a pris notre nature dans son infirmité, portant en elle les conséquences amères du péché ; de là vient qu'il a partagé toutes nos misères et que, de plus, il a subi les diverses tentations auxquelles nous sommes exposés (Luc 4.1-13 ; Hébreux 5.7 ; comparez Romains 8.3 note.).
    Cependant il est resté pur de toute atteinte du péché, de toute souillure du corps et de l'esprit, (Hébreux 4.15 ; 7.26 ; 9.14 ; Jean 8.46) en lui, la chair fut constamment soumise à la domination d'une volonté sanctifiée par l'Esprit de Dieu. Second Adam, il a ainsi parfaitement accompli, au sein de notre humanité déchue, la loi divine que le premier Adam aurait dû accomplir dans son état d'intégrité originelle. Par sa victoire sur le péché, il a ramené la chair et l'esprit, l'homme entier, à sa destination primitive.
    - Le moyen de cette victoire a été l'esprit de sainteté. Cette expression n'est pas synonyme de Saint-Esprit. Paul ne veut pas dire que le Saint-Esprit ait été en Jésus Christ, par opposition à la chair humaine, l'élément spécifiquement divin de son être.
    L'esprit dans le langage de Paul est d'une part la faculté qui rend l'homme capable de subir l'action de l'Esprit de Dieu, l'organe par lequel il entre en rapport avec Dieu ; (1Thessaloniciens 5.23 ; 2Corinthiens 7.1) et, d'autre part, le principe divin et créateur qui accomplit dans le cœur du croyant l'œuvre de la régénération. (Romains 8.9,10)
    En Jésus-Christ, pendant sa vie terrestre, l'esprit humain fut constamment dominé par l'Esprit de Dieu, de sorte qu'il fut saint dans toute sa conduite et dans tout son être. Cette parfaite sainteté fut la cause morale de sa résurrection, de sa victoire sur la mort, salaire du péché.
    C'est conformément à l'esprit de sainteté qui était en lui qu'il est ressuscité. Et par cette résurrection, nous dit l'apôtre, il a été déclaré Fils de Dieu avec puissance.
    Nous traduisons ainsi un verbe que d'autres rendent par il a été établi, et qui signifie proprement déterminé, délimité. Il exprime l'effet de la résurrection de Jésus-Christ : elle a manifesté aux hommes sa qualité de Fils de Dieu.
    L'apôtre ne veut pas dire que Jésus est devenu Fils de Dieu par sa résurrection, que celle-ci lui a conféré une dignité qu'il ne possédait pas avant ; c'est pourquoi il nous paraît préférable de traduire déclaré plutôt que établi Fils de Dieu.
    - Avec puissance se rapporte à déclaré par sa résurrection : cette résurrection fut une puissante, une éclatante démonstration de sa qualité de Fils de Dieu. D'autres rapportent ce complément circonstanciel à Fils de Dieu : il a été déclaré ou établi Fils de Dieu dans la puissance, par opposition à son existence terrestre où il était Fils de Dieu dans la faiblesse.
    - Par sa résurrection d'entre les morts (grec par une résurrection de morts) : par cette tournure, Paul ne désigne pas directement le fait de la résurrection de Jésus-Christ, mais veut indiquer plutôt de quelle sorte était cette démonstration de la divinité du Christ.
    La préposition grecque pourrait avoir le sens temporel : dès sa résurrection ; mais cette indication chronologique n'aurait pas une grande utilité. La pensée de l'apôtre est plutôt de présenter la résurrection de Jésus-Christ comme la cause efficiente de sa glorification.
    Par sa résurrection, le Christ a été élevé à la droite du Père ; il n'appartient plus dès lors à Israël seul, mais à l'humanité entière ; et, en vertu de la toute-puissance qui lui a été donnée au ciel et sur la terre, il étend son règne sur tous les peuples par les instruments qu'il s'est choisis pour cela. (verset 5)
  • 1.5 par lequel nous avons reçu la grâce et l'apostolat, en vue de l'obéissance de la foi, pour la gloire de son nom, parmi tous les gentils ; L'apôtre revient à son apostolat et déclare qu'il a reçu, par l'intermédiaire de Jésus-Christ, non seulement cet apostolat, mais avant tout la grâce, c'est-à-dire le don du salut, (1Corinthiens 15.10) qui en a été la source et l'âme.
    C'est à tort que plusieurs ne voient dans ces deux termes qu'une seule et même chose et traduisent : "La grâce de l'apostolat".
    "La grâce, il l'a en commun avec tous les fidèles, mais non l'apostolat." Augustin.
    - Le but de la mission de Paul est d'annoncer et de produire parmi les gentils l'obéissance de la foi.
    Cette expression est remarquable ; la foi, dans son essence subjective et morale, n'est autre chose que l'obéissance de l'homme à la grâce, à la volonté de Dieu qui lui offre le salut, comme l'incrédulité est la révolte de la créature contre le Créateur. (Romains 10.3 ; 2Thessaloniciens 1.8 ; Jean 3.36 ; 5.44)
    D'autres traduisent : en vue de l'obéissance à la foi, à l'Evangile que Paul prêche, à la doctrine qu'il enseigne dans cette épître même ; mais le mot foi n'a jamais ce sens chez Paul.
    - Le but suprême de cette mission destinée à propager l'obéissance de la foi, c'est d'exalter le nom de Christ (grec pour son nom) parmi tous les gentils. (Philippiens 2.9-11)
    Le terme que nous traduisons par les gentils désigne les nations dans leur opposition à Israël, le peuple élu. (Genèse 12.3 ; Esaïe 11.10 ; 49.6 ; Galates 2.7-9)
    Les interprètes qui pensent que l'Eglise de Rome était composée de Juifs convertis, sont obligés de prétendre que Paul compte la nation juive parmi toutes les nations. Mais Paul ne s'est jamais attribué un apostolat universel. (Comparer Romains 11.13 ; Galates 2.7-9)
    La plupart de nos versions traduisent le terme en question par les païens, mais cette expression évoque une idée d'idolâtrie et de corruption morale, qui ne se trouve pas dans le mot grec.
    Comment l'apôtre pourrait-il écrire (verset 6) aux chrétiens de Rome : "Vous êtes au nombre des païens, vous les appelés de Jésus-Christ ?"
  • 1.6 au nombre desquels vous êtes aussi, vous, appelés de Jésus-Christ ; Appelés de Jésus-Christ, qui, en vertu de l'appel que vous avez reçu, appartenez à Jésus-Christ ; et non : "appelés par JésusChrist ;" car l'auteur de l'appel, c'est Dieu. (Romains 8.30 ; 9.24)
    Ils sont appelés par Dieu pour être à Jésus-Christ. (1Corinthiens 1.9,26-28 ; Galates 1.6)
    Il s'agit de cet appel efficace qui est une partie essentielle de l'œuvre de la grâce, (Romains 8.29,30) d'un appel entendu et suivi, (verset 7) et non d'une vocation à laquelle l'homme résiste, comme celle dont Jésus parle dans Matthieu 22.14, où le mot appelé est opposé à "élu".
  • 1.7 à tous ceux, qui, à Rome, sont des bien-aimés de Dieu, saints en vertu de leur appel : grâce et paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Le mot : "tous ceux qui sont à Rome..." élargit le cercle des destinataires de l'épître : ce ne sont pas seulement les chrétiens d'origine païenne nommés au verset 6, mais aussi des Juifs de naissance.
    Ils sont saints en vertu de l'appel qui leur a été adressé, grec saints appelés, comme, à verset 1, Paul se disait "apôtre appelé".
    - "L'appel n'est pas le fruit de la sainteté, mais la sainteté est le fruit de l'appel." Augustin.
    - Les croyants sont saints parce que, arrachés au monde par la vocation divine qu'ils ont acceptée, ils sont devenus la propriété de Dieu (saint, en hébreu, signifie mis à part, consacré, comparez Exode 19.6 ; 2.14 ; 1Pierre 2.9), et parce que la vie nouvelle qu'ils ont reçue de Dieu, est un principe indestructible de sanctification qui finira par triompher en eux de tout mal. (Colossiens 3.12 ; 2Thessaloniciens 1.10 ; Hébreux 3.1 ; 6.10)
    - La salutation épistolaire usitée chez les Grecs, et placée après les noms de l'auteur et du destinataire de la lettre, était : "Réjouis-toi !" Par cette formule les païens ne souhaitaient à leurs amis qu'une joie terrestre et charnelle. (Jacques 1.1, 3e note)
    Les chrétiens, pour qui toutes les relations de la vie humaine étaient envisagées au point de vue de l'éternité et pénétrées de l'Esprit d'en haut, souhaitaient à leurs frères la grâce, l'amour de Dieu manifesté aux pécheurs, source du pardon, de la sainteté, de la victoire sur la mort, et le fruit de cette grâce, la paix ; la paix avec Dieu, la paix du cœur assuré de son salut, la paix avec les hommes.
    Ces deux mots grâce et paix se retrouvent toujours dans l'ordre où nous les avons ici. (1Corinthiens 1.3 ; 2Corinthiens 1.2 ; Galates 1.3 ; Ephésiens 1.2 ; Philippiens 1.2 ; Colossiens 1.2 ; 1Thessaloniciens 1.1)
    - La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ : nous n'avons d'autres titres aux dons de Dieu que la médiation et les mérites de notre Sauveur.
  • 1.8 Tout d'abord, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier. 8 à 15 Sentiments de Paul pour les chrétiens de Rome.
    L'apôtre est tellement pénétré de reconnaissance pour les immenses bienfaits de Dieu envers ses enfants, qu'il commence presque toutes ses lettres par d'ardentes actions de grâces, même quand il s'agit d'Eglises où, comme dans celle de Corinthe, il y avait beaucoup à reprendre et à blâmer. (1Corinthiens 1.4)
    Tout d'abord, grec premièrement, cette tournure fait attendre un "secondement" qui n'est pas exprimé.
    Le vœu formulé versets 10,11 constituait probablement ce second point que l'apôtre avait en vue.
    Il appelle Dieu : mon Dieu, parce qu'il a reçu de nombreuses preuves de sa fidélité paternelle.
    Il rend grâces à son Dieu par Jésus-Christ.
    Il en est de nos actions de grâces comme de nos veux : (verset 7, note) nous ne pouvons les adresser à Dieu que par Jésus-Christ ; c'est lui qui allume dans nos cœurs la reconnaissance ; et lorsque l'expression en monte vers Dieu comme un encens, c'est lui encore qui la purifie de toute souillure. (Hébreux 13.15)
    La foi des chrétiens de Rome est renommée, citée, publiée, dans le monde entier.
    Cette dernière expression est hyperbolique et signifie : partout où il y a des chrétiens. (1Thessaloniciens 1.8)
    Ce que l'on vante ainsi, ce n'est pas la qualité exceptionnelle de la foi des Romains, mais le fait qu'ils ont été gagnés à Christ et qu'une Eglise s'est formée dans la capitale de l'empire.
    "L'amour et l'espérance, la religion tout entière trouve son expression complète dans ce mot la foi." Bengel.
  • 1.9 Car Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Evangile de son Fils, m'est témoin que sans cesse je fais mention de vous, Les fréquentes prières que Paul adresse à Dieu pour les Romains expliquent et confirment (car) l'ardente reconnaissance qu'il vient d'exprimer pour leur foi. (verset 8)
    Il prend Dieu, qui sonde le cœur, (Psaumes 44.22 ; Actes 1.24) à témoin de sa sollicitude pour eux, parce qu'il craint que, ne le connaissant pas personnellement, ils ne trouvent quelque exagération dans l'expression de ses sentiments.
    - Dieu que je sers (grec auquel je rends un culte) en mon esprit dans la prédication de l'Evangile : le ministère de l'Evangile se présente à l'apôtre comme un culte spirituel, comme le véritable office sacerdotal, dont celui du temple de Jérusalem n'était que l'image. Et c'est parce qu'il sert Dieu dans son esprit, dans le sanctuaire intime de son cœur, qu'il le sert si bien dans l'Evangile de son Fils.
  • 1.11 car je désire ardemment vous voir pour vous faire part de quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis ; Spirituel indique la nature du don que Paul espère apporter aux Romains ; l'unique source en a déjà été indiquée au verset 7.
    L'apôtre ne prétend point dispenser ces dons à son gré, mais il croit que Dieu les communique aux âmes par la parole de ses serviteurs.
    Paul attend de sa présence à Rome que les chrétiens de cette ville soient affermis dans la vérité qu'ils ont déjà reçue par d'autres ; il n'estime donc pas qu'il soit nécessaire de corriger ni de compléter sur des points essentiels l'enseignement qui leur avait été donné.
  • 1.12 je veux dire : afin que, au milieu de vous, je sois encouragé avec vous par la foi qui nous est commune à vous et à moi. Après avoir émis la pensée que son arrivée au milieu d'eux serait pour les chrétiens de Rome une source de bénédictions spirituelles, Paul se hâte d'atténuer ce qui pouvait paraître présomptueux dans cette espérance, en ajoutant qu'il compte, lui aussi, être béni par le moyen de ses frères, qu'ils le seront les uns et les autres par leur commune foi, grec par la foi de vous et de moi qui est dans les uns et les autres, c'est-à-dire en vous comme en moi ; que nous serons encouragés chacun par la foi de l'autre, vous par la mienne moi par la vôtre.
    Ce verset 12 est écrit en toute sincérité comme le verset 11 en toute humilité.
    De telles relations réalisent la vraie communion des saints. Que nous sommes encore loin de la domination exclusive du prêtre dans l'Eglise de Dieu !
  • 1.13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que j'ai souvent formé le projet d'aller chez vous (et j'en ai été empêché jusqu'ici), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres gentils. Nous ne pouvons dire exactement ce qui avait empêché l'apôtre de venir à Rome.
    Dieu, souverainement libre dans ses sages dispensations, diffère souvent d'accomplir les désirs les plus légitimes de ses meilleurs serviteurs.
  • 1.14 Je suis débiteur des Grecs et des barbares, des savants et des ignorants. On appelait barbares tous les peuples qui n'avaient point de part à la civilisation des Grecs.
    Les Romains avaient reçu des Grecs leur culture. La langue grecque fut pendant longtemps encore celle de l'Eglise de Rome. Il est donc probable que l'apôtre range ses lecteurs dans la catégorie des Grecs.
    Les savants et les ignorants sont ceux qui avaient reçu leur instruction dans les écoles de la sagesse antique et ceux qui y étaient demeurés. étrangers. l'Evangile convient aux hommes de toute race et de toute condition sociale et intellectuelle.
    La mission de le leur annoncer est une dette (je suis débiteur), dont l'apôtre se sent pressé de s'acquitter. (1Corinthiens 9.16) L'Eglise a longtemps oublié cette dette, qui est aussi la sienne, et trop nombreux sont encore les chrétiens qui n'en ont souci.
  • 1.15 Ainsi mon vif désir est de vous annoncer aussi l'Evangile, à vous qui êtes à Rome. D'autres traduisent : Autant qu'il dépend de moi, je suis tout disposé.
    Cette traduction, qui est celle des anciennes versions latines, suppose un texte grec légèrement modifié. Bien que les chrétiens de Rome aient déjà reçu l'Evangile, Paul désire le leur annoncer (grec évangéliser à vous aussi qui êtes à Rome).
    L'Evangile est un trésor qu'une première prédication ne saurait épuiser. Chaque messager de la Bonne Nouvelle la présente sous un aspect nouveau. Paul en particulier, avec sa manière si personnelle et si profonde de concevoir le salut en Christ, avait beaucoup à apprendre aux chrétiens de Rome.
    Il est du reste probable qu'en écrivant : "J'ai le désir de vous annoncer l'Evangile à vous aussi qui êtes à Rome," il portait sa pensée au delà du cercle restreint des âmes déjà gagnées à Christ, vers les foules qui formaient l'immense agglomération de la capitale de l'empire.
  • 1.16 En effet, je n'ai point honte de l'Evangile, car c'est une puissance de Dieu en salut à tout homme qui croit, au Juif premièrement, puis au Grec ; 16 à 17 L'Evangile, sujet de l'épitre.
    Le texte reçu porte l'Evangile de Christ, mots qui manquent dans la plupart des majuscules, des versions et dans quelques minusc.
    - Il y a dans l'Evangile quelque chose dont l'homme naturel aura toujours honte : il y lit sa condamnation et y découvre l'opprobre de son péché ; le pardon et la délivrance lui sont présentés au nom d'un crucifié et par le moyen même de la croix ; il doit recevoir le salut comme une grâce qu'il ne saurait mériter et qui anéantit son orgueil ; et enfin le Sauveur, rejeté du monde, n'offre ici-bas à ses disciples qu'une part dans ses humiliations et ses souffrances.
    La croix de Christ, dans laquelle se résume tout l'Evangile, est "scandale aux Juifs folie aux Gentils.." (1Corinthiens 1.23)
    Porter ce message de la croix au centre de la puissance et de la gloire de l'empire, dans la ville où toutes les écoles de la sagesse antique avaient leurs représentants, c'était encourir un opprobre certain et par conséquent s'exposer à la tentation d'avoir honte de l'Evangile.
    Mais l'apôtre sera préservé d'une telle défaillance par l'expérience qu'il a faite, en lui-même et en beaucoup d'autres, de la puissance divine du salut qu'il annonce. (1Corinthiens 1.18)
    Il y a plus. Quand il dit : je n'ai point honte, il veut dire : j'y trouve le plus sublime sujet de gloire (Galates 6.14 ; 1Timothée 1.11)
    - L'Evangile n'est ni un système de doctrines, ni un code de morale, il est une puissance de Dieu, agissante et efficace ; par laquelle, le pécheur est arraché à son état de condamnation et de mort, pour avoir part à la grâce et à la vie. Cette puissance est en salut à tout homme qui croit.
    Le salut a un côté négatif : il consiste à être délivré de la colère de Dieu, (verset 18) de la peine du péché, qui est la mort éternelle, (Romains 6.23) et un côté positif : il est le don de la justice, de la faveur et de l'amour de Dieu, le don d'une vie conforme à sa volonté et de la félicité éternelle. (Matthieu 1.21, note.)
    Ce salut est assurée tout homme qui croit.
    Croire, c'est se confier sans réserve en la grâce de Celui qui offre le salut ; c'est l'acte du cœur par lequel le pécheur repentant accepte avec joie l'œuvre que son Dieu Sauveur accomplit pour lui et en lui.
    - Du moment que l'unique condition pour avoir part au salut est de croire, ce salut est offert et est accessible aussi bien aux Gentils qu'aux Israélites ; les uns et les autres sont à son égard sur un pied de parfaite égalité.
    Cependant Paul dit : pour le Juif premièrement.
    Premièrement manque, il est vrai, dans B et dans un manuscrit gréco-latin du 9e siècle. Tertullien atteste que Marcion l'omettait aussi. Quelques critiques pensent qu'il a été introduit ici par analogie avec Romains 2.9,10. Mais la plupart le tiennent pour authentique.
    Les uns pensent que Paul veut dire : en vertu de l'alliance de grâce, traitée par Dieu avec son peuple, et parce que le salut vient de ce peuple (Jean 4.22 ; Romains 3.1 et suivants ; Romains 9.1 et suivants), il convient que l'Evangile soit annoncé au Juif premièrement. L'apôtre se conformait à cette règle dans son œuvre missionnaire, et lorsqu'il arrivait dans une ville où il y avait des Juifs, il commençait par prêcher dans leur synagogue. (Actes 13.46 ; 16.13 ; 17.1 ; 18.4)
    D'autres entendent premièrement dans le sens de "principalement." L'apôtre voudrait dire que le Juif était, par la discipline de la Loi et par les promesses des prophètes, mieux préparé que le Grec à recevoir le salut. Ou bien sa pensée serait, avec une nuance d'ironie, que le salut gratuit offert dans l'Evangile est indispensable au Juif qui connaît le vrai Dieu, autant et plus qu'au Grec plongé dans les erreurs de l'idolâtrie. Le sens temporel de premièrement paraît pourtant le plus simple.
    De récents interprètes ont essayé de tourner la difficulté en traduisant : l'Evangile est une puissance de Dieu en salut...premièrement au Juif et au Grec ; l'apodose sous-entendue serait : et ensuite aux représentants des autres nationalités. Mais l'apôtre ne dit nulle part que les Grecs aient eu un avantage sur les autres nations ; tandis qu'il oppose les Juifs et les Grecs. (1Corinthiens 1.22-24)
  • 1.17 car en lui se révèle une justice de Dieu par la foi pour la foi, selon qu'il est écrit : Le juste vivra par la foi. L'apôtre confirme (car) sa déclaration précédente, que l'Evangile est une puissance de Dieu : c'est qu'en lui se révèle une justice de Dieu.
    Plusieurs interprètes ont vu dans ce terme : justice de Dieu, tout d'abord l'une des perfections divines, soit l'attribut par lequel Dieu récompense les bons et punit les méchants, soit la sainteté qui est l'essence même de son être et qui exclut tout mal.
    Cette justice de Dieu, voudrait dire l'apôtre, est communiquée à tout croyant en vertu de l'œuvre rédemptrice de Jésus-Christ et par l'action du Saint-Esprit, de sorte que l'homme, devenu participant de la sainteté de Dieu, reprend sa position normale d'enfant du Père. Ainsi l'Evangile est une puissance de Dieu à salut pour tout croyant.
    - La plupart des commentateurs actuels se refusent à admettre, dans notre passage, ce sens de l'expression : justice de Dieu. Ils estiment que si Paul avait eu en vue l'attribut de Dieu, il aurait écrit : la justice de Dieu, tandis qu'il omet l'article ; que l'Evangile n'est pas précisément une révélation de la justice et de la sainteté de Dieu, déjà manifestées dans l'Ancien Testament ; que le verbe se révèle ne conviendrait pas pour exprimer une communication de la sainteté de Dieu à l'homme, qu'il suppose plutôt un fait extérieur que l'homme saisit par la foi ou constate par l'observation (comparez verset 18 "La colère de Dieu se révèle...").
    Par cette justice de Dieu qui se révèle dans l'Evangile, Paul entend donc une relation nouvelle avec Dieu, dans laquelle l'homme est placé par Dieu lui même et qui lui permet d'atteindre le but qu'il avait vainement poursuivi par ses seuls efforts, d'être juste, c'est-à-dire tel qu'il doit être selon la volonté de Dieu, en parfait accord avec la loi divine.
    Si cette justice est appelée justice de Dieu, cela ne veut pas dire seulement qu'elle est "valable devant Dieu," ni de même essence que la justice divine, mais que Dieu en est l'initiateur : c'est lui qui, par un acte de sa grâce, (Romains 3.24) rétablit l'homme dans une relation normale avec lui. Cette justice de Dieu est opposée à "celle qui vient de la loi," (Philippiens 3.9) à la propre justice de l'homme. (Romains 10.3)
    - Cette justice est par la foi pour la foi, grec de (hors de) la foi pour (dans) la foi.
    Les Pères admettaient que la foi d'où la révélation de la justice de Dieu procède, c'est la foi israélite, celle à laquelle elle aboutit, la foi chrétienne.
    Les réformateurs trouvaient de même, dans les termes employés par l'apôtre, l'idée d'un progrès intérieur dans la foi : la justice de Dieu est révélée à la foi et reçue par elle, et comme cette justice est dans le pécheur un principe actif de vie, elle augmente la foi et produit dans l'âme une foi toujours plus complète.
    Calvin a rendu cette idée en traduisant : "de foi en foi".
    Les interprètes modernes objectent que l'idée d'un progrès dans la foi n'est pas indiquée dans les termes employés et qu'elle est trop spéciale pour figurer dans l'énoncé du sujet de l'épître. Ils préfèrent voir dans le premier complément : par la foi, le principe qui, dans l'homme, établit cette relation nouvelle de la "justice de Dieu".
    C'est une justice de foi, que l'homme obtient par la foi seule ; et dans le second complément : pour la foi, l'indication du but, de la destination de la justice nouvelle : c'est une justice destinée à la foi, qui éveille et développe la foi de ceux à qui elle est révélée.
    La justice légale, que l'homme acquiert en accomplissant la loi, est une "justice d'œuvres," elle consiste en œuvres ; son but est de produire et de multiplier les œuvres.
    La justice de Dieu est, de sa nature, une justice de foi, et elle est offerte à la foi ; c'est par la foi que l'homme la saisit. Quand l'homme est entré dans cette nouvelle relation avec Dieu, c'est sa foi qui lui est imputée à justice, à l'exclusion de toute œuvre.
    Il importait à l'apôtre de faire ressortir dès l'abord, dans ce résumé de l'Evangile, cette vérité fondamentale qu'à la foi seule appartient le privilège de rendre l'homme poste devant Dieu.
    - L'idée de la justice par la foi pouvait paraître une doctrine nouvelle ; elle ne l'était point. L'apôtre montrera plus loin (Romains 4) qu'Abraham et David la connaissaient déjà.
    Ici il en appelle à une parole du prophète Habacuc. (Habakuk 2.4) Les Chaldéens vont fondre sur la Judée et massacrer ses habitants, qui sera sauvé ? non pas l'orgueilleux qui se confie en ses forces et en ses œuvres ; mais "le juste," "qui vivra par sa foi," c'est-àdire par son humble confiance en Dieu.
    Le moyen du salut est le même dans tous les temps et en présence de tous les jugements de Dieu.
    Quelques interprètes rattachent les mots par la foi, non au verbe vivra, mais au substantif le juste et traduisent "le juste par la foi vivra." Le texte hébreu ne peut se rendre ainsi, et il n'y a aucune raison de penser que Paul ait voulu changer le sens de l'original, qui répondait suffisamment à son but. Comparer Galates 3.11 ; Hébreux 10.38, où se trouve cette même citation d'Habacuc.
  • 1.18 Car la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et injustice des hommes qui retiennent la vérité captive dans l'injustice, PREMIERE PARTIE : LE SALUT PAR LA FOI EN JESUS-CHRIST Ch. 1 :18 à 11 :36
    Première section. Le Salut assuré en Christ à tout croyant 1 :18 à 8 :39
    La justification par la foi en Christ sans la Loi. 1 :18 à 5 :21
    Condamnation er perdition de tous les hommes gentils et Juifs. 1 :18 à 3 :20
    18 à 32 Les gentils.
    Il faut remarquer la transition par la particule car.
    La justice de Dieu qui s'obtient par la foi est indispensable, car la colère de Dieu se révèle. La révélation de la première dans l'Evangile est motivée par la révélation de la seconde dans l'état moral de l'humanité.
    Cette colère est une manifestation de la justice rétributive de Dieu.
    Exempte de tout ressentiment personnel et du trouble moral que produit la colère humaine, elle est "un jugement par lequel le châtiment est prononcé sur le péché." Augustin.
    Elle se révèle par l'idolâtrie et les vices abominables dans lesquels les hommes sont tombés, lorsque Dieu les eut abandonnés à eux-mêmes pour les punir de ce qu'ils ne s'étaient pas souciés de le connaître. (Romains 1.21-32 ; 2Thessaloniciens 2.10-12)
    "Lorsque la mesure de nos iniquités fut comble, dit un Père de L'Eglise, il fut révélé aux yeux de tous que le salaire du péché, c'est la mort alors le temps est venu où Dieu a voulu révéler sa grâce et sa puissance."
    C'est donc à tort qu'on a prétendu que cette révélation de la colère de Dieu aurait lieu au jugement dernier seulement, (Romains 2.4,5) et que nous n'avons, dans Romains 1.19-2.3, qu'une description du péché des hommes.
    L'antithèse des deux verbes au présent : se révèle, (versets 17,18) et la formule trois fois répétée : c'est pourquoi Dieu les a livrés, (versets 24,26,28) montrent que Paul décrit, déjà dans cette partie, les manifestations de la colère divine, le châtiment infligé par Dieu aux pécheurs.
    - La colère se révèle du ciel. Le ciel, séjour de Dieu, est le symbole de l'ordre moral dont Dieu est le garant. "J'ai péché contre le ciel et devant toi." (Luc 15.18) Mais ici il est plutôt le symbole de la toute présence et de la toute puissance divines : nul ne peut échapper à une colère qui se révèle du ciel.
    - L'impiété s'applique aux dispositions de l'homme envers Dieu et comprend les manquements de sa vie religieuse. L'injustice se rapporte à sa conduite envers ses frères et aux transgressions de la loi morale.
    Les hommes retiennent la vérité captive dans l'injustice, comme on retient un prisonnier de guerre, un animal dompté. L'homme qui vit dans le péché a intérêt à retenir, à étouffer la vérité, une fois qu'il l'a reconnue, afin de s'affranchir de son empire. Les versets versets 19,20 montreront de quelle vérité il s'agit.
    Dans l'injustice peut signifier qu'ils font volontairement prévaloir l'injustice sur la vérité, qu'ils étouffent celle-ci dans celle-là qu'ils empêchent le germe de la vérité divine en eux de se développer et de fructifier.
    D'autres donnent à ce complément un sens adverbial : "Ils retiennent injustement la vérité captive." Ou bien, pour échapper à l'objection qu'on ne saurait étouffer la vérité justement, ils traduisent : "Méchamment, par méchanceté."
    D'autres enfin donnent au verbe un sens différent : "ils possèdent la vérité dans l'injustice," c'est-à-dire : "Ils vivent dans l'iniquité tout en possédant la vérité." Mais on peut se demander si Paul aurait dit des païens : "Ils possèdent la vérité." Le premier sens : "retenir, étouffer," est donc préférable.
  • 1.19 attendu que ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste en eux, car Dieu le leur a manifesté. Ils étouffent la vérité, attendu que la vérité leur a été révélée.
    Ce qu'on peut connaître (grec le connaissable) de Dieu est manifeste en eux ; ils le voient dans leur être intime, par une révélation permanente qui est la conséquence de la révélation initiale de Dieu à l'homme : car Dieu le leur a manifesté. Dieu s'est manifesté dans ses œuvres pour réveiller dans l'âme humaine la faculté innée de le connaître.
  • 1.20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil, depuis la création du monde, étant considérées dans ses ouvrages, afin qu'ils soient inexcusables, L'apôtre, en des termes admirablement choisis, enseigne dans quelle mesure l'homme peut acquérir la connaissance de Dieu en contemplant la création.
    Les perfections invisibles (gr les invisibles, neutre pluriel) de Dieu sont son être même et les attributs qui le constituent.
    Elles sont appelées invisibles par opposition aux œuvres visibles dans lesquelles elles se manifestent.
    C'est avant tout sa puissance éternelle, qui frappe quiconque considère ses ouvrages avec sérieux et recueillement.
    C'est ensuite sa divinité, terme très général qui désigne, non une autre perfection de Dieu, comme on l'aurait attendu après la mention de la toute puissance, mais cet ensemble d'attributs et de caractères qui constituent l'être divin.
    Le sens un peu vague de divinité répond à l'impression que laisse la contemplation de la nature, et à la pensée de l'action incessante exercée par le Créateur dans ce monde qu'il anime de sa vie et où il a tout disposé dans un ordre admirable. (Actes 14.17 ; 17.24-28)
    Cette révélation est incomplète : les perfections morales de Dieu, sa justice, sa sainteté, sa miséricorde n'y sont pas mises en évidence ; et le désordre causé par le péché la trouble et l'obscurcit de bien des manières. Elle aurait dû suffire cependant pour retenir l'homme loin d'une dégradante idolâtrie.
    Paul rappelle en outre que cette révélation a lieu depuis la création du monde : de tout temps les hommes ont pu considérer Dieu dans ses ouvrages et y voir comme à l'œil ses perfections.
    Le verbe que nous traduisons ainsi fait antithèse à invisibles ; il s'entend de la perception sensible. Paul l'explique en ajoutant : quand ces choses invisibles sont (grec) considérées par l'entendement, c'est-à-dire deviennent l'objet d'une intuition intellectuelle ; on pourrait traduire : "se voient avec les yeux de l'intelligence."
    - Afin qu'ils soient inexcusables : la tournure employée par l'apôtre exprime bien l'intention qu'avait Dieu en permettant aux hommes de voir dans la création ses invisibles perfections. Sa volonté est que leur aveuglement soit sans excuse, s'ils étouffent dans leur injustice ce germe de la vérité. (verset 18)
  • 1.21 attendu que, ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu ni ne lui ont rendu grâces, mais ils sont devenus vains dans leurs pensées et leur cœur dépourvu d'intelligence s'est enveloppé de ténèbres. Ne point glorifier Dieu comme Dieu, ne point lui rendre grâces, ne pas lui donner son cœur dans une reconnaissance vivante et une entière consécration, c'est, pour l'homme, manquer le but de son être et outrager son Créateur. Par là, il se dérobe à Dieu, à qui il appartient, et se livre à une idolâtrie grossière ou raffinée. Cet éloignement de Dieu est le péché, source de tous les péchés.
    - Les hommes sont devenus vains dans leurs pensées ou leurs "raisonnements" (mot pris en un sens défavorable dans le Nouveau Testament), c'est-à-dire, ils se sont attachés à ces "choses vaines" que les idoles étaient aux yeux des Juifs (Actes 14.15 ; comparez Jérémie 2.5. où se lit dans les Septante la même expression que dans notre passage).
    Leur cœur, siège de toute la vie de l'esprit, de l'entendement comme des affections, s'est enveloppé de ténèbres, a été obscurci. Il ne reste dès lors plus rien de sain en l'homme.
  • 1.23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible et des oiseaux et des quadrupèdes et des reptiles. Grec : En ressemblance ou représentation de l'image de l'homme, ce que les uns interprètent : "en une image qui ressemble à l'homme ;" les autres : "en une reproduction matérielle de la figure de l'homme ou du type humain" (comparez Deutéronome 4.16-18)
    Lorsque l'homme est séparé de Dieu, il devient l'esclave de sa chair et du monde visible. Il est alors entraîné à chercher la satisfaction de ses besoins religieux dans le culte de la nature. Il rabaisse Dieu jusqu'à voir son image dans l'homme corruptible.
    Ignorant que Dieu avait en effet créé l'homme à son image, et ne se souciant guère de chercher dans l'être spirituel de l'homme les restes de cette image divine, les Grecs avaient trouvé dans le corps humain la réalisation la plus parfaite de la beauté. Ils en étaient venus à adorer l'homme tout entier, à diviniser ses vices aussi bien que ses vertus.
    D'autres peuples se sont abaissés par degrés jusqu'à rendre un culte à des êtres privés d'intelligence, à des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. Ceux qui présidaient à ces cultes dégradants étaient des prêtres qui se vantaient de posséder une sagesse supérieure ; et les adorateurs de leurs idoles furent les peuples les plus civilisés de l'ancien monde : les Egyptiens, les Assyriens, les Hindous.
    On ne saurait alléguer pour les excuser que les plus éclairés parmi eux n'adoraient dans les animaux que les forces de la nature, émanations de la divinité, car c'était encore se faire l'esclave de ce que l'homme est appelé à dominer. Ils déshonoraient le Dieu vivant et saint qu'ils auraient dû glorifier, se ravalaient au niveau de la créature dépourvue d'intelligence et justifiaient ainsi le jugement sévère que l'apôtre porte sur eux : se disant sages, ils sont devenus fous.
  • 1.24 C'est pourquoi Dieu les a livrés, par les convoitises de leur cœur, à l'impureté, de sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps, Le texte reçu porte : "C'est pourquoi aussi..." Ce dernier mot manque dans Sin., B, A, C, versions, Pères.
    - Selon les convoitises de leur cœur (grec dans les convoitises), tandis qu'ils s'adonnaient à elles.
    - Ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps, grec leurs propres corps en eux-mêmes.
    En eux-mêmes peut signifier : "entre eux," les uns envers les autres, ou servir à "caractériser cette flétrissure comme désormais inhérente à leur personnalité elle même." Godet. (1Corinthiens 6.18)
    Ainsi Dieu punit le péché par le péché même, (verset 28) en retirant aux pécheurs sa grâce ; c'est le jugement que l'apôtre annonce en répétant par trois fois : (versets 24,26,28) il les a livrés.
    Il ne veut pas dire que Dieu les a poussés au mal, mais l'expression qu'il emploie ne signifie pas simplement que Dieu les a laissés se livrer au mal. Il les a livrés en tant qu'il a établi dans le monde moral une loi semblable à la loi de la pesanteur dans le monde physique, en vertu de laquelle celui qui s'engage sur la pente du vice, la descend avec une rapidité croissante et est entraîné par une force de plus en plus irrésistible.
    Parmi les péchés auxquels les païens sont livrés, ceux de la chair (l'impureté) tiennent le premier rang, parce qu'ils étaient en relation étroite avec l'adoration des forces de la nature. La débauche et la prostitution étaient non seulement tolérées dans maintes religions païennes, mais revêtues d'un caractère sacré et associées aux actes du culte.
  • 1.25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! La vérité de Dieu, c'est la vraie notion de l'Etre divin, le vrai Dieu. Paul relève encore une fois (comparez verset 23) la faute des païens envers Dieu pour en faire ressortir l'énormité et montrer ainsi que le sévère châtiment qui les atteint n'est que trop justifié.
    La sainte indignation qu'il éprouve à la pensée d'un tel outrage au Créateur, l'oblige à interrompre son exposé par un cri d'adoration et de louange (comparez Romains 9.5 ; 11.36 ; Galates 1.5)
  • 1.26 C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses : en effet, leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature ; Ces abominations nous montrent le péché qui ravale l'homme au dessous de la brute et exerce sur lui le plus affreux châtiment.
  • 1.27 et de même aussi les hommes, laissant l'usage naturel de la femme, dans leurs désirs, se sont enflammés les uns pour les autres, commettant, hommes avec hommes, des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le juste salaire de leur égarement. Ces abominations nous montrent le péché qui ravale l'homme au dessous de la brute et exerce sur lui le plus affreux châtiment.
  • 1.28 Et comme ils ne se sont pas souciés de bien connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens pervers pour faire ce qui ne convient pas, Il y a en grec un jeu de mots qui fait ressortir comment le châtiment du péché est la conséquence du péché même : "comme ils n'ont pas approuvé de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un entendement réprouvé."
  • 1.29 étant remplis de toute sorte d'iniquité, de méchanceté, de cupidité, de malice, pleins d'envie, de meurtre, de querelles, de fraude, de malignité ; Dans ces versets versets 29-31, l'apôtre décrit l'état moral où tombent ceux qui ne se soucient pas de connaître Dieu.
    Cette description de la corruption païenne, dont les détails n'ont pas besoin d'explication, ne paraît pas exagérée à ceux qui connaissent l'antiquité ou les mœurs actuelles des peuples païens, et même celles de quelques parties de nos sociétés prétendues chrétiennes et civilisées, qui voient reparaître dans leur sein les pires vices du paganisme, quand la crainte de Dieu s'en est allée.
    Toutefois, si telle était la corruption du monde antique, qui nous est dépeinte sous des couleurs aussi sombres par les historiens et les satiriques du temps, l'apôtre ne veut pas dire que tous les individus fussent parvenus à ce degré de dépravation.
    Il n'ignore pas qu'il y a eu en Grèce et à Rome, même aux époques de l'abaissement le plus profond et le plus général, de nobles exemples de vertu et de grandeur morale. (Comparer Romains 2.14,15)
    - On a en vain cherché à indiquer un principe d'après lequel l'apôtre grouperait les péchés et les vices qu'il énumère.
    - Le terme traduit par haïssant Dieu, (verset 30) ne se trouve dans le grec classique qu'avec le sens passif : "haï de Dieu." Certains interprètes lui donnent ce sens ici, mais il ne convient guère, et la plupart admettent le sens actif, que lui attribuent déjà les Pères Grecs.
    - Un livre apocryphe de l'Ancien Testament, la Sapience, renferme (Sapience 13 et 14) une peinture de l'idolâtrie et de l'immoralité des païens, qui n'est pas sans analogies avec notre chapitre, en particulier l'immoralité est présentée comme un fruit de l'idolâtrie.
  • 1.32 eux qui, quoiqu'ils connussent bien la sentence de Dieu, savoir que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les font, mais encore approuvent ceux qui les commettent. Ce dernier trait du tableau révèle toute leur culpabilité. L'apôtre affirme que, même dans les ténèbres dont elle est enveloppée, la conscience des païens n'a jamais cessé de rendre témoignage à la sentence de Dieu, en vertu de laquelle il punit de mort ceux qui commettent de tels actes ; et cependant ils s'y livrent sans scrupules, et même ils approuvent ceux qui les commettent.
  • Romains 2

  • 2.1 C'est pourquoi tu es inexcusable, ô homme ! qui que tu sois, toi qui juges ; car, en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque tu commets les mêmes choses, toi qui juges. 2 :1 à 3 :8 Les Juifs.
    Chapitre 2.
    En introduisant la suite de son argumentation par c'est pourquoi, Paul déduit du jugement qu'il vient de formuler sur les païens, (Romains 1.32) la culpabilité sans excuses des Juifs.
    Si les païens ne peuvent invoquer comme circonstance atténuante leur ignorance, puisqu'ils connaissent la sentence de mort prononcée par Dieu sur les pécheurs, le Juif, bien mieux instruit de la volonté divine, est, à plus forte raison, inexcusable quand il désobéit à cette volonté et commet les mêmes choses qu'il condamne chez les païens.
    L'apôtre ne désigne pas encore les Juifs par leur nom, il veut ménager leurs préjugés et leur susceptibilité ; aussi ne sont-ils nommés qu'en verset 9, bien que dès cette première apostrophe il s'adresse à eux et non, comme on l'a prétendu, à des païens exempts des vices énumérés dans Romains 1.24-32, et portés à condamner ceux qui s'y adonnaient.
    Les Juifs, en effet n'en étaient pas venus à approuver les péchés des païens ; (Romains 1.32) ils les jugeaient au contraire dans leur orgueil pharisaïque ; mais en jugeant autrui, ils se condamnaient eux-mêmes, puisqu'ils commettaient les mêmes péchés. (Matthieu 7.1)
  • 2.2 Or, nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est conforme à la vérité ; Sin., C portent : car, au lieu de or (ou mais).
    - Nous savons...Paul en appelle à la conscience de tout homme.
    Le jugement de Dieu est selon la vérité ; il est conforme à la conduite de l'homme il n'admet pas les dispenses et les privilèges sur lesquels les Juifs comptaient comme membres du peuple élu. Dieu regarde au cœur ; il ne fait pas acception de personnes.
    - D'autres traduisent : "Le jugement de Dieu atteint vraiment, infailliblement, ceux qui commettent de telles choses."
  • 2.3 or penses-tu, ô homme ! toi qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les fais, que tu échapperas, toi, au jugement de Dieu ? Si le Juif, qui appartient au peuple de l'Alliance et qui est, comme tel, l'objet particulier de la patience de Dieu, s'endurcit dans le péché et refuse de se convertir, loin d'échapper au jugement de Dieu, il encourra une condamnation plus certaine.
  • 2.4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? La bonté de Dieu s'est manifestée par tous ses bienfaits envers Israël ; son support, par la patience dont il a usé envers ce peuple rebelle ; sa longanimité, par le délai de ses châtiments, spécialement après que les Juifs eurent crucifié son Fils.
    Les Juifs se vantaient d'avoir été les objets de la bonté, du support, de la longanimité de Dieu.
    Paul reconnaît qu'il en a été ainsi ; mais au lieu de voir dans ce fait un gage de la faveur immuable de Dieu, il le présente à son peuple comme un suprême appel à la repentance.
    Malheur au Juif qui méconnaîtrait plus longtemps l'intention miséricordieuse de Dieu et ne se sentirait pas poussé à la repentance par la bonté même que Dieu montre à son égard.
    - Au lieu de repentance, on pourrait traduire conversion ; le terme grec désigne un changement d'esprit, de dispositions morales.
  • 2.5 Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la révélation du juste jugement, de Dieu, Ce jugement de Dieu est voilé aux yeux de la plupart des hommes.
    La justice divine semble incomplète et souvent il est impossible de la discerner dans la destinée actuelle des peuples comme des individus.
    Au jour de la révélation du juste jugement de Dieu, tout voile sera ôté, tout nuage dissipé.
  • 2.6 qui rendra à chacun selon ses œuvres : Comparer : Romains 14.12 ; 2Corinthiens 5.10 ; Galates 6.7 ; Matthieu 12.36,37 ; Jean 5.28,29.
    La destinée finale de l'homme dépendra de sa valeur morale. Cette redoutable vérité n'est pas en contradiction avec la justification par la foi seule, car celle-ci conduit à la sanctification. (Voir la note suivante et celle de verset 13)
  • 2.7 à ceux qui, par leur persévérance dans l'œuvre bonne, cherchent la gloire, l'honneur et l'incorruptibilité, il donnera la vie éternelle ; Les versets versets 7-10 sont destinés à développer le principe que Paul a exprimé à verset 2 : le jugement de Dieu est pour tous, Juifs ou Grecs, "selon la vérité," et qu'il confirme au verset 11 en disant : "devant Dieu il n'y a pas d'acception de personnes".
    Il ne s'agit encore que du principe universel de la justice de Dieu et de la responsabilité de l'homme, et nullement du moyen par lequel l'homme peut arriver à un état de justice et de sainteté, qui lui permette de subsister devant Dieu.
    L'apôtre, à moins de se mettre en contradiction avec tout son enseignement, et en particulier avec ce qu'il expose plus loin dans cette épître, ne peut vouloir dire qu'il y a des hommes qui, sans l'Evangile, et en s'appliquant par leurs propres forces à la pratique des bonnes œuvres, parviennent à la vie éternelle.
    Il déclare seulement que de l'état moral de l'homme qu'il soit Juif ou Grec de race, dépendra la sentence prononcée sur lui au jour du jugement. Plus loin, il dira ce que Dieu a fait dans sa grâce Pour rendre l'homme pécheur acceptable devant lui.
    En attendant, il oppose à l'esprit de dispute, au stérile savoir théologique, au désir d'avoir toujours raison, à l'orgueilleuse propre justice de ces Juifs qui se croyaient assurés de leur salut, alors qu'ils désobéissaient à la vérité et obéissaient à l'injustice, (Romains 1.18 ; 1Pierre 4.17) une invariable persévérance dans le bien, comme condition indispensable pour obtenir la récompense céleste et avoir part à la vie éternelle. (1Corinthiens 6.9,10)
    C'est aussi ce que fait Jacques, (Jacques 1.22-27 ; 2.14-26) et le Sauveur lui-même (Matthieu 19.16 et suivants ; Luc 10.25 et suivants).
    - Grec : Par (ou en) persévérance de bonne œuvre. La persévérance dans le bien (Romains 15.4,1Thessaloniciens 1.3 ; 2Corinthiens 1.6) est opposée à ces élans passagers dont les plus mauvais sont capables, mais qui s'arrêtent bientôt et ne portent pas de fruits.
    L'œuvre bonne n'est pas seulement une œuvre conforme à la loi, mais une œuvre dont les motifs sont purs et qui est inspirée par la foi, sans laquelle il n'est pas possible d'être agréable à Dieu. (Hébreux 11.6)
    "Quand l'apôtre dit que les fidèles, en persévérant en bonnes œuvres, cherchent gloire et honneur, il n'entend pas qu'ils aient pour leur but autre chose sinon le Seigneur, ou qu'ils désirent quelque chose plus haute et plus excellente que lui. Mais ils ne peuvent pas le chercher, que quant et quant ils ne prétendent et s'efforcent de parvenir à la béatitude de son royaume, de laquelle les mots ici mis contiennent une description." Calvin.
    Paul, comme Jésus luimême, (Jean 5.44) oppose à la recherche de la vaine gloire qui vient des hommes, cette idole du pharisaïsme, la recherche de la gloire qui vient de Dieu seul.
    - Dans la locution : "affliction et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal," l'âme serait spécialement mentionnée, suivant les uns, comme siège de la sensibilité ou comme base de la personnalité ; suivant d'autres, toute âme d'homme serait un hébraïsme équivalant à "tout homme".
    - Le châtiment et la récompense sont destinés au Juif premièrement, puis au Grec, de même que la prédication de l'Evangile du salut. (Romains 1.16)
    Le Juif jouit d'une prérogative comme membre du peuple élu, mais il encourt aussi une plus lourde responsabilité en vertu du principe posé par Jésus dans Luc 12.47,48. (Comparer Amos 3.2)
  • 2.11 car devant Dieu il n'y a pas d'acception de personnes. Comparer : Deutéronome 10. 17 ; 1Samuel 16. 7 ; 2Chroniques 19. 7 ; Job 34. 19 ; Actes 10. 34 ; Galates 2. 6 ; Ephésiens 6. 9 ; Colossiens 3. 25 ; 1Pierre 1.17.
  • 2.12 Car tous ceux qui auront péché sans la loi périront aussi sans la loi ; et tous ceux qui auront péché ayant la loi seront jugés par la loi. Ceux qui auront péché (grec) sans loi, c'est-à-dire sans avoir de loi écrite.
    L'apôtre pense à la loi mosaïque, car les Juifs ont été seuls parmi les peuples à avoir la loi de Dieu par écrit et réunie en un code. Comme cette loi n'a pas été confiée aux gentils, ceux-ci ne pourront être jugés d'après elle.
    Mais ils ont une autre loi, celle de la conscience, (versets 14,15) et Dieu s'est révélé à eux dans ses œuvres. (Romains 1.19-21)
    Leur endurcissement dans le péché, en présence de tels moyens de connaître Dieu, sera la cause de leur condamnation : ils périront.
    L'apôtre ne dit pas qu'ils "seront jugés," parce que leur perdition ne sera pas l'effet d'une sentence directe prononcée d'après une loi positive. Mais, en toutes circonstances le salaire du péché, c'est la mort.
    En admettant cette dure vérité que l'expérience confirme, il ne faut pas oublier toutefois qu'il y a devant Dieu divers degrés de culpabilité, dont il sera tenu compte au jour du jugement. (comparez Matthieu 11.20-24 ; Luc 12.47,48)
    - Ceux qui auront péché en ayant la loi, grec en loi, c'est-à-dire sous le régime de la loi, seront jugés par la loi, précisément par cette loi de Moïse dont les Juifs se glorifiaient, (comparez versets 17-20) s'imaginant qu'il suffisait de la posséder et de la connaître pour être juste devant Dieu. (verset 13)
    Le même apôtre qui enseigne avec tant d'insistance que nul ne sera justifié par les œuvres de la loi affirme avec non moins d'énergie l'obligation absolue pour l'homme de mener une vie conforme aux préceptes de cette loi dont il relève à tout propos la sainteté inviolable. (comparez Matthieu 5.17-19)
  • 2.13 Car ce ne sont pas ceux qui entendent lire la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ceux qui mettent en pratique la loi seront justifiés. Grec : Les auditeurs...les faiseurs de la loi...
    Les Juifs, dans leurs synagogues, entendaient lire la loi chaque sabbat, mais cela ne suffisait pas pour qu'ils fussent justifiés.
    L'homme qui aurait observé, dans toute sa sainteté, la loi divine qui condamne jusqu'aux pensées et aux mouvements coupables du cœur, serait sans doute juste devant Dieu, mais cet homme, où est-il ? L'apôtre répond à cette question à Romains 3.9,10.
    En se contentant d'entendre lire la loi, en la dépouillant de ses exigences les plus hautes, en la réduisant à quelques préceptes de morale vulgaire, les Juifs ont pu s'imaginer qu'ils seraient justifiés par les œuvres de la loi ; et beaucoup de chrétiens ont partagé la même illusion (Galates 3.10 et suivants)
    D'autres interprètes n'admettent pas que Paul fasse une supposition irréalisable quand il dit : ceux qui mettent en pratique la loi seront justifiés. Ils remarquent que l'apôtre emploie le futur et non le conditionnel. Ils voient donc ici la prédiction d'un fait qui se produira au jour du jugement.
    "La justice imputée au croyant en vertu de sa foi est le point de départ et la base de l'œuvre du salut ; mais la sainteté réalisée en doit être le terme et le couronnement : l'une est la porte d'entrée dans l'état de grâce ; l'autre est la condition du passage de l'état de grâce à l'état de Gloire." Godet.
    Mais l'Evangile ne proclame-t-il pas l'entière gratuité du salut final lui-même ? S'il fallait avoir mis en pratique la loi pour être justifié, ceux qui acceptent la grâce à la onzième heure pourraient-ils avoir l'assurance de leur salut ? Et d'autre part, la sainteté parfaite, que suppose la mise en pratique de la loi tout entière, est-elle réalisable ici-bas ? (Comparer versets 6-10, notes.)
  • 2.14 Car lorsque des gentils, qui n'ont pas la loi, font naturellement ce que la loi commande, ces hommes, qui n'ont point la loi, sont une loi pour eux-mêmes ; Les interprètes sont divisés sur la manière dont on doit rattacher verset 14 à ce qui précède.
    Calvin et beaucoup d'autres pensent que les versests versets 14-16 sont destinés à prouver l'assertion de verset 12 "Ceux qui auront péché sans la loi périront aussi sans la loi."
    Paul voudrait justifier cette sentence prononcée sur ceux à qui la volonté de Dieu n'avait pas été spécialement révélée. Il fonde la responsabilité des païens sur les avertissements de leur conscience, comme il l'avait fondée déjà (Romains 1.18-21) sur la connaissance qu'ils pouvaient acquérir de Dieu au moyen de ses œuvres.
    La plupart des interprètes modernes relient les versets 14-16 à verset 13, les uns à la première affirmation de ce verset, les autres à la seconde, d'autres enfin à toutes les deux : il ne suffit pas de posséder la loi, il faut la pratiquer, pour être justifié ; c'est ce que prouve l'exemple des païens qui pratiquent naturellement la loi, ils l'ont donc écrite dans le cœur, et ils seraient justes devant Dieu, si la seule possession de la loi donnait la justice, au contraire, ils sont jugés par leur conscience suivant qu'ils ont ou non accompli la loi.
    Que signifieraient ces jugements intérieurs, s'il suffisait de connaître ou de posséder la loi pour être sauvé ?
    - La conjonction que nous traduisons par lorsque implique en grec une nuance que l'on pourrait exprimer par : "à supposer que cela arrive".
    Paul ne dit pas : les gentils, mais des gentils. Enfin, il ne dit pas qu'ils pratiquent "la loi" (comme au verset 27, voir la note), mais (grec) les choses de la loi, ce qui peut s'entendre d'un accomplissement partiel.
    Ils les font naturellement (grec par nature), c'est-à-dire spontanément, sans commandement écrit. Ils montrent ainsi qu'ils ont au-dedans d'eux le sentiment du juste et de l'injuste, mais cela ne veut pas dire qu'ils remplissent parfaitement et toujours les ordres de la voix intérieure.
    Néanmoins, puisqu'ils lui obéissent, ces hommes qui n'ont point la loi, sont eux mêmes leur propre loi, grec ceux-là, n'ayant pas de loi, sont loi pour eux mêmes.
  • 2.15 ils montrent, en effet, que l'œuvre commandée par la loi est écrite dans leur cœur ; leur conscience joignant son témoignage, et leurs pensées tantôt les accusant, tantôt aussi les défendant ; Ils montrent en effet... Il y a en grec un pronom relatif qu'on pourrait traduire : "eux, qui montrent..."
    L'œuvre de la loi, c'est le contenu de la loi dans son unité, toute la conduite que la loi prescrit, tandis que "les choses de la loi," (verset 14) c'étaient les préceptes de la loi dans leur multiplicité.
    - Grec : Leur conscience rendant témoignage avec (de ce qui est juste ou injuste) et leurs pensées (ou réflexions) accusant ou aussi défendant entre elles.
    La conscience est cette voix intérieure qui ne cesse jamais entièrement de témoigner en faveur de la vérité et de la justice, alors même que l'homme parvient à l'affaiblir, à l'obscurcir, en lui résistant, et à la fausser par ses sophismes.
    Elle rend témoignage avec, c'est-à-dire : son témoignage est d'accord avec le fait que le gentil accomplit les préceptes de la loi ; elle concourt avec lui à prouver que l'œuvre de la loi est écrite dans son cœur.
    Les pensées sont les conclusions que la raison tire des avertissements de la conscience ; par elles, l'homme en tantôt accusé, tantôt aussi, mais plus rarement disculpé, quand il juge ses actes.
    "Paul en appelle à ces discussions dont le cœur du païen lui-même est le théâtre et qui ont pour objet ses propres actes...Ses pensées elles-mêmes débattent entre elles sur la valeur morale des actes et de leur auteur. Il y a là, dans le cœur, un tribunal dressé, un avocat qui accuse, un autre qui répond, tout cela au nom d'un code lu, compris et appliqué comme le texte de la loi dans les débats des rabbins." Godet.
    D'autres entendent les expressions dont se sert l'apôtre non d'un débat intérieur, mais d'entretiens dans lesquels les païens discutaient entre eux la valeur morale de leurs actes.
  • 2.16 c'est ce qui apparaîtra le jour où Dieu jugera par Jésus-Christ les œuvres secrètes des hommes selon mon évangile. Entre verset 15 et verset 16 la construction est brisée, en sorte qu'il est difficile de savoir à quoi l'on doit relier verset 16.
    Plusieurs interprètes font des versets versets 14,15 une parenthèse et rattachent verset 16 à verset 13, ou aux dernières paroles de verset 12.
    Nous pensons plutôt que la mention du jour où Dieu jugera, accompagnée de l'indication spéciale que ce Jugement portera sur les œuvres secrètes (grec choses cachées) des hommes, est en relation dans la pensée de l'apôtre, avec le tableau de la lutte que se livrent dans le cœur du païen les pensées qui, tour à tour, l'inculpent et le disculpent. (verset 15)
    Actuellement, cette lutte n'apparaît pas aux regards. Mais au jour du jugement, quand tous les secrets seront découverts, on verra combien elle a été réelle, et suffisante pour établir la responsabilité des païens.
    Nous indiquons ce rapport en introduisant dans la traduction les mots : c'est ce qui apparaîtra, qui ne sont pas dans le texte.
    En énonçant les idées qui se pressent dans son esprit, Paul a omis ce membre de phrase, l'ellipse ne nous paraît pas trop forte pour être admissible.
    D'autres interprètes établissent la relation entre verset 15 et verset 16 en affirmant qu'il ne s'agit pas, à verset 16, du jugement dernier, mais du Jugement moral exercé dans les cœurs par la prédication de l'Evangile, quand elle trouve de l'écho dans les consciences et y provoque ce débat entre les pensées que décrit verset 15.
    Ils invoquent deux raisons en faveur de leur explication :
    1° Il n'y a pas dans le texte : "le jour où," mais : "un jour que," ce qui équivaudrait à : "lorsque, toutes les fois que."
    2° Le verbe peut être au présent, si on l'accentue différemment (les plus anciens manuscrits ne portent pas d'accents). Le sens serait alors : "Leurs pensées tantôt les accusent, tantôt aussi les défendent, lorsque, selon mon Evangile, Dieu juge, par JésusChrist, les choses cachées des hommes."
    Ce qui s'oppose à cette explication, c'est que le terme : "le jour" désigne toujours chez Paul le grand jour du jugement dernier ; l'omission de l'article ne lui ôte pas ce sens technique (1Corinthiens 5.5 ; 4.3-5 ; 1.8 ; 3.13 ; 1Thessaloniciens 5.4 ; 2Thessaloniciens 1.10 ; comparez Actes 17.31).
    - Le complément selon mon Evangile (comparez Galates 1.6-12 ; 2.2) se rapporte aux mots qui précèdent immédiatement : les choses cachées des hommes.
    L'enseignement de Paul, en abolissant la circoncision et les pratiques rituelles, qui étaient un élément essentiel de la justice légale des Juifs, faisait porter le jugement de Dieu uniquement sur les dispositions du cœur, sur les faits de la vie morale.
    Si l'on relie le complément selon mon Evangile soit à : Dieu jugera, soit à : par Jésus-Christ, il faut donner à l'expression mon Evangile un sens plus général : l'Evangile que je prêche en qualité d'apôtre, et qui est aussi celui des autres apôtres. Car l'idée que Dieu jugera le monde par Jésus-Christ était une croyance commune aux chrétiens d'origine juive et aux disciples de Paul.
    Mais le sens spécial que Paul donne ailleurs à l'expression : mon Evangile, peut amener à penser qu'il oppose au légalisme formaliste des Juifs, qui se glorifiaient de leur loi et de leurs pratiques extérieures, (verset 17 et suivants) cette affirmation, qui est bien un trait essentiel de sa conception du salut : Dieu regarde au cœur. Il jugera les œuvres secrètes des hommes.
    Cette application nous paraît recommandée par l'ordre des mots, dans le texte grec, et par le rapport que nous avons cru pouvoir constater entre verset 16 et verset 15.
  • 2.17 Or, si toi, tu te donnes le nom de Juif et tu te reposes sur la loi et tu te glorifies de Dieu, La construction de la phrase qui comprend les versets versets 17-24 est irrégulière : il n'y a pas de proposition principale qui réponde à la subordonnée introduite par : or, si.
    D'après quelques interprètes, Paul aurait formulé cette proposition principale dans verset 21 et suivants, et l'aurait introduite par donc, en oubliant qu'il avait commencé la phrase par or, si.
    Il nous semble plutôt que les versets versets 21-24 expriment encore les prémisses du raisonnement et que la conclusion est sous entendue après verset 24.
    Cette conclusion, que Paul juge oiseux de formuler, est : "Tu seras condamné, au jour du jugement, aussi bien que le païen."
    Les prémisses de la conclusion sont constituées par une double énumération, celle des privilèges dont se glorifie le Juif (versets 17-20) et celle des contrastes qu'il y a entre ses prétentions et sa conduite. (versets 21-24)
    Ces versets versets 17-24 développent le principe énoncé à verset 13, dans son application spéciale aux Juifs.
    A verset 17, Paul énumère les dons que le Juif a reçus : son nom glorieux de Juif ; la loi, signe manifeste de la faveur divine, sur laquelle il croit pouvoir se reposer ; Dieu enfin, dont il se glorifie, s'enorgueillissant dans la pensée que le Dieu qu'il invoque est le seul vrai Dieu.
    "A la gradation des trois substantifs, Juif, loi, Dieu, correspond celle des trois verbes : se nommer, se reposer, se glorifier." (Godet).
  • 2.18 et tu connais sa volonté et tu sais discerner les cas différents, étant instruit par la loi, Aux privilèges énumérés à verset 17, le Juif joint une supériorité de connaissance, qui en est la conséquence : tu connais la volonté de Dieu et (grec) tu éprouves les choses différentes, c'està-dire les choses qui diffèrent, les questions controversées de doctrine ou de morale, les partis qu'il faut prendre pour rester dans l'obéissance à Dieu, etc.
    D'autres traduisent : "tu apprécies les choses les meilleures." Comparer Philippiens 1.10, où le même terme se retrouve.
  • 2.19 et tu t'estimes toi-même capable d'être un conducteur d'aveugles, une lumière pour ceux qui sont dans les ténèbres, Tel est le rôle que le Juif s'arroge en vertu de ses avantages et notamment parce qu'il prétend avoir dans la loi la formule (grec la formulation) de la connaissance et de la vérité, c'est-à-dire posséder la connaissance et la vérité formulées parfaitement, revêtues de leur forme définitive.
  • 2.22 toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets adultère ! toi qui as en abomination les idoles, tu t'en appropries les dépouilles ! Le verbe que nous traduisons par s'approprier les dépouilles des idoles signifie proprement : "piller le temple".
    Quelques commentateurs l'appliquent au culte que les Juifs célébraient dans le temple de Jérusalem, et l'entendent soit des trafics illicites que les prêtres autorisaient par amour de l'argent, (Matthieu 21.12,13) soit des fraudes pieuses que le peuple commettait dans ses offrandes. (Malachie 2.8,12,14 ; 3.8)
    Mais ces infidélités dans le service de Dieu pouvaient fort bien se concilier avec l'horreur des idoles. Or l'apôtre oppose celle-ci à la pratique qu'il reproche aux Juifs.
    Les temples dépouillés doivent donc être ceux des faux dieux. Les uns pensent qu'il s'agit d'attentats directs contre les sanctuaires païens (comparez Actes 19.37) d'autres estiment qu'il n'est pas prouvé que les Juifs commissent de tels attentats, qu'en tout cas ils devaient être rares, et que d'ailleurs ils étaient inspirés précisément par la haine des idoles.
    Paul fait donc probablement allusion au brocantage et aux manœuvres, plus ou moins frauduleuses, par lesquelles les Juifs entraient en possession d'objets provenant des temples païens. Leur horreur des idoles ne les empêchait pas de considérer comme de bonne prise les objets précieux qui leur étaient consacrés.
  • 2.24 Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les gentils, comme il est écrit... Esaïe 52.5. Dans le texte hébreu, ce sont les princes païens qui blasphèment le nom de l'Eternel en voyant son peuple exilé et captif.
    D'après la version des Septante, c'est la conduite des Juifs en exil qui provoque les blasphèmes des païens. Paul adopte ce dernier sens dans l'application qu'il fait ici de cette parole.
    Le nom de Dieu est blasphémé parmi les païens, parce qu'ils croient que Dieu approuve les abominations commises par les Juifs. (Ezéchiel 36.20-23)
    Redoutable conséquence des infidélités des croyants ! Que ce fait serve d'avertissement aux chrétiens ! (Romains 14.13 ; 1Timothée 6.1 ; 2.5)
    Les efforts des ennemis de Dieu nuisent moins à la cause de son règne que les fautes de ses serviteurs.
  • 2.25 Car la circoncision est utile, il est vrai, si tu observes la loi ; mais si tu es transgresseur de la loi, ta circoncision devient incirconcision. Après verset 24, il faut sous-entendre : "Tu seras condamné au jour du jugement." Comparer verset 17, note.
    A cette conclusion se rapporte le car de verset 25 : la condamnation du Juif est certaine et justifiée, car, si la possession de la loi est impuissante à le sauver, (versets 17-24) la circoncision, cette autre prérogative dont il s'enorgueillit, ne peut non plus lui garantir le salut. (versets 25-29)
    Elle est utile, il est vrai, si tu observes la loi, (Galates 5.3) comme un signe de l'alliance de grâce. (Genèse 17.10-14)
    Mais si tu es transgresseur de la loi (grec), ta circoncision est devenue prépuce. Le Juif devient pareil au païen, bien qu'il porte le signe extérieur de l'alliance. (Jérémie 9.25,26)
  • 2.26 Si donc l'incirconcis garde les commandements de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision ? Grec : Si donc l'incirconcision observe...Et l'incirconcision par nature accomplissant la loi te jugera, toi le transgresseur de la loi avec (ou à travers) la lettre et la circoncision.
    Paul emploie le terme abstrait l'incirconcision, au lieu de l'incirconcis, parce qu'il énonce un principe. Il ajoute : par nature, parce que l'incirconcision a son excuse dans le fait qu'elle est l'état naturel.
    Le verbe au futur : te jugera, ne doit pas s'entendre du jugement dernier ; c'est un futur logique : s'il remplit la condition indiquée, l'incirconcis te jugera, c'est-àdire : en la remplissant, il affirmera sa supériorité morale, qui pourra recevoir sa confirmation éclatante au jour du jugement dernier. (comparez Matthieu 12.41,42)
    La supposition que fait l'apôtre, de gentils qui, sans être circoncis, gardent les ordonnances de la loi, (comparez versets 14,15) a été réalisée par un Corneille (Actes 10) et d'autres pieux prosélytes, puis surtout par les païens convertis à l'Evangile, (verset 29) comparer : Philippiens 3.3,Matthieu 8.11,12.
    C'est eux que l'apôtre a ici en vue, et non plus seulement, comme à verset 14, l'élite des gentils.
    Le sens général de la pensée de l'apôtre est : la circoncision ou l'incirconcision, en ellesmêmes, ne sont rien ; l'obéissance aux commandements de Dieu est tout. (1Corinthiens 7.19 ; Galates 5.6)
    L'homme s'obstine à placer l'essence de la religion dans les œuvres extérieures tous les enseignements de l'Ecriture le ramènent au dedans, à l'être plutôt qu'au faire, parce que le premier produit toujours le dernier, mais non l'inverse.
  • 2.29 mais le vrai Juif, c'est celui qui l'est dans l'être caché, et la vraie circoncision est celle du cœur, selon l'Esprit et non selon la lettre ; sa louange ne vient pas des hommes, mais de Dieu. Grec : Mais celui-là est Juif qui l'est dans le secret, et la circoncision est en esprit, non en lettre.
    Sur la circoncision du cœur, comparez dans l'Ancien Testament déjà : Deutéronome 30.6 ; Jérémie 4.14 ; Ezéchiel 44.7 ; Lévitique 26.41.
    Cette circoncision intérieure est (grec) dans l'Esprit et non dans la lettre, c'est-à-dire : sous le règne et par l'action de l'Esprit, qui caractérise la nouvelle alliance, et non sous le règne de la lettre, qui est celui de l'ancienne alliance.
    D'autres interprètes pensent que Paul parle de l'esprit de l'homme comme du domaine dans lequel se fait la circoncision. Mais, avec ce sens, l'esprit ne ferait pas antithèse à la lettre, et Paul répéterait simplement l'idée exprimée par les mots : la circoncision du cœur.
    D'autres encore estiment qu'il veut dire : "Selon l'esprit de la loi et non selon sa lettre."
    - "Ce qui se fait par l'Esprit, c'est tout ce que Dieu opère en l'homme d'une manière surnaturelle ; ce qui se produit selon la lettre, c'est toute œuvre d'homme, accomplie par la nature, sans l'Esprit de Dieu." Luther.
    - Ce contraste absolu : chercher la louange des hommes ou celle de Dieu, indique l'exacte mesure de ce qui est extérieur ou intérieur, vrai ou faux, vivant ou mort dans les œuvres d'un homme. (Jean 5.44 ; 12.43 ; 1Corinthiens 1.31 ; 2Corinthiens 10.18)
    La louange de Dieu deviendra manifeste au jour du jugement. (1Corinthiens 4.5)
  • Romains 3

  • 3.1 Quel est donc l'avantage du Juif ou quelle est l'utilité de la circoncision ? Chapitre 3.
    Cette objection naissait de ce qui précède (donc). Paul la pressent dans l'esprit du lecteur, car c'était une opinion généralement reçue, et du reste fort vraisemblable, que le peuple élu de Dieu devait avoir quelque avantage sur les païens.
    Or, Paul vient de montrer que sa condition en présence de la loi et du jugement est la même que celle des gentils.
    Les deux termes de la question : quel est l'avantage du Juif, ou quelle est l'utilité de la circoncision ? expriment au fond la même idée ; la circoncision étant le signe de l'alliance de grâce qui comprend tous les privilèges du Juif, Paul la mentionne spécialement, pour donner plus de poids à l'objection.
  • 3.2 Cet avantage est grand de toute manière : et d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. Cet avantage, s'il ne consiste pas à être exempté du jugement, n'en est pas moins réel : il est grand, multiple (grec beaucoup) de toute manière, dans sa variété, il s'étend à toutes les sphères de la vie, nationale, domestique, individuelle où se fait sentir l'influence religieuse et morale de l'alliance accordée par Dieu à son Peuple, de sa volonté révélée par la loi, de l'espérance du Sauveur promis.
    - Et d'abord (grec premièrement) en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés ; ou, comme on peut traduire plus littéralement : "ils ont été faits dépositaires des oracles de Dieu,"
    - "ils les ont reçus en dépôt de confiance." L'apôtre se proposait d'abord d'énumérer les privilèges du peuple élu ; mais il trouve ce premier avantage tellement grand et renfermant si bien tous les autres, qu'il ne sent pas le besoin de poursuivre l'énumération annoncée par le mot premièrement ; il la fera à Romains 9.4,5. où il présentera quelques-uns des multiples aspects de l'avantage du Juif.
    Les oracles de Dieu, qu'il mentionne ici, sont ses révélations, sa Parole, surtout les prophéties concernant l'établissement de son règne et le salut du monde. Ils constituent l'immense prérogative que Dieu a accordée à son peuple (Psaumes 147.19,20 ; 78.5 et suivants ; Actes 7.38).
  • 3.3 Qu'est-ce à dire, en effet, si quelques-uns n'ont pas cru ? leur incrédulité anéantira- t-elle la fidélité de Dieu ? Qu'est-ce à dire, en effet ? grec car quoi ?
    - Si quelques-uns n'ont pas cru...L'acte d'incrédulité auquel il est fait allusion, ne peut être que le rejet du Messie Jésus, crucifié à la demande des Juifs ; c'est ce qui ressort du verbe au passé défini (aoriste) et de la mention, au verset 2, des "oracles de Dieu," dont les promesses messianiques étaient le contenu principal.
    - "L'avantage" des Juifs aurait paru dans toute sa grandeur, s'ils avaient cru. Croire est l'indispensable condition pour recevoir toute grâce de Dieu ; c'est par la foi que l'homme s'approprie cette grâce. Mais leur incrédulité (Grec : leur infidélité) ne détruit point la fidélité de Dieu.
    Dieu ne retire pas ses promesses, leur accomplissement final manifestera sa fidélité avec d'autant plus d'éclat. Les incrédules d'entre les Juifs se privent de la grâce, mais l'alliance de Dieu avec son peuple subsiste ; rien n'est changé de la part de Dieu.
    Jésus met dans la bouche de son Père, à l'adresse des Israélites qui refusaient de se repentir, et qui étalent représentés par le fils allié de la parabole, ces mots : "Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi." (Luc 15.31)
    Et même après que le peuple élu eut crucifié le Messie, et qu'il eût affirmé son incrédulité en s'opposant à l'Evangile, son endurcissement n'était que partiel et momentané ; c'est ce que Paul donne à entendre, en désignant les Juifs qui n'ont pas cru par le mot : quelques-uns. Il veut insinuer que Dieu n'a pas rejeté son peuple comme tel, mais que ce peuple est destiné à rentrer un jour, d'une manière effective, dans l'alliance éternelle et indestructible de son Dieu. Cette pensée sera développée à Romains 11.
  • 3.4 Non certes ! Mais plutôt, que Dieu soit reconnu véridique et tout homme menteur, selon qu'il est écrit : Afin que tu sois reconnu juste dans tes paroles et que tu triomphes quand on te juge. Non certes ; (grec) que cela n'arrive ! loin de nous cette pensée ! Dénégation énergique, familière à Paul.
    - Mais plutôt, que Dieu soit reconnu véridique (grec mais que Dieu devienne vrai) ; que toute la vérité soit de son côté.
    - La citation est tirée du Psaumes 51.6.
    Au lieu de : quand tu es jugé, on pourrait traduire : "quand tu intentes un procès" à l'homme. Tel est le sens de l'hébreu qui porte : "dans ton juger".
    C'est aussi, probablement, la pensée de la version des Septante que Paul cite ici littéralement, et où le verbe doit être considéré comme ayant la formé moyenne et non passive.
    Même si l'on préfère, comme nos versions françaises, y voir un passif : quand tu es jugé, quand on te met en cause, ce sens convient parfaitement à l'argumentation de l'apôtre.
    En effet, dans l'objection qu'il réfute Dieu est jugé, accusé de n'être pas fidèle à son alliance avec Israël ; mais il sera reconnu juste (grec justifié), il triomphera (grec vaincra), il aura gain de cause, et tout homme sera reconnu menteur, (Psaumes 116.11) dans cette accusation qu'il se permet d'élever contre Dieu, comme dans l'ensemble de sa conduite contraire à la loi divine.
    Le mensonge, c'est la résistance consciente à la vérité, à la volonté de Dieu, au bien moral. C'est par là que les Juifs qui n'ont pas cru ont perdu leur privilège de membres du peuple élu. La justice de Dieu sera glorifiée dans leur condamnation, de même que sa fidélité le sera en ceux qui auront part aux biens de l'alliance.
  • 3.5 Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste en donnant cours à sa colère ? (Je parle à la manière des hommes.) En donnant cours à sa colère, grec en infligeant la colère.
    - Cette seconde objection se déduit naturellement de la réponse à la première. (verset 4) En effet, si l'incrédulité de l'homme sert à manifester la fidélité et la justice de Dieu, Dieu a-t-il encore le droit de l'en punir ? (verset 7)
    N'est il pas injuste quand il punit ? Paul répond au verset 6, mais auparavant il s'excuse, entre parenthèses, de poser une telle question ; la supposition que Dieu pourrait être injuste lui paraît blasphématoire ; elle froisse sa conscience délicate. En l'émettant, il parle à la manière des hommes, il exprime les pensées que suggère la raison aveugles par le péché. (Matthieu 16.23 ; 1Corinthiens 2.14)
  • 3.6 Non certes ! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde ? Si l'on admettait que Dieu n'a pas le droit de punir les péchés qui finissent par concourir à sa gloire, le jugement du monde deviendrait impossible, car Dieu tire continuellement le bien du mal que les hommes avaient pensé faire, (Genèse 50.20) et tout pécheur pourrait alléguer comme excuse que son péché a eu finalement un bon effet et a servi à glorifier Dieu.
    On pourrait répondre aussi que jamais le pécheur n'a l'intention de glorifier Dieu par ses iniquités et que c'est malgré lui que ce résultat est atteint ; que, par conséquent, sa responsabilité demeure entière.
    Mais Paul voulait moins produire une réfutation en forme de l'objection énoncée à verset 5. qu'exprimer en termes énergiques les conséquences absurdes auxquelles elle aboutissait.
  • 3.7 Car, si par mon mensonge la vérité de Dieu a surabondé pour sa gloire, pourquoi, moi, suis-je encore jugé comme pécheur ? Comparer verset 4, note.
    L'apôtre, se mettant au point de vue des adversaires explique et prouve (car) l'argument qu'il vient d'avancer à verset 6 : si Dieu n'a plus le droit de punir parce qu'il tire le bien du mal, le jugement du monde devient impossible, car, à ce compte-là, tout pécheur peut dire à Dieu : le fait que je suis convaincu de mensonge, d'infidélité envers toi, accroît ta gloire de Dieu véridique et fidèle ; pourquoi suis-je encore jugé comme pécheur ?
    - Sin., A, portent : "mais si la vérité..." Cette leçon adoptée par Tischendorf, Wescott et Hort, Nestle, présente la pensée de verset 7 comme une nouvelle objection, mais cette objection ne serait au fond que la répétition de celle de verset 5.
  • 3.8 Et que n'agissons-nous comme nous en sommes calomnieusement accusés et comme quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons le mal, afin que le bien en résulte ? La condamnation de ces gens-là est juste. L'apôtre achève de réfuter l'objection de verset 5. en signalant une conclusion monstrueuse du principe sur lequel elle repose : on pourrait prétendre qu'il faut faire le mal pour qu'il en résulte le bien.
    Et il y avait vraiment des gens qui n'hésitaient pas à prêter cette opinion à Paul et à ses disciples : (grec) comme nous sommes blasphémés et comme quelques-uns prétendent que nous disons.
    D'où pouvait provenir cette calomnie contre l'apôtre et contre les gentils qu'il avait amenés à l'Evangile ?
    Sans aucun doute du fait qu'ils n'observaient pas les ordonnances de la loi et qu'ils professaient la doctrine du salut gratuit, par la foi seule, sans les œuvres de la loi. Aux yeux des Juifs c'était faire le mal pour qu'il en résulté le bien.
    Des affirmations comme celle de Romains 5.20 pouvaient aussi donner lieu à ce reproche ; comparez Romains 6.1.
    - La condamnation de ces gens-là est juste. Si l'on rapporte ces mots à ce qui précède immédiatement, il faut admettre que l'apôtre déclare juste la condamnation, soit de ceux qui le calomnient en lui prêtant un tel principe, soit de ceux qui pratiquent la maxime : faire le mal pour qu'il en résulte le bien il exprimerait ainsi la réprobation qu'elle lui inspire.
    Mais il est plus probable qu'il prononce cette condamnation sur ceux qui accusent Dieu d'injustice, et dont il a combattu l'objection dans versets 5-8. Cette sentence clôt ainsi naturellement son argumentation.
  • 3.9 Quoi donc ? avons-nous une supériorité ? Pas à tous égards ; car nous avons déjà accusé Juifs et Grecs d'être sous le pouvoir du péché, 9 à 20 La condamnation de tous les hommes confirmée par l'Ecriture.
    Avons-nous une supériorité ? par ce nous, Paul entend les Juifs, et il se demande s'ils ont une supériorité sur les païens ; il répond : pas à tous égards, ou pas absolument.
    D'autres traduisent : "absolument pas".
    Mais le premier sens est conforme à l'emploi que Paul fait de cette locution dans 1Corinthiens 5.10, comparez Romains 16.12 (texte Grec), et faire dire à l'apôtre que les Juifs n'ont "absolument pas" de supériorité sur les païens, ce serait le mettre en contradiction avec des paroles dans lesquelles il a reconnu les grands avantages spirituels des Juifs. (versets 1,2)
    Il ajoute maintenant que cette supériorité n'est pas absolue, mais seulement relative, qu'elle n'existe pas à tous égards et ne s'étend pas à tous les domaines, que pour ce qui concerne le péché et le salut, les Juifs sont sur le même pied que les autres hommes.
    Leurs prérogatives, provenant exclusivement de la grâce de Dieu, ne leur confèrent aucun mérite, aucune justice devant Dieu ; (Romains 2.13) bien au contraire, elles tournent à la confusion de ceux d'entre eux qui aggravent leur culpabilité en ne croyant pas (verset 3 et suivants)
    Juifs et gentils sont égaux devant Dieu comme pécheurs dignes de condamnation, parce que les uns et les autres ont violé la loi divine, qu'ils connaissaient à des degrés divers. (Romains 1.19,20 ; 2.12-15)
    - D'autres interprètes donnent un sens différent au verbe que nous avons rendu par : avoir une supériorité ; ils le traduisent : "avons-nous (quelque chose) à alléguer, à faire valoir en notre faveur ?"
    On objecte à cette traduction que le régime du verbe devrait être exprimé. Aussi quelques-uns voient-ils ce régime dans le quoi donc ? du commencement du verset : "qu'avons-nous donc à alléguer ?" Mais la réponse à une telle question devrait être : "rien," et non : pas à tous égards.
    - Nous avons déjà accusé... dans les deux grands réquisitoires de Romains 1 et Romains 2.
  • 3.10 selon qu'il est écrit : Il n'y a pas de juste, pas même un seul ; Les six sentences des versets 10-12 sont tirées de Psaumes 14.1-3.
    On discute si la première : il n'y a pas de juste, pas même un seul, doit être considérée comme une citation, ou si c'est une parole de l'apôtre, que les déclarations empruntées au Psaume confirment.
    En effet, le Psaume porte dans les Septante : "il n'en est pas qui pratique le bien, pas un seul."
    Paul aurait modifié ce texte et écrit : pas de juste, pas même un seul, pour résumer la pensée de tout le morceau : l'humanité privée de justice devant Dieu.
    Cependant il nous paraît plus naturel de penser que la citation commence aussitôt après la formule : selon qu'il est écrit.
    - Après la description générale de l'état de péché, (versets 10-12) quatre sentences nous montrent cette perversité qui se manifeste par la parole. (versets 13,14)
    Les deux premières sont empruntées au Psaumes 5.10. Leur gosier est un sépulcre ouvert signifie suivant les uns que leur langage exhale une odeur malsaine de cadavre, suivant les autres qu'il est semblable à un gouffre qui demande toujours de nouvelles victimes à engloutir.
    Un venin d'aspic est sous leurs lèvres, provient du Psaumes 140.4.
    Enfin verset 14 est une citation libre de Psaumes 10.7.
  • 3.15 leurs pieds sont agiles pour répandre le sang ; Les derniers traits du tableau nous présentent la méchanceté humaine en actes.
    Les versets versets 15-17 sont une citation abrégée de Esaïe 59.7,8, d'après les Septante.
    Leurs pieds sont agiles ou prompts à répandre le sang, c'est-à-dire : ils courent le répandre, ils se hâtent vers le meurtre ou le carnage.
    Ils n'ont point connu le chemin de la paix : le prophète ajoute : "Il n'y a pas de justice dans leurs voies." C'est ce qui empêche que la paix y règne.
  • 3.18 Il n'y a pas de crainte de Dieu devant leurs yeux. Cette citation finale est tirée du Psaumes 36.2 ; elle se rapporte aux relations de l'homme avec Dieu et montre la source de toute la perversité humaine.
    - Les jugements absolus de l'écriture sur l'état moral de l'homme sont portés du point de vue de l'idéal, qui est celui de Dieu ; dans un sens relatif, il ne serait pas exact de dire que nul ne cherche Dieu, que nul ne fait le bien, etc.
  • 3.19 Or, nous, savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu ; Le terme de loi désigne ici, comme 1Corinthiens 14.21, l'Ancien Testament en général, et se rapporte aux citations que l'apôtre vient de faire.
    - Les Juifs pouvaient objecter que plusieurs des paroles citées par Paul avaient été dites des païens et non du peuple de l'alliance. Paul revendique le droit de les appliquer aussi aux membres de ce peuple. Les sévères jugements de l'Ancien Testament sur les païens n'avaient pas pour but d'enorgueillir les Juifs, mais de les avertir, de leur apprendre que, si leur conduite était semblable à celle des païens, les mêmes sentences les atteindraient à plus forte raison.
    - On a voulu voir dans la loi, dont l'apôtre parle, la loi de la conscience, parce qu'il ajoute : afin que toute bouche soit fermée. Mais cette interprétation méconnaît :
    1° que dans toute cette argumentation il est question des Juifs et de leur supériorité sur les païens, (versets 1,9) le compte des païens ayant déjà été réglé à Romains 1 ;
    2° que si l'apôtre emploie la périphrase : "ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi," au lieu de dire simplement : "aux Juifs," c'est qu'il fait appel au bon sens de ses lecteurs : nous savons que...
    Il est évident que la loi s'adresse au peuple auquel elle a été donnée.
    Quant aux mots : afin que toute bouche soit fermée, on peut les expliquer ainsi : l'Ancien Testament enseigne aux Juifs la corruption de tous les hommes, afin qu'ils se reconnaissent coupables et perdus et que, eux ayant ainsi la bouche fermée, toute bouche le soit également, à plus forte raison.
    - A un point de vue plus général, on pourrait se demander si ces descriptions de la corruption humaine s'appliquent également à tous les temps et à tous les individus, ou si elles ne sont vraies que des époques de grande dépravation et des hommes les plus profondément déchus.
    Sans doute, il y a des degrés dans le mal, mais les plaintes douloureuses exhalées en tous temps par les serviteurs de Dieu, qui considèrent leur époque comme pire que les autres, prouvent l'universalité et la profondeur de la déchéance humaine.
    Dans la nature, un fait qui se répète constamment révèle l'existence d'une loi de même, les péchés qui se produisent à toutes les époques ne sont pas dus à des circonstances accidentelles, mais ont leur source dans le cœur corrompu de l'homme.
    Ce qui fait du reste que l'homme a tant de peine à se reconnaître coupable devant Dieu et à se sentir perdu, c'est qu'il se juge selon d'autres mesures que celles de la sainteté et de la perfection de Dieu qui se reflètent dans la loi ; de là le soin que prend l'apôtre de rappeler cette mesure absolue.
  • 3.20 attendu que, par les œuvres de la loi, nul homme ne sera justifié devant lui, car c'est par la loi que vient la connaissance du péché. Grec : Nulle chair ne sera justifiée...
    Cette parole est tirée du Psaumes 143.2, avec substitution de nulle chair à "nul homme vivant." Elle indique la raison pour laquelle la loi ferme toute bouche et constitue tous les hommes coupables devant Dieu.
    La conjonction qui l'introduit signifie : attendu que, et non : "c'est pourquoi ;" nous n'avons donc pas ici la conclusion de ce qui précède, mais un dernier argument pour réduire au silence les Juifs, qui prétendaient avoir dans la loi et dans les œuvres qu'elle prescrit un moyen d'acquérir des mérites aux yeux de Dieu.
    Par les œuvres de la loi personne ne sera justifié. Certains interprètes entendent, par ces œuvres, les cérémonies prescrites par la loi (circoncision, sacrifices, etc.), dont l'accomplissement ponctuel ne saurait être allégué par les Juifs comme un moyen de justification.
    Mais cette distinction entre ordonnances rituelles et préceptes moraux, les Juifs eux-mêmes ne la faisaient pas, et quand Paul parle de la loi, il entend la loi tout entière ; et les œuvres de la loi, ce sont tous les efforts que l'homme irrégénéré peut faire en cherchant à accomplir la loi par ses propres forces et à être ainsi justifié devant Dieu, que ces efforts aient pour objet des actions morales ou des observances rituelles.
    Ces œuvres ne peuvent le justifier, non parce que la loi elle-même est imparfaite, mais parce qu'il n'arrive pas à réaliser l'idéal moral qu'elle lui présente et parce que ses efforts pour y tendre, n'étant pas inspirés par le pur amour de Dieu, ne font que développer en lui l'orgueil et la propre justice Notre passage suffirait à prouver que telle est bien la pensée de l'apôtre : il ne peut évidemment parler que de la loi morale, puisqu'il l'oppose à la corruption morale qu'il a décrite dans ce qui précède.
    - La dernière proposition du verset indique la raison pour laquelle la loi ne procure à personne la justice et dissipe l'étonnement que peut causer cette affirmation absolue. Dieu n'a pas donné la loi à l'homme comme un moyen de s'élever à la vraie justice, dans l'intention divine, la loi est uniquement destinée à lui donner une exacte et complète connaissance du péché, connaissance fondée sur l'expérience personnelle.
    Ce but est atteint chez ceux qui s'appliquent consciencieusement à pratiquer la loi dans toute son élévation (Romains 7.7, note)
  • 3.21 Mais maintenant, c'est sans la loi que la justice de Dieu a été manifestée, la loi et les prophètes lui rendant témoignage, La justification par la foi en Jésus-Christ, son fondement historique, son accord avec la rédemption de l'Ancien Testament, son pouvoir d'assurer le salut final. 3 :21 à 5 :11
    21 à 26 La mort rédemptrice par la foi en Jésus-Christ, nouveau moyen de salut gratuitement offert à tous ceux qui croient.
    Maintenant, sous la nouvelle Alliance et par la prédication de l'Evangile. (Romains 1.16,17)
    Le temps présent est opposé au passé, (comparez versets 25,26) où ne se manifestait pour les païens (Romains 1.18-32) et pour les Juifs (Romains 2.1-3.8) que la colère de Dieu, provoquée par la corruption universelle. (versets 9-20)
    D'autres prennent le maintenant au sens logique : la situation étant telle qu'elle vient d'être exposée. (verset 20) Dans ce seul mot s'exprime un profond sentiment de délivrance et de joie.
    - Sans la loi, indépendamment de cette loi par laquelle vient la connaissance du péché (verset 20) sans qu'elle ait un rôle quelconque à jouer dans l'acquisition de la justice de Dieu, car celle-ci ne consiste pas dans l'accomplissement des œuvres prescrites par la loi.
    - La justice de Dieu, c'est la justice que Dieu confère à l'homme le déclarant juste en vertu de sa foi en JésusChrist.
    Comparer Romains 1.17, note. Dans ce dernier passage, Paul dit que la justice de Dieu "est révélée" (verbe au présent), parce qu'il pense au fait actuel de la prédication de l'Evangile dans le monde. Ici, il dit que cette justice a été manifestée (verbe au parfait : elle l'a été et le reste), parce qu'il fait allusion au sacrifice de Jésus et à toute la mission du Sauveur, qui est accomplie une fois pour toutes, mais dont les effets demeurent.
    - Bien que manifestée sans la loi, cette justice nouvelle est si peu en contradiction avec la loi qu'elle (grec) a le témoignage que la loi et les prophètes lui rendent depuis des siècles, et qu'elle se trouve en parfaite harmonie avec toute l'économie de l'ancienne alliance.
    C'est ce que l'apôtre prouvera par des exemples frappants à Romains 4, et par de nombreuses citations tirées des prophètes (Romains 9.15,25 et suivants ; Romains 10.20 ; 11.26,27).
  • 3.22 la justice de Dieu, par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient. En effet, il n'y a point de différence, Marcion et B omettent Jésus devant Christ.
    Les mots : et sur tous ceux, manquent dans Sin., B, A, C, etc. Tous les critiques, sauf Weiss, les retranchent, mais il est plus vraisemblable qu'ils aient été omis par accident qu'ajoutés à dessein : le premier complément n'avait pas besoin d'être expliqué et la présence du deuxième complément rend l'interprétation plus difficile.
    On peut considérer les deux prépositions "pour tous ceux et sur tous ceux qui croient," soit comme des synonymes destinés à donner par la répétition plus de force à la pensée ; soit comme formant une gradation : "semblable à un fleuve de vie, la grâce divine s'étend à tous ceux et déborde sur tous ceux qui croient" (Olshausen) : ou encore : "cette justice de Dieu, il l'envoie pour toi, afin que tu y croies ; et elle repose sur toi, dès que tu crois." (Godet).
    Quelques interprètes mettent une virgule après le premier terme : "pour tous, et sur tous ceux qui croient ;" la première préposition marquerait la destination universelle, dans l'intention de Dieu, de la justice manifestée en Christ : elle est offerte à tous les hommes, elle est suffisante pour tous ; la seconde préposition indiquerait l'application effective de cette justice aux croyants : elle repose sur tous ceux qui croient.
    On peut objecter à cette explication que la foi est une condition indispensable du salut et que, la justice de Dieu ne pouvant être destinée qu'à ceux qui croient, ce complément était déjà sousentendu, dans la pensée de l'apôtre, après la première préposition.
    - La foi en Jésus-Christ naît de la contemplation de Jésus-Christ, en qui Dieu nous révèle sa justice : nous voyons que Jésus veut et peut nous rendre justes et nous mettons en lui notre confiance.
    Cette foi devient notre justice, parce qu'elle embrasse Christ et nous procure ainsi tout ce que Christ possède lui-même.
    Point de différence, ni entre Juifs et païens, ni entre les hommes quels qu'ils soient, parce que tous sont pécheurs (verset 23) et dépourvus en eux-mêmes de tout moyen de salut. Et comme il n'y a point de différence quant au péché il n'y en a pas non plus quant au moyen de justification. (verset 24)
  • 3.23 car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, La gloire de Dieu, ce n'est pas seulement la gloire que Dieu donne ou, comme le veut Calvin, la gloire de l'homme devant Dieu, devant son tribunal.
    C'est bien la gloire qui appartient en propre à Dieu et que Dieu communique à l'homme. Plusieurs pensent à la gloire que Dieu a donnée à l'homme en le créant à son image (1Corinthiens 11.7) et dont l'homme a été privé par la chute.
    Mais le verbe au présent : sont privés, fait penser plutôt à la ressemblance avec Dieu que l'homme pourrait avoir actuellement s'il vivait dans une relation filiale avec son Père céleste, à l'éclat dont brillerait sa vie morale, s'il se montrait par son obéissance et sa sainteté un fils de Dieu. (2Corinthiens 3.18 ; Ephésiens 4.24)
    Privé de la gloire de Dieu, l'homme à la place de Dieu, ne cherche plus que sa propre gloire et celle qui lui vient des créatures semblables à lui. (Jean 5.44 ; 12.43)
    "Remarque bien ce que dit l'apôtre : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ! C'est là le point capital de cette épître et de toute l'Ecriture ; c'est dire que tout ce qui n'est pas purifié par le sang de Christ et justifié par la foi est péché. Embrasse ce texte car c'est ici que vient périr le mérite des œuvres et toute la gloire de l'homme pour qu'à Dieu seul soit la grâce et la gloire." Luther.
  • 3.24 étant justifiés gratuitement par sa grâce, au moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ, Paul aborde avec ce verset l'exposé du grand fait de la rédemption en Jésus Christ, qui est le moyen de notre justification.
    Mais ce fait, il l'énonce dans une proposition subordonnée, introduite par un simple participe : étant justifiés gratuitement par sa grâce...
    Quelques-uns voient dans cette proposition participiale le commencement d'une nouvelle phrase, dont la proposition principale se trouverait à verset 27 "puisqu'ils sont justifiés gratuitement...où donc est le sujet de se glorifier ?"
    Mais il est peu probable que Paul eût déjà dans l'esprit la question de verset 27, au moment où il commençait à décrire l'œuvre de Dieu en Christ et toute l'attitude de Dieu envers les pécheurs dans le passé et dans le présent.
    La proposition participiale : étant justifiés... doit donc être rattachée à ce qui précède.
    Paul introduit d'une manière inattendue, comme une dernière preuve de la perdition de tous les hommes, de leur égalité dans la condamnation et dans le moyen de leur justification, (verset 23) le fait qu'ils sont justifiés par la pure grâce de Dieu.
    - L'importance que l'apôtre met à affirmer la parfaite gratuité du salut est telle, qu'il accumule des termes synonymes, sans crainte du pléonasme. Le croyant est justifié gratuitement, par la grâce de Dieu, sans que rien soit requis de lui pour mériter son salut à un litre quelconque.
    Au moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ, tout a été accompli. Quiconque se l'approprie par la foi, est au bénéfice de cette œuvre. En effet, pour que l'homme condamné par la loi, obtienne une justice digne de Dieu, (Romains 1.17, note) cette justice doit lui venir de Dieu même, et lui être donnée gratuitement.
    Quelle est la condition imaginable, digne de la sainteté de Dieu, que l'homme puisse remplir ? Il n'en est aucune, car il s'agit pour lui de voir sa condamnation abolie et remplacée par une justice capable de supporter les regards de Dieu. Or cela est aussi impossible à l'homme qu'il lui serait impossible de créer un monde.
    Mais l'acte souverain de grâce par lequel Dieu justifie le pécheur, c'est-à-dire le déclare juste, ne demeure pas en dehors de l'homme, comme s'il s'accomplissait uniquement dans le jugement de Dieu, sans que celui qui en est l'objet en éprouve aucun effet dans sa vie morale.
    Le pécheur s'approprie la justice de Dieu par la foi ; (versets 22,25,26,28,30) elle lui devient personnelle. L'acte de grâce qui le justifie, le transfère dans un rapport intime, vivant et tout nouveau avec Dieu. Ainsi s'opère la "réconciliation" de l'homme avec Dieu. (Romains 5.10 ; 2Corinthiens 5.19,20 ; Colossiens 1.19-22)
    Devenu un avec Christ, qui s'est mis à sa place et a souffert pour lui la peine qu'il avait méritée, le pécheur, à son tour, est admis, par sa foi, à prendre la place de Christ lui-même ; il devient "enfant de Dieu, fils de Dieu, héritier de Dieu et cohéritier de Christ.." (Romains 8.14,17) Il jouit avec bonheur de la grâce et de l'amour de son père.
    Ainsi commence pour lui une vie intime et sainte, émanant de la justice qui lui a été d'abord gratuitement donnée car il importe de faire cette distinction : la justification, dont Paul parle ici, n'est point encore cette communication de justice, cet affranchissement graduel du péché, qui est la sanctification.
    Cette réalisation intérieure de la justice est la conséquence, le fruit de l'acte de grâce par lequel Dieu justifie gratuitement le pécheur. Elle produit des œuvres impossibles à la loi ; elle est elle même l'œuvre par excellence mais elle reste toujours imparfaite ici-bas, toujours entachée de péché ; elle ne peut donc devenir le moyen de notre justification devant Dieu ni nous donner l'assurance que nous sommes ses enfants.
    - Rédemption signifie rachat, action de racheter. Dans le mot grec est exprimée l'idée de rançon. On se servait de ce terme pour désigner le rachat d'esclaves ou de prisonniers de guerre au moyen d'une rançon convenue.
    Paul indique au verset suivant quelle est la rançon qui a été payée pour nous et qui n'est rien moins que le sang de Christ (verset 25 ; comparer : Matthieu 20.28 ; Ephésiens 1.7,1Timothée 2.6). Cette rançon ne peut avoir été payée qu'à Celui "devant qui le monde entier est reconnu coupable." (verset 19)
  • 3.25 que Dieu a exposé comme un moyen de propitiation par la foi, dans son sang, pour la démonstration de sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, Notre justification nous est acquise gratuitement, mais elle a nécessité une œuvre considérable, dont Dieu est l'auteur, et que l'apôtre décrit dans ce verset.
    Dieu a exposé publiquement (d'autres donnent à ce verbe le sens qu'il a dans Ephésiens 1.9, et le rendent par : "avait établi à l'avance," prédestiné par un décret éternel de sa providence) Jésus-Christ comme moyen de propitiation.
    Le terme grec que nous traduisons par moyen de propitiation est un adjectif neutre s'appliquant à tout ce qui sert à rendre propice, à apaiser la divinité irritée : offrande, victime, sacrifice. Il convient de lui laisser son sens indéterminé.
    Plusieurs interprètes, anciens et modernes, Origène, Luther, Calvin, Olshausen, Tholuck, Ritschl, Schlatter, etc., pensent que Paul désigne par ce mot le propitiatoire, la table d'or qui servait de couvercle à l'arche de l'alliance.
    Elle est appelée en hébreu "kaporeth," c'est-à-dire "couvercle de propitiation," parce qu'elle "recouvrait" la loi accusatrice et recevait le sang des victimes au grand jour des expiations, où le souverain sacrificateur pénétrait dans le lieu très saint.
    Dans la version grecque des Septante, dont Paul se servait, elle est désignée par le mot même que nous trouvons dans notre texte (Exode 20.17 et suivants ; Lévitique 16.14 et suivants ; Hébreux 9.7-9,11,12).
    Dieu aurait exposé Christ (ou l'aurait "établi à l'avance") comme un tel propitiatoire ; ou plutôt, pour être la réalité de ce que le propitiatoire de l'arche figurait seulement.
    Mais il est peu probable qu'en appliquant le terme de propitiatoire à JésusChrist, Paul ait pensé au couvercle de l'arche.
    1° S'il avait voulu désigner cet objet déterminé, connu et unique, il aurait employé l'article devant propitiatoire ;
    2° l'épître aux Romains ne se meut pas comme l'épître aux Hébreux sur le terrain du symbolisme lévitique ; et si cette comparaison avait été familière à Paul, on la retrouverait ailleurs dans ses épîtres ;
    3° il est étrange de comparer Jésus-Christ avec le couvercle de l'arche, d'autant plus que ce n'est pas le couvercle de l'arche, mais uniquement le sang répandu sur lui qui est censé "couvrir" les péchés.
    - Nous ne pensons pas non plus qu'il faille sous entendre le substantif "victime" avec l'adjectif propitiatoire ; il vaut mieux prendre ce mot dans le sens général et indéterminé de moyen de propitiation. Comparer sur l'idée de propitiation 1Jean 2.2, note, et sur celle de la réconciliation avec Dieu, 2Corinthiens 5.19-21, notes.
    - L'apôtre ajoute deux compléments pour indiquer comment Jésus-Christ est moyen de propitiation : par la foi, dans son sang.
    Les uns unissent les deux compléments : "par la foi en son sang," le sang est l'objet de la foi, c'est au sang de Christ à son sacrifice, à sa mort expiatoire que la foi s'attache, c'est là le fondement sur lequel elle s'appuie.
    D'autres interprètes pensent que cette expression : "la foi en son sang," n'est pas conforme au langage de Paul, qui présente toujours Jésus-Christ lui-même comme l'objet de la foi. Ils estiment aussi que, dans ce verset où l'apôtre expose l'œuvre accomplie en Christ pour nous, c'eût été trop insister sur la foi, condition subjective du salut, que de mentionner encore l'objet de cette foi. Pour ces raisons, ils rapportent les mots : en son sang, soit à moyen de propitiation : il est un moyen de propitiation par son sang, soit au verbe : Dieu l'a exposé dans son sang, dans sa mort sanglante sur la croix.
    - Paul enseigne donc clairement que le sens et le but de la mort de Christ, c'est d'expier, de couvrir le péché. L'idée du pardon divin est souvent exprimée dans l'Ancien Testament par le mot "couvrir" le péché. Cette image provient des sacrifices, dans lesquels le sang des victimes était censé couvrir les péchés, les voiler aux regards de Dieu. (Psaumes 32.1 ; 65.4 ; 78.38 ; 79.8,9 ; Jérémie 18.23, etc.)
    Mais l'apôtre ajoute aussitôt : par la foi, afin que le pécheur, objet de cette immense miséricorde, comprenne bien que l'œuvre rédemptrice ne doit pas rester en dehors de lui ni luimême rester étranger à cette œuvre. (comparez versets 22,24, notes)
    Ainsi la voie du salut, enseignée dans ces versets est renfermée tout entière dans ces trois termes :
    la grâce éternelle et gratuite de Dieu, qui est l'unique cause du salut
    Christ, que Dieu a exposé dans son sang comme moyen de propitiation, et qui est le fondement objectif de ce salut
    la foi, qui en est la condition subjective, car c'est par elle que l'homme s'approprie personnellement le salut.
  • 3.26 durant le temps de la patience de Dieu, pour cette démonstration de sa justice dans le temps présent, afin qu'il soit juste et justifiant celui qui est de la foi en Jésus. Pour la démonstration de sa justice ; cette expression, deux fois répétée, (versets 25,26) indique le but du sacrifice du Sauveur ; Dieu a exposé son Fils comme moyen de propitiation pour démontrer sa justice.
    Par la justice de Dieu, il ne faut pas entendre ici, comme à verset 21, la justification que Dieu accorde gratuitement au pécheur.
    Si telle était sa pensée, Paul parlerait de "révélation" ou de "manifestation," et non de démonstration de la justice de Dieu. Ce sens ne s'accorderait du reste pas avec le contexte : "parce qu'il avait laissé impunis les péchés..."
    La justice est, ici comme à verset 5. l'attribut de Dieu, inséparable de sa sainteté, qui l'oblige à prendre une attitude négative à l'égard du péché, à le punir en frappant le pécheur, ou à le "couvrir" en établissant un moyen de propitiation par lequel sa réprobation du mal éclate aux yeux de tous.
    La justice divine devait être démontrée à la conscience humaine par la croix de Jésus Christ.
    Deux circonstances, en effet, pouvaient faire douter de la réalité de la justice de Dieu : dans le passé, le fait qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, (verset 25) dans le présent, le fait qu'il justifie gratuitement ceux qui croient. Dans le passé, la (grec) non punition des péchés commis auparavant durant le temps de la patience de Dieu. Dieu avait laissé impunis (grec laissé de côté) les péchés dans les temps qui avaient précédé la venue de Christ, et que Paul appelle le temps de la patience de Dieu.
    Cette affirmation semble en contradiction avec le tableau que Paul a tracé de "la colère de Dieu, qui se révèle du ciel contre toute impiété et injustice des hommes." (Romains 1.18 et suivants)
    En fait, une somme effroyable de souffrances, conséquence du péché, avait pesé lourdement sur l'humanité. Mais ces souffrances n'étaient point un châtiment équivalent au péché. elles étaient d'ailleurs inégalement réparties ; elles n'étaient pas proportionnées aux fautes commises par chaque pécheur. Aussi les hommes n'avaient-ils pas su, en général, voir dans leurs souffrances la punition de leurs fautes.
    De plus, quand Paul parle du temps de la patience de Dieu, il considère moins les individus que les peuples et l'humanité : comme Dieu avait usé de patience envers Israël, malgré ses rébellions et son incrédulité, il avait de même usé de patience envers l'humanité dans son ensemble, en ne la laissant pas rentrer dans le néant après sa révolte. (Actes 17.30)
    Cette attitude tolérante de Dieu avait eu pour effet de voiler sa justice, de pousser les hommes à la méconnaître, à la nier. Une démonstration éclatante de cette justice était nécessaire pour réveiller la conscience des pécheurs.
    Et dans le temps présent, si Dieu justifie gratuitement celui qui est de la foi en Jésus (ce complément : en Jésus manque dans quelques documents, mais il est certainement authentique), il ne paraît plus comme celui qui est juste, qui maintient l'ordre moral, qui récompense les bons et punit les méchants.
    Ici également, la justice de Dieu a besoin d'être démontrée, pour ne pas courir le risque d'être révoquée en doute, et pour que le croyant lui-même puisse se convaincre que le pardon qui lui est accordé n'est pas au détriment de la justice de Dieu ; en d'autres termes, que ce pardon n'est pas une illusion. Or, par la mort expiatoire de Jésus-Christ, la justice de Dieu est démontrée.
    L'apôtre ne dit pas qu'elle est "satisfaite," car il n'enseigne pas que, en mourant, Christ ait subi une peine équivalente à la somme des péchés que Dieu devait punir. Mais, dans la mort de son fils, Dieu a suffisamment montré son horreur du péché et la sévérité avec laquelle il le juge ; il a vivement représenté à l'homme le châtiment qu'il avait mérité.
    En contemplant la croix, sur laquelle Christ a donné sa vie pour nous, nous apprenons à connaître l'étendue de notre faute, mais nous recevons aussi l'assurance que le pardon de nos péchés, quels qu'ils soient, est une chose possible et certaine.
    La rédemption en Jésus-Christ a été, comme le dit Tholuck, "la divine théodicée dans l'histoire".
  • 3.27 Où est donc le sujet de se glorifier ? Il a été exclu. Par quelle loi ? Celle des œuvres ? Non pas, mais par la loi de la foi. 27 à 31 Le nouveau moyen de salut, la justification par la foi, est d'accord avec la loi.
    Grec : est donc la glorification de l'homme.
    Le terme de l'original indique moins le sujet de se glorifier que l'acte même de se glorifier, c'est-à-dire l'orgueilleuse vanterie de la propre justice. (Romains 2.17,23)
    Où est-elle ? La prémisse sous-entendue de cette triomphante conclusion est impliquée dans la déclaration de verset 23, qui résumait l'argumentation du morceau précédent : "Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu."
    Le seul vrai moyen de justification est donc celui qui exclut tout mérite humain. Or l'accomplissement des œuvres de la loi a pour effet d'exciter l'orgueil et de porter l'homme à se glorifier. Par elle-même et par sa destination primitive, la loi de l'ancienne alliance, la loi des œuvres, devait avoir un effet tout contraire.
    Elle avait été donnée à l'homme, non pour qu'il s'en fît un piédestal, mais pour le convaincre de péché et lui faire sentir son impuissance, en sorte qu'il "eût la bouche fermée." Paul a montré (versets 9-20) que tel était le but de la loi.
    Mais ce but la loi des œuvres n'a pu l'atteindre ; il n'est atteint que par le nouveau moyen de salut, la rédemption gratuite, la loi de la foi.
    Il en résulte qu'il n'y a pas opposition entre la loi des œuvres et la loi de la foi. Les deux tendent au même but : exclure toute glorification.
    La seule différence entre elles est que l'une atteint ce but, vainement poursuivi par l'autre.
    Or, arracher du cœur de l'homme cette racine de tout péché, ce n'est pas le moindre bienfait de la loi de la foi ; elle rend le chrétien humble, tout en lui donnant l'assurance de son salut et en lui ouvrant la source de la sainteté.
    "Quelle est la loi de la foi ? Le salut par grâce. C'est en cela que l'apôtre proclame la puissance de Dieu, que non seulement il sauve le pécheur, mais le rend juste sans œuvres et l'amène à se glorifier en Dieu, en n'exigeant de lui que la foi." Chrysostome.
    Cette expression : la loi de la foi est semblable à celles-ci : "la loi de l'Esprit de vie" (Romains 8.2) "être sous la loi de Christ" (1Corinthiens 9.21) par elle l'apôtre fait pressentir, ce qu'il déclarera à verset 31, que la foi implique la loi, non seulement en ce sens que la justification par la foi est une institution de Dieu tout aussi bien que la loi de Moïse, mais parce que, conformément à l'expérience que fait le croyant justifié par la foi, la vie de la foi, la vie en Christ est soumise elle aussi à une loi, que l'on ne peut violer impunément.
    La loi de la foi prescrit au chrétien de garder toujours une attitude réceptive, d'attendre de la grâce de Dieu non seulement le pardon de ses péchés et la justification, mais l'affranchissement graduel du péché, la sanctification, les lumières et les forces dont il a besoin pour servir Dieu.
    Tout cela est en un sens le don de Dieu, que le croyant doit accepter humblement pour obéir à la loi de la foi. Ainsi la loi de la foi exclut chez celui qui l'observe tout sujet de se glorifier.
  • 3.28 Nous estimons donc que l'homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. Cette conclusion (donc) correspond à la pensée exprimée au verset 20, et n'est pas moins absolue.
    Si l'une est désespérante pour l'homme, l'autre le relève et le remplit de consolation et de joie.
    Les deux moyens de salut : les œuvres de la loi et la foi qui justifie, s'excluent absolument ; il faut choisir.
    Vouloir les unir est une contradiction à la fois logique et morale.
    - Sin., A, D, Itala ont car, au lieu de donc.
    Il est préférable de voir dans la déclaration de ce verset une conclusion que les pensées suivantes (versets 29,30) confirment.
  • 3.29 Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? N'est-il pas aussi le Dieu des gentils ? Oui, il l'est aussi des gentils ; A l'appui du nouveau moyen de salut, Paul avance, comme seconde preuve, un argument négatif, qu'il introduit par ou bien : si non, si l'affirmation précédente n'était pas fondée, si l'on soutenait le contraire...
    Le salut par la foi s'impose, s'il est vrai qu'il n'y a qu'un seul Dieu, qui n'est pas seulement le Dieu des Juifs, mais le Dieu de tous les hommes.
    Les païens, en effet, ne pouvant avoir la prétention d'arriver à la justification par les œuvres de la loi mosaïque, qu'ils ne connaissent pas, il en résulterait, si le salut dépendait de ces œuvres, que Dieu serait seulement le Dieu des Juifs ; il n'aurait manifesté les desseins de sa miséricorde qu'à ce peuple, à l'exclusion de tous les Gentils, qui n'avaient pas reçu la loi.
    Or l'apôtre, avec les prophètes et tout l'Ancien Testament, affirme le contraire : Dieu est le Dieu de tous les hommes. Dans son éternel amour, il a trouvé un moyen de salut accessible à tous, et il les unit tous par un même lien spirituel.
    En glorifiant ainsi la miséricorde de Dieu, l'apôtre donne, dans ces versets 29,30. un argument frappant à l'appui de son affirmation : l'homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. (verset 28)
  • 3.30 puisque, en effet, il y a un seul Dieu, qui justifiera les circoncis par la foi et les incirconcis au moyen de la foi. Puisque, en effet, est la leçon de D, majuscules
    - Sin., B, A, C portent : si vraiment.
    Par la foi...au moyen de la foi, l'apôtre emploie deux prépositions différentes, dont on peut rendre la nuance en paraphrasant : "il tirera de la foi la justification de (grec) la circoncision et opérera par la foi celle de (grec) l'incirconcision."
    Pour les circoncis, la foi est le principe de leur justification, pour les incirconcis le moyen.
    Calvin voit dans ce changement de préposition une ironie : "Qui ne voudra se passer d'une différence entre Juifs et païens, eh bien ! je lui en baillerai une, c'est que le premier obtient justice de la foi, le second par la foi."
    La plupart expliquent le changement de préposition par le désir de varier le style.
  • 3.31 Annulons-nous donc la loi par la foi ? Non certes ! Au contraire, nous établissons la loi. Ce verset clôt l'argumentation développée dans versets 27-30 : la justification par la foi est attestée par la loi et les prophètes, (comparez verset 21) car
    1° en ôtant à l'homme tout sujet de se glorifier, elle est conforme à la condamnation absolue que la loi prononce sur tout homme ; (versets 27,28)
    2° en excluant la justification par les œuvres, qui n'est en aucun cas à la portée des gentils, elle montre qu'il n'y a qu'un seul et même Dieu pour Juifs et gentils et confirme ainsi l'unité de Dieu que proclame toute la loi. (versets 29,30)
    Après cette double démonstration, l'apôtre peut conclure en réponse à ses adversaires, Juifs ou judéo-chrétiens, qui l'accusaient d'annuler la loi par la foi : Au contraire nous établissons la loi, littéralement. "nous la faisons tenir debout, nous la confirmons," en enseignant un moyen de justification qui est d'accord avec ses principes essentiels : la complète indignité de l'homme et l'unité de Dieu.
  • Romains 4

  • 4.1 Que dirons-nous donc qu'Abraham, notre ancêtre, a obtenu selon la chair ? Chapitre 4.
    1 à 25 Abraham type ou croyant justifié par la foi seule.
    Ancêtre, grec avant-père (Sin., B, A, C).
    Ce terme, qui ne se trouve qu'ici, ne marque pas le caractère de prototype attache à tout ce qui concerne Abraham, mais sa qualité d'ancêtre naturel, le terme de "père" (versets 11,12) étant réservé pour désigner la paternité spirituelle.
    Il faut admettre que Paul parle ici au nom des Juifs.
    - Grec : Que dirons nous donc avoir trouvé Abraham... Telle est la place de l'infinitif dans les principaux documents.
    Avec cette leçon, on peut se demander s'il faut rattacher selon la chair à notre père ou à avoir trouvé.
    Cette dernière liaison nous paraît seule admissible, car il importait de relever, non la nature de la paternité d'Abraham mais la voie sur laquelle il a obtenu la justice.
    - Il importait, en effet, au dessein de l'apôtre, surtout à l'égard des Juifs, de démontrer, par un exemple frappant, tiré de l'Ancien Testament, que la doctrine de la justification par la foi n'était pas nouvelle, mais qu'elle était déjà le fondement de l'alliance de grâce traitée par Dieu avec le peuple d'Israël.
    Paul, se référant à ce qu'il vient d'exposer (donc), entre brusquement dans cette démonstration historique par une question concernant Abraham, l'ancêtre, objet, pour tous les Juifs, d'une religieuse vénération : Qu'a-t-il obtenu (Grec : trouvé) selon la chair, c'est-àdire par ses œuvres, par ses propres forces, par sa naissance, par ses privilèges terrestres ? (Philippiens 3.4-6)
    La réponse sousentendue n'est pas : Rien du tout ! Car par ces moyens naturels Abraham avait obtenu richesses et renom ; mais il n'a pas obtenu la justification devant Dieu, le salut.
    C'est ce que Paul va établir en montrant qu'Abraham a été justifié par la foi, (verset 2 et suivants) et par la foi seule. (verset 9 et suivants)
  • 4.2 En effet, si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. Ce verset explique et motive (en effet) la question posée au verset précédent. La tournure que Paul emploie trahit un certain embarras, causé par son respect pour celui que tout Israélite vénère.
    C'est pourquoi il commence par supposer qu'Abraham a été justifié par ses œuvres. Si tel est le cas, il a sans doute sujet de se glorifier à cause de ce privilège exceptionnel et unique, mais devant les hommes seulement, et non devant Dieu, envers qui il n'a fait que remplir son strict devoir. (Luc 17.10)
  • 4.3 Car que dit l'Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Le témoignage de l'Ecriture est invoqué à l'appui (car) de cette affirmation qui pouvait sembler téméraire : Abraham n'a pas sujet de se glorifier devant Dieu. (verset 2)
    L'Ecriture déclare que c'est la foi d'Abraham qui lui fut imputée à justice, ou comptée pour Justice, portée en compte comme Justice, par un acte de la souveraine grâce de Dieu, qui a voulu attribuer une telle valeur à la foi, en vertu de la nature et de l'objet de cette foi.
    C'est dans Genèse 15.6 que l'Ecriture raconte ce fait. Abraham, hors d'âge d'avoir un fils, crut à Dieu, qui lui promettait une postérité aussi nombreuse que les étoiles. Dans cette promesse était impliquée celle du salut de l'humanité.
    La foi d'Abraham ne saisit pas seulement la promesse que Dieu lui fait. Elle s'attache à Dieu lui-même, à sa fidélité. Elle est ainsi semblable à la confiance que tout homme doit mettre en Dieu pour ce qui concerne le salut.
  • 4.4 Or, à celui qui travaille, le salaire n'est pas compté comme une grâce, mais comme une chose due ; Ces versets expliquent clairement la nature de la justification qu'obtint Abraham et, pour achever de démontrer qu'il n'a pas sujet de s'en glorifier devant Dieu, (verset 2) mettent dans un contraste absolu le salaire dû et la grâce.
    L'homme qui travaille pour un salaire (et quiconque cherche sa justice par les œuvres est dans ce cas) ne peut recevoir ce salaire comme une grâce, car il se trouve placé sur le terrain de la justice. S'il remplit sa tâche, il reçoit le salaire qui lui est dû.
    Mais à celui qui constate qu'il ne peut lui-même accomplir son salut, et qui dès lors ne travaille point, mais croit en celui qui justifie l'impie, c'est-à-dire renonce totalement aux moyens de la propre justice, (Romains 11.6) sa foi lui est imputée à justice. Or, Abraham a choisi cette dernière voie.
    Croire à une grâce, ce n'est, en aucune manière, travailler pour un salaire. La foi n'est pas une vertu, elle ne constitue pas un mérite ; elle est l'acceptation humble et reconnaissante de ce que Dieu a fait. La valeur justifiante de la foi n'est pas dans l'homme mais dans le don de Dieu qui justifié l'homme et qui accepte sa foi, la confiance de son cœur, comme si elle était la justice même.
    Cette parfaite gratuité du salut est le chef-d'œuvre de la sagesse de Dieu non moins que de son amour, seule elle rend le salut possible à l'homme ; seule elle le ramène à Dieu, à l'amour pour Dieu, à l'obéissance, à la sanctification, aux vraies œuvres.
    - La qualification d'impie (verset 5) ne doit pas nous surprendre ; car l'impiété est bien, à des degrés divers, depuis l'habituel et inconscient éloignement de Dieu jusqu'à la révolte ouverte, la disposition du cœur irrégénéré. L'homme n'eût il point d'autres péchés, cette impiété naturelle ne lui permet pas de se justifier lui-même et nécessite une justification gratuitement accordée par Dieu.
  • 4.6 C'est aussi de cette manière que David célèbre le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres : C'est de même aussi que David célèbre le bonheur, non de celui qui s'est justifié lui-même par ses œuvres, mais de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres.
    David n'est pas invoqué comme un second exemple de foi justifiante. La déclaration du psalmiste est citée, parce qu'elle relève spécialement la non imputation du péché et qu'elle célèbre le bonheur de l'homme oui est ainsi pardonné.
    Dans cette citation, le salut gratuit n'est pas seulement enseigné, il est chanté comme un bonheur, comme une vivante expérience, qui a transformé l'angoisse du pécheur condamné en la douce joie de l'enfant de Dieu. (Psaumes 32.3-7)
    Il faut se garder de ne voir dans cette précieuse vérité qu'une doctrine ou une opinion théologique. Elle répond au plus profond besoin de la nature humaine ; c'est la bonne nouvelle, c'est le bonheur !
  • 4.7 Heureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ! Psaumes 32.1,2, cité exactement d'après les Septante.
    Sur cette expression couvrir les péchés, voir Romains 3.25 note.
    Les termes multipliés d'iniquités pardonnées, de péchés couverts, prouvent déjà l'erreur de celui qui cherche sa justice dans les œuvres.
    "Nous sommes aussi enseignés par cette citation que Paul n'entend autre chose par le mot de justice, sinon la rémission des péchés. Et que cette rémission est gratuite, puisqu'elle est imputée sans œuvres. Ce que montre bien aussi le mot de rémission. Car on ne dira pas que le créancier qui a reçu payement remet et quitte...mais bien celui-là qui de sa pure libéralité quitte la dette et cancelle l'obligations" Calvin.
  • 4.9 Cette déclaration de bonheur ne s'applique-t-elle donc qu'aux circoncis, ou aussi aux incirconcis ? Nous disons en effet : à Abraham la foi fut imputée à justice. Cette déclaration de bonheur (versets 7,8) s'applique-t-elle seulement aux Juifs ou aux païens aussi ? Est-elle (Grec :) pour la circoncision ou aussi pour le prépuce ?
    Par cette question, Paul rattache (donc), à la citation qu'il vient de faire, l'exemple d'Abraham, auquel il revient pour montrer qu'aucune œuvre accomplie par le patriarche n'avait précédé sa justification qu'aucune condition légale ne lui fut imposée, que, par conséquent aussi, la justification par la foi, qui exclut tout sujet de se glorifier, (versets 1-5) est assurée à tous, gentils et Juifs, sans distinction, conformément au principe énoncé à Romains 3.22,25,28-30.
  • 4.10 Comment donc lui fut-elle imputée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l'incirconcision ? Non dans la circoncision, mais dans l'incirconcision. Le fait que Paul allègue en réponse à la question de verset 9, c'est qu'Abraham fut justifié par la foi avant d'avoir reçu le sceau de la circoncision.
    Il est déclaré juste Genèse 15, et ce n'est que dans Genèse 17 que la circoncision est instituée ; elle n'était donc pas la condition de sa justification.
  • 4.11 Et il reçut le signe de la circoncision comme un sceau de cette justice de la foi qu'il possédait dans l'incirconcision, afin qu'il fût le père de tous ceux qui croient sans être circoncis, pour que la justice leur soit imputée, Il reçut le signe qu'est la circoncision comme un sceau de la justice, de la foi, c'est-à-dire comme la confirmation de cette justice qu'il possédait déjà antérieurement par la foi (Grec : la justice de la foi, celle (foi) en incirconcision), uniquement par la foi, sans aucune prétention possible à une justice par les œuvres de la loi.
    Afin qu'il fût père de tous ceux qui croient sans être circoncis (grec en état d'incirconcision, tout en étant incirconcis) : tel était le but de cette dispensation dans le plan divin.
    La dernière proposition du verset : pour que la justice leur soit imputée (C, D : soit imputée à eux aussi) indique le but de leur entrée dans la famille du patriarche : c'était pour qu'ils eussent part eux aussi au même mode de justification que lui qu'ils fussent sauvés comme lui.
    Les vrais enfants d'Abraham sont donc, non pas ceux qui descendent de lui selon la chair (l'apôtre ne les mentionne qu'en seconde ligne, verset 12), mais ceux qui ont la foi d'Abraham, à quelque peuple qu'ils appartiennent, et qui, n'ayant que la foi, se trouvent précisément dans la situation d'Abraham quand il fut justifié.
  • 4.12 et le père des circoncis, de ceux qui ne sont pas seulement circoncis, mais qui marchent aussi sur les traces de la foi que notre père Abraham a eue, étant dans l'incirconcision. Il ne faut pas perdre de vue l'étroite liaison de ces versets versets 11,12 : Abraham reçut le signe de la circoncision, afin qu'il fût le père...(verset 11) et le Père...(verset 12)
    Ainsi dans l'intention de Dieu le signe de la circoncision fut donné à Abraham comme un sceau de la justice de la foi, (verset 11) pour établir une filiation spirituelle entre lui et sa postérité selon la foi, parmi les incirconcis comme parmi les circoncis.
    Bien que l'apôtre se refuse à considérer la circoncision comme un moyen de justification et de salut (c'était l'erreur des Juifs), il n'estime pas que cette institution fût sans valeur pour les temps antérieurs à l'Evangile.
    La circoncision était le signe l'alliance de grâce, et, pour le véritable Israélite, le signe de la purification du cœur. et de la vie. (Romains 2.29) Or, ces deux biens constituent précisément, par la puissance de la foi, le privilège des vrais enfants d'Abraham.
  • 4.13 En effet, ce n'est pas par une loi que la promesse d'être héritier du monde a été faite à Abraham ou à sa postérité, mais c'est par la justice de la foi. Les versets versets 13-16 confirment (en effet) l'idée que tous les croyants, incirconcis et circoncis, sont fils d'Abraham et justifiés par leur foi seule, en montrant que l'héritage du monde avait été promis à Abraham et à sa postérité, sans condition légale, en leur qualité de croyants justifiés ; que cet héritage est, comme la justification, assuré à la foi seule.
    La promesse d'hériter le monde n'est nulle part faite expressément à Abraham. Dieu lui avait promis seulement qu'il recevrait en héritage le pays de Canaan. (Genèse 12.1 ; 13.14,17) Mais il reçut également cette promesse plus grande : "Toutes les familles de la terre seront bénies en toi," (Genèse 12.3) promesse qui impliquait la fondation du règne messianique destiné à s'étendre au monde entier.
    Sa foi embrassait ce royaume de Dieu quand, par delà la Canaan terrestre, elle découvrait "la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur" (Hébreux 11.10 ; comparez versets 14-16).
    Ce qui était promis à Abraham et à sa postérité, c'était donc, d'abord, le monde actuel, "toutes les familles de la terre ;" ensuite, le monde renouvelé, "les nouveaux cieux et la nouvelle terre".
    En effet, la postérité d'Abraham devait comprendre Jésus-Christ, l'héritier par excellence, le Roi appelé à exercer la domination universelle et en qui la promesse faite à Abraham eut son plein accomplissement.
    Le salut du monde et le règne du Messie étaient impliqués dans la promesse faite au père des croyants, comme la fleur l'est dans le bouton, le fruit dans la graine (Genèse 17.4-8 ; 22.17,18 ; Psaumes 2.7,8 ; Matthieu 5.5, note ; Galates 3.8)
    - La promesse n'a pas été faite à Abraham par une loi, c'est-à-dire avec la condition qu'il se soumit à un régime légal. L'article manque en grec. Paul ne pense donc pas à la loi de Moïse, qui n'existait pas encore, (Galates 3.17) mais à une loi quelconque dans laquelle se serait exprimée la sainte volonté de Dieu.
    La promesse a été laite à Abraham uniquement par la justice de la foi (Grec : une justice de foi), de cette foi qui le mettait en possession anticipée de l'objet de la promesse.
  • 4.14 Car si ce sont ceux qui relèvent de la loi qui sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse est annulée ; Grec : ceux qui sont de la loi.
    A l'argument tiré de l'histoire, l'apôtre ajoute des considérations psychologiques et morales sur le rôle de la loi : dans l'état de corruption de l'homme, elle lui vaut seulement le châtiment de Dieu. (verset 15)
    Si donc, pour obtenir l'héritage, il faut accomplir la loi, la foi, qui déjà a saisi l'objet de la promesse, est rendue vaine, et la promesse elle-même est annulée. On ne saurait donc admettre que l'accomplissement de la promesse soit subordonné à une condition légale.
  • 4.15 car la loi produit la colère ; mais où il n'y a point de loi, il n'y a pas non plus de transgression. "La loi dit : fais cela ! Et jamais l'homme ne le fait. l'Evangile dit : crois en Jésus Christ ! Et tout est accompli." Luther.
    La loi transgressée produit la colère, le châtiment de Dieu, jamais la justification ni l'héritage du salut. (Romains 3.20)
    Les derniers mots du verset ne signifient pas qu'en l'absence de la loi il n'y a point de péché ; (comparez Romains 2.12) mais qu'il n'y a pas de transgression d'un commandement positif, qui rend la responsabilité plus grande et aggrave la condamnation. (Voir sur cet effet de la loi Romains 7.10 et suivants)
  • 4.16 Voilà pourquoi c'est par la foi qu'on devient héritier, afin que ce soit par grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la postérité d'Abraham, non seulement à celle qui relève de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d'Abraham, lequel est le père de nous tous, C'est pourquoi, c'est par la foi...à (comparez verset 13) cause des effets funestes qu'aurait l'intervention d'une loi. (versets 14,15)
    C'est par la foi qu'on devient héritier : les mots soulignés sont sous-entendus dans l'original.
    A toute la postérité d'Abraham : ce nom est sousentendu également.
    - En offrant l'héritage par grâce, à la foi seule, Dieu avait pour but d'assurer l'accomplissement de la promesse aux gentils comme aux Juifs, à toute la postérité spirituelle d'Abraham, le père de nous tous.
  • 4.17 selon qu'il est écrit : Je t'ai établi père de beaucoup de nations, devant Dieu en qui il a cru, qui vivifie les morts et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. La citation, tirée de Genèse 17.5, forme une parenthèse ou une proposition incidente.
    Les mots devant Dieu en qui il a cru...se rattachent à père de nous tous : (verset 16) il est père de nous tous devant Dieu, au jugement de ce Dieu devant qui il se tient, croyant à sa promesse et recevant ainsi le titre de père des croyants.
    Il serait moins naturel de relier devant Dieu à la parole citée, puisque c'est Dieu qui la prononce. La citation sert de transition entre l'idée, exprimée à verset 16, qu'Abraham est le père de nous tous, idée qu'elle confirme, et l'idée qui va être exposée, (versets 17-22) que c'est encore par la foi qu'Abraham a eu une postérité et qu'il est devenu père de cet Isaac dont la naissance était nécessaire pour que la promesse du salut eut son accomplissement.
    Cette naissance au moins pouvait paraître un fruit de la chair.
    "L'apôtre a demandé à verset 1 : Qu'a obtenu Abraham par la chair ? Il a obtenu son fils Isaac, pouvait répondre le Juif, par conséquent le peuple élu, par conséquent tout...Sapant par l'écriture la dernière racine du préjuge judaïque, Paul démontre que la naissance d'lsaac, non moins que la grâce de la justification et la promesse de l'héritage, a été un don accordé à la foi." Godet.
    D'après beaucoup d'interprètes, l'application de l'exemple d'Abraham aux croyants commence avec verset 17 : sa foi est de même nature que la nôtre, car elle s'attache à Dieu qui vivifie les morts. Ils méconnaissent la place que tient dans les versets suivants le fait même de la naissance d'lsaac obtenue par la foi d'Abraham.
    - Il crut à Dieu qui vivifie les morts et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. La parole toute puissante et créatrice de Dieu, qui fait la promesse, tirera au besoin, pour l'accomplir, des morts de leur tombe ou un univers du néant.
    Pour Dieu, appeler, c'est créer. (Psaumes 50.1 ; Esaïe 40.26)
    Tel est l'inébranlable fondement sur lequel repose la foi. Ces paroles renferment du reste une évidente allusion au miracle que Dieu fit en Abraham et en Sarah pour accomplir sa promesse. (verset 19)
  • 4.18 Espérant contre toute espérance, il a cru qu'il deviendrait père de beaucoup de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité. Grec : Lequel, contre espérance, sur espérance, crut pour devenir,...c'est à dire contre toute espérance fondée sur la nature (v, 19), mais appuyé sur l'espérance que lui donnait la promesse de Dieu. (versets 20,21)
    Il ferma les yeux sur les choses visibles et sur toutes les conséquences que sa raison aurait voulu en déduire, et tint le regard de sa foi arrêté sur Dieu et sur sa promesse certaine.
    Tel est le vrai caractère de la foi : "voyant l'invisible," (Hébreux 11.27) elle n'attend sa confirmation ni des démonstrations de la raison, ni du cours ordinaire de la nature. (Hébreux 11.1,11,17,30,35, etc.)
    - Il crut qu'il deviendrait ou (grec) pour devenir.
    Quelques interprètes ont vu dans ces derniers mots l'indication du but qu'avait Abraham en croyant, ou qu'avait Dieu en l'amenant à croire.
    D'autres traduisent moins exactement : il crut de sorte qu'il devint.
    La plupart des interprètes actuels pensent que ce complément désigne simplement l'objet de la foi d'Abraham : il crut qu'il deviendrait.
    - La parole : telle sera ta postérité se lit Genèse 15.5.
  • 4.19 Et sans faiblir en la foi, il considéra son corps épuisé, âgé qu'il était d'environ cent ans, et l'épuisement du sein de Sarah : Grec : Il considéra son propre corps amorti (le mot déjà du texte reçu manque dans B, majuscules, versions.) et la mortification du sein de Sarah.
    - D, majuscules, Itala portent : il ne considéra pas.
    Le sens serait : parce qu'il ne faiblit pas dans la foi, il ne considéra pas...La négation manque dans Sin. B A, C. Son absence rend la description de l'attitude d'Abraham plus saisissante ; comparez sur ce sujet Genèse 17.17 et suivants ; Hébreux 11.11,12.
    En cela encore Abraham est le type du croyant ; il ne se dit pas que, selon la chair, l'accomplissement de la promesse est impossible ; il croit fermement à la puissance de celui qui a fait la promesse.
  • 4.20 mais à l'égard de la promesse de Dieu, il ne douta point par incrédulité, mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, On peut traduire aussi : il fut fortifié dans la foi. Mais par la foi fait mieux antithèse à par incrédulité.
    Abraham donna gloire à Dieu en montrant une confiance inébranlable en la fidélité de Dieu.
    "Lorsqu'un homme se confie à un autre, c'est qu'il le tient pour un homme juste et honnête. De même quand l'âme croit fermement à la parole de Dieu, c'est qu'elle tient Dieu pour véridique, bon et juste ; elle lui rend ainsi le plus grand honneur qu'elle puisse lui rendre ; elle lui donne raison, elle lui abandonne ses droits ; elle glorifie le nom de Dieu et laisse Dieu agir envers elle comme il veut. Or, quand Dieu voit une âme lui attribuer toute vérité et l'honorer ainsi par sa foi, il l'honore à son tour, la regarde aussi comme fidèle et véridique à cause de cette foi." Luther.
  • 4.22 C'est pourquoi aussi sa foi lui fut imputée à justice. Le texte grec ne porte pas : sa foi, mais seulement : il lui fut imputé, imputation lui fut faite.
    Paul reproduit, comme conclusion de toute son argumentation, la citation par laquelle il avait débuté. (verset 3 note) Il lui reste à faire l'application de l'exemple d'Abraham aux croyants actuels. (versets 23-25)
  • 4.23 Or ce n'est pas seulement à cause de lui qu'il a été écrit : Elle lui fut imputée, A qui notre foi doit être imputée, grec à qui imputation doit être faite.
    - L'histoire d'Abraham et de ce qu'il a obtenu par la foi a été écrite à cause de nous, à un double égard : nous y trouvons un grand enseignement et un grand exemple.
    L'enseignement, c'est que, pour nous comme pour lui, il n'y a de justice devant Dieu que celle qui nous est imputée en vertu de notre foi en la promesse de la grâce. Christ devant venir ou Christ venu, le salut promis ou le salut accompli, tel est pour les fidèles de tous les temps l'objet de la foi qui les sauve.
    L'exemple d'Abraham est d'autant plus propre à nous encourager qu'il y a une immense différence entre notre position et la sienne : le salut qui pour lui était voilé dans l'obscurité de l'avenir, et dont l'accomplissement dépendait de tout un ensemble de conditions irréalisables aux yeux de la raison nous est apparu à nous en pleine lumière et dans toute sa glorieuse réalité.
    Si donc le regard de sa foi a percé tous ces voiles pour contempler la puissance et la fidélité de Dieu, combien plus nous, à qui Dieu a parlé par son Fils, devons-nous être inébranlables en la foi et, embrasés par son amour, relever nos mains abattues et fortifier nos genoux tremblants !
    - Les mots : nous qui croyons en celui qui a ressuscité d'entre les morts...rappellent la parole de verset 17 "Abraham crut à Dieu qui vivifie les morts."
    Par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts s'est renouvelé, et d'une manière bien plus glorieuse, le miracle accompli dans le corps "amorti" d'Abraham.
    Et ce miracle de la résurrection de Jésus se renouvelle en chacun de nous, si nous croyons en celui qui l'a accompli. Il se renouvelle dès ici-bas par notre sanctification, et il se renouvellera au dernier jour par notre résurrection. (Romains 6.5 ; Ephésiens 1.19,20 ; Colossiens 2.12 ; 3.1)
  • 4.25 lequel a été livré pour nos fautes et est ressuscité pour notre justification. Grec : Livré à cause de nos fautes...ressuscité à cause de notre justification.
    Si l'on pressait le sens de la préposition employée, l'apôtre voudrait dire que notre justification a été la cause de la résurrection de Jésus, de même que nos fautes avaient été la cause de sa mort.
    "Notre condamnation a été la cause de la mort du Christ ; c'est notre justification qui le ramène à la vie. Car sa dette, c'est la nôtre. Celle-ci acquittée, notre répondant doit sortir de la prison du tombeau où il n'est descendu que pour nous." Godet.
    Mais nulle part ailleurs, Paul n'enseigne que la justification des pécheurs devait être prononcée pour que Christ pût ressusciter.
    Cette idée d'une justification collective, indépendamment de la foi, est peu conforme à la pensée de l'apôtre, d'après laquelle la justification n'est accordée qu'à ceux qui s'unissent personnellement à Jésus-Christ par la foi. Aussi la plupart des interprètes pensent-ils que l'apôtre a été entraîné, par le parallélisme, à employer la même préposition dans le second membre de phrase.
    C'était d'autant plus naturel que le premier membre : il a été livré à cause de nos fautes, peut être considéré comme une citation du beau fragment poétique d'Esaïe. (Esaïe 53.5)
    Dès lors, ressuscité à cause de notre justification veut dire qu'il est ressuscité, non à cause de notre justification préalablement opérée, mais à cause de cette justification dont sa résurrection était le gage, ou, en d'autres termes, que sa résurrection était nécessaire pour nous amener à croire à notre justification.
  • Romains 5

  • 5.1 Ayant donc été justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, Chapitre 5.
    1 à 11 Le salut final assuré à ceux qui ont reçu la justification par la foi.
    La particule conclusive donc lie intimement ce qui suit à l'exposé qui précède.
    Jusqu'ici l'apôtre a prouvé l'efficacité du nouveau moyen de salut, la justification par la foi, en montrant :
    1° que le péché universel la rend indispensable ; (Romains 1.18-3.20)
    2° que son fondement est la rédemption en Jésus-Christ ; (Romains 3 : 2126)
    3° qu'elle est d'accord avec la loi, (Romains 3.27-31)
    4° qu'elle est conforme à l'exemple d'Abraham. (Romains 4)
    Nous sommes donc très certainement justifiés par la foi quant au passé ; mais cette justification nous garantit-elle notre salut final ? nous donne-t-elle la certitude d'échapper à tout châtiment quand nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu au dernier jour ? nous permet-elle de nous glorifier dès maintenant de l'espérance d'avoir part à la gloire de Dieu ? (verset 2)
    Voilà la question que l'apôtre aborde maintenant, et qu'il doit traiter pour épuiser le sujet de la justification et pour montrer que le croyant reçoit gratuitement en Jésus Christ un salut complet.
    - Nous avons la paix...la plupart des majuscules, et en particulier les plus anciens, portent : ayons la paix.
    Les exégètes, en majorité, repoussent cette leçon, estimant qu'une exhortation ne conviendrait pas au début d'un développement tout didactique.
    - Grec : Nous avons paix par rapport à Dieu. Ainsi énoncée l'affirmation s'applique, moins aux sentiments qu'éprouve le pécheur justifié, qu'à la relation toute nouvelle avec Dieu dans laquelle il a été introduit par sa justification.
    Notre Seigneur-Jésus Christ est le médiateur de cette relation, par son sacrifice, comme par son intercession auprès de Dieu et son action actuelle sur le croyant. Comparer verset 10, note.
  • 5.2 par lequel aussi nous avons obtenu l'accès à cette grâce, dans laquelle nous nous tenons fermes ; et nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu. Le texte reçu porte : nous avons accès par la foi.
    Ces derniers mots manquent dans Sin., B, A, C, D.
    Le terme que nous traduisons par accès signifie proprement l'acte d'amener, mais il a aussi le sens intransitif de : "faculté d'approcher".
    La grâce, dans laquelle nous nous tenons fermes (grec debout), est cette relation normale avec Dieu, qualifiée de "paix" au verset précédent.
    Les mots : et nous nous glorifions..., ne dépendent plus de "cette grâce dans laquelle nous nous tenons fermes," car la première proposition du verset n'est qu'une incidente et elle est déjà suffisamment allongée.
    Il faut donc les considérer comme une proposition parallèle à celle de verset 1 "Nous avons la paix avec Dieu.., et nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu."
    - Nous nous glorifions...L'apôtre qui avait absolument refusé à l'homme tout sujet de se glorifier, tant qu'il était livré à ses propres ressources, (Romains 3.27 ; 4.2) lui accorde, maintenant qu'il est justifié par grâce, de se réjouir et de triompher humblement, dans le Seigneur, (1Corinthiens 1.31) de l'assurance qu'il a de son salut et des perspectives infinies qu'ouvre devant lui l'espérance d'avoir part à la gloire de Dieu.
    Se glorifier de l'espérance de la gloire de Dieu, c'est avoir et manifester la certitude de posséder un jour pleinement cette gloire.
    La gloire de Dieu, qui est le rayonnement de toutes les perfections divines, est accordée au croyant dès ici bas, dans la mesure où l'image de Dieu est rétablie en lui par la régénération, et qu'il peut ainsi, de nouveau et en quelque mesure, réfléchir ses divines perfections.
  • 5.3 Et non seulement cela, mais nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la constance, Les afflictions, les tribulations de la vie, loin d'ébranler le croyant dans sa foi et son espérance, et de rendre incertaine à ses yeux l'issue de l'épreuve, ne font que ranimer son espérance et fortifier son assurance.
    La souffrance. sous ses mille formes diverses, est, comme tout mal, une suite et un châtiment du péché elle ne peut être, pour celui qui n'est pas en possession de la grâce de Dieu, qu'un sujet de terreur et une cause d'affaiblissement.
    Mais pour le croyant la colère de Dieu contre le péché a fait place à la révélation de son amour, qui s'est manifesté à lui dans le sacrifice de Jésus Christ. (Romains 5.8,Jean 3.16)
    La souffrance, dès lors, change de caractère ; elle devient pour l'enfant de Dieu un salutaire moyen d'humiliation et de renoncement, dont lui-même reconnaît le but et la nécessité.
    Elle le rapproche toujours plus de Dieu, en ôtant ce qui fait encore obstacle à une communion intime et complète avec lui ; elle le détache du monde et de lui-même, et le prépare ainsi à la vie éternelle ; il peut donc se glorifier des afflictions. Il ne faut rien retrancher de la force de ce terme, si l'on ne veut diminuer l'énergie du sentiment exprimé par l'apôtre. (ch 8.18 ; 2Corinthiens 4.17 ; 12.5,9 ; Hébreux 12.6, etc.)
    - L'affliction produit la constance. Beaucoup de versions ont : "la patience ;" mais le mot "patience" d'après l'étymologie, n'est qu'une autre désignation de la souffrance supportée avec résignation, tandis que le mot grec vient d'un verbe qui signifie : "tenir bon sous," et emporte l'idée de fermeté, d'endurance, de persévérance. (comparez Luc 8.15 ; 21.19 ; Hébreux 12.1)
    La pensée de l'apôtre est donc que l'affliction, loin d'abattre le chrétien et de l'éloigner de cette grâce à laquelle il a accès, l'affermit et assure la constance de sa vie intérieure.
  • 5.4 et la constance l'expérience, et l'expérience l'espérance. La constance produit l'expérience.
    Beaucoup de versions portent : "l'épreuve." Cette traduction ne serait admissible que si le mot "épreuve" exprimait, non l'action d'éprouver ou la condition de celui qui est éprouvé, mais le résultat de l'épreuve.
    Le terme grec désigne proprement l'état de ce qui a été éprouvé et qui est sorti victorieusement de l'épreuve. Le terme d'expérience (adopté par Luther) nous paraît rendre assez bien cette idée. On pourrait traduire aussi : "fidélité éprouvée".
    Dans Romains 14.18, l'adjectif de la même racine est employé pour désigner celui qui est "approuvé" des hommes. Dans 1Pierre 1.7 ; Jacques 1.3 (voir les notes), nous avons un substantif de la même racine, qui signifie : "le moyen par lequel on éprouve".
    - Tel est donc pour le chrétien le résultat des afflictions supportées avec constance : elles manifestent ce qu'il y a de réel ou de non réel dans sa foi, dans sa vie intérieure.
    "Un homme a de l'expérience quand, soumis à une forte épreuve, il peut en parler comme y ayant déjà passé." Luther.
    - L'expérience produit l'espérance.
    L'apôtre achève par ces mots de démontrer son affirmation : (verset 2) "Nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu." En dépit des afflictions, l'espérance, joyeusement professée par le croyant dès le premier moment de sa justification, ne s'éteint pas, mais devient plus vive et plus ferme à mesure que sa foi, éprouvée dans la lutte, acquiert elle-même plus de certitude.
    Avec sa justification, le croyant a reçu toute la vie nouvelle en germe ; ce germe, en se développant, devient un arbre qui, secoué par les vents, enfonce ses racines toujours plus profond dans le sol, et peut produire d'autant mieux les fruits qu'il est destiné à porter.
  • 5.5 Or l'espérance ne rend point confus, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit saint qui nous a été donné. L'espérance ne rend point confus ; elle est de telle nature qu'elle s'accomplira sûrement.
    Ce qui nous garantit sa pleine réalisation, c'est que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit-Saint qui nous a été donné.
    L'amour de Dieu n'est pas notre amour pour Dieu, mais, comme le montrent clairement les versets suivants, son amour pour nous, l'amour qui l'a poussé à nous donner son Fils, à le livrer à la mort de la croix, lorsque nous étions ses "ennemis." (versets 8-10)
    Cet amour peut seul nous rendre inébranlables et nous faire parvenir à la gloire espérée. Or cet amour, l'homme naturel y reste étranger, il n'y croit pas, jusqu'au moment où il reçoit la grâce qui justifie. (verset 1) Alors seulement, l'amour de Dieu est répandu dans son cœur.
    Le terme de l'original : est versé hors de...implique l'image d'un flot qui s'échappe du cœur de Dieu pour se répandre dans le nôtre. L'amour divin crée dans notre cœur, et y entretient, un amour qui ne nous est pas naturel. Le moyen, l'agent de cette effusion de l'amour de Dieu dans l'homme régénéré, c'est l'Esprit-Saint, sceau et gage de la justification, qui, en sanctifiant l'âme, la maintient dans une communion intime avec Celui qui est amour. (Romains 8.15,16 ; 2Corinthiens 1.22, note ; Galates 4.6).
    Il puise dans cette communion la certitude que l'espérance ne rend point confus ; car, comme l'objet de cette espérance n'est autre que la parfaite possession de Dieu même, et comme Dieu est déjà présent et vivant dans son cœur par l'Esprit Saint, qui lui a été donné, il possède dès maintenant, dans une mesure incomplète, il est vrai, mais réellement, ce qu'il s'attend à posséder un jour dans la plénitude. (Ephésiens 1.13,14 ; comparez, ci-dessous, verset 10, note).
  • 5.6 Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. Sin., A, C, D, portent deux encore, dont l'un paraît être une répétition de l'autre : "car encore Christ, lorsque nous étions faibles encore..."
    B porte : "S'il est vrai que Christ, alors que nous étions encore faibles, est mort, au moment marqué, pour des impies..." Avec cette leçon, il faudrait considérer les versets 7,8 comme une parenthèse, pour trouver l'apodose au verset 9 "à bien plus forte raison..."
    La leçon : "Car Christ," que présentent tous les autres manuscrits, donne à la phrase une construction moins compliquée. Paul introduit, en ces termes, une argumentation qui se poursuit jusqu'à verset 10, et qui est destinée à prouver le droit que nous avons de nous "glorifier de l'espérance qui ne confond pas." (versets 2,5)
    - Christ est mort pour des impies comme nous l'étions alors ; (Romains 4.5, note) combien plus notre espérance est-elle assurée maintenant que nous avons accès à la source de toute force, de toute vie, de tout amour !
    Christ est mort (grec) selon le temps, ou au temps marqué par l'éternel et immuable conseil de Dieu, et avant que nous eussions rien pu faire pour prévenir et mériter son amour. Notre espérance est d'autant plus certaine : elle est fondée sur le ferme conseil de Dieu et sur la parfaite gratuité de son amour.
    - D'autres traduisent : il est mort à temps, ou au moment favorable ; ils se refusent à voir dans cette expression une allusion au décret divin.
    D'autres encore relient cette locution à ce qui précède : "quand nous étions encore sans force, selon les conditions de l'époque où le salut n'avait pas encore été manifesté ;" ou ils la rattachent à ce qui suit immédiatement : pour des impies comme nous l'étions conformément à l'époque...
    - Pour des impies signifie : en leur faveur, par amour pour eux, pour leur bien, et non : "à leur place," ce qui serait exprimé par une autre préposition grecque, employée Matthieu 20.28.
  • 5.7 En effet, c'est à peine si quelqu'un mourra pour un juste (car pour l'homme de bien peut-être quelqu'un se résoudra-t-il encore à mourir) ; D'après un certain nombre d'interprètes, il s'agirait d'abord d'un juste quelconque, d'un homme droit devant Dieu, c'est le sens ordinaire du mot ; et l'apôtre affirmerait qu'à peine quelqu'un voudrait mourir pour un tel homme.
    Il s'agirait ensuite de l'homme de bien qui à cette justice, joindrait la bonté, une générosité dont on aurait éprouvé les effets, un bienfaiteur, et Paul concéderait que peut-être quelqu'un se résoudrait (grec oserait, aurait le courage) à livrer sa vie par reconnaissance pour un tel homme.
    On objecte à cette interprétation que, pour le bon ne peut signifier "pour le bienfaiteur," le grec ayant un terme spécial pour exprimer cette idée. Il vaut en effet mieux considérer la seconde proposition comme destinée à corriger ce que la première affirmation avait de trop absolu : "encore que peut-être quelqu'un ira jusqu'à mourir pour ce juste," en considération de sa valeur morale.
    - Un certain nombre de commentateurs traduisent : "à peine quelqu'un mourra-t-il pour un juste ; car pour le bien (pour le devoir, pour la patrie, pour quelque grande et noble cause) peut-être quelqu'un se déciderait-il à mourir."
    Mais on ne voit pas comment l'attitude de cet homme qui meurt pour le bien pourrait être mise en contraste avec la conduite de Jésus mourant pour des impies ; car en leur sacrifiant sa vie, Christ est aussi mort pour le bien.
    Ces impies appellent, comme antithèse, un juste, un homme de bien.
    Plusieurs interprètes récents considèrent la seconde proposition de verset 7 comme une très ancienne glose, comme une réflexion d'un lecteur qui aurait fait ses réserves sur l'affirmation de Paul ; cette glose se serait glissée dans le texte.
    On a supposé aussi que Paul, en dictant sa lettre, s'était repris et avait corrigé l'expression de sa pensée, et que son secrétaire, par inadvertance, avait oublié de tracer la première expression ; en ce cas, ce serait la première proposition de verset 7 qu'il faudrait retrancher.
  • 5.8 mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que Christ est mort pour nous quand nous étions encore des pécheurs. Dieu prouve (grec établit) son amour envers nous, en ce que, quand nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.
    L'amour du Père et celui du Fils sont aux yeux de l'apôtre un seul et même amour.
  • 5.9 A bien plus forte raison donc, étant maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Par un raisonnement qui conclut du plus au moins, l'apôtre démontre dans les versets versets 9,10, la certitude de notre espérance, (verset 5) fondée sur la perpétuité de l'amour de Dieu.
    Si Dieu a fait le plus pour des pécheurs, pour des ennemis, en opérant leur rédemption par la mort de son Fils, n'accomplira-t-il pas à plus forte raison le moins, c'est-à-dire ce qui reste à faire pour achever son œuvre d'amour à l'égard d'hommes qui sont maintenant justifiés et réconciliés avec lui ?
    Ainsi, même à ceux qui ont déjà obtenu la justification, l'apôtre n'indique pas d'autre fondement de leur espérance que la libre grâce de Dieu envers eux.
    Plus le racheté de Christ est reconnaissant d'un amour qu'il n'a point mérité, plus il se fonde uniquement sur une grâce dont il se reconnaît complètement indigne, plus aussi il sent son angoisse et son découragement se transformer en la joyeuse assurance de son salut éternel.
  • 5.10 Car si, lorsque nous étions ses ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ; L'apôtre confirme (car) sa conclusion sur l'assurance du salut, en faisant intervenir une idée nouvelle, celle de notre réconciliation avec Dieu.
    Il nous présente, non plus seulement comme des êtres "sans force," comme des "pécheurs," mais comme des ennemis de Dieu ; ce qui donne plus de poids encore à sa conclusion : à plus forte raison.
    Ennemis de Dieu, nous sommes non seulement "justifiés," (verset 9) mais réconciliés.
    En outre, il appelle Christ le Fils de Dieu, ce qui fait ressortir le prix de sa mort, et il précise l'idée que nous sommes "sauvés par lui," (verset 9) en ajoutant : nous sommes sauvés par sa vie.
    - Ennemis, nous le sommes par nature, non seulement en tant que nous avons, à l'égard de Dieu, la disposition hostile de révoltés, mais en tant que nous sommes les objets de la réprobation de Dieu et de sa "colère," (Romains 1.18, note) des "enfants de colère par nature." (Ephésiens 2.3)
    La réconciliation, qui nous rétablit dans la relation normale de "la paix avec Dieu," (verset 1) consiste avant tout à enlever l'obstacle qui empêche Dieu de donner libre cours à sa miséricorde envers nous. Dieu accepte le sacrifice que Christ a offert en mourant pour notre péché. Et son amour immuable peut dès lors, sans porter atteinte à sa sainteté, se déployer envers le pécheur.
    Cette réconciliation avec Dieu opère un changement radical dans les dispositions du pécheur envers Dieu : son cœur charnel, rebelle, ennemi de Dieu, se rend à discrétion par la repentance, il accepte sa délivrance comme une grâce. il revient à Dieu comme à son Père, il est pénétré de reconnaissance et d'amour ; sa communion avec Dieu, détruite par le péché, est rétablie.
    Ce côté de l'œuvre de la réconciliation est dépeint dans l'inimitable parabole de l'enfant prodigue. (Luc 15.11 et suivants)
    On comprend dès lors toute la force du raisonnement de l'apôtre pour fonder l'assurance du salut : si, d'ennemis, nous avons été réconciliés, à plus forte raison...
    Et ce contraste n'est pas le seul ; il en est un autre, tout aussi frappant, celui de la mort de Christ et de sa vie.
    Quelques interprètes limitent la portée de ce dernier terme, en l'appliquant seulement à la vie glorifiée dont Christ vit actuellement dans le ciel, et dans laquelle il doit introduire ses fidèles au dernier jour.
    Mais Paul enseigne que Christ agit du haut du ciel sur les âmes de ceux qui croient en lui, qu'il vit en eux, qu'il des affranchit ainsi du péché et les sanctifie.
    Pourquoi cette action de Christ en nous ne serait elle pas mentionnée ici à côté de l'œuvre que Christ a accomplie en mourant pour nous ? Elle est un élément capital du développement qui conduit le croyant au but glorieux de sa rédemption (comparez Romains 4.24,25, notes, et surtout Romains 6.4 ; 8.2).
    Le chrétien, réconcilié avec Dieu par la mort de Christ, a besoin encore de forces nouvelles pour achever sa sanctification, d'une vie divine qui lui soit communiquée.
    Or la source lui en est ouverte dans la résurrection de Jésus-Christ, par laquelle le péché et la mort ont été vaincus. Christ l'attire à lui, le fait entrer dans une communion vivante avec lui. sa vie devient la vie de chacun des membres de son corps. C'est là ce qui leur assure la pleine victoire, le salut définitif.
    Nous trouvons ainsi indiquée, déjà dans notre passage, la pensée profonde que l'apôtre développera à Romains 6, où il nous montrera le croyant uni à Christ par sa foi, de telle sorte que la mort, la sépulture, la résurrection de Christ et son entrée dans la gloire deviennent autant de phases de l'expérience spirituelle de celui qui "a été fait une même plante avec lui." (Romains 6.1-11, notes)
  • 5.11 et non seulement cela, mais encore en nous glorifiant de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par lequel maintenant nous avons obtenu la réconciliation. Grec : Et non seulement cela, mais aussi nous glorifiant.
    Nous serons sauvés de telle manière que nous n'aurons pas seulement échappé au châtiment, mais que nous pourrons nous glorifier de Dieu, parce que Dieu nous aura transformés à son image et rendus participants de sa gloire.
    Pour la troisième fois, l'apôtre s'écrie : Nous nous glorifions. (comparez versets 2,3)
    La gradation marquée dans la répétition de cette parole consiste à s'élever de la possession du salut à la possession de Dieu lui-même et, de l'espérance d'un salut futur, à la réalité actuelle de ce salut par la réconciliation maintenant obtenue.
    "C'est beaucoup d'être réconcilié avec son Dieu, c'est plus d'espérer de lui le salut éternel : mais porter dès maintenant dans le cœur un fonds de paix, de confiance et de joie, par lequel le Saint Esprit nous rend témoignage que nous sommes à Dieu par Jésus-Christ pour l'éternité, c'est ce que fait l'amour de Dieu et la participation des souffrances de Jésus-Christ. C'est ce que saint Paul appelle se glorifier en Dieu par Jésus Christ." Quesnel.
  • 5.12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a pénétré dans tous les hommes, sur quoi tous ont péché... Adam et Christ. 5 :12-21
    12 à 21 La puissance de mort, exercée par la faute d'Adam, garantit l'efficacité de la grâce manifestée en Jésus-Christ.
    Jusqu'ici, Paul a montré le péché avec ses suites funestes (Romains 1.18-3.20) et la justification avec ses conséquences réparatrices. (Romains 3.21-5.11)
    Maintenant, embrassant d'un regard ces deux grands faits qui sont comme les deux pôles de l'histoire de l'humanité, il va remonter à la source de ce double courant de mort et de vie, à Adam et à Christ, entre lesquels il établit un long parallèle. (versets 12-21)
    Il nous montre l'histoire de l'humanité qui se partage en deux grandes périodes. Adam est à la tête de la première et la domine, Christ domine la seconde. L'économie temporaire de la loi forme la transition de l'une à l'autre.
    De plus, dans sa comparaison entre Adam et Christ, l'apôtre se livre à un raisonnement par lequel il démontre la supériorité de l'œuvre rédemptrice du Christ sur l'œuvre destructrice qui a été la conséquence de la chute d'Adam. Si la faute d'Adam a entraîné tous les hommes dans le péché et la mort à plus forte raison la rédemption accomplie par Christ doit-elle être une source de salut et de vie pour tous.
    Cette conclusion est le but principal de tout ce développement par lequel l'apôtre achève de montrer la valeur de la justification opérée par Christ, et de prouver au croyant qu'il peut être assuré de son salut final.
    - L'apôtre introduit son parallèle entre Adam et Christ par : c'est pourquoi, non qu'il l'envisage comme la conclusion logique de l'affirmation du verset 11 ; mais parce qu'il le rattache à tout l'enseignement précédent depuis Romains 1.18, et le présente comme un regard en arrière, par lequel il considère les deux faits du péché et de la justification dans leur source et dans leurs effets.
    "Nous ne pouvons pas voir plus clairement ce que nous possédons en Christ que par la démonstration de ce que nous avons perdu en Adam." Calvin.
    - Il est une manière de concevoir notre humanité, contraire aux données de l'expérience comme aux affirmations de l'écriture sainte, qui ne permet pas de comprendre la pensée que Paul va développer, car elle ne tend à rien moins qu'à nier également les effets de la chute d'Adam et l'œuvre rédemptrice du Sauveur ; c'est la conception qui fait de l'humanité une agrégation d'individus indépendants les uns des autres, qui ne soit unis par aucun lien de solidarité.
    Dans cette idée, Adam et Jésus Christ n'ont exercé d'influence sur les autres hommes, l'un pour les entraîner au péché, l'autre pour les conduire à la justice, que par leur exemple et nullement par une action résultant d'un lien organique entre eux et le reste des hommes.
    L'Ecriture, au contraire, nous présente l'humanité comme une famille dont chaque membre, tout en demeurant individuellement responsable, fait partie intégrante de l'ensemble et ne peut répudier La solidarité avec tous les autres membres de la famille.
    "Diverses images sont employées dans l'écriture pour mettre en lumière cette vérité : c'est la relation entre les membres du corps humain, (1Corinthiens 12.20 et suiv) entre les sarments d'un même cep, (Jean 15.1 et suivants) entre les branches et le tronc de l'olivier. (Romains 11.17 et suivants) Or, dans un arbre, il est plus d'une branche dont l'existence n'est pas nécessaire à la plante ; elles peuvent être retranchées sans que l'arbre meure. Mais il est deux circonstances où la destruction d'une faible tige entraîne la mort de la plante : c'est d'abord quand la plante sort de son germe et est encore bien fragile ; c'est ensuite quand, par l'opération de la greffe, une branche nouvelle a été entrée sur le vieux tronc. La destruction de la tige ou de la branche greffée anéantit la plante, ou rend vaine l'opération de la greffe. Il y a eu de même dans le développement de notre humanité deux êtres dont l'existence a déterminé la vie du corps entier Adam et Christ. Adam d'abord, duquel est sorti la race, s'il était mort sans descendants, aussitôt après la chute, l'humanité aurait péri dans sa personne, tandis que la blessure que le péché lui a infligée a nui à tout le développement de la race, de même que l'arbre dont la tige a été courbée, croit de travers. En second lieu Christ. Il est à la descendance d'Adam ce que la greffe est à l'arbre sauvage. S'il avait été retranché avant que son œuvre eût été accomplie, l'humanité serait restée dans son état naturel, comme le sauvageon quand la greffe a été détruite. Mais la greffe généreuse subsiste ; elle change la nature de toute la plante." Olshausen.
    - Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, comparez Genèse 3.1 et suivants
    Il ne faut pas entendre par le péché le premier péché envisagé comme action isolée, ni le penchant à pécher, ni même exclusivement la corruption de l'humanité. Ce terme est pris dans sa plus grande généralité : le péché de l'homme, le fait qu'il est devenu étranger à la communion avec Dieu, et en outre toutes les conséquences de la chute, tous les péchés considérés dans leur ensemble comme un tout dont l'humanité entière est responsable.
    - Le monde, ce sont les hommes en général, l'humanité, comparez Jean 3.16 ; l'expression est équivalente à celle qui suit : tous les hommes.
    Le péché est entré dans le monde, c'est à dire le principe du mal s'est implanté dans l'humanité, où il exerce dès lors son action funeste. Le premier homme, en donnant par sa désobéissance accès dans son propre être à la puissance du mal, a infecté l'espèce entière, car c'est une nature corrompue qu'Adam a transmise à ses descendants.
    - Et par le péché la mort : telle est la constatation à laquelle l'apôtre voulait en venir, la suite montre qu'il lui importait moins de marquer l'origine du péché que celle de la mort.
    La mort peut être la mort physique, la mort spirituelle de l'être moral, ou la mort éternelle, la condamnation définitive du pécheur. Le second sens est exclu, car la mort spirituelle ne saurait se distinguer du péché. On ne saurait s'arrêter au troisième sens, car l'apôtre ne peut vouloir dire que, par la seule faute d'Adam, les autres hommes sont voués à la mort éternelle. (versets 15,17)
    Ce "règne de la mort," dont il est question dans versets 14,17, ne peut être que celui de la mort physique. L'homme, exclu de la communion de Dieu par le péché, dut reconnaître, à la mortalité de son corps débile et à toutes les souffrances qui procèdent sa dissolution, qu'il s'était séparé de la source unique de la vie.
    Que la mort physique, avec toutes les misères qui l'accompagnent, ne fut point originairement dans le dessein de Dieu qu'elle n'est pas une nécessité inhérente à la nature de l'homme, mais bien l'exécution de la sentence prononcée sur le péché (Genèse 2.17,3.19) c'est là une vérité que l'apôtre suppose admise, qu'il se contente d'affirmer, parce qu'elle est clairement enseignée dans l'Ecriture sainte.
    La rédemption par Jésus-Christ est destinée à nous délivrer de cet ennemi dont nous sommes devenus la proie. (Romains 5.17,21 ; 1Corinthiens 15.21-26,54-56 ; Hébreux 2.15)
    - Et ainsi, après qu'elle fut entrée dans le monde par le péché et parce qu'elle est le salaire du péché, la mort a pénétré dans tous les hommes, sur quoi tous ont péché.
    La plupart traduisent : parce que tous ont péché ; mais la locution employée n'est pas la conjonction qu'on rend habituellement par parce que, elle est formée du pronom relatif et d'une préposition qui signifie primitivement sur, puis par dérivation "dans" et "pendant."

  • On ne peut toutefois traduire avec la Vulgate : "dans lequel, Adam tous ont péché ;" ni : "dans laquelle mort (spirituelle) tous ont péché."
    De l'avis de la grande majorité des interprètes, le pronom relatif est au neutre, et selon qu'on le rapporte à ce qui précède ou à ce qui suit, il faut traduire : sur le fondement duquel fait (l'entrée dans le monde du péché et de la mort) tous ont péché ; ou : sur le fondement du fait que tous ont péché.
    Dans 2Corinthiens 5.4 et Philippiens 3.12, la locution présente ce dernier sens ; mais Philippiens 4.10 peut être invoqué en faveur du premier sens. La plupart cependant adoptent la seconde signification et traduisent : sur ce que, en raison de ce que, parce que.
    Beaucoup de commentateurs estiment que le but de cette proposition est de présenter la mort de tous les hommes comme la conséquence, non du péché d'Adam, mais des péchés par lesquels ils l'ont eux-mêmes méritée : elle les atteint parce qu'ils ont tous péché.
    De même que le pécheur doit s'approprier personnellement par la foi la justice que Christ lui a acquise, de même il n'encourt le châtiment de la mort que parce qu'il pèche volontairement et s'associe ainsi d'une manière consciente à la révolte d'Adam.
    Cette interprétation se heurte à de graves objections.
    1° L'apôtre contredirait dans cette dernière proposition ce qu'il vient d'enseigner dans la première partie du verset : "par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et ainsi la mort a pénétré dans tous les hommes." Il ressortait clairement de ces paroles que le péché d'Adam est la cause de la mort universelle. Et c'est ce que confirment les déclarations qui vont suivre : "par la faute d'un seul, tous les autres sont morts :" (verset 15) "par la faute d'un seul la mort a régné par ce seul." (verset 17) Toute l'argumentation des versets versets 12-21 repose sur l'idée que Christ seul est la cause de la justification, comme Adam seul a été la cause de la condamnation. Si celle-ci était motivée par les fautes individuelles des pécheurs, la justification aussi devrait être, en partie du moins, l'œuvre du croyant.
    2° La suite des pensées dans versets 13,14 ne peut s'établir d'une manière naturelle si l'on admet que Paul considère la mort comme une conséquence des transgressions individuelles. Il faudrait alors considérer verset 13 comme l'énoncé d'une objection : la mort a régné avant la promulgation de la loi qui seule rendait le péché imputable, et verset 14 comme la réponse à cette objection. Paul l'écarterait par une fin de non recevoir justifiée par la pensée qu'il exprime ailleurs : (Romains 1.21 ; 2.14,15) ceux qui n'ont pas de loi révélée ont cependant la loi écrite dans leur cœur.
    Cette interprétation, on le voit, nous oblige de sous-entendre des pensées importantes. Au contraire, si l'on admet que Paul voit dans la faute d'Adam la cause de la mort de tous, (verset 12) les versets versets 13,14 présentent la confirmation (car) de cette thèse dans le fait que la mort a régné d'Adam à Moïse, frappant ceux qui n'avaient pas péché par une transgression positive comme celle du premier homme, et cela en dépit du principe que le péché n'est pas imputé quand il n'y a pas de loi.
    - Les interprètes qui se rendent à ces raisons expliquent de deux manières la proposition incidente : sur quoi ou parce que tous ont péché. Ceux qui admettent la traduction : parce que tous ont péché, sous-entendent : "en Adam." Ils expliquent l'omission de ce complément : "en Adam," qui exprime pourtant l'idée essentielle, en disant que la pensée par laquelle débutait le passage : par un seul homme, etc. remplissait tellement l'esprit de l'apôtre qu'il n'a pas jugé nécessaire de la répéter.
    Cette explication, si plausible qu'elle soit, n'est pourtant pas entièrement satisfaisante. Elle revient, somme toute, à attribuer à Paul la doctrine augustinienne d'une participation effective de tous les hommes au péché de leur premier père et d'une imputation de la faute d'Adam à ses descendants ; tandis que la seule vérité clairement enseignée dans notre passage, c'est que la mort de tous les hommes remonte à la faute du premier homme. Et il semble qu'en ajoutant : sur le fondement duquel fait tous ont péché, l'apôtre veut prévenir des conclusions excessives qu'on courrait tirer de sa précédente thèse.
    Etant donnée la situation créée par la faute d'Adam, tous ont péché, dit l'apôtre, pour marquer la culpabilité personnelle de tous ceux qu'atteint la sentence de mort, qui, par conséquent, n'est pas moins justifiée pour eux que pour le premier homme.
    Nous adoptons donc, pour la locution si discutée, la première des deux significations indiquées, et nous rapportons le pronom relatif à l'ensemble des faits qui viennent d'être affirmés : par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort et ainsi la mort a pénétré dans tous les hommes, sur le fondement de ces faits, dans cet état de choses créé par la chute d'Adam, tous ont péché ; c'est un fait d'expérience.
    Ces paroles sont admirablement choisies pour exprimer et la chute de l'humanité en Adam et la responsabilité individuelle, en vertu de laquelle chaque pécheur n'est puni que pour les péchés qu'il a commis, le sachant et le voulant.
    - Ce verset forme une phrase inachevée. Le second terme de la comparaison serait : "de même, par un seul homme, Jésus-Christ, la grâce et la vie sont entrées dans le monde" Dès la fin de verset 14, la comparaison est reprise, elle est complètement énoncée à versets 18,19.
  • 5.13 Car jusqu'à la loi, le péché était dans le monde ; mais le péché n'est pas imputé quand il n'y a point de loi ; L'apôtre, après avoir affirmé que, par la faute du premier homme, le péché et la mort sont venus sur tous les hommes, (verset 12) aurait dû passer immédiatement au second terme de la comparaison, à Christ, source de la justice et de la vie. Mais il s'interrompt pour prouver que la mort a réellement coulé du péché d'Adam comme de sa source.
    Il raisonne ainsi : dès avant la loi, le péché était dans le monde, l'histoire l'atteste.
    Mais dans cette période antérieure à la loi, le péché pouvait-il être puni de mort ? Non, puisqu'il n'est pas imputé (au même degré) là où il n'y a point de loi, (Romains 4.15) de loi expressément formulée, qui, en faisant connaître à l'homme la volonté de Dieu, rend ses transgressions vraiment coupables.
    Et toutefois, la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, durant cette période où il n'y avait point de loi ; elle a régné même sur ceux qui, n'ayant pas un commandement exprès comme Adam, n'avaient pas péché par une transgression semblable à la sienne (grec à la ressemblance de la transgression d'Adam).
    Et la conclusion sous-entendue, c'est que la mort, qui n'était pas pour ces hommes le châtiment de leurs transgressions, devait résulter pour eux de la seule faute d'Adam.
    - La mention d'Adam évoque la pensée du second Adam, qui devait réparer le mal fait par le premier père de notre race. C'est pourquoi Paul ajoute : lequel est une figure (grec type) de celui qui doit venir (grec devenir).
    "Le mystère d'Adam est le mystère du Messie", a dit un rabbin.
  • 5.15 Mais il n'en est pas du don de grâce comme de la faute ; car si, par la faute d'un seul, tous les autres sont morts, à bien plus forte raison la grâce de Dieu et le don en la grâce, venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils abondé pour tous les autres. Tous les autres ; grec les plusieurs, les beaucoup, avec l'article signifie : la masse, l'ensemble ici tous les autres opposés à un seul.
    Traduire : "la plupart" "le grand nombre," c'est affaiblir le sens.
    - Revenant à sa comparaison entre l'œuvre d'Adam et celle de Christ, et voulant prouver que la seconde est supérieure à la première, l'apôtre relève un premier contraste entre le principe et les effets de l'action exercée par l'un et par l'autre.
    Ce contraste ressort déjà des termes qu'il choisit pour caractériser cette double action : la faute et le don gratuit.
    La faute (grec le faux pas, la chute, le fait de tomber en se heurtant à un obstacle) d'un seul a produit, en vertu du principe de la justice, la mort de tous, le péché et la mort se propageant à tous par le cours naturel de la naissance selon la chair.
    Le don de grâce est fondé sur un tout autre principe, sur le principe de la pure grâce de Dieu, du décret rendu par Dieu de toute éternité et accompli par le Fils, que le Père nous a donné et qui s'est lui-même donné à nous.
    Ce don n'agit en vertu de l'hérédité naturelle, mais est accordé comme un don personnel à ceux qui croient en JésusChrist.
    Si l'action négative de la faute a causé la mort de tous, on peut à bien plus forte raison affirmer que l'action positive de la grâce de Dieu aura un effet non seulement équivalent en étendue et en puissance, mais supérieur, surabondant ; car Dieu laisse agir plus volontiers sa grâce que sa colère.
    Pour mieux faire ressortir encore la grandeur et l'efficacité du remède opposé au mal, Paul désigne ce qu'il a appelé d'abord un don de grâce ou "don gratuit" comme la grâce de Dieu et le don en la grâce d'un seul homme, Jésus-Christ.
    La grâce de Dieu est cette abondance d'amour divin qui est la source première du salut.
    L'apôtre distingue cette grâce de Dieu du don en la grâce, d'un seul homme, Jésus-Christ, c'est-à-dire du don qui consiste dans la grâce que Jésus-Christ nous fait. Il veut marquer ainsi le caractère personnel et spontané du dévouement de Jésus-Christ.
    Si Jésus est le don de Dieu, il se donne à son tour. (2Corinthiens 8.9)
    Le complément : d'un seul homme, Jésus Christ, indique le sujet qui fait le don, et non l'objet qui est donné, il ne faut donc pas traduire : "le don que Dieu nous a fait, dans sa grâce, d'un seul homme, Jésus-Christ."
    La grâce de Dieu en Christ se répand incessamment comme une force divine et poursuit son action salutaire au sein de toutes les générations humaines.
  • 5.16 Et il n'en est pas de ce don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car le jugement, à la suite d'une seule faute, a abouti à la condamnation, tandis que le don de grâce, à la suite d'un grand nombre de fautes, a abouti à la justification. Après avoir comparé (verset 15) l'œuvre d'Adam et l'œuvre de Christ quant à la cause agissante dans l'une et dans l'autre (la faute, le don en la grâce), Paul les oppose dans leur point de départ et dans le double résultat auquel elles aboutissent.
    Grec : Et le don n'est pas comme ce qui est arrivé par un seul qui a péché (D, majusc, Itala, Syr. portent : d'un seul péché), car le jugement vient d'un seul péché (ou pécheur) en condamnation, mais le don de grâce vient de beaucoup de fautes en justification.
    L'œuvre de Christ, à la suite d'un grand nombre de fautes a abouti à la justification ; tandis que, dans l'œuvre d'Adam, le jugement, à la suite d'une seule faute a abouti à la condamnation.
    D'un côté, une faute unique entraînant la condamnation de tous ; de l'autre, le don gratuit de la justification s'étendant à toute la multitude des péchés commis par Adam et ses descendants.
    La rédemption accomplie par Jésus-Christ s'applique à tous les péchés particuliers que nous avons ajoutés au péché d'Adam ; elle les répare si parfaitement qu'elle substitue à la condamnation une entière justification.
  • 5.17 Car si, par la faute d'un seul, la mort a régné par ce seul, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus-Christ. Aussi vrai que la sentence de condamnation de tous a été provoquée par une seule faute, le don de la grâce est suffisant pour justifier de toute la multitude des fautes : cette hardie assertion du verset 16, l'apôtre la prouve (car) en opposant, au règne de la mort universelle qui s'est établi par la faute d'un seul, le règne de la vie fondé par le seul Jésus-Christ, en faveur de tous ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice, c'est-à-dire qui s'approprient individuellement l'œuvre rédemptrice.
    Si, par la faute du seul Adam, le règne de la mort s'est étendu sur tous les hommes, sans qu'ils eussent conscience d'avoir participé à la faute de leur premier père, à bien plus forte raison le don de la justice que Jésus-Christ nous procure assure-t-il à ceux qui le reçoivent et s'en emparent par un acte de foi et de volonté, qu'ils régneront dans la vie.
    Mais si la possession de ce règne dans la vie est garantie, c'est que l'acte de justification a porté sur leurs fautes individuelles, autrement ils ne sauraient être associés à ce règne. Cette justification des fautes individuelles était affirmée à verset 16 ; ici, elle est démontrée ; et en la démontrant, l'apôtre découvre les effets admirables de cette abondance de la grâce et de ce don de la justice, qu'il avait déjà mentionnés à verset 15.
    La rédemption pas seulement l'homme de la domination du péché et de la mort elle le met en possession de la vraie et pleine liberté, en sorte qu'il règne et régnera éternellement dans la vie, dans cette vie qu'il possède par Jésus-Christ, dont il partage la gloire.
    - L'apôtre dit de la mort : elle a régné, parce que déjà sa puissance était virtuellement brisée mais il dit des héritiers de la vie : ils régneront, parce que la vie n'exerce point encore sur eux tout son empire, et surtout parce qu'elle n'est point parvenue encore à tous ceux qui doivent en éprouver l'influence.
    - "Reste un dernier mot qui, placé au terme de cette période si riche et si puissamment construite, a une solennité toute particulière : par le seul Jésus-Christ. Le seul, l'unique, opposé à l'autre unique dans la première proposition.. Cette parole finale rappelle qu'il a été l'unique agent du don de la justice divine et que, si les croyants ont une justice à s'approprier, au moyen de laquelle ils peuvent régner, c'est celle que lui seul leur a acquise." Godet.
  • 5.18 Ainsi donc, comme par une seule faute il y a eu condamnation pour tous les hommes, de même aussi par un seul acte de justification, il y a, pour tous les hommes, une justification qui produit la vie. Dans l'original, il n'y a pas de verbe : comme par une seule faute pour tous les hommes en condamnation, de même aussi par un seul acte de justification pour tous les hommes en justification de vie.
    Nous avons ici, plus nettement énoncée que dans les versets précédents l'antithèse dont le premier terme seul avait été exprimé à verset 12 : une seule faute entraînant la condamnation de tous d'une part ; de l'autre, un seul acte de justification rendant possible à tous une justification qui produit la vie.
    Paul nomme la condamnation, ce que jusqu'ici il a appelé "la mort".
    L'acte de justification, c'est l'œuvre de la grâce divine déclarant juste (sens du verbe grec dont dérive ce substantif) celui qui croit en Jésus.
    La justification individuelle, qui en résulte pour tous ceux qui croient en lui, est appelée (grec) justification de vie, parce qu'elle met le croyant en possession de la vie éternelle, dans laquelle "il régnera." (verset 17)
    A prendre à la lettre cette déclaration de l'apôtre : "il y a pour tous les hommes justification de vie," on pourrait conclure que tous seront justifiés aussi nécessairement qu'ils ont encouru la condamnation. Isolé de l'ensemble, ce passage fournirait un argument sans réplique à ceux qui admettent le salut universel.
    Mais l'apôtre a déjà indiqué (versets 15-17) la différence profonde qu'il y a entre la communication du péché et de la mort dans la race d'Adam et celle du "don de la grâce" que Christ nous a acquis.
    Dans le premier cas, il y a transmission fatale en vertu de la descendance charnelle ; dans le second, c'est un "don" de la libre "grâce de Dieu," qui sauve "ceux qui le reçoivent." (verset 17)
    L'apôtre enseigne (comme 1Jean 2.2) que le sacrifice et les mérites du Sauveur sont parfaitement suffisants pour la justification de tous ; que Dieu a donné son Fils pour le salut de tous les pécheurs et qu'il veut que tous les hommes soient sauvés. (1Timothée 2.4) Si tous ne le sont pas, c'est par suite de l'incrédulité et de l'endurcissement des pécheurs.
  • 5.19 Car comme, par la désobéissance d'un seul homme, tous les autres ont été constitués pécheurs, de même aussi, par l'obéissance d'un seul, tous les autres seront constitués justes. Tous les autres, grec les plusieurs, Comparer verset 15, note.
    - Ce dernier trait du parallèle est d'une grande importance pour établir (car) l'affirmation du verset précédent : il montre la cause morale du double fait historique sur lequel porte cette affirmation.
    La faute d'Adam, qui a entraîné la condamnation de tous, n'a pas été un accident ; elle a été causée par sa désobéissance, de même c'est l'obéissance d'un seul, de Christ, qui a été la cause de la justification de tous ceux qui croient en lui.
    - L'apôtre dit que, par la désobéissance d'Adam, tous les autres ont été constitués pécheurs, et que, par l'obéissance de Christ, tous les autres seront constitués justes.
    La plupart traduisent : "rendus" pécheurs, "rendus" justes. Mais le verbe signifie "être mis dans la position de..." L'idée est qu'ils ont été placés devant Dieu dans la position de pécheurs ou de justes.
    Le terme dont se sert l'apôtre ne tranche pas la question soulevée par les théologiens : faute d'Adam a-t-elle été imputée à ses descendants de telle sorte qu'ils en soient coupables aux yeux de Dieu, ou les descendants d'Adam ont-ils été constitués pécheurs seulement par le fait qu'ils ont hérité de leur père la disposition à désobéir ?
    De l'ensemble du passage, (verset 12, note) il ressort que cette dernière idée est plutôt celle de Paul. La maladie morale, l'infection du péché, s'est propagée d'Adam à tous ses descendants par l'hérédité naturelle. "Ce qui est né de la chair est chair ;" (Jean 3.6) or, "l'affection de la chair est inimitié contre Dieu ;" elle est "la mort" même. (Romains 8.6,7)
    De là, l'universelle sentence, rappelée au verset 12 ; de là la condamnation venue sur tous les hommes. (verset 18) En ce sens, le péché d'Adam a donc été réellement le péché de toute sa race, comme la source d'un fleuve est déjà ce fleuve Cela ne paraît faux qu'au pélagianisme qui voit le péché dans les actes extérieurs seulement, dans le faire et non dans l'être.
    - A la désobéissance, source du péché et de la mort, l'apôtre oppose l'obéissance du Sauveur, source de la justice et de la vie. Il s'agit de sa parfaite obéissance à Dieu son Père dans sa vie entière, et surtout de cette "obéissance jusqu'à la mort de la croix," (Philippiens 2.8) dans laquelle Paul nous montre, en maint passage, le grand sacrifice qui a opéré notre rédemption et a permis à Dieu de justifier ceux qui croient en Jésus. (Romains 3.24-26)
    - Si l'apôtre met le verbe au futur : seront constitués justes, ce n'est pas qu'il se reporte en pensée au jugement suprême, quand Dieu prononcera la sentence définitive ; il veut plutôt indiquer que la justification de chaque pécheur sera déclarée au moment où il arrivera à la foi ; que l'humanité nouvelle, qui reçoit de Christ sa justice, est encore en voie de formation.
    - La conclusion de toute cette comparaison entre l'œuvre d'Adam et celle de Christ est que les croyants retrouveront en Christ plus encore qu'ils n'avaient perdu en Adam. Leur justification implique la sanctification, la possession impérissable du ciel, à laquelle ils parviennent par leur union vivante avec Christ. Paul passera dès le chapitre suivant à cette autre face de l'œuvre de Christ.
  • 5.20 Or la loi est intervenue, afin que la faute abondât ; mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ; En esquissant les destinées de l'humanité, de la chute à la rédemption, l'apôtre n'avait mentionné qu'incidemment (verset 13) la loi, qui avait joué cependant un rôle important dans la préparation du salut. (comparez Galates 3.19 et suivants)
    Voici comment il caractérise ce rôle.
    La loi (la loi que Dieu avait donnée à Israël par l'entremise de Moïse et non la loi de la conscience), est intervenue (grec entrée en passant à côté) dans ce règne de la mort, qui avait pour cause le péché, et qui s'étendait sur toute l'humanité, d'Adam à Christ. Elle est intervenue, afin que la faute abondât que la faute d'Adam, dont les effets ont été exposés, portât encore plus de fruits de mort, et que l'homme, prenant conscience de toute sa misère, aspirât d'autant plus ardemment au salut. (Romains 3.20 ; 1Corinthiens 15.56)
    L'apôtre reviendra plus tard à cette pensée, (Romains 7.7 et suivants) mais pour montrer que la loi fait abonder le péché en tout pécheur, parce qu'elle excite la convoitise et pousse à la désobéissance.
    - Où le péché a abondé.
    La plupart voient dans l'humanité en général ce domaine où le péché a abondé. Quelques-uns pensent qu'il s'agit uniquement du peuple d'Israël, au sein duquel, par l'effet de la loi, le péché a pris le caractère de révolte et a abouti au rejet du Messie envoyé de Dieu.
    Toutefois la grâce n'a pas surabondé seulement en Israël, mais dans l'humanité entière. C'est ce qui ne permet pas de limiter à Israël la sphère où le péché a abondé. Il a abondé partout où la loi a fait sentir directement ou indirectement son effet, en premier lieu sans doute dans le peuple à qui la loi avait été donnée.
    - La grâce a surabondé en exerçant une action supérieure en puissance à celle du péché. (comparez versets 15,17, notes)
  • 5.21 afin que, comme le péché a régné dans la mort, de même aussi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. Ce afin que indique la raison pour laquelle il a fallu que la grâce surabondât sur le péché.
    La domination du péché était universelle, produisant partout la mort : il a régné dans la mort, selon l'énergique expression du texte ; c'est à dire que la mort est le fait dans lequel s'est manifesté, de la manière la plus frappante, ce règne du péché.
    Maintenant la grâce règne par la justice, par la justification qu'elle confère aux croyants comme un don. (Romains 1.17 ; 3.21-23) Et le but suprême de cette dispensation de la grâce est de leur communiquer la vie éternelle. Ils la possèdent dès ici-bas ; elle se développe en eux jusqu'à ce qu'elle atteigne sa plénitude dans le ciel.
    Tout cela, l'apôtre ne se lasse pas de le répéter, leur vient par Jésus-Christ notre Seigneur.
  • Romains 6

  • 6.1 Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Le croyant est affranchi en Christ du péché et de la loi, et il vit de la vie de l'Esprit, gage de sa glorification future. Ch. 6-8
    Chapitre 6. L'affranchissement du péché ou la sanctification par la foi en Christ mort et ressuscité.
    1 à 11 Christ, par sa mort et sa résurrection, nous procure la mort au péché et la naissance à une vie nouvelle.
    L'apôtre venait d'exprimer (Romains 5.20) une vérité aussi belle et consolante qu'elle paraît hardie au premier abord : "Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé."
    Les adversaires de son enseignement (Romains 3.8) pouvaient en tirer la conclusion : il n'y a donc qu'à demeurer dans le péché, afin que la grâce abonde. La doctrine de la justification par la foi est immorale !
    Cette objection, l'apôtre se la fait à lui-même sous forme de question au sens délibératif (subjonctif en grec selon la leçon la plus autorisée) : voulons-nous, devons nous, pouvons nous demeurer dans le péché, y persévérer ?
    L'apôtre repousse énergiquement une telle pensée : (Grec :) qu'ainsi n'advienne ! Et il montre qu'elle ne saurait se donner comme la conclusion de son enseignement sur la gratuité du salut.
    Cette objection à la gratuité du salut est profondément enracinée dans le cœur de l'homme. Elle flatte son orgueil. Elle s'est reproduite à toutes les époques de réveil, ou la prédication de la grâce s'est fait entendre. Elle a été l'arme principale des catholiques contre la réformation au seizième siècle. Elle est cause de la timidité de beaucoup croyants, qui n'osent se livrer à la foi en un salut tout gratuit.
    Et, d'un autre côté, il faut reconnaître que cette objection paraît justifiée par la conduite de plusieurs de ceux qui professent être sauvés par la foi seule et qui abusent de la grâce pour mener une vie sans renoncement et sans sainteté. L'apôtre va la réfuter de manière à ôter aux uns et aux autres tout prétexte et toute illusion : il va exposer comment la sanctification du croyant est étroitement liée à sa justification et en résulte nécessairement.
    La sanctification n'est pas la preuve de la justification, une démonstration de sa réalité, par laquelle le croyant justifié montrerait que la justice lui a été réellement communiquée. Si telle avait été la pensée de l'apôtre, il aurait dû pour passer du ch. 5 au ch. 6, employer la particule "car" et non la particule donc, ou, mieux encore, placer les ch. 6 à 8 avant les ch. 3 à 5.
    Il ne présente pas non plus la sanctification comme une condition que le croyant justifié doit remplir pour que sa justification subsiste, ni même comme un devoir que la reconnaissance lui impose, comme une obligation qui résulte pour lui du fait qu'il a été gratuitement justifié.
    La sanctification, tout comme la justification, est une grâce ; le fidèle se l'approprie par la foi qui embrasse Christ mourant pour lui, ce Christ qui "nous a été fait de la part de Dieu, justice, sanctification et rédemption." (1Corinthiens 1.30 note.)
    L'apôtre a traité, dans ce qui précède, le premier de ces trois bienfaits : Christ notre "justice," il va traiter, dans Romains 6-Romains 8, Christ notre "sanctification" et Christ notre "rédemption," c'est-à-dire notre délivrance finale de tout mal.
  • 6.2 Non certes ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Grec : Nous, des gens qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore en lui ?
    Etre mort au péché, c'est être dans un état où le péché n'a plus de pouvoir et n'exerce plus d'attrait sur nous.
    Le verbe à l'aoriste présente le fait comme accompli ; il ne s'agit donc pas d'une mort que le croyant réaliserait peu à peu par ses renoncements ; c'est une œuvre divine dont il est l'objet, qu'il accepte par la foi et qui a pour effet de le séparer, de le détacher de lui-même, du péché et du monde. Un mort n'a plus de rapports, ni avec le monde, ni avec la vie. (comparez Colossiens 2.20 ; 3.3 ; Galates 2.19 ; 6.14 ; 1Pierre 2.24)
    L'apôtre considère la mort au péché comme déjà accomplie parce que la communion avec Christ, qui est mort pour nous, en est le principe et garantit sa réalisation.
    A quel moment et de quelle manière l'apôtre pense-t-il que le croyant entre dans cet état ? La plupart des interprètes disent que c'est au moment du baptême, (verset 3) quand celui-ci est accompagné de la communication de l'Esprit qui régénère le pécheur. Mais à verset 4, l'apôtre compare le baptême non à la mort, mais à la sépulture de celui qui est déjà mort.
    La mort au péché doit donc être à ses yeux le résultat, soit de la mort de Christ sur la croix et de la justification que Dieu prononce sur le pécheur soit de l'acte de foi par lequel le croyant s'attache au Sauveur crucifié pour lui et s'approprie son œuvre rédemptrice. (comparez versets 5,6, notes)
  • 6.3 Ou bien ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Ou bien, si vous ne reconnaissez pas que nous sommes morts au péché, ignorez-vous que nous (grec) tous, tant que nous sommes, qui avons été baptisés en Jésus-Christ...Le baptême que nous avons reçu prouve que nous sommes morts au péché, il figurait un ensevelissement, (verset 4) il n'a donc pu avoir lieu qu'après notre mort. Tel est le lien logique entre verset 3 et verset 4 et le versets verset 2.
    Le baptême est le sceau divin de la régénération, c'est-àdire de la transformation dont il est parlé dans ces versets. L'apôtre considère le baptême que ses lecteurs avaient reçu après leur conversion comme ayant coïncidé avec l'œuvre de la grâce, par laquelle ils ont été faits participants de la mort et de la résurrection du Christ.
    Quand l'apôtre dit : C'est en sa mort que nous avons été baptisés, il envisage la mort du Christ, non plus comme le sacrifice qui nous obtient la justification, mais comme le terme de l'existence humaine du Sauveur ; et il enseigne que le croyant traverse cette mort avec Christ, d'une manière spirituelle mais réelle ; le vieil homme est crucifié et meurt avec Christ. (verset 6)
    Et même, afin de donner plus de force à cette pensée, l'apôtre ajoute : (verset 4) nous avons été ensevelie avec lui par le baptême la mort. Cette expression figurée lui est inspirée par l'usage de plonger dans l'eau celui qui était baptisé.
    Il écrit : en la mort, et prend ce dernier terme dans son sens le plus général, pour indiquer que notre mort est comprise dans celle du Christ.
    - Par la même puissance de résurrection et de vie divine qui tira le Seigneur du tombeau, et que Paul appelle ici la gloire du Père, (Jean 11.40) parce que, en elle, cette gloire se manifesta de la manière la plus éclatante, le nouvel homme, vivifié, sort des eaux du baptême pour marcher, toujours avec Christ, en nouveauté de vie. L'apôtre emploie cette tournure, au lieu de dire simplement : "vivre d'une vie nouvelle," pour bien marquer ce qu'il y a de nouveau dans cette vie régénérée.
    Il ne dit pas, comme si la résurrection de Jésus-Christ n'était que l'image et le modèle de notre régénération : "Nous devons marcher,.." mais : "nous avons été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que nous marchions en nouveauté de vie, comme Christ est ressuscité des morts."
    La résurrection de Christ et notre marche en nouveauté de vie sont dans une relation intime, en vertu de l'union organique des membres avec le chef. Cette pensée profonde, qui est d'une grande importance pratique pour la vie chrétienne, revient fréquemment dans les écrits des apôtres. (Galates 2.20 ; Philippiens 3.10 ; Colossiens 2.12 ; 3.1 ; 1Pierre 2.24 ; 4.1)
    Et ce n'est pas sans raison que, dans notre passage et dans Colossiens 2.12, elle est mise en relation avec le baptême. A la vérité, le changement qu'elle dépeint peut avoir lieu même sans le baptême ; il est, comme fait spirituel, indépendant de la cérémonie extérieure. Cependant, comme le baptême est le signe de l'admission dans l'Eglise de Jésus-Christ et le symbole de la régénération par laquelle nous naissons à la vie en Christ, il est naturel de rapprocher les deux faits.
    En outre, le baptême est plus qu'un simple signe, il communique une grâce. Pour qui le reçoit avec une foi personnelle et vivante en Jésus-Christ, il devient partie intégrante de l'œuvre de sa régénération ; au signe s'ajoute la parole puissante et créatrice par laquelle Dieu régénère l'âme. (1Pierre 1.23)
    S'il faut se garder de la superstition qui attribue au rite en lui-même une influence pour ainsi dire magique, il faut se garder également de ne voir dans le baptême qu'un symbole, et de méconnaître l'action divine qui s'exerce par lui et qui fait de lui un moyen de grâce.
    "En ceci n'empêche rien ce que nous voyons que cette vertu et efficace ne se montre pas. Car saint Paul, suivant sa coutume, pour ce qu'il parle aux fidèles, conjoint la substance et l'effet avec le signe externe. Car nous savons que par leur foi est confirmé et ratifié en eux tout ce que le Seigneur présente par le signe visible. En somme, il enseigne quelle est la vérité du baptême, quand il est reçu dûment et comme il appartient. Ainsi parlant aux Galates, (Galates 3.27) il testifie que tous ceux d'entre eux qui étaient baptisés en Christ avaient vêtu Christ. Certes, c'est ainsi qu'il en faut parler, quand l'ordonnance du Seigneur et la foi des fidèles sont conjointes et se rencontrent ensemble. Car jamais nous n'avons les signes nus et vides, sinon quand notre ingratitude et malignité empêche l'efficace de la libéralité de Dieu." Calvin.
    En décrivant comme il le fait dans notre passage l'action du baptême, l'apôtre n'avait pas en vue le baptême administré aux petits enfants. Celui-ci repose sur un autre fondement : la participation des enfants à l'alliance de grâce.
  • 6.5 Car si nous sommes devenus une même plante avec lui par la ressemblance de sa mort, nous le serons aussi par la ressemblance de sa résurrection ; L'apôtre explique et prouve (car) notre association à la mort et à la résurrection du Christ par une image empruntée à la nature : nous sommes devenus une même plante avec lui, nous sommes organiquement unis à lui, de manière à "croître avec lui."
    Avec lui ne se lit pas dans l'original. Ceux qui se refusent à le sousentendre relient le verbe au complément suivant : "nous sommes organiquement unis à la ressemblance de sa mort."
    Mais cette construction ne donne pas un sens satisfaisant : on ne peut être uni à une notion abstraite comme la ressemblance.
    Il vaut mieux sous-entendre : avec lui ; Paul a omis ces mots parce que la pensée de l'union avec Christ domine tout le passage. (versets 3,6)
    Le complément qui suit : par la ressemblance de sa mort, exprime le moyen par lequel nous sommes devenus une même plante avec Christ. L'union vivante de deux tiges de la même plante ou des rameaux et du tronc, tel est l'emblème de la communion du fidèle avec son Sauveur ; (Jean 15.1-5) tout est commun entre eux : la mort, la résurrection, la vie.
    Dans Romains 11.17 et suivants l'apôtre emploie une autre image, celle de la greffe entée sur une plante.
    Calvin identifie à tort les deux images ; mais, le commentaire qu'il donne de notre passage n'en conserve pas moins sa vérité : "Enter ne signifie pas seulement conformité d'exemple, mais emporte une conjonction secrète, par laquelle nous sommes tellement unis à lui, que nous donnant vie par son Esprit, il fait passer et comme découler sa vertu en nous. Comme donc le greffe a une condition commune de vie et de mort avec l'arbre auquel il est enté : ainsi il faut que nous soyons participants aussi bien tant de la vie de Christ que de sa mort...L'apôtre ne requiert point ici une chose qui se doive faire par notre diligence ou industrie ; mais il parle d'un entement fait de la main de Dieu."
    - Christ n'est pas seulement un représentant de notre humanité, il est son chef, uni par un lien organique à tous les membres du corps (devenus une même plante avec lui) ; Sa mort est notre mort ; sa résurrection notre résurrection, sa vie notre vie.
    Seulement, parce que la résurrection du fidèle, commencée spirituellement au dedans de lui, n'est pas encore consommée, et ne le sera que lorsque le corps lui-même y aura part en étant revêtu de l'immortalité. (Romains 8.11) L'apôtre en parle comme d'une chose future, objet de la foi et de l'espérance du chrétien : nous serons faits une même plante avec lui par la ressemblance de sa résurrection. Suivant d'autres interprètes, ce futur exprime simplement la conséquence logique.
    - La ressemblance de sa mort et de sa résurrection signifie : une mort et une résurrection semblables à sa mort et à sa résurrection, qui les reproduisent spirituellement.
    Les mots : à la ressemblance ne sont pas répétés avant : de sa résurrection, mais il faut les sous-entendre, car on ne peut traduire : "nous serons de sa résurrection," nous y aurons part.
    - La première partie de l'image : "une même plante avec Christ dans sa mort", est développée dans versets 6,7 ; la seconde partie : "unis à Christ dans sa résurrection," dans versets 8-10.
  • 6.6 sachant bien que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. L'apôtre explique lui-même le sens de l'image qu'il vient d'employer.
    La proposition participiale : (grec) sachant ceci que, comprenant bien que, exprime, suivant les uns, l'expérience personnelle qui confirme la vérité énoncée à verset 5 : nous sommes morts avec Christ et ressuscités avec lui ; nous ne saurions en douter, car nous savons bien, par expérience, que notre vieil homme a été crucifié avec lui.
    Suivant d'autres, cette proposition exprime la condition que nous devons remplir pour être unis à Christ : nous serons une même plante avec lui, si nous comprenons bien que notre vieil homme a été crucifié avec lui.
    - Ce qui en nous a été crucifié avec Christ, c'est notre vieil homme, c'est à dire l'homme naturel tel qu'il naît, grandit et vit avant d'avoir été régénéré par l'Esprit de Dieu et renouvelé dans la communion avec Christ. L'homme nouveau se développe dans la proportion où le vieil homme périt.
    Mais il faut remarquer que cette transformation morale, lente et graduelle, l'apôtre la considère comme un fait accompli : notre vieil homme a été crucifié avec Christ. Il l'a été en effet dans la mort du Christ, à laquelle le croyant participe ; mais il ne l'a été que virtuellement, en principe.
    Par un acte de foi sans cesse renouvelé, le croyant doit transformer cette virtualité en une réalité. Le crucifiement du vieil homme ne s'opère pas dans le croyant d'une manière soudaine et en quelque sorte magique, le plaçant une fois pour toutes dans une condition morale où le péché serait entièrement détruit et ne lui ferait plus sentir ses atteintes.
    "La mort au péché dont parle l'apôtre est un état sans doute, mais un état de la volonté, qui ne subsiste qu'aussi longtemps qu'elle se tient elle même sous l'empire du fait qui l'a produit et le produit constamment, la mort de Jésus." Godet.
    - Le but du crucifiement du vieil homme, c'est la destruction du corps du péché.
    Le corps du péché ne signifie pas seulement le corps de l'homme pécheur car Paul ne voit pas dans le corps la source, ni même le siège unique du péché. Il reconnaît que "l'esprit" a aussi ses "souillures ;" (2Corinthiens 7.1) il déclare que "la vie de Jésus se manifeste dans notre corps," "dans notre chair mortelle ;" (2Corinthiens 4.10,11) dans notre chapitre même il écrit : "que le péché ne règne dans votre corps," et : "livrez vos membres à Dieu" (versets 12,13, comparez Romains 12.1) ; enfin, le verbe : afin que fût détruit, ne saurait s'appliquer au corps proprement dit, car le crucifiement spirituel avec Christ n'a pas pour but la destruction du corps, et Paul ne considère pas cette destruction comme le but de la morale chrétienne.
    Cependant la plupart des commentateurs modernes entendent l'expression au propre : le corps du péché, c'est le corps qui appartient au péché, qui est dominé par lui, qui lui sert d'instrument.
    Ils disent qu'il doit être détruit seulement en tant qu'il est asservi au péché. Cette distinction est bien subtile, car ce n'en est pas moins le corps lui-même que la destruction atteint.
    Ou bien ils donnent au verbe détruire le sens de "rendre inactif," mais ce sens ne se rencontre pas chez Paul, qui emploie toujours ce verbe avec la signification intensive de détruire, supprimer, anéantir. (Romains 3.3,31 ; 4.14 ; 2Thessaloniciens 2.8 ; 2Corinthiens 3.11,13 ; 1Corinthiens 15.24)
    Nous croyons donc qu'il faut prendre le mot corps au figuré.
    Le corps du péché, c'est ou bien "le péché" dans toute sa réalité, comme on dit : le corps d'une chose, pour l'opposer à son ombre ; ou mieux encore la totalité du péché considéré comme formant un organisme, comme ayant des "membres" divers, énumérés Colossiens 3.5, entre lesquels il y a un lien organique que le terme de "corps" fait ressortir.
    L'apôtre a été amené à employer cette métaphore par l'image du vieil homme cloué sur la croix. Peutêtre aussi la pensée que c'est dans le corps que le péché établit son principal empire et exerce ses plus terribles ravages, n'a-telle pas été étrangère au choix de l'expression. L'apôtre aurait voulu relever, en l'employant, l'idée que c'est par le corps, par la nature charnelle de l'homme que le péché a passé d'Adam à tous ses descendants (Romains 5.12 suivants comparez Psaumes 51.7 ; Jean 3.6).
    Mais nous ne saurions limiter la portée du terme au corps proprement dit du pécheur. La pensée de l'apôtre est : le vieil homme, le moi égoïste et charnel, auteur de tout péché a été crucifié et virtuellement réduit à l'impuissance, afin que tout le corps du péché, toutes ses manifestations, spirituelles et charnelles, ces dernières en particulier soient détruits par la sanctification progressive de l'âme et du corps, de notre être tout entier.
    - Cette sanctification est notre affranchissement de l'esclavage du péché, que l'apôtre indique comme le but dernier de notre mort avec Christ : pour que nous ne soyons plus esclaves du péché.
    En effet, tant que notre vieil homme n'a pas été crucifié, nous sommes esclaves du péché, ou, comme on peut traduire aussi : (Ephésiens 6.7) "nous servons le péché," même lorsque nous ne commettons pas de péchés grossiers.
    Mais une fois que notre vieil homme a été crucifié, le péché peut subsister encore en nous, il ne règne plus. Le croyant ne le sert plus, il n'est plus son esclave. S'il combat, s'il souffre, s'il saigne, s'il subit parfois de honteuses défaites et reçoit des blessures cuisantes, il ne languit plus impuissant sous l'esclavage du péché et de la mort. Il est de plus en plus vainqueur dans la lutte ; et cette lutte même, quelque ardente et douloureuse qu'elle puisse être, est une preuve que la vie nouvelle triomphe de la nature déchue.
  • 6.7 Car celui qui est mort est libéré du péché. Grec : "Celui qui est mort est justifié du péché."
    L'expression : celui qui est mort doit s'entendre de la mort physique et non de la mort au péché.
    Etre justifié du péché, c'est être reconnu affranchi du péché.
    Cette vérité générale, sorte de dicton, revient à dire : un mort n'a plus rien à faire avec le péché.
    D'autres l'entendent du condamné qui a expié sa faute en subissant la peine capitale ; la justice n'a plus rien à réclamer de lui, il est justifié. Mais rien n'indique qu'il s'agit de ce genre de mort, et cette explication nous ramènerait au sujet de la justification dont Paul ne parle pas dans cette partie de son épître.
  • 6.8 Or, si, nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui ; Nous croyons que nous vivrons avec lui : la participation à la vie de Christ est présentée ici comme un fait à venir, parce que l'apôtre se place au point de vue du baptisé (verset 3) qui, au moment où il sort des eaux du baptême, a devant lui la voie nouvelle de la sanctification dans laquelle il est appelé à marcher ; (verset 4) la mort au péché, dans l'union avec Christ crucifié, est alors pour lui un fait d'expérience ; l'apôtre en parle au passé : nous sommes morts avec Christ, tandis que la vie avec Christ est l'expérience nouvelle qu'il va être appelé à faire.
  • 6.9 sachant que Christ, ressuscité des morts, ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Le chrétien croit qu'il participera à h vie de Christ ; (verset 8) sa foi repose sur un fait qui n'est pour lui l'objet d'aucun doute : sachant bien que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. (Apocalypse 1.18) C'est la raison exprimée à verset 10.
  • 6.10 Car s'il est mort, il est mort au péché une fois pour toutes ; et s'il vit, il vit pour Dieu. Grec : Ce qu'il est mort, il est mort au péché une seule fois, ce qu'il vit, il vit pour Dieu.
    C'est-à-dire : la mort qu'il a soufferte c'est la mort au péché ; la vie dont il vit, c'est la vie pour Dieu. Par la mort du Sauveur, le péché a été détruit, sa puissance brisée.
    Cette œuvre est virtuellement accomplie. Christ est mort une fois pour toutes.
    Voir sur ce caractère unique et définitif, de la mort de Christ, envisagée comme sacrifice pour le péché, Hébreux 7.27 ; 9.26-28.
    La vie nouvelle de Christ appartient désormais à Dieu. Le Fils unique et bien aimé vit avec le Père dans une communion de gloire éternelle, et toute son activité tend à créer et à entretenir dans le cœur des hommes une semblable vie, sainte et impérissable. (Luc 20.38)
  • 6.11 De même, vous aussi, considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Le texte reçu, avec Sin., C, porte : Jésus-Christ, notre Seigneur.
    Ces mots marquent dans B, A, D.
    - La conclusion hardie que l'apôtre tire de la ressemblance de notre condition avec celle de Christ (verset 5) est : "considérez vous, vous aussi, comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ."
    Ce n'est pas là seulement une conclusion logique, une théorie, une hypothèse ; c'est une réalité que la foi saisit et dont l'âme vit quand elle est entrée dans la communion avec Jésus-Christ.
    Plus cette communion est intime et vivante, plus aussi nous constatons que nous sommes vraiment morts au péché, car nous voyons son empire sur nous diminuer graduellement ; et nous nous assurons que nous sommes vivants pour Dieu en JésusChrist, car nous sentons la vie divine se déployer avec puissance dans nos cœurs. Christ nous est ainsi fait de la part de Dieu "sanctification" aussi bien que "justice" (1Corinthiens 1.30)
    - Il ne faut pas perdre de vue que tout cet exposé de l'apôtre est une réponse à l'objection de verset 1 ; réponse péremptoire pour qui a fait l'expérience du pouvoir sanctifiant qu'ont la mort et la résurrection de Jésus-Christ, lorsque ces deux faits sont embrassés par la foi.
    Celui qui n'attribue pas à la mort du Sauveur le rôle que Paul lui assigne ici, celui qui considère la résurrection de Christ comme un fait douteux ou sans importance, n'a pas encore saisi la vérité essentielle de l'Evangile et ignore le principe de la vie chrétienne. Car c'est bien la morale propre à l'Evangile que l'apôtre expose dans ce chapitre, en montrant comment la vie du chrétien prend sa source dans la mort et la résurrection de Jésus Christ.
  • 6.12 Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel pour obéir à ses convoitises ; 12 à 23 Exhortation à réaliser dans toute notre conduite ce qui nous est donné par notre union avec Christ mort et ressuscité.
    Pour obéir à ses convoitises, celles du corps.
    Une autre leçon porte : "pour lui obéir (au péché) dans ses convoitises (celles du corps)." La leçon que nous adoptons se lit dans Sin., B, A, C, versions.
    - Il pourrait sembler au premier abord que l'exhortation qui suit (versets 12-23) soit inutile, puisque l'apôtre vient d'affirmer, avec beaucoup d'assurance, que le chrétien est déjà mort au péché.
    Mais l'œuvre de notre délivrance, parfaitement accomplie en Christ, ne se réalise que progressivement en ceux qui sont unis à lui par la foi. Elle doit triompher des passions de la chair, de nos défauts invétérés, des résistances de l'orgueil et de l'égoïsme. Elle est compromise par des erreurs de jugement, entravée par les tentations et les luttes de la vie. Le chrétien le plus avancé a besoin de voir sa communion avec le Sauveur sans cesse renouvelée, car elle est souvent troublée par le péché.
    Beaucoup de disciples du Christ sont portés à se faire des illusions sur leur développement spirituel, à croire qu'ils ont atteint le but quand ils en sont encore bien éloignés.
    On comprend que l'apôtre, sans rien retirer de ce qu'il a dit de la pleine délivrance du péché, assurée à celui qui croit en Christ, insiste sur la nécessité de lutter contre le péché, de travailler à notre sanctification.
    Les termes mêmes par lesquels il commence son exhortation montrent la nécessité de cet effort vigilant : que le péché ne règne pas dans votre corps mortel !
    Le péché subsiste donc en nous, et notre corps mortel, qui est, par l'effet du péché, voué à la mort, (Romains 8.10) lui offre un terrain propice, sur lequel il pourrait aisément rétablir son règne. Lors même que notre corps est mortel, destiné à périr, il ne faut pas pour cela laisser le péché régner en lui. En employant ce terme général : le péché, et en montrant le péché qui aspire à régner en nous, Paul personnifie en quelque sorte le mal moral dont nous sommes atteints ; c'est un roi auquel nous devons disputer la possession de notre âme. Il montre en même temps que nous n'avons pas à combattre seulement certaines manifestations du mal en nous, mais tout ce qui est péché à un degré quelconque.
  • 6.13 et ne livrez pas vos membres au péché comme des instruments d'iniquité ; mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme devenus vivants de morts que vous étiez, et livrez vos membres à Dieu, comme des instruments de justice. Le mot que nous traduisons par instruments ne se trouve dans le Nouveau Testament qu'avec le sens "d'armes,." (Romains 13.12 ; 2Corinthiens 6.7 ; 10.4)
    Beaucoup de commentateurs insistent pour maintenir ce sens dans notre passage. L'apôtre, pensent-ils, se figure "le péché" comme un "roi" (verset 12) qui est en guerre avec Dieu. Les chrétiens ne doivent pas "mettre à sa disposition leurs membres" pour qu'il s'en serve comme "d'armes" dans cette lutte impie.
    Ils relèvent un autre terme militaire qui se trouve à la fin de l'exhortation, verset 23 (voir la note). Mais n'est-ce pas un peu trop presser les expressions ?
    L'image d'une guerre entre le péché et Dieu n'est pas clairement indiquée dans notre passage. Il y est plutôt question d'une activité que nous exerçons au service d'un maître et dans laquelle nous lui prêtons nos membres comme des instruments.
    - Pourquoi l'apôtre, en exhortant les chrétiens à ne plus vivre dans le péché, parle-t-il avant tout du corps (verset 12) et des membres ? (comparez verset 19)
    Ce n'est pas, nous l'avons déjà remarqué, que le siège du péché soit exclusivement dans le corps, ni que le péché se manifeste seulement au moyen des membres du corps. Les membres, qui constituent notre corps, sont les instruments par lesquels nous agissons sur le monde extérieur. Ils peuvent être au service des "convoitises du corps," (verset 12) ou de notre égoïsme et de notre orgueil ; ils travaillent alors à maintenir et à propager le règne du péché, à semer autour de nous la division, la haine, la souffrance, la ruine, toute l'iniquité qui est le fruit amer d'une vie inspirée par la sensualité et par l'amour propre.
    Dans l'intérêt de notre prochain et de l'œuvre du règne de Dieu, il importe donc que nos membres deviennent, non des instruments d'iniquité, mais des instruments de justice par lesquels nous procurions à nos semblables la paix et le bonheur.
    Mais cette consécration de nos membres à la justice et à Dieu importe aussi pour que notre sanctification soit réelle et complète ; et c'est ici le motif principal et le plus profond que Paul a d'exhorter ses lecteurs à sanctifier leur corps. Ses lecteurs, en effet, les anciens païens surtout, étaient portés à s'imaginer que l'esprit peut servir Dieu tandis que le corps demeure livré au péché.
    A Corinthe, où Paul se trouvait quand il écrivait notre épître, il y avait bien des chrétiens qui vivaient dans cette erreur. (1Corinthiens 6.12-20) C'est pourquoi l'apôtre affirme que, si le péché continue à régner sur le corps, le prétendu affranchissement de l'esprit n'est qu'une illusion. Inversement, celui qui penserait vaincre le mal moral en soumettant seulement son corps à des pratiques ascétiques, tombe dans une erreur non moins grave : il laisse intacte la racine même du péché ; celui-ci se développe sous les formes diverses de l'égoïsme et de l'orgueil, d'autant plus que le pécheur se vante de le combattre et de le restreindre ailleurs.
    Il importe donc de ne pas séparer les deux sphères de la vie de l'âme et de la vie du corps, que l'Evangile tout entier nous présente comme étroitement unies, et de laisser l'esprit de Dieu exercer son action sanctifiante dans l'une comme dans l'autre. (1Thessaloniciens 5.23)
    C'est ce que l'apôtre indique en poursuivant son exhortation par ces mots : livrez-vous vousmêmes, toute votre personne, corps et âme, à Dieu (grec) comme vivants d'entre les morts.
    Ils étaient "morts par leurs fautes et par leurs péchés ;" (Ephésiens 2.1) ils sont devenus vivants.
    D'autres entendent le terme de morts de la mort au péché, (comparez verset 11) et interprètent : "étant vivants, après être morts" au péché, dans la communion de Christ. Mais à verset 11 le complément "au péché" était exprimé, tandis qu'ici les mots : d'entre les morts évoquent l'ides de gens qui se relèvent vivants de morts qu'ils étaient par l'effet du péché.
    - Qu'ils se livrent donc eux mêmes à Dieu, qu'ils se mettent tout entiers à sa disposition, qu'ils lui consacrent particulièrement leurs membres comme des instruments de justice, dont il puisse se servir pour faire triompher la justice, la paix, le bien moral et établir son règne sur la terre.
    Il y a littéralement : livrez-vous vous-mêmes à Dieu et vos membres comme des instruments de justice pour Dieu, c'est-à-dire destinés à son service.
  • 6.14 En effet, le péché ne régnera pas sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi mais sous la grâce. Il semble, au premier abord, que ce verset et le suivant interrompent le cours de l'exhortation. C'est que l'apôtre, après avoir placé ses lecteurs en face du devoir pressant de se mettre tout entiers au service de Dieu, sent le besoin de leur donner un encouragement pour les soutenir dans la lutte qu'ils vont avoir à livrer aux convoitises de la chair.
    La victoire leur est assurée : en effet, le péché ne régnera pas sur vous (ce futur n'est pas un impératif indirect, il exprime un fait dont l'accomplissement est certain), car vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce.
    Dans Romains 5.20-21, Paul avait déjà employé cet argument pour montrer la certitude de la justification et de la fin de cet empire de la mort, que le péché, avec le concours de la loi, avait établi au sein de l'humanité ; ici, il le répète pour garantir à ses lecteurs leur victoire sur le péché en eux, son règne sur leurs âmes va prendre fin ; leur sanctification, leur entière consécration à Dieu sont devenues possibles, car, leur dit-il, vous n'êtes plus sous la loi, qui ne fait que commander, qui exige une obéissance parfaite, sans donner la force pour l'accomplir, qui excite les convoitises de la chair, en nous interdisant de les satisfaire ; (Romains 7.7 et suivants) qui, par conséquent, nous éloigne toujours plus de Dieu, source unique de toute force, de tout bien.
    Mais vous êtes sous la grâce qui, en vous justifiant gratuitement, (Romains 3.24) vous a donné la paix avec Dieu,1a (Romains 5.1) réconciliation avec lui, l'accès auprès de lui ; (Romains 5.2) vous pouvez donc, de jour en jour, puiser dans sa communion toutes les forces nécessaires au développement de la vie nouvelle qu'il a mise en vous.
    Avec de tels secours, le péché peut vous assaillir encore, il ne régnera pas sur vous.
    "Nous ne sommes plus sous la loi, qui, il est vrai, ordonne le bien, mais ne le donne pas ; nous sommes sous la grâce, qui, nous faisant aimer ce que la loi ordonne, peut commander à des hommes libres." Augustin.
  • 6.15 Quoi donc ! pécherons-nous parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? Non certes ! La substitution du règne de la grâce à celui de la loi pourrait être mal comprise ; des croyants qui n'ont pas fait encore, dans toute sa profondeur, l'expérience décrite dans versets 2-11, pourraient en tirer des conclusions fausses.
    Aussi l'apôtre, au moment où il a proclamé de nouveau (comparez Romains 5.20,21) le règne de la grâce, revient-il à l'objection qu'il a déjà énoncée verset 1.
    Mais il y a une double différence à noter dans la manière dont il la formule ici.
    Au commencement de Romains 6, quand il venait de parler de la grâce qui nous justifie et qui efface toutes nos fautes, et qu'il allait aborder le sujet de la sanctification, il disait : "demeurerons nous dans le péché," resterons-nous plongés dans une vie de péché, "afin que la grâce abonde," afin qu'elle ait occasion d'effacer un plus grand nombre de fautes ?
    Dans notre passage, après avoir montré dans la grâce la garantie de notre sanctification, il écrit : pécherons-nous, commettronsnous encore tels et tels péchés particuliers, laisserons nous le péché régner dans quelque partie de notre vie, parce que nous sommes sous la grâce ?
    Il ne s'agit plus, comme dans verset 1, d'une conclusion absurde, qui méconnaissait tout un côté de l'œuvre du salut accomplie en Jésus-Christ : notre affranchissement du péché. Il s'agit d'une tentation subtile à laquelle donnent prise notre paresse spirituelle, notre peur d'un complet renoncement à nous même et d'une entière consécration à Dieu. L'apôtre la repousse avec énergie, en montrant (verset 16) le danger que nous courons quand notre cœur reste partagé entre le service de Dieu et celui du péché.
  • 6.16 Ne savez-vous pas que, si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance pour la justice ? Grec : Ne savez-vous pas qu'à celui à qui vous vous livrez comme esclaves pour l'obéissance, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez.
    C'est un fait d'expérience, qui est incontestable pour quiconque se connaît lui-même. Jésus disait pareillement : "Nul ne peut servir deux maîtres." (Matthieu 6.24 ; Luc 16.13)
    L'esclave qui s'est vendu à un maître lui appartient tout entier ; il n'est plus libre de servir un autre maître.
    De même, dans la vie morale, les actes, bons ou mauvais, se transforment en habitudes, ils créent un état moral duquel naissent d'autres actes, et qui détermine la conduite subséquente de l'homme. "Quiconque fait le péché est esclave du péché." (Jean 8.34)
    Pareillement, celui qui pratique le bien s'affermit dans l'obéissance morale, qui devient pour lui un besoin et comme une seconde nature. C'est une sorte de servitude ; Paul la traite "d'esclavage," d'asservissement à la justice ; (verset 18) mais cette servitude constitue notre vraie liberté, elle seule nous affranchit de l'esclavage dégradant du péché ; elle seule nous place dans une relation normale avec Dieu.
    Vouloir ce que Dieu veut, ne vouloir que ce qu'il veut, c'est être libre.
    "Tu es à la fois un esclave et un être libre : esclave par ton obéissance au commandement ; libre par ta joie à l'accomplir ; esclave, parce que tu es un être créé ; libre, parce que tu es aimé du Dieu qui t'a créé et parce que tu aimes toi-même l'auteur de ton être." Augustin.
    - Les termes par lesquels Paul désigne les deux maîtres entre lesquels nous devons choisir, sont remarquables : vous êtes esclaves...soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance pour la justice.
    On aurait attendu, comme antithèse aux mots : péché et mort "sainteté" et "vie." L'apôtre a préféré les termes d'obéissance et de justice. Il veut rappeler sans doute que la "désobéissance" est l'essence du péché, tandis que l'obéissance nous a affranchis de la servitude du mal. (Romains 5.19)
    L'obéissance dont il est question dans notre verset, c'est l'obéissance morale, l'obéissance à Dieu.
    Quelques interprètes pensent que l'apôtre désigne spécialement par ce mot la foi chrétienne. La foi est en effet, aux yeux de l'apôtre, une obéissance. (Romains 1.5 ; 15.18) Mais n'est-ce pas anticiper sur la pensée qui sera exprimée à verset 17, que de donner, ici déjà, à ce terme d'obéissance, le sens d'adhésion à la doctrine chrétienne ?
    - Le service du péché est pour la mort, il conduit et aboutit fatalement à la mort spirituelle, puis à la mort physique, qui devient la mort éternelle, si le salut n'intervient pas.
    Le service de l'obéissance est pour la justice : il nous introduit et nous maintient dans un état moral conforme à la volonté de Dieu, (verset 13) où nous adhérons pleinement à cette volonté (Romains 12.2)
    C'est à tort que l'on a entendu, par la justice, la justification ou la sentence qui sera prononcée au dernier jour sur ceux qui auront mis leur confiance en Jésus-Christ.
  • 6.17 Mais grâces à Dieu de ce que vous qui étiez esclaves du péché, vous avez obéi de cœur au modèle d'enseignement auquel vous avez été confiés. Grec : Grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais avec obéi de cœur...
    L'action de grâces porte seulement sur le fait qu'ils ont obéi ; la première proposition ne sert qu'à faire ressortir par le contraste (comparez Romains 5.8) l'heureux changement qui s'est produit en eux.
    Les termes qui suivent sont choisis pour marquer la réceptivité des lecteurs : Vous avez obéi de cœur au type de doctrine auquel vous avez été confiés.
    Le mot type dérive d'un verbe qui signifie "frapper ;" c'est l'empreinte, la forme, le modèle.
    Le type de doctrine n'est pas la doctrine évangélique en général, la vérité chrétienne opposée au paganisme ou au judaïsme, car, s'il avait voulu désigner celleci, l'apôtre aurait parlé simplement d'obéissance à l'Evangile ou à Christ ; c'est ce que Paul appelle ailleurs à son Evangile, (Romains 2.16 ; 16.25 ; comparez Galates 1.11,12), l'Evangile du salut par grâce, par la foi, sans les œuvres de la loi.
    Il ne faut pas traduire : "le modèle d'enseignement qui vous a été transmis," mais : "le modèle d'enseignement auquel vous avez été transmis, ou confiés"
    Bengel remarque à ce sujet : "Ailleurs il est dit que la doctrine est transmise ; (2Pierre 2.21) ici les termes sont invertis pour marquer à quel changement de domination sont soumis ceux qui, affranchis du péché, subissent l'admirable servitude de la justice."
    L'apôtre veut dire que les chrétiens de Rome ont été confiés, livrés, eux, par l'Esprit de Dieu, à ce type de la vérité évangélique, qu'ils ont été marqués de son empreinte, qu'ils ont été, en quelque sorte, jetés dans ce moule, comme une matière en fusion, pour en prendre la forme. Cependant leur adhésion à l'enseignement apostolique n'a rien eu d'involontaire, de machinal ; ils ont obéi de cœur, selon l'admirable harmonie de l'action de Dieu et de l'action de l'homme dans la conversion.
    En constatant ce fait, Paul ne peut retenir l'expression de sa reconnaissance : Grâces à Dieu !
  • 6.18 Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice ; Ce verset ne donne pas la conclusion du raisonnement, car il devrait en ce cas être introduit par donc. Cette particule se lit dans Sin. et C, mais n'est probablement pas authentique.
    C'est encore la suite de la réponse à l'objection de verset 15 : en obéissant à la doctrine évangélique, vous êtes devenus les esclaves de la justice.
    La conclusion sous-entendue est : Vous ne pouvez donc pas continuer à pécher. Elle est impliquée dans l'exhortation de verset 19.
  • 6.19 je parle à la manière des hommes à cause de la faiblesse de votre chair. Comme vous avez, en effet, livré vos membres en esclavage à l'impureté et à l'iniquité pour l'iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres en esclavage à la justice pour la sanctification. Les mots qu'il vient d'employer pour caractériser la nouvelle condition du chrétien causent quelque scrupule à l'apôtre ; il sent le besoin d'expliquer que en traitant d'esclaves ceux qui obéissent à la justice, (versets 16,18) il parlait à la manière des hommes ; grec je dis une (parole) humaine.
    Il tenait un tel langage à ses lecteurs à cause de la faiblesse de leur chair, c'est-à-dire, moins à cause de leur incapacité à comprendre intellectuellement la vérité, que parce qu'il tenait compte de leur manque de spiritualité : (1Corinthiens 3.1, suivants) charnels comme ils l'étaient, l'obéissance à la justice devait leur paraître, naturellement et au premier abord, une servitude. En réalité, elle est la seule vraie liberté. (Galates 5.13 ; Jean 8.36)
    - L'apôtre termine par une exhortation : (grec) Comme vous avez, en effet, présenté vos membres esclaves à l'impureté et à l'iniquité, de même, maintenant, présentez vos membres esclaves à la justice pour la sanctification.
    Cette exhortation est introduite comme une explication (en effet) de ce que Paul affirmait à verset 18 "vous êtes devenus esclaves de la justice." Elle met en garde ceux qui sont nés à la vie nouvelle contre le danger de retomber dans l'esclavage du péché, elle les presse de se mettre résolument et tout entiers au service de Dieu.
    Quand nous laissons dominer dans nos membres l'impureté et l'iniquité, c'est-à-dire "l'absence de la loi," la "licence," cette licence devient le but, conscient ou non, de notre activité, de notre vie : nous agissons pour l'iniquité, celle-ci domine toujours plus en nous.
    Ce n'est pas à d'anciens Juifs que Paul aurait pu dire que l'iniquité, la transgression de la loi, était le but de toute leur conduite précédente ; (Romains 10.2) il s'adresse à des païens de naissance.
    Livrons, au contraire, nos membres en esclavage à la justice, et il en résultera la sanctification de toute notre vie, de tout notre être ; chacun de nos membres (verset 13) obéira à l'Esprit de Dieu avec une parfaite docilité. C'est là le suprême devoir du chrétien. Pour stimuler ses lecteurs à le remplir, l'apôtre les invite à comparer le fruit de leur vie passée, quand ils étaient esclaves du péché, avec celui qu'ils portent depuis qu'ils sont devenus esclaves de Dieu (versets 20-23)
  • 6.20 En effet, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. En introduisant la comparaison qui suit par en effet, car, l'apôtre montre qu'il la présente comme un motif à l'appui de l'exhortation qui précède. (verset 19)
    La proposition de verset 20 a pour pendant la première proposition de verset 22.
    Il y a de l'ironie dans l'expression qui caractérise les conséquences de l'esclavage du péché : libres à l'égard de la justice. (comparez Job 15.16)
    Belle liberté que celle qui produit le fruit de mort dont Paul va parler ! (Jean 8.33,34 ; 2Pierre 2.9)
  • 6.21 Quel fruit donc aviez-vous alors ? Des choses dont vous avez honte maintenant, car leur fin est la mort. Au lieu de placer le point d'interrogation après alors et de faire des mots suivants la réponse, quelques interprètes considèrent toute la phrase comme une question : "Quel fruit retiriez-vous alors de ces choses dont vous rougissez maintenant, car leur fin est la mort ?" Réponse sous-entendue : aucun !
    Le sens est le même, au fond ; mais la construction que nous avons adoptée est plus naturelle, l'expression : des choses dont vous avec honte maintenant, que rien ne prépare dans ce qui précède, se comprend mieux si l'on y voit la réponse à la question posée.
    - Leur fin, leur but, le résultat final auquel elles aboutissent, est la mort, c'est-à-dire, tout l'état de condamnation de ceux qui sont séparés de Dieu. (Romains 6.23 ; 1.32 ; 5.12, note)
  • 6.22 Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et étant devenus les esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle. Grec : Vous avez votre fruit en sanctification, dans la direction de la sanctification ; chaque devoir accompli, chaque victoire remportée, chaque œuvre d'amour rend plus complète votre sanctification et vous rapproche ainsi de cette fin, de ce but glorieux, la vie éternelle, qui implique la perfection morale. En effet, l'entière sanctification, c'est la vie éternelle.
    Nous n'aurons part un jour à cette vie que si nous l'avons possédée dès ici-bas. La sanctification conduit à la vie éternelle pour cette raison aussi qu'elle nous met en communion toujours plus intime et constante avec Dieu, qui est la source de toute vie et de toute félicité ! La plénitude de la sainteté est la plénitude de la vie.
  • 6.23 Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. Le péché, ici personnifié comme le maître de l'homme, promet bien à ses esclaves un autre salaire ou une autre "solde" (le mot grec désigne proprement la paie qu'un chef donne à ses soldats) ; mais il les trompe.
    Il n'est que mensonge, car il est en flagrante contradiction avec la vérité de Dieu, aussi bien qu'avec la vraie nature de l'homme. Il ne peut donner que ce qu'il a lui-même en partage : la malédiction et la mort.
    Comme la liberté qu'il promet n'est qu'un éloignement toujours plus complet de l'unique source de la vie, son salaire est la mort. (verset 21 note ; Romains 8.13 ; Galates 6.8).
    A ce salaire du péché, on pourrait penser que l'apôtre opposerait le salaire de la justice (verset 18) ou le salaire de Dieu ; (verset 22) mais d'après tout ce qu'il vient d'enseigner (comparez surtout Romains 3.21 et suivants ; Romains 4.4,5 ; 5.21), il ne peut parler que d'un (grec) don de grâce de Dieu : la vie éternelle est en Jésus-Christ, notre Seigneur, dans la communion vivante avec celui qui nous l'a acquise et qui l'entretient en nous par l'action de son Esprit.
  • Romains 7

  • 7.1 Ou bien ignorez-vous, frères (car je parle à des gens qui connaissent la loi), que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit ? Chapitre 7. L'affranchissement de la loi, condition de la victoire sur le péché.
    1 à 6 Le chrétien est libéré de la loi par sa mort avec Christ.
    La conjonction disjonctive ou bien introduit un nouvel ordre d'idées que l'apôtre distingue des enseignements précédents.
    Il a parlé (Romains 6.15-23) de notre affranchissement du péché sous le règne de la grâce, il va établir notre affranchissement de la loi. Ces deux faits sont en relation étroite. A qui douterait du premier, l'apôtre demande s'il ignore le second.
    Nous ne sommes pas seulement sanctifiés quoique nous ne soyons plus sous la loi mais sous la grâce (Romains 6.14) notre affranchissement du péché est rendu possible précisément parce que nous ne sommes plus sous la loi.
    Paul commence par rappeler à ses frères ce principe de la loi qui limite la durée de son autorité à celle de la vie de l'homme. La mort délie une personne des obligations que la loi lui impose. Le chrétien, de même, cesse d'être sous le joug de la loi, lorsque, par son union avec Christ mort et ressuscité il est mort au péché et à lui-même.
    En invoquant la règle qu'il cite, l'apôtre ajoute, entre parenthèses : car je parle à des gens qui connaissent la loi. Ce car se rapporte à la réponse négative que les lecteurs feront à la question posée : ignorez-vous ? Des gens qui connaissent la loi...
    En grec, le mot loi est sans article ; quelques interprètes en concluent qu'il s'agit non de la loi mosaïque, mais du droit en général et spécialement des lois matrimoniales ; ou encore, que Paul fait allusion à la science juridique des Romains et veut dire : je parle à des gens qui s'y connaissent en matière de législation.
    Mais c'est bien à la connaissance de la loi de Moïse que Paul en appelle, puisque c'est elle qu'il mentionne en disant : "la loi exerce son pouvoir sur l'homme," et que ce mot ne saurait avoir deux sens différents dans le même verset.
    Si Paul suppose cette connaissance chez ses lecteurs, cela n'implique pas que l'Eglise de Rome n'était formée que de convertis d'entre les Juifs. Beaucoup de païens d'origine étaient instruits de la législation mosaïque. La remarque incidente de l'apôtre n'a même toute sa raison d'être que s'il s'adresse à des gens qui n'étaient pas, comme les Juifs, nécessairement au courant du contenu de la loi de Moïse.
    - La loi exerce son pouvoir sur l'homme...et sur la femme : le terme grec s'applique aux deux sexes.
  • 7.2 Car la femme mariée est liée par la loi à son mari vivant ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi du mari. Ces versets versets 2,3 présentent simplement un exemple destiné à illustrer le principe juridique énoncé à verset 1 : la loi ne régit l'homme que durant sa vie. Cet exemple est emprunté à la jurisprudence matrimoniale, dont les dispositions sont précisément limitées à la durée de la vie de l'un des époux.
    L'application du principe aux rapports des chrétiens avec la foi n'a lieu qu'à verset 4.
    Plusieurs interprètes cependant ont considéré l'exemple de la femme mariée comme une allégorie, dans laquelle serait appliqué déjà le principe que la mort met fin au règne de la loi.
    D'après eux, la femme serait, soit l'Eglise, soit l'âme du croyant. Dans ce dernier cas, le premier mari serait le péché, dont la loi assure le règne aussi longtemps que vit le vieil homme ; mais lorsque celui-ci a été mis à mort par notre association avec Christ crucifié, l'âme appartient au second mari, qui est Christ ressuscité et vivant en elle.
    On peut objecter à cette interprétation :
    1° que le commencement de Romains 7, ainsi compris, ne serait que la répétition de l'idée développée à Romains 6, tandis que l'apôtre aborde maintenant un nouveau sujet, celui de notre affranchissement de la loi ; (versets 4,6)
    2° que le premier mari ne saurait être identifié avec le péché parce que l'apôtre ne parle pas, à Romains 6, de la mort du péché, mais de mourir au péché ;
    3° que si l'application du principe (verset 1) commençait dès verset 2, ce verset devrait être introduit, non par car, mais par "c'est pourquoi." Cette conjonction se trouve à verset 4, et montre que c'est là seulement que l'apôtre développe la conséquence du principe énoncé au verset 1.
    L'exemple de la femme mariée, qu'il intercale à versets 2,3, est destiné seulement à illustrer ce principe abstrait : la mort met un terme à certaines obligations légales. Plusieurs interprètes pensent que l'apôtre a choisi le cas de la femme mariée avec l'intention de comparer à la condition où elle se trouve, celle de l'homme sous la loi. Mais la comparaison s'applique mal à la situation du pécheur soumis au régime légal et appelé à en être affranchi par Christ. C'est lui qui doit mourir pour être libéré de la loi, tandis que, dans l'exemple cité, c'est le mari qui meurt, et la femme survit pour contracter un second mariage.
    On essaie bien de rendre la comparaison plus applicable en pressant le sens du verbe que nous avons traduit par : la femme est affranchie de la loi du mari. Ce verbe, qui signifie proprement "être mis hors d'activité," a souvent le sens de "être annulé, abrogé, détruit, anéanti." (Romains 3.31 ; 6.6 note) On y trouve impliquée l'idée que la femme meurt, comme épouse, avec son premier mari. Mais ce sens ne ressort pas avec évidence de l'emploi fait du verbe dans notre passage.
    Le complément qui suit : "elle est abrogée loin de la loi du mari," montre que l'idée est plutôt qu'elle est soustraite à la loi qui l'unissait à son mari. La loi du mari, c'est la loi concernant le mari et établissant les droits du mari sur son épouse.
  • 7.4 C'est pourquoi, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps du Christ, mis à mort relativement à la loi, pour vous donner à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Telle est l'application que l'apôtre fait du principe énoncé à verset 1.
    C'est pourquoi, mes frères, (Romains 7.1 ; Romains 1.13) vous aussi, chrétiens, vous avez été mis à mort relativement à la loi ; par quel moyen ? par le corps du Christ, par ce corps dont la vie a été violemment détruite et donc vous avez partagé la destinée en mourant spirituellement avec lui.
    Leur affranchissement de la loi était impliqué dans la mort du Christ, à laquelle ils se sont associés par la foi. Christ lui même a été soumis à la loi, (Galates 4.4) pour le temps de sa vie seulement ; quand il expira sur la croix "tout était accompli ;" (Jean 19.30) toutes les exigences de la loi étaient remplies, non seulement pour luimême, mais pour ceux qui croiraient en lui.
    Cet affranchissement de la loi ne devait pas laisser l'homme sans règle et sans principe directeur. Il avait précisément pour but de le placer sous un autre régime : pour appartenir à un autre ; à un autre "mari," disent ceux qui estiment que l'apôtre applique encore dans notre verset la comparaison du mariage, à un autre "maître," sous-entendent ceux qui pensent qu'il n'est plus question de mariage.
    Cet autre est celui qui est ressuscité des morts, et qui nous fait participer à sa vie aussi réellement qu'il nous a associés à sa mort. (Romains 6.8-11) Et le but, la fin dernière de ce changement de condition est que nous portions des fruits pour Dieu (grec fructifiions à Dieu).
    Ceux qui pensent que l'image du mariage est encore ici appliquée à l'union avec Christ, voient dans ces fruits la suite de l'image : ce sont les enfants que ce mariage avait pour but de procréer.
    Les fruits que nous devons porter (comme dans Romains 6.21 ; Colossiens 1.10), sont les œuvres de sainteté et d'amour, conformes à la volonté de Dieu et accomplies pour Dieu.
  • 7.5 Car lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles existent par la loi, agissaient dans nos membres afin de produire des fruits pour la mort. Développement et confirmation (car) de l'idée que nous sommes morts à la loi avec Christ afin de porter des fruits pour Dieu. (verset 4)
    Pour faire ressortir l'excellence de ces fruits, l'apôtre mentionne d'abord les fruits pour la mort que nous produisions lorsque nous étions dans la chair.
    Etre dans la chair, (comparez Romains 1.3,4, note) c'est être sous la domination du péché. La chair, c'est notre nature corrompue, la substance du vieil homme.
    Lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés, c'est-à-dire les mauvaises convoitises qui produisent les divers péchés, lesquelles existent (verbe sous entendu) par la loi, agissaient dans nos membres.
    Le but de la loi n'était pas de provoquer ces passions, mais elle a eu cet effet parce que notre penchant à la désobéissance nous porte à faire ce que la loi défend. La puissance des convoitises comprimées et condamnées, mais non détruites, grandit par l'obstacle que la loi leur oppose, comme un torrent impétueux, quand il a rompu la digue qui l'a retenu quelque temps, se répand plus terrible et plus dévastateur.
    - Ces passions agissaient dans nos membres, c'est-à-dire que notre corps, avec ses appétits et ses forces, leur servait d'instrument pour commettre le péché. Le but des passions, en agissant de la sorte, était de produire des fruits pour la mort, c'est-à-dire des fruits qui aboutissaient à la mort, comme au salaire qui leur est destiné (Romains 6.23 ; Jacques 1.14,15)
  • 7.6 Mais maintenant nous avons été affranchis de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions détenus ; en sorte que nous servions sous le régime nouveau de l'Esprit, et non sous le régime vieilli de la lettre. Nous avons été affranchis de la loi (grec abrogés loin de la loi) ; c'est la même expression qui était employée à verset 2 pour dire que la femme était "affranchie de la loi" qui la liait à son mari. La loi n'a plus de prise sur nous, car nous sommes morts et tout ce qu'elle pouvait atteindre et condamner en nous a été crucifié avec Christ.
    - Etant morts à cette loi sous laquelle nous étions détenus : les mots cette loi ne sont pas dans le grec ; il n'y a qu'un pronom relatif que plusieurs prennent au neutre : "étant morts à ce qui nous retenait captifs" c'est-à-dire au péché.
    Mais il semble plus conforme au contexte de rapporter ce pronom à la loi (verset 4) l'idée est que nous étions détenus dans la loi, dans tout le régime légal, comme dans une prison.
    - En sorte que nous servions (grec) en nouveauté d'Esprit et non en vieillesse de lettre, c'est-à-dire dans une conduite nouvelle que l'Esprit inspire, dans l'état nouveau ou son action nous introduit.
    Le terme : vieillesse de lettre, renferme peut-être une allusion aux "vieil homme." Le contraste entre l'Esprit et la lettre se trouve développé 2Corinthiens 3.6 et suivants La lettre, c'est la loi qui commande, défend, exige, condamne, mais ne donne aucune force au pécheur.
    Servir en vieillesse de lettre, c'est vivre sous ce régime légal qui nous laisse dans notre état naturel d'impuissance et de mort. Lorsque, au contraire, nous avons accepté la grâce et sommes entrés en communion vivante avec le Christ ressuscité, nous servons en nouveauté d'Esprit, parce que l'Esprit qui nous est communiqué, renouvelant notre être entier, nous rend vivants, spirituels et consacrés à Dieu.
  • 7.7 Que dirons-nous donc ? la loi est-elle péché ? Non certes ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi ; car aussi je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point. L'apôtre vient de dire (verset 5) que par la loi le péché reprend une nouvelle énergie, et il a montré (versets 1-6) que l'affranchissement de la loi coïncide avec l'affranchissement du péché.
    On pouvait conclure de cet enseignement que la loi est de même essence que le péché, qu'elle est péché, c'est-à-dire non seulement cause du péché, mais une chose mauvaise en soi, contraire à la volonté de Dieu.
    Cette idée, les gnostiques, au second siècle, et d'autres partis chrétiens, au cours des âges. l'ont admise plus ou moins et ont, en conséquence, rejeté entièrement, ou du moins déprécié, l'Ancien Testament.
    Une telle opinion ne saurait être admise par quiconque croit à la révélation de Dieu et à la préparation du salut au sein d'Israël. Elle devait heurter particulièrement la conscience d'un membre du peuple élu. Paul la repousse comme une impiété.
    Il montre quel est le vrai rôle de la loi : faire connaître à l'homme le péché qui est en lui. Cette révélation, sans doute, accroît la puissance du péché et celui-ci cause la mort, mais ce résultat est dû au péché, qui, par le commandement, excite l'homme à désobéir et non à la loi, qui reste sainte et bonne. (versets 7-13)
    - La loi est-elle péché ? L'apôtre se fait à lui-même cette objection, et il y répond par un énergique : (grec) qu'ainsi n'advienne !
    Puis il ajoute : Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Le mais implique une concession, une restriction : la loi n'est certainement pas péché, mais elle fait connaître le péché et le multiplie. D'autres lui donnent le sens d'une opposition absolue : "au contraire !"
    - La loi divine donne la connaissance du péché comme tel, de l'acte coupable, (Romains 3.20) de même que la loi humaine établit ce qui est délit.
    Mais il y a plus ; il ne s'agit pas seulement de la connaissance théorique de ce qui est réputé péché, mais d'une connaissance acquise par l'expérience personnelle : je n'ai pris conscience de l'existence en moi de la puissance du mal que par la loi.
    Ce sens ressort du fait que l'apôtre choisit comme exemple le seul des dix commandements dont la violation ne consiste pas en un acte extérieur mais en un sentiment du cœur, un mauvais désir, la convoitise. (Exode 20.17) Il montre par là qu'il entend la loi dans toute sa spiritualité, la loi qui régit les mouvements les plus secrets de l'âme et qui les condamne comme des transgressions, dès qu'ils ne sont pas en harmonie avec elle.
    En introduisant cet exemple par la double conjonction car aussi, Paul donne ce second fait comme une preuve de l'affirmation qui précède : je n'ai connu le péché que par la loi. Il déclare qu'il n'aurait pas connu la convoitise, qu'il ne lui aurait pas attribué le caractère odieux de péché, sans la défense expresse de la loi. La loi nous aide ainsi à mieux connaître toute la corruption de notre nature.
    - Dans sa réponse à l'objection qu'il examine, Paul s'exprime à la première personne du singulier : Je n'ai connu le péché,...tandis que jusque-là (Romains 6 à versets 1-6) il avait employé le pluriel, comprenant ses lecteurs et tous les chrétiens dans ce qu'il disait de l'affranchissement du péché et de la loi. L'emploi du singulier semble indiquer qu'il parle maintenant de son expérience personnelle ; dans versets 7-13, où les verbes sont au passé, il décrirait l'expérience qu'il a faite avant sa conversion ; dans versets 14-25, où il se sert du présent, son expérience actuelle.
    Mais il y a certaines difficultés à attribuer à Paul, soit avant soit après sa conversion, les expériences relatées dans ce chapitre. Aussi quelques interprètes récents, reprenant une explication déjà proposée par des Pères grecs, ont-ils pensé que Paul exposait, en employant la première personne, les expériences de l'homme en général, l'histoire de l'humanité, à partir de l'état d'innocence où elle était dans le paradis ; la chute de l'homme qui, trompé par le serpent, transgresse la défense faite par l'Eternel (verset 11) et apprend ainsi à connaître le péché, et comment ensuite devenu esclave de la puissance du mal, l'homme se débat sous le joug de la loi.
    Notre chapitre serait le développement de la pensée exprimée incidemment dans Romains 5.20, sur le rôle de la loi.
    L'histoire de l'humanité se répète dans la vie de chaque homme. Paul lui-même a fait plus ou moins l'expérience décrite ; c'est ce qui lui permet de parler à la première personne.
    Nous rechercherons dans l'étude détaillée de notre passage s'il y a des raisons péremptoires en faveur de cette explication, et nous réserverons pour la fin notre conclusion sur ce sujet, ainsi que l'examen des deux questions suivantes : Paul expose-t-il une expérience qui lui serait toute personnelle, ou l'expérience que fait tout homme soumis au régime légal ? Cette expérience est-elle antérieure ou postérieure à la conversion ? Ce dernier problème se pose particulièrement pour versets 14-24, où l'apôtre parle au présent.
  • 7.8 Et le péché, saisissant l'occasion, a produit en moi, par le commandement, toutes sortes de convoitises ; car, sans loi, le péché est mort. Mais le péché ayant saisi l'occasion profitant de l'attrait naturel du fruit descendu, produit toutes sortes de convoitises (grec toute convoitise), c'est à dire tous les mauvais désirs, dont les objets varient à l'infini.
    Cette action, le péché l'exerce par le commandement, (comparez verset 11) soit par le commandement spécial cité au verset 7, soit par toute autre défense, qui produit le même effet : nous faire désirer plus vivement ce qui nous est défendu. En d'autres termes, le péché, contrarié et refréné par le commandement, devient désobéissance et révolte, (versets 7,11,13) et apparaît ainsi dans toute sa culpabilité (verset 13)
    Sans la loi, le péché est mort, inactif, sans force pour tenter l'homme et le pousser à la révolte, n'ayant pas reçu l'impulsion ou "saisi l'occasion" dont l'apôtre vient de parler. (1Corinthiens 15.56)
    - Ceux qui pensent que l'apôtre décrit les expériences de l'humanité, trouvent ici déjà une allusion au récit de la chute. (Genèse 3) Le péché personnifié, le serpent de la Genèse, s'empare du commandement, de la défense faite à Adam, pour éveiller en lui la convoitise.
    Mais l'apôtre pouvait-il dire de l'homme avant la chute qu'en lui le péché était mort ? Cette expression est une objection sérieuse à l'explication propose. Elle ne peut s'entendre que du péché qui est à l'état latent chez le descendant d'Adam, héritier de la corruption originelle et qui ignore encore la lutte qu'il aura à soutenir contre le péché dont il est esclave sans le savoir.
  • 7.9 Or, moi, autrefois quand j'étais sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a pris vie, Tout rigide observateur de la loi qu'il fût comme pharisien, (Philippiens 3.5,6 ; Actes 26.4,5) Saul était réellement sans loi, parce qu'il ne connaissait de la loi que la lettre morte et n'en avait pas deviné la sainte et redoutable spiritualité, (verset 7) alors il vivait ou du moins avait le "bruit de vivres ;" rempli d'une orgueilleuse propre justice, satisfait de sa vertu, de sa force naturelle, il ne cherchait rien au delà.
    Alors aussi le péché était mort en lui, (verset 8) parce que, aucune puissance n'étant venue le contredire, il n'avait pas encore révélé au jeune pharisien son essence subtile et sa terrible puissance.
    Mais un jour le commandement est venu ; (verset 9) Saul de Tarse a saisi la spiritualité de la loi il a compris qu'elle exigeait de l'homme la sainteté absolue, (Lévitique 19.2) la consécration de tout son être à Dieu. (Esaïe 6.1-7)
    Le double résultat a été d'une part, que le péché a pris vie, c'est à dire que, poursuivi par la loi dans ses derniers retranchements, il a manifesté sa vie et sa puissance par une activité redoublée, et, d'autre part, que Saul, qui croyait vivre, est mort, (verset 10) c'est-à-dire qu'il a vu le néant de sa vie morale, de sa justice de pharisien dont il était fier ; il est tombé sous la sentence de condamnation et de mort que la loi faisait retentir au fond de sa conscience.
    C'est ainsi qu'Augustin, les Réformateurs, Bengel comprennent l'expérience morale décrite dans ces versets 9,10 ; ils pensent que Paul la fit dans les temps qui précédèrent sa conversion.
    Les interprètes modernes objectent que Paul ne pourrait dire qu'il était sans loi à l'époque où, pharisien zélé, il était "sous la loi," (1Corinthiens 9.20) sous la garde du pédagogue qui devait l'amener à Christ. (Galates 3.23,24) Ils estiment que Paul, pour autant qu'il expose dans ce passage ses expériences personnelles, décrit les jours de son enfance, où il vivait dans une heureuse ignorance et des préceptes de la loi et de la puissance du péché.
    Le moment marqué par les mots : lorsque le commandement est venu serait celui où le jeune Saul, vers l'âge de douze ans, fut instruit dans la loi et apprit à connaître ses exigences. Alors commença la lutte intime retracée dans les paroles qui suivent, ce fut plus tard seulement qu'elle atteignit toute son acuité.
    - Le verbe que nous traduisons par : a pris vie (verset 9) peut aussi se rendre par "a repris vie ;" dans le Nouveau Testament il a toujours ce dernier sens ; mais la pensée générale de notre passage recommande la première acception, car on ne saurait admettre que le péché se fût déjà une fois montrées pleine activité chez lecture Saul.
    - Quand le péché, sortant de l'état latent a pris vie, moi je suis mort, dit l'apôtre. Il désigne en ces termes la mort spirituelle causée par l'éloignement de Dieu (Genèse 3.8) et par l'asservissement au péché. (Ephésiens 2.1-3)
    La venue du commandement a pour effet de faire constater cet état de mort à Paul et cette constatation lui cause une pénible surprise : Et il s'est trouvé que le commandement qui devait me conduire à la vie, m'a conduit à la mort ! (grec et le commandement à vie, celui-là fut trouvé pour moi à mort.)
    Le commandement donné par Dieu promettait la vie ; (Lévitique 18.5 ; Deutéronome 5.33) il aboutit à la mort ! (Romains 5.12 ; 6.23)
  • 7.11 car le péché, saisissant l'occasion, m'a séduit par le commandement et, par lui, m'a fait mourir. Paul explique encore une fois (comparez verset 8) que le résultat inattendu qu'il vient de constater (verset 10) n'est pas produit par la loi, mais par le péché.
    Le péché, dit-il, m'a séduit par le commandement et par lui m'a fait mourir.
    L'inversion dans cette dernière proposition fait ressortir ce rôle anormal du commandement, si contraire à sa nature et à sa destination véritables.
    La plupart des interprètes reconnaissent qu'il y a ici une allusion, au moins indirecte, au récit de la chute, (Genèse 3) où le serpent séduisit Eve, en se servant de la défense que Dieu lui avait faite de manger du fruit de l'arbre.
    Paul emploie ce même verbe dans 2Corinthiens 11.3 ; 1Timothée 2.14.
  • 7.12 De sorte que la loi sans doute est sainte, et le commandement est saint et juste et bon. Conclusion tirée de verset (7 fin du verset à 11), et qui réfute complètement la supposition erronée du début du verset verset 7.
    La loi sans doute est sainte ; on attendait, comme apodose de cette pensée, l'affirmation que ce n'est pas elle, mais le péché qui cause la mort ; cette idée se trouvera exprimée sous une autre forme à la fin du verset verset 13.
    Le commandement est saint, conforme à la volonté et à l'essence de Dieu ; juste, dans ce qu'il prescrit et dans les sanctions, dont il menace ses transgresseurs, bon, bienfaisant, destiné à donner la vie.
  • 7.13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi une cause de mort ? Non certes ! Mais c'est le péché, afin qu'il parût péché produisant pour moi la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt, par le commandement, excessivement pécheur. Avant de dénoncer le véritable auteur de la mort, Paul s'interrompt pour poser une question qui lui est suggérée par l'épithète de bon, appliquée au commandement, et qui lui permettra de formuler le problème dans toute sa gravité : Ce qui est bon, c'est-à-dire la loi ou le commandement, est-il devenu pour moi une cause de mort ? (grec m'est il devenu mort ?)
    Evidemment non, mais la cause de ma mort, c'est le péché, à qui Dieu a permis d'agir de la sorte, (grec) afin qu'il parût péché opérant pour mot la mort par le moyen du bien, par ce qui est bon, c'est-à-dire par la loi.
    Le péché a montré ainsi toute sa perversité. Et l'action mortelle qu'il a exercée par le moyen du commandement était destinée, toujours dans l'intention de Dieu, à faire ressortir le caractère propre du péché : afin qu'il devînt excessivement pécheur.
  • 7.14 Nous savons en effet que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu et asservi au péché. Ce développement nouveau (versets 14-24) est destiné à confirmer (en effet) l'idée démontrée dans versets 7-13 que c'est le péché, et non la loi, qui donne la mort.
    Dans ces versets, Paul avait exposé le rapport de la loi avec le péché : la loi n'est pas la cause du péché, son auteur responsable ; mais elle le révèle à l'homme ; elle réveille le péché latent en lui, elle l'excite et le multiplie.
    Maintenant, il indique la cause de cette action funeste de la loi ; il dit pourquoi elle est incapable d'arracher l'homme au péché, de le rendre meilleur. C'est que le péché a établi son empire dans la chair de l'homme ; et que dès lors le pécheur a beau donner son assentiment à la loi selon son meilleur moi, son "homme intérieur," son "entendement ;" il a beau vouloir accomplir la loi ; il ne le peut, sa chair, dont il est le captif et dont les aspirations sont opposées à la loi, ne lui permet pas de faire ce qu'il veut.
    Dans cette dramatique description de la lutte impuissante de l'homme contre le péché qui habite dans sa chair, Paul emploie le présent.
    La question qui se pose, et qui a de tout temps divisé les interprètes, est de savoir s'il retrace des expériences qu'il a faites comme Juif, avant sa conversion, ou des expériences qu'il fait encore au moment où il écrit, en d'autres termes s'il décrit l'état de l'homme irrégénéré ou celui du chrétien déjà né à la vie nouvelle.
    La question a une importance pratique : elle peut influer sur toute la manière de concevoir la vie chrétienne Nous nous bornons à signaler ici le problème, nous indiquerons la solution qui nous paraît la plus acceptable, quand nous aurons étudié dans le détail la description de l'apôtre. (comparez verset 25 note)
    Cette description se déroule comme une spirale dans laquelle la pensée, tournant sur elle-même et revenant par trois fois aux mêmes expériences, descend toujours plus profond dans l'abîme de la misère du pécheur.
    F. Godet distingue dans ce morceau "trois cycles qui se terminent chacun par une espèce de refrain ; c'est une véritable complainte, l'élégie la plus douloureuse qui soit sortie d'un cœur d'homme"
    Ces trois cycles sont : Romains 7.14-17,Romains 7.18-20,Romains 7.21-23.
    - En séparant autrement les mots du texte grec, qui, dans les anciens manuscrits, sont écrits sans intervalles, on peut lire : Car je sais, il est vrai, que la loi est spirituelle...
    La leçon : car nous savons, est admise par la majorité des critiques.
    Paul rappelle un fait que ses lecteurs savent aussi bien que lui : la loi est spirituelle, c'est-à-dire conforme à l'Esprit saint qui l'a inspirée ; elle reflète la sainteté d'un Dieu qui ne juge pas seulement les œuvres extérieures, mais les pensées et les sentiments les plus secrets du cœur.
    Le terme de spirituel exprime la nature plutôt que l'origine de la loi, car il fait antithèse avec la déclaration qui suit : mais moi je suis charnel.
    L'adjectif que nous traduisons par charnel (dans Sin. B,A,C, D) n'implique pas un jugement moral défavorable : "porté vers la chair ;" il désigne simplement la substance de l'être : "fait de chair." En disant qu'il est charnel, Paul ne nie pas qu'il y ait en lui un élément supérieur ; (versets 18,22,25) mais la chair domine tellement en lui qu'il lui semble être tout entier "de chair." (Voir, sur la notion de la chair, Romains 1.3 note.)
    Comme le péché, qui, depuis la chute d'Adam, est entré dans l'humanité, (Romains 5.12 suivants) s'est implanté particulièrement dans la chair de l'homme pour la corrompre, il résulte du fait que l'homme est charnel qu'il est vendu et asservi au péché (grec vendu sous le péché), c'est-à-dire qu'il est sous sa domination, en son pouvoir, comme l'esclave est tout entier au pouvoir de son maître et doit faire la volonté de son maître qu'il le veuille ou non. (versets 15,18,20,23)
    Et cependant le pécheur ne perd jamais le sentiment de sa responsabilité ; dès qu'il rentre en lui-même, ce sentiment se réveille.
  • 7.15 En effet, je ne sais pas ce que j'accomplis, car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Fait qui confirme (en effet) cet esclavage, (verset 14) car il serait inexplicable autrement.
    Grec : ce que j'accomplis, je ne sais pas ; car ce que je veux, ce n'est pas cela que je pratique ; mais ce que je hais, c'est cela que je fais.
    Il ne faut sans doute pas presser le sens de cette déclaration : je ne sais pas ce que je fais.
    Dans la suite, l'apôtre distingue fort bien entre sa volonté, qui est conforme à la loi, et l'accomplissement, qui dépend de la chair et du péché habitant en elle. Il veut dire que, par cette dualité du vouloir et du faire, il est pour lui-même une énigme, car il fait l'exact contraire de ce qu'il veut.
    Agissant sous l'impulsion d'un instinct aveugle et sans se rendre clairement compte de ses motifs, il ne reconnaît pas pour sien l'acte qu'il a accompli : il a fait ce qu'il avait en horreur. Le péché l'a éloigné de Dieu, seule lumière, et l'a entraîné dans des ténèbres où il lui est impossible de gouverner sa vie d'une manière intelligente et libre.
    Il peut, sans doute, éclairé par la loi révélée, vouloir ce qui est conforme à la volonté de Dieu et à la vraie nature de l'homme, et haïr ce qu'il a reconnu comme opposé à ses suprêmes intérêts ; mais ce vouloir, s'il va même jusqu'à une résolution sérieuse, manque de la force nécessaire pour se traduire en action continue et assurée, en pratique habituelle ; cette haine ne va pas jusqu'à l'abandon complet du péché, parce que la convoitise, combattue, mais non vaincue, est trop puissante en lui.
    Or, plus ce vouloir du bien et cette haine du mal deviennent forts, sans que l'impuissance d'accomplir l'un et de fuir l'autre diminue, plus l'homme sent grandir en lui cette lutte déchirante qui lui crée une situation intolérable. Le but de la loi était de provoquer ce conflit ; c'est ainsi qu'elle devient un "pédagogue pour nous conduire à Christ." (Galates 3.24)
  • 7.16 Or, si je fais ce que je ne veux pas, je conviens que la loi est bonne. Du fait, constaté au verset 15, qu'il n'accomplit pas ce qu'il veut, Paul conclut que, dans le fond de son être, il est d'accord avec la loi et l'approuve.
    Grec : Or si ce que je ne veux pas, c'est cela que je fais, je conviens avec la loi (ou plus littéralement encore : "je parle avec la loi") qu'elle est bonne.
    Les déclarations de versets 15,16,22 sont surtout invoquées par ceux qui estiment que l'apôtre ne décrit pas les expériences d'un homme qui n'aurait ressenti encore aucune action de l'Esprit. Cette action est nécessaire pour réveiller et éclairer à ce point la conscience, pour produire dans l'âme cet assentiment à la loi et, par contre coup, la douleur d'une vraie repentance.
  • 7.17 Et alors ce n'est plus moi qui accomplis cela, mais c'est le péché qui habite en moi. "Et, maintenant ce n'est plus moi qui accomplis cela".
    Dans notre contexte, maintenant ne peut avoir qu'un sens logique ; nous le rendons par alors.
    - Cette distinction entre le moi et le péché ne signifie point que ce dernier ne vienne pas de l'homme, ni que l'homme puisse jamais en décliner la responsabilité. Ce qui le prouve c'est la douleur et l'humiliation que l'apôtre exprime ou laisse apercevoir dans tout ce passage.
    Il y a bien en lui deux agents qui se combattent ; mais pourquoi le meilleur, le vrai moi, cède-t-il au pire, au péché ? C'est qu'il veut faiblement, qu'il se borne à "consentir à la loi," à l'approuver en principe.
    L'impuissance de l'homme pour le bien est donc une impuissance de la volonté, et c'est pourquoi il sent lui même qu'il en est coupable. Mais quelque profonde que puisse être sa dégradation, la créature originelle de Dieu en lui peut toujours être distinguée du péché ; la loi opère cette distinction, cette séparation des deux puissances et fait naître la guerre entre elles.
    On peut donc admettre, en une certaine mesure, que ce moi qui se distingue du péché son hôte et qui consent à la loi de Dieu, se trouve déjà chez l'homme naturel éclairé par la loi révélée et non pas seulement chez le chrétien régénéré en Christ. (comparez versets 22,23, notes)
    L'homme cesserait d'être homme, il deviendrait un être tout chair, fatalement asservi à son organisme matériel, si sa conscience pouvait perdre entièrement la capacité de rendre témoignage à la sainteté de la loi de Dieu.
    Même le païen qui ignore le vrai Dieu éprouve, par le simple jeu de sa conscience, ce sentiment d'approbation pour le bien, auquel la sainte loi révélée imprime une force nouvelle. (comparez Romains 2.15)
  • 7.18 En effet, je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, n'habite pas le bien ; car vouloir le bien est à ma portée, mais l'accomplir, non. Grec : Car vouloir gît auprès de moi (est à ma portée), mais accomplir le bien, non.
    Tel est le texte de Sin., B, A, C.
    Les autres documents portent : "accomplir le bien je ne trouve pas."
    Là est la raison de l'impuissance dont se plaint l'apôtre. Avec ce verset commence la seconde strophe de sa complainte ; (verset 14, note) elle s'étend jusqu'à la fin de verset 20, où sont répétés les mots : c'est le péché qui habite en moi.
    - L'affirmation que l'apôtre vient d'émettre verset 17, il la confirme (en effet), en même temps qu'il la corrige et la précise dans les premiers mots de verset 18 "Je sais qu'en moi, c'est à dire en ma chair, n'habite pas le bien."
    Il restreint à sa chair ce domaine où n'habite pas le bien. Sa chair, c'est encore lui-même, en un sens ; car la chair comprend tout l'homme naturel (Romains 1.3, note ; Jean 3.6) ; mais c'est son être, pour autant qu'il est dominé par sa partie inférieure, matérielle.
    Cette domination de la chair a pour conséquence l'activité des passions sensuelles (verset 5) et la poursuite effrénée des satisfactions de l'orgueil et de l'égoïsme.
    La volonté en est affaiblie : elle ne parvient pas à accomplir le bien que l'homme approuve et se sent tenu de faire. Si le pécheur, que l'apôtre nous dépeint ici, distingue ainsi son moi de sa chair, (comparez versets 17,22-24) c'est un premier pas vers l'affranchissement que procure la régénération.
  • 7.19 Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas. Ce verset confirme (car) que le vouloir du pécheur est impuissant, (verset 18) en répétant la constatation douloureuse déjà énoncée à verset 15.
    La seule différence entre les deux versets, c'est qu'ici le verbe faire est appliqué au bien et le verbe pratiquer au mal, tandis qu'à verset 15, c'est l'inverse.
    La situation paraît donc plus grave à Paul : il constate que, non seulement il ne fait pas le bien, mais qu'il pratique habituellement le mal, qu'il s'applique assidûment à l'accomplir.
  • 7.20 Or, si je fais ce que je ne veux pas, moi, ce n'est plus moi qui l'accomplis, mais c'est le péché qui habite en moi. Grec : Or, si ce que je ne veux pas, moi (ce moi manque dans B, C, D, etc.), c'est cela que je fais...
    Même conclusion qu'à versets 16,17 (comparez notes).
    Ces répétitions peignent admirablement les alternatives opposées de tentation et de résistance, et produisent l'impression de la désespérante persistance de cette lutte qui est sans issue, tant qu'une puissance supérieure ne rétablit pas la paix dans le cœur.
    Dans la suite de la description, les expressions deviennent de plus en plus énergiques et rendent les contrastes plus tranchés.
  • 7.21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien, que le mal est à ma portée. Pour la troisième fois, (comparez versets 14,18) la même expérience de lutte impuissante est décrite.
    La description est présentée cette fois sous forme de conclusion : (grec) je trouve donc la loi à moi voulant faire le bien, qu'auprès de moi le mal gît, il est à ma portée (même verbe qu'au verset 18), il se présente le premier à moi, il m'est naturel, aisé à faire, de sorte que c'est lui que j'accomplis.
    La puissance dominante du mal en l'homme est ici appelée une loi, (comparez versets 23,25) par opposition à la loi de Dieu, et l'apôtre explique immédiatement en quoi consiste cette loi : le mal est attaché à moi quand je veux faire le bien. Plus l'homme apporte d'attention et de sérieux à observer son état moral, plus il se convainc que le péché ne se manifeste pas seulement par des actes isolés, par des accidents sans conséquence et qui n'auraient pas de relations entre eux, mais qu'il constitue une puissance toujours agissante, que ses manifestations sont comme les effets d'une loi fatale, à laquelle il ne peut se soustraire et en vertu de laquelle toutes ses intentions louables, toutes ses saintes résolutions demeurent vaines, parce que le mal est là, à ses côtés, et paralyse sa volonté de faire le bien.
    L'apôtre emploie le mot loi dans un sens analogue quand il parle de "la loi de la foi," (Romains 3.27,31) "la loi de l'Esprit de vie," (Romains 8.2) "la loi de Christ." (1Corinthiens 9.21)
    L'homme a fait un grand progrès vers sa délivrance en Christ, quand, de la connaissance de ses péchés isolés, il s'est élevés à celle du péché, et l'a reconnu comme une loi universelle et tyrannique. Mais cette connaissance seule le conduirait au désespoir, s'il ne pouvait compter sur la grâce de Dieu pour le délivrer de l'empire du péché.
    - Le sens que nous avons donné à ce verset est celui qui paraît le plus conforme à la marche de la pensée dans l'ensemble de notre passage. Mais le texte grec est obscur et d'une traduction incertaine.
    Plusieurs interprètes, anciens et récents s'arrêtant au fait que le terme la loi a toujours désigné dans ce qui précède la loi mosaïque ou la loi morale, ont essayé de lui conserver ce sens dans notre verset. Ils ont traduit : je trouve donc que la loi est, pour moi qui veux l'accomplir, le bien, parce que le mal est à ma portée.
    Parce que le mal est à sa portée, Paul trouve, prend conscience, que la loi, à laquelle il donne son assentiment et qu'il se sent tenu de pratiquer, est le souverain bien, qu'elle est une puissance destinée non à le perdre, mais à le sauver.
    Ce serait la conclusion de tout ce développement qui aurait pour but de prouver encore que la loi n'a rien de commun avec le péché, mais qu'elle est "sainte, juste et bonne." (verset 12)
    Mais il nous semble que l'apôtre en a fini avec cette démonstration dans versets 7-13, et que l'explication que nous venons d'exposer introduit une idée qu'il est difficile d'accorder avec notre contexte.
  • 7.22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur ; Ce verset et le suivant expliquent (car) l'affirmation qui précède : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
    Le verset verset 22 développe la première proposition : à moi qui veux faire le bien, en disant : je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme intérieur.
    L'homme intérieur (comparez Ephésiens 3.16) ne doit pas être confondu avec "le nouvel homme," (Ephésiens 4.24 ; Colossiens 3.10) car bientôt l'apôtre substitue à ce terme celui "d'entendement," (versets 23,25) qui, opposé à "la chair" ou aux "membres," désigne la partie spirituelle de l'homme, son être moral, créé à l'image de Dieu, la conscience morale, la faculté que l'homme possède de distinguer le bien du mal, le vrai du faux.
    Cet être moral dans l'homme est indestructible bien que, par le péché, il ait été affaibli et réduit sous la servitude de la chair, il est toujours susceptible d'être renouvelé par l'Esprit de Dieu. Dans l'état de lutte que l'apôtre décrit, il y a déjà une aspiration intime à retrouver l'entière harmonie avec la volonté de Dieu ; l'homme sent que c'est là sa destination, la condition absolue de son repos et de son bonheur. C'est ce que Paul nomme : prendre plaisir à (grec se réjouir avec) la loi de Dieu. Mais aussitôt déplore l'impuissance de ce sentiment. (versets 23,24)
    Il ne faut pas entendre par l'homme intérieur l'homme régénéré, comme le font Luther, Calvin et d'autres. Calvin invoque à tort Ephésiens 4.17,18 pour prouver que l'homme naturel est dépourvu "d'entendement ;" il ressort seulement de ce passage que son entendement est faussé, obscurci, rendu vain, et qu'il a besoin d'être renouvelé. (Ephésiens 4.23)
    "L'entendement" ou l'homme intérieur, se trouve en tous les hommes c'est en lui qu'opère la grâce ; mais il n'est pas, comme l'homme nouveau, l'œuvre de la grâce.
  • 7.23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres ! L'homme intérieur est incapable de se manifester au dehors, d'agir, de faire le bien auquel il prend plaisir, parce que les membres du corps, qui sont les instruments indispensables de son activité, obéissent à une autre loi, qui lutte contre la loi de son entendement et qui le rend captif de la loi du péché.
    La loi du péché (comparez verset 21, note, et verset 25) est dans les membres du corps, de l'organisme humain, par lesquels l'homme agit sur le monde, (Romains 7.5 ; 6.13, notes) elle les régit, tandis que la loi de l'entendement, qui est d'accord avec la loi de Dieu, devrait dominer l'être tout entier, et, par conséquent, gouverner aussi les membres du corps.
    Mais tant que l'homme reste privé d'un secours supérieur, il retombe sans cesse sous l'empire de la loi du péché.
    Pour représenter plus vivement la lutte entre les deux puissances opposées, Paul se sert de termes militaires : l'autre loi lutte (grec se met en campagne) contre la loi de mon entendement et me rend (grec) prisonnier de guerre sous la loi du péché.
    L'entendement n'est pas synonyme d'à intelligence À ; nous avons déjà fait remarquer (verset 22, note) que l'apôtre l'identifie avec "l'homme intérieur ;" c'est la raison pratique, le sens moral ; sa loi se manifeste dans l'impératif de la conscience morale.
  • 7.24 Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? L'expression le corps de cette mort (traduction plus exacte que : "ce corps de mort") n'est pas une image pour désigner la masse des péchés, la misère physique et morale dont l'homme pécheur est affligé.
    Elle doit être prise au propre : notre corps matériel est appelé le corps de cette mort, parce que le péché a établi en lui son siège principal et a fait de lui l'instrument de son activité ; c'est le règne du péché dans le corps que Paul appelle : cette mort. (Romains 6.6,12 ; 7.18,23)
    Pour être délivré (grec arraché) des mains de cet ennemi, il faut que l'homme, par le renouvellement de tout son être spirituel, soit soustrait à la domination de la chair, qui le voue à la mort.
    L'Esprit de vie, en le créant de nouveau, en pénétrant par degrés tout son être, devient aussi en lui le principe d'un corps nouveau, le "corps spirituel," (1Corinthiens 15.44) semblable au corps glorifié de Christ. (Philippiens 3.21)
    Ce "corps spirituel," couronnement de la vie nouvelle que Dieu nous donne en Christ, pourra s'appeler : "le corps de cette vie," comme le premier était nommé le corps de cette mort.
    A ce cri douloureux, à cette question pleine d'angoisse : qui me délivrera du corps de cette mort ? il faut une réponse, pour que l'homme ne soit pas réduit au désespoir. La loi a atteint son but, elle a achevé son terrible ministère. C'est l'Evangile qui arrachera l'homme à la mort éternelle.
  • 7.25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !... Ainsi donc moi-même je suis esclave, par l'entendement, de la loi de Dieu, mais par la chair, de la loi du péché. A la pensée de cette délivrance, l'apôtre ne peut retenir l'expression de sa reconnaissance ; il jette un regard sur le Libérateur, Jésus-Christ, et bénit Dieu de ce qu'en lui il a trouvé la réponse à la question poignante que lui posait la constatation de son impuissance naturelle.
    Cette réponse, il va la développer au chapitre suivant.
    Auparavant il résume son enseignement sur la condition de l'homme qui tente vainement d'accomplir la loi. (verset 25) (25b)
    Au lieu de grâces à Dieu, qui est la leçon de B, Origène, adoptée par la plupart des critiques, Sin, A, la Peschito portent : je rends grâces à Dieu. D et quelques Majusc. portent : la grâce de Dieu, ce qui serait la réponse à la question qui me délivrera ?
    La dernière proposition du verset : Ainsi donc, moimême je suis...ne saurait être la conclusion de l'action de grâces que l'apôtre vient de rendre à Dieu, c'est le sommaire de tout ce qui précède (versets 14-24) et la conclusion finale. De semblables résumés, sous forme d'antithèse, se trouvent Romains 5.21 ; 6.23.
    Le péché crée entre l'entendement, "l'homme intérieur," (verset 22, note) et la chair un antagonisme tel qu'aucune puissance ne peut réconcilier les deux ennemis.
    Moi-même, dit l'apôtre, moi, tel que je suis sans Christ (d'autres expliquent : moi, un seul et même homme), je suis esclave par l'entendement de la loi de Dieu, par la chair de la loi du péché. (verset 21, note)
    Quand il dit : je suis esclave de la loi de Dieu par l'entendement, il faut entendre par cet esclavage un simple vouloir, (versets 15,19-22) qui n'est qu'un assentiment au droit de Dieu, à sa loi, (verset 16) et non une soumission réelle manifestée dans une vie tout entière consacrée au service du Seigneur. Le chapitre suivant décrira une telle vie qui découle d'une tout autre source.
    - Ce sommaire, au ton purement didactique. qui suit l'effusion du commencement du verset, paraît étrange. Plusieurs le considèrent comme une glose, comme la note marginale d'un lecteur qui se serait glissée dans le texte. D'autres attribuent cette qualité de note marginale à l'action de grâces, verset 25 ; (25a) d'autres enfin pensent que le résumé verset 25 (25b) se trouvait primitivement avant verset 24.
    Ces diverses hypothèses n'ont aucun appui dans les manuscrits, ni dans les autres témoins du texte. On a essayé aussi de rattacher le verset 25 (25b) au commencement du chapitre 8, soit en considérant les deux propositions (verset 25 et Romains 8.1) comme des affirmations, mais on ne voit pas alors comment la seconde pourrait être une conclusion directe de la première ; soit en envisageant les deux propositions comme des questions, avec réponses négatives sous-entendues : est-ce que moi-même je suis esclave ? est-ce qu'il y a aucune condamnation ?
    Mais il faudrait donner à la particule grecque qui se lit à verset 25 (25b)b et Romains 8.1 le sens interrogatif qu'elle n'a jamais dans les écrite de Paul.
    - Nous pouvons reprendre ici les questions que nous avons posées au commencement de l'étude de ce chapitre et dont nous avons laissé la solution en suspens. (versets 7,14, notes)
    Nous ne voyons pas de motifs péremptoires pour rejeter l'interprétation traditionnelle qui voit dans ce morceau la description des expériences de l'homme individuel dans sa lutte contre le péché, celles de Paul en particulier, et pour admettre que l'apôtre résume dans versets 7-13 l'histoire morale de l'humanité à partir de la tentation d'Adam et d'Eve dans le jardin d'Eden.
    S'il y a dans versets 8-11 de vagues allusions au récit de la chute, (Genèse 3) d'autres traits de l'exposé ne conviennent nullement à ce fait, ainsi la citation textuelle du dixième commandement du décalogue, (verset 7) qui montre que l'apôtre ne pensait pas à la défense que Dieu fit dans le paradis à nos premiers parents ; ainsi encore les déclarations : "sans la loi le péché est mort," (verset 8) "quand le commandement est venu, le péché a pris (ou : repris) vie," (verset 9) ne sauraient s'appliquer que fort improprement à Adam, car avant la chute il était tel qu'il sortit des mains du Créateur (Genèse 1.31) et n'avait pas encore en lui le péché à l'état latent qui n'attend que "l'occasion," la provocation du commandement pour "reprendre vie." (versets 8,9)
    Enfin, l'on ne voit pas pourquoi l'apôtre raconterait l'histoire de l'humanité en employant la première personne du singulier, tournure d'autant plus malheureuse que rien dès lors n'indiquerait qu'il change de sujet à verset 14 et suiv,où, de l'avis de tous les interprètes, il en vient à décrire les expériences de l'homme individuel.
    - Reste l'autre question : s'agit-il de l'homme naturel et irrégénéré, ou de celui qui a passé par la conversion et chez qui l'œuvre de la régénération et de la sanctification en Jésus-Christ est commencée ?
    En d'autres termes, Paul, pour autant qu'il parle ici de lui-même, raconte-t-il ses expériences de pharisien ou de chrétien ? La question se pose surtout pour versets 14-25, car l'on est généralement d'accord pour admettre que les versets versets 7-13 décrivent les expériences de l'homme sous la loi.
    Ceux qui pensent que, dans versets 14-25, nous avons également les expériences de Saul pharisien, se fondent sur les raisons suivantes qui semblent très fortes : l'apôtre a parlé jusque-là de ses expériences de pharisien et il n'avertit pas le lecteur qu'il passe à ses expériences de chrétien ; le sujet est manifestement le même dans versets 7-13 et versets 14-25.
    Dans ces versets, il n'est pas question de l'Esprit, mais seulement de "l'entendement," c'est-à-dire de la conscience morale, de la raison pratique, faculté naturelle qui constitue chez tous "l'homme intérieur".
    Au chapitre 8, il parlera de l'Esprit, et, comme dans Galates 5.16-25, il décrira dans de tout autres termes la lutte de la chair et de l'Esprit chez le chrétien. L'opposition de ces deux descriptions ne se comprendrait plus, si dans notre chapitre déjà il était question du chrétien. De même, si l'on considère les déclarations absolues de Romains 6 sur notre affranchissement du péché dans la communion du Christ mort et ressuscité, (Romains 6.6,7,12,14,18) on ne saurait admettre que l'apôtre dise en parlant de son expérience de chrétien : (verset 14) "moi je suis charnel, vendu au péché," c'est-àdire son esclave.
    - Ceux qui soutiennent qu'il s'agit du chrétien et de sa lutte contre le péché qui subsiste en lui, avancent, à l'appui de leur opinion, les raisons suivantes qui méritent également d'être pesées :
    1° Tout ce que l'apôtre laisse entrevoir ailleurs des sentiments qu'il nourrissait comme pharisien exclut l'idée d'une lutte douloureuse, dans laquelle son âme aurait été déchirée par des aspirations contraires ; il se montre plutôt animé de l'orgueilleuse propre justice qui était le trait caractéristique du pharisien. (Luc 18 : 11/ et suivants) Il s'estimait alors "sans reproche à l'égard de la justice de la loi" (Philippiens 3.6, comparez Actes 22.3) ; il servait Dieu avec une conscience pure comme ses ancêtres l'avaient fait, (2Timothée 1.3) s'il persécuta l'Eglise, dans les temps qui précédèrent sa conversion, il n'en avait aucun remords, car il agissait "par ignorance, étant étranger à la foi chrétienne." (1Timothée 1.13) Cette assurance, si peu justifiée qu'elle fût, n'en était pas moins l'opposé de la situation morale décrite dans versets 14-25.

  • 2° L'homme dont la lutte est dépeinte (versets 14-25) "reconnaît que la loi est bonne," (verset 16) il a "la volonté de faire le bien," (verset 18) il "prend plaisir à la loi de Dieu," (verset 22) il est "par 1'entendement esclave de la loi de Dieu." (verset 25)
    Peut-on, sans exagération, prêter de telles vertus à l'homme naturel ? Augustin, après sa controverse avec Pélage, Luther, Calvin et tous nos réformateurs, qui avaient été amenés par leurs expériences à sonder dans toute sa profondeur la déchéance de l'homme pécheur, sa corruption et sa faiblesse, se sont refusés à admettre que l'homme encore étranger à l'action de la grâce soit engagé dans la lutte décrite par Paul.
    "Ce combat duquel l'apôtre parie n'est jamais en l'homme jusqu'à ce qu'il soit sanctifié par l'Esprit de Dieu...L'homme charnel s'adonne à péché du consentement de tout son cœur, et comme si tout ce qui est en lui avait fait un complot de courir après, et la division commence lors seulement, quand il vient à être appelé du Seigneur et sanctifié par l'Esprit." Calvin.
    3° Si l'on objecte que l'apôtre ne saurait dire du chrétien qu'il est "charnel et vendu au péché," puisqu'il l'a déclaré au chapitre précèdent "affranchi du péché et esclave de la justice," on oublie qu'il ne prétend pas, dans cette formule, décrire toute la vie du chrétien. Il peut appeler le chrétien "charnel," parce qu'il a une nature de chair, que la conversion et la régénération commencée ne suppriment pas, et avec laquelle il doit lutter aussi longtemps qu'il demeure ici-bas. Et en tant qu'il est "de chair," qu'il reste dans cette chair où le péché a élu domicile, il est "vendu au péché".
    4° Dans tout le passage (Ro 14-25), Paul emploie le présent, tandis qu'il s'est servi du passé dans versets 7-13. Ce changement de temps n'indique-t-il pas qu'après avoir parlé d'expériences qui appartenaient entièrement à une période écoulée de sa vie, il en vient à des luttes qui sont encore, en partie du moins, et à de certains moments, des expériences actuelles ?
    On ne saurait expliquer autrement la substitution du présent au passé. L'emploi de ce présent et le ton pathétique avec lequel l'apôtre s'écrie : "malheureux homme que je suis !" seraient dépourvus de vérité s'ils s'appliquaient à des sentiments que Paul n'a jamais éprouvés lui-même ou qu'il n'éprouve plus depuis longtemps.
    - Il est difficile de se prononcer entre les deux interprétations, l'une et l'autre ont leur part de vérité. Le tort de ceux qui les défendent d'une manière exclusive est de tirer de leurs arguments une conclusion trop absolue.
    La conversion ne marque jamais, dans aucune vie humaine, une limite tellement tranchée que l'on puisse déterminer avec une précision rigoureuse si une expérience morale est possible seulement en deçà ou au delà de cette ligne. Même une conversion soudaine et radicale comme celle de Saul de Tarse sur le chemin de Damas, a été préparée par des luttes intimes dont Saul lui-même n'a pas eu clairement conscience au moment où elles commencèrent de troubler son âme.
    Si ce sont ces luttes que l'apôtre décrit dans versets 14-25, il les décrit telles qu'elles apparaissent maintenant à sa conscience éclairée par l'Evangile, et s'il en parle au présent, c'est que ces luttes, qui préparèrent sa conversion, se sont prolongées après qu'il eut embrassé par la foi son libérateur ; elles se renouvelleraient encore au moment où il écrivait cette page émouvante, s'il abandonnait la communion de son Sauveur, et si, cessant d'être sous l'action de son Esprit il se retrouvait dans sa misère naturelle d'être "charnel," "vendu au péché".
    Si l'on tient à fixer une date à laquelle a commencé cette expérience morale, on pourra dire que Saul s'est vu engagé dans cette lutte vers la fin, plus agitée, de sa carrière de pharisien, lorsqu'après avoir reconnu toute la spiritualité de la loi, il essaya d'accomplir avec ses propres forces la justice supérieure qu'il avait entrevue. Il perdit bientôt l'orgueilleuse assurance qu'il avait eue jusque-là.
    Mais ce réveil de la conscience ne fut pas produit par la loi seule et par les réflexions que Saul fit sur elle. C'était déjà un premier effet de l'action qu'exerçait sur lui l'Esprit du Christ qui commençait d'enfoncer dans sa conscience cet "aiguillon contre lequel il lui aurait été dur de regimber." (Actes 9.5)
    Tout pécheur, de même, trouvera dans les paroles de l'apôtre une peinture frappante des combats dans lesquels il s'est vu engagé quand ses yeux se sont ouverts sur les saintes exigences de la loi de Dieu et qu'il a constaté son impuissance radicale à les remplir.
    Cette crise de la repentance qui a précédé sa naissance à une vie nouvelle et qui a été la première phase de cette transformation salutaire, elle lui apparaît décrite par l'apôtre en termes saisissante de vérité.
    Voilà bien les sentiments entre lesquels mon cœur était alors partagé dira-t-il, voilà la lutte sans issue dans laquelle je me consumais en vains efforts.
    Mais, comme l'apôtre, il pourra, sans méconnaître la grande délivrance dont il a été l'objet, en parler encore au présent : voilà la triste condition où je retombe toutes les fois qu'il m'arrive de perdre le sentiment actuel de la grâce, de m'éloigner de la communion du Sauveur, soit par des inconséquences et des retours de propre justice (comme Pierre, Galates 2.11 et suivants, et les Galates, Galates 3.3), soit en essayant de travailler à ma sanctification par des moyens de ma propre imagination, soit enfin par des infidélités, sur lesquelles je n'invoque pas immédiatement l'efficace du sang de la croix. Je me retrouve alors seul en face de la loi, et la lutte recommence aussi terrible que la première fois.
    Bien plus, il est dans la vie de tout chrétien, si avancé soit-il, des temps où, progressant dans la connaissance de la sainte loi de Dieu, il fait des découvertes nouvelles de sa profonde corruption ; la loi reprend alors pour lui son ministère de condamnation et de mort ; la lutte recommence, et ce n'est qu'au travers de nouvelles expériences de son impuissance et de sa misère naturelles qu'il parvient à la délivrance, à la plénitude de la grâce en JésusChrist.
    Ainsi, bien que ce ne soit pas la condition normale de l'homme régénéré qui soit décrite dans versets 14-25, cette description conserve, pour lui aussi, à certains égards, sa douloureuse actualité.

    Romains 8

  • 8.1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. La vie nouvelle en Jésus-Christ, affranchie de la chair sous le régime de l'Esprit, est le signe de notre adoption et le gage de notre glorification future, de notre victoire définitive.
    Chapitre 8.
    1 à 11 La vie en Christ, soumise à l'Esprit, dans son opposition à la vie selon la chair, Christ en nous, principe de victoire sur la mort.
    Paul reprend le sujet de l'affranchissement du péché, qu'il avait commencé d'exposer à Romains 6. Les interprètes hésitent pour désigner l'idée à laquelle se rattache le donc qui introduit ce nouveau développement. Quelques-uns pensent que Paul présente ce qu'il va dire de l'affranchissement du chrétien comme la conclusion de l'exclamation (Romains 7.25) "Grâces soient rendues à Dieu !"
    D'autres pensent que l'apôtre, se reportant par delà le morceau Romains 7.7-25, relie sa pensée à ce qu'il avait dit (Romains 7.1-6) de l'affranchissement de la loi. Mais la saisissante description de la lutte de l'homme sous la loi n'était pas une simple digression. Plusieurs estiment que notre proposition est plutôt la conclusion de Romains 7.25 (25b) "Moi même, moi, tel que je suis sans Christ, réduit à mes propres forces, je suis esclave, par l'entendement, de la loi de Dieu, mais, par la chair, de la loi du péché." Il en résulte que, en Jésus-Christ, je suis affranchi de cet esclavage du péché. Cette conclusion, sans doute, ne s'impose pas rigoureusement ; mais c'est ici, comme le dit Schlatter, "la logique de la foi" Et l'on peut dire, à ce point de vue, que les affirmations de l'apôtre sur l'affranchissement du chrétien en Christ sont la conclusion hardie qu'il tire de la situation désespérée où se trouve l'homme luttant par ses seules forces contre la chair. Cette relation entre Romains 8 et ce qui précède subsiste donc, même si Romains 7.25 La fin du verset doit être considéré comme une interpolation.
    Dans Romains 8, Paul décrit les conséquences magnifiques de la délivrance en Christ : le renouvellement complet de la nature humaine, et même de toute la création ; et enfin il célèbre, dans un vrai chant de triomphe, l'assurance du salut fondée sur l'éternel et immuable amour de Dieu en Christ.
    - Maintenant qu'ils ne sont plus sous la loi, à laquelle ils sont morts, (Romains 7.6) ceux qui sont en Christ, c'est-à-dire ceux qui vivent dans une communion réelle et intime avec lui, n'ont plus à redouter aucune condamnation.
    Le terme aucune condamnation embrasse tous les effets du péché qui en sont le châtiment : la culpabilité qu'il fait peser sur nous et dont nous sommes affranchis par la justification, la domination du péché en nous qui entraîne notre mort spirituelle et physique, et dont nous sommes affranchis par la sanctification.
    En Jésus Christ, notre garant en présence de la justice divine, par notre union avec lui, nous sommes délivrés graduellement de toutes ces funestes conséquences du péché.
    - Le texte reçu porte : "pour ceux qui, en Jésus-Christ, marchent non selon la chair, mais selon l'Esprit." C'est une glose de précaution contre la gratuité du salut. Ces mots ont été transportés ici du verset 4, où ils sont à leur place.
  • 8.2 En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Sin., B, etc., portent : t'a affranchi ; si c'est la leçon authentique, il faut admettre que Paul fait appel à ses lecteurs et à leur expérience de rachetés. Il oppose celle-ci aux douloureuses expériences de l'esclave du péché, dont il avait parlé à la première personne. (Romains 7.7-25)
    - Ces paroles expliquent et motivent (en effet) la consolante affirmation du verset 1. Elles renferment la réponse à la question désespérée que se posait l'homme charnel, impuissant à accomplir la loi. (Romains 7.24)
    - L'Esprit n'est pas l'élément spirituel qui élève l'homme au-dessus de la brute mais, comme l'indique le complément de vie, c'est l'Esprit de Dieu qui crée la vie et qui la communique au croyant.
    En parlant de la loi de l'Esprit de vie, qu'il oppose à la loi du péché et de la mort, l'apôtre emploie ce mot de loi dans le sens de puissance réglée, de régime qui s'impose à la volonté. (comparez Romains 7.21,23)
    On pourrait faire dépendre les mots : de la mort directement du verbe : m'a affranchi, mais il est plus naturel de les rattacher au complément de la loi, comme les mots du péché, qui précèdent immédiatement.
    Plusieurs rapportent le complément : en Jésus-Christ, au verbe : m'a affranchi ; mais, ainsi construite, la proposition ne serait qu'une répétition de l'idée exprimée à verset 1.
    Il vaut donc mieux considérer comme une seule locution les mots : la loi de l'Esprit de vie en JésusChrist. C'est en Jésus-Christ que la loi de l'Esprit de vie a été manifestée au sein de notre humanité ; c'est par lui qu'elle est devenue le moyen d'affranchir l'homme de la loi du péché et de la mort.
    La loi du péché, c'est la puissance que le péché exerce sur celui qui est son esclave. (Romains 7.21,23, notes) C'est à tort que l'on a appliqué cette expression à la loi mosaïque, en se fondant sur Romains 7.9-13.
  • 8.3 Car, chose impossible à la loi, parce qu'elle était faible par le fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et à cause du péché, a condamné le péché dans la chair ; Les versets versets 3,4 prouvent et expliquent (car) l'affirmation de verset 2, en montrant comment la loi de l'Esprit de la vie en Jésus-Christ nous a affranchis de la loi du péché et de la mort.
    Chose impossible à la loi, (grec) en ce qu'elle était faible par le fait de la chair ; on a proposé aussi de traduire : tandis que (aussi longtemps que) elle était faible ; ou encore : l'œuvre impossible à la loi, en laquelle œuvre la loi était faible par le fait de la chair, et de la résistance que la chair opposait à l'action de la loi.
    - Quelle était cette œuvre que la loi était incapable d'accomplir ? L'apôtre l'indique dans la proposition principale : Dieu a condamné le péché dans la chair.
    La chair : ce terme est pris dans son acception la plus générale ; c'est la chair de l'homme, le domaine dans lequel le péché a établi son siège principal. Cette chair, corrompue par le péché, dominant sur l'esprit au lieu de lui obéir, entraîne l'homme à la mort. (verset 6)
    Condamner le péché dans la chair, c'est établir que le péché n'a aucun droit à régner dans la chair, et, par suite, l'expulser de ce domaine dont il s'est emparé, mettre fin à son empire.
    Cette œuvre, la loi n'a pu l'accomplir, parce qu'elle était faible par le fait de la chair. Elle rencontrait une résistance invincible dans cette chair qui aspire à jouir et redoute de souffrir, qui paralyse la volonté de l'homme désireux d'obéir à la loi, et l'entraîne à méconnaître même les conditions de son vrai bonheur.
    La faiblesse de la loi par le fait de la chair, l'apôtre l'a abondamment prouvée au chapitre précédent. Or, ce que la loi n'a pu faire, Dieu l'a fait : en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair.
    La formule par laquelle Paul exprime le fait de l'incarnation du Fils de Dieu : (grec) en ressemblance de chair de péché, est remarquable. Elle évite également de n'attribuer à Jésus que l'apparence d'une chair humaine (ce qui serait le cas si l'apôtre avait écrit : "dans une ressemblance de chair"), et de le rendre participant de la nature corrompue de l'homme pécheur (ce qui résulterait de l'expression : "dans une chair de péché").
    En disant : en ressemblance de chair de péché, l'apôtre enseigne que le Fils de Dieu a vraiment pris notre chair, avec ses besoins multiples, ses infirmités diverses, sa sensibilité, sa capacité de souffrir et de mourir. Cette sensibilité, qui est le propre de la chair, n'est pas mauvaise en soi. Jésus a constamment maintenu sa chair sous la domination de l'Esprit.
    Jamais les désirs de la chair ne l'ont entraîné hors de la voie du devoir de l'obéissance à Dieu, de la sainteté. Il n'a participé, à aucun degré, à la corruption de la nature humaine, au péché qui, depuis Adam, se transmet d'homme à homme, comme un funeste héritage.
    A ce point de vue, Paul peut affirmer que le Fils de Dieu n'a été "qu'en ressemblance de chair de péché." C'est sur le complément : chair de péché que porte proprement le terme de ressemblance : il exclut l'identification complète de la chair de Jésus-Christ et de notre chair. Que, dans la pensée de Paul, Jésus ait été exempt de tout péché, cela ressort avec évidence de 2Corinthiens 5.21.
    - L'apôtre indique le motif de l'envoi du Fils de Dieu en ressemblance de chair de péché, quand il ajoute : et à cause du péché (grec pour ou touchant le péché) pour effacer le péché et réparer le mal causé par le péché dans tous les domaines.
    Cette locution pour le péché désigne quelquefois dans la version grecque de l'Ancien Testament une classe de sacrifices : "les sacrifices pour le péché" (Lévitique 7.37 ; Psaumes 40.7, cité Hébreux 10.6). Il n'est pas probable que Paul l'ait prise dans ce sens très spécial, qui n'est pas indiqué par notre contexte. En effet, l'acte par lequel Dieu a condamné le péché n'est pas, comme l'ont pensé beaucoup d'interprètes, le sacrifice de la croix.
    Pour attribuer cette pensée à l'apôtre, on est obligé de considérer le participe : en envoyant, comme désignant un fait antérieur à celui que mentionne la proposition principale : Dieu a condamné le péché. Cela serait peu conforme à la syntaxe grecque. Il faut voir plutôt, dans l'acte exprimé par le participe, le moyen par lequel s'accomplit l'acte exprimé par le verbe. D'ailleurs, s'il n'en était pas ainsi, l'apôtre ne dirait pas par quel moyen Dieu a condamné le péché, il faudrait sousentendre cette idée essentielle : en livrant son Fils pour nous à la mort de la croix.
    Sans doute, la condamnation du péché, dont parle l'apôtre, fait penser à la "démonstration" de la justice divine en celui que Dieu "a exposé comme moyen de propitiation dans son sang par la foi." (Romains 3.25) Mais il n'est pas probable que Paul revienne ici sur ce sujet de la rédemption par la mort de Christ pour nous. Il parle de la sanctification et de notre entier affranchissement du péché.
    L'expression : "Dieu a condamné le péché dans la chair," doit être prise au sens large : comme le terme de "condamnation" à verset 1, elle implique la réparation de toutes les conséquences du péché.
    Dès lors, il est plus indiqué de considérer la condamnation du péché dans la chair comme un effet de l'incarnation du Fils de Dieu. Dieu a condamné le péché, en envoyant son Fils dans une chair semblable à celle du péché, car il a ainsi mis ce Fils en mesure de réaliser la sainteté parfaite dans une vie humaine, de montrer qu'il est possible de vivre sans péché dans la chair, de triompher de toutes les tentations dont la chair est la source ou l'occasion. (Hébreux 4.15)
    En fournissant aux hommes cette démonstration, dans la vie terrestre de son Fils, Dieu a condamné le péché dans la chair, d'une manière plus éclatante et plus efficace qu'il ne l'avait fait par la loi, dont la lettre morte ne présentait qu'un idéal abstrait. Il a établi aux yeux de tous que le péché n'a pas de droit à régner dans la chair, qu'il n'est pas une nécessité inhérente à la nature de l'homme.
    Ce grand fait moral d'une vie humaine sainte s'impose dès lors, comme leur idéal, à ceux qui sont en Christ, et se réalise en eux à mesure que la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ les affranchit de la loi du péché et de la mort.
  • 8.4 afin que la justice ordonnée par la loi fût accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit. Le but de Dieu, en condamnant le péché dans la chair par la vie sainte de Jésus-Christ, (verset 3) est énoncé en ces termes : (grec) afin que la juste ordonnance de la loi, c'est-à-dire tout ce que la loi ordonne, avec justice, fut accomplie en nous (l'apôtre ne dit pas : "par nous"), qui marchons non selon la chair, mais selon l'Esprit.
    La loi est accomplie dans la vie nouvelle, victorieuse des passions de la chair et sainte, que l'Esprit crée en nous ; cette vie satisfait seule aux exigences de la loi, qui "est spirituelle ;" (Romains 7.14) en elle est reproduit le modèle parfait que nous offre la vie du Christ. (Romains 8.29 ; Jean 17.19 ; 2Corinthiens 3.18)
    L'Esprit est le Saint-Esprit, l'Esprit du Christ glorifié, et non l'esprit de l'homme. Le premier seul est la norme infaillible de notre marche ; mais l'Esprit divin est présenté par l'apôtre comme s'unissant étroitement à l'esprit de l'homme, comme habitant en lui et inspirant ses désirs et toute sa vie.
  • 8.5 Car ceux qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair ; mais ceux qui vivent selon l'Esprit s'affectionnent aux choses de l'Esprit. Paul vient d'affirmer que "le juste droit de la loi" (verset 4) s'accomplit en ceux qui triomphent de la chair par la puissance de l'Esprit de Christ habitant en eux.
    Il prouve (car) cette affirmation, en montrant que la prédominance de la chair ou celle de l'Esprit détermine les dispositions habituelles de l'homme, ses aspirations constantes, par là même tout son état moral et ses rapports avec Dieu.
    A cet effet, il trace, dans les versets 5-8, un parallèle entre ceux qui (grec) sont selon la chair et ceux qui sont selon l'Esprit.
    Pour bien comprendre ce parallèle et tout le développement qui suit, il faut remonter à la description que l'apôtre a faites à Romains 6, de notre affranchissement du péché dans la communion avec Christ mort et ressuscité. Comparer aussi les paroles de Jésus dans son entretien avec Nicodème. (Jean 3)
    Les termes par lesquels Paul caractérise l'état moral de l'homme naturel : "marcher selon la chair," (verset 4) "s'affectionner aux choses de la chair," (verset 5) "l'affection à la chair," (versets 6,7) "être dans la chair," (verset 9) "être redevable à la chair," (verset 12) "vivre selon la chair," (verset 13) sont synonymes de ceux qu'emploie Jésus quand il dit de l'homme irrégénéré : "ce qui est né de la chair est chair".
    Et les termes opposés du parallèle : "marcher selon l'Esprit, s'affectionner aux choses de l'Esprit," etc., correspondent à la déclaration : "ce qui est né de l'Esprit est esprit".
    Il est de la plus haute importance de bien saisir ce point de départ de la vie chrétienne et de la sanctification, qui est le même chez tous les hommes quels que soient leurs antécédents.
    "Si le chrétien cherche à améliorer ou à purifier en lui le vieil homme avant d'avoir passé par la nouvelle naissance, il n'entreprend pas seulement une œuvre vaine et irréalisable, mais il court le danger, toujours renaissant, de retomber sous le joug de la loi, comme les Galates ; son entreprise même est déjà la négation de la grâce. Le vieil homme ne peut pas être sanctifié, il faut qu'il soit crucifié, (comparez Romains 6.6) c'est à dire livré à la mort par le renoncement à soi. L'Esprit doit donc soutenir une lutte perpétuelle contre la chair et ses convoitises, et cette lutte n'est que le côté négatif de la vie du régénéré : le côté positif, l'activité qui développe en lui la vie nouvelle, consiste à entretenir une relation constante avec celui qui est l'auteur et la source de cette vie, à recevoir toujours de nouveau l'Esprit d'en haut. Régénéré par la grâce, il vit et croit dans la grâce et par elle." Olshausen.
  • 8.6 Car l'affection de la chair, c'est la mort ; mais l'affection de l'Esprit, c'est la vie et la paix ; Paul confirme et explique (car) l'opposition irréductible des deux affections mentionnées à verset 5, en montrant les buts opposés auxquels elles tendent, et les résultats contraires auxquels elles aboutissent : la mort d'un côté, la vie et la paix de l'autre. (comparez Galates 6.8)
    L'affection de la chair, l'affection de l'Esprit : nous conservons ce terme faute d'un plus exact ; on pourrait être tenté de traduire : la "pensée" de la chair, la "pensée" de l'Esprit, si ce mot n'éveillait l'idée d'une activité purement intellectuelle, tandis que le mot grec désigne aussi une faculté morale, c'est à la fois le penser et le vouloir.
    De là vient que l'apôtre parlant au point de vue absolu de la régénération (voir la note précédente) ne dit pas seulement que l'affection de la chair "donne" la mort, mais qu'elle est déjà la mort, la mort spirituelle, qui devient définitive, si celui qu'elle atteint n'est pas réveillé de ce funeste sommeil, de même, l'affection de l'Esprit ne "produit" pas seulement la vie et la paix, elle est déjà la vie et la paix, la vie impérissable dans la communion de Dieu, la paix qui naît du rétablissement de nos relations normales avec Dieu et du plein épanouissement, du fonctionnement harmonique de toutes nos facultés.
  • 8.7 vu que l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi, car aussi elle ne le peut ; Comparer Romains 5.10 ; Colossiens 1.21 ; Jacques 4.4.
    L'affection de la chair est inimitié contre Dieu, dans son essence, parce que l'homme dominé par elle rapporte tout à sa propre satisfaction et ne veut rien donner à Dieu.
    Il hait Dieu, parce que Dieu est en droit de tout exiger de lui. Il ne se soumet pas à la loi de Dieu. Cette loi est spirituelle. elle est accomplie ou violée dans le cœur avant tout, elle suppose que l'homme aime la volonté de Dieu, or, comment l'homme pourrait-il se soumettre à cette loi tant que la disposition dominante de son cœur est l'inimitié contre Dieu ? L'apôtre en a montré l'impossibilité.
  • 8.8 or ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. Etre dans la chair, en son pouvoir exprime une déchéance plus grande que : "être selon la chair." (verset 6) La chair n'est plus seulement la règle de la vie elle la constitue tout entière. A l'inimitié de l'homme charnel contre Dieu, répond la désapprobation le déplaisir de Dieu, conséquence dernière de l'esclavage de la chair.
  • 8.9 Mais vous, vous n'êtes point dans la chair, vous êtes dans l'Esprit, si vraiment l'Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il n'est point à lui. Paul admet sans hésiter que les frères auxquels il écrit ne sont plus dans la chair.
    Mais, afin de prévenir de dangereuses illusions, il rappelle d'abord positivement : si vraiment..., puis négativement : mais si quelqu'un n'a pas...la condition indispensable ou plutôt la cause efficiente de cet affranchissement de la chair, savoir la présence, l'habitation de l'Esprit de Dieu, de l'Esprit de Christ dans l'homme régénéré. (comparez 1Corinthiens 3.1,16)
    L'apôtre désigne le Saint-Esprit à la fois comme Esprit de Dieu et Esprit de Christ. En effet, Christ nous l'a acquis par son sacrifice, (Galates 3.13,14) aussi Paul le nomme-t-il fréquemment l'Esprit de Christ. (Galates 4.6 ; Philippiens 1.19)
    Cette identification de l'Esprit de Dieu et de l'Esprit de Christ, qui se retrouve aussi dans les discours de Jésus dans la chambre haute, (Jean 14.16-26 ; 15.1-8,26) nous instruit de la nature et des effets de notre communion avec le Christ glorifié et vivant. Parce que cette communion est la communion avec Dieu lui-même, elle est puissante pour accomplir l'œuvre de notre affranchissement et de notre sanctification, pour créer nous la vie nouvelle, qui est la vie de Christ lui-même. (comparez Matthieu 28.19 ; 2Corinthiens 13.13 ; Galates 2.20)
  • 8.10 Or, si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché ; mais l'esprit est vie à cause de la justice. Christ en nous, vivant en nous par son Esprit, est la source de la vie spirituelle actuelle, et sera l'agent de la résurrection de notre corps au dernier jour. (verset 11)
    Le péché, introduit dans le monde par la faute d'Adam, (Romains 5.12) est la cause de la mort du corps ; de même, la justice qui vient de Dieu, la justification saisie par la foi, est la cause de la vie de l'esprit, c'est à dire de l'organe par lequel l'homme entre en rapport avec Dieu et s'approprie la vie divine.
    L'antithèse des termes mort, vie, est absolue, parce que l'apôtre présente les choses telles qu'elles sont aux yeux de Dieu.
    Le corps est mort déjà, parce qu'il porte en lui la sentence et le germe de sa destruction, il est "adjugé et voué à la mort", comme dit Bengel. Mais, ajoute l'apôtre, afin de confirmer ce qu'il dit au verset 6, l'esprit est vie, et un jour Dieu, qui vous communique dès ici-bas cette vie impérissable, vivifiera aussi votre corps, afin d'arracher au péché ce dernier trophée de sa victoire (verset 11, comparez Jean 6.54,57).
    La seconde affirmation : l'esprit est vie, n'est pas moins absolue que la première, et il ne faut pas l'affaiblir en traduisant : "l'esprit est vivant," ce qui pourrait s'entendre de son existence naturelle actuelle, tandis que l'apôtre veut dire que nous possédons la vie divine à cause de la justice de Christ.
    Le croyant a été revêtu de cette justice qui permet à l'Esprit divin de s'unir à notre esprit pour lui communiquer la vie éternelle.
    D'autres pensent que la justice désigne ici la sainteté communiquée au croyant ; cette interprétation renverse l'ordre des faits, la sainteté n'est pas la cause, elle est le fruit de la vie de l'Esprit.
    On a proposé aussi d'entendre les mots : le corps est mort, dans un sens moral, de la mort au péché, comme dans Romains 6.2,11 ; mais le verset suivant, qui parle de résurrection, dans le sens propre du mot, ne permet pas cette interprétation.
  • 8.11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus-Christ d'entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous. L'apôtre présente la doctrine de la résurrection dans un rapport intime et vivant avec le renouvellement spirituel qui s'opère dès ici-bas dans le croyant. Jésus lui-même a été "déclaré Fils de Dieu avec puissance selon l'Esprit de sainteté par sa résurrection d'entre les morts." (Romains 1.4, comparez 1Pierre 3.18 ; 1Timothée 3.16).
    Cet Esprit de sainteté et de vie, qui était en lui, a vaincu la mort, salaire du péché. Il n'était pas possible que le Saint fût retenu par elle. (Actes 2.24)
    Or ceux qui lui sont unis par une foi vivante, sont faits participants du même Esprit, de l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts, et ils possèdent ainsi le gage assuré d'une résurrection semblable, bien plus, ils ont déjà la vie qui triomphera même de la mort du corps, quand le Créateur tout-puissant donnera à cette vie son plein développement, quand il vivifiera vos corps mortels.
    Telle est la source de la résurrection d'entre les morts. (1Corinthiens 6.13,14 ; 2Corinthiens 4.14 ; comparez Jean 5.21-29 ; 6.54)
    - Jésus-Christ est la leçon de Sin., A, C, D. - B porte Christ.
    - Les derniers mots du verset sont, d'après B, D, majuscules, versions : à cause de son Esprit ; Sin., A, C, portent : par le moyen de son Esprit...
    La première leçon se recommande par le fait qu'elle sauvegarde la conformité avec les expressions du verset précédent, qui est intentionnelle : à cause du péché, la mort ; à cause de la justice, la vie, à cause de l'Esprit en nous, la résurrection.
  • 8.12 Ainsi donc, frères, nous sommes redevables, non à la chair pour vivre selon la chair,... 12 à 17 Affranchis de la chair, mortifiant le corps, les chrétiens sont fils et héritiers de Dieu.
    Les versets versets 12,13 paraissent au premier abord interrompre la description des grâces que l'Esprit de Dieu et de Christ apporte a ceux en qui il habite. Cette description, commencée à versets 10,11, sera reprise au verset 14.
    Avant de parler du suprême privilège du chrétien, celui d'être fils et héritier de Dieu, l'apôtre rappelle que la vie de l'Esprit se développe seulement chez celui qui, par une obéissance constante à la direction de cet Esprit, se soustrait à l'action de la chair.
    Il présente cet affranchissement sous forme d'exhortation indirecte : puisque nous avons été affranchis par l'Esprit de la domination de la chair, (verset 3 et suiv) et puisque le corps même est destitué à être arraché à la puissance du péché et de la mort, nous avons une obligation qui est non de vivre encore selon la chair, mais de faire mourir par l'Esprit les actions du corps. (verset 13)
    L'espérance de la résurrection du corps devient ainsi pour le chrétien un motif puissant de se préserver de toute souillure, de la chair aussi bien que de l'esprit. (2Corinthiens 7.1 ; Colossiens 3.4,5)
  • 8.13 car, si vous vivez selon la chair, vous devez mourir ; mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. Vous devez mourir.
    Le verbe grec exprime la perspective déjà actuelle de cette conséquence d'une vie selon la chair : vous êtes voués à la mort.
    - On s'attendait à trouver ici la reprise de la proposition commencée au verset 12 "Nous sommes redevables, non à la chair...mais à l'Esprit."
    Comme s'il avait énoncé cette dernière pensée, qui allait sans dire, l'apôtre continue : Mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les actions (ou : les pratiques) du corps, vous vivrez.
    D'après la leçon la plus autorisée, il substitue le corps à "la chair," dont il était question dans versets 12,13, peut-être parce que, en disant : vous vivrez, il pense déjà à la résurrection qui transformera notre corps matériel en un corps spirituel. (verset 11)
    C'est en vue de ce but glorieux qu'il exhorte les chrétiens à sanctifier leur corps. Au reste, le corps actuel a sa vie propre, inspirée par les convoitises de la chair, qui tendent sans cesse à se transformer en actions, et peuvent par conséquent être appelées "les actions du corps."
    Les chrétiens ont le devoir de les faire mourir par l'Esprit, c'est-àdire en obéissant constamment à l'Esprit de Dieu, en le laissant déployer sa puissance dans leur faiblesse. Jésus parle de même "d'arracher l'œil," de "couper la main" qui nous font tomber dans le péché (Matthieu 5.29,30 comparez Colossiens 3.5 ; 1Corinthiens 9.27).
  • 8.14 Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. L'apôtre prouve et explique (car) l'affirmation qui précède : vous vivrez.
    Vous vivrez un jour de la vie véritable et éternelle, vous eu avez la Garantie dans le fait que, conduits par l'Esprit de Dieu, vous êtes fils de Dieu.
    A cette opération puissante de l'Esprit de Dieu en lui, (verset 13) l'homme reconnaît qu'il est fils de Dieu, né de Dieu, qu'il peut appeler Dieu son Père. L'Esprit de Dieu n'agirait pas en lui s'il n'était fils de Dieu.
    On a prêté aussi à l'apôtre la pensée suivante : "Ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont par cette action même, élevés à la dignité de fils de Dieu." Mais Paul écrivait aux Galates : (Galates 4.6) "Parce que vous êtes fils de Dieu, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils"
    - L'Esprit donne à son tour à ceux qu'il conduit le sentiment intime, l'inébranlable conviction qu'ils sont fils de Dieu.
    "C'est la couronne du vainqueur, c'est une grâce plus éclatante que celle de faire mourir par l'Esprit les actions du corps. Aussi l'apôtre ne dit-il plus seulement : "ceux qui vivent dans l'Esprit," mais ceux qui sont conduits par l'Esprit, montrant que l'Esprit doit être maître de notre vie comme le pilote est maître du vaisseau qu'il gouverne." Chrysostome.