Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Romains 5-8 (Annotée Neuchâtel)

   1 Ayant donc été justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, 2 par lequel aussi nous avons obtenu l'accès à cette grâce, dans laquelle nous nous tenons fermes ; et nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu. 3 Et non seulement cela, mais nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la constance, 4 et la constance l'expérience, et l'expérience l'espérance. 5 Or l'espérance ne rend point confus, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par l'Esprit saint qui nous a été donné. 6 Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. 7 En effet, c'est à peine si quelqu'un mourra pour un juste (car pour l'homme de bien peut-être quelqu'un se résoudra-t-il encore à mourir) ; 8 mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que Christ est mort pour nous quand nous étions encore des pécheurs. 9 A bien plus forte raison donc, étant maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. 10 Car si, lorsque nous étions ses ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ; 11 et non seulement cela, mais encore en nous glorifiant de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par lequel maintenant nous avons obtenu la réconciliation.
   12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a pénétré dans tous les hommes, sur quoi tous ont péché... 13 Car jusqu'à la loi, le péché était dans le monde ; mais le péché n'est pas imputé quand il n'y a point de loi ; 14 cependant la loi a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est une figure de celui qui devait venir.
   15 Mais il n'en est pas du don de grâce comme de la faute ; car si, par la faute d'un seul, tous les autres sont morts, à bien plus forte raison la grâce de Dieu et le don en la grâce, venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils abondé pour tous les autres. 16 Et il n'en est pas de ce don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car le jugement, à la suite d'une seule faute, a abouti à la condamnation, tandis que le don de grâce, à la suite d'un grand nombre de fautes, a abouti à la justification. 17 Car si, par la faute d'un seul, la mort a régné par ce seul, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus-Christ.
   18 Ainsi donc, comme par une seule faute il y a eu condamnation pour tous les hommes, de même aussi par un seul acte de justification, il y a, pour tous les hommes, une justification qui produit la vie. 19 Car comme, par la désobéissance d'un seul homme, tous les autres ont été constitués pécheurs, de même aussi, par l'obéissance d'un seul, tous les autres seront constitués justes.
   20 Or la loi est intervenue, afin que la faute abondât ; mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ; 21 afin que, comme le péché a régné dans la mort, de même aussi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur.

Romains 6

   1 Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? 2 Non certes ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? 3 Ou bien ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en la mort ; afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même, nous aussi, nous marchions en nouveauté de vie. 5 Car si nous sommes devenus une même plante avec lui par la ressemblance de sa mort, nous le serons aussi par la ressemblance de sa résurrection ; 6 sachant bien que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. 7 Car celui qui est mort est libéré du péché. 8 Or, si, nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui ; 9 sachant que Christ, ressuscité des morts, ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. 10 Car s'il est mort, il est mort au péché une fois pour toutes ; et s'il vit, il vit pour Dieu. 11 De même, vous aussi, considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.
   12 Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel pour obéir à ses convoitises ; 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme des instruments d'iniquité ; mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme devenus vivants de morts que vous étiez, et livrez vos membres à Dieu, comme des instruments de justice. 14 En effet, le péché ne régnera pas sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi mais sous la grâce.
   15 Quoi donc ! pécherons-nous parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? Non certes ! 16 Ne savez-vous pas que, si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance pour la justice ? 17 Mais grâces à Dieu de ce que vous qui étiez esclaves du péché, vous avez obéi de coeur au modèle d'enseignement auquel vous avez été confiés. 18 Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice ; 19 je parle à la manière des hommes à cause de la faiblesse de votre chair. Comme vous avez, en effet, livré vos membres en esclavage à l'impureté et à l'iniquité pour l'iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres en esclavage à la justice pour la sanctification.
   20 En effet, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. 21 Quel fruit donc aviez-vous alors ? Des choses dont vous avez honte maintenant, car leur fin est la mort. 22 Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et étant devenus les esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle. 23 Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

Romains 7

   1 Ou bien ignorez-vous, frères (car je parle à des gens qui connaissent la loi), que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit ? 2 Car la femme mariée est liée par la loi à son mari vivant ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi du mari. 3 Ainsi donc elle sera appelée adultère si, du vivant de son mari elle se donne à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libérée de cette loi pour n'être point adultère si elle se donne à un autre homme. 4 C'est pourquoi, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps du Christ, mis à mort relativement à la loi, pour vous donner à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. 5 Car lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles existent par la loi, agissaient dans nos membres afin de produire des fruits pour la mort. 6 Mais maintenant nous avons été affranchis de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions détenus ; en sorte que nous servions sous le régime nouveau de l'Esprit, et non sous le régime vieilli de la lettre.
   7 Que dirons-nous donc ? la loi est-elle péché ? Non certes ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi ; car aussi je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point. 8 Et le péché, saisissant l'occasion, a produit en moi, par le commandement, toutes sortes de convoitises ; car, sans loi, le péché est mort. 9 Or, moi, autrefois quand j'étais sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a pris vie, 10 et moi, je suis mort. Et il s'est trouvé que ce commandement, qui devait me conduire à la vie, m'a conduit à la mort ; 11 car le péché, saisissant l'occasion, m'a séduit par le commandement et, par lui, m'a fait mourir. 12 De sorte que la loi sans doute est sainte, et le commandement est saint et juste et bon. 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi une cause de mort ? Non certes ! Mais c'est le péché, afin qu'il parût péché produisant pour moi la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt, par le commandement, excessivement pécheur.
   14 Nous savons en effet que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu et asservi au péché. 15 En effet, je ne sais pas ce que j'accomplis, car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais. 16 Or, si je fais ce que je ne veux pas, je conviens que la loi est bonne. 17 Et alors ce n'est plus moi qui accomplis cela, mais c'est le péché qui habite en moi. 18 En effet, je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, n'habite pas le bien ; car vouloir le bien est à ma portée, mais l'accomplir, non. 19 Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas. 20 Or, si je fais ce que je ne veux pas, moi, ce n'est plus moi qui l'accomplis, mais c'est le péché qui habite en moi. 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien, que le mal est à ma portée. 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur ; 23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres ! 24 Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? 25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !... Ainsi donc moi-même je suis esclave, par l'entendement, de la loi de Dieu, mais par la chair, de la loi du péché.

Romains 8

   1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. 2 En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. 3 Car, chose impossible à la loi, parce qu'elle était faible par le fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et à cause du péché, a condamné le péché dans la chair ; 4 afin que la justice ordonnée par la loi fût accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit.
   5 Car ceux qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair ; mais ceux qui vivent selon l'Esprit s'affectionnent aux choses de l'Esprit. 6 Car l'affection de la chair, c'est la mort ; mais l'affection de l'Esprit, c'est la vie et la paix ; 7 vu que l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi, car aussi elle ne le peut ; 8 or ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. 9 Mais vous, vous n'êtes point dans la chair, vous êtes dans l'Esprit, si vraiment l'Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il n'est point à lui. 10 Or, si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché ; mais l'esprit est vie à cause de la justice. 11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus-Christ d'entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous.
   12 Ainsi donc, frères, nous sommes redevables, non à la chair pour vivre selon la chair,... 13 car, si vous vivez selon la chair, vous devez mourir ; mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez.
   14 Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. 15 Car vous n'avez point reçu l'esprit de servitude pour retomber dans la crainte ; mais vous avez reçu l'Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! 16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
   18 En effet, j'estime que les souffrances du temps présent ne comptent guère auprès de la gloire à venir qui doit être révélée pour nous. 19 Car la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20 Car la création a été soumise à la vanité, non pas volontairement, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec espérance, 21 vu que la création elle-même sera aussi affranchie de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
   22 Car nous savons que toute la création soupire et souffre les douleurs de l'enfantement jusques à maintenant ; 23 et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l'Esprit, nous-mêmes aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. 24 Car c'est en espérance que nous avons été sauvés ; or, quand on voit ce qu'on espère, ce n'est pas de l'espérance ; car ce que l'on voit, pourquoi l'espérerait-on ? 25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons point, nous l'attendons avec patience. 26 Et de même aussi, l'Esprit vient en aide à notre faiblesse ; car nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut ; mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; 27 or celui qui sonde les coeurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède pour des saints.
   28 Mais nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux. qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. 29 Parce que ceux qu'il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né entre plusieurs frères ; 30 or ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; or ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
   31 Que dirons-nous donc à ce propos ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? 32 Lui qui n'a point épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi gratuitement toutes choses avec lui ? 33 Qui intentera une accusation contre les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! 34 Qui condamnera ? Jésus-Christ est celui qui est mort, bien plus, qui est ressuscité, qui aussi est à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ! 35 Qui nous séparera de l'amour du Christ ? L'affliction, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou le glaive ? 36 selon qu'il est écrit : à cause de toi nous sommes livrés à la mort tout le jour, nous avons été regardés comme des brebis destinées à la boucherie. 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. 38 Car j'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, 39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ, notre Seigneur.

Références croisées

5:1 Rm 5:9, Rm 5:18, Rm 1:17, Rm 3:22, Rm 3:26-28, Rm 3:30, Rm 4:5, Rm 4:24, Rm 4:25, Rm 9:30, Rm 10:10, Ha 2:4, Jn 3:16-18, Jn 5:24, Ac 13:38-39, Ga 2:16, Ga 3:11-14, Ga 3:25, Ga 5:4-6, Ph 3:9, Jc 2:23-26, Rm 5:10, Rm 1:7, Rm 10:15, Rm 14:17, Rm 15:13, Rm 15:33, Jb 21:21, Ps 85:8-10, Ps 122:6, Es 27:5, Es 32:17, Es 54:13, Es 55:12, Es 57:19-21, Za 6:13, Lc 2:14, Lc 10:5-6, Lc 19:38, Lc 19:42, Jn 14:27, Jn 16:33, Ac 10:36, 2Co 5:18-20, Ep 2:14-17, Col 1:20, Col 3:15, 1Th 5:23, 2Th 3:16, He 13:20, Jc 2:23, Rm 6:23, Jn 20:31, Ep 2:7
Réciproques : Lv 3:1, Lv 9:18, Lv 26:6, Nb 6:26, Dt 27:7, Jb 25:4, Ps 85:10, Pr 3:2, Pr 3:17, Ec 5:20, Ct 8:10, Es 9:6, Es 26:3, Es 45:25, Es 53:11, Ez 16:63, Lc 7:50, Lc 18:14, Jn 3:15, Jn 3:18, Jn 10:9, Ac 10:43, Ac 16:31, Ac 20:21, Ac 26:18, Rm 2:10, Rm 3:17, Rm 3:25, Rm 3:28, Rm 4:16, Rm 6:11, Rm 8:1, Rm 8:6, Rm 11:20, 1Co 6:11, Ep 2:17, Ph 2:1, Ph 4:7, Tt 3:7, He 4:3, He 7:2, 1P 3:11
5:2 Jn 10:7, Jn 10:9, Jn 14:6, Ac 14:27, Ep 2:18, Ep 3:12, He 10:19-20, 1P 3:18, Rm 5:9-10, Rm 8:1, Rm 8:30-39, Rm 14:4, Jn 5:24, 1Co 15:1, Ep 6:13, 1P 1:4, Rm 5:5, Rm 8:24, Rm 12:12, Rm 15:13, Jb 19:25-27, Ps 16:9-11, Ps 17:15, Pr 14:32, 2Th 2:16, He 3:6, He 6:18, 1P 1:3-9, 1Jn 3:1-3, Rm 2:7, Rm 3:23, Rm 8:17-18, Ex 33:18-20, Ps 73:24, Mt 25:21, Jn 5:24, 2Co 3:18, 2Co 4:17, Ap 3:21, Ap 21:3, Ap 21:11, Ap 21:23, Ap 22:4-5
Réciproques : Lv 3:1, Ps 1:1, Ps 51:12, Ps 94:19, Ps 149:5, Pr 10:28, Pr 15:15, Pr 17:22, Pr 29:6, Es 25:9, Ez 16:63, Ha 3:18, Lc 7:50, Jn 1:16, Jn 3:15, Jn 10:28, Jn 16:20, Jn 16:33, Ac 8:39, Ac 13:43, Ac 16:31, Ac 16:34, Ac 26:18, Rm 4:5, Rm 11:20, Rm 15:7, 2Co 1:24, 2Co 6:10, Ga 1:6, Ga 2:16, Ga 2:20, Ga 4:15, Ga 5:22, Ph 1:25, Ph 2:1, Ph 3:1, Ph 4:4, Col 1:27, 1Th 5:8, Tt 1:2, Tt 2:11, Tt 3:7, He 4:3, He 6:11, He 7:2, He 7:19, He 7:25, Jc 1:9, 1P 1:6, 1P 4:16, 1P 5:12
5:3 Rm 8:35-37, Mt 5:10-12, Lc 6:22-23, Ac 5:41, 2Co 11:23-30, 2Co 12:9-10, Ep 3:13, Ph 1:29, Ph 2:17-18, Jc 1:2-3, Jc 1:12, 1P 3:14, 1P 4:16-17, 2Co 4:17, He 12:10-11
Réciproques : Jg 14:14, Jb 11:18, Ps 57:7, Ps 84:6, Ps 119:50, Pr 15:15, Pr 18:14, Pr 29:6, Ec 7:3, Es 25:9, Ha 3:18, Mt 5:12, Mc 10:30, Lc 21:19, Jn 15:2, Jn 16:20, Ac 13:52, Ac 16:25, Rm 8:28, Rm 9:10, Rm 12:12, Rm 15:4, 2Co 1:6, 2Co 4:8, 2Co 6:4, 2Co 6:10, 2Co 7:4, Ph 3:1, Ph 4:4, Col 1:11, Col 1:24, 1Th 1:3, 1Th 1:6, 1Th 3:3, 2Th 1:4, 1Tm 6:6, He 10:36, He 11:25, Jc 1:9, 1P 1:7, 1P 4:13, 2P 1:6, Ap 1:9, Ap 2:3, Ap 2:9, Ap 7:14
5:4 Rm 15:4, 2Co 1:4-6, 2Co 4:8-12, 2Co 6:9-10, Jc 1:12, 1P 1:6-7, 1P 5:10, Js 10:24-25, 1S 17:34-37, Ps 27:2-3, Ps 42:4-5, Ps 71:14, Ps 71:18-24, 2Co 4:8-10, 2Tm 4:16-18
Réciproques : Ec 7:3, Rm 8:28, Rm 12:12, Rm 15:13, 1Co 13:13, 2Co 6:4, Ep 1:18, 2Tm 1:12, Tt 1:2, He 10:36, Jc 1:3, 1P 1:3, 2P 1:6, 1Jn 3:3, Ap 1:9, Ap 2:3
5:5 Jb 27:8, Ps 22:4-5, Es 28:15-18, Es 45:16-17, Es 49:23, Jr 17:5-8, Ph 1:20, 2Th 2:16, 2Tm 1:12, He 6:18-19, Rm 8:14-17, Rm 8:28, Mt 22:36-37, 1Co 8:3, He 8:10-12, 1Jn 4:19, Es 44:3-5, Ez 36:25, 2Co 1:22, 2Co 3:18, 2Co 4:6, Ga 4:6, Ga 5:22, Ep 1:13, Ep 3:16-19, Ep 4:30, Tt 3:5
Réciproques : Lv 3:3, Jb 6:20, Ps 25:2, Ps 31:1, Ps 119:31, Ps 119:116, Ps 143:10, Ec 5:20, Es 30:3, Jl 1:11, Jl 2:26, Za 9:5, Jn 14:16, Jn 14:26, Ac 2:33, Ac 9:31, Rm 4:18, Rm 5:2, Rm 8:23, Rm 9:33, Rm 15:13, Rm 15:16, 1Co 13:13, 2Co 13:14, Ep 1:18, Ep 3:17, Ph 2:1, Col 1:8, Col 1:23, 2Th 3:5, 2Tm 1:7, Tt 2:13, Tt 3:6, 1P 1:3, 1Jn 3:3
5:6 Ez 16:4-8, Ep 2:1-5, Col 2:13, Tt 3:3-5, Lm 1:6, Dn 11:15, Ga 4:4, He 9:26, 1P 1:20, Rm 5:8, Rm 4:25, 1Th 5:9, Rm 4:5, Rm 11:26, Ps 1:1, 1Tm 1:9, Tt 2:12, 2P 2:5-6, 2P 3:7, Jud 1:4, Jud 1:15, Jud 1:18
Réciproques : Lv 3:13, Lv 4:35, Nb 7:15, Jb 40:14, Ps 88:4, Es 23:10, Es 53:5, Za 13:7, Mc 2:17, Lc 7:42, Lc 19:10, Jn 5:7, Jn 15:13, Rm 1:18, Rm 8:32, Rm 8:34, Ep 2:5, 1Th 5:10, 1Tm 1:15, 1Tm 2:6, Tt 1:3, He 9:15, 1P 3:18, 1P 4:18, 1P 5:6
5:7 Jn 15:13, 1Jn 3:16, 2S 18:27, Ps 112:5, Ac 11:24, Rm 16:4, 2S 18:3, 2S 23:14-17
Réciproques : Gn 44:33, 2S 23:16, Pr 12:2, Jn 7:12
5:8 Rm 5:20, Rm 3:5, Jn 15:13, Ep 1:6-8, Ep 2:7, 1Tm 1:16, Es 53:6, 1P 3:18, 1Jn 3:16, 1Jn 4:9-10
Réciproques : Gn 22:2, Gn 22:12, Jg 9:17, Ct 2:4, Ct 3:10, Es 42:16, Ez 16:8, Za 9:17, Mt 7:11, Lc 6:35, Lc 7:37, Lc 18:13, Jn 3:16, Rm 5:6, Rm 8:30, Rm 8:39, 2Co 6:4, 2Co 8:9, Ga 2:16, Ep 2:4, Ep 2:5, 2Th 2:16, 1Tm 1:15, He 2:9, He 9:15, 1P 4:18
5:9 Rm 5:1, Rm 3:24-26, Ep 2:13, He 9:14, He 9:22, 1Jn 1:7, Rm 5:10, Rm 1:18, Rm 8:1, Rm 8:30, Jn 5:24, 1Th 1:10
Réciproques : Lv 17:11, Nb 16:46, Es 53:11, Mt 3:7, Lc 11:13, Lc 22:32, Jn 3:36, Jn 6:47, Jn 10:28, Ac 13:39, Rm 3:25, Rm 5:2, Rm 8:17, 1Co 6:11, Ga 2:16, Col 1:21
5:10 Rm 8:7, 2Co 5:18-19, 2Co 5:21, Col 1:20-21, Rm 5:11, Rm 8:32, Lv 6:30, 2Ch 29:24, Ez 45:20, Dn 9:24, Ep 2:16, He 2:17, Jn 5:26, Jn 6:40, Jn 6:57, Jn 10:28-29, Jn 11:25-26, Jn 14:19, 2Co 4:10-11, Col 3:3-4, He 7:25, Ap 1:18
Réciproques : Lv 8:15, Lv 9:18, Lv 14:6, Lv 23:28, Nb 16:46, Dt 27:7, Ps 138:8, Ez 45:15, Ml 3:6, Lc 11:13, Lc 22:32, Jn 3:16, Jn 6:47, Jn 14:27, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 8:6, Rm 8:17, Rm 11:15, 1Co 15:17, Ep 2:5, Ep 2:13, 1Th 1:10, He 9:15, Jc 4:4, 1P 1:3, 1P 2:4
5:11 Rm 2:17, Rm 3:29-30, 1S 2:1, Ps 32:11, Ps 33:1, Ps 43:4, Ps 104:34, Ps 149:2, Es 61:10, Ha 3:17-18, Lc 1:46, Ga 4:9, Ga 5:22, Ph 3:1, Ph 3:3, Ph 4:4, 1P 1:8, Jn 1:12, Jn 6:50-58, 1Co 10:16, Col 2:6, Rm 5:10, 2Co 5:18-19
Réciproques : Lv 1:4, Lv 4:20, Lv 5:10, Lv 23:28, Lv 23:40, Dt 16:11, 2Ch 29:24, Pr 15:15, Ct 7:12, Es 41:16, Es 55:12, Jr 9:24, Mt 9:2, Jn 16:20, Ac 16:34, Rm 3:25, Rm 6:2, Rm 9:10, 2Co 10:17, 1P 1:6
5:12 Rm 5:19, Gn 3:6, Rm 6:23, Gn 2:17, Gn 3:19, Gn 3:22-24, Ez 18:4, 1Co 15:21, Jc 1:15, Ap 20:14-15, Rm 3:23, Jc 3:2, 1Jn 1:8-10
Réciproques : Gn 5:3, Gn 5:5, Gn 6:17, Gn 50:24, Lv 12:2, Nb 19:11, Nb 27:3, Jb 14:4, Ps 49:10, Ps 51:5, Es 43:27, Os 13:1, Lc 8:42, Ac 17:26, Rm 5:15, Rm 5:17, Rm 5:18, Rm 8:10, 1Co 15:22, 1Co 15:45, 1Co 15:48, Ga 3:22, Ep 2:3, He 7:9, He 9:27
5:13 Gn 4:7-11, Gn 6:5-6, Gn 6:11, Gn 8:21, Gn 13:13, Gn 18:20, Gn 19:4, Gn 19:32, Gn 19:36, Gn 38:7, Gn 38:10, Rm 4:15, 1Co 15:56, 1Jn 3:4, 1Jn 3:14
Réciproques : Lv 17:4, Ps 32:2, Jn 10:10
5:14 Rm 5:17, Rm 5:21, Gn 4:8, Gn 5:5-31, Gn 7:22, Gn 19:25, Ex 1:6, He 9:27, Rm 8:20, Rm 8:22, Ex 1:22, Ex 12:29-30, Jon 4:11
Réciproques : Rm 6:9, 1Co 10:6, 1Co 15:55, He 9:9, He 11:19, 1P 3:21
5:15 Rm 5:16-17, Rm 5:20, Es 55:8-9, Jn 3:16, Jn 4:10, Rm 5:12, Rm 5:18, Dn 12:2, Mt 20:28, Mt 26:28, Ep 2:8, Rm 6:23, 2Co 9:15, He 2:9, 1Jn 4:9-10, 1Jn 5:11, Rm 5:20, Es 53:11, Es 55:7, 1Jn 2:2, Ap 7:9-10, Ap 7:14-17
Réciproques : Lv 3:13, Lv 4:35, Ps 25:11, Es 53:5, Dn 9:27, 1Co 15:56, 2Co 3:9, 2Co 5:14, Ep 1:6, Ep 1:8, 1Tm 1:14, Tt 2:11, Tt 3:7, He 9:28, 1P 1:3
5:16 Gn 3:6-19, Ga 3:10, Jc 2:10, Es 1:18, Es 43:25, Es 44:22, Lc 7:47-50, Ac 13:38-39, 1Co 6:9-11, 1Tm 1:13-16
Réciproques : Nb 7:15, 2Ch 33:19, Es 55:7, Jr 50:20, Ez 33:16, Rm 3:24, Rm 5:15
5:17 Rm 5:12, Gn 3:6, Gn 3:19, 1Co 15:21-22, 1Co 15:49, Rm 5:20, Jn 10:10, 1Tm 1:14, Rm 6:23, Es 61:10, Ph 3:9, Rm 8:39, Mt 25:34, 1Co 4:8, 2Tm 2:12, Jc 2:5, 1P 2:9, Ap 1:6, Ap 3:21, Ap 5:9-10, Ap 20:4, Ap 20:6, Ap 22:5
Réciproques : Ps 24:5, Pr 11:4, Lc 11:13, Jn 1:16, Jn 10:28, Jn 11:25, Jn 12:32, Jn 16:10, Rm 5:14, Rm 5:15, Rm 5:21, Rm 8:17, 1Co 15:45, 1Co 15:56, 2Tm 1:10
5:18 Rm 5:12, Rm 5:15, Rm 5:19, Rm 3:19-20, Rm 3:21-22, 2P 1:1, Jn 1:7, Jn 3:26, Jn 12:32, Ac 13:39, 1Co 15:22, 1Tm 2:4-6, He 2:9, 1Jn 2:20
Réciproques : Nb 16:22, Ps 24:5, Es 45:25, Es 53:11, Jn 12:34, Rm 4:6, 2Tm 1:10
5:19 Rm 5:12-14, Es 53:10-12, Dn 9:24, 2Co 5:21, Ep 1:6, Ap 7:9-17
Réciproques : Ps 22:31, Ps 33:1, Es 45:25, Es 53:11, Dn 9:27, Mt 26:28, Rm 3:21, Rm 4:6, Rm 5:18, Rm 10:3, 1Co 1:30, Jc 5:16
5:20 Rm 3:19-20, Rm 4:15, Rm 6:14, Rm 7:5-13, Jn 15:22, 2Co 3:7-9, Ga 3:19-25, Rm 6:1, 2Ch 33:9-13, Ps 25:11, Es 1:18, Es 43:24-25, Jr 3:8-14, Ez 16:52, Ez 16:60-63, Ez 36:25-32, Mi 7:18-19, Mt 9:13, Lc 7:47, Lc 23:39-43, Jn 10:10, 1Co 6:9-11, Ep 1:6-8, Ep 2:1-5, 1Tm 1:13-16, Tt 3:3-7
Réciproques : Gn 27:33, Ex 34:6, Lv 17:4, Nb 21:9, Dt 9:6, Jb 33:24, Jb 36:9, Ps 5:7, Ps 17:7, Ps 51:1, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 103:8, Ps 106:1, Ps 111:4, Ps 116:5, Ps 130:7, Ps 145:8, Es 30:18, Es 57:18, Es 63:7, Jr 3:12, Jr 32:36, Jl 2:13, Za 9:17, Mt 19:30, Mt 20:9, Mt 20:16, Mt 21:31, Mc 2:17, Lc 7:41, Lc 15:1, Lc 18:13, Lc 23:43, Lc 24:47, Jn 1:16, Jn 1:17, Jn 4:30, Jn 6:37, Jn 8:11, Jn 20:27, Ac 9:6, Ac 13:39, Ac 15:11, Ac 20:24, Rm 3:8, Rm 5:8, Rm 5:15, Rm 5:17, Rm 7:8, Rm 7:13, Rm 9:18, Rm 9:23, Rm 11:6, 1Co 15:56, 2Co 3:11, 2Co 7:1, 2Co 8:9, Ga 2:19, Ga 3:22, Ep 1:8, Ep 2:4, 1Tm 1:9, 1Tm 1:16, Tt 2:11, Tt 3:4, 1P 5:10, 1Jn 5:17
5:21 Rm 5:14, Rm 6:12, Rm 6:14, Rm 6:16, Jn 1:16-17, Tt 2:11, He 4:16, 1P 5:10, Rm 5:17, Rm 4:13, Rm 8:10, 2P 1:1, Rm 6:23, Jn 10:28, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11-13
Réciproques : Gn 6:17, Gn 27:33, Ex 34:6, Nb 14:18, Nb 21:9, Nb 27:3, Dt 9:6, Jb 33:24, Ps 5:7, Ps 17:7, Ps 25:11, Ps 37:18, Ps 51:1, Ps 85:10, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 103:8, Ps 106:1, Ps 111:4, Ps 116:5, Ps 130:7, Ps 133:3, Ps 145:8, Pr 10:2, Pr 12:28, Es 32:1, Jr 3:12, Ez 33:16, Jl 2:13, Mt 19:16, Mt 19:30, Mt 20:9, Mt 25:46, Mc 2:17, Lc 18:13, Lc 23:43, Jn 3:15, Jn 4:14, Jn 6:40, Jn 8:11, Jn 14:6, Ac 13:43, Ac 15:11, Ac 20:24, Rm 3:21, Rm 4:15, Rm 8:2, Rm 9:18, Rm 9:23, Rm 11:6, 1Co 1:30, 1Co 15:45, 2Co 3:11, 2Co 7:1, 2Co 8:9, Ga 3:19, Ga 3:22, Ga 5:5, Ep 1:8, Ep 2:4, Ph 3:9, Col 3:3, 1Tm 1:13, 1Tm 1:16, 2Tm 1:1, Tt 1:2, Tt 3:4, 1Jn 5:17
5:1 Rm 3:5, Rm 6:15, Rm 2:4, Rm 3:5-8, Rm 3:31, Rm 5:20-21, Ga 5:13, 1P 2:16, 2P 2:18-19, Jud 1:4
Réciproques : 1Ch 11:19, Esd 9:14, Mt 5:19, Rm 3:8, Rm 4:1, 2Co 7:1, Ga 2:17, Ep 4:20, He 11:32, 2P 1:9, 1Jn 2:1
5:2 Rm 3:1, Rm 4:25, Gn 39:9, Ps 119:104, 1Jn 3:9, Rm 6:5-11, Rm 5:11, Rm 7:4, Ga 2:19, Ga 6:14, Col 3:3, 1P 2:24, 2Co 5:14-17, 1P 1:14, 1P 4:1-3
Réciproques : Js 22:29, Js 24:16, 1R 21:3, 1Ch 11:19, Rm 3:4, Rm 6:7, Rm 6:11, Rm 6:15, Rm 7:6, Rm 8:12, Rm 12:16, 1Co 6:15, 2Co 5:15, Ga 2:17, Ep 4:20, Col 2:20, 1Jn 2:1
5:3 Rm 6:16, Rm 7:1, 1Co 3:16, 1Co 5:6, 1Co 6:2-3, 1Co 6:9, 1Co 6:15, 1Co 6:16, 1Co 6:19, 1Co 9:13, 1Co 9:24, 2Co 13:5, Jc 4:4, Mt 28:19, 1Co 12:13, Ga 3:27, 1P 3:21, Rm 6:4-5, Rm 6:8, 1Co 15:29, Ga 2:20-21
Réciproques : Ac 2:38, Ac 19:5, Ac 22:16, Ep 4:5, Ph 3:10, Col 2:12, He 6:2
5:4 Rm 6:3, Col 2:12-13, Col 3:1-3, 1P 3:21, Rm 6:9, Rm 8:11, 1Co 6:14, 2Co 13:4, Ep 1:19-20, Ep 2:5-6, Mt 28:2-3, Jn 2:11, Jn 2:19, Jn 2:20, Jn 11:40, Col 1:11, Rm 6:19, Rm 7:6, Rm 12:1-2, Rm 13:13-14, 2Co 5:17, Ga 6:15-16, Ep 4:17, Ep 4:22-24, Ep 5:8, Ph 3:17-18, Col 1:9-12, Col 2:11-12, Col 3:10, Col 4:1, 1P 4:1-2, 2P 1:4-9, 1Jn 2:6
Réciproques : Jn 5:19, Jn 5:25, Ac 2:24, Ac 10:40, Ac 19:5, Ac 22:16, 1Co 15:4, 1Co 15:29, Ga 2:20, Ga 3:27, Ep 4:5, Ep 4:24, Ep 5:14, Ph 3:10, Col 1:10, Tt 2:12, He 6:2, 1P 1:14, 1P 2:2
5:5 Rm 6:8-12, Ep 2:5-6, Ph 3:10-11, Ps 92:13, Es 5:2, Jr 2:21, Mt 15:13, Jn 12:24, Jn 15:1-8
Réciproques : Rm 6:2, Rm 6:3, Rm 8:11, Ep 1:20, Ep 5:14, Col 2:12, Col 3:1, 2Tm 2:11, He 6:2
5:6 Ga 2:20, Ga 5:24, Ga 6:14, Ep 4:22, Col 3:5, Col 3:9, Col 3:10, Rm 7:24, Rm 8:3, Rm 8:13, Col 2:11-12, Rm 6:12, Rm 6:22, Rm 7:25, Rm 8:4, 2R 5:17, Es 26:13, Jn 8:34-36
Réciproques : Lv 3:3, Nb 29:7, Mt 5:29, Mc 8:34, 1Co 15:46, 2Co 5:15, Ep 2:16, 2Tm 1:10, 1P 3:4, 2P 1:20
5:7 Rm 6:2, Rm 6:8, Rm 7:2, Rm 7:4, Col 3:1-3, 1P 4:1, Rm 8:1
Réciproques : 1P 2:24
5:8 Rm 6:3-5, 2Tm 2:11-12, Jn 14:19, 2Co 4:10-14, 2Co 13:4, Col 3:3-4, 1Th 4:14-17
Réciproques : Rm 6:5, Rm 6:7, Ga 2:20, Col 2:12
5:9 Ps 16:9-11, Ac 2:24-28, He 7:16, He 7:25, He 10:12-13, Ap 1:18, Rm 6:14, Rm 5:14, He 2:14-15
Réciproques : Es 53:10, Ac 13:34, Rm 6:4, 2Co 13:4, Col 3:1, He 7:24
5:10 Rm 8:3, 2Co 5:21, He 9:26-28, 1P 3:18, Rm 6:11, Rm 14:7-9, Lc 20:38, 2Co 5:15, 1P 4:6
Réciproques : 2Co 13:4, He 7:27, He 9:28
5:11 Rm 8:18, Rm 6:2, Rm 6:13, 1Co 6:20, Ga 2:19-20, Col 3:3-5, Rm 6:23, Rm 5:1, Rm 16:27, Jn 20:31, Ep 2:7, Ph 1:11, Ph 4:7, Col 3:17, 1P 2:5, 1P 4:11
Réciproques : Lc 15:24, Lc 20:38, Rm 6:10, Rm 7:6, 2Co 5:15, 1P 2:24, 1P 4:2, 2P 1:9
5:12 Rm 6:16, Rm 5:21, Rm 7:23-24, Nb 33:55, Dt 7:2, Js 23:12-13, Jg 2:3, Ps 19:13, Ps 119:133, Rm 8:11, 1Co 15:53-54, 2Co 4:11, 2Co 5:4, Rm 6:16, Rm 2:8, Rm 8:13, Rm 13:14, Ga 5:16, Ga 5:24, Ep 2:3, Ep 4:22, 1Th 4:5, 2Tm 2:22, Tt 2:12, Tt 3:3, Jc 1:14-15, Jc 4:1-3, 1P 1:14, 1P 2:11, 1P 4:2-3, 1Jn 2:15-17, Jud 1:16, Jud 1:18
Réciproques : Lv 13:7, Lv 13:40, Js 17:12, Jn 8:34, Rm 1:24, Rm 6:6, Rm 6:14, Rm 7:21, 1Co 6:13, 1Co 6:18, 2Co 5:10, 2Co 5:15, 2P 2:19
5:13 Rm 6:16, Rm 6:19, Rm 7:5, Rm 7:23, 1Co 6:15, Col 3:5, Jc 3:5-6, Jc 4:1, 2Co 10:4, Rm 1:29, Rm 2:8-9, Dt 25:16, Es 3:10-11, Es 55:7, Ez 18:4, 1Co 6:9, 2Th 2:12, 2P 2:13-15, 1Jn 1:9, Rm 12:1, 2Ch 30:8, Dn 3:28, 1Co 6:20, 2Co 8:5, Ph 1:20, Rm 6:11, Lc 15:24, Lc 15:32, Jn 5:24, 2Co 5:15, Ep 2:5, Ep 5:14, Col 2:13, 1P 2:24, 1P 4:2, Ps 37:30, Pr 12:18, Jc 3:5-6
Réciproques : Lv 8:23, Lv 14:14, Dt 13:4, Dt 26:17, Jr 50:20, Mc 12:17, Rm 1:18, 1Co 6:18, 1Co 7:34, 2Co 5:10, Ga 2:20, Ga 6:8, Ep 5:3, He 9:14
5:14 Rm 6:12, Rm 5:20-21, Rm 8:2, Ps 130:7-8, Mi 7:19, Mt 1:21, Jn 8:36, Tt 2:14, He 8:10, Rm 3:19-20, Rm 7:4-11, Ga 3:23, Ga 4:4-5, Ga 4:21, Ga 5:18, Rm 6:15, Rm 4:16, Rm 5:21, Rm 11:6, Jn 1:17, 2Co 3:6-9
Réciproques : Lv 25:41, Lv 25:55, Nb 23:21, Jr 3:17, Ez 36:29, Jn 8:32, Rm 6:9, Rm 6:18, Rm 6:22, Rm 7:1, Rm 7:6, Rm 7:21, Rm 7:25, 1Co 9:20, Ga 2:19, Ga 3:25, Ga 4:26, 1Tm 1:9, He 12:18
5:15 Rm 3:9, Rm 6:1-2, 1Co 9:20-21, 2Co 7:1, Ga 2:17-18, Ep 2:8-10, Tt 2:11-14, Jud 1:4
Réciproques : 1R 21:3, Mt 5:19, Rm 2:4, Rm 3:4, Rm 3:8, Rm 6:14, Rm 7:6, Rm 7:7, Rm 11:7, 1Co 6:15, Ga 3:23, Ga 5:18, Ph 1:18, 1Jn 2:1
5:16 Rm 6:3, Rm 6:13, Js 24:15, Mt 6:24, Jn 8:34, 2P 2:19, Rm 6:12, Rm 6:17, Rm 6:19-23
Réciproques : Gn 2:17, 1R 18:21, Esd 5:11, Ps 19:13, Es 61:1, Ml 3:18, Mt 20:4, Lc 16:13, Rm 5:21, Rm 6:20, Rm 12:1, 2Th 1:8, 1P 1:22, 1P 2:24, 1Jn 3:7
5:17 Rm 1:8, 1Ch 29:12-16, Esd 7:27, Mt 11:25-26, Ac 11:18, Ac 28:15, 1Co 1:4, Ep 1:16, Ph 1:3-5, Col 1:3-4, 1Th 1:2-3, 1Th 3:9, 2Th 1:3, 2Tm 1:3-5, Phm 1:4, 2Jn 1:4, 3Jn 1:3, 1Co 6:9-11, Ep 2:5-10, 1Tm 1:13-16, Tt 3:3-7, 1P 2:9, 1P 4:2-5, Rm 1:5, Rm 2:8, Rm 15:18, Rm 16:26, Ps 18:44, 2Co 10:5-6, He 5:9, He 11:8, 1P 1:22, 1P 3:1, 1P 4:17, 2Tm 1:13
Réciproques : Lv 25:10, Lv 25:55, Dt 6:21, Dt 16:12, Dt 27:9, Jb 36:11, Jr 24:7, Mi 7:19, Ac 8:23, Rm 2:20, Rm 6:16, Rm 6:19, Rm 6:20, Rm 7:25, Rm 10:16, 1Co 6:11, Ga 3:1, Ga 5:7, Ep 1:13, Ep 6:6, Col 1:13, 1Th 2:13, 2Th 2:10, 2Th 2:13, 1Tm 2:1, Jc 1:21
5:18 Rm 6:14, Ps 116:16, Ps 119:32, Ps 119:45, Lc 1:74-75, Jn 8:32, Jn 8:36, 1Co 7:21-22, Ga 5:1, 1P 2:16, Rm 6:19-20, Rm 6:22, Es 26:13, Es 54:17
Réciproques : Lv 25:10, Lv 25:55, Dt 6:21, Dt 16:12, Dt 27:9, Rm 8:2, 1Co 9:27, Ga 4:26, Ga 5:13, 1Th 2:13
5:19 Rm 3:5, 1Co 9:8, 1Co 15:32, Ga 3:15, Rm 8:26, Rm 15:1, He 4:15, Rm 6:13, Rm 6:17, 1Co 6:11, Ep 2:2-3, Col 3:5-7, 1P 4:2-4, Rm 6:16, 1Co 5:6, 1Co 15:33, 2Tm 2:16-17, He 12:15, Rm 6:13, Rm 6:22
Réciproques : Lv 8:23, Lv 13:40, Lv 14:14, 1R 21:25, Ps 63:3, Es 55:13, Za 8:6, Lc 15:16, Jn 8:34, Rm 6:4, Rm 6:18, Rm 7:5, Rm 7:6, Rm 7:23, Rm 12:1, 1Co 6:20, 1Co 9:27, 2Co 5:10, Ph 1:20, Col 3:7, 1Th 4:4, Tt 2:12, He 13:15
5:20 Rm 6:16-17, Jn 8:34
Réciproques : Ps 107:10, Rm 6:18, Col 3:7
5:21 Rm 7:5, Pr 1:31, Pr 5:10-13, Pr 9:17-18, Es 3:10, Jr 17:10, Jr 44:20-24, Ga 6:7-8, Esd 9:6, Jb 40:4, Jb 42:6, Jr 3:3, Jr 8:12, Jr 31:19, Ez 16:61-63, Ez 36:31-32, Ez 43:11, Dn 9:7-8, Dn 12:2, Lc 15:17-21, 2Co 7:11, 1Jn 2:28, Rm 6:23, Rm 1:32, Dt 17:6, Dt 21:22, 2S 12:5-7, 1R 2:26, Ps 73:17, Pr 14:12, Pr 16:25, Ph 3:19, He 6:8, He 10:29, Jc 1:15, Jc 5:20, 1P 4:17, Ap 16:6, Ap 20:14
Réciproques : Gn 37:26, Gn 38:23, Ex 32:25, Nb 5:27, Dt 6:24, 1R 18:21, Jb 33:27, Ps 58:11, Ps 107:10, Ps 120:3, Pr 5:11, Pr 13:15, Pr 23:18, Pr 23:32, Pr 31:31, Ec 7:2, Es 1:29, Jr 2:26, Jr 3:25, Jr 12:13, Ez 14:6, Ez 16:52, Ez 43:10, Os 9:10, Ha 2:18, Ag 2:15, Mc 8:36, Lc 18:30, Rm 6:22, Rm 8:6, Rm 8:13, 2Co 4:2, Ep 5:11
5:22 Rm 6:14, Rm 6:18, Rm 8:2, Jn 8:32, 2Co 3:17, Ga 5:13, Rm 7:25, Gn 50:17, Jb 1:8, Ps 86:2, Ps 143:12, Es 54:17, Dn 3:26, Dn 6:20, Ga 1:10, Col 4:12, Tt 1:1, Jc 1:1, 1P 2:16, Ap 7:13, Ps 92:14, Jn 15:2, Jn 15:16, Ga 5:22, Ep 5:9, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:10, Rm 6:21, Nb 23:10, Ps 37:37-38, Mt 13:40, Mt 13:43, Mt 19:29, Mt 25:46, Jn 4:36
Réciproques : Lv 25:42, Lv 25:55, Dt 6:24, Dt 27:9, 2Ch 30:8, Ps 58:11, Ps 116:16, Ps 119:125, Pr 12:12, Pr 12:28, Pr 23:18, Pr 31:31, Ec 7:2, Es 26:13, Mt 19:16, Lc 1:74, Lc 8:15, Lc 15:15, Lc 20:38, Jn 3:15, Jn 5:23, Jn 15:5, Ac 27:23, Rm 6:6, Rm 6:19, Rm 7:4, Rm 7:6, Rm 14:18, Ga 6:8, 1Th 4:3, Tt 3:3, He 9:14, He 12:14, 1P 1:9, 1P 2:24, Ap 7:3
5:23 Rm 5:12, Gn 2:17, Gn 3:19, Es 3:11, Ez 18:4, Ez 18:20, 1Co 6:9-10, Ga 3:10, Ga 6:7-8, Jc 1:15, Ap 21:8, Rm 2:7, Rm 5:17, Rm 5:21, Jn 3:14-17, Jn 3:36, Jn 4:14, Jn 5:24, Jn 5:39, Jn 5:40, Jn 6:27, Jn 6:32, Jn 6:33, Jn 6:40, Jn 6:50-58, Jn 6:68, Jn 10:28, Jn 17:2, Tt 1:2, 1P 1:3-4, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11-12
Réciproques : Gn 6:17, Gn 12:13, Nb 27:3, Ps 37:18, Ps 133:3, Pr 10:16, Pr 12:28, Pr 19:6, Es 54:17, Za 3:4, Mt 19:16, Mt 25:46, Mc 10:17, Mc 10:30, Lc 12:32, Lc 20:38, Jn 3:15, Jn 4:15, Ac 10:43, Ac 15:11, Rm 5:15, Rm 6:11, Rm 6:21, Rm 8:6, Rm 8:13, Rm 8:32, 1Co 15:21, 1Co 15:56, 2Co 1:20, 2Co 9:15, 1Tm 1:16, 2Tm 1:1, He 9:15, Jc 1:17
5:1 Rm 6:3, Rm 9:3, Rm 10:1, Rm 2:17-18, Esd 7:25, Pr 6:23, 1Co 9:8, Ga 4:21, Rm 7:6, Rm 6:14
Réciproques : Mc 10:9
5:2 Gn 2:23-24, Nb 30:7-8, 1Co 7:4, 1Co 7:39
Réciproques : Ex 20:14, Nb 5:19, Nb 30:9, Mt 19:6, Mt 19:9, Rm 6:7, 1P 3:1
5:3 Ex 20:14, Lv 20:10, Nb 5:13-31, Dt 22:22-24, Mt 5:32, Mc 10:6-12, Jn 8:3-5, Rt 2:13, 1S 25:39-42, 1Tm 5:11-14
Réciproques : Mt 19:9, Mc 10:11, Jn 4:18, 1Co 7:39, Ga 5:1
5:4 Rm 7:6, Rm 6:14, Rm 8:2, Ga 2:19-20, Ga 3:13, Ga 5:18, Ep 2:15, Col 2:14, Col 2:20, Mt 26:26, Jn 6:51, 1Co 10:16, He 10:10, 1P 2:24, Ps 45:10-15, Es 54:5, Es 62:5, Os 2:19-20, Jn 3:29, 2Co 11:2, Ep 5:23-27, Ap 19:7, Ap 21:9, Rm 6:22, Ps 45:16, Jn 15:8, Ga 5:22-23, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:6, Col 1:10
Réciproques : Ct 7:2, Ct 8:5, Ez 23:4, Mc 4:20, Lc 8:15, Lc 20:10, Jn 15:5, Rm 6:7, Rm 7:9, 1Co 6:13, Ga 3:25, Col 1:22, Col 2:12, 1P 4:2
5:5 Rm 8:8-9, Jn 3:6, Ga 5:16-17, Ga 5:24, Ep 2:3, Ep 2:11, Tt 3:3, Rm 1:26, Rm 3:20, Rm 4:15, Rm 5:20, 1Co 15:56, 2Co 3:6-9, Ga 3:10, Jc 2:9-10, 1Jn 3:4, Rm 7:8-13, Mt 15:19, Ga 5:19-21, Jc 1:15, Rm 7:23, Rm 6:13, Rm 6:19, Col 3:5, Jc 4:1, Rm 6:21
Réciproques : Mt 6:21, Mc 7:21, Rm 7:7, Rm 7:18, Rm 8:3, Rm 8:6, Rm 8:13, Ga 4:21, Ph 3:9, Col 3:7
5:6 Rm 7:4, Rm 6:14-15, Ga 3:13, Ga 3:23-25, Ga 4:4-5, Rm 7:1, Rm 7:4, Rm 6:2, Rm 1:9, Rm 2:27-29, Rm 6:4, Rm 6:11, Rm 6:19, Rm 6:22, Rm 12:2, Ez 11:19, Ez 36:26, 2Co 3:6, 2Co 5:17, Ga 2:19-20, Ga 6:15, Ph 3:3, Col 3:10
Réciproques : Rm 2:29, Rm 7:9, Ga 4:21, Ga 5:1, 1P 2:24
5:7 Rm 3:5, Rm 4:1, Rm 6:15, Rm 7:8, Rm 7:11, Rm 7:13, 1Co 15:56, Rm 7:5, Rm 3:20, Ps 19:7-12, Ps 119:96, Rm 7:8, 1Th 4:5, Rm 13:9, Gn 3:6, Ex 20:17, Dt 5:21, Js 7:21, 2S 11:2, 1R 21:1-4, Mi 2:2, Mt 5:28, Lc 12:15, Ac 20:33, Ep 5:3, Col 3:5, 1Jn 2:15-16
Réciproques : Lv 13:3, 1R 21:3, 2Ch 34:19, Ps 19:8, Pr 16:2, Jr 42:6, Ml 2:9, Lc 18:20, Rm 2:12, Rm 3:4, Rm 3:8, Rm 3:31, Rm 4:15, Rm 7:12, Rm 8:7, 1Co 6:15, Ga 2:19, Ga 3:19, Ga 3:21, Ga 3:24, Ga 5:17, He 11:32, Jc 2:9, Jc 4:11, 1Jn 3:4
5:8 Rm 7:11, Rm 7:13, Rm 7:17, Rm 4:15, Rm 5:20, Jc 1:14-15, Rm 4:15, Jn 15:22, Jn 15:24, 1Co 15:56
Réciproques : Gn 4:7, Gn 43:18, Dt 5:21, Dt 15:9, Js 7:21, 2Ch 15:3, Pr 9:17, Mt 5:28, Mc 7:21, Rm 7:5, Rm 7:7, Rm 13:9, Ga 5:17, Col 3:5
5:9 Mt 19:20, Lc 10:25-29, Lc 15:29, Lc 18:9-12, Lc 18:21, Ph 3:5-6, Mt 5:21-26, Mt 15:4-6, Mc 7:8-13, Rm 3:19-20, Rm 10:5, Ps 40:12, Ga 3:10, Jc 2:10-11, Rm 7:21-23, Rm 8:7, Rm 7:4, Rm 7:6, Rm 7:11, Rm 3:20, Ga 2:19
Réciproques : Gn 4:7, Dt 15:9, 1R 8:32, 2R 22:13, 2Ch 15:3, Ne 8:9, Ps 36:2, Es 57:10, Jr 2:35, Jr 23:9, Ez 28:15, Ml 3:7, Mt 9:12, Mc 10:20, Mc 12:34, Lc 15:7, Jn 5:45, Jn 16:9, Ac 2:37, Ac 9:6, Ac 13:39, 2Co 3:6
5:10 Rm 10:5, Lv 18:5, Ez 20:11, Ez 20:13, Ez 20:21, Lc 10:27-29, 2Co 3:7
Réciproques : Gn 2:17, Ga 5:17
5:11 Rm 7:8, Rm 7:13, Es 44:20, Jr 17:9, Jr 49:16, Ab 1:3, Ep 4:22, He 3:13, Jc 1:22, Jc 1:26
Réciproques : Rm 7:7, Rm 7:9, Rm 8:6, Jc 1:14
5:12 Rm 7:14, Rm 3:31, Rm 12:2, Dt 4:8, Dt 10:12, Ne 9:13, Ps 19:7-12, Ps 119:38, Ps 119:86, Ps 119:127, Ps 119:137, Ps 119:140, Ps 119:172, 1Tm 1:8, Rm 7:7
Réciproques : 2R 18:3, Jb 33:27, Ps 19:8, Ps 33:4, Ps 111:8, Ps 119:47, Ps 119:62, Ps 119:128, Pr 30:5, Es 42:21, Os 8:12, Os 14:9, Rm 7:16, 2Co 3:7, Ep 6:1, Jc 1:25, Jc 4:11, 2P 2:21, 1Jn 5:3
5:13 Rm 8:3, Ga 3:21, Rm 7:8-11, Rm 5:20, Jc 1:13-15
Réciproques : 1R 21:3, Jr 42:6, Os 10:15, Mi 2:7, Rm 3:4, Rm 7:7, Rm 7:11, 1Co 6:15, 1Tm 1:8, Jc 1:14, Jc 4:11, Jc 4:17
5:14 Lv 19:18, Dt 6:5, Ps 51:6, Mt 5:22, Mt 5:28, Mt 22:37-40, He 4:12, Rm 7:18, Rm 7:22, Rm 7:23, Jb 42:6, Ps 119:25, Pr 30:2, Pr 30:5, Es 6:5, Es 64:5-6, Lc 5:8, Lc 7:6, Lc 18:11-14, Ep 3:8, Mt 16:23, 1Co 3:1-3, Rm 7:24, Gn 37:27, Gn 37:36, Gn 40:15, Ex 21:2-6, Ex 22:3, 1R 21:20, 1R 21:25, 2R 17:17, Es 50:1, Es 52:3, Am 2:6, Mt 18:25
Réciproques : Lv 13:12, Lv 13:16, Nb 4:23, Js 15:63, Jg 3:8, Ps 119:96, Ps 119:128, Ps 119:172, Jr 34:14, Jn 8:34, Rm 7:12, Rm 7:16, Rm 12:2, 1Co 6:12, Ga 2:19
5:15 Rm 14:22, Lc 11:48, Ps 1:6, Na 1:7, 2Tm 2:19, Rm 7:16, Rm 7:19, Rm 7:20, 1R 8:46, Ps 19:12, Ps 65:3, Ps 119:1-6, Ps 119:32, Ps 119:40, Ec 7:20, Ga 5:17, Ph 3:12-14, Jc 3:2, 1Jn 1:7-8, Rm 12:9, Ps 36:4, Ps 97:10, Ps 101:3, Ps 119:104, Ps 119:113, Ps 119:128, Ps 119:163, Pr 8:13, Pr 13:5, Am 5:15, He 1:9, Jud 1:23
Réciproques : Rm 7:18, Rm 7:25
5:16 Rm 7:12, Rm 7:14, Rm 7:22, Ps 119:127-128
Réciproques : Ne 9:13, Jb 33:27, Ps 119:47, Ps 119:140, Am 5:15, Mi 6:8, Rm 7:15, Ph 1:10, 1Tm 1:8
5:17 Rm 7:20, Rm 4:7-8, 2Co 8:12, Ph 3:8-9, Rm 7:18, Rm 7:20, Rm 7:23, Jc 4:5-6
Réciproques : Rm 7:8, Rm 8:1
5:18 Gn 6:5, Gn 8:21, Jb 14:4, Jb 15:14-16, Jb 25:4, Ps 51:5, Es 64:6, Mt 15:19, Mc 7:21-23, Lc 11:13, Ep 2:1-5, Tt 3:3, 1P 4:2, Rm 7:5, Rm 7:25, Rm 8:3-13, Rm 13:14, Jn 3:6, Ga 5:19-21, Ga 5:24, Rm 7:15, Rm 7:19, Rm 7:25, Ps 119:5, Ps 119:32, Ps 119:40, Ps 119:115-117, Ps 119:173, Ps 119:176, Ga 5:17, Ph 2:13, Ph 3:12
Réciproques : 2Ch 19:3, Ne 8:12, Mt 13:8, Mt 26:41, Mt 26:75, Mc 14:38, Lc 8:15, Ac 15:39, Rm 7:14, Rm 7:17, Ep 2:3, 1Tm 1:8
5:19 Réciproques : Rm 7:15, Rm 7:18, Ph 3:12, 1P 3:11
5:20 Rm 7:17
Réciproques : Jn 13:10, Rm 7:15, Rm 8:1
5:21 Rm 7:23, Rm 6:12, Rm 6:14, Rm 8:2, Ps 19:13, Ps 119:133, Jn 8:34, Ep 6:11-13, 2P 2:19, 2Ch 30:18-19, Ps 19:12, Ps 40:12, Ps 65:3, Ps 119:37, Es 6:5-7, Za 3:1-4, Lc 4:1, He 2:17, He 4:15
Réciproques : Rm 3:27, Rm 7:9, Ga 5:17, Jc 3:2, 1P 3:11
5:22 Rm 8:7, Jb 23:12, Ps 1:2, Ps 19:8-10, Ps 40:8, Ps 119:16, Ps 119:24, Ps 119:35, Ps 119:47, Ps 119:48, Ps 119:72, Ps 119:92, Ps 119:97-104, Ps 119:111, Ps 119:113, Ps 119:127, Ps 119:167, Ps 119:174, Es 51:7, Jn 4:34, He 8:10, Rm 2:29, 2Co 4:16, Ep 3:16, Col 3:9, 1P 3:4
Réciproques : Lv 13:39, Jb 22:26, Jb 33:27, Ps 51:6, Ps 62:4, Ps 68:30, Ps 112:1, Ps 119:5, Ps 119:25, Ps 119:70, Ps 119:128, Ps 119:140, Pr 21:15, Ct 5:3, Jr 6:10, Jr 31:33, Am 5:15, Mt 11:28, Rm 3:31, Rm 7:14, Rm 7:16, Rm 12:2, 1Co 9:21, 2Co 3:7, Ga 2:19, Ph 1:10, 1Tm 1:8, Jc 1:25, 1Jn 5:3
5:23 Rm 7:5, Rm 7:21, Rm 7:25, Rm 8:2, Ec 7:20, Ga 5:17, 1Tm 6:11-12, He 12:4, Jc 3:2, Jc 4:1, 1P 2:11, Rm 6:13, Rm 6:19, Rm 7:14, Ps 142:7, 2Tm 2:25-26
Réciproques : Ps 65:3, Ps 73:2, Ps 119:133, Ct 5:3, Ct 6:13, Es 61:1, Mi 7:19, Rm 3:27, Rm 6:12, Rm 7:17, 2Co 10:5, Ga 2:19, Col 3:5, Jc 1:25
5:24 Rm 8:26, 1R 8:38, Ps 6:6, Ps 32:3-4, Ps 38:2, Ps 38:8-10, Ps 77:3-9, Ps 119:20, Ps 119:81-83, Ps 119:131, Ps 119:143, Ps 119:176, Ps 130:1-3, Ez 9:4, Mt 5:4, Mt 5:6, 2Co 12:7-9, Ap 21:4, Dt 22:26-27, Ps 71:11, Ps 72:12, Ps 91:14-15, Ps 102:20, Mi 7:19, Za 9:11-12, Lc 4:18, 2Co 1:8-10, 2Tm 4:18, Tt 2:14, He 2:15, Rm 6:6, Rm 8:13, Ps 88:5, Col 2:11
Réciproques : Ps 73:2, Ps 97:10, Ps 119:40, Ps 119:133, Es 64:6, Jr 34:14, Rm 6:12, Rm 7:14, Rm 8:23, Rm 14:22, 2Co 5:2, Ga 3:24, Ap 3:17
5:25 Rm 6:14, Rm 6:17, Ps 107:15-16, Ps 116:16-17, Es 12:1, Es 49:9, Es 49:13, Mt 1:21, 1Co 15:57, 2Co 9:15, 2Co 12:9-10, Ep 5:20, Ph 3:3, Ph 4:6, Col 3:17, 1P 2:5, 1P 2:9, Rm 7:15-24, Ga 5:17-24
Réciproques : Jn 3:6, Jn 8:34, Rm 3:27, Rm 3:31, Rm 6:6, Rm 6:22, Rm 7:18, Rm 7:23, Rm 8:2, 1Co 9:21, Ga 3:24, Ga 5:19
5:1 Rm 4:7-8, Rm 5:1, Rm 7:17, Rm 7:20, Es 54:17, Jn 3:18-19, Jn 5:24, Ga 3:13, Rm 16:7, Jn 14:20, Jn 15:4, 1Co 1:30, 1Co 15:22, 2Co 5:17, 2Co 12:2, Ga 3:28, Ph 3:9, Rm 8:4, Rm 8:14, Ga 5:16, Ga 5:25, Tt 2:11-14
Réciproques : Gn 5:22, Gn 6:3, Lv 4:34, Lv 4:35, Nb 23:21, Js 20:2, Jb 10:2, Jb 23:7, Ps 37:33, Ps 130:4, Es 45:17, Es 45:25, Ez 18:22, Os 11:10, Jn 3:6, Jn 3:36, Jn 10:28, Ac 3:15, Ac 10:43, Ac 13:39, Rm 3:22, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 6:7, Rm 8:13, Rm 8:30, Rm 8:33, Rm 8:34, 1Co 2:12, 2Co 5:21, 2Co 10:2, Ga 4:29, Ga 6:15, Ep 1:6, Ep 2:10, Ep 2:13, Jc 2:18, 1P 5:14, 2P 2:10, 2P 3:16, 1Jn 2:5
5:2 Rm 3:27, Jn 8:36, Rm 8:10-11, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 6:63, Jn 7:38-39, 1Co 15:45, 2Co 3:6, Ap 11:11, Ap 22:1, Rm 6:18, Rm 6:22, Ps 51:12, Jn 8:32, 2Co 3:17, Ga 2:19, Ga 5:1, Rm 5:21, Rm 7:21, Rm 7:24, Rm 7:25
Réciproques : Gn 2:17, Dt 33:27, Jb 33:4, Ps 119:17, Ps 119:25, Ps 143:10, Es 51:4, Jr 31:33, Ez 1:21, Ez 10:17, Ez 37:5, Ez 37:14, Ez 47:9, Mi 7:19, Lc 15:24, Jn 3:5, Jn 3:34, Jn 11:25, Ac 3:15, Rm 1:3, Rm 6:14, Rm 7:4, Rm 7:23, Rm 8:9, Rm 8:13, 2Co 5:15, Ga 2:20, Ga 5:25, Ep 2:1, Ep 2:5, Col 3:3, Tt 3:6, 1P 4:6
5:3 Rm 3:20, Rm 7:5-11, Ac 13:39, Ga 3:21, He 7:18-19, He 10:1-10, He 10:14, Rm 8:32, Jn 3:14-17, Ga 4:4-5, 1Jn 4:10-14, Rm 9:3, Mc 15:27-28, Jn 9:24, 2Co 5:21, Ga 3:13, Rm 6:6, 1P 2:24, 1P 4:1-2
Réciproques : Ex 3:2, Ex 38:1, Ex 40:12, Lv 3:12, Lv 4:3, Lv 4:23, Lv 4:25, Lv 4:28, Lv 4:30, Lv 4:34, Lv 4:35, Lv 8:14, Lv 9:3, Lv 14:19, Lv 14:30, Lv 16:5, Lv 16:23, Lv 23:19, Nb 8:8, Nb 21:9, Nb 28:15, Ps 119:25, Es 42:21, Es 53:2, Mi 7:19, Mt 1:6, Mt 26:41, Mc 1:1, Lc 20:13, Jn 9:7, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 16:27, Ac 3:22, Rm 1:3, Rm 2:12, Rm 3:28, Rm 4:25, Rm 6:10, Rm 7:13, Rm 7:18, Rm 8:17, Rm 10:4, 2Co 3:9, Ga 1:4, Ga 2:16, Ga 2:20, Ga 4:9, Ga 5:19, Ep 2:16, Ep 5:2, Ph 2:7, Ph 3:9, 1Tm 3:16, He 2:9, He 2:14, He 5:5, He 5:7, He 9:28, 1P 3:18, 1Jn 1:2
5:4 Ga 5:22-24, Ep 5:26-27, Col 1:22, He 12:23, 1Jn 3:2, Jud 1:24, Ap 14:5, Rm 8:1
Réciproques : Ex 38:1, Lv 4:25, Lv 4:30, Lv 4:35, Es 42:21, Mt 5:17, Jn 3:6, Rm 2:27, Rm 3:31, Rm 6:6, Rm 8:7, Rm 8:13, Rm 10:4, 1Co 9:21, 2Co 3:9, 2Co 3:18, Ga 2:20, Ga 3:13, Ga 5:16, Ga 5:25, Col 3:2, 2P 2:10
5:5 Rm 8:12-13, Jn 3:6, 1Co 15:48, 2Co 10:3, 2P 2:10, Rm 8:6-7, Mc 8:33, 1Co 2:14, Ph 3:18-19, Rm 8:9, Rm 8:14, 1Co 2:14, Ga 5:22-25, Ep 5:9, Col 3:1-3
Réciproques : Ps 84:10, Mt 6:6, Mt 16:23, Lc 16:13, Jn 4:15, 1Co 2:12, 2Co 10:2, Ga 5:16, Ga 5:17, Ga 5:19, Ga 5:25
5:6 Rm 8:7, Rm 8:13, Rm 6:21, Rm 6:23, Rm 7:5, Rm 7:11, Rm 13:14, Ga 6:8, Jc 1:14-15, Rm 5:1, Rm 5:10, Rm 14:17, Jn 14:6, Jn 14:27, Jn 17:5, Ga 5:22
Réciproques : Ps 84:10, Ps 111:2, Ps 112:1, Am 8:5, Mt 22:5, Rm 2:10, Rm 8:5, 1Co 2:12, 2Co 5:15, Ga 5:17, Ga 6:1, Ep 4:23, Ph 4:7, Col 2:18, Col 3:1, 1P 3:11
5:7 Rm 1:28, Rm 1:30, Rm 5:10, Ex 20:5, 2Ch 19:2, Ps 53:1, Jn 7:7, Jn 15:23-24, Ep 4:18-19, Col 1:21, 2Tm 3:4, Jc 4:4, 1Jn 2:15-16, Rm 8:4, Rm 3:31, Rm 7:7-14, Rm 7:22, Mt 5:19, 1Co 9:21, Ga 5:22-23, He 8:10, Jr 13:23, Mt 12:34, 1Co 2:14, 2P 2:14
Réciproques : Gn 8:21, Lv 26:15, Lv 26:43, Dt 1:43, Dt 32:41, Jb 15:13, Jb 21:14, Ps 81:15, Pr 28:26, Es 1:4, Es 30:11, Jr 42:6, Ez 14:5, Am 5:15, Am 8:5, Mt 15:19, Mt 22:37, Mt 25:24, Mc 7:21, Lc 16:25, Lc 19:21, Jn 5:42, Jn 5:44, Jn 6:44, Jn 8:23, Jn 8:43, Rm 3:11, Rm 7:9, Rm 8:5, Rm 8:6, 2Co 3:18, Ga 3:10, Ep 2:3, Ep 2:16, Ph 1:10, 2Th 2:12, Jc 4:1, 1Jn 3:13
5:8 Rm 8:9, Rm 7:5, Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 3:6, Mt 3:17, Jn 8:29, 1Co 7:32, Ph 4:18, Col 1:10, Col 3:20, 1Th 4:1, He 11:5-6, He 13:16, He 13:21, 1Jn 3:22
Réciproques : Gn 8:21, Dt 1:43, Jb 14:4, Jb 15:13, Es 53:10, Mt 15:19, Mc 7:21, Jn 5:44, Jn 6:44, Jn 8:23, Jn 8:43, Jn 15:24, Rm 1:28, Rm 1:30, Ep 2:3, Ep 4:18, Col 1:21, 2Th 2:12
5:9 Rm 8:2, Ez 11:19, Ez 36:26-27, Jn 3:6, Rm 8:11, Lc 11:13, 1Co 3:16, 1Co 6:19, 2Co 6:16, Ga 4:6, Ep 1:13, Ep 1:17, Ep 1:18, Ep 2:22, 2Tm 1:14, 1Jn 3:24, 1Jn 4:4, Jud 1:19-21, Jn 3:34, Ga 4:6, Ph 1:19, 1P 1:11, Jn 17:9-10, 1Co 3:21-23, 1Co 15:23, 2Co 10:7, Ga 5:24, Ap 13:8, Ap 20:15
Réciproques : Nb 11:17, Jb 14:4, Ps 51:11, Es 59:21, Mt 25:4, Mc 9:41, Jn 1:16, Jn 5:23, Jn 7:39, Jn 14:17, Jn 14:23, Jn 15:4, Rm 7:5, Rm 8:5, Rm 8:8, Rm 8:14, 1Co 1:30, 1Co 12:13, 2Co 1:21, 2Co 1:22, 2Co 3:8, 2Co 5:17, 2Co 13:14, Ga 3:14, Ga 5:19, Ep 3:17, Ph 2:1, He 11:5, 1P 4:6, 1Jn 4:13
5:10 Jn 6:56, Jn 14:20, Jn 14:23, Jn 15:5, Jn 17:23, 2Co 13:5, Ep 3:17, Col 1:27, Rm 8:11, Rm 5:12, 2Co 4:11, 2Co 5:1-4, 1Th 4:16, He 9:27, 2P 1:13-14, Ap 14:13, Jn 4:14, Jn 6:54, Jn 11:25-26, Jn 14:19, 1Co 15:45, 2Co 5:6-8, Ph 1:23, Col 3:3-4, He 12:23, Ap 7:14-17, Rm 5:21, 2Co 5:21, Ph 3:9
Réciproques : Lv 13:40, Jn 6:50, Jn 14:17, Jn 15:4, Jn 17:26, Rm 8:2, 2Co 5:15, 2Co 5:17, Ga 5:25, Ph 3:10, Col 3:11, 1Jn 4:4
5:11 Rm 8:9, Rm 4:24-25, Ac 2:24, Ac 2:32, Ac 2:33, Ep 1:19-20, He 13:20, 1P 1:21, Rm 8:2, Rm 6:4-5, Es 26:19, Ez 37:14, Jn 5:28-29, 1Co 6:14, 1Co 15:16, 1Co 15:20-22, 1Co 15:51-57, 2Co 4:14, Ep 2:5, Ph 3:21, 1Th 4:14-17, 1P 3:18, Ap 1:18, Ap 11:11, Ap 20:11-13, Rm 6:12, 1Co 15:53, 2Co 4:11, 2Co 5:4, Rm 8:9, Jn 7:38-39, Jn 14:17
Réciproques : Ps 16:11, Jn 2:19, Jn 5:19, Jn 6:39, Jn 11:25, Jn 17:23, Ac 4:2, Ac 10:40, Rm 4:17, Rm 8:10, 1Co 3:16, 1Co 15:13, 1Co 15:45, 1Co 15:54, 2Co 6:16, Ep 4:30, Ph 3:10, Col 2:13, Col 3:11, 2Tm 1:14, 1P 1:3, 1Jn 4:4
5:12 Rm 6:2-15, Ps 116:16, 1Co 6:19-20, 1P 4:2-3
Réciproques : Rm 1:14, Rm 8:5, Rm 13:14, Ga 5:16, Ga 5:18, 2P 2:10
5:13 Rm 8:1, Rm 8:4-6, Rm 6:21, Rm 6:23, Rm 7:5, Ga 5:19-21, Ga 6:8, Ep 5:3-5, Col 3:5-6, Jc 1:14-15, Rm 8:2, 1Co 9:27, Ga 5:24, Ep 4:22, Col 3:5-8, Tt 2:12, 1P 2:11, Rm 8:1, Ep 4:30, Ep 5:18, 1P 1:22
Réciproques : Lv 7:23, Jb 20:13, Es 8:10, Ez 18:21, Ez 18:31, Mi 7:19, Mt 5:29, Mc 9:43, Lc 9:23, Jn 3:6, Jn 11:26, Jn 14:17, Rm 6:6, Rm 6:12, Rm 7:24, Rm 8:5, Rm 8:6, Rm 13:14, 2Co 10:3, Ga 4:29, Ga 5:17, Ga 5:21, 2Tm 1:14, 1P 4:3, 2P 2:10
5:14 Rm 8:5, Rm 8:9, Ps 143:10, Pr 8:20, Es 48:16-17, Ga 4:6, Ga 5:16, Ga 5:18, Ga 5:22-25, Ep 5:9, Rm 8:17, 2Co 6:18, Ga 3:26, Ep 1:5, 1Jn 3:1, Ap 21:7
Réciproques : Ps 25:5, Ez 36:27, Os 1:10, Mt 4:1, Mt 23:9, Jn 1:12, Jn 14:17, Jn 20:17, Rm 5:5, 2Co 1:22, 2Co 13:14, He 2:10, 1Jn 3:2
5:15 Ex 20:19, Nb 17:12, Lc 8:28, Lc 8:37, Jn 16:8, Ac 2:37, Ac 16:29, 1Co 2:12, 2Tm 1:7, He 2:15, He 12:18-24, Jc 2:19, 1Jn 4:18, Rm 8:16, Es 56:5, Jr 3:19, 1Co 2:12, Ga 4:5-7, Ep 1:5, Ep 1:11-14, Mc 14:36, Lc 11:2, Lc 22:42, Jn 20:17
Réciproques : Gn 22:7, Dt 32:6, 1Ch 29:10, Ps 51:12, Ez 46:16, Za 12:10, Mt 6:9, Mt 25:25, Lc 1:74, Lc 15:22, Lc 19:21, Jn 4:23, Jn 8:32, Jn 8:35, Jn 14:16, Jn 18:11, Rm 8:23, Rm 8:26, Rm 14:17, 2Co 3:17, Ga 4:3, Ga 4:6, Ga 4:24, Ga 4:30, Ep 1:14, Ep 2:18, Ep 3:6, Ep 6:18, Ph 3:3, He 4:16, He 10:19, Jc 1:25, 1Jn 3:2, 1Jn 5:13, Ap 21:7
5:16 Rm 8:23, Rm 8:26, 2Co 1:22, 2Co 5:5, Ep 1:13, Ep 4:30, 1Jn 4:13, 2Co 1:12, 1Jn 3:19-22, 1Jn 5:10
Réciproques : Dt 14:1, Ps 84:11, Mc 14:36, Jn 4:14, Jn 5:24, Jn 14:16, Rm 8:15, Rm 9:1, Rm 9:26, Rm 14:17, 1Co 2:12, 2Co 3:17, Ga 4:7, 1Th 1:6, 1Jn 3:10, 1Jn 5:8, 1Jn 5:19
5:17 Rm 8:3, Rm 8:29, Rm 8:30, Rm 5:9-10, Rm 5:17, Lc 12:32, Ac 26:18, Ga 3:29, Ga 4:7, Ep 3:6, Tt 3:7, He 1:14, He 6:17, Jc 2:5, 1P 1:4, Mt 25:21, Lc 22:29-30, Jn 17:24, 1Co 2:9, 1Co 3:22-23, Ap 3:21, Ap 21:7, Mt 16:24, Lc 24:26, Jn 12:25-26, Ac 14:22, 2Co 4:8-12, Ph 1:29, 2Tm 2:10-14
Réciproques : Gn 25:5, Ps 16:6, Pr 8:21, Mt 13:38, Mt 20:23, Mt 25:34, Mc 8:34, Mc 10:21, Lc 20:14, Lc 20:36, Jn 4:14, Jn 5:24, Jn 14:3, Rm 5:2, Rm 8:14, Rm 8:35, 2Co 1:7, 2Co 4:10, Ga 3:18, Ep 1:11, Ph 1:28, Ph 3:10, Col 1:12, 2Th 1:5, 2Th 1:7, 2Th 2:14, 2Tm 1:8, 2Tm 2:12, He 1:2, He 11:25, Jc 1:2, Jc 1:9, 1P 4:13, 1P 5:1, 1Jn 3:10, Ap 1:9, Ap 20:4, Ap 20:6
5:18 Mt 5:11-12, Ac 20:24, 2Co 4:17-18, He 11:25-26, He 11:35, 1P 1:6-7, Col 3:4, 2Th 1:7-12, 2Th 2:14, 1P 1:13, 1P 4:13, 1P 5:1, 1Jn 3:2
Réciproques : Pr 3:15, Mc 10:21, Rm 2:7, Rm 5:2, Rm 6:11, Rm 8:30, 1Co 13:12, 2Co 1:7, 2Co 4:10, Ph 3:8, Ph 4:19, Col 1:27, 2Tm 1:8, Jc 1:2
5:19 Rm 8:23, Ph 1:20, Es 65:17, Ac 3:21, 2P 3:11-13, Ap 21:1-5, Ml 3:17-18, Mt 25:31-46, 1Jn 3:2
Réciproques : Gn 49:18, Es 64:4, Lc 21:28, Rm 8:21, 1Co 1:7, Ga 4:5, Col 1:27
5:20 Rm 8:22, Gn 3:17-19, Gn 5:29, Gn 6:13, Jb 12:6-10, Es 24:5-6, Jr 12:4, Jr 12:11, Jr 14:5-6, Os 4:3, Jl 1:18
Réciproques : Gn 4:12, Gn 6:17, Gn 7:21, Gn 8:1, 1S 15:3, 1R 18:5, Jb 14:12, Ps 102:26, Ps 104:29, Ec 1:2, Jon 3:7, Rm 3:5, Rm 5:14, 2P 3:10
5:21 2P 3:13, Rm 8:19, Ap 22:3-5
Réciproques : Es 24:5, Jn 8:34, Rm 3:5, 1Co 15:42, He 2:15, 1Jn 3:1
5:22 Rm 8:20, Mc 16:15, Col 1:23, Ps 48:6, Jr 12:11, Jn 16:21, Ap 12:2
Réciproques : Gn 7:21, Lv 18:25, Lv 18:28, Lv 26:35, Nb 22:28, Jb 15:20, Ps 38:9, Ec 1:8, Jr 12:4, Jl 1:18, Rm 5:14
5:23 Rm 8:15-16, Rm 5:5, 2Co 5:5, Ga 5:22-23, Ep 1:14, Ep 5:9, Rm 8:26, Rm 7:24, 2Co 5:2-4, 2Co 7:5, Ph 1:21-23, 1P 1:7, Rm 8:19, Rm 8:25, Lc 20:36, Ph 3:20-21, 2Tm 4:8, Tt 2:13, He 9:28, 1Jn 3:2, Lc 21:28, Ep 1:14, Ep 4:30
Réciproques : Gn 48:16, Ex 22:29, Lv 23:17, Lv 25:24, Dt 26:2, Ps 38:9, Ps 119:174, Ec 1:8, Es 25:9, Es 64:4, 1Co 1:30, 1Co 15:13, 2Co 1:22, Ga 4:5, Ep 1:5, 1Th 1:10, Tt 3:7, He 11:14
5:24 Rm 5:2, Rm 12:12, Rm 15:4, Rm 15:13, Ps 33:18, Ps 33:22, Ps 146:5, Pr 14:32, Jr 17:7, Za 9:12, 1Co 13:13, Ga 5:5, Col 1:5, Col 1:23, Col 1:27, 1Th 5:8, 2Th 2:16, Tt 2:11-13, He 6:18-19, 1P 1:3, 1P 1:21, 1Jn 3:3, 2Co 4:18, 2Co 5:7, He 11:1, 1P 1:10-11
Réciproques : Ps 130:7, Jr 2:25, Jn 3:36, Rm 2:7, Rm 4:18, 1Co 13:7, Ep 1:18, 1Th 1:3, Tt 2:13, Tt 3:7, He 6:11, He 11:13, He 12:1, Jc 5:7
5:25 Rm 8:23, Rm 2:7, Rm 12:12, Gn 49:18, Ps 27:14, Ps 37:7-9, Ps 62:1, Ps 62:5, Ps 62:6, Ps 130:5-7, Es 25:9, Es 26:8, Lm 3:25-26, Lc 8:15, Lc 21:19, Col 1:11, 1Th 1:3, 2Th 3:5, He 6:12, He 6:15, He 10:36, He 12:1-3, Jc 1:3-4, Jc 5:7-11, Ap 1:9, Ap 13:10, Ap 14:12
Réciproques : Gn 8:10, Ps 25:3, Ps 91:10, Es 30:18, Es 40:31, Lc 18:41, Jn 3:36, Jn 5:3, Rm 15:4, 1Co 13:13, 2Co 4:18, 2Co 5:7, Ga 5:5, Ep 1:18, 1Th 5:8, 2Th 1:4, 2Th 2:16, Tt 2:13, He 6:11, He 11:1, Jc 5:8, 2P 1:6, Ap 2:3
5:26 Rm 15:1, 2Co 12:5-10, He 4:15, He 5:2, Mt 20:22, Lc 11:1-13, Jc 4:3, Rm 8:15, Ps 10:17, Za 12:10, Mt 10:20, Ga 4:6, Ep 2:18, Ep 6:18, Jud 1:20-21, Rm 7:24, Ps 6:3, Ps 6:9, Ps 42:1-5, Ps 55:1-2, Ps 69:3, Ps 77:1-3, Ps 88:1-3, Ps 102:5, Ps 102:20, Ps 119:81, Ps 119:82, Ps 143:4-7, Lc 22:44, 2Co 5:2, 2Co 5:4, 2Co 12:8
Réciproques : Gn 24:45, Gn 32:24, Lv 2:16, 1S 1:13, 1R 3:11, 1R 3:12, Ps 5:1, Ps 38:9, Ps 142:2, Ps 143:10, Pr 15:29, Jr 31:9, Lm 3:56, Mc 10:38, Jn 4:23, Jn 14:16, Rm 6:19, Rm 8:16, Rm 8:23, Rm 15:16, 1Co 2:10, Ga 3:14, Ph 2:1, Ph 3:3, He 6:12, 1P 3:7
5:27 1Ch 28:9, 1Ch 29:17, Ps 7:9, Ps 44:21, Pr 17:3, Jr 11:20, Jr 17:10, Jr 20:12, Mt 6:8, Jn 21:17, Ac 1:24, Ac 15:8, 1Th 2:4, He 4:13, Ap 2:23, Ps 38:9, Ps 66:18-19, Jc 5:16, Rm 8:34, Ep 2:18, Jr 29:12-13, Jn 14:13, Jc 1:5-6, 1Jn 3:21-22, 1Jn 5:14-15
Réciproques : Gn 32:24, Lv 2:16, 1R 3:12, Ps 20:4, Pr 15:29, Lc 11:1, Jn 14:16, Rm 15:16, 1Co 2:10, Ga 1:4, Ga 3:14, Ga 4:6, Ep 6:18, Ph 3:3, 1P 3:7
5:28 Rm 8:35-39, Rm 5:3-4, Gn 50:20, Dt 8:2-3, Dt 8:16, Ps 46:1-2, Jr 24:5-7, Za 13:9, 2Co 4:15-17, 2Co 5:1, Ph 1:19-23, 2Th 1:5-7, He 12:6-12, Jc 1:3-4, 1P 1:7-8, Ap 3:19, Rm 5:5, Ex 20:6, Dt 6:5, Ne 1:5, Ps 69:36, Mc 12:30, 1Co 2:9, Jc 1:12, Jc 2:5, 1Jn 4:10, 1Jn 4:19, 1Jn 5:2-3, Rm 8:30, Rm 1:6-7, Rm 9:11, Rm 9:23, Rm 9:24, Jr 51:29, Ac 13:48, Ga 1:15, Ep 1:9-10, Ep 3:11, 1Th 5:9, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:19, 1P 5:10
Réciproques : Gn 42:36, Ex 1:12, Dt 5:10, Dt 7:9, Dt 10:12, Dt 30:6, Js 22:5, Js 23:11, Jg 5:31, 2S 16:12, 1R 3:3, Esd 8:22, Ps 5:11, Ps 20:4, Ps 25:10, Ps 91:14, Ps 97:10, Ps 103:17, Ps 119:175, Ps 121:7, Ps 138:8, Ps 145:20, Pr 12:21, Pr 19:23, Ct 2:4, Ct 8:7, Es 14:27, Es 48:12, Es 54:17, Es 56:6, Jr 32:40, Dn 2:30, Dn 9:4, Jl 2:32, Ml 3:6, Mt 18:14, Mt 24:24, Lc 12:32, Jn 5:24, Jn 6:39, Jn 15:2, Jn 16:7, Jn 17:6, Rm 8:32, Rm 11:7, 1Co 1:9, 1Co 1:24, 1Co 3:21, 1Co 8:3, 1Co 10:13, 2Co 1:6, Ep 1:4, Ep 1:18, Ep 4:1, Ph 1:6, Ph 1:12, Ph 3:14, 1Th 1:4, 2Th 3:5, 1Tm 4:8, 1Tm 6:6, 1Tm 6:12, 2Tm 1:9, He 3:1, He 6:19, He 9:15, 1P 1:15, 1P 3:9, 1P 3:13, 2P 1:3, 2P 1:10
5:29 Rm 11:2, Ex 33:12, Ex 33:17, Ps 1:6, Jr 1:5, Mt 7:23, 2Tm 2:19, 1P 1:2, Ap 13:8, Ep 1:5, Ep 1:11, 1P 1:20, Rm 13:14, Jn 17:16, Jn 17:19, Jn 17:22, Jn 17:23, Jn 17:26, 1Co 15:49, 2Co 3:18, Ep 1:4, Ep 4:24, Ph 3:21, 1Jn 3:2, Ps 89:27, Mt 12:50, Mt 25:40, Jn 20:17, Col 1:15-18, He 1:5-6, He 2:11-15, Ap 1:5-6
Réciproques : Dt 15:19, Dt 21:16, 1Ch 2:42, 1Ch 5:2, Ps 22:22, Ps 40:8, Ps 45:7, Es 42:16, Ez 46:16, Mi 5:3, Mt 1:25, Mt 28:10, Mc 3:34, Jn 6:64, Jn 8:35, Jn 10:16, Jn 10:28, Jn 11:52, Rm 1:3, Rm 4:17, Rm 8:17, Rm 16:14, 1Co 8:3, 2Co 6:18, Ga 4:9, Ga 4:19, Ep 2:10, Ph 3:10, Col 1:12, Col 1:18, Col 3:12, 1Th 4:7, 1Tm 6:2, He 2:10, Jc 1:18, 1P 2:21, 1Jn 4:10, 1Jn 4:17
5:30 Rm 8:28, Rm 1:6, Rm 9:23-24, Es 41:9, 1Co 1:2, 1Co 1:9, Ep 4:4, He 9:15, 1P 2:9, 2P 1:10, Ap 17:14, Ap 19:9, Rm 3:22-26, 1Co 6:11, Tt 3:4-7, Rm 8:1, Rm 8:17, Rm 8:18, Rm 8:33-35, Rm 5:8-10, Jn 5:24, Jn 6:39-40, Jn 17:22, Jn 17:24, 2Co 4:17, Ep 2:6, Col 3:4, 1Th 2:12, 2Th 1:10-12, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:11, He 9:15, 1P 3:9, 1P 4:13-14, 1P 5:10
Réciproques : Ex 40:14, Ps 94:14, Es 44:2, Es 45:25, Jr 31:3, Mt 20:16, Jn 8:35, Jn 10:3, Jn 10:16, Jn 11:52, Ac 2:39, Ac 2:47, Ac 13:39, Ac 13:48, Rm 4:5, Rm 4:17, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 11:2, Ga 1:15, Ga 2:16, Ep 1:4, Ep 1:5, Col 1:12, 1Th 4:7, 1Th 5:24, 2Th 1:11, 2Tm 1:9, He 2:10, 1P 1:2, 1Jn 4:10
5:31 Rm 4:1, Gn 15:1, Nb 14:9, Dt 33:29, Js 10:42, 1S 14:6, 1S 17:45-47, Ps 27:1-3, Ps 46:1-3, Ps 46:7, Ps 46:11, Ps 56:4, Ps 56:11, Ps 84:11-12, Ps 118:6, Es 50:7-9, Es 54:17, Jr 1:19, Jr 20:11, Jn 10:28-30, 1Jn 4:4
Réciproques : Gn 19:19, Gn 21:22, Gn 26:28, Gn 28:15, Gn 33:11, Gn 39:21, Gn 42:36, Ex 3:12, Ex 6:7, Nb 13:30, Nb 14:8, Dt 1:30, Dt 2:36, Dt 9:3, Dt 20:1, Dt 23:5, Dt 31:8, Js 1:5, Js 10:8, Js 14:12, Js 17:18, Js 23:10, Jg 1:19, Jg 6:13, 1S 14:13, 1S 17:47, 1S 23:14, 1S 30:6, 2S 5:10, 2S 21:22, 1R 1:37, 1R 8:57, 2R 6:16, 2R 8:5, 2R 18:7, 1Ch 5:22, 1Ch 11:9, 1Ch 19:15, 1Ch 20:8, 1Ch 22:18, 1Ch 28:20, 2Ch 13:12, 2Ch 14:11, 2Ch 20:17, 2Ch 20:20, 2Ch 32:7, 2Ch 36:23, Esd 6:6, Jb 22:25, Jb 34:29, Ps 3:6, Ps 18:3, Ps 34:22, Ps 54:4, Ps 56:9, Ps 87:5, Ps 124:1, Pr 16:7, Es 8:10, Es 14:27, Es 41:10, Es 49:25, Jr 15:20, Jr 42:11, Ez 36:9, Dn 3:17, Dn 3:30, Dn 11:17, Ag 1:13, Za 10:5, Mt 6:33, Lc 1:30, Lc 10:19, Lc 12:31, Ac 18:10, Rm 14:4, 1Co 14:15, Ga 2:21, 2Tm 2:19, He 13:6, 1P 1:5, Ap 12:8
5:32 Rm 5:6-10, Rm 11:21, Gn 22:12, Es 53:10, Mt 3:17, Jn 3:16, 2Co 5:21, 2P 2:4-5, 1Jn 4:10, Rm 4:25, Rm 8:28, Rm 6:23, Ps 84:11, 1Co 2:12, 1Co 3:21-23, 2Co 4:15, Ap 21:7
Réciproques : Gn 22:2, Gn 25:5, Gn 28:15, Gn 33:11, Gn 39:21, Lv 3:11, Dt 29:20, 2S 12:8, 1R 3:13, Jb 6:10, Jb 16:13, Jb 27:22, Ps 23:1, Ps 34:9, Ps 78:50, Ps 88:16, Es 9:6, Es 30:14, Es 50:8, Ez 5:11, Os 2:21, Za 13:7, Ml 3:17, Mt 6:25, Mt 7:11, Mt 22:4, Mt 26:38, Mc 1:1, Lc 11:13, Lc 22:32, Lc 22:44, Jn 4:10, Rm 5:10, Rm 8:3, 2Co 8:9, 2Co 9:15, Ga 1:4, He 2:9, 2P 1:3, 1Jn 3:1, 1Jn 4:9, Ap 2:18, Ap 21:6
5:33 Rm 8:1, Jb 1:9-11, Jb 2:4-6, Jb 22:6-30, Jb 34:8-9, Jb 42:7-9, Ps 35:11, Es 54:17, Za 3:1-4, Ap 12:10-11, Es 42:1, Mt 24:24, Lc 18:7, 1Th 1:4, Tt 1:1, 1P 1:2, Rm 3:26, Es 50:8-9, Ga 3:8, Ap 12:10-11
Réciproques : Js 20:2, 2S 12:13, Jb 13:18, Jb 13:19, Jb 23:7, Jb 35:14, Ps 37:33, Ps 49:5, Ps 142:6, Es 43:26, Es 45:25, Jr 50:20, So 3:15, Za 3:2, Mt 16:18, Mc 13:27, Lc 5:21, Lc 18:14, Jn 5:24, Jn 10:28, Jn 16:10, Rm 4:25, Rm 8:30, 1Co 6:11, 1Co 15:17, Ep 1:4, 2Th 2:13, He 9:24
5:34 Rm 8:1, Rm 14:13, Jb 34:29, Ps 37:33, Ps 109:31, Jr 50:20, Rm 4:25, Rm 5:6-10, Rm 14:9, Jb 33:24, Mt 20:28, Jn 14:19, Ga 3:13-14, He 1:3, He 9:10-14, He 10:10-14, He 10:19-22, He 12:2, 1P 3:18, Ap 1:18, Mc 16:19, Ac 7:56-60, Col 3:1, He 8:1-2, He 12:1, 1P 3:22, Rm 8:27, Es 53:12, Jn 16:23, Jn 16:26, Jn 16:27, Jn 17:20-24, He 4:14-15, He 7:25, He 9:24, 1Jn 2:1-2
Réciproques : Ex 30:8, Lv 16:20, Nb 7:15, Js 20:2, 2S 12:13, Jb 13:18, Jb 23:7, Jb 35:14, Ps 49:5, Es 45:25, Jr 30:21, So 3:15, Mt 20:21, Lc 22:32, Lc 22:69, Jn 3:18, Jn 5:24, Jn 14:16, Jn 16:10, Ac 2:24, Ac 10:43, Rm 10:9, 1Co 15:17, 2Co 4:17, Ep 1:20, Col 3:3, 1Th 1:10, 1Th 5:10, He 6:20, He 10:12, Ap 8:3, Ap 11:12
5:35 Rm 8:39, Ps 103:17, Jr 31:3, Jn 10:28, Jn 13:1, 2Th 2:13-14, 2Th 2:16, Ap 1:5, Rm 8:17, Rm 5:3-5, Mt 5:10-12, Mt 10:28-31, Lc 21:12-18, Jn 16:33, Ac 14:22, Ac 20:23-24, 2Co 4:17, 2Co 6:4-10, 2Co 11:23-27, 2Tm 1:12, 2Tm 4:16-18, He 12:3-11, Jc 1:2-4, 1P 1:5-7, 1P 4:12-14, Ap 7:14-17
Réciproques : Dt 33:3, Jg 6:33, 1S 26:25, Ps 4:8, Ps 27:3, Ps 36:11, Ps 121:7, Ps 129:2, Pr 1:33, Pr 10:30, Pr 12:13, Pr 18:14, Jr 15:15, Lc 6:48, Lc 10:42, Jn 16:22, Ac 21:13, Rm 8:28, 1Co 4:11, 2Co 4:8, 2Co 11:27, 2Co 12:10, Ph 1:21, Ph 1:30, 1Th 3:3, 2Tm 3:11, He 11:25, 1Jn 5:4, Ap 2:9
5:36 Ps 44:22, Ps 141:7, Jn 16:2, 1Co 15:30, 2Co 4:11, Es 53:7, Jr 11:19, Jr 12:3, Jr 51:40, Ac 8:32
Réciproques : Ps 44:11, Ps 49:14, Ps 79:3, Ps 119:109, Es 59:15, Mt 5:11, Jn 16:33, 1Co 4:9, 1Co 15:31, 2Co 6:4, 2Co 6:9, 2Co 11:27, 2Tm 1:8
5:37 2Ch 20:25-27, Es 25:8, 1Co 15:54, 1Co 15:57, 2Co 2:14, 2Co 12:9, 2Co 12:19, 1Jn 4:4, 1Jn 5:4-5, Ap 7:9-10, Ap 11:7-12, Ap 12:11, Ap 17:14, Ap 21:7, Ga 2:20, Ep 5:2, Ep 5:25-27, 2Th 2:16, 1Jn 4:10, 1Jn 4:19, Jud 1:24, Ap 1:5
Réciproques : Gn 32:26, Gn 39:21, Nb 13:30, Nb 21:35, Dt 1:30, Dt 7:24, Dt 20:4, Dt 20:14, Js 1:5, Js 10:25, Js 17:18, Jg 5:13, Jg 14:14, 1S 17:47, 1S 26:25, 1S 30:20, 2S 21:22, 2S 22:30, 2S 22:38, 2Ch 14:14, Ps 84:6, Ps 142:6, Ct 6:10, Jn 13:1, Jn 16:33, Rm 16:20, 1Co 3:22, 2Co 4:17, Ph 1:12, Ap 2:26
5:38 Rm 4:21, 2Co 4:13, 2Tm 1:12, He 11:13, Rm 14:8, Jn 10:28, 1Co 3:22-23, 1Co 15:54-58, 2Co 5:4-8, Ph 1:20-23, 2Co 11:14, Ep 1:21, Ep 6:11-12, Col 1:16, Col 2:15, 1P 3:22, 1P 5:8-10
Réciproques : Nb 23:20, Jb 5:23, Jb 13:15, Ps 94:14, Jn 11:25, Ep 3:10, 2Tm 1:5, 1Jn 3:19
5:39 Ep 3:18-19, Ex 9:16-17, Ps 93:3-4, Es 10:10-14, Es 10:33, Es 24:21, Dn 4:11, Dn 5:18-23, 2Th 2:4, Ap 13:1-8, Rm 11:33, Ps 64:6, Pr 20:5, Mt 24:24, 2Co 2:11, 2Co 11:3, 2Th 2:9-12, Ap 2:24, Ap 12:9, Ap 13:14, Ap 19:20, Ap 20:3, Ap 20:7, Jn 10:28-30, Col 3:3-4, Rm 8:35, Rm 5:8, Jn 3:16, Jn 16:27, Jn 17:26, Ep 1:4, Ep 2:4-7, Tt 3:4-7, 1Jn 4:9-10, 1Jn 4:16, 1Jn 4:19
Réciproques : Nb 23:20, Jb 5:23, Jb 13:15, Ps 94:14, Pr 25:3, Jn 11:25, Rm 5:17, 2Co 13:14, Ep 1:21

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 5
  • 5.1 Ayant donc été justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, Chapitre 5.
    1 à 11 Le salut final assuré à ceux qui ont reçu la justification par la foi.
    La particule conclusive donc lie intimement ce qui suit à l'exposé qui précède.
    Jusqu'ici l'apôtre a prouvé l'efficacité du nouveau moyen de salut, la justification par la foi, en montrant :
    1° que le péché universel la rend indispensable ; (Romains 1.18-3.20)
    2° que son fondement est la rédemption en Jésus-Christ ; (Romains 3 : 2126)
    3° qu'elle est d'accord avec la loi, (Romains 3.27-31)
    4° qu'elle est conforme à l'exemple d'Abraham. (Romains 4)
    Nous sommes donc très certainement justifiés par la foi quant au passé ; mais cette justification nous garantit-elle notre salut final ? nous donne-t-elle la certitude d'échapper à tout châtiment quand nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu au dernier jour ? nous permet-elle de nous glorifier dès maintenant de l'espérance d'avoir part à la gloire de Dieu ? (verset 2)
    Voilà la question que l'apôtre aborde maintenant, et qu'il doit traiter pour épuiser le sujet de la justification et pour montrer que le croyant reçoit gratuitement en Jésus Christ un salut complet.
    - Nous avons la paix...la plupart des majuscules, et en particulier les plus anciens, portent : ayons la paix.
    Les exégètes, en majorité, repoussent cette leçon, estimant qu'une exhortation ne conviendrait pas au début d'un développement tout didactique.
    - Grec : Nous avons paix par rapport à Dieu. Ainsi énoncée l'affirmation s'applique, moins aux sentiments qu'éprouve le pécheur justifié, qu'à la relation toute nouvelle avec Dieu dans laquelle il a été introduit par sa justification.
    Notre Seigneur-Jésus Christ est le médiateur de cette relation, par son sacrifice, comme par son intercession auprès de Dieu et son action actuelle sur le croyant. Comparer verset 10, note.
  • 5.2 par lequel aussi nous avons obtenu l'accès à cette grâce, dans laquelle nous nous tenons fermes ; et nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu. Le texte reçu porte : nous avons accès par la foi.
    Ces derniers mots manquent dans Sin., B, A, C, D.
    Le terme que nous traduisons par accès signifie proprement l'acte d'amener, mais il a aussi le sens intransitif de : "faculté d'approcher".
    La grâce, dans laquelle nous nous tenons fermes (grec debout), est cette relation normale avec Dieu, qualifiée de "paix" au verset précédent.
    Les mots : et nous nous glorifions..., ne dépendent plus de "cette grâce dans laquelle nous nous tenons fermes," car la première proposition du verset n'est qu'une incidente et elle est déjà suffisamment allongée.
    Il faut donc les considérer comme une proposition parallèle à celle de verset 1 "Nous avons la paix avec Dieu.., et nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu."
    - Nous nous glorifions...L'apôtre qui avait absolument refusé à l'homme tout sujet de se glorifier, tant qu'il était livré à ses propres ressources, (Romains 3.27 ; 4.2) lui accorde, maintenant qu'il est justifié par grâce, de se réjouir et de triompher humblement, dans le Seigneur, (1Corinthiens 1.31) de l'assurance qu'il a de son salut et des perspectives infinies qu'ouvre devant lui l'espérance d'avoir part à la gloire de Dieu.
    Se glorifier de l'espérance de la gloire de Dieu, c'est avoir et manifester la certitude de posséder un jour pleinement cette gloire.
    La gloire de Dieu, qui est le rayonnement de toutes les perfections divines, est accordée au croyant dès ici bas, dans la mesure où l'image de Dieu est rétablie en lui par la régénération, et qu'il peut ainsi, de nouveau et en quelque mesure, réfléchir ses divines perfections.
  • 5.3 Et non seulement cela, mais nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la constance, Les afflictions, les tribulations de la vie, loin d'ébranler le croyant dans sa foi et son espérance, et de rendre incertaine à ses yeux l'issue de l'épreuve, ne font que ranimer son espérance et fortifier son assurance.
    La souffrance. sous ses mille formes diverses, est, comme tout mal, une suite et un châtiment du péché elle ne peut être, pour celui qui n'est pas en possession de la grâce de Dieu, qu'un sujet de terreur et une cause d'affaiblissement.
    Mais pour le croyant la colère de Dieu contre le péché a fait place à la révélation de son amour, qui s'est manifesté à lui dans le sacrifice de Jésus Christ. (Romains 5.8,Jean 3.16)
    La souffrance, dès lors, change de caractère ; elle devient pour l'enfant de Dieu un salutaire moyen d'humiliation et de renoncement, dont lui-même reconnaît le but et la nécessité.
    Elle le rapproche toujours plus de Dieu, en ôtant ce qui fait encore obstacle à une communion intime et complète avec lui ; elle le détache du monde et de lui-même, et le prépare ainsi à la vie éternelle ; il peut donc se glorifier des afflictions. Il ne faut rien retrancher de la force de ce terme, si l'on ne veut diminuer l'énergie du sentiment exprimé par l'apôtre. (ch 8.18 ; 2Corinthiens 4.17 ; 12.5,9 ; Hébreux 12.6, etc.)
    - L'affliction produit la constance. Beaucoup de versions ont : "la patience ;" mais le mot "patience" d'après l'étymologie, n'est qu'une autre désignation de la souffrance supportée avec résignation, tandis que le mot grec vient d'un verbe qui signifie : "tenir bon sous," et emporte l'idée de fermeté, d'endurance, de persévérance. (comparez Luc 8.15 ; 21.19 ; Hébreux 12.1)
    La pensée de l'apôtre est donc que l'affliction, loin d'abattre le chrétien et de l'éloigner de cette grâce à laquelle il a accès, l'affermit et assure la constance de sa vie intérieure.
  • 5.4 et la constance l'expérience, et l'expérience l'espérance. La constance produit l'expérience.
    Beaucoup de versions portent : "l'épreuve." Cette traduction ne serait admissible que si le mot "épreuve" exprimait, non l'action d'éprouver ou la condition de celui qui est éprouvé, mais le résultat de l'épreuve.
    Le terme grec désigne proprement l'état de ce qui a été éprouvé et qui est sorti victorieusement de l'épreuve. Le terme d'expérience (adopté par Luther) nous paraît rendre assez bien cette idée. On pourrait traduire aussi : "fidélité éprouvée".
    Dans Romains 14.18, l'adjectif de la même racine est employé pour désigner celui qui est "approuvé" des hommes. Dans 1Pierre 1.7 ; Jacques 1.3 (voir les notes), nous avons un substantif de la même racine, qui signifie : "le moyen par lequel on éprouve".
    - Tel est donc pour le chrétien le résultat des afflictions supportées avec constance : elles manifestent ce qu'il y a de réel ou de non réel dans sa foi, dans sa vie intérieure.
    "Un homme a de l'expérience quand, soumis à une forte épreuve, il peut en parler comme y ayant déjà passé." Luther.
    - L'expérience produit l'espérance.
    L'apôtre achève par ces mots de démontrer son affirmation : (verset 2) "Nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu." En dépit des afflictions, l'espérance, joyeusement professée par le croyant dès le premier moment de sa justification, ne s'éteint pas, mais devient plus vive et plus ferme à mesure que sa foi, éprouvée dans la lutte, acquiert elle-même plus de certitude.
    Avec sa justification, le croyant a reçu toute la vie nouvelle en germe ; ce germe, en se développant, devient un arbre qui, secoué par les vents, enfonce ses racines toujours plus profond dans le sol, et peut produire d'autant mieux les fruits qu'il est destiné à porter.
  • 5.5 Or l'espérance ne rend point confus, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit saint qui nous a été donné. L'espérance ne rend point confus ; elle est de telle nature qu'elle s'accomplira sûrement.
    Ce qui nous garantit sa pleine réalisation, c'est que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit-Saint qui nous a été donné.
    L'amour de Dieu n'est pas notre amour pour Dieu, mais, comme le montrent clairement les versets suivants, son amour pour nous, l'amour qui l'a poussé à nous donner son Fils, à le livrer à la mort de la croix, lorsque nous étions ses "ennemis." (versets 8-10)
    Cet amour peut seul nous rendre inébranlables et nous faire parvenir à la gloire espérée. Or cet amour, l'homme naturel y reste étranger, il n'y croit pas, jusqu'au moment où il reçoit la grâce qui justifie. (verset 1) Alors seulement, l'amour de Dieu est répandu dans son cœur.
    Le terme de l'original : est versé hors de...implique l'image d'un flot qui s'échappe du cœur de Dieu pour se répandre dans le nôtre. L'amour divin crée dans notre cœur, et y entretient, un amour qui ne nous est pas naturel. Le moyen, l'agent de cette effusion de l'amour de Dieu dans l'homme régénéré, c'est l'Esprit-Saint, sceau et gage de la justification, qui, en sanctifiant l'âme, la maintient dans une communion intime avec Celui qui est amour. (Romains 8.15,16 ; 2Corinthiens 1.22, note ; Galates 4.6).
    Il puise dans cette communion la certitude que l'espérance ne rend point confus ; car, comme l'objet de cette espérance n'est autre que la parfaite possession de Dieu même, et comme Dieu est déjà présent et vivant dans son cœur par l'Esprit Saint, qui lui a été donné, il possède dès maintenant, dans une mesure incomplète, il est vrai, mais réellement, ce qu'il s'attend à posséder un jour dans la plénitude. (Ephésiens 1.13,14 ; comparez, ci-dessous, verset 10, note).
  • 5.6 Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. Sin., A, C, D, portent deux encore, dont l'un paraît être une répétition de l'autre : "car encore Christ, lorsque nous étions faibles encore..."
    B porte : "S'il est vrai que Christ, alors que nous étions encore faibles, est mort, au moment marqué, pour des impies..." Avec cette leçon, il faudrait considérer les versets 7,8 comme une parenthèse, pour trouver l'apodose au verset 9 "à bien plus forte raison..."
    La leçon : "Car Christ," que présentent tous les autres manuscrits, donne à la phrase une construction moins compliquée. Paul introduit, en ces termes, une argumentation qui se poursuit jusqu'à verset 10, et qui est destinée à prouver le droit que nous avons de nous "glorifier de l'espérance qui ne confond pas." (versets 2,5)
    - Christ est mort pour des impies comme nous l'étions alors ; (Romains 4.5, note) combien plus notre espérance est-elle assurée maintenant que nous avons accès à la source de toute force, de toute vie, de tout amour !
    Christ est mort (grec) selon le temps, ou au temps marqué par l'éternel et immuable conseil de Dieu, et avant que nous eussions rien pu faire pour prévenir et mériter son amour. Notre espérance est d'autant plus certaine : elle est fondée sur le ferme conseil de Dieu et sur la parfaite gratuité de son amour.
    - D'autres traduisent : il est mort à temps, ou au moment favorable ; ils se refusent à voir dans cette expression une allusion au décret divin.
    D'autres encore relient cette locution à ce qui précède : "quand nous étions encore sans force, selon les conditions de l'époque où le salut n'avait pas encore été manifesté ;" ou ils la rattachent à ce qui suit immédiatement : pour des impies comme nous l'étions conformément à l'époque...
    - Pour des impies signifie : en leur faveur, par amour pour eux, pour leur bien, et non : "à leur place," ce qui serait exprimé par une autre préposition grecque, employée Matthieu 20.28.
  • 5.7 En effet, c'est à peine si quelqu'un mourra pour un juste (car pour l'homme de bien peut-être quelqu'un se résoudra-t-il encore à mourir) ; D'après un certain nombre d'interprètes, il s'agirait d'abord d'un juste quelconque, d'un homme droit devant Dieu, c'est le sens ordinaire du mot ; et l'apôtre affirmerait qu'à peine quelqu'un voudrait mourir pour un tel homme.
    Il s'agirait ensuite de l'homme de bien qui à cette justice, joindrait la bonté, une générosité dont on aurait éprouvé les effets, un bienfaiteur, et Paul concéderait que peut-être quelqu'un se résoudrait (grec oserait, aurait le courage) à livrer sa vie par reconnaissance pour un tel homme.
    On objecte à cette interprétation que, pour le bon ne peut signifier "pour le bienfaiteur," le grec ayant un terme spécial pour exprimer cette idée. Il vaut en effet mieux considérer la seconde proposition comme destinée à corriger ce que la première affirmation avait de trop absolu : "encore que peut-être quelqu'un ira jusqu'à mourir pour ce juste," en considération de sa valeur morale.
    - Un certain nombre de commentateurs traduisent : "à peine quelqu'un mourra-t-il pour un juste ; car pour le bien (pour le devoir, pour la patrie, pour quelque grande et noble cause) peut-être quelqu'un se déciderait-il à mourir."
    Mais on ne voit pas comment l'attitude de cet homme qui meurt pour le bien pourrait être mise en contraste avec la conduite de Jésus mourant pour des impies ; car en leur sacrifiant sa vie, Christ est aussi mort pour le bien.
    Ces impies appellent, comme antithèse, un juste, un homme de bien.
    Plusieurs interprètes récents considèrent la seconde proposition de verset 7 comme une très ancienne glose, comme une réflexion d'un lecteur qui aurait fait ses réserves sur l'affirmation de Paul ; cette glose se serait glissée dans le texte.
    On a supposé aussi que Paul, en dictant sa lettre, s'était repris et avait corrigé l'expression de sa pensée, et que son secrétaire, par inadvertance, avait oublié de tracer la première expression ; en ce cas, ce serait la première proposition de verset 7 qu'il faudrait retrancher.
  • 5.8 mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que Christ est mort pour nous quand nous étions encore des pécheurs. Dieu prouve (grec établit) son amour envers nous, en ce que, quand nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.
    L'amour du Père et celui du Fils sont aux yeux de l'apôtre un seul et même amour.
  • 5.9 A bien plus forte raison donc, étant maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Par un raisonnement qui conclut du plus au moins, l'apôtre démontre dans les versets versets 9,10, la certitude de notre espérance, (verset 5) fondée sur la perpétuité de l'amour de Dieu.
    Si Dieu a fait le plus pour des pécheurs, pour des ennemis, en opérant leur rédemption par la mort de son Fils, n'accomplira-t-il pas à plus forte raison le moins, c'est-à-dire ce qui reste à faire pour achever son œuvre d'amour à l'égard d'hommes qui sont maintenant justifiés et réconciliés avec lui ?
    Ainsi, même à ceux qui ont déjà obtenu la justification, l'apôtre n'indique pas d'autre fondement de leur espérance que la libre grâce de Dieu envers eux.
    Plus le racheté de Christ est reconnaissant d'un amour qu'il n'a point mérité, plus il se fonde uniquement sur une grâce dont il se reconnaît complètement indigne, plus aussi il sent son angoisse et son découragement se transformer en la joyeuse assurance de son salut éternel.
  • 5.10 Car si, lorsque nous étions ses ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ; L'apôtre confirme (car) sa conclusion sur l'assurance du salut, en faisant intervenir une idée nouvelle, celle de notre réconciliation avec Dieu.
    Il nous présente, non plus seulement comme des êtres "sans force," comme des "pécheurs," mais comme des ennemis de Dieu ; ce qui donne plus de poids encore à sa conclusion : à plus forte raison.
    Ennemis de Dieu, nous sommes non seulement "justifiés," (verset 9) mais réconciliés.
    En outre, il appelle Christ le Fils de Dieu, ce qui fait ressortir le prix de sa mort, et il précise l'idée que nous sommes "sauvés par lui," (verset 9) en ajoutant : nous sommes sauvés par sa vie.
    - Ennemis, nous le sommes par nature, non seulement en tant que nous avons, à l'égard de Dieu, la disposition hostile de révoltés, mais en tant que nous sommes les objets de la réprobation de Dieu et de sa "colère," (Romains 1.18, note) des "enfants de colère par nature." (Ephésiens 2.3)
    La réconciliation, qui nous rétablit dans la relation normale de "la paix avec Dieu," (verset 1) consiste avant tout à enlever l'obstacle qui empêche Dieu de donner libre cours à sa miséricorde envers nous. Dieu accepte le sacrifice que Christ a offert en mourant pour notre péché. Et son amour immuable peut dès lors, sans porter atteinte à sa sainteté, se déployer envers le pécheur.
    Cette réconciliation avec Dieu opère un changement radical dans les dispositions du pécheur envers Dieu : son cœur charnel, rebelle, ennemi de Dieu, se rend à discrétion par la repentance, il accepte sa délivrance comme une grâce. il revient à Dieu comme à son Père, il est pénétré de reconnaissance et d'amour ; sa communion avec Dieu, détruite par le péché, est rétablie.
    Ce côté de l'œuvre de la réconciliation est dépeint dans l'inimitable parabole de l'enfant prodigue. (Luc 15.11 et suivants)
    On comprend dès lors toute la force du raisonnement de l'apôtre pour fonder l'assurance du salut : si, d'ennemis, nous avons été réconciliés, à plus forte raison...
    Et ce contraste n'est pas le seul ; il en est un autre, tout aussi frappant, celui de la mort de Christ et de sa vie.
    Quelques interprètes limitent la portée de ce dernier terme, en l'appliquant seulement à la vie glorifiée dont Christ vit actuellement dans le ciel, et dans laquelle il doit introduire ses fidèles au dernier jour.
    Mais Paul enseigne que Christ agit du haut du ciel sur les âmes de ceux qui croient en lui, qu'il vit en eux, qu'il des affranchit ainsi du péché et les sanctifie.
    Pourquoi cette action de Christ en nous ne serait elle pas mentionnée ici à côté de l'œuvre que Christ a accomplie en mourant pour nous ? Elle est un élément capital du développement qui conduit le croyant au but glorieux de sa rédemption (comparez Romains 4.24,25, notes, et surtout Romains 6.4 ; 8.2).
    Le chrétien, réconcilié avec Dieu par la mort de Christ, a besoin encore de forces nouvelles pour achever sa sanctification, d'une vie divine qui lui soit communiquée.
    Or la source lui en est ouverte dans la résurrection de Jésus-Christ, par laquelle le péché et la mort ont été vaincus. Christ l'attire à lui, le fait entrer dans une communion vivante avec lui. sa vie devient la vie de chacun des membres de son corps. C'est là ce qui leur assure la pleine victoire, le salut définitif.
    Nous trouvons ainsi indiquée, déjà dans notre passage, la pensée profonde que l'apôtre développera à Romains 6, où il nous montrera le croyant uni à Christ par sa foi, de telle sorte que la mort, la sépulture, la résurrection de Christ et son entrée dans la gloire deviennent autant de phases de l'expérience spirituelle de celui qui "a été fait une même plante avec lui." (Romains 6.1-11, notes)
  • 5.11 et non seulement cela, mais encore en nous glorifiant de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par lequel maintenant nous avons obtenu la réconciliation. Grec : Et non seulement cela, mais aussi nous glorifiant.
    Nous serons sauvés de telle manière que nous n'aurons pas seulement échappé au châtiment, mais que nous pourrons nous glorifier de Dieu, parce que Dieu nous aura transformés à son image et rendus participants de sa gloire.
    Pour la troisième fois, l'apôtre s'écrie : Nous nous glorifions. (comparez versets 2,3)
    La gradation marquée dans la répétition de cette parole consiste à s'élever de la possession du salut à la possession de Dieu lui-même et, de l'espérance d'un salut futur, à la réalité actuelle de ce salut par la réconciliation maintenant obtenue.
    "C'est beaucoup d'être réconcilié avec son Dieu, c'est plus d'espérer de lui le salut éternel : mais porter dès maintenant dans le cœur un fonds de paix, de confiance et de joie, par lequel le Saint Esprit nous rend témoignage que nous sommes à Dieu par Jésus-Christ pour l'éternité, c'est ce que fait l'amour de Dieu et la participation des souffrances de Jésus-Christ. C'est ce que saint Paul appelle se glorifier en Dieu par Jésus Christ." Quesnel.
  • 5.12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a pénétré dans tous les hommes, sur quoi tous ont péché... Adam et Christ. 5 :12-21
    12 à 21 La puissance de mort, exercée par la faute d'Adam, garantit l'efficacité de la grâce manifestée en Jésus-Christ.
    Jusqu'ici, Paul a montré le péché avec ses suites funestes (Romains 1.18-3.20) et la justification avec ses conséquences réparatrices. (Romains 3.21-5.11)
    Maintenant, embrassant d'un regard ces deux grands faits qui sont comme les deux pôles de l'histoire de l'humanité, il va remonter à la source de ce double courant de mort et de vie, à Adam et à Christ, entre lesquels il établit un long parallèle. (versets 12-21)
    Il nous montre l'histoire de l'humanité qui se partage en deux grandes périodes. Adam est à la tête de la première et la domine, Christ domine la seconde. L'économie temporaire de la loi forme la transition de l'une à l'autre.
    De plus, dans sa comparaison entre Adam et Christ, l'apôtre se livre à un raisonnement par lequel il démontre la supériorité de l'œuvre rédemptrice du Christ sur l'œuvre destructrice qui a été la conséquence de la chute d'Adam. Si la faute d'Adam a entraîné tous les hommes dans le péché et la mort à plus forte raison la rédemption accomplie par Christ doit-elle être une source de salut et de vie pour tous.
    Cette conclusion est le but principal de tout ce développement par lequel l'apôtre achève de montrer la valeur de la justification opérée par Christ, et de prouver au croyant qu'il peut être assuré de son salut final.
    - L'apôtre introduit son parallèle entre Adam et Christ par : c'est pourquoi, non qu'il l'envisage comme la conclusion logique de l'affirmation du verset 11 ; mais parce qu'il le rattache à tout l'enseignement précédent depuis Romains 1.18, et le présente comme un regard en arrière, par lequel il considère les deux faits du péché et de la justification dans leur source et dans leurs effets.
    "Nous ne pouvons pas voir plus clairement ce que nous possédons en Christ que par la démonstration de ce que nous avons perdu en Adam." Calvin.
    - Il est une manière de concevoir notre humanité, contraire aux données de l'expérience comme aux affirmations de l'écriture sainte, qui ne permet pas de comprendre la pensée que Paul va développer, car elle ne tend à rien moins qu'à nier également les effets de la chute d'Adam et l'œuvre rédemptrice du Sauveur ; c'est la conception qui fait de l'humanité une agrégation d'individus indépendants les uns des autres, qui ne soit unis par aucun lien de solidarité.
    Dans cette idée, Adam et Jésus Christ n'ont exercé d'influence sur les autres hommes, l'un pour les entraîner au péché, l'autre pour les conduire à la justice, que par leur exemple et nullement par une action résultant d'un lien organique entre eux et le reste des hommes.
    L'Ecriture, au contraire, nous présente l'humanité comme une famille dont chaque membre, tout en demeurant individuellement responsable, fait partie intégrante de l'ensemble et ne peut répudier La solidarité avec tous les autres membres de la famille.
    "Diverses images sont employées dans l'écriture pour mettre en lumière cette vérité : c'est la relation entre les membres du corps humain, (1Corinthiens 12.20 et suiv) entre les sarments d'un même cep, (Jean 15.1 et suivants) entre les branches et le tronc de l'olivier. (Romains 11.17 et suivants) Or, dans un arbre, il est plus d'une branche dont l'existence n'est pas nécessaire à la plante ; elles peuvent être retranchées sans que l'arbre meure. Mais il est deux circonstances où la destruction d'une faible tige entraîne la mort de la plante : c'est d'abord quand la plante sort de son germe et est encore bien fragile ; c'est ensuite quand, par l'opération de la greffe, une branche nouvelle a été entrée sur le vieux tronc. La destruction de la tige ou de la branche greffée anéantit la plante, ou rend vaine l'opération de la greffe. Il y a eu de même dans le développement de notre humanité deux êtres dont l'existence a déterminé la vie du corps entier Adam et Christ. Adam d'abord, duquel est sorti la race, s'il était mort sans descendants, aussitôt après la chute, l'humanité aurait péri dans sa personne, tandis que la blessure que le péché lui a infligée a nui à tout le développement de la race, de même que l'arbre dont la tige a été courbée, croit de travers. En second lieu Christ. Il est à la descendance d'Adam ce que la greffe est à l'arbre sauvage. S'il avait été retranché avant que son œuvre eût été accomplie, l'humanité serait restée dans son état naturel, comme le sauvageon quand la greffe a été détruite. Mais la greffe généreuse subsiste ; elle change la nature de toute la plante." Olshausen.
    - Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, comparez Genèse 3.1 et suivants
    Il ne faut pas entendre par le péché le premier péché envisagé comme action isolée, ni le penchant à pécher, ni même exclusivement la corruption de l'humanité. Ce terme est pris dans sa plus grande généralité : le péché de l'homme, le fait qu'il est devenu étranger à la communion avec Dieu, et en outre toutes les conséquences de la chute, tous les péchés considérés dans leur ensemble comme un tout dont l'humanité entière est responsable.
    - Le monde, ce sont les hommes en général, l'humanité, comparez Jean 3.16 ; l'expression est équivalente à celle qui suit : tous les hommes.
    Le péché est entré dans le monde, c'est à dire le principe du mal s'est implanté dans l'humanité, où il exerce dès lors son action funeste. Le premier homme, en donnant par sa désobéissance accès dans son propre être à la puissance du mal, a infecté l'espèce entière, car c'est une nature corrompue qu'Adam a transmise à ses descendants.
    - Et par le péché la mort : telle est la constatation à laquelle l'apôtre voulait en venir, la suite montre qu'il lui importait moins de marquer l'origine du péché que celle de la mort.
    La mort peut être la mort physique, la mort spirituelle de l'être moral, ou la mort éternelle, la condamnation définitive du pécheur. Le second sens est exclu, car la mort spirituelle ne saurait se distinguer du péché. On ne saurait s'arrêter au troisième sens, car l'apôtre ne peut vouloir dire que, par la seule faute d'Adam, les autres hommes sont voués à la mort éternelle. (versets 15,17)
    Ce "règne de la mort," dont il est question dans versets 14,17, ne peut être que celui de la mort physique. L'homme, exclu de la communion de Dieu par le péché, dut reconnaître, à la mortalité de son corps débile et à toutes les souffrances qui procèdent sa dissolution, qu'il s'était séparé de la source unique de la vie.
    Que la mort physique, avec toutes les misères qui l'accompagnent, ne fut point originairement dans le dessein de Dieu qu'elle n'est pas une nécessité inhérente à la nature de l'homme, mais bien l'exécution de la sentence prononcée sur le péché (Genèse 2.17,3.19) c'est là une vérité que l'apôtre suppose admise, qu'il se contente d'affirmer, parce qu'elle est clairement enseignée dans l'Ecriture sainte.
    La rédemption par Jésus-Christ est destinée à nous délivrer de cet ennemi dont nous sommes devenus la proie. (Romains 5.17,21 ; 1Corinthiens 15.21-26,54-56 ; Hébreux 2.15)
    - Et ainsi, après qu'elle fut entrée dans le monde par le péché et parce qu'elle est le salaire du péché, la mort a pénétré dans tous les hommes, sur quoi tous ont péché.
    La plupart traduisent : parce que tous ont péché ; mais la locution employée n'est pas la conjonction qu'on rend habituellement par parce que, elle est formée du pronom relatif et d'une préposition qui signifie primitivement sur, puis par dérivation "dans" et "pendant."

  • On ne peut toutefois traduire avec la Vulgate : "dans lequel, Adam tous ont péché ;" ni : "dans laquelle mort (spirituelle) tous ont péché."
    De l'avis de la grande majorité des interprètes, le pronom relatif est au neutre, et selon qu'on le rapporte à ce qui précède ou à ce qui suit, il faut traduire : sur le fondement duquel fait (l'entrée dans le monde du péché et de la mort) tous ont péché ; ou : sur le fondement du fait que tous ont péché.
    Dans 2Corinthiens 5.4 et Philippiens 3.12, la locution présente ce dernier sens ; mais Philippiens 4.10 peut être invoqué en faveur du premier sens. La plupart cependant adoptent la seconde signification et traduisent : sur ce que, en raison de ce que, parce que.
    Beaucoup de commentateurs estiment que le but de cette proposition est de présenter la mort de tous les hommes comme la conséquence, non du péché d'Adam, mais des péchés par lesquels ils l'ont eux-mêmes méritée : elle les atteint parce qu'ils ont tous péché.
    De même que le pécheur doit s'approprier personnellement par la foi la justice que Christ lui a acquise, de même il n'encourt le châtiment de la mort que parce qu'il pèche volontairement et s'associe ainsi d'une manière consciente à la révolte d'Adam.
    Cette interprétation se heurte à de graves objections.
    1° L'apôtre contredirait dans cette dernière proposition ce qu'il vient d'enseigner dans la première partie du verset : "par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et ainsi la mort a pénétré dans tous les hommes." Il ressortait clairement de ces paroles que le péché d'Adam est la cause de la mort universelle. Et c'est ce que confirment les déclarations qui vont suivre : "par la faute d'un seul, tous les autres sont morts :" (verset 15) "par la faute d'un seul la mort a régné par ce seul." (verset 17) Toute l'argumentation des versets versets 12-21 repose sur l'idée que Christ seul est la cause de la justification, comme Adam seul a été la cause de la condamnation. Si celle-ci était motivée par les fautes individuelles des pécheurs, la justification aussi devrait être, en partie du moins, l'œuvre du croyant.
    2° La suite des pensées dans versets 13,14 ne peut s'établir d'une manière naturelle si l'on admet que Paul considère la mort comme une conséquence des transgressions individuelles. Il faudrait alors considérer verset 13 comme l'énoncé d'une objection : la mort a régné avant la promulgation de la loi qui seule rendait le péché imputable, et verset 14 comme la réponse à cette objection. Paul l'écarterait par une fin de non recevoir justifiée par la pensée qu'il exprime ailleurs : (Romains 1.21 ; 2.14,15) ceux qui n'ont pas de loi révélée ont cependant la loi écrite dans leur cœur.
    Cette interprétation, on le voit, nous oblige de sous-entendre des pensées importantes. Au contraire, si l'on admet que Paul voit dans la faute d'Adam la cause de la mort de tous, (verset 12) les versets versets 13,14 présentent la confirmation (car) de cette thèse dans le fait que la mort a régné d'Adam à Moïse, frappant ceux qui n'avaient pas péché par une transgression positive comme celle du premier homme, et cela en dépit du principe que le péché n'est pas imputé quand il n'y a pas de loi.
    - Les interprètes qui se rendent à ces raisons expliquent de deux manières la proposition incidente : sur quoi ou parce que tous ont péché. Ceux qui admettent la traduction : parce que tous ont péché, sous-entendent : "en Adam." Ils expliquent l'omission de ce complément : "en Adam," qui exprime pourtant l'idée essentielle, en disant que la pensée par laquelle débutait le passage : par un seul homme, etc. remplissait tellement l'esprit de l'apôtre qu'il n'a pas jugé nécessaire de la répéter.
    Cette explication, si plausible qu'elle soit, n'est pourtant pas entièrement satisfaisante. Elle revient, somme toute, à attribuer à Paul la doctrine augustinienne d'une participation effective de tous les hommes au péché de leur premier père et d'une imputation de la faute d'Adam à ses descendants ; tandis que la seule vérité clairement enseignée dans notre passage, c'est que la mort de tous les hommes remonte à la faute du premier homme. Et il semble qu'en ajoutant : sur le fondement duquel fait tous ont péché, l'apôtre veut prévenir des conclusions excessives qu'on courrait tirer de sa précédente thèse.
    Etant donnée la situation créée par la faute d'Adam, tous ont péché, dit l'apôtre, pour marquer la culpabilité personnelle de tous ceux qu'atteint la sentence de mort, qui, par conséquent, n'est pas moins justifiée pour eux que pour le premier homme.
    Nous adoptons donc, pour la locution si discutée, la première des deux significations indiquées, et nous rapportons le pronom relatif à l'ensemble des faits qui viennent d'être affirmés : par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort et ainsi la mort a pénétré dans tous les hommes, sur le fondement de ces faits, dans cet état de choses créé par la chute d'Adam, tous ont péché ; c'est un fait d'expérience.
    Ces paroles sont admirablement choisies pour exprimer et la chute de l'humanité en Adam et la responsabilité individuelle, en vertu de laquelle chaque pécheur n'est puni que pour les péchés qu'il a commis, le sachant et le voulant.
    - Ce verset forme une phrase inachevée. Le second terme de la comparaison serait : "de même, par un seul homme, Jésus-Christ, la grâce et la vie sont entrées dans le monde" Dès la fin de verset 14, la comparaison est reprise, elle est complètement énoncée à versets 18,19.
  • 5.13 Car jusqu'à la loi, le péché était dans le monde ; mais le péché n'est pas imputé quand il n'y a point de loi ; L'apôtre, après avoir affirmé que, par la faute du premier homme, le péché et la mort sont venus sur tous les hommes, (verset 12) aurait dû passer immédiatement au second terme de la comparaison, à Christ, source de la justice et de la vie. Mais il s'interrompt pour prouver que la mort a réellement coulé du péché d'Adam comme de sa source.
    Il raisonne ainsi : dès avant la loi, le péché était dans le monde, l'histoire l'atteste.
    Mais dans cette période antérieure à la loi, le péché pouvait-il être puni de mort ? Non, puisqu'il n'est pas imputé (au même degré) là où il n'y a point de loi, (Romains 4.15) de loi expressément formulée, qui, en faisant connaître à l'homme la volonté de Dieu, rend ses transgressions vraiment coupables.
    Et toutefois, la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, durant cette période où il n'y avait point de loi ; elle a régné même sur ceux qui, n'ayant pas un commandement exprès comme Adam, n'avaient pas péché par une transgression semblable à la sienne (grec à la ressemblance de la transgression d'Adam).
    Et la conclusion sous-entendue, c'est que la mort, qui n'était pas pour ces hommes le châtiment de leurs transgressions, devait résulter pour eux de la seule faute d'Adam.
    - La mention d'Adam évoque la pensée du second Adam, qui devait réparer le mal fait par le premier père de notre race. C'est pourquoi Paul ajoute : lequel est une figure (grec type) de celui qui doit venir (grec devenir).
    "Le mystère d'Adam est le mystère du Messie", a dit un rabbin.
  • 5.15 Mais il n'en est pas du don de grâce comme de la faute ; car si, par la faute d'un seul, tous les autres sont morts, à bien plus forte raison la grâce de Dieu et le don en la grâce, venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils abondé pour tous les autres. Tous les autres ; grec les plusieurs, les beaucoup, avec l'article signifie : la masse, l'ensemble ici tous les autres opposés à un seul.
    Traduire : "la plupart" "le grand nombre," c'est affaiblir le sens.
    - Revenant à sa comparaison entre l'œuvre d'Adam et celle de Christ, et voulant prouver que la seconde est supérieure à la première, l'apôtre relève un premier contraste entre le principe et les effets de l'action exercée par l'un et par l'autre.
    Ce contraste ressort déjà des termes qu'il choisit pour caractériser cette double action : la faute et le don gratuit.
    La faute (grec le faux pas, la chute, le fait de tomber en se heurtant à un obstacle) d'un seul a produit, en vertu du principe de la justice, la mort de tous, le péché et la mort se propageant à tous par le cours naturel de la naissance selon la chair.
    Le don de grâce est fondé sur un tout autre principe, sur le principe de la pure grâce de Dieu, du décret rendu par Dieu de toute éternité et accompli par le Fils, que le Père nous a donné et qui s'est lui-même donné à nous.
    Ce don n'agit en vertu de l'hérédité naturelle, mais est accordé comme un don personnel à ceux qui croient en JésusChrist.
    Si l'action négative de la faute a causé la mort de tous, on peut à bien plus forte raison affirmer que l'action positive de la grâce de Dieu aura un effet non seulement équivalent en étendue et en puissance, mais supérieur, surabondant ; car Dieu laisse agir plus volontiers sa grâce que sa colère.
    Pour mieux faire ressortir encore la grandeur et l'efficacité du remède opposé au mal, Paul désigne ce qu'il a appelé d'abord un don de grâce ou "don gratuit" comme la grâce de Dieu et le don en la grâce d'un seul homme, Jésus-Christ.
    La grâce de Dieu est cette abondance d'amour divin qui est la source première du salut.
    L'apôtre distingue cette grâce de Dieu du don en la grâce, d'un seul homme, Jésus-Christ, c'est-à-dire du don qui consiste dans la grâce que Jésus-Christ nous fait. Il veut marquer ainsi le caractère personnel et spontané du dévouement de Jésus-Christ.
    Si Jésus est le don de Dieu, il se donne à son tour. (2Corinthiens 8.9)
    Le complément : d'un seul homme, Jésus Christ, indique le sujet qui fait le don, et non l'objet qui est donné, il ne faut donc pas traduire : "le don que Dieu nous a fait, dans sa grâce, d'un seul homme, Jésus-Christ."
    La grâce de Dieu en Christ se répand incessamment comme une force divine et poursuit son action salutaire au sein de toutes les générations humaines.
  • 5.16 Et il n'en est pas de ce don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car le jugement, à la suite d'une seule faute, a abouti à la condamnation, tandis que le don de grâce, à la suite d'un grand nombre de fautes, a abouti à la justification. Après avoir comparé (verset 15) l'œuvre d'Adam et l'œuvre de Christ quant à la cause agissante dans l'une et dans l'autre (la faute, le don en la grâce), Paul les oppose dans leur point de départ et dans le double résultat auquel elles aboutissent.
    Grec : Et le don n'est pas comme ce qui est arrivé par un seul qui a péché (D, majusc, Itala, Syr. portent : d'un seul péché), car le jugement vient d'un seul péché (ou pécheur) en condamnation, mais le don de grâce vient de beaucoup de fautes en justification.
    L'œuvre de Christ, à la suite d'un grand nombre de fautes a abouti à la justification ; tandis que, dans l'œuvre d'Adam, le jugement, à la suite d'une seule faute a abouti à la condamnation.
    D'un côté, une faute unique entraînant la condamnation de tous ; de l'autre, le don gratuit de la justification s'étendant à toute la multitude des péchés commis par Adam et ses descendants.
    La rédemption accomplie par Jésus-Christ s'applique à tous les péchés particuliers que nous avons ajoutés au péché d'Adam ; elle les répare si parfaitement qu'elle substitue à la condamnation une entière justification.
  • 5.17 Car si, par la faute d'un seul, la mort a régné par ce seul, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus-Christ. Aussi vrai que la sentence de condamnation de tous a été provoquée par une seule faute, le don de la grâce est suffisant pour justifier de toute la multitude des fautes : cette hardie assertion du verset 16, l'apôtre la prouve (car) en opposant, au règne de la mort universelle qui s'est établi par la faute d'un seul, le règne de la vie fondé par le seul Jésus-Christ, en faveur de tous ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice, c'est-à-dire qui s'approprient individuellement l'œuvre rédemptrice.
    Si, par la faute du seul Adam, le règne de la mort s'est étendu sur tous les hommes, sans qu'ils eussent conscience d'avoir participé à la faute de leur premier père, à bien plus forte raison le don de la justice que Jésus-Christ nous procure assure-t-il à ceux qui le reçoivent et s'en emparent par un acte de foi et de volonté, qu'ils régneront dans la vie.
    Mais si la possession de ce règne dans la vie est garantie, c'est que l'acte de justification a porté sur leurs fautes individuelles, autrement ils ne sauraient être associés à ce règne. Cette justification des fautes individuelles était affirmée à verset 16 ; ici, elle est démontrée ; et en la démontrant, l'apôtre découvre les effets admirables de cette abondance de la grâce et de ce don de la justice, qu'il avait déjà mentionnés à verset 15.
    La rédemption pas seulement l'homme de la domination du péché et de la mort elle le met en possession de la vraie et pleine liberté, en sorte qu'il règne et régnera éternellement dans la vie, dans cette vie qu'il possède par Jésus-Christ, dont il partage la gloire.
    - L'apôtre dit de la mort : elle a régné, parce que déjà sa puissance était virtuellement brisée mais il dit des héritiers de la vie : ils régneront, parce que la vie n'exerce point encore sur eux tout son empire, et surtout parce qu'elle n'est point parvenue encore à tous ceux qui doivent en éprouver l'influence.
    - "Reste un dernier mot qui, placé au terme de cette période si riche et si puissamment construite, a une solennité toute particulière : par le seul Jésus-Christ. Le seul, l'unique, opposé à l'autre unique dans la première proposition.. Cette parole finale rappelle qu'il a été l'unique agent du don de la justice divine et que, si les croyants ont une justice à s'approprier, au moyen de laquelle ils peuvent régner, c'est celle que lui seul leur a acquise." Godet.
  • 5.18 Ainsi donc, comme par une seule faute il y a eu condamnation pour tous les hommes, de même aussi par un seul acte de justification, il y a, pour tous les hommes, une justification qui produit la vie. Dans l'original, il n'y a pas de verbe : comme par une seule faute pour tous les hommes en condamnation, de même aussi par un seul acte de justification pour tous les hommes en justification de vie.
    Nous avons ici, plus nettement énoncée que dans les versets précédents l'antithèse dont le premier terme seul avait été exprimé à verset 12 : une seule faute entraînant la condamnation de tous d'une part ; de l'autre, un seul acte de justification rendant possible à tous une justification qui produit la vie.
    Paul nomme la condamnation, ce que jusqu'ici il a appelé "la mort".
    L'acte de justification, c'est l'œuvre de la grâce divine déclarant juste (sens du verbe grec dont dérive ce substantif) celui qui croit en Jésus.
    La justification individuelle, qui en résulte pour tous ceux qui croient en lui, est appelée (grec) justification de vie, parce qu'elle met le croyant en possession de la vie éternelle, dans laquelle "il régnera." (verset 17)
    A prendre à la lettre cette déclaration de l'apôtre : "il y a pour tous les hommes justification de vie," on pourrait conclure que tous seront justifiés aussi nécessairement qu'ils ont encouru la condamnation. Isolé de l'ensemble, ce passage fournirait un argument sans réplique à ceux qui admettent le salut universel.
    Mais l'apôtre a déjà indiqué (versets 15-17) la différence profonde qu'il y a entre la communication du péché et de la mort dans la race d'Adam et celle du "don de la grâce" que Christ nous a acquis.
    Dans le premier cas, il y a transmission fatale en vertu de la descendance charnelle ; dans le second, c'est un "don" de la libre "grâce de Dieu," qui sauve "ceux qui le reçoivent." (verset 17)
    L'apôtre enseigne (comme 1Jean 2.2) que le sacrifice et les mérites du Sauveur sont parfaitement suffisants pour la justification de tous ; que Dieu a donné son Fils pour le salut de tous les pécheurs et qu'il veut que tous les hommes soient sauvés. (1Timothée 2.4) Si tous ne le sont pas, c'est par suite de l'incrédulité et de l'endurcissement des pécheurs.
  • 5.19 Car comme, par la désobéissance d'un seul homme, tous les autres ont été constitués pécheurs, de même aussi, par l'obéissance d'un seul, tous les autres seront constitués justes. Tous les autres, grec les plusieurs, Comparer verset 15, note.
    - Ce dernier trait du parallèle est d'une grande importance pour établir (car) l'affirmation du verset précédent : il montre la cause morale du double fait historique sur lequel porte cette affirmation.
    La faute d'Adam, qui a entraîné la condamnation de tous, n'a pas été un accident ; elle a été causée par sa désobéissance, de même c'est l'obéissance d'un seul, de Christ, qui a été la cause de la justification de tous ceux qui croient en lui.
    - L'apôtre dit que, par la désobéissance d'Adam, tous les autres ont été constitués pécheurs, et que, par l'obéissance de Christ, tous les autres seront constitués justes.
    La plupart traduisent : "rendus" pécheurs, "rendus" justes. Mais le verbe signifie "être mis dans la position de..." L'idée est qu'ils ont été placés devant Dieu dans la position de pécheurs ou de justes.
    Le terme dont se sert l'apôtre ne tranche pas la question soulevée par les théologiens : faute d'Adam a-t-elle été imputée à ses descendants de telle sorte qu'ils en soient coupables aux yeux de Dieu, ou les descendants d'Adam ont-ils été constitués pécheurs seulement par le fait qu'ils ont hérité de leur père la disposition à désobéir ?
    De l'ensemble du passage, (verset 12, note) il ressort que cette dernière idée est plutôt celle de Paul. La maladie morale, l'infection du péché, s'est propagée d'Adam à tous ses descendants par l'hérédité naturelle. "Ce qui est né de la chair est chair ;" (Jean 3.6) or, "l'affection de la chair est inimitié contre Dieu ;" elle est "la mort" même. (Romains 8.6,7)
    De là, l'universelle sentence, rappelée au verset 12 ; de là la condamnation venue sur tous les hommes. (verset 18) En ce sens, le péché d'Adam a donc été réellement le péché de toute sa race, comme la source d'un fleuve est déjà ce fleuve Cela ne paraît faux qu'au pélagianisme qui voit le péché dans les actes extérieurs seulement, dans le faire et non dans l'être.
    - A la désobéissance, source du péché et de la mort, l'apôtre oppose l'obéissance du Sauveur, source de la justice et de la vie. Il s'agit de sa parfaite obéissance à Dieu son Père dans sa vie entière, et surtout de cette "obéissance jusqu'à la mort de la croix," (Philippiens 2.8) dans laquelle Paul nous montre, en maint passage, le grand sacrifice qui a opéré notre rédemption et a permis à Dieu de justifier ceux qui croient en Jésus. (Romains 3.24-26)
    - Si l'apôtre met le verbe au futur : seront constitués justes, ce n'est pas qu'il se reporte en pensée au jugement suprême, quand Dieu prononcera la sentence définitive ; il veut plutôt indiquer que la justification de chaque pécheur sera déclarée au moment où il arrivera à la foi ; que l'humanité nouvelle, qui reçoit de Christ sa justice, est encore en voie de formation.
    - La conclusion de toute cette comparaison entre l'œuvre d'Adam et celle de Christ est que les croyants retrouveront en Christ plus encore qu'ils n'avaient perdu en Adam. Leur justification implique la sanctification, la possession impérissable du ciel, à laquelle ils parviennent par leur union vivante avec Christ. Paul passera dès le chapitre suivant à cette autre face de l'œuvre de Christ.
  • 5.20 Or la loi est intervenue, afin que la faute abondât ; mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ; En esquissant les destinées de l'humanité, de la chute à la rédemption, l'apôtre n'avait mentionné qu'incidemment (verset 13) la loi, qui avait joué cependant un rôle important dans la préparation du salut. (comparez Galates 3.19 et suivants)
    Voici comment il caractérise ce rôle.
    La loi (la loi que Dieu avait donnée à Israël par l'entremise de Moïse et non la loi de la conscience), est intervenue (grec entrée en passant à côté) dans ce règne de la mort, qui avait pour cause le péché, et qui s'étendait sur toute l'humanité, d'Adam à Christ. Elle est intervenue, afin que la faute abondât que la faute d'Adam, dont les effets ont été exposés, portât encore plus de fruits de mort, et que l'homme, prenant conscience de toute sa misère, aspirât d'autant plus ardemment au salut. (Romains 3.20 ; 1Corinthiens 15.56)
    L'apôtre reviendra plus tard à cette pensée, (Romains 7.7 et suivants) mais pour montrer que la loi fait abonder le péché en tout pécheur, parce qu'elle excite la convoitise et pousse à la désobéissance.
    - Où le péché a abondé.
    La plupart voient dans l'humanité en général ce domaine où le péché a abondé. Quelques-uns pensent qu'il s'agit uniquement du peuple d'Israël, au sein duquel, par l'effet de la loi, le péché a pris le caractère de révolte et a abouti au rejet du Messie envoyé de Dieu.
    Toutefois la grâce n'a pas surabondé seulement en Israël, mais dans l'humanité entière. C'est ce qui ne permet pas de limiter à Israël la sphère où le péché a abondé. Il a abondé partout où la loi a fait sentir directement ou indirectement son effet, en premier lieu sans doute dans le peuple à qui la loi avait été donnée.
    - La grâce a surabondé en exerçant une action supérieure en puissance à celle du péché. (comparez versets 15,17, notes)
  • 5.21 afin que, comme le péché a régné dans la mort, de même aussi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. Ce afin que indique la raison pour laquelle il a fallu que la grâce surabondât sur le péché.
    La domination du péché était universelle, produisant partout la mort : il a régné dans la mort, selon l'énergique expression du texte ; c'est à dire que la mort est le fait dans lequel s'est manifesté, de la manière la plus frappante, ce règne du péché.
    Maintenant la grâce règne par la justice, par la justification qu'elle confère aux croyants comme un don. (Romains 1.17 ; 3.21-23) Et le but suprême de cette dispensation de la grâce est de leur communiquer la vie éternelle. Ils la possèdent dès ici-bas ; elle se développe en eux jusqu'à ce qu'elle atteigne sa plénitude dans le ciel.
    Tout cela, l'apôtre ne se lasse pas de le répéter, leur vient par Jésus-Christ notre Seigneur.
  • Romains 6

  • 6.1 Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Le croyant est affranchi en Christ du péché et de la loi, et il vit de la vie de l'Esprit, gage de sa glorification future. Ch. 6-8
    Chapitre 6. L'affranchissement du péché ou la sanctification par la foi en Christ mort et ressuscité.
    1 à 11 Christ, par sa mort et sa résurrection, nous procure la mort au péché et la naissance à une vie nouvelle.
    L'apôtre venait d'exprimer (Romains 5.20) une vérité aussi belle et consolante qu'elle paraît hardie au premier abord : "Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé."
    Les adversaires de son enseignement (Romains 3.8) pouvaient en tirer la conclusion : il n'y a donc qu'à demeurer dans le péché, afin que la grâce abonde. La doctrine de la justification par la foi est immorale !
    Cette objection, l'apôtre se la fait à lui-même sous forme de question au sens délibératif (subjonctif en grec selon la leçon la plus autorisée) : voulons-nous, devons nous, pouvons nous demeurer dans le péché, y persévérer ?
    L'apôtre repousse énergiquement une telle pensée : (Grec :) qu'ainsi n'advienne ! Et il montre qu'elle ne saurait se donner comme la conclusion de son enseignement sur la gratuité du salut.
    Cette objection à la gratuité du salut est profondément enracinée dans le cœur de l'homme. Elle flatte son orgueil. Elle s'est reproduite à toutes les époques de réveil, ou la prédication de la grâce s'est fait entendre. Elle a été l'arme principale des catholiques contre la réformation au seizième siècle. Elle est cause de la timidité de beaucoup croyants, qui n'osent se livrer à la foi en un salut tout gratuit.
    Et, d'un autre côté, il faut reconnaître que cette objection paraît justifiée par la conduite de plusieurs de ceux qui professent être sauvés par la foi seule et qui abusent de la grâce pour mener une vie sans renoncement et sans sainteté. L'apôtre va la réfuter de manière à ôter aux uns et aux autres tout prétexte et toute illusion : il va exposer comment la sanctification du croyant est étroitement liée à sa justification et en résulte nécessairement.
    La sanctification n'est pas la preuve de la justification, une démonstration de sa réalité, par laquelle le croyant justifié montrerait que la justice lui a été réellement communiquée. Si telle avait été la pensée de l'apôtre, il aurait dû pour passer du ch. 5 au ch. 6, employer la particule "car" et non la particule donc, ou, mieux encore, placer les ch. 6 à 8 avant les ch. 3 à 5.
    Il ne présente pas non plus la sanctification comme une condition que le croyant justifié doit remplir pour que sa justification subsiste, ni même comme un devoir que la reconnaissance lui impose, comme une obligation qui résulte pour lui du fait qu'il a été gratuitement justifié.
    La sanctification, tout comme la justification, est une grâce ; le fidèle se l'approprie par la foi qui embrasse Christ mourant pour lui, ce Christ qui "nous a été fait de la part de Dieu, justice, sanctification et rédemption." (1Corinthiens 1.30 note.)
    L'apôtre a traité, dans ce qui précède, le premier de ces trois bienfaits : Christ notre "justice," il va traiter, dans Romains 6-Romains 8, Christ notre "sanctification" et Christ notre "rédemption," c'est-à-dire notre délivrance finale de tout mal.
  • 6.2 Non certes ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Grec : Nous, des gens qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore en lui ?
    Etre mort au péché, c'est être dans un état où le péché n'a plus de pouvoir et n'exerce plus d'attrait sur nous.
    Le verbe à l'aoriste présente le fait comme accompli ; il ne s'agit donc pas d'une mort que le croyant réaliserait peu à peu par ses renoncements ; c'est une œuvre divine dont il est l'objet, qu'il accepte par la foi et qui a pour effet de le séparer, de le détacher de lui-même, du péché et du monde. Un mort n'a plus de rapports, ni avec le monde, ni avec la vie. (comparez Colossiens 2.20 ; 3.3 ; Galates 2.19 ; 6.14 ; 1Pierre 2.24)
    L'apôtre considère la mort au péché comme déjà accomplie parce que la communion avec Christ, qui est mort pour nous, en est le principe et garantit sa réalisation.
    A quel moment et de quelle manière l'apôtre pense-t-il que le croyant entre dans cet état ? La plupart des interprètes disent que c'est au moment du baptême, (verset 3) quand celui-ci est accompagné de la communication de l'Esprit qui régénère le pécheur. Mais à verset 4, l'apôtre compare le baptême non à la mort, mais à la sépulture de celui qui est déjà mort.
    La mort au péché doit donc être à ses yeux le résultat, soit de la mort de Christ sur la croix et de la justification que Dieu prononce sur le pécheur soit de l'acte de foi par lequel le croyant s'attache au Sauveur crucifié pour lui et s'approprie son œuvre rédemptrice. (comparez versets 5,6, notes)
  • 6.3 Ou bien ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Ou bien, si vous ne reconnaissez pas que nous sommes morts au péché, ignorez-vous que nous (grec) tous, tant que nous sommes, qui avons été baptisés en Jésus-Christ...Le baptême que nous avons reçu prouve que nous sommes morts au péché, il figurait un ensevelissement, (verset 4) il n'a donc pu avoir lieu qu'après notre mort. Tel est le lien logique entre verset 3 et verset 4 et le versets verset 2.
    Le baptême est le sceau divin de la régénération, c'est-àdire de la transformation dont il est parlé dans ces versets. L'apôtre considère le baptême que ses lecteurs avaient reçu après leur conversion comme ayant coïncidé avec l'œuvre de la grâce, par laquelle ils ont été faits participants de la mort et de la résurrection du Christ.
    Quand l'apôtre dit : C'est en sa mort que nous avons été baptisés, il envisage la mort du Christ, non plus comme le sacrifice qui nous obtient la justification, mais comme le terme de l'existence humaine du Sauveur ; et il enseigne que le croyant traverse cette mort avec Christ, d'une manière spirituelle mais réelle ; le vieil homme est crucifié et meurt avec Christ. (verset 6)
    Et même, afin de donner plus de force à cette pensée, l'apôtre ajoute : (verset 4) nous avons été ensevelie avec lui par le baptême la mort. Cette expression figurée lui est inspirée par l'usage de plonger dans l'eau celui qui était baptisé.
    Il écrit : en la mort, et prend ce dernier terme dans son sens le plus général, pour indiquer que notre mort est comprise dans celle du Christ.
    - Par la même puissance de résurrection et de vie divine qui tira le Seigneur du tombeau, et que Paul appelle ici la gloire du Père, (Jean 11.40) parce que, en elle, cette gloire se manifesta de la manière la plus éclatante, le nouvel homme, vivifié, sort des eaux du baptême pour marcher, toujours avec Christ, en nouveauté de vie. L'apôtre emploie cette tournure, au lieu de dire simplement : "vivre d'une vie nouvelle," pour bien marquer ce qu'il y a de nouveau dans cette vie régénérée.
    Il ne dit pas, comme si la résurrection de Jésus-Christ n'était que l'image et le modèle de notre régénération : "Nous devons marcher,.." mais : "nous avons été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que nous marchions en nouveauté de vie, comme Christ est ressuscité des morts."
    La résurrection de Christ et notre marche en nouveauté de vie sont dans une relation intime, en vertu de l'union organique des membres avec le chef. Cette pensée profonde, qui est d'une grande importance pratique pour la vie chrétienne, revient fréquemment dans les écrits des apôtres. (Galates 2.20 ; Philippiens 3.10 ; Colossiens 2.12 ; 3.1 ; 1Pierre 2.24 ; 4.1)
    Et ce n'est pas sans raison que, dans notre passage et dans Colossiens 2.12, elle est mise en relation avec le baptême. A la vérité, le changement qu'elle dépeint peut avoir lieu même sans le baptême ; il est, comme fait spirituel, indépendant de la cérémonie extérieure. Cependant, comme le baptême est le signe de l'admission dans l'Eglise de Jésus-Christ et le symbole de la régénération par laquelle nous naissons à la vie en Christ, il est naturel de rapprocher les deux faits.
    En outre, le baptême est plus qu'un simple signe, il communique une grâce. Pour qui le reçoit avec une foi personnelle et vivante en Jésus-Christ, il devient partie intégrante de l'œuvre de sa régénération ; au signe s'ajoute la parole puissante et créatrice par laquelle Dieu régénère l'âme. (1Pierre 1.23)
    S'il faut se garder de la superstition qui attribue au rite en lui-même une influence pour ainsi dire magique, il faut se garder également de ne voir dans le baptême qu'un symbole, et de méconnaître l'action divine qui s'exerce par lui et qui fait de lui un moyen de grâce.
    "En ceci n'empêche rien ce que nous voyons que cette vertu et efficace ne se montre pas. Car saint Paul, suivant sa coutume, pour ce qu'il parle aux fidèles, conjoint la substance et l'effet avec le signe externe. Car nous savons que par leur foi est confirmé et ratifié en eux tout ce que le Seigneur présente par le signe visible. En somme, il enseigne quelle est la vérité du baptême, quand il est reçu dûment et comme il appartient. Ainsi parlant aux Galates, (Galates 3.27) il testifie que tous ceux d'entre eux qui étaient baptisés en Christ avaient vêtu Christ. Certes, c'est ainsi qu'il en faut parler, quand l'ordonnance du Seigneur et la foi des fidèles sont conjointes et se rencontrent ensemble. Car jamais nous n'avons les signes nus et vides, sinon quand notre ingratitude et malignité empêche l'efficace de la libéralité de Dieu." Calvin.
    En décrivant comme il le fait dans notre passage l'action du baptême, l'apôtre n'avait pas en vue le baptême administré aux petits enfants. Celui-ci repose sur un autre fondement : la participation des enfants à l'alliance de grâce.
  • 6.5 Car si nous sommes devenus une même plante avec lui par la ressemblance de sa mort, nous le serons aussi par la ressemblance de sa résurrection ; L'apôtre explique et prouve (car) notre association à la mort et à la résurrection du Christ par une image empruntée à la nature : nous sommes devenus une même plante avec lui, nous sommes organiquement unis à lui, de manière à "croître avec lui."
    Avec lui ne se lit pas dans l'original. Ceux qui se refusent à le sousentendre relient le verbe au complément suivant : "nous sommes organiquement unis à la ressemblance de sa mort."
    Mais cette construction ne donne pas un sens satisfaisant : on ne peut être uni à une notion abstraite comme la ressemblance.
    Il vaut mieux sous-entendre : avec lui ; Paul a omis ces mots parce que la pensée de l'union avec Christ domine tout le passage. (versets 3,6)
    Le complément qui suit : par la ressemblance de sa mort, exprime le moyen par lequel nous sommes devenus une même plante avec Christ. L'union vivante de deux tiges de la même plante ou des rameaux et du tronc, tel est l'emblème de la communion du fidèle avec son Sauveur ; (Jean 15.1-5) tout est commun entre eux : la mort, la résurrection, la vie.
    Dans Romains 11.17 et suivants l'apôtre emploie une autre image, celle de la greffe entée sur une plante.
    Calvin identifie à tort les deux images ; mais, le commentaire qu'il donne de notre passage n'en conserve pas moins sa vérité : "Enter ne signifie pas seulement conformité d'exemple, mais emporte une conjonction secrète, par laquelle nous sommes tellement unis à lui, que nous donnant vie par son Esprit, il fait passer et comme découler sa vertu en nous. Comme donc le greffe a une condition commune de vie et de mort avec l'arbre auquel il est enté : ainsi il faut que nous soyons participants aussi bien tant de la vie de Christ que de sa mort...L'apôtre ne requiert point ici une chose qui se doive faire par notre diligence ou industrie ; mais il parle d'un entement fait de la main de Dieu."
    - Christ n'est pas seulement un représentant de notre humanité, il est son chef, uni par un lien organique à tous les membres du corps (devenus une même plante avec lui) ; Sa mort est notre mort ; sa résurrection notre résurrection, sa vie notre vie.
    Seulement, parce que la résurrection du fidèle, commencée spirituellement au dedans de lui, n'est pas encore consommée, et ne le sera que lorsque le corps lui-même y aura part en étant revêtu de l'immortalité. (Romains 8.11) L'apôtre en parle comme d'une chose future, objet de la foi et de l'espérance du chrétien : nous serons faits une même plante avec lui par la ressemblance de sa résurrection. Suivant d'autres interprètes, ce futur exprime simplement la conséquence logique.
    - La ressemblance de sa mort et de sa résurrection signifie : une mort et une résurrection semblables à sa mort et à sa résurrection, qui les reproduisent spirituellement.
    Les mots : à la ressemblance ne sont pas répétés avant : de sa résurrection, mais il faut les sous-entendre, car on ne peut traduire : "nous serons de sa résurrection," nous y aurons part.
    - La première partie de l'image : "une même plante avec Christ dans sa mort", est développée dans versets 6,7 ; la seconde partie : "unis à Christ dans sa résurrection," dans versets 8-10.
  • 6.6 sachant bien que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. L'apôtre explique lui-même le sens de l'image qu'il vient d'employer.
    La proposition participiale : (grec) sachant ceci que, comprenant bien que, exprime, suivant les uns, l'expérience personnelle qui confirme la vérité énoncée à verset 5 : nous sommes morts avec Christ et ressuscités avec lui ; nous ne saurions en douter, car nous savons bien, par expérience, que notre vieil homme a été crucifié avec lui.
    Suivant d'autres, cette proposition exprime la condition que nous devons remplir pour être unis à Christ : nous serons une même plante avec lui, si nous comprenons bien que notre vieil homme a été crucifié avec lui.
    - Ce qui en nous a été crucifié avec Christ, c'est notre vieil homme, c'est à dire l'homme naturel tel qu'il naît, grandit et vit avant d'avoir été régénéré par l'Esprit de Dieu et renouvelé dans la communion avec Christ. L'homme nouveau se développe dans la proportion où le vieil homme périt.
    Mais il faut remarquer que cette transformation morale, lente et graduelle, l'apôtre la considère comme un fait accompli : notre vieil homme a été crucifié avec Christ. Il l'a été en effet dans la mort du Christ, à laquelle le croyant participe ; mais il ne l'a été que virtuellement, en principe.
    Par un acte de foi sans cesse renouvelé, le croyant doit transformer cette virtualité en une réalité. Le crucifiement du vieil homme ne s'opère pas dans le croyant d'une manière soudaine et en quelque sorte magique, le plaçant une fois pour toutes dans une condition morale où le péché serait entièrement détruit et ne lui ferait plus sentir ses atteintes.
    "La mort au péché dont parle l'apôtre est un état sans doute, mais un état de la volonté, qui ne subsiste qu'aussi longtemps qu'elle se tient elle même sous l'empire du fait qui l'a produit et le produit constamment, la mort de Jésus." Godet.
    - Le but du crucifiement du vieil homme, c'est la destruction du corps du péché.
    Le corps du péché ne signifie pas seulement le corps de l'homme pécheur car Paul ne voit pas dans le corps la source, ni même le siège unique du péché. Il reconnaît que "l'esprit" a aussi ses "souillures ;" (2Corinthiens 7.1) il déclare que "la vie de Jésus se manifeste dans notre corps," "dans notre chair mortelle ;" (2Corinthiens 4.10,11) dans notre chapitre même il écrit : "que le péché ne règne dans votre corps," et : "livrez vos membres à Dieu" (versets 12,13, comparez Romains 12.1) ; enfin, le verbe : afin que fût détruit, ne saurait s'appliquer au corps proprement dit, car le crucifiement spirituel avec Christ n'a pas pour but la destruction du corps, et Paul ne considère pas cette destruction comme le but de la morale chrétienne.
    Cependant la plupart des commentateurs modernes entendent l'expression au propre : le corps du péché, c'est le corps qui appartient au péché, qui est dominé par lui, qui lui sert d'instrument.
    Ils disent qu'il doit être détruit seulement en tant qu'il est asservi au péché. Cette distinction est bien subtile, car ce n'en est pas moins le corps lui-même que la destruction atteint.
    Ou bien ils donnent au verbe détruire le sens de "rendre inactif," mais ce sens ne se rencontre pas chez Paul, qui emploie toujours ce verbe avec la signification intensive de détruire, supprimer, anéantir. (Romains 3.3,31 ; 4.14 ; 2Thessaloniciens 2.8 ; 2Corinthiens 3.11,13 ; 1Corinthiens 15.24)
    Nous croyons donc qu'il faut prendre le mot corps au figuré.
    Le corps du péché, c'est ou bien "le péché" dans toute sa réalité, comme on dit : le corps d'une chose, pour l'opposer à son ombre ; ou mieux encore la totalité du péché considéré comme formant un organisme, comme ayant des "membres" divers, énumérés Colossiens 3.5, entre lesquels il y a un lien organique que le terme de "corps" fait ressortir.
    L'apôtre a été amené à employer cette métaphore par l'image du vieil homme cloué sur la croix. Peutêtre aussi la pensée que c'est dans le corps que le péché établit son principal empire et exerce ses plus terribles ravages, n'a-telle pas été étrangère au choix de l'expression. L'apôtre aurait voulu relever, en l'employant, l'idée que c'est par le corps, par la nature charnelle de l'homme que le péché a passé d'Adam à tous ses descendants (Romains 5.12 suivants comparez Psaumes 51.7 ; Jean 3.6).
    Mais nous ne saurions limiter la portée du terme au corps proprement dit du pécheur. La pensée de l'apôtre est : le vieil homme, le moi égoïste et charnel, auteur de tout péché a été crucifié et virtuellement réduit à l'impuissance, afin que tout le corps du péché, toutes ses manifestations, spirituelles et charnelles, ces dernières en particulier soient détruits par la sanctification progressive de l'âme et du corps, de notre être tout entier.
    - Cette sanctification est notre affranchissement de l'esclavage du péché, que l'apôtre indique comme le but dernier de notre mort avec Christ : pour que nous ne soyons plus esclaves du péché.
    En effet, tant que notre vieil homme n'a pas été crucifié, nous sommes esclaves du péché, ou, comme on peut traduire aussi : (Ephésiens 6.7) "nous servons le péché," même lorsque nous ne commettons pas de péchés grossiers.
    Mais une fois que notre vieil homme a été crucifié, le péché peut subsister encore en nous, il ne règne plus. Le croyant ne le sert plus, il n'est plus son esclave. S'il combat, s'il souffre, s'il saigne, s'il subit parfois de honteuses défaites et reçoit des blessures cuisantes, il ne languit plus impuissant sous l'esclavage du péché et de la mort. Il est de plus en plus vainqueur dans la lutte ; et cette lutte même, quelque ardente et douloureuse qu'elle puisse être, est une preuve que la vie nouvelle triomphe de la nature déchue.
  • 6.7 Car celui qui est mort est libéré du péché. Grec : "Celui qui est mort est justifié du péché."
    L'expression : celui qui est mort doit s'entendre de la mort physique et non de la mort au péché.
    Etre justifié du péché, c'est être reconnu affranchi du péché.
    Cette vérité générale, sorte de dicton, revient à dire : un mort n'a plus rien à faire avec le péché.
    D'autres l'entendent du condamné qui a expié sa faute en subissant la peine capitale ; la justice n'a plus rien à réclamer de lui, il est justifié. Mais rien n'indique qu'il s'agit de ce genre de mort, et cette explication nous ramènerait au sujet de la justification dont Paul ne parle pas dans cette partie de son épître.
  • 6.8 Or, si, nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui ; Nous croyons que nous vivrons avec lui : la participation à la vie de Christ est présentée ici comme un fait à venir, parce que l'apôtre se place au point de vue du baptisé (verset 3) qui, au moment où il sort des eaux du baptême, a devant lui la voie nouvelle de la sanctification dans laquelle il est appelé à marcher ; (verset 4) la mort au péché, dans l'union avec Christ crucifié, est alors pour lui un fait d'expérience ; l'apôtre en parle au passé : nous sommes morts avec Christ, tandis que la vie avec Christ est l'expérience nouvelle qu'il va être appelé à faire.
  • 6.9 sachant que Christ, ressuscité des morts, ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Le chrétien croit qu'il participera à h vie de Christ ; (verset 8) sa foi repose sur un fait qui n'est pour lui l'objet d'aucun doute : sachant bien que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. (Apocalypse 1.18) C'est la raison exprimée à verset 10.
  • 6.10 Car s'il est mort, il est mort au péché une fois pour toutes ; et s'il vit, il vit pour Dieu. Grec : Ce qu'il est mort, il est mort au péché une seule fois, ce qu'il vit, il vit pour Dieu.
    C'est-à-dire : la mort qu'il a soufferte c'est la mort au péché ; la vie dont il vit, c'est la vie pour Dieu. Par la mort du Sauveur, le péché a été détruit, sa puissance brisée.
    Cette œuvre est virtuellement accomplie. Christ est mort une fois pour toutes.
    Voir sur ce caractère unique et définitif, de la mort de Christ, envisagée comme sacrifice pour le péché, Hébreux 7.27 ; 9.26-28.
    La vie nouvelle de Christ appartient désormais à Dieu. Le Fils unique et bien aimé vit avec le Père dans une communion de gloire éternelle, et toute son activité tend à créer et à entretenir dans le cœur des hommes une semblable vie, sainte et impérissable. (Luc 20.38)
  • 6.11 De même, vous aussi, considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Le texte reçu, avec Sin., C, porte : Jésus-Christ, notre Seigneur.
    Ces mots marquent dans B, A, D.
    - La conclusion hardie que l'apôtre tire de la ressemblance de notre condition avec celle de Christ (verset 5) est : "considérez vous, vous aussi, comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ."
    Ce n'est pas là seulement une conclusion logique, une théorie, une hypothèse ; c'est une réalité que la foi saisit et dont l'âme vit quand elle est entrée dans la communion avec Jésus-Christ.
    Plus cette communion est intime et vivante, plus aussi nous constatons que nous sommes vraiment morts au péché, car nous voyons son empire sur nous diminuer graduellement ; et nous nous assurons que nous sommes vivants pour Dieu en JésusChrist, car nous sentons la vie divine se déployer avec puissance dans nos cœurs. Christ nous est ainsi fait de la part de Dieu "sanctification" aussi bien que "justice" (1Corinthiens 1.30)
    - Il ne faut pas perdre de vue que tout cet exposé de l'apôtre est une réponse à l'objection de verset 1 ; réponse péremptoire pour qui a fait l'expérience du pouvoir sanctifiant qu'ont la mort et la résurrection de Jésus-Christ, lorsque ces deux faits sont embrassés par la foi.
    Celui qui n'attribue pas à la mort du Sauveur le rôle que Paul lui assigne ici, celui qui considère la résurrection de Christ comme un fait douteux ou sans importance, n'a pas encore saisi la vérité essentielle de l'Evangile et ignore le principe de la vie chrétienne. Car c'est bien la morale propre à l'Evangile que l'apôtre expose dans ce chapitre, en montrant comment la vie du chrétien prend sa source dans la mort et la résurrection de Jésus Christ.
  • 6.12 Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel pour obéir à ses convoitises ; 12 à 23 Exhortation à réaliser dans toute notre conduite ce qui nous est donné par notre union avec Christ mort et ressuscité.
    Pour obéir à ses convoitises, celles du corps.
    Une autre leçon porte : "pour lui obéir (au péché) dans ses convoitises (celles du corps)." La leçon que nous adoptons se lit dans Sin., B, A, C, versions.
    - Il pourrait sembler au premier abord que l'exhortation qui suit (versets 12-23) soit inutile, puisque l'apôtre vient d'affirmer, avec beaucoup d'assurance, que le chrétien est déjà mort au péché.
    Mais l'œuvre de notre délivrance, parfaitement accomplie en Christ, ne se réalise que progressivement en ceux qui sont unis à lui par la foi. Elle doit triompher des passions de la chair, de nos défauts invétérés, des résistances de l'orgueil et de l'égoïsme. Elle est compromise par des erreurs de jugement, entravée par les tentations et les luttes de la vie. Le chrétien le plus avancé a besoin de voir sa communion avec le Sauveur sans cesse renouvelée, car elle est souvent troublée par le péché.
    Beaucoup de disciples du Christ sont portés à se faire des illusions sur leur développement spirituel, à croire qu'ils ont atteint le but quand ils en sont encore bien éloignés.
    On comprend que l'apôtre, sans rien retirer de ce qu'il a dit de la pleine délivrance du péché, assurée à celui qui croit en Christ, insiste sur la nécessité de lutter contre le péché, de travailler à notre sanctification.
    Les termes mêmes par lesquels il commence son exhortation montrent la nécessité de cet effort vigilant : que le péché ne règne pas dans votre corps mortel !
    Le péché subsiste donc en nous, et notre corps mortel, qui est, par l'effet du péché, voué à la mort, (Romains 8.10) lui offre un terrain propice, sur lequel il pourrait aisément rétablir son règne. Lors même que notre corps est mortel, destiné à périr, il ne faut pas pour cela laisser le péché régner en lui. En employant ce terme général : le péché, et en montrant le péché qui aspire à régner en nous, Paul personnifie en quelque sorte le mal moral dont nous sommes atteints ; c'est un roi auquel nous devons disputer la possession de notre âme. Il montre en même temps que nous n'avons pas à combattre seulement certaines manifestations du mal en nous, mais tout ce qui est péché à un degré quelconque.
  • 6.13 et ne livrez pas vos membres au péché comme des instruments d'iniquité ; mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme devenus vivants de morts que vous étiez, et livrez vos membres à Dieu, comme des instruments de justice. Le mot que nous traduisons par instruments ne se trouve dans le Nouveau Testament qu'avec le sens "d'armes,." (Romains 13.12 ; 2Corinthiens 6.7 ; 10.4)
    Beaucoup de commentateurs insistent pour maintenir ce sens dans notre passage. L'apôtre, pensent-ils, se figure "le péché" comme un "roi" (verset 12) qui est en guerre avec Dieu. Les chrétiens ne doivent pas "mettre à sa disposition leurs membres" pour qu'il s'en serve comme "d'armes" dans cette lutte impie.
    Ils relèvent un autre terme militaire qui se trouve à la fin de l'exhortation, verset 23 (voir la note). Mais n'est-ce pas un peu trop presser les expressions ?
    L'image d'une guerre entre le péché et Dieu n'est pas clairement indiquée dans notre passage. Il y est plutôt question d'une activité que nous exerçons au service d'un maître et dans laquelle nous lui prêtons nos membres comme des instruments.
    - Pourquoi l'apôtre, en exhortant les chrétiens à ne plus vivre dans le péché, parle-t-il avant tout du corps (verset 12) et des membres ? (comparez verset 19)
    Ce n'est pas, nous l'avons déjà remarqué, que le siège du péché soit exclusivement dans le corps, ni que le péché se manifeste seulement au moyen des membres du corps. Les membres, qui constituent notre corps, sont les instruments par lesquels nous agissons sur le monde extérieur. Ils peuvent être au service des "convoitises du corps," (verset 12) ou de notre égoïsme et de notre orgueil ; ils travaillent alors à maintenir et à propager le règne du péché, à semer autour de nous la division, la haine, la souffrance, la ruine, toute l'iniquité qui est le fruit amer d'une vie inspirée par la sensualité et par l'amour propre.
    Dans l'intérêt de notre prochain et de l'œuvre du règne de Dieu, il importe donc que nos membres deviennent, non des instruments d'iniquité, mais des instruments de justice par lesquels nous procurions à nos semblables la paix et le bonheur.
    Mais cette consécration de nos membres à la justice et à Dieu importe aussi pour que notre sanctification soit réelle et complète ; et c'est ici le motif principal et le plus profond que Paul a d'exhorter ses lecteurs à sanctifier leur corps. Ses lecteurs, en effet, les anciens païens surtout, étaient portés à s'imaginer que l'esprit peut servir Dieu tandis que le corps demeure livré au péché.
    A Corinthe, où Paul se trouvait quand il écrivait notre épître, il y avait bien des chrétiens qui vivaient dans cette erreur. (1Corinthiens 6.12-20) C'est pourquoi l'apôtre affirme que, si le péché continue à régner sur le corps, le prétendu affranchissement de l'esprit n'est qu'une illusion. Inversement, celui qui penserait vaincre le mal moral en soumettant seulement son corps à des pratiques ascétiques, tombe dans une erreur non moins grave : il laisse intacte la racine même du péché ; celui-ci se développe sous les formes diverses de l'égoïsme et de l'orgueil, d'autant plus que le pécheur se vante de le combattre et de le restreindre ailleurs.
    Il importe donc de ne pas séparer les deux sphères de la vie de l'âme et de la vie du corps, que l'Evangile tout entier nous présente comme étroitement unies, et de laisser l'esprit de Dieu exercer son action sanctifiante dans l'une comme dans l'autre. (1Thessaloniciens 5.23)
    C'est ce que l'apôtre indique en poursuivant son exhortation par ces mots : livrez-vous vousmêmes, toute votre personne, corps et âme, à Dieu (grec) comme vivants d'entre les morts.
    Ils étaient "morts par leurs fautes et par leurs péchés ;" (Ephésiens 2.1) ils sont devenus vivants.
    D'autres entendent le terme de morts de la mort au péché, (comparez verset 11) et interprètent : "étant vivants, après être morts" au péché, dans la communion de Christ. Mais à verset 11 le complément "au péché" était exprimé, tandis qu'ici les mots : d'entre les morts évoquent l'ides de gens qui se relèvent vivants de morts qu'ils étaient par l'effet du péché.
    - Qu'ils se livrent donc eux mêmes à Dieu, qu'ils se mettent tout entiers à sa disposition, qu'ils lui consacrent particulièrement leurs membres comme des instruments de justice, dont il puisse se servir pour faire triompher la justice, la paix, le bien moral et établir son règne sur la terre.
    Il y a littéralement : livrez-vous vous-mêmes à Dieu et vos membres comme des instruments de justice pour Dieu, c'est-à-dire destinés à son service.
  • 6.14 En effet, le péché ne régnera pas sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi mais sous la grâce. Il semble, au premier abord, que ce verset et le suivant interrompent le cours de l'exhortation. C'est que l'apôtre, après avoir placé ses lecteurs en face du devoir pressant de se mettre tout entiers au service de Dieu, sent le besoin de leur donner un encouragement pour les soutenir dans la lutte qu'ils vont avoir à livrer aux convoitises de la chair.
    La victoire leur est assurée : en effet, le péché ne régnera pas sur vous (ce futur n'est pas un impératif indirect, il exprime un fait dont l'accomplissement est certain), car vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce.
    Dans Romains 5.20-21, Paul avait déjà employé cet argument pour montrer la certitude de la justification et de la fin de cet empire de la mort, que le péché, avec le concours de la loi, avait établi au sein de l'humanité ; ici, il le répète pour garantir à ses lecteurs leur victoire sur le péché en eux, son règne sur leurs âmes va prendre fin ; leur sanctification, leur entière consécration à Dieu sont devenues possibles, car, leur dit-il, vous n'êtes plus sous la loi, qui ne fait que commander, qui exige une obéissance parfaite, sans donner la force pour l'accomplir, qui excite les convoitises de la chair, en nous interdisant de les satisfaire ; (Romains 7.7 et suivants) qui, par conséquent, nous éloigne toujours plus de Dieu, source unique de toute force, de tout bien.
    Mais vous êtes sous la grâce qui, en vous justifiant gratuitement, (Romains 3.24) vous a donné la paix avec Dieu,1a (Romains 5.1) réconciliation avec lui, l'accès auprès de lui ; (Romains 5.2) vous pouvez donc, de jour en jour, puiser dans sa communion toutes les forces nécessaires au développement de la vie nouvelle qu'il a mise en vous.
    Avec de tels secours, le péché peut vous assaillir encore, il ne régnera pas sur vous.
    "Nous ne sommes plus sous la loi, qui, il est vrai, ordonne le bien, mais ne le donne pas ; nous sommes sous la grâce, qui, nous faisant aimer ce que la loi ordonne, peut commander à des hommes libres." Augustin.
  • 6.15 Quoi donc ! pécherons-nous parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? Non certes ! La substitution du règne de la grâce à celui de la loi pourrait être mal comprise ; des croyants qui n'ont pas fait encore, dans toute sa profondeur, l'expérience décrite dans versets 2-11, pourraient en tirer des conclusions fausses.
    Aussi l'apôtre, au moment où il a proclamé de nouveau (comparez Romains 5.20,21) le règne de la grâce, revient-il à l'objection qu'il a déjà énoncée verset 1.
    Mais il y a une double différence à noter dans la manière dont il la formule ici.
    Au commencement de Romains 6, quand il venait de parler de la grâce qui nous justifie et qui efface toutes nos fautes, et qu'il allait aborder le sujet de la sanctification, il disait : "demeurerons nous dans le péché," resterons-nous plongés dans une vie de péché, "afin que la grâce abonde," afin qu'elle ait occasion d'effacer un plus grand nombre de fautes ?
    Dans notre passage, après avoir montré dans la grâce la garantie de notre sanctification, il écrit : pécherons-nous, commettronsnous encore tels et tels péchés particuliers, laisserons nous le péché régner dans quelque partie de notre vie, parce que nous sommes sous la grâce ?
    Il ne s'agit plus, comme dans verset 1, d'une conclusion absurde, qui méconnaissait tout un côté de l'œuvre du salut accomplie en Jésus-Christ : notre affranchissement du péché. Il s'agit d'une tentation subtile à laquelle donnent prise notre paresse spirituelle, notre peur d'un complet renoncement à nous même et d'une entière consécration à Dieu. L'apôtre la repousse avec énergie, en montrant (verset 16) le danger que nous courons quand notre cœur reste partagé entre le service de Dieu et celui du péché.
  • 6.16 Ne savez-vous pas que, si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance pour la justice ? Grec : Ne savez-vous pas qu'à celui à qui vous vous livrez comme esclaves pour l'obéissance, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez.
    C'est un fait d'expérience, qui est incontestable pour quiconque se connaît lui-même. Jésus disait pareillement : "Nul ne peut servir deux maîtres." (Matthieu 6.24 ; Luc 16.13)
    L'esclave qui s'est vendu à un maître lui appartient tout entier ; il n'est plus libre de servir un autre maître.
    De même, dans la vie morale, les actes, bons ou mauvais, se transforment en habitudes, ils créent un état moral duquel naissent d'autres actes, et qui détermine la conduite subséquente de l'homme. "Quiconque fait le péché est esclave du péché." (Jean 8.34)
    Pareillement, celui qui pratique le bien s'affermit dans l'obéissance morale, qui devient pour lui un besoin et comme une seconde nature. C'est une sorte de servitude ; Paul la traite "d'esclavage," d'asservissement à la justice ; (verset 18) mais cette servitude constitue notre vraie liberté, elle seule nous affranchit de l'esclavage dégradant du péché ; elle seule nous place dans une relation normale avec Dieu.
    Vouloir ce que Dieu veut, ne vouloir que ce qu'il veut, c'est être libre.
    "Tu es à la fois un esclave et un être libre : esclave par ton obéissance au commandement ; libre par ta joie à l'accomplir ; esclave, parce que tu es un être créé ; libre, parce que tu es aimé du Dieu qui t'a créé et parce que tu aimes toi-même l'auteur de ton être." Augustin.
    - Les termes par lesquels Paul désigne les deux maîtres entre lesquels nous devons choisir, sont remarquables : vous êtes esclaves...soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance pour la justice.
    On aurait attendu, comme antithèse aux mots : péché et mort "sainteté" et "vie." L'apôtre a préféré les termes d'obéissance et de justice. Il veut rappeler sans doute que la "désobéissance" est l'essence du péché, tandis que l'obéissance nous a affranchis de la servitude du mal. (Romains 5.19)
    L'obéissance dont il est question dans notre verset, c'est l'obéissance morale, l'obéissance à Dieu.
    Quelques interprètes pensent que l'apôtre désigne spécialement par ce mot la foi chrétienne. La foi est en effet, aux yeux de l'apôtre, une obéissance. (Romains 1.5 ; 15.18) Mais n'est-ce pas anticiper sur la pensée qui sera exprimée à verset 17, que de donner, ici déjà, à ce terme d'obéissance, le sens d'adhésion à la doctrine chrétienne ?
    - Le service du péché est pour la mort, il conduit et aboutit fatalement à la mort spirituelle, puis à la mort physique, qui devient la mort éternelle, si le salut n'intervient pas.
    Le service de l'obéissance est pour la justice : il nous introduit et nous maintient dans un état moral conforme à la volonté de Dieu, (verset 13) où nous adhérons pleinement à cette volonté (Romains 12.2)
    C'est à tort que l'on a entendu, par la justice, la justification ou la sentence qui sera prononcée au dernier jour sur ceux qui auront mis leur confiance en Jésus-Christ.
  • 6.17 Mais grâces à Dieu de ce que vous qui étiez esclaves du péché, vous avez obéi de cœur au modèle d'enseignement auquel vous avez été confiés. Grec : Grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais avec obéi de cœur...
    L'action de grâces porte seulement sur le fait qu'ils ont obéi ; la première proposition ne sert qu'à faire ressortir par le contraste (comparez Romains 5.8) l'heureux changement qui s'est produit en eux.
    Les termes qui suivent sont choisis pour marquer la réceptivité des lecteurs : Vous avez obéi de cœur au type de doctrine auquel vous avez été confiés.
    Le mot type dérive d'un verbe qui signifie "frapper ;" c'est l'empreinte, la forme, le modèle.
    Le type de doctrine n'est pas la doctrine évangélique en général, la vérité chrétienne opposée au paganisme ou au judaïsme, car, s'il avait voulu désigner celleci, l'apôtre aurait parlé simplement d'obéissance à l'Evangile ou à Christ ; c'est ce que Paul appelle ailleurs à son Evangile, (Romains 2.16 ; 16.25 ; comparez Galates 1.11,12), l'Evangile du salut par grâce, par la foi, sans les œuvres de la loi.
    Il ne faut pas traduire : "le modèle d'enseignement qui vous a été transmis," mais : "le modèle d'enseignement auquel vous avez été transmis, ou confiés"
    Bengel remarque à ce sujet : "Ailleurs il est dit que la doctrine est transmise ; (2Pierre 2.21) ici les termes sont invertis pour marquer à quel changement de domination sont soumis ceux qui, affranchis du péché, subissent l'admirable servitude de la justice."
    L'apôtre veut dire que les chrétiens de Rome ont été confiés, livrés, eux, par l'Esprit de Dieu, à ce type de la vérité évangélique, qu'ils ont été marqués de son empreinte, qu'ils ont été, en quelque sorte, jetés dans ce moule, comme une matière en fusion, pour en prendre la forme. Cependant leur adhésion à l'enseignement apostolique n'a rien eu d'involontaire, de machinal ; ils ont obéi de cœur, selon l'admirable harmonie de l'action de Dieu et de l'action de l'homme dans la conversion.
    En constatant ce fait, Paul ne peut retenir l'expression de sa reconnaissance : Grâces à Dieu !
  • 6.18 Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice ; Ce verset ne donne pas la conclusion du raisonnement, car il devrait en ce cas être introduit par donc. Cette particule se lit dans Sin. et C, mais n'est probablement pas authentique.
    C'est encore la suite de la réponse à l'objection de verset 15 : en obéissant à la doctrine évangélique, vous êtes devenus les esclaves de la justice.
    La conclusion sous-entendue est : Vous ne pouvez donc pas continuer à pécher. Elle est impliquée dans l'exhortation de verset 19.
  • 6.19 je parle à la manière des hommes à cause de la faiblesse de votre chair. Comme vous avez, en effet, livré vos membres en esclavage à l'impureté et à l'iniquité pour l'iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres en esclavage à la justice pour la sanctification. Les mots qu'il vient d'employer pour caractériser la nouvelle condition du chrétien causent quelque scrupule à l'apôtre ; il sent le besoin d'expliquer que en traitant d'esclaves ceux qui obéissent à la justice, (versets 16,18) il parlait à la manière des hommes ; grec je dis une (parole) humaine.
    Il tenait un tel langage à ses lecteurs à cause de la faiblesse de leur chair, c'est-à-dire, moins à cause de leur incapacité à comprendre intellectuellement la vérité, que parce qu'il tenait compte de leur manque de spiritualité : (1Corinthiens 3.1, suivants) charnels comme ils l'étaient, l'obéissance à la justice devait leur paraître, naturellement et au premier abord, une servitude. En réalité, elle est la seule vraie liberté. (Galates 5.13 ; Jean 8.36)
    - L'apôtre termine par une exhortation : (grec) Comme vous avez, en effet, présenté vos membres esclaves à l'impureté et à l'iniquité, de même, maintenant, présentez vos membres esclaves à la justice pour la sanctification.
    Cette exhortation est introduite comme une explication (en effet) de ce que Paul affirmait à verset 18 "vous êtes devenus esclaves de la justice." Elle met en garde ceux qui sont nés à la vie nouvelle contre le danger de retomber dans l'esclavage du péché, elle les presse de se mettre résolument et tout entiers au service de Dieu.
    Quand nous laissons dominer dans nos membres l'impureté et l'iniquité, c'est-à-dire "l'absence de la loi," la "licence," cette licence devient le but, conscient ou non, de notre activité, de notre vie : nous agissons pour l'iniquité, celle-ci domine toujours plus en nous.
    Ce n'est pas à d'anciens Juifs que Paul aurait pu dire que l'iniquité, la transgression de la loi, était le but de toute leur conduite précédente ; (Romains 10.2) il s'adresse à des païens de naissance.
    Livrons, au contraire, nos membres en esclavage à la justice, et il en résultera la sanctification de toute notre vie, de tout notre être ; chacun de nos membres (verset 13) obéira à l'Esprit de Dieu avec une parfaite docilité. C'est là le suprême devoir du chrétien. Pour stimuler ses lecteurs à le remplir, l'apôtre les invite à comparer le fruit de leur vie passée, quand ils étaient esclaves du péché, avec celui qu'ils portent depuis qu'ils sont devenus esclaves de Dieu (versets 20-23)
  • 6.20 En effet, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. En introduisant la comparaison qui suit par en effet, car, l'apôtre montre qu'il la présente comme un motif à l'appui de l'exhortation qui précède. (verset 19)
    La proposition de verset 20 a pour pendant la première proposition de verset 22.
    Il y a de l'ironie dans l'expression qui caractérise les conséquences de l'esclavage du péché : libres à l'égard de la justice. (comparez Job 15.16)
    Belle liberté que celle qui produit le fruit de mort dont Paul va parler ! (Jean 8.33,34 ; 2Pierre 2.9)
  • 6.21 Quel fruit donc aviez-vous alors ? Des choses dont vous avez honte maintenant, car leur fin est la mort. Au lieu de placer le point d'interrogation après alors et de faire des mots suivants la réponse, quelques interprètes considèrent toute la phrase comme une question : "Quel fruit retiriez-vous alors de ces choses dont vous rougissez maintenant, car leur fin est la mort ?" Réponse sous-entendue : aucun !
    Le sens est le même, au fond ; mais la construction que nous avons adoptée est plus naturelle, l'expression : des choses dont vous avec honte maintenant, que rien ne prépare dans ce qui précède, se comprend mieux si l'on y voit la réponse à la question posée.
    - Leur fin, leur but, le résultat final auquel elles aboutissent, est la mort, c'est-à-dire, tout l'état de condamnation de ceux qui sont séparés de Dieu. (Romains 6.23 ; 1.32 ; 5.12, note)
  • 6.22 Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et étant devenus les esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle. Grec : Vous avez votre fruit en sanctification, dans la direction de la sanctification ; chaque devoir accompli, chaque victoire remportée, chaque œuvre d'amour rend plus complète votre sanctification et vous rapproche ainsi de cette fin, de ce but glorieux, la vie éternelle, qui implique la perfection morale. En effet, l'entière sanctification, c'est la vie éternelle.
    Nous n'aurons part un jour à cette vie que si nous l'avons possédée dès ici-bas. La sanctification conduit à la vie éternelle pour cette raison aussi qu'elle nous met en communion toujours plus intime et constante avec Dieu, qui est la source de toute vie et de toute félicité ! La plénitude de la sainteté est la plénitude de la vie.
  • 6.23 Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. Le péché, ici personnifié comme le maître de l'homme, promet bien à ses esclaves un autre salaire ou une autre "solde" (le mot grec désigne proprement la paie qu'un chef donne à ses soldats) ; mais il les trompe.
    Il n'est que mensonge, car il est en flagrante contradiction avec la vérité de Dieu, aussi bien qu'avec la vraie nature de l'homme. Il ne peut donner que ce qu'il a lui-même en partage : la malédiction et la mort.
    Comme la liberté qu'il promet n'est qu'un éloignement toujours plus complet de l'unique source de la vie, son salaire est la mort. (verset 21 note ; Romains 8.13 ; Galates 6.8).
    A ce salaire du péché, on pourrait penser que l'apôtre opposerait le salaire de la justice (verset 18) ou le salaire de Dieu ; (verset 22) mais d'après tout ce qu'il vient d'enseigner (comparez surtout Romains 3.21 et suivants ; Romains 4.4,5 ; 5.21), il ne peut parler que d'un (grec) don de grâce de Dieu : la vie éternelle est en Jésus-Christ, notre Seigneur, dans la communion vivante avec celui qui nous l'a acquise et qui l'entretient en nous par l'action de son Esprit.
  • Romains 7

  • 7.1 Ou bien ignorez-vous, frères (car je parle à des gens qui connaissent la loi), que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit ? Chapitre 7. L'affranchissement de la loi, condition de la victoire sur le péché.
    1 à 6 Le chrétien est libéré de la loi par sa mort avec Christ.
    La conjonction disjonctive ou bien introduit un nouvel ordre d'idées que l'apôtre distingue des enseignements précédents.
    Il a parlé (Romains 6.15-23) de notre affranchissement du péché sous le règne de la grâce, il va établir notre affranchissement de la loi. Ces deux faits sont en relation étroite. A qui douterait du premier, l'apôtre demande s'il ignore le second.
    Nous ne sommes pas seulement sanctifiés quoique nous ne soyons plus sous la loi mais sous la grâce (Romains 6.14) notre affranchissement du péché est rendu possible précisément parce que nous ne sommes plus sous la loi.
    Paul commence par rappeler à ses frères ce principe de la loi qui limite la durée de son autorité à celle de la vie de l'homme. La mort délie une personne des obligations que la loi lui impose. Le chrétien, de même, cesse d'être sous le joug de la loi, lorsque, par son union avec Christ mort et ressuscité il est mort au péché et à lui-même.
    En invoquant la règle qu'il cite, l'apôtre ajoute, entre parenthèses : car je parle à des gens qui connaissent la loi. Ce car se rapporte à la réponse négative que les lecteurs feront à la question posée : ignorez-vous ? Des gens qui connaissent la loi...
    En grec, le mot loi est sans article ; quelques interprètes en concluent qu'il s'agit non de la loi mosaïque, mais du droit en général et spécialement des lois matrimoniales ; ou encore, que Paul fait allusion à la science juridique des Romains et veut dire : je parle à des gens qui s'y connaissent en matière de législation.
    Mais c'est bien à la connaissance de la loi de Moïse que Paul en appelle, puisque c'est elle qu'il mentionne en disant : "la loi exerce son pouvoir sur l'homme," et que ce mot ne saurait avoir deux sens différents dans le même verset.
    Si Paul suppose cette connaissance chez ses lecteurs, cela n'implique pas que l'Eglise de Rome n'était formée que de convertis d'entre les Juifs. Beaucoup de païens d'origine étaient instruits de la législation mosaïque. La remarque incidente de l'apôtre n'a même toute sa raison d'être que s'il s'adresse à des gens qui n'étaient pas, comme les Juifs, nécessairement au courant du contenu de la loi de Moïse.
    - La loi exerce son pouvoir sur l'homme...et sur la femme : le terme grec s'applique aux deux sexes.
  • 7.2 Car la femme mariée est liée par la loi à son mari vivant ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi du mari. Ces versets versets 2,3 présentent simplement un exemple destiné à illustrer le principe juridique énoncé à verset 1 : la loi ne régit l'homme que durant sa vie. Cet exemple est emprunté à la jurisprudence matrimoniale, dont les dispositions sont précisément limitées à la durée de la vie de l'un des époux.
    L'application du principe aux rapports des chrétiens avec la foi n'a lieu qu'à verset 4.
    Plusieurs interprètes cependant ont considéré l'exemple de la femme mariée comme une allégorie, dans laquelle serait appliqué déjà le principe que la mort met fin au règne de la loi.
    D'après eux, la femme serait, soit l'Eglise, soit l'âme du croyant. Dans ce dernier cas, le premier mari serait le péché, dont la loi assure le règne aussi longtemps que vit le vieil homme ; mais lorsque celui-ci a été mis à mort par notre association avec Christ crucifié, l'âme appartient au second mari, qui est Christ ressuscité et vivant en elle.
    On peut objecter à cette interprétation :
    1° que le commencement de Romains 7, ainsi compris, ne serait que la répétition de l'idée développée à Romains 6, tandis que l'apôtre aborde maintenant un nouveau sujet, celui de notre affranchissement de la loi ; (versets 4,6)
    2° que le premier mari ne saurait être identifié avec le péché parce que l'apôtre ne parle pas, à Romains 6, de la mort du péché, mais de mourir au péché ;
    3° que si l'application du principe (verset 1) commençait dès verset 2, ce verset devrait être introduit, non par car, mais par "c'est pourquoi." Cette conjonction se trouve à verset 4, et montre que c'est là seulement que l'apôtre développe la conséquence du principe énoncé au verset 1.
    L'exemple de la femme mariée, qu'il intercale à versets 2,3, est destiné seulement à illustrer ce principe abstrait : la mort met un terme à certaines obligations légales. Plusieurs interprètes pensent que l'apôtre a choisi le cas de la femme mariée avec l'intention de comparer à la condition où elle se trouve, celle de l'homme sous la loi. Mais la comparaison s'applique mal à la situation du pécheur soumis au régime légal et appelé à en être affranchi par Christ. C'est lui qui doit mourir pour être libéré de la loi, tandis que, dans l'exemple cité, c'est le mari qui meurt, et la femme survit pour contracter un second mariage.
    On essaie bien de rendre la comparaison plus applicable en pressant le sens du verbe que nous avons traduit par : la femme est affranchie de la loi du mari. Ce verbe, qui signifie proprement "être mis hors d'activité," a souvent le sens de "être annulé, abrogé, détruit, anéanti." (Romains 3.31 ; 6.6 note) On y trouve impliquée l'idée que la femme meurt, comme épouse, avec son premier mari. Mais ce sens ne ressort pas avec évidence de l'emploi fait du verbe dans notre passage.
    Le complément qui suit : "elle est abrogée loin de la loi du mari," montre que l'idée est plutôt qu'elle est soustraite à la loi qui l'unissait à son mari. La loi du mari, c'est la loi concernant le mari et établissant les droits du mari sur son épouse.
  • 7.4 C'est pourquoi, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps du Christ, mis à mort relativement à la loi, pour vous donner à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Telle est l'application que l'apôtre fait du principe énoncé à verset 1.
    C'est pourquoi, mes frères, (Romains 7.1 ; Romains 1.13) vous aussi, chrétiens, vous avez été mis à mort relativement à la loi ; par quel moyen ? par le corps du Christ, par ce corps dont la vie a été violemment détruite et donc vous avez partagé la destinée en mourant spirituellement avec lui.
    Leur affranchissement de la loi était impliqué dans la mort du Christ, à laquelle ils se sont associés par la foi. Christ lui même a été soumis à la loi, (Galates 4.4) pour le temps de sa vie seulement ; quand il expira sur la croix "tout était accompli ;" (Jean 19.30) toutes les exigences de la loi étaient remplies, non seulement pour luimême, mais pour ceux qui croiraient en lui.
    Cet affranchissement de la loi ne devait pas laisser l'homme sans règle et sans principe directeur. Il avait précisément pour but de le placer sous un autre régime : pour appartenir à un autre ; à un autre "mari," disent ceux qui estiment que l'apôtre applique encore dans notre verset la comparaison du mariage, à un autre "maître," sous-entendent ceux qui pensent qu'il n'est plus question de mariage.
    Cet autre est celui qui est ressuscité des morts, et qui nous fait participer à sa vie aussi réellement qu'il nous a associés à sa mort. (Romains 6.8-11) Et le but, la fin dernière de ce changement de condition est que nous portions des fruits pour Dieu (grec fructifiions à Dieu).
    Ceux qui pensent que l'image du mariage est encore ici appliquée à l'union avec Christ, voient dans ces fruits la suite de l'image : ce sont les enfants que ce mariage avait pour but de procréer.
    Les fruits que nous devons porter (comme dans Romains 6.21 ; Colossiens 1.10), sont les œuvres de sainteté et d'amour, conformes à la volonté de Dieu et accomplies pour Dieu.
  • 7.5 Car lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles existent par la loi, agissaient dans nos membres afin de produire des fruits pour la mort. Développement et confirmation (car) de l'idée que nous sommes morts à la loi avec Christ afin de porter des fruits pour Dieu. (verset 4)
    Pour faire ressortir l'excellence de ces fruits, l'apôtre mentionne d'abord les fruits pour la mort que nous produisions lorsque nous étions dans la chair.
    Etre dans la chair, (comparez Romains 1.3,4, note) c'est être sous la domination du péché. La chair, c'est notre nature corrompue, la substance du vieil homme.
    Lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés, c'est-à-dire les mauvaises convoitises qui produisent les divers péchés, lesquelles existent (verbe sous entendu) par la loi, agissaient dans nos membres.
    Le but de la loi n'était pas de provoquer ces passions, mais elle a eu cet effet parce que notre penchant à la désobéissance nous porte à faire ce que la loi défend. La puissance des convoitises comprimées et condamnées, mais non détruites, grandit par l'obstacle que la loi leur oppose, comme un torrent impétueux, quand il a rompu la digue qui l'a retenu quelque temps, se répand plus terrible et plus dévastateur.
    - Ces passions agissaient dans nos membres, c'est-à-dire que notre corps, avec ses appétits et ses forces, leur servait d'instrument pour commettre le péché. Le but des passions, en agissant de la sorte, était de produire des fruits pour la mort, c'est-à-dire des fruits qui aboutissaient à la mort, comme au salaire qui leur est destiné (Romains 6.23 ; Jacques 1.14,15)
  • 7.6 Mais maintenant nous avons été affranchis de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions détenus ; en sorte que nous servions sous le régime nouveau de l'Esprit, et non sous le régime vieilli de la lettre. Nous avons été affranchis de la loi (grec abrogés loin de la loi) ; c'est la même expression qui était employée à verset 2 pour dire que la femme était "affranchie de la loi" qui la liait à son mari. La loi n'a plus de prise sur nous, car nous sommes morts et tout ce qu'elle pouvait atteindre et condamner en nous a été crucifié avec Christ.
    - Etant morts à cette loi sous laquelle nous étions détenus : les mots cette loi ne sont pas dans le grec ; il n'y a qu'un pronom relatif que plusieurs prennent au neutre : "étant morts à ce qui nous retenait captifs" c'est-à-dire au péché.
    Mais il semble plus conforme au contexte de rapporter ce pronom à la loi (verset 4) l'idée est que nous étions détenus dans la loi, dans tout le régime légal, comme dans une prison.
    - En sorte que nous servions (grec) en nouveauté d'Esprit et non en vieillesse de lettre, c'est-à-dire dans une conduite nouvelle que l'Esprit inspire, dans l'état nouveau ou son action nous introduit.
    Le terme : vieillesse de lettre, renferme peut-être une allusion aux "vieil homme." Le contraste entre l'Esprit et la lettre se trouve développé 2Corinthiens 3.6 et suivants La lettre, c'est la loi qui commande, défend, exige, condamne, mais ne donne aucune force au pécheur.
    Servir en vieillesse de lettre, c'est vivre sous ce régime légal qui nous laisse dans notre état naturel d'impuissance et de mort. Lorsque, au contraire, nous avons accepté la grâce et sommes entrés en communion vivante avec le Christ ressuscité, nous servons en nouveauté d'Esprit, parce que l'Esprit qui nous est communiqué, renouvelant notre être entier, nous rend vivants, spirituels et consacrés à Dieu.
  • 7.7 Que dirons-nous donc ? la loi est-elle péché ? Non certes ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi ; car aussi je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point. L'apôtre vient de dire (verset 5) que par la loi le péché reprend une nouvelle énergie, et il a montré (versets 1-6) que l'affranchissement de la loi coïncide avec l'affranchissement du péché.
    On pouvait conclure de cet enseignement que la loi est de même essence que le péché, qu'elle est péché, c'est-à-dire non seulement cause du péché, mais une chose mauvaise en soi, contraire à la volonté de Dieu.
    Cette idée, les gnostiques, au second siècle, et d'autres partis chrétiens, au cours des âges. l'ont admise plus ou moins et ont, en conséquence, rejeté entièrement, ou du moins déprécié, l'Ancien Testament.
    Une telle opinion ne saurait être admise par quiconque croit à la révélation de Dieu et à la préparation du salut au sein d'Israël. Elle devait heurter particulièrement la conscience d'un membre du peuple élu. Paul la repousse comme une impiété.
    Il montre quel est le vrai rôle de la loi : faire connaître à l'homme le péché qui est en lui. Cette révélation, sans doute, accroît la puissance du péché et celui-ci cause la mort, mais ce résultat est dû au péché, qui, par le commandement, excite l'homme à désobéir et non à la loi, qui reste sainte et bonne. (versets 7-13)
    - La loi est-elle péché ? L'apôtre se fait à lui-même cette objection, et il y répond par un énergique : (grec) qu'ainsi n'advienne !
    Puis il ajoute : Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Le mais implique une concession, une restriction : la loi n'est certainement pas péché, mais elle fait connaître le péché et le multiplie. D'autres lui donnent le sens d'une opposition absolue : "au contraire !"
    - La loi divine donne la connaissance du péché comme tel, de l'acte coupable, (Romains 3.20) de même que la loi humaine établit ce qui est délit.
    Mais il y a plus ; il ne s'agit pas seulement de la connaissance théorique de ce qui est réputé péché, mais d'une connaissance acquise par l'expérience personnelle : je n'ai pris conscience de l'existence en moi de la puissance du mal que par la loi.
    Ce sens ressort du fait que l'apôtre choisit comme exemple le seul des dix commandements dont la violation ne consiste pas en un acte extérieur mais en un sentiment du cœur, un mauvais désir, la convoitise. (Exode 20.17) Il montre par là qu'il entend la loi dans toute sa spiritualité, la loi qui régit les mouvements les plus secrets de l'âme et qui les condamne comme des transgressions, dès qu'ils ne sont pas en harmonie avec elle.
    En introduisant cet exemple par la double conjonction car aussi, Paul donne ce second fait comme une preuve de l'affirmation qui précède : je n'ai connu le péché que par la loi. Il déclare qu'il n'aurait pas connu la convoitise, qu'il ne lui aurait pas attribué le caractère odieux de péché, sans la défense expresse de la loi. La loi nous aide ainsi à mieux connaître toute la corruption de notre nature.
    - Dans sa réponse à l'objection qu'il examine, Paul s'exprime à la première personne du singulier : Je n'ai connu le péché,...tandis que jusque-là (Romains 6 à versets 1-6) il avait employé le pluriel, comprenant ses lecteurs et tous les chrétiens dans ce qu'il disait de l'affranchissement du péché et de la loi. L'emploi du singulier semble indiquer qu'il parle maintenant de son expérience personnelle ; dans versets 7-13, où les verbes sont au passé, il décrirait l'expérience qu'il a faite avant sa conversion ; dans versets 14-25, où il se sert du présent, son expérience actuelle.
    Mais il y a certaines difficultés à attribuer à Paul, soit avant soit après sa conversion, les expériences relatées dans ce chapitre. Aussi quelques interprètes récents, reprenant une explication déjà proposée par des Pères grecs, ont-ils pensé que Paul exposait, en employant la première personne, les expériences de l'homme en général, l'histoire de l'humanité, à partir de l'état d'innocence où elle était dans le paradis ; la chute de l'homme qui, trompé par le serpent, transgresse la défense faite par l'Eternel (verset 11) et apprend ainsi à connaître le péché, et comment ensuite devenu esclave de la puissance du mal, l'homme se débat sous le joug de la loi.
    Notre chapitre serait le développement de la pensée exprimée incidemment dans Romains 5.20, sur le rôle de la loi.
    L'histoire de l'humanité se répète dans la vie de chaque homme. Paul lui-même a fait plus ou moins l'expérience décrite ; c'est ce qui lui permet de parler à la première personne.
    Nous rechercherons dans l'étude détaillée de notre passage s'il y a des raisons péremptoires en faveur de cette explication, et nous réserverons pour la fin notre conclusion sur ce sujet, ainsi que l'examen des deux questions suivantes : Paul expose-t-il une expérience qui lui serait toute personnelle, ou l'expérience que fait tout homme soumis au régime légal ? Cette expérience est-elle antérieure ou postérieure à la conversion ? Ce dernier problème se pose particulièrement pour versets 14-24, où l'apôtre parle au présent.
  • 7.8 Et le péché, saisissant l'occasion, a produit en moi, par le commandement, toutes sortes de convoitises ; car, sans loi, le péché est mort. Mais le péché ayant saisi l'occasion profitant de l'attrait naturel du fruit descendu, produit toutes sortes de convoitises (grec toute convoitise), c'est à dire tous les mauvais désirs, dont les objets varient à l'infini.
    Cette action, le péché l'exerce par le commandement, (comparez verset 11) soit par le commandement spécial cité au verset 7, soit par toute autre défense, qui produit le même effet : nous faire désirer plus vivement ce qui nous est défendu. En d'autres termes, le péché, contrarié et refréné par le commandement, devient désobéissance et révolte, (versets 7,11,13) et apparaît ainsi dans toute sa culpabilité (verset 13)
    Sans la loi, le péché est mort, inactif, sans force pour tenter l'homme et le pousser à la révolte, n'ayant pas reçu l'impulsion ou "saisi l'occasion" dont l'apôtre vient de parler. (1Corinthiens 15.56)
    - Ceux qui pensent que l'apôtre décrit les expériences de l'humanité, trouvent ici déjà une allusion au récit de la chute. (Genèse 3) Le péché personnifié, le serpent de la Genèse, s'empare du commandement, de la défense faite à Adam, pour éveiller en lui la convoitise.
    Mais l'apôtre pouvait-il dire de l'homme avant la chute qu'en lui le péché était mort ? Cette expression est une objection sérieuse à l'explication propose. Elle ne peut s'entendre que du péché qui est à l'état latent chez le descendant d'Adam, héritier de la corruption originelle et qui ignore encore la lutte qu'il aura à soutenir contre le péché dont il est esclave sans le savoir.
  • 7.9 Or, moi, autrefois quand j'étais sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a pris vie, Tout rigide observateur de la loi qu'il fût comme pharisien, (Philippiens 3.5,6 ; Actes 26.4,5) Saul était réellement sans loi, parce qu'il ne connaissait de la loi que la lettre morte et n'en avait pas deviné la sainte et redoutable spiritualité, (verset 7) alors il vivait ou du moins avait le "bruit de vivres ;" rempli d'une orgueilleuse propre justice, satisfait de sa vertu, de sa force naturelle, il ne cherchait rien au delà.
    Alors aussi le péché était mort en lui, (verset 8) parce que, aucune puissance n'étant venue le contredire, il n'avait pas encore révélé au jeune pharisien son essence subtile et sa terrible puissance.
    Mais un jour le commandement est venu ; (verset 9) Saul de Tarse a saisi la spiritualité de la loi il a compris qu'elle exigeait de l'homme la sainteté absolue, (Lévitique 19.2) la consécration de tout son être à Dieu. (Esaïe 6.1-7)
    Le double résultat a été d'une part, que le péché a pris vie, c'est à dire que, poursuivi par la loi dans ses derniers retranchements, il a manifesté sa vie et sa puissance par une activité redoublée, et, d'autre part, que Saul, qui croyait vivre, est mort, (verset 10) c'est-à-dire qu'il a vu le néant de sa vie morale, de sa justice de pharisien dont il était fier ; il est tombé sous la sentence de condamnation et de mort que la loi faisait retentir au fond de sa conscience.
    C'est ainsi qu'Augustin, les Réformateurs, Bengel comprennent l'expérience morale décrite dans ces versets 9,10 ; ils pensent que Paul la fit dans les temps qui précédèrent sa conversion.
    Les interprètes modernes objectent que Paul ne pourrait dire qu'il était sans loi à l'époque où, pharisien zélé, il était "sous la loi," (1Corinthiens 9.20) sous la garde du pédagogue qui devait l'amener à Christ. (Galates 3.23,24) Ils estiment que Paul, pour autant qu'il expose dans ce passage ses expériences personnelles, décrit les jours de son enfance, où il vivait dans une heureuse ignorance et des préceptes de la loi et de la puissance du péché.
    Le moment marqué par les mots : lorsque le commandement est venu serait celui où le jeune Saul, vers l'âge de douze ans, fut instruit dans la loi et apprit à connaître ses exigences. Alors commença la lutte intime retracée dans les paroles qui suivent, ce fut plus tard seulement qu'elle atteignit toute son acuité.
    - Le verbe que nous traduisons par : a pris vie (verset 9) peut aussi se rendre par "a repris vie ;" dans le Nouveau Testament il a toujours ce dernier sens ; mais la pensée générale de notre passage recommande la première acception, car on ne saurait admettre que le péché se fût déjà une fois montrées pleine activité chez lecture Saul.
    - Quand le péché, sortant de l'état latent a pris vie, moi je suis mort, dit l'apôtre. Il désigne en ces termes la mort spirituelle causée par l'éloignement de Dieu (Genèse 3.8) et par l'asservissement au péché. (Ephésiens 2.1-3)
    La venue du commandement a pour effet de faire constater cet état de mort à Paul et cette constatation lui cause une pénible surprise : Et il s'est trouvé que le commandement qui devait me conduire à la vie, m'a conduit à la mort ! (grec et le commandement à vie, celui-là fut trouvé pour moi à mort.)
    Le commandement donné par Dieu promettait la vie ; (Lévitique 18.5 ; Deutéronome 5.33) il aboutit à la mort ! (Romains 5.12 ; 6.23)
  • 7.11 car le péché, saisissant l'occasion, m'a séduit par le commandement et, par lui, m'a fait mourir. Paul explique encore une fois (comparez verset 8) que le résultat inattendu qu'il vient de constater (verset 10) n'est pas produit par la loi, mais par le péché.
    Le péché, dit-il, m'a séduit par le commandement et par lui m'a fait mourir.
    L'inversion dans cette dernière proposition fait ressortir ce rôle anormal du commandement, si contraire à sa nature et à sa destination véritables.
    La plupart des interprètes reconnaissent qu'il y a ici une allusion, au moins indirecte, au récit de la chute, (Genèse 3) où le serpent séduisit Eve, en se servant de la défense que Dieu lui avait faite de manger du fruit de l'arbre.
    Paul emploie ce même verbe dans 2Corinthiens 11.3 ; 1Timothée 2.14.
  • 7.12 De sorte que la loi sans doute est sainte, et le commandement est saint et juste et bon. Conclusion tirée de verset (7 fin du verset à 11), et qui réfute complètement la supposition erronée du début du verset verset 7.
    La loi sans doute est sainte ; on attendait, comme apodose de cette pensée, l'affirmation que ce n'est pas elle, mais le péché qui cause la mort ; cette idée se trouvera exprimée sous une autre forme à la fin du verset verset 13.
    Le commandement est saint, conforme à la volonté et à l'essence de Dieu ; juste, dans ce qu'il prescrit et dans les sanctions, dont il menace ses transgresseurs, bon, bienfaisant, destiné à donner la vie.
  • 7.13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi une cause de mort ? Non certes ! Mais c'est le péché, afin qu'il parût péché produisant pour moi la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt, par le commandement, excessivement pécheur. Avant de dénoncer le véritable auteur de la mort, Paul s'interrompt pour poser une question qui lui est suggérée par l'épithète de bon, appliquée au commandement, et qui lui permettra de formuler le problème dans toute sa gravité : Ce qui est bon, c'est-à-dire la loi ou le commandement, est-il devenu pour moi une cause de mort ? (grec m'est il devenu mort ?)
    Evidemment non, mais la cause de ma mort, c'est le péché, à qui Dieu a permis d'agir de la sorte, (grec) afin qu'il parût péché opérant pour mot la mort par le moyen du bien, par ce qui est bon, c'est-à-dire par la loi.
    Le péché a montré ainsi toute sa perversité. Et l'action mortelle qu'il a exercée par le moyen du commandement était destinée, toujours dans l'intention de Dieu, à faire ressortir le caractère propre du péché : afin qu'il devînt excessivement pécheur.
  • 7.14 Nous savons en effet que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu et asservi au péché. Ce développement nouveau (versets 14-24) est destiné à confirmer (en effet) l'idée démontrée dans versets 7-13 que c'est le péché, et non la loi, qui donne la mort.
    Dans ces versets, Paul avait exposé le rapport de la loi avec le péché : la loi n'est pas la cause du péché, son auteur responsable ; mais elle le révèle à l'homme ; elle réveille le péché latent en lui, elle l'excite et le multiplie.
    Maintenant, il indique la cause de cette action funeste de la loi ; il dit pourquoi elle est incapable d'arracher l'homme au péché, de le rendre meilleur. C'est que le péché a établi son empire dans la chair de l'homme ; et que dès lors le pécheur a beau donner son assentiment à la loi selon son meilleur moi, son "homme intérieur," son "entendement ;" il a beau vouloir accomplir la loi ; il ne le peut, sa chair, dont il est le captif et dont les aspirations sont opposées à la loi, ne lui permet pas de faire ce qu'il veut.
    Dans cette dramatique description de la lutte impuissante de l'homme contre le péché qui habite dans sa chair, Paul emploie le présent.
    La question qui se pose, et qui a de tout temps divisé les interprètes, est de savoir s'il retrace des expériences qu'il a faites comme Juif, avant sa conversion, ou des expériences qu'il fait encore au moment où il écrit, en d'autres termes s'il décrit l'état de l'homme irrégénéré ou celui du chrétien déjà né à la vie nouvelle.
    La question a une importance pratique : elle peut influer sur toute la manière de concevoir la vie chrétienne Nous nous bornons à signaler ici le problème, nous indiquerons la solution qui nous paraît la plus acceptable, quand nous aurons étudié dans le détail la description de l'apôtre. (comparez verset 25 note)
    Cette description se déroule comme une spirale dans laquelle la pensée, tournant sur elle-même et revenant par trois fois aux mêmes expériences, descend toujours plus profond dans l'abîme de la misère du pécheur.
    F. Godet distingue dans ce morceau "trois cycles qui se terminent chacun par une espèce de refrain ; c'est une véritable complainte, l'élégie la plus douloureuse qui soit sortie d'un cœur d'homme"
    Ces trois cycles sont : Romains 7.14-17,Romains 7.18-20,Romains 7.21-23.
    - En séparant autrement les mots du texte grec, qui, dans les anciens manuscrits, sont écrits sans intervalles, on peut lire : Car je sais, il est vrai, que la loi est spirituelle...
    La leçon : car nous savons, est admise par la majorité des critiques.
    Paul rappelle un fait que ses lecteurs savent aussi bien que lui : la loi est spirituelle, c'est-à-dire conforme à l'Esprit saint qui l'a inspirée ; elle reflète la sainteté d'un Dieu qui ne juge pas seulement les œuvres extérieures, mais les pensées et les sentiments les plus secrets du cœur.
    Le terme de spirituel exprime la nature plutôt que l'origine de la loi, car il fait antithèse avec la déclaration qui suit : mais moi je suis charnel.
    L'adjectif que nous traduisons par charnel (dans Sin. B,A,C, D) n'implique pas un jugement moral défavorable : "porté vers la chair ;" il désigne simplement la substance de l'être : "fait de chair." En disant qu'il est charnel, Paul ne nie pas qu'il y ait en lui un élément supérieur ; (versets 18,22,25) mais la chair domine tellement en lui qu'il lui semble être tout entier "de chair." (Voir, sur la notion de la chair, Romains 1.3 note.)
    Comme le péché, qui, depuis la chute d'Adam, est entré dans l'humanité, (Romains 5.12 suivants) s'est implanté particulièrement dans la chair de l'homme pour la corrompre, il résulte du fait que l'homme est charnel qu'il est vendu et asservi au péché (grec vendu sous le péché), c'est-à-dire qu'il est sous sa domination, en son pouvoir, comme l'esclave est tout entier au pouvoir de son maître et doit faire la volonté de son maître qu'il le veuille ou non. (versets 15,18,20,23)
    Et cependant le pécheur ne perd jamais le sentiment de sa responsabilité ; dès qu'il rentre en lui-même, ce sentiment se réveille.
  • 7.15 En effet, je ne sais pas ce que j'accomplis, car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Fait qui confirme (en effet) cet esclavage, (verset 14) car il serait inexplicable autrement.
    Grec : ce que j'accomplis, je ne sais pas ; car ce que je veux, ce n'est pas cela que je pratique ; mais ce que je hais, c'est cela que je fais.
    Il ne faut sans doute pas presser le sens de cette déclaration : je ne sais pas ce que je fais.
    Dans la suite, l'apôtre distingue fort bien entre sa volonté, qui est conforme à la loi, et l'accomplissement, qui dépend de la chair et du péché habitant en elle. Il veut dire que, par cette dualité du vouloir et du faire, il est pour lui-même une énigme, car il fait l'exact contraire de ce qu'il veut.
    Agissant sous l'impulsion d'un instinct aveugle et sans se rendre clairement compte de ses motifs, il ne reconnaît pas pour sien l'acte qu'il a accompli : il a fait ce qu'il avait en horreur. Le péché l'a éloigné de Dieu, seule lumière, et l'a entraîné dans des ténèbres où il lui est impossible de gouverner sa vie d'une manière intelligente et libre.
    Il peut, sans doute, éclairé par la loi révélée, vouloir ce qui est conforme à la volonté de Dieu et à la vraie nature de l'homme, et haïr ce qu'il a reconnu comme opposé à ses suprêmes intérêts ; mais ce vouloir, s'il va même jusqu'à une résolution sérieuse, manque de la force nécessaire pour se traduire en action continue et assurée, en pratique habituelle ; cette haine ne va pas jusqu'à l'abandon complet du péché, parce que la convoitise, combattue, mais non vaincue, est trop puissante en lui.
    Or, plus ce vouloir du bien et cette haine du mal deviennent forts, sans que l'impuissance d'accomplir l'un et de fuir l'autre diminue, plus l'homme sent grandir en lui cette lutte déchirante qui lui crée une situation intolérable. Le but de la loi était de provoquer ce conflit ; c'est ainsi qu'elle devient un "pédagogue pour nous conduire à Christ." (Galates 3.24)
  • 7.16 Or, si je fais ce que je ne veux pas, je conviens que la loi est bonne. Du fait, constaté au verset 15, qu'il n'accomplit pas ce qu'il veut, Paul conclut que, dans le fond de son être, il est d'accord avec la loi et l'approuve.
    Grec : Or si ce que je ne veux pas, c'est cela que je fais, je conviens avec la loi (ou plus littéralement encore : "je parle avec la loi") qu'elle est bonne.
    Les déclarations de versets 15,16,22 sont surtout invoquées par ceux qui estiment que l'apôtre ne décrit pas les expériences d'un homme qui n'aurait ressenti encore aucune action de l'Esprit. Cette action est nécessaire pour réveiller et éclairer à ce point la conscience, pour produire dans l'âme cet assentiment à la loi et, par contre coup, la douleur d'une vraie repentance.
  • 7.17 Et alors ce n'est plus moi qui accomplis cela, mais c'est le péché qui habite en moi. "Et, maintenant ce n'est plus moi qui accomplis cela".
    Dans notre contexte, maintenant ne peut avoir qu'un sens logique ; nous le rendons par alors.
    - Cette distinction entre le moi et le péché ne signifie point que ce dernier ne vienne pas de l'homme, ni que l'homme puisse jamais en décliner la responsabilité. Ce qui le prouve c'est la douleur et l'humiliation que l'apôtre exprime ou laisse apercevoir dans tout ce passage.
    Il y a bien en lui deux agents qui se combattent ; mais pourquoi le meilleur, le vrai moi, cède-t-il au pire, au péché ? C'est qu'il veut faiblement, qu'il se borne à "consentir à la loi," à l'approuver en principe.
    L'impuissance de l'homme pour le bien est donc une impuissance de la volonté, et c'est pourquoi il sent lui même qu'il en est coupable. Mais quelque profonde que puisse être sa dégradation, la créature originelle de Dieu en lui peut toujours être distinguée du péché ; la loi opère cette distinction, cette séparation des deux puissances et fait naître la guerre entre elles.
    On peut donc admettre, en une certaine mesure, que ce moi qui se distingue du péché son hôte et qui consent à la loi de Dieu, se trouve déjà chez l'homme naturel éclairé par la loi révélée et non pas seulement chez le chrétien régénéré en Christ. (comparez versets 22,23, notes)
    L'homme cesserait d'être homme, il deviendrait un être tout chair, fatalement asservi à son organisme matériel, si sa conscience pouvait perdre entièrement la capacité de rendre témoignage à la sainteté de la loi de Dieu.
    Même le païen qui ignore le vrai Dieu éprouve, par le simple jeu de sa conscience, ce sentiment d'approbation pour le bien, auquel la sainte loi révélée imprime une force nouvelle. (comparez Romains 2.15)
  • 7.18 En effet, je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, n'habite pas le bien ; car vouloir le bien est à ma portée, mais l'accomplir, non. Grec : Car vouloir gît auprès de moi (est à ma portée), mais accomplir le bien, non.
    Tel est le texte de Sin., B, A, C.
    Les autres documents portent : "accomplir le bien je ne trouve pas."
    Là est la raison de l'impuissance dont se plaint l'apôtre. Avec ce verset commence la seconde strophe de sa complainte ; (verset 14, note) elle s'étend jusqu'à la fin de verset 20, où sont répétés les mots : c'est le péché qui habite en moi.
    - L'affirmation que l'apôtre vient d'émettre verset 17, il la confirme (en effet), en même temps qu'il la corrige et la précise dans les premiers mots de verset 18 "Je sais qu'en moi, c'est à dire en ma chair, n'habite pas le bien."
    Il restreint à sa chair ce domaine où n'habite pas le bien. Sa chair, c'est encore lui-même, en un sens ; car la chair comprend tout l'homme naturel (Romains 1.3, note ; Jean 3.6) ; mais c'est son être, pour autant qu'il est dominé par sa partie inférieure, matérielle.
    Cette domination de la chair a pour conséquence l'activité des passions sensuelles (verset 5) et la poursuite effrénée des satisfactions de l'orgueil et de l'égoïsme.
    La volonté en est affaiblie : elle ne parvient pas à accomplir le bien que l'homme approuve et se sent tenu de faire. Si le pécheur, que l'apôtre nous dépeint ici, distingue ainsi son moi de sa chair, (comparez versets 17,22-24) c'est un premier pas vers l'affranchissement que procure la régénération.
  • 7.19 Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas. Ce verset confirme (car) que le vouloir du pécheur est impuissant, (verset 18) en répétant la constatation douloureuse déjà énoncée à verset 15.
    La seule différence entre les deux versets, c'est qu'ici le verbe faire est appliqué au bien et le verbe pratiquer au mal, tandis qu'à verset 15, c'est l'inverse.
    La situation paraît donc plus grave à Paul : il constate que, non seulement il ne fait pas le bien, mais qu'il pratique habituellement le mal, qu'il s'applique assidûment à l'accomplir.
  • 7.20 Or, si je fais ce que je ne veux pas, moi, ce n'est plus moi qui l'accomplis, mais c'est le péché qui habite en moi. Grec : Or, si ce que je ne veux pas, moi (ce moi manque dans B, C, D, etc.), c'est cela que je fais...
    Même conclusion qu'à versets 16,17 (comparez notes).
    Ces répétitions peignent admirablement les alternatives opposées de tentation et de résistance, et produisent l'impression de la désespérante persistance de cette lutte qui est sans issue, tant qu'une puissance supérieure ne rétablit pas la paix dans le cœur.
    Dans la suite de la description, les expressions deviennent de plus en plus énergiques et rendent les contrastes plus tranchés.
  • 7.21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien, que le mal est à ma portée. Pour la troisième fois, (comparez versets 14,18) la même expérience de lutte impuissante est décrite.
    La description est présentée cette fois sous forme de conclusion : (grec) je trouve donc la loi à moi voulant faire le bien, qu'auprès de moi le mal gît, il est à ma portée (même verbe qu'au verset 18), il se présente le premier à moi, il m'est naturel, aisé à faire, de sorte que c'est lui que j'accomplis.
    La puissance dominante du mal en l'homme est ici appelée une loi, (comparez versets 23,25) par opposition à la loi de Dieu, et l'apôtre explique immédiatement en quoi consiste cette loi : le mal est attaché à moi quand je veux faire le bien. Plus l'homme apporte d'attention et de sérieux à observer son état moral, plus il se convainc que le péché ne se manifeste pas seulement par des actes isolés, par des accidents sans conséquence et qui n'auraient pas de relations entre eux, mais qu'il constitue une puissance toujours agissante, que ses manifestations sont comme les effets d'une loi fatale, à laquelle il ne peut se soustraire et en vertu de laquelle toutes ses intentions louables, toutes ses saintes résolutions demeurent vaines, parce que le mal est là, à ses côtés, et paralyse sa volonté de faire le bien.
    L'apôtre emploie le mot loi dans un sens analogue quand il parle de "la loi de la foi," (Romains 3.27,31) "la loi de l'Esprit de vie," (Romains 8.2) "la loi de Christ." (1Corinthiens 9.21)
    L'homme a fait un grand progrès vers sa délivrance en Christ, quand, de la connaissance de ses péchés isolés, il s'est élevés à celle du péché, et l'a reconnu comme une loi universelle et tyrannique. Mais cette connaissance seule le conduirait au désespoir, s'il ne pouvait compter sur la grâce de Dieu pour le délivrer de l'empire du péché.
    - Le sens que nous avons donné à ce verset est celui qui paraît le plus conforme à la marche de la pensée dans l'ensemble de notre passage. Mais le texte grec est obscur et d'une traduction incertaine.
    Plusieurs interprètes, anciens et récents s'arrêtant au fait que le terme la loi a toujours désigné dans ce qui précède la loi mosaïque ou la loi morale, ont essayé de lui conserver ce sens dans notre verset. Ils ont traduit : je trouve donc que la loi est, pour moi qui veux l'accomplir, le bien, parce que le mal est à ma portée.
    Parce que le mal est à sa portée, Paul trouve, prend conscience, que la loi, à laquelle il donne son assentiment et qu'il se sent tenu de pratiquer, est le souverain bien, qu'elle est une puissance destinée non à le perdre, mais à le sauver.
    Ce serait la conclusion de tout ce développement qui aurait pour but de prouver encore que la loi n'a rien de commun avec le péché, mais qu'elle est "sainte, juste et bonne." (verset 12)
    Mais il nous semble que l'apôtre en a fini avec cette démonstration dans versets 7-13, et que l'explication que nous venons d'exposer introduit une idée qu'il est difficile d'accorder avec notre contexte.
  • 7.22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur ; Ce verset et le suivant expliquent (car) l'affirmation qui précède : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
    Le verset verset 22 développe la première proposition : à moi qui veux faire le bien, en disant : je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme intérieur.
    L'homme intérieur (comparez Ephésiens 3.16) ne doit pas être confondu avec "le nouvel homme," (Ephésiens 4.24 ; Colossiens 3.10) car bientôt l'apôtre substitue à ce terme celui "d'entendement," (versets 23,25) qui, opposé à "la chair" ou aux "membres," désigne la partie spirituelle de l'homme, son être moral, créé à l'image de Dieu, la conscience morale, la faculté que l'homme possède de distinguer le bien du mal, le vrai du faux.
    Cet être moral dans l'homme est indestructible bien que, par le péché, il ait été affaibli et réduit sous la servitude de la chair, il est toujours susceptible d'être renouvelé par l'Esprit de Dieu. Dans l'état de lutte que l'apôtre décrit, il y a déjà une aspiration intime à retrouver l'entière harmonie avec la volonté de Dieu ; l'homme sent que c'est là sa destination, la condition absolue de son repos et de son bonheur. C'est ce que Paul nomme : prendre plaisir à (grec se réjouir avec) la loi de Dieu. Mais aussitôt déplore l'impuissance de ce sentiment. (versets 23,24)
    Il ne faut pas entendre par l'homme intérieur l'homme régénéré, comme le font Luther, Calvin et d'autres. Calvin invoque à tort Ephésiens 4.17,18 pour prouver que l'homme naturel est dépourvu "d'entendement ;" il ressort seulement de ce passage que son entendement est faussé, obscurci, rendu vain, et qu'il a besoin d'être renouvelé. (Ephésiens 4.23)
    "L'entendement" ou l'homme intérieur, se trouve en tous les hommes c'est en lui qu'opère la grâce ; mais il n'est pas, comme l'homme nouveau, l'œuvre de la grâce.
  • 7.23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres ! L'homme intérieur est incapable de se manifester au dehors, d'agir, de faire le bien auquel il prend plaisir, parce que les membres du corps, qui sont les instruments indispensables de son activité, obéissent à une autre loi, qui lutte contre la loi de son entendement et qui le rend captif de la loi du péché.
    La loi du péché (comparez verset 21, note, et verset 25) est dans les membres du corps, de l'organisme humain, par lesquels l'homme agit sur le monde, (Romains 7.5 ; 6.13, notes) elle les régit, tandis que la loi de l'entendement, qui est d'accord avec la loi de Dieu, devrait dominer l'être tout entier, et, par conséquent, gouverner aussi les membres du corps.
    Mais tant que l'homme reste privé d'un secours supérieur, il retombe sans cesse sous l'empire de la loi du péché.
    Pour représenter plus vivement la lutte entre les deux puissances opposées, Paul se sert de termes militaires : l'autre loi lutte (grec se met en campagne) contre la loi de mon entendement et me rend (grec) prisonnier de guerre sous la loi du péché.
    L'entendement n'est pas synonyme d'à intelligence À ; nous avons déjà fait remarquer (verset 22, note) que l'apôtre l'identifie avec "l'homme intérieur ;" c'est la raison pratique, le sens moral ; sa loi se manifeste dans l'impératif de la conscience morale.
  • 7.24 Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? L'expression le corps de cette mort (traduction plus exacte que : "ce corps de mort") n'est pas une image pour désigner la masse des péchés, la misère physique et morale dont l'homme pécheur est affligé.
    Elle doit être prise au propre : notre corps matériel est appelé le corps de cette mort, parce que le péché a établi en lui son siège principal et a fait de lui l'instrument de son activité ; c'est le règne du péché dans le corps que Paul appelle : cette mort. (Romains 6.6,12 ; 7.18,23)
    Pour être délivré (grec arraché) des mains de cet ennemi, il faut que l'homme, par le renouvellement de tout son être spirituel, soit soustrait à la domination de la chair, qui le voue à la mort.
    L'Esprit de vie, en le créant de nouveau, en pénétrant par degrés tout son être, devient aussi en lui le principe d'un corps nouveau, le "corps spirituel," (1Corinthiens 15.44) semblable au corps glorifié de Christ. (Philippiens 3.21)
    Ce "corps spirituel," couronnement de la vie nouvelle que Dieu nous donne en Christ, pourra s'appeler : "le corps de cette vie," comme le premier était nommé le corps de cette mort.
    A ce cri douloureux, à cette question pleine d'angoisse : qui me délivrera du corps de cette mort ? il faut une réponse, pour que l'homme ne soit pas réduit au désespoir. La loi a atteint son but, elle a achevé son terrible ministère. C'est l'Evangile qui arrachera l'homme à la mort éternelle.
  • 7.25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !... Ainsi donc moi-même je suis esclave, par l'entendement, de la loi de Dieu, mais par la chair, de la loi du péché. A la pensée de cette délivrance, l'apôtre ne peut retenir l'expression de sa reconnaissance ; il jette un regard sur le Libérateur, Jésus-Christ, et bénit Dieu de ce qu'en lui il a trouvé la réponse à la question poignante que lui posait la constatation de son impuissance naturelle.
    Cette réponse, il va la développer au chapitre suivant.
    Auparavant il résume son enseignement sur la condition de l'homme qui tente vainement d'accomplir la loi. (verset 25) (25b)
    Au lieu de grâces à Dieu, qui est la leçon de B, Origène, adoptée par la plupart des critiques, Sin, A, la Peschito portent : je rends grâces à Dieu. D et quelques Majusc. portent : la grâce de Dieu, ce qui serait la réponse à la question qui me délivrera ?
    La dernière proposition du verset : Ainsi donc, moimême je suis...ne saurait être la conclusion de l'action de grâces que l'apôtre vient de rendre à Dieu, c'est le sommaire de tout ce qui précède (versets 14-24) et la conclusion finale. De semblables résumés, sous forme d'antithèse, se trouvent Romains 5.21 ; 6.23.
    Le péché crée entre l'entendement, "l'homme intérieur," (verset 22, note) et la chair un antagonisme tel qu'aucune puissance ne peut réconcilier les deux ennemis.
    Moi-même, dit l'apôtre, moi, tel que je suis sans Christ (d'autres expliquent : moi, un seul et même homme), je suis esclave par l'entendement de la loi de Dieu, par la chair de la loi du péché. (verset 21, note)
    Quand il dit : je suis esclave de la loi de Dieu par l'entendement, il faut entendre par cet esclavage un simple vouloir, (versets 15,19-22) qui n'est qu'un assentiment au droit de Dieu, à sa loi, (verset 16) et non une soumission réelle manifestée dans une vie tout entière consacrée au service du Seigneur. Le chapitre suivant décrira une telle vie qui découle d'une tout autre source.
    - Ce sommaire, au ton purement didactique. qui suit l'effusion du commencement du verset, paraît étrange. Plusieurs le considèrent comme une glose, comme la note marginale d'un lecteur qui se serait glissée dans le texte. D'autres attribuent cette qualité de note marginale à l'action de grâces, verset 25 ; (25a) d'autres enfin pensent que le résumé verset 25 (25b) se trouvait primitivement avant verset 24.
    Ces diverses hypothèses n'ont aucun appui dans les manuscrits, ni dans les autres témoins du texte. On a essayé aussi de rattacher le verset 25 (25b) au commencement du chapitre 8, soit en considérant les deux propositions (verset 25 et Romains 8.1) comme des affirmations, mais on ne voit pas alors comment la seconde pourrait être une conclusion directe de la première ; soit en envisageant les deux propositions comme des questions, avec réponses négatives sous-entendues : est-ce que moi-même je suis esclave ? est-ce qu'il y a aucune condamnation ?
    Mais il faudrait donner à la particule grecque qui se lit à verset 25 (25b)b et Romains 8.1 le sens interrogatif qu'elle n'a jamais dans les écrite de Paul.
    - Nous pouvons reprendre ici les questions que nous avons posées au commencement de l'étude de ce chapitre et dont nous avons laissé la solution en suspens. (versets 7,14, notes)
    Nous ne voyons pas de motifs péremptoires pour rejeter l'interprétation traditionnelle qui voit dans ce morceau la description des expériences de l'homme individuel dans sa lutte contre le péché, celles de Paul en particulier, et pour admettre que l'apôtre résume dans versets 7-13 l'histoire morale de l'humanité à partir de la tentation d'Adam et d'Eve dans le jardin d'Eden.
    S'il y a dans versets 8-11 de vagues allusions au récit de la chute, (Genèse 3) d'autres traits de l'exposé ne conviennent nullement à ce fait, ainsi la citation textuelle du dixième commandement du décalogue, (verset 7) qui montre que l'apôtre ne pensait pas à la défense que Dieu fit dans le paradis à nos premiers parents ; ainsi encore les déclarations : "sans la loi le péché est mort," (verset 8) "quand le commandement est venu, le péché a pris (ou : repris) vie," (verset 9) ne sauraient s'appliquer que fort improprement à Adam, car avant la chute il était tel qu'il sortit des mains du Créateur (Genèse 1.31) et n'avait pas encore en lui le péché à l'état latent qui n'attend que "l'occasion," la provocation du commandement pour "reprendre vie." (versets 8,9)
    Enfin, l'on ne voit pas pourquoi l'apôtre raconterait l'histoire de l'humanité en employant la première personne du singulier, tournure d'autant plus malheureuse que rien dès lors n'indiquerait qu'il change de sujet à verset 14 et suiv,où, de l'avis de tous les interprètes, il en vient à décrire les expériences de l'homme individuel.
    - Reste l'autre question : s'agit-il de l'homme naturel et irrégénéré, ou de celui qui a passé par la conversion et chez qui l'œuvre de la régénération et de la sanctification en Jésus-Christ est commencée ?
    En d'autres termes, Paul, pour autant qu'il parle ici de lui-même, raconte-t-il ses expériences de pharisien ou de chrétien ? La question se pose surtout pour versets 14-25, car l'on est généralement d'accord pour admettre que les versets versets 7-13 décrivent les expériences de l'homme sous la loi.
    Ceux qui pensent que, dans versets 14-25, nous avons également les expériences de Saul pharisien, se fondent sur les raisons suivantes qui semblent très fortes : l'apôtre a parlé jusque-là de ses expériences de pharisien et il n'avertit pas le lecteur qu'il passe à ses expériences de chrétien ; le sujet est manifestement le même dans versets 7-13 et versets 14-25.
    Dans ces versets, il n'est pas question de l'Esprit, mais seulement de "l'entendement," c'est-à-dire de la conscience morale, de la raison pratique, faculté naturelle qui constitue chez tous "l'homme intérieur".
    Au chapitre 8, il parlera de l'Esprit, et, comme dans Galates 5.16-25, il décrira dans de tout autres termes la lutte de la chair et de l'Esprit chez le chrétien. L'opposition de ces deux descriptions ne se comprendrait plus, si dans notre chapitre déjà il était question du chrétien. De même, si l'on considère les déclarations absolues de Romains 6 sur notre affranchissement du péché dans la communion du Christ mort et ressuscité, (Romains 6.6,7,12,14,18) on ne saurait admettre que l'apôtre dise en parlant de son expérience de chrétien : (verset 14) "moi je suis charnel, vendu au péché," c'est-àdire son esclave.
    - Ceux qui soutiennent qu'il s'agit du chrétien et de sa lutte contre le péché qui subsiste en lui, avancent, à l'appui de leur opinion, les raisons suivantes qui méritent également d'être pesées :
    1° Tout ce que l'apôtre laisse entrevoir ailleurs des sentiments qu'il nourrissait comme pharisien exclut l'idée d'une lutte douloureuse, dans laquelle son âme aurait été déchirée par des aspirations contraires ; il se montre plutôt animé de l'orgueilleuse propre justice qui était le trait caractéristique du pharisien. (Luc 18 : 11/ et suivants) Il s'estimait alors "sans reproche à l'égard de la justice de la loi" (Philippiens 3.6, comparez Actes 22.3) ; il servait Dieu avec une conscience pure comme ses ancêtres l'avaient fait, (2Timothée 1.3) s'il persécuta l'Eglise, dans les temps qui précédèrent sa conversion, il n'en avait aucun remords, car il agissait "par ignorance, étant étranger à la foi chrétienne." (1Timothée 1.13) Cette assurance, si peu justifiée qu'elle fût, n'en était pas moins l'opposé de la situation morale décrite dans versets 14-25.

  • 2° L'homme dont la lutte est dépeinte (versets 14-25) "reconnaît que la loi est bonne," (verset 16) il a "la volonté de faire le bien," (verset 18) il "prend plaisir à la loi de Dieu," (verset 22) il est "par 1'entendement esclave de la loi de Dieu." (verset 25)
    Peut-on, sans exagération, prêter de telles vertus à l'homme naturel ? Augustin, après sa controverse avec Pélage, Luther, Calvin et tous nos réformateurs, qui avaient été amenés par leurs expériences à sonder dans toute sa profondeur la déchéance de l'homme pécheur, sa corruption et sa faiblesse, se sont refusés à admettre que l'homme encore étranger à l'action de la grâce soit engagé dans la lutte décrite par Paul.
    "Ce combat duquel l'apôtre parie n'est jamais en l'homme jusqu'à ce qu'il soit sanctifié par l'Esprit de Dieu...L'homme charnel s'adonne à péché du consentement de tout son cœur, et comme si tout ce qui est en lui avait fait un complot de courir après, et la division commence lors seulement, quand il vient à être appelé du Seigneur et sanctifié par l'Esprit." Calvin.
    3° Si l'on objecte que l'apôtre ne saurait dire du chrétien qu'il est "charnel et vendu au péché," puisqu'il l'a déclaré au chapitre précèdent "affranchi du péché et esclave de la justice," on oublie qu'il ne prétend pas, dans cette formule, décrire toute la vie du chrétien. Il peut appeler le chrétien "charnel," parce qu'il a une nature de chair, que la conversion et la régénération commencée ne suppriment pas, et avec laquelle il doit lutter aussi longtemps qu'il demeure ici-bas. Et en tant qu'il est "de chair," qu'il reste dans cette chair où le péché a élu domicile, il est "vendu au péché".
    4° Dans tout le passage (Ro 14-25), Paul emploie le présent, tandis qu'il s'est servi du passé dans versets 7-13. Ce changement de temps n'indique-t-il pas qu'après avoir parlé d'expériences qui appartenaient entièrement à une période écoulée de sa vie, il en vient à des luttes qui sont encore, en partie du moins, et à de certains moments, des expériences actuelles ?
    On ne saurait expliquer autrement la substitution du présent au passé. L'emploi de ce présent et le ton pathétique avec lequel l'apôtre s'écrie : "malheureux homme que je suis !" seraient dépourvus de vérité s'ils s'appliquaient à des sentiments que Paul n'a jamais éprouvés lui-même ou qu'il n'éprouve plus depuis longtemps.
    - Il est difficile de se prononcer entre les deux interprétations, l'une et l'autre ont leur part de vérité. Le tort de ceux qui les défendent d'une manière exclusive est de tirer de leurs arguments une conclusion trop absolue.
    La conversion ne marque jamais, dans aucune vie humaine, une limite tellement tranchée que l'on puisse déterminer avec une précision rigoureuse si une expérience morale est possible seulement en deçà ou au delà de cette ligne. Même une conversion soudaine et radicale comme celle de Saul de Tarse sur le chemin de Damas, a été préparée par des luttes intimes dont Saul lui-même n'a pas eu clairement conscience au moment où elles commencèrent de troubler son âme.
    Si ce sont ces luttes que l'apôtre décrit dans versets 14-25, il les décrit telles qu'elles apparaissent maintenant à sa conscience éclairée par l'Evangile, et s'il en parle au présent, c'est que ces luttes, qui préparèrent sa conversion, se sont prolongées après qu'il eut embrassé par la foi son libérateur ; elles se renouvelleraient encore au moment où il écrivait cette page émouvante, s'il abandonnait la communion de son Sauveur, et si, cessant d'être sous l'action de son Esprit il se retrouvait dans sa misère naturelle d'être "charnel," "vendu au péché".
    Si l'on tient à fixer une date à laquelle a commencé cette expérience morale, on pourra dire que Saul s'est vu engagé dans cette lutte vers la fin, plus agitée, de sa carrière de pharisien, lorsqu'après avoir reconnu toute la spiritualité de la loi, il essaya d'accomplir avec ses propres forces la justice supérieure qu'il avait entrevue. Il perdit bientôt l'orgueilleuse assurance qu'il avait eue jusque-là.
    Mais ce réveil de la conscience ne fut pas produit par la loi seule et par les réflexions que Saul fit sur elle. C'était déjà un premier effet de l'action qu'exerçait sur lui l'Esprit du Christ qui commençait d'enfoncer dans sa conscience cet "aiguillon contre lequel il lui aurait été dur de regimber." (Actes 9.5)
    Tout pécheur, de même, trouvera dans les paroles de l'apôtre une peinture frappante des combats dans lesquels il s'est vu engagé quand ses yeux se sont ouverts sur les saintes exigences de la loi de Dieu et qu'il a constaté son impuissance radicale à les remplir.
    Cette crise de la repentance qui a précédé sa naissance à une vie nouvelle et qui a été la première phase de cette transformation salutaire, elle lui apparaît décrite par l'apôtre en termes saisissante de vérité.
    Voilà bien les sentiments entre lesquels mon cœur était alors partagé dira-t-il, voilà la lutte sans issue dans laquelle je me consumais en vains efforts.
    Mais, comme l'apôtre, il pourra, sans méconnaître la grande délivrance dont il a été l'objet, en parler encore au présent : voilà la triste condition où je retombe toutes les fois qu'il m'arrive de perdre le sentiment actuel de la grâce, de m'éloigner de la communion du Sauveur, soit par des inconséquences et des retours de propre justice (comme Pierre, Galates 2.11 et suivants, et les Galates, Galates 3.3), soit en essayant de travailler à ma sanctification par des moyens de ma propre imagination, soit enfin par des infidélités, sur lesquelles je n'invoque pas immédiatement l'efficace du sang de la croix. Je me retrouve alors seul en face de la loi, et la lutte recommence aussi terrible que la première fois.
    Bien plus, il est dans la vie de tout chrétien, si avancé soit-il, des temps où, progressant dans la connaissance de la sainte loi de Dieu, il fait des découvertes nouvelles de sa profonde corruption ; la loi reprend alors pour lui son ministère de condamnation et de mort ; la lutte recommence, et ce n'est qu'au travers de nouvelles expériences de son impuissance et de sa misère naturelles qu'il parvient à la délivrance, à la plénitude de la grâce en JésusChrist.
    Ainsi, bien que ce ne soit pas la condition normale de l'homme régénéré qui soit décrite dans versets 14-25, cette description conserve, pour lui aussi, à certains égards, sa douloureuse actualité.

    Romains 8

  • 8.1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. La vie nouvelle en Jésus-Christ, affranchie de la chair sous le régime de l'Esprit, est le signe de notre adoption et le gage de notre glorification future, de notre victoire définitive.
    Chapitre 8.
    1 à 11 La vie en Christ, soumise à l'Esprit, dans son opposition à la vie selon la chair, Christ en nous, principe de victoire sur la mort.
    Paul reprend le sujet de l'affranchissement du péché, qu'il avait commencé d'exposer à Romains 6. Les interprètes hésitent pour désigner l'idée à laquelle se rattache le donc qui introduit ce nouveau développement. Quelques-uns pensent que Paul présente ce qu'il va dire de l'affranchissement du chrétien comme la conclusion de l'exclamation (Romains 7.25) "Grâces soient rendues à Dieu !"
    D'autres pensent que l'apôtre, se reportant par delà le morceau Romains 7.7-25, relie sa pensée à ce qu'il avait dit (Romains 7.1-6) de l'affranchissement de la loi. Mais la saisissante description de la lutte de l'homme sous la loi n'était pas une simple digression. Plusieurs estiment que notre proposition est plutôt la conclusion de Romains 7.25 (25b) "Moi même, moi, tel que je suis sans Christ, réduit à mes propres forces, je suis esclave, par l'entendement, de la loi de Dieu, mais, par la chair, de la loi du péché." Il en résulte que, en Jésus-Christ, je suis affranchi de cet esclavage du péché. Cette conclusion, sans doute, ne s'impose pas rigoureusement ; mais c'est ici, comme le dit Schlatter, "la logique de la foi" Et l'on peut dire, à ce point de vue, que les affirmations de l'apôtre sur l'affranchissement du chrétien en Christ sont la conclusion hardie qu'il tire de la situation désespérée où se trouve l'homme luttant par ses seules forces contre la chair. Cette relation entre Romains 8 et ce qui précède subsiste donc, même si Romains 7.25 La fin du verset doit être considéré comme une interpolation.
    Dans Romains 8, Paul décrit les conséquences magnifiques de la délivrance en Christ : le renouvellement complet de la nature humaine, et même de toute la création ; et enfin il célèbre, dans un vrai chant de triomphe, l'assurance du salut fondée sur l'éternel et immuable amour de Dieu en Christ.
    - Maintenant qu'ils ne sont plus sous la loi, à laquelle ils sont morts, (Romains 7.6) ceux qui sont en Christ, c'est-à-dire ceux qui vivent dans une communion réelle et intime avec lui, n'ont plus à redouter aucune condamnation.
    Le terme aucune condamnation embrasse tous les effets du péché qui en sont le châtiment : la culpabilité qu'il fait peser sur nous et dont nous sommes affranchis par la justification, la domination du péché en nous qui entraîne notre mort spirituelle et physique, et dont nous sommes affranchis par la sanctification.
    En Jésus Christ, notre garant en présence de la justice divine, par notre union avec lui, nous sommes délivrés graduellement de toutes ces funestes conséquences du péché.
    - Le texte reçu porte : "pour ceux qui, en Jésus-Christ, marchent non selon la chair, mais selon l'Esprit." C'est une glose de précaution contre la gratuité du salut. Ces mots ont été transportés ici du verset 4, où ils sont à leur place.
  • 8.2 En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Sin., B, etc., portent : t'a affranchi ; si c'est la leçon authentique, il faut admettre que Paul fait appel à ses lecteurs et à leur expérience de rachetés. Il oppose celle-ci aux douloureuses expériences de l'esclave du péché, dont il avait parlé à la première personne. (Romains 7.7-25)
    - Ces paroles expliquent et motivent (en effet) la consolante affirmation du verset 1. Elles renferment la réponse à la question désespérée que se posait l'homme charnel, impuissant à accomplir la loi. (Romains 7.24)
    - L'Esprit n'est pas l'élément spirituel qui élève l'homme au-dessus de la brute mais, comme l'indique le complément de vie, c'est l'Esprit de Dieu qui crée la vie et qui la communique au croyant.
    En parlant de la loi de l'Esprit de vie, qu'il oppose à la loi du péché et de la mort, l'apôtre emploie ce mot de loi dans le sens de puissance réglée, de régime qui s'impose à la volonté. (comparez Romains 7.21,23)
    On pourrait faire dépendre les mots : de la mort directement du verbe : m'a affranchi, mais il est plus naturel de les rattacher au complément de la loi, comme les mots du péché, qui précèdent immédiatement.
    Plusieurs rapportent le complément : en Jésus-Christ, au verbe : m'a affranchi ; mais, ainsi construite, la proposition ne serait qu'une répétition de l'idée exprimée à verset 1.
    Il vaut donc mieux considérer comme une seule locution les mots : la loi de l'Esprit de vie en JésusChrist. C'est en Jésus-Christ que la loi de l'Esprit de vie a été manifestée au sein de notre humanité ; c'est par lui qu'elle est devenue le moyen d'affranchir l'homme de la loi du péché et de la mort.
    La loi du péché, c'est la puissance que le péché exerce sur celui qui est son esclave. (Romains 7.21,23, notes) C'est à tort que l'on a appliqué cette expression à la loi mosaïque, en se fondant sur Romains 7.9-13.
  • 8.3 Car, chose impossible à la loi, parce qu'elle était faible par le fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et à cause du péché, a condamné le péché dans la chair ; Les versets versets 3,4 prouvent et expliquent (car) l'affirmation de verset 2, en montrant comment la loi de l'Esprit de la vie en Jésus-Christ nous a affranchis de la loi du péché et de la mort.
    Chose impossible à la loi, (grec) en ce qu'elle était faible par le fait de la chair ; on a proposé aussi de traduire : tandis que (aussi longtemps que) elle était faible ; ou encore : l'œuvre impossible à la loi, en laquelle œuvre la loi était faible par le fait de la chair, et de la résistance que la chair opposait à l'action de la loi.
    - Quelle était cette œuvre que la loi était incapable d'accomplir ? L'apôtre l'indique dans la proposition principale : Dieu a condamné le péché dans la chair.
    La chair : ce terme est pris dans son acception la plus générale ; c'est la chair de l'homme, le domaine dans lequel le péché a établi son siège principal. Cette chair, corrompue par le péché, dominant sur l'esprit au lieu de lui obéir, entraîne l'homme à la mort. (verset 6)
    Condamner le péché dans la chair, c'est établir que le péché n'a aucun droit à régner dans la chair, et, par suite, l'expulser de ce domaine dont il s'est emparé, mettre fin à son empire.
    Cette œuvre, la loi n'a pu l'accomplir, parce qu'elle était faible par le fait de la chair. Elle rencontrait une résistance invincible dans cette chair qui aspire à jouir et redoute de souffrir, qui paralyse la volonté de l'homme désireux d'obéir à la loi, et l'entraîne à méconnaître même les conditions de son vrai bonheur.
    La faiblesse de la loi par le fait de la chair, l'apôtre l'a abondamment prouvée au chapitre précédent. Or, ce que la loi n'a pu faire, Dieu l'a fait : en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair.
    La formule par laquelle Paul exprime le fait de l'incarnation du Fils de Dieu : (grec) en ressemblance de chair de péché, est remarquable. Elle évite également de n'attribuer à Jésus que l'apparence d'une chair humaine (ce qui serait le cas si l'apôtre avait écrit : "dans une ressemblance de chair"), et de le rendre participant de la nature corrompue de l'homme pécheur (ce qui résulterait de l'expression : "dans une chair de péché").
    En disant : en ressemblance de chair de péché, l'apôtre enseigne que le Fils de Dieu a vraiment pris notre chair, avec ses besoins multiples, ses infirmités diverses, sa sensibilité, sa capacité de souffrir et de mourir. Cette sensibilité, qui est le propre de la chair, n'est pas mauvaise en soi. Jésus a constamment maintenu sa chair sous la domination de l'Esprit.
    Jamais les désirs de la chair ne l'ont entraîné hors de la voie du devoir de l'obéissance à Dieu, de la sainteté. Il n'a participé, à aucun degré, à la corruption de la nature humaine, au péché qui, depuis Adam, se transmet d'homme à homme, comme un funeste héritage.
    A ce point de vue, Paul peut affirmer que le Fils de Dieu n'a été "qu'en ressemblance de chair de péché." C'est sur le complément : chair de péché que porte proprement le terme de ressemblance : il exclut l'identification complète de la chair de Jésus-Christ et de notre chair. Que, dans la pensée de Paul, Jésus ait été exempt de tout péché, cela ressort avec évidence de 2Corinthiens 5.21.
    - L'apôtre indique le motif de l'envoi du Fils de Dieu en ressemblance de chair de péché, quand il ajoute : et à cause du péché (grec pour ou touchant le péché) pour effacer le péché et réparer le mal causé par le péché dans tous les domaines.
    Cette locution pour le péché désigne quelquefois dans la version grecque de l'Ancien Testament une classe de sacrifices : "les sacrifices pour le péché" (Lévitique 7.37 ; Psaumes 40.7, cité Hébreux 10.6). Il n'est pas probable que Paul l'ait prise dans ce sens très spécial, qui n'est pas indiqué par notre contexte. En effet, l'acte par lequel Dieu a condamné le péché n'est pas, comme l'ont pensé beaucoup d'interprètes, le sacrifice de la croix.
    Pour attribuer cette pensée à l'apôtre, on est obligé de considérer le participe : en envoyant, comme désignant un fait antérieur à celui que mentionne la proposition principale : Dieu a condamné le péché. Cela serait peu conforme à la syntaxe grecque. Il faut voir plutôt, dans l'acte exprimé par le participe, le moyen par lequel s'accomplit l'acte exprimé par le verbe. D'ailleurs, s'il n'en était pas ainsi, l'apôtre ne dirait pas par quel moyen Dieu a condamné le péché, il faudrait sousentendre cette idée essentielle : en livrant son Fils pour nous à la mort de la croix.
    Sans doute, la condamnation du péché, dont parle l'apôtre, fait penser à la "démonstration" de la justice divine en celui que Dieu "a exposé comme moyen de propitiation dans son sang par la foi." (Romains 3.25) Mais il n'est pas probable que Paul revienne ici sur ce sujet de la rédemption par la mort de Christ pour nous. Il parle de la sanctification et de notre entier affranchissement du péché.
    L'expression : "Dieu a condamné le péché dans la chair," doit être prise au sens large : comme le terme de "condamnation" à verset 1, elle implique la réparation de toutes les conséquences du péché.
    Dès lors, il est plus indiqué de considérer la condamnation du péché dans la chair comme un effet de l'incarnation du Fils de Dieu. Dieu a condamné le péché, en envoyant son Fils dans une chair semblable à celle du péché, car il a ainsi mis ce Fils en mesure de réaliser la sainteté parfaite dans une vie humaine, de montrer qu'il est possible de vivre sans péché dans la chair, de triompher de toutes les tentations dont la chair est la source ou l'occasion. (Hébreux 4.15)
    En fournissant aux hommes cette démonstration, dans la vie terrestre de son Fils, Dieu a condamné le péché dans la chair, d'une manière plus éclatante et plus efficace qu'il ne l'avait fait par la loi, dont la lettre morte ne présentait qu'un idéal abstrait. Il a établi aux yeux de tous que le péché n'a pas de droit à régner dans la chair, qu'il n'est pas une nécessité inhérente à la nature de l'homme.
    Ce grand fait moral d'une vie humaine sainte s'impose dès lors, comme leur idéal, à ceux qui sont en Christ, et se réalise en eux à mesure que la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ les affranchit de la loi du péché et de la mort.
  • 8.4 afin que la justice ordonnée par la loi fût accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit. Le but de Dieu, en condamnant le péché dans la chair par la vie sainte de Jésus-Christ, (verset 3) est énoncé en ces termes : (grec) afin que la juste ordonnance de la loi, c'est-à-dire tout ce que la loi ordonne, avec justice, fut accomplie en nous (l'apôtre ne dit pas : "par nous"), qui marchons non selon la chair, mais selon l'Esprit.
    La loi est accomplie dans la vie nouvelle, victorieuse des passions de la chair et sainte, que l'Esprit crée en nous ; cette vie satisfait seule aux exigences de la loi, qui "est spirituelle ;" (Romains 7.14) en elle est reproduit le modèle parfait que nous offre la vie du Christ. (Romains 8.29 ; Jean 17.19 ; 2Corinthiens 3.18)
    L'Esprit est le Saint-Esprit, l'Esprit du Christ glorifié, et non l'esprit de l'homme. Le premier seul est la norme infaillible de notre marche ; mais l'Esprit divin est présenté par l'apôtre comme s'unissant étroitement à l'esprit de l'homme, comme habitant en lui et inspirant ses désirs et toute sa vie.
  • 8.5 Car ceux qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair ; mais ceux qui vivent selon l'Esprit s'affectionnent aux choses de l'Esprit. Paul vient d'affirmer que "le juste droit de la loi" (verset 4) s'accomplit en ceux qui triomphent de la chair par la puissance de l'Esprit de Christ habitant en eux.
    Il prouve (car) cette affirmation, en montrant que la prédominance de la chair ou celle de l'Esprit détermine les dispositions habituelles de l'homme, ses aspirations constantes, par là même tout son état moral et ses rapports avec Dieu.
    A cet effet, il trace, dans les versets 5-8, un parallèle entre ceux qui (grec) sont selon la chair et ceux qui sont selon l'Esprit.
    Pour bien comprendre ce parallèle et tout le développement qui suit, il faut remonter à la description que l'apôtre a faites à Romains 6, de notre affranchissement du péché dans la communion avec Christ mort et ressuscité. Comparer aussi les paroles de Jésus dans son entretien avec Nicodème. (Jean 3)
    Les termes par lesquels Paul caractérise l'état moral de l'homme naturel : "marcher selon la chair," (verset 4) "s'affectionner aux choses de la chair," (verset 5) "l'affection à la chair," (versets 6,7) "être dans la chair," (verset 9) "être redevable à la chair," (verset 12) "vivre selon la chair," (verset 13) sont synonymes de ceux qu'emploie Jésus quand il dit de l'homme irrégénéré : "ce qui est né de la chair est chair".
    Et les termes opposés du parallèle : "marcher selon l'Esprit, s'affectionner aux choses de l'Esprit," etc., correspondent à la déclaration : "ce qui est né de l'Esprit est esprit".
    Il est de la plus haute importance de bien saisir ce point de départ de la vie chrétienne et de la sanctification, qui est le même chez tous les hommes quels que soient leurs antécédents.
    "Si le chrétien cherche à améliorer ou à purifier en lui le vieil homme avant d'avoir passé par la nouvelle naissance, il n'entreprend pas seulement une œuvre vaine et irréalisable, mais il court le danger, toujours renaissant, de retomber sous le joug de la loi, comme les Galates ; son entreprise même est déjà la négation de la grâce. Le vieil homme ne peut pas être sanctifié, il faut qu'il soit crucifié, (comparez Romains 6.6) c'est à dire livré à la mort par le renoncement à soi. L'Esprit doit donc soutenir une lutte perpétuelle contre la chair et ses convoitises, et cette lutte n'est que le côté négatif de la vie du régénéré : le côté positif, l'activité qui développe en lui la vie nouvelle, consiste à entretenir une relation constante avec celui qui est l'auteur et la source de cette vie, à recevoir toujours de nouveau l'Esprit d'en haut. Régénéré par la grâce, il vit et croit dans la grâce et par elle." Olshausen.
  • 8.6 Car l'affection de la chair, c'est la mort ; mais l'affection de l'Esprit, c'est la vie et la paix ; Paul confirme et explique (car) l'opposition irréductible des deux affections mentionnées à verset 5, en montrant les buts opposés auxquels elles tendent, et les résultats contraires auxquels elles aboutissent : la mort d'un côté, la vie et la paix de l'autre. (comparez Galates 6.8)
    L'affection de la chair, l'affection de l'Esprit : nous conservons ce terme faute d'un plus exact ; on pourrait être tenté de traduire : la "pensée" de la chair, la "pensée" de l'Esprit, si ce mot n'éveillait l'idée d'une activité purement intellectuelle, tandis que le mot grec désigne aussi une faculté morale, c'est à la fois le penser et le vouloir.
    De là vient que l'apôtre parlant au point de vue absolu de la régénération (voir la note précédente) ne dit pas seulement que l'affection de la chair "donne" la mort, mais qu'elle est déjà la mort, la mort spirituelle, qui devient définitive, si celui qu'elle atteint n'est pas réveillé de ce funeste sommeil, de même, l'affection de l'Esprit ne "produit" pas seulement la vie et la paix, elle est déjà la vie et la paix, la vie impérissable dans la communion de Dieu, la paix qui naît du rétablissement de nos relations normales avec Dieu et du plein épanouissement, du fonctionnement harmonique de toutes nos facultés.
  • 8.7 vu que l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi, car aussi elle ne le peut ; Comparer Romains 5.10 ; Colossiens 1.21 ; Jacques 4.4.
    L'affection de la chair est inimitié contre Dieu, dans son essence, parce que l'homme dominé par elle rapporte tout à sa propre satisfaction et ne veut rien donner à Dieu.
    Il hait Dieu, parce que Dieu est en droit de tout exiger de lui. Il ne se soumet pas à la loi de Dieu. Cette loi est spirituelle. elle est accomplie ou violée dans le cœur avant tout, elle suppose que l'homme aime la volonté de Dieu, or, comment l'homme pourrait-il se soumettre à cette loi tant que la disposition dominante de son cœur est l'inimitié contre Dieu ? L'apôtre en a montré l'impossibilité.
  • 8.8 or ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. Etre dans la chair, en son pouvoir exprime une déchéance plus grande que : "être selon la chair." (verset 6) La chair n'est plus seulement la règle de la vie elle la constitue tout entière. A l'inimitié de l'homme charnel contre Dieu, répond la désapprobation le déplaisir de Dieu, conséquence dernière de l'esclavage de la chair.
  • 8.9 Mais vous, vous n'êtes point dans la chair, vous êtes dans l'Esprit, si vraiment l'Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il n'est point à lui. Paul admet sans hésiter que les frères auxquels il écrit ne sont plus dans la chair.
    Mais, afin de prévenir de dangereuses illusions, il rappelle d'abord positivement : si vraiment..., puis négativement : mais si quelqu'un n'a pas...la condition indispensable ou plutôt la cause efficiente de cet affranchissement de la chair, savoir la présence, l'habitation de l'Esprit de Dieu, de l'Esprit de Christ dans l'homme régénéré. (comparez 1Corinthiens 3.1,16)
    L'apôtre désigne le Saint-Esprit à la fois comme Esprit de Dieu et Esprit de Christ. En effet, Christ nous l'a acquis par son sacrifice, (Galates 3.13,14) aussi Paul le nomme-t-il fréquemment l'Esprit de Christ. (Galates 4.6 ; Philippiens 1.19)
    Cette identification de l'Esprit de Dieu et de l'Esprit de Christ, qui se retrouve aussi dans les discours de Jésus dans la chambre haute, (Jean 14.16-26 ; 15.1-8,26) nous instruit de la nature et des effets de notre communion avec le Christ glorifié et vivant. Parce que cette communion est la communion avec Dieu lui-même, elle est puissante pour accomplir l'œuvre de notre affranchissement et de notre sanctification, pour créer nous la vie nouvelle, qui est la vie de Christ lui-même. (comparez Matthieu 28.19 ; 2Corinthiens 13.13 ; Galates 2.20)
  • 8.10 Or, si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché ; mais l'esprit est vie à cause de la justice. Christ en nous, vivant en nous par son Esprit, est la source de la vie spirituelle actuelle, et sera l'agent de la résurrection de notre corps au dernier jour. (verset 11)
    Le péché, introduit dans le monde par la faute d'Adam, (Romains 5.12) est la cause de la mort du corps ; de même, la justice qui vient de Dieu, la justification saisie par la foi, est la cause de la vie de l'esprit, c'est à dire de l'organe par lequel l'homme entre en rapport avec Dieu et s'approprie la vie divine.
    L'antithèse des termes mort, vie, est absolue, parce que l'apôtre présente les choses telles qu'elles sont aux yeux de Dieu.
    Le corps est mort déjà, parce qu'il porte en lui la sentence et le germe de sa destruction, il est "adjugé et voué à la mort", comme dit Bengel. Mais, ajoute l'apôtre, afin de confirmer ce qu'il dit au verset 6, l'esprit est vie, et un jour Dieu, qui vous communique dès ici-bas cette vie impérissable, vivifiera aussi votre corps, afin d'arracher au péché ce dernier trophée de sa victoire (verset 11, comparez Jean 6.54,57).
    La seconde affirmation : l'esprit est vie, n'est pas moins absolue que la première, et il ne faut pas l'affaiblir en traduisant : "l'esprit est vivant," ce qui pourrait s'entendre de son existence naturelle actuelle, tandis que l'apôtre veut dire que nous possédons la vie divine à cause de la justice de Christ.
    Le croyant a été revêtu de cette justice qui permet à l'Esprit divin de s'unir à notre esprit pour lui communiquer la vie éternelle.
    D'autres pensent que la justice désigne ici la sainteté communiquée au croyant ; cette interprétation renverse l'ordre des faits, la sainteté n'est pas la cause, elle est le fruit de la vie de l'Esprit.
    On a proposé aussi d'entendre les mots : le corps est mort, dans un sens moral, de la mort au péché, comme dans Romains 6.2,11 ; mais le verset suivant, qui parle de résurrection, dans le sens propre du mot, ne permet pas cette interprétation.
  • 8.11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus-Christ d'entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous. L'apôtre présente la doctrine de la résurrection dans un rapport intime et vivant avec le renouvellement spirituel qui s'opère dès ici-bas dans le croyant. Jésus lui-même a été "déclaré Fils de Dieu avec puissance selon l'Esprit de sainteté par sa résurrection d'entre les morts." (Romains 1.4, comparez 1Pierre 3.18 ; 1Timothée 3.16).
    Cet Esprit de sainteté et de vie, qui était en lui, a vaincu la mort, salaire du péché. Il n'était pas possible que le Saint fût retenu par elle. (Actes 2.24)
    Or ceux qui lui sont unis par une foi vivante, sont faits participants du même Esprit, de l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts, et ils possèdent ainsi le gage assuré d'une résurrection semblable, bien plus, ils ont déjà la vie qui triomphera même de la mort du corps, quand le Créateur tout-puissant donnera à cette vie son plein développement, quand il vivifiera vos corps mortels.
    Telle est la source de la résurrection d'entre les morts. (1Corinthiens 6.13,14 ; 2Corinthiens 4.14 ; comparez Jean 5.21-29 ; 6.54)
    - Jésus-Christ est la leçon de Sin., A, C, D. - B porte Christ.
    - Les derniers mots du verset sont, d'après B, D, majuscules, versions : à cause de son Esprit ; Sin., A, C, portent : par le moyen de son Esprit...
    La première leçon se recommande par le fait qu'elle sauvegarde la conformité avec les expressions du verset précédent, qui est intentionnelle : à cause du péché, la mort ; à cause de la justice, la vie, à cause de l'Esprit en nous, la résurrection.
  • 8.12 Ainsi donc, frères, nous sommes redevables, non à la chair pour vivre selon la chair,... 12 à 17 Affranchis de la chair, mortifiant le corps, les chrétiens sont fils et héritiers de Dieu.
    Les versets versets 12,13 paraissent au premier abord interrompre la description des grâces que l'Esprit de Dieu et de Christ apporte a ceux en qui il habite. Cette description, commencée à versets 10,11, sera reprise au verset 14.
    Avant de parler du suprême privilège du chrétien, celui d'être fils et héritier de Dieu, l'apôtre rappelle que la vie de l'Esprit se développe seulement chez celui qui, par une obéissance constante à la direction de cet Esprit, se soustrait à l'action de la chair.
    Il présente cet affranchissement sous forme d'exhortation indirecte : puisque nous avons été affranchis par l'Esprit de la domination de la chair, (verset 3 et suiv) et puisque le corps même est destitué à être arraché à la puissance du péché et de la mort, nous avons une obligation qui est non de vivre encore selon la chair, mais de faire mourir par l'Esprit les actions du corps. (verset 13)
    L'espérance de la résurrection du corps devient ainsi pour le chrétien un motif puissant de se préserver de toute souillure, de la chair aussi bien que de l'esprit. (2Corinthiens 7.1 ; Colossiens 3.4,5)
  • 8.13 car, si vous vivez selon la chair, vous devez mourir ; mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. Vous devez mourir.
    Le verbe grec exprime la perspective déjà actuelle de cette conséquence d'une vie selon la chair : vous êtes voués à la mort.
    - On s'attendait à trouver ici la reprise de la proposition commencée au verset 12 "Nous sommes redevables, non à la chair...mais à l'Esprit."
    Comme s'il avait énoncé cette dernière pensée, qui allait sans dire, l'apôtre continue : Mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les actions (ou : les pratiques) du corps, vous vivrez.
    D'après la leçon la plus autorisée, il substitue le corps à "la chair," dont il était question dans versets 12,13, peut-être parce que, en disant : vous vivrez, il pense déjà à la résurrection qui transformera notre corps matériel en un corps spirituel. (verset 11)
    C'est en vue de ce but glorieux qu'il exhorte les chrétiens à sanctifier leur corps. Au reste, le corps actuel a sa vie propre, inspirée par les convoitises de la chair, qui tendent sans cesse à se transformer en actions, et peuvent par conséquent être appelées "les actions du corps."
    Les chrétiens ont le devoir de les faire mourir par l'Esprit, c'est-àdire en obéissant constamment à l'Esprit de Dieu, en le laissant déployer sa puissance dans leur faiblesse. Jésus parle de même "d'arracher l'œil," de "couper la main" qui nous font tomber dans le péché (Matthieu 5.29,30 comparez Colossiens 3.5 ; 1Corinthiens 9.27).
  • 8.14 Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. L'apôtre prouve et explique (car) l'affirmation qui précède : vous vivrez.
    Vous vivrez un jour de la vie véritable et éternelle, vous eu avez la Garantie dans le fait que, conduits par l'Esprit de Dieu, vous êtes fils de Dieu.
    A cette opération puissante de l'Esprit de Dieu en lui, (verset 13) l'homme reconnaît qu'il est fils de Dieu, né de Dieu, qu'il peut appeler Dieu son Père. L'Esprit de Dieu n'agirait pas en lui s'il n'était fils de Dieu.
    On a prêté aussi à l'apôtre la pensée suivante : "Ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont par cette action même, élevés à la dignité de fils de Dieu." Mais Paul écrivait aux Galates : (Galates 4.6) "Parce que vous êtes fils de Dieu, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils"
    - L'Esprit donne à son tour à ceux qu'il conduit le sentiment intime, l'inébranlable conviction qu'ils sont fils de Dieu.
    "C'est la couronne du vainqueur, c'est une grâce plus éclatante que celle de faire mourir par l'Esprit les actions du corps. Aussi l'apôtre ne dit-il plus seulement : "ceux qui vivent dans l'Esprit," mais ceux qui sont conduits par l'Esprit, montrant que l'Esprit doit être maître de notre vie comme le pilote est maître du vaisseau qu'il gouverne." Chrysostome.
  • 8.15 Car vous n'avez point reçu l'esprit de servitude pour retomber dans la crainte ; mais vous avez reçu l'Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! Cette grande affirmation que le chrétien est fils de Dieu, l'apôtre la prouve d'abord par la nature de l'Esprit même que le chrétien a reçu : c'est un esprit filial ; (verset 15) puis par le témoignage intime que le Saint Esprit rend à la conscience du croyant. (verset 16)
    - Nous n'avons point reçu l'esprit de servitude, l'esprit de l'esclave qui tremble devant son maître, pour retomber dans la crainte (grec encore pour crainte).
    La crainte était le sentiment dominant dans les rapports des païens avec leurs dieux, (Actes 17.22) et, à certains égards, dans ceux des Israélites avec le Dieu saint qui s'était révélé à eux au milieu des foudres du Sinaï (Exode 20.18, suivants ; Esaïe 6.5 ; Psaumes 39.13).
    Cet esprit de servitude et de crainte ne vient pas de Dieu ; l'homme pécheur en est pénétré dès qu'il sent son péché et constate le désordre que ce péché introduit dans ses rapports avec Dieu. (Genèse 3.8,10)
    A la place de cet esprit de servitude, le croyant a reçu l'Esprit d'adoption.
    L'Esprit d'adoption n'est pas simplement un sentiment filial, c'est l'Esprit de Dieu lui même qui nous est donné parce que Dieu nous adopte et fait ainsi de nous ses enfants. (Galates 4.6 ; Ephésiens 1.5-8) Cet Esprit met ceux qui le reçoivent dans un rapport filial avec Dieu, tout semblable à celui que Jésus, leur frère aîné, entretient avec son Père ; (Jean 17.21-23) il leur communique les privilèges du Fils.
    Par cet Esprit, nous crions : Abba ! Père ! Il nous inspire l'absolue et inaltérable confiance qui nous est nécessaire pour donner à Dieu, en tout temps, ce nom de Père, sous lequel Jésus l'invoquait dans sa plus grande détresse. (Marc 14.36) Après avoir achevé l'œuvre de notre rédemption Jésus disait à ses disciples : "Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu." (Jean 20.17)
    - L'apôtre, bien qu'écrivant en grec, conserve le mot araméen : Abba, parce que ce mot, de sa langue maternelle, évoquait pour lui les plus doux souvenirs. Ces deux syllabes étaient les premières que le petit enfant balbutiait en s'adressant à son père ; le mot n'a pas d'autre étymologie. Il est possible aussi que ce terme araméen ait été employé dans les prières de l'Eglise primitive, même chez les Grecs.
    Plusieurs termes araméens se sont ainsi introduits dans le langage religieux des Eglises grecques : Amen, Hosanna, Alléluia. Pour les néophytes grecs, on ajoutait au nom araméen : Abba, le terme grec : Père.
  • 8.16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Grec : L'Esprit lui-même témoigne avec notre esprit,...c'est à dire que le témoignage qu'il rend à notre esprit concorde avec le sentiment filial que notre esprit éprouve (verset 15) et confirme ce sentiment.
    Les termes employés par l'apôtre nous montrent que, même quand nous avons reçu l'Esprit de Dieu, notre esprit en reste distinct.
    Dieu habite en l'homme par son Esprit, le dirige, le sanctifie ; mais la personnalité de l'homme ne se fond pas et ne disparaît pas en Dieu ; l'Esprit saint, don de Dieu à l'homme, reste distinct de l'esprit de l'homme. Rien n'est plus opposé au christianisme que les erreurs du panthéisme, qui nie la réalité et la permanence de la personnalité en l'homme et en Dieu.
    - Le terme d'enfants, substitué à celui de "fils," qui exprimait, à verset 14, la dignité de "ceux qui sont conduits par l'Esprit," a quelque chose de plus intime et fait sentir toute la force du lien de vie qui nous unit à Dieu.
  • 8.17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. Dans le sentiment de son adoption, le chrétien trouve le gage de sa gloire future.
    Enfant du Père céleste, il sera nécessairement son héritier.
    Dieu, sans doute, ne meurt pas et ne laisse pas ses biens à des descendants. Etre héritier de Dieu, c'est, pour l'homme, avoir part à sa vie, à sa gloire, à son règne ; c'est être réintégré dans la position de roi de la création qui lui avait été assignée d'abord, et dont il a été privé en devenant pécheur et charnel. (Genèse 3.17-19)
    Mais à tous les degrés de sa rédemption et de sa glorification, l'homme n'est rien sans Christ ; c'est par Christ seulement qu'il a droit à cet héritage du Père, dont Christ a déjà pris possession ; (Matthieu 28.18 ; Romains 1.4 ; Philippiens 2.9-11 ; Ephésiens 4.10) en d'autres termes, il n'est héritier de Dieu que parce qu'il est cohéritier de Christ, qui veut bien partager avec lui tous ses privilèges. (Luc 22.28,29)
    Le chrétien voit dans ce titre magnifique quelle est la grandeur de son héritage : il est fait égal à Christ. (verset 29)
    De plus, dans la succession d'un père terrestre, chacun des enfants ne reçoit qu'une partie, l'héritage céleste, au contraire, semblable à la lumière du soleil que chacun reçoit pleinement sans en rien ôter aux autres, est destiné à tous dans son indivisible totalité.
    Ce qui en fait l'essence, c'est l'amour éternel ; et l'on peut dire de cet amour, avec infiniment plus de raison, ce qu'on a dit de l'amour maternel : "Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier."
    - Mais pour avoir part, avec Christ, à ce glorieux héritage, il y a une condition à remplir : marcher dans la voie des renoncements et des saintes douleurs, qu'il a suivie lui-même.
    Si nous souffrons avec lui...Sans cela "la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu." L'apôtre sait combien la chair répugne à cette condition de la souffrance, mais il sait aussi que, si notre vieil homme persiste dans son refus de suivre Christ en portant sa croix, il n'y a pour nous aucune perspective de participer à son héritage. C'est pourquoi il rappelle cette indispensable condition.
    Mais si la souffrance est un moyen de sanctification dont nul ne peut se passer, Dieu prend soin de la dispenser à ses enfants selon qu'ils en ont besoin, et il leur donne avec l'épreuve la force de la surmonter. (1Corinthiens 10.13)
    Si la souffrance est inséparable de la vocation du chrétien ici-bas, celui qui en est exempt a lieu de se demander s'il suit Jésus-Christ dans la voie où il a marché et de craindre qu'il ne puisse parvenir à sa gloire, qui ne s'obtient que par une sainte conformité à sa vie dans la souffrance, au contraire, le fidèle voit se resserrer les liens qui l'unissent à Christ, et grandir l'assurance qu'il a du salut. (2Timothée 2.8-13 ; 1Pierre 4.13)
    L'idée que nous avons à souffrir avec Christ sert de transition aux développements qui vont suivre.
  • 8.18 En effet, j'estime que les souffrances du temps présent ne comptent guère auprès de la gloire à venir qui doit être révélée pour nous. L'apôtre montre (en effet) que les souffrances que le chrétien doit endurer avec Christ, pour être glorifié avec lui, (verset 17) ne sauraient ébranler son assurance d'avoir part à cette gloire
    J'estime, dit-il, en énoncent, pour ainsi dire, le résultat d'une évaluation qu'il a faite, que les souffrances du temps présent, c'est à dire les épreuves inséparables de la vie d'ici-bas, ne comptent guère auprès de (grec ne sont pas équivalentes, ou dignes de) la gloire (grec) devant être révélée pour nous ou en nous.
    La préposition grecque exprime le mouvement vers et l'entrée dans ; cette "révélation de la gloire" ne comprendra pas seulement notre transformation, mais celle de la nature, (verset 21) elle sera donc plus générale que ne le donne à entendre la traduction : révélée "en nous".
    - Dans 2Corinthiens 4.17,18, Paul a établi la même comparaison entre "la légèreté de l'affliction du présent" et "le poids éternel de gloire" et il motivait cette estimation par le fait que l'affliction appartient aux "choses visibles qui ne sont que pour un temps" la gloire aux "choses invisibles qui sont éternelles".
    - En décrivant la gloire comme un bien à venir, l'apôtre indique pourtant qu'elle est déjà présente, car il ne dit pas : auprès de la gloire qui doit être, mais auprès de celle qui doit être révélée, elle existe donc déjà, mais cachée. Il dit de même ailleurs (Colossiens 3.3) en termes plus clairs : "Notre vie est cachée avec Christ en Dieu." Attends-la donc avec confiance. Elle est déjà toute prête, elle attend tes souffrances.
    "Ne t'afflige pas de ce qu'elle tarde encore, mais réjouis-toi à la pensée qu'elle est si grande, si ineffable qu'elle dépasse infiniment l'économie présente et que c'est pour cela qu'elle t'est réservée là-haut." Chrysostome.
  • 8.19 Car la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Grec : Car l'attente ardente (littér. l'attente à tête levée) de la création aspire à (ou : saisit de loin) la révélation des fils de Dieu.
    Paul prouve (car) par le soupir universel de la création, que nous aurons certainement part à la gloire à venir, en dépit des souffrances que nous avons à endurer dans le temps présent.
    Cette preuve comme la conclusion de verset 1 (voir la note), relève de "la logique de la foi" Si le salut est accompli virtuellement par la mort et la résurrection de Jésus-Christ, s'il se réalise spirituellement dans les croyants par leur justification et leur sanctification, il n'est point encore opéré extérieurement dans l'univers.
    Par notre corps, nous faisons partie de cette création qui souffre. C'est ce qui explique la contradiction qu'il y a dans notre situation : nous sommes sauvés et destinés à la gloire céleste, mais nous souffrons dans le temps présent et pour autant que nous appartenons à la "création soumise à la vanité." (verset 20)
    - L'apôtre ne prouve pas seulement la certitude de la gloire réservée aux enfants de Dieu ; il montre en même temps sa grandeur infinie : la délivrance de la création tout entière y est impliquée. Ce regard jeté en passant (versets 19-22) sur les effets les plus lointains du péché dans la nature sur les souffrances dont il est la source pour tous les êtres et sur les temps bienheureux où tous ces ravages seront réparés, nous ouvre une perspective glorieuse, bien propre à raffermir notre foi ébranlée par la vue de l'immensité de la souffrance dans le monde entier.
    - La création, ce sont tous les êtres, la nature entière opposée à l'humanité. Les chrétiens, en tout cas, ne sont pas compris dans ce terme, puisque c'est la révélation des fils de Dieu que la création attend, et que, à verset 23 l'apôtre distingue,nettement leur soupir du soupir de la création.
    On peut se demander si l'humanité naturelle est désignée par ce terme de création, ou du moins est impliquée dans ce que l'apôtre appelle de ce nom. On objecte à cette supposition que Paul ne dirait pas de l'humanité qu'elle "a été soumise à la vanité non volontairement mais à cause de celui qui l'y a soumise ;" (comparez Romains 5.12,1.18-25) et surtout il ne lui prêterait pas cette universelle aspiration à la rédemption. (comparez Romains 3.9, suivants)
    Si l'on oppose à cette explication, qui voit dans la création la nature entière, que l'apôtre ne saurait prêter un "soupir," un ardent désir, une attente à cette nature composée en partie d'êtres sans intelligence et sans conscience d'eux-mêmes, en partie d'objets inanimés et insensibles. on oublie que ce n'est là qu'un symbole saisissant des souffrances qu'endurent tous les êtres doués de sensibilité, des convulsions qui agitent le monde matériel, de la lente et constante destruction de l'univers.
    La révélation des fils de Dieu aura lieu au retour de Christ qui manifestera quels sont ses vrais disciples et les introduira dans la gloire de son règne. (Colossiens 3.4 ; Jean 3.2 ; Matthieu 13.43)
  • 8.20 Car la création a été soumise à la vanité, non pas volontairement, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec espérance, L'apôtre fait allusion à un châtiment qui a exercé ses effets sur la création tout entière. A l'origine, tout ce que Dieu avait créé était "très bon," (Genèse 1.31) conforme aux desseins de Dieu, aux fins de l'homme, roi de la création, et de tous les êtres que Dieu avait appelés à l'existence.
    Nulle part ne se voyaient des éléments de désordre et de destruction ni ne s'entendaient les cris de la douleur. Il n'en fut plus ainsi après la chute : Dieu maudit la terre souillée par le péché de l'homme, (Genèse 3.17-19) c'est là ce que l'apôtre rappelle en disant que la création a été soumise à la vanité, c'est-à-dire à l'instabilité, à la dissolution à la mort.
    Dès lors, en effet, tous les êtres vivants ne parviennent péniblement à la plénitude de leur existence que pour déchoir et périr ; la conservation momentanée d'un seul coûte la vie à des milliers d'autres ; partout règnent le travail, la lutte, la souffrance, la mort.
    L'apôtre voit dans tous ces maux une conséquence du péché de l'homme ; sa chute a causé une perturbation profonde dans l'œuvre parfaite du Créateur.
    Si la création a été soumise à la vanité, ce n'est pas volontairement mais à cause de celui qui l'y a soumise. Qui est-ce ? Les uns répondent : Adam, par sa chute, ou, d'une manière plus générale, l'homme, en se livrant au péché. D'autres : Satan, en provoquant par la tentation la chute de l'homme. D'autres encore : Dieu, par le jugement qu'il prononça sur la création. (Genèse 3.17-19)
    Cette dernière explication est conforme au récit de la Genèse ; elle laisse intacte la puissance de Dieu, souverain maître de la nature ; elle semble confirmée par le complément : la création a été soumise avec espérance (grec sur l'espérance, restant fondée sur elle).
    La principale objection qu'on peut lui faire, c'est l'expression à cause de : Dieu n'est pas la cause de la malédiction de la nature. Si l'on insiste sur cette tournure, on sera plutôt conduit à admettre la première explication proposée, qui est conforme à la parole adressée à Adam : "La terre sera maudite à cause de toi." (Genèse 3.17)
  • 8.21 vu que la création elle-même sera aussi affranchie de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. La conjonction qui se lit en tête de ce verset, dans la majorité des manuscrits, peut se traduire par que ou par parce que.
    Avec la première traduction, notre verset indiquerait ce que la création espère, avec la seconde le motif qu'elle a d'espérer.
    Mais le texte adopté par la plupart des critiques, suivant Sin, D, etc., porte une autre conjonction : vu que ou en raison de ce que.
    - La création elle même, bien que composée d'êtres privés d'intelligence et de conscience, sera délivrée aussi, tout comme l'humanité, de la servitude de la corruption, c'est-à-dire qui vient de la corruption et consiste en un asservissement à cette corruption.
    L'accent porte sur la servitude, car l'apôtre lui oppose la liberté de la gloire des enfants de Dieu, il entend par là l'affranchissement de la nature et son association à la gloire des enfants de Dieu, le plein épanouissement de toutes les puissances de vie qui sont en elle.
    Quand ces puissances se déploieront complètement, la nature servira de théâtre à l'activité des enfants de Dieu parvenus à la gloire, à la splendeur de la vie bienheureuse et éternelle.
    "Ce n'est pas toi seulement, mais ce qui t'est inférieur, ce qui est privé de raison et de conscience, qui aura part avec toi aux biens à venir. La création sera délivrée de la servitude de la corruption, cela veut dire qu'elle cessera d'être corruptible, qu'elle participera à la même glorification que ton corps. Elle est devenue corruptible quand tu as été livré à la corruption ; elle suivra de même ta destinée quand tu seras glorifié.. Il en est d'elle comme de la nourrice d'un prince royal qui est associée à sa fortune, lorsqu'il monte sur le trône. Vois comment l'homme marche toujours en tête de tous les êtres, et comment tout arrive à cause de lui ! Vois comment l'apôtre console celui qui est engagé dans la lutte, en lui montrant l'amour infini de Dieu ! Si la créature qui a été appelée à l'existence à cause de toi a le droit d'espérer, combien plus toi, puisque c'est pour toi qu'elle aura part à cette gloire". Chrysostome.
    - Comparer, sur ce renouvellement de toutes choses, Matthieu 19.28 ; Actes 3.21 ; 2Pierre 3.13 ; Apocalypse 21.1 et suivants, ainsi que les déclarations qui se lisent déjà chez les prophètes : Esaïe 11.6-9 ; 55.12,13 ; 65.17,25 ; Ezéchiel 34.25.
  • 8.22 Car nous savons que toute la création soupire et souffre les douleurs de l'enfantement jusques à maintenant ; Paul trouve une confirmation (car) de l'espérance qu'il vient d'exprimer à verset 21, dans le soupir universel de la création ; sa logique est ici, comme au verset 1 et au verset 19 "la logique de la foi".
    Ce que l'apôtre appelle le soupir de toute la création, c'est, au fond, l'instinct de tout être vivant, qui repousse la souffrance et la mort, son ardente aspiration à en être délivré, à vivre toujours et pleinement.
    Cette aspiration n'est pas vaine, ce désir sera un jour accompli. C'est pourquoi l'apôtre appelle ces souffrances de la nature les douleurs de l'enfantement. Comme la mère en travail d'enfantement souffre pour mettre au monde l'enfant qu'elle porte dans son sein, ainsi la nature lutte sous les étreintes de la mort, afin de produire la création nouvelle et glorieuse qui doit sortir d'elle au jour marqué pour "la révélation des enfants de Dieu".
    Si Paul semble prêter à la création un désir conscient d'être délivrée de ses souffrances et même une "volonté," (verset 20) il faut peut-être voir dans son langage plus qu'une personnification poétique de la nature. Toute la création est liée par un rapport intime et mystérieux à l'humanité, qui en est le but et l'âme, c'est en elle que la création trouve sa conscience et l'organe par lequel elle fait entendre sa plainte.
    Cette idée parait exprimée dans le texte au moyen de verbes composés : soupirs avec, souffre les douleurs de l'enfantement avec, c'est-à-dire avec l'humanité qui endure consciemment les mêmes souffrances. Ceux qui n'admettent pas cette explication pensent que la préposition avec exprime simplement le concours de tous les êtres à ce commun soupir.
  • 8.23 et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l'Esprit, nous-mêmes aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. La création n'est pas seule à soupirer ; nous aussi qui avons les prémices de l'Esprit, nous soupirons en nous mêmes, malgré cette possession de l'Esprit qui est le gage certain de notre glorification.
    Les prémices étaient, en Israël, les premières gerbes que l'on prélevait sur la moisson pour les apporter en offrande à l'Eternel. (Lévitique 23.10)
    Il y a deux manières de comprendre l'expression : les prémices de l'Esprit.
    On peut y voir un premier don partiel de l'Esprit, qui présage et prépare la communication de l'Esprit dans sa plénitude. Mais l'apôtre ne parle pas d'une nouvelle et plus complète effusion de l'Esprit.
    L'Esprit, communiqué aux chrétiens dès à présent constitue, à ses yeux, les prémices ; la moisson, qui suivra, ce sera la rédemption de notre corps. (2Corinthiens 5.2-5)
    La rédemption du corps, c'est son complet affranchissement du péché et de la mort, (1Corinthiens 15.54) sa transformation à la ressemblance du corps de Jésus-Christ Glorifié. (Philippiens 3.21)
    Cette rédemption du corps, Paul l'appelle aussi l'adoption ; ce mot est pris ici dans un sens un peu différent de celui qu'il avait au verset 16 et Galates 4.5. Là, il désignait l'état de droit du pécheur que Dieu a reçu en grâce et reconnu pour son fils ; ici, il s'applique à l'état de fait de l'homme qui aura pris possession de sa condition de fils de Dieu, qui aura remporté la victoire définitive sur le mal, et qui jouira de la plénitude de la vie, dont tout l'être, en un mot, aura été rendu à sa destination primitive.
  • 8.24 Car c'est en espérance que nous avons été sauvés ; or, quand on voit ce qu'on espère, ce n'est pas de l'espérance ; car ce que l'on voit, pourquoi l'espérerait-on ? Les versets versets 24,25 expliquent (car) pourquoi les chrétiens sont encore dans un état d'attente : (verset 23) nous sommes sauvés, mais en espérance.
    Notre salut est accompli, il nous est acquis, mais nous ne le voyons pas encore. Il est l'objet de notre espérance.
    Or il est précisément dans la nature de l'espérance de posséder sans voir ; la vue la fait cesser : (grec) l'espérance vue n'est pas espérance, car ce que l'on voit, pourquoi l'espérerait-on encore ? (Quelques manuscrits omettent encore. B porte : qui espère ce qu'il voit ?)
    Mais d'autre part, comme notre espérance est certaine, (Romains 5.5) nous pouvons attendre son accomplissement même au sein des plus rudes épreuves, avec patience et persévérance (le mot grec a les deux sens) ; c'est sur ce complément que porte l'accent.
  • 8.26 Et de même aussi, l'Esprit vient en aide à notre faiblesse ; car nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut ; mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; Après le soupir de la nature (verset 22) et le soupir des enfants de Dieu, (verset 23) les soupirs inexprimables de l'Esprit.
    L'apôtre avait opposé les deux premiers soupirs : "non seulement.. mais aussi...," (verset 23) il assimile (et de même aussi) l'intercession de l'Esprit au soupir des croyants, parce qu'ils sont de même nature.
    Grec : l'Esprit prend part à notre faiblesse avec nous, à notre place. Le verbe grec présente l'image d'un homme qui saisit un fardeau avec et à la place de celui qu'il veut aider à le porter. La suite développe cette pensée.
    - Le texte reçu porte : nos faiblesses, Sin., B, A, C, D etc., : notre faiblesse.
    On a entendu par notre faiblesse, nos défaillances dans l'attente persévérante sous le poids de l'affliction ; (verset 26) mais il s'agit plutôt de la faiblesse dans la prière, provenant de ce que nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut.
    Par ces mots, qu'il ajoute immédiatement, Paul explique (car) ce qu'il appelle notre faiblesse. Il dit littéralement : ce que nous devons prier, selon ce qu'il faut, nous ne savons pas.
    Notre ignorance est donc relative aux objets de nos requêtes, plutôt qu'à la manière dont nous devons prier. Paul lui-même nous en offre un exemple quand il demande à être délivré de "l'écharde qui lui avait été donnée dans la chair." (2Corinthiens 12.7) Jésus aussi a hésité sur ce qu'il devait demander à son Père. (Jean 12.27)
    Mais voici le secours : l'Esprit de Dieu met dans nos cœurs la vraie prière. Quand l'apôtre dit : l'Esprit lui-même intercède, il ne veut pas dire qu'il adresse à Dieu une prière à notre place, sans notre participation, mais qu'il prie en nous, pour autant qu'il habite en nous.
    L'intercession de Jésus-Christ (verset 34) a lieu hors de nous, dans le ciel, auprès de Dieu, devant qui il se présente comme notre Médiateur. (Hébreux 7.25 ; 9.11,12,24 ; 10.11,12) mais l'action de l'Esprit s'exerce dans le cœur des fidèles, ainsi que le montre verset 27.
    L'Esprit se répand en eux, les anime de sa vie, les soutient dans leur faiblesse, leurs craintes, leurs combats. Non seulement il dirige leurs pensées vers le Dieu de vérité et d'amour, mais quand, malgré son secours, ils s'égarent dans leur ignorance, succombent aux tentations ou sentent s'éteindre leur ardeur, il parle à Dieu du fond de leur être par des soupirs inexprimables, il crée en eux des aspirations qu'aucune parole humaine ne saurait exprimer.
  • 8.27 or celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède pour des saints. Celui qui sonde les cœurs, désignation du Dieu pour qui rien n'est caché, usitée déjà dans l'Ancien Testament. (1Samuel 16.7 ; 1Rois 8.39,Psaumes 7.10 etc.)
    Ce Dieu connaît la pensée (Grec : l'affection, l'aspiration, les désirs les plus intimes ; comparez, sur le sens de ce mot verset 6, note) de l'Esprit, c'est-à-dire de l'Esprit saint en nous, lorsqu'il forme ces soupirs inexprimables qui, pour Dieu, n'ont pas besoin d'être exprimés.
    Dieu connaît cette pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu, c'est-à-dire d'une manière conforme à la volonté de Dieu et qui lui est agréable, que l'Esprit intercède pour des saints, pour des hommes consacrés à Dieu et, comme tels, précieux à ses yeux.
    Il n'y a de vraie prière que celle qu'inspire à l'âme l'Esprit de vérité, de sainteté et d'amour. Et cette prière-là est certaine d'être exaucée.
  • 8.28 Mais nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux. qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. La mention de l'Esprit qui vient au secours de notre faiblesse (v. 26, 27) a servi de transition entre la description du soupir universel, résultant des "souffrances du temps présent," (versets 18-25) et celle de la glorification finale, que l'apôtre aborde maintenant pour l'opposer à la première.
    Nous souffrons, nous soupirons,...mais nous savons que toutes choses concourent au bien de (grec en bien à) ceux qui aiment Dieu.
    Toutes choses, toutes les créatures de Dieu qui ont en lui "la vie, le mouvement et l'être," tous les événements, dont aucun ne se produit sans qu'il le permette, concourent (grec travaillent ensemble) à un même but : le bien de ceux qui aiment Dieu.
    Le mal même n'est pas excepté, car, soit le mal moral, soit le mal physique, tout reste soumis à la volonté de Dieu qui par des voies mystérieuses, poursuit l'accomplissement de ses desseins de miséricorde et opère le salut, le bonheur éternel de ses enfants. (versets 29,30)
    Exemples : l'histoire de Joseph, le rôle du peuple juif et de Judas dans la mort de Jésus.
    Les jugements de Dieu les plus sévères et les plus terribles, quoiqu'ils soient en euxmêmes des châtiments du péché, peuvent être convertis en bénédictions pour celui qui s'humilie sous les coups de la justice divine et apprend à aimer Dieu. Alors le châtiment devient un moyen de grâce.
    Il faut insister sur ce complément : (grec) à ceux qui aiment Dieu, dans l'original, il est placé en tête de la proposition, et par là mis en relief. Il exprime l'indispensable condition morale que l'homme doit remplir pour avoir l'assurance que toutes choses concourent à son bien.
    Tant qu'il n'est pas amené à cette fin de son être : aimer Dieu, il ne peut s'appliquer cette consolante vérité. Toutes choses, au contraire, doivent concourir au mal de celui qui refuse obstinément son cœur à Dieu.
    - Mais qui sont "ceux qui aiment Dieu ?" Ce sont ceux (grec) qui sont des appelés selon le dessein de Dieu. En effet, les grâces dont ils jouissent, les bons sentiments qui remplissent leur cœur, leur amour pour Dieu, tout cela repose sur la grâce de Dieu qui les a appelés selon son dessein éternel.
    Le mot grec exprime l'idée d'un dessein arrêté à l'avance ; suivant les uns, avant le moment de l'appel, suivant les autres, avant le temps, éternellement. Cette dernière explication est plus conforme à la pensée de l'apôtre. (Ephésiens 1.3-10 ; 3.11 ; 1Corinthiens 2.7)
    L'appel de Dieu ne se borne pas à une invitation extérieure par l'Evangile, il est une œuvre intérieure de la grâce, qui attire l'homme et l'amène à la foi. (Romains 1.6, note ; Romains 9.11 ; Ephésiens 1.11 ; 2Timothée 1.9, etc.).
  • 8.29 Parce que ceux qu'il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né entre plusieurs frères ; Les versets versets 29,30 indiquent la raison pour laquelle toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, (verset 28) pour laquelle, en d'autres termes, leur salut éternel est assuré : c'est que Dieu les a préconnus et prédestinés à ressembler à son Fils glorifié.
    Pour Dieu, préconnaître, ce n'est pas simplement prévoir, dans une prescience toute passive L'idée de prescience n'épuise pas la notion de préconnaître. Ce que Dieu connaît à l'avance existe déjà pour lui.
    Dans le langage de l'Ecriture, la connaissance que Dieu a d'un être implique toujours une idée d'approbation, de faveur, d'amour ; c'est comme objets de son amour que Dieu connaît les hommes. (Matthieu 7.23 ; 11.27 ; Jean 10.14,15 ; 1Corinthiens 2.9 ; 13.12 ; Galates 4.9)
    Préconnaître implique donc l'élection par grâce (comparez 11 : 2) Aussi n'est il dit nulle part que Dieu ait préconnu les méchants, ni qu'il ait formé un dessein de réprobation.
    - Parmi les interprètes qui n'admettent pas ce sens du mot préconnaître et qui s'en tiennent à l'idée de la simple prescience, les uns sous entendent : Dieu les a préconnus "comme étant ceux qui croiront," les autres : "comme étant ceux qui aimeront Dieu." (verset 28)
    La première supposition serait seule conforme à la pensée de l'apôtre, car il n'enseigne pas que nous sommes sauvés par l'amour, mais par la foi ; celle-ci, simple acceptation, n'ôte rien à la gratuité du salut.
    Mais il est encore préférable de ne rien sous-entendre du tout, après "ceux qu'il a préconnus," car dans ce passage où il veut montrer le ferme fondement sur lequel repose l'assurance de notre salut, l'apôtre n'envisage que les actes de Dieu, et non les sentiments de l'homme.
    - Après la préconnaissance, la prédestination. C'est le second anneau de cette chaîne de la grâce qui, partant des profondeurs du dessein éternel de Dieu, aboutit à la glorification des rachetés.
    En disant que Dieu a prédestiné ou prédéterminé les élus, l'apôtre marque aussitôt à quel glorieux changement il les destine : à être conformes à l'image de son Fils, c'est-à-dire à revêtir la forme sainte et glorieuse que Christ a revêtue en entrant dans la gloire du ciel, à reproduire l'image de Christ, comme Christ reproduit l'image de son Père. (1Corinthiens 15.49 ; 2Corinthiens 3.18 ; 4.4 ; Colossiens 1.15 ; Philippiens 3.21 ; 2Timothée 2.12)
    Le but de la prédestination des élus à être conformes à l'image du Fils, c'est qu'ils glorifient le Père, sur la terre et dans l'éternité. (1Pierre 1.2 ; Ephésiens 1.4 et suivants) Ils le peuvent d'autant mieux que, par leur transformation même, ils sont devenus une famille sanctifiée, où Jésus-Christ est le premier-né entre plusieurs frères.
    Oh ! si ce but glorieux de l'élection et de la prédestination avait été mieux compris et plus constamment envisagé ! Les chrétiens auraient senti qu'ils étaient l'objet d'un amour infini, qui les appelait à aimer comme ils étaient aimés, et combien d'arides disputes eussent été remplacées par d'ardentes actions de grâces et de vives manifestations de charité fraternelle !
  • 8.30 or ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; or ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Après avoir nommé la prédestination et son but, l'apôtre les actes par lesquels Dieu exécute, dans le temps et pour chaque élu à son tour, le dessein qu'il a arrêté par devers lui de toute éternité.
    C'est d'abord l'appel (ou la vocation) déjà mentionné à verset 28. Jésus l'a décrit (Jean 6.44) comme l'action que le
    Père exerce sur les hommes pour les attirer au Fils ; cette action comprend l'œuvre de la loi, qui prépare l'âme pour Christ, (Galates 3.24) le revoit de la conscience, les aspirations souvent douloureuses que les promesses de Dieu font naître dans le cœur du pécheur, jusqu'au moment où Jésus-Christ luimême se révèle à lui comme le Sauveur "plein de Grâce et de vérité".
    Alors s'ouvrent à lui les sources abondantes de la justification, cette grâce que l'apôtre a exposée dans toute sa richesse (Romains 3 à Romains 5) : il les a aussi justifiés, il leur a appliqué individuellement la déclaration de justice, qui assure le pardon de leurs péchés à tous les croyants. Il leur a procuré ainsi la paix, après laquelle leur âme soupirait.
    Enfin l'œuvre divine s'achève par le triomphe définitif de la vie jusque là cachée sous l'infirmité de la chair, par la glorification de tout l'homme, corps et âme, admis à habiter les nouveaux cieux et la nouvelle terre.
    Il est à remarquer que l'apôtre parle même de ce dernier développement au passé, comme d'un fait déjà accompli. C'est qu'à ses yeux, l'œuvre du salut, que Dieu, immuable dans sa fidélité, ne commence jamais pour la laisser inachevée, (Philippiens 1.6) est déjà accomplie pour toute âme qui en a éprouvé les premiers effets.
    Jésus, notre Sauveur, a été glorifié déjà. Dans la glorification du Chef celle de tous les membres du corps est virtuellement accomplie. (Ephésiens 2.6)
  • 8.31 Que dirons-nous donc à ce propos ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? 31 à 39 Le salut assuré.
    Paul est parvenu au terme de l'ascension qu'il a faite avec ses lecteurs en leur exposant l'Evangile de la grâce et en leur montrant, pour finir, (versets 18-30) les motifs que le disciple de Jésus-Christ a d'espérer son salut avec une inébranlable assurance.
    Il jette un regard en arrière sur la route parcourue, puis donne un rapide coup d'œil aux dangers que le chrétien peut encore courir ; enfin, comme un homme qui tient une victoire certaine, il entonne un magnifique chant de triomphe.
    - Que dirons-nous donc ?...c'est la conclusion que l'apôtre tire de ce qu'il vient de dire sur "le dessein" de Dieu. (versets 28-30)
    A ce propos (grec par rapport à ces choses ; la traduction : "outre ces choses," ne se justifie pas), c'est-à-dire, au sujet du dessein de Dieu tout d'abord, puis de sa préconnaissance, de sa prédestination, de l'appel, de la justification et de la glorification, par lesquels il accomplit son dessein ; à propos de toutes ces grâces que l'apôtre vient de présenter dans leur enchaînement admirable. Elles prouvent manifestement que Dieu est pour nous.
    Or, si nous jouissons de la protection du Dieu tout-puissant, qui sera contre nous ?
    "Voilà qui nous est comme une muraille d'airain, à savoir quand nous considérons qu'ayant Dieu propice, nous serons assurés contre tout danger. Il n'entend pas toutefois qu'il n'y aura rien qui nous sera contraire ; mais il nous promet victoire contre toute manière d'ennemis." Calvin.
  • 8.32 Lui qui n'a point épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi gratuitement toutes choses avec lui ? Ce qui nous garantit que Dieu nous protégera en toute circonstance c'est le grand fait par lequel il nous a prouvé son amour. (Romains 5.8)
    Dans l'expression : Il n'a point épargné son propre Fils, il y a une allusion à la parole que l'ange de l'Eternel adresse à Abraham au moment où il va sacrifier Isaac. (Genèse 22.12)
    Abraham avait donné à Dieu ce qu'il avait de plus cher au monde, son fils, celui sur qui reposait la promesse ; en l'immolant, il avait tout donné à Dieu : image faible mais juste de la conduite du Père céleste lui-même, qui, pour sauver les pécheurs, donne son propre Fils (expression qui fait ressortir l'insondable amour de Dieu).
    Paul tire de ce don la conclusion bien justifiée : que pourrait-il encore nous refuser ? comment ne nous donnerait-il pas aussi gratuitement toutes choses avec lui ?
    Son premier don implique tous les autres. Voilà pourquoi il est impossible que rien soit contre nous. (verset 31)
  • 8.33 Qui intentera une accusation contre les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! Augustin et, après lui, plusieurs interprètes ont proposé de ponctuer toutes les phrases qui suivent de manière à en faire des questions : Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu qui les justifie ? et ainsi de suite.
    La seconde question serait chaque fois destinée à montrer l'absurdité de la supposition impliquée dans la première.
    Mais Dieu ne peut être conçu comme accusateur, même par hypothèse ; et d'ailleurs devant qui intenterait-il accusation contre les élus ?
    - L'apôtre envisage, dans leur cause la plus intime les doutes et les craintes qui peuvent encore assaillir le croyant : les péchés qu'il a commis et dont il ne peut effacer le souvenir. N'entraîneront-ils pas sa condamnation au jugement dernier ? (Romains 2.3-6)
    Mais qui donc se porterait accusateur contre lui, puisque Dieu est celui qui justifie, qu'il a résolu avant les temps notre justification et qu'il l'a parfaitement accomplie en son Fils (Romains 1.16,17,3.21 et suivants)
  • 8.34 Qui condamnera ? Jésus-Christ est celui qui est mort, bien plus, qui est ressuscité, qui aussi est à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ! S'il n'y a plus d'accusateur qui ose s'élever contre le chrétien, il ne reste non plus de juge pour le condamner ; puisque le juge lui-même, (Romains 2.16,Actes 17.31 ; Jean 5.27 et suivants) Jésus-Christ, est celui qui est mort et a porté ainsi la peine qu'il aurait eu à prononcer sur les pécheurs. (Romains 3.24 ; 4.25)
    Notre condamnation serait en contradiction avec sa mort et, bien plus encore, avec sa résurrection, et avec le rôle d'intercesseur qu'il remplit pour nous auprès de Dieu.
    Il est mort, bien plus, il est ressuscité : il a non seulement donné sa vie pour nous racheter de la condamnation, mais il est revenu à la vie pour nous communiquer dans sa communion une vie victorieuse du péché et sainte qui nous arrache plus sûrement encore à la condamnation et à la mort, puisqu'elle est déjà la vie éternelle commencée ici-bas. (Romains 6.23)
    - En prenant place à la droite de Dieu, Jésus-Christ a assumé le gouvernement du monde que Dieu lui a remis. (Psaumes 110.1 ; Matthieu 28.18 ; 1Corinthiens 15.25 ; Philippiens 2.9-11) Il agit dans la vie de ceux qui croient en lui et leur communique le Saint-Esprit. (Actes 2.33)
    - Dans l'intercession du Sauveur pour nous auprès de Dieu, quelques interprètes voient uniquement la continuation de son œuvre médiatrice et non la prière pour les siens.
    C'est une erreur, née d'un préjugé dogmatique, et qui ne se fonde pas sur l'exégèse. En effet, le verbe grec, que nous traduisons par intercéder, signifie proprement : rencontrer quelqu'un, lui parler, lui adresser une requête, une supplication. Il n'y a pas d'autre sens dans Hébreux 7.25 ; 9.24. Le recours au divin intercesseur est particulièrement précieux au pécheur qui vient de tomber (1Jean 2.1 ; comparez Luc 22.32).
    L'intercession du Sauveur est en rapport aussi avec la communication de l'Esprit. En prenant congé de ses disciples, Jésus leur disait : "Je prierai le Père, qui vous donnera un autre consolateur, afin qu'il soit éternellement avec vous l'Esprit de vérité..." (Jean 14.16)
    Continuons donc à chanter avec actions de grâces le beau cantique de Clottu : "Oui, pour son peuple Jésus prie."
  • 8.35 Qui nous séparera de l'amour du Christ ? L'affliction, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou le glaive ? Plein de confiance en Dieu qui justifie, (verset 33) et pénétré de l'amour du Christ qui a donné sa vie et intercède pour nous, (verset 34) Paul se demande, en troisième lieu, s'il reste quelque autre ennemi qui pourrait nous séparer de l'amour rédempteur dont Christ nous a aimés (B, A, portent l'amour de Dieu).
    Il pense à toutes les épreuves qui atteignent le fidèle ici-bas, et spécialement aux persécutions sanglantes que les premiers chrétiens avaient à endurer de la part d'un monde hostile.
    C'est d'abord l'affliction (ou tribulation), et l'angoisse (grec l'état où le cœur est à l'étroit) qui en résulte ; les deux termes sont associés aussi dans Romains 2.9.
    Il y ajoute, comme dans 2Corinthiens 12.10, la persécution exercée par les autorités. Puis il mentionne la faim, la nudité, le péril, termes dont 2Corinthiens 6.4 ; 10 ; 11.23-27 nous présentent le saisissant commentaire.
    Le glaive évoque l'image d'une exécution capitale. En écrivant ce mot dans sa lettre aux Romains, Paul mentionnait d'avance, comme le remarque Bengel, l'instrument du supplice qu'il devait subir dans leur ville.
  • 8.36 selon qu'il est écrit : à cause de toi nous sommes livrés à la mort tout le jour, nous avons été regardés comme des brebis destinées à la boucherie. Paul trouve la condition des disciples du Christ dépeinte dans une parole du Psaumes 44.23, où le psalmiste se plaint à Dieu des souffrances que les Juifs fidèles enduraient en un temps de cruelles persécutions : A cause de toi, nous sommes livrés à la mort tout le jour, à toute heure du jour, nous avons été (grec) estimés comme des brebis destinées à la boucherie ; la sentence a été portée, elle n'attend que son exécution.
    Ce psaume se rapporte aux circonstances particulières du temps où il fut écrit ; mais l'apôtre, comme en général les écrivains sacrée, voient dans les événements du règne de Dieu, à une époque donnée, une prophétie de ceux qui devaient s'accomplir dans des temps futurs, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
    Si, déjà au temps du psalmiste, le peuple qui avait reçu la loi de Dieu était exposé à la haine et à la persécution, combien plus le seront aujourd'hui les disciples de Celui qui est par excellence la Lumière du monde, resplendissant dans les ténèbres, et qui ne fut pas même accueilli par "les siens." (Jean 1.9-11) La haine du monde est toujours en proportion de la clarté et de la force avec lesquelles se manifeste la vérité de Dieu.
  • 8.37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. Parler ainsi, en s'appuyant sur sa propre force, serait, de la part de l'homme, le comble de l'orgueil et de la folie ; aussi l'apôtre a-t-il soin d'ajouter : par celui qui nous a aimés.
    Il pense à Christ et non à Dieu, car l'aoriste (passé défini) : nous a aimés, fait allusion à un acte par lequel cet amour s'est manifesté : le sacrifice de Christ sur la croix. (comparez Galates 2.20)
    Christ, qui nous a témoigné un tel amour, fera tout ce qu'il faudra pour nous rendre plus que vainqueurs.
    Par cette expression, l'apôtre veut indiquer soit que notre victoire est une victoire triomphante et joyeuse, soit que l'épreuve se change pour nous en bénédiction. (Romains 5.3-5)
  • 8.38 Car j'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, La question est toujours : "Qui pourra nous séparer de l'amour de Christ." (verset 35) C'est le seul malheur à redouter.
    Paul a répondu pour les souffrances que les hommes infligent. (versets 36,37)
    Mais le chrétien n'a-t-il point d'autre adversaire ou d'autre péril à redouter !
    L'apôtre exprime sa ferme conviction (verbe au parfait : j'ai été et je suis persuadé) qu'il n'est aucune puissance sur la terre et dans le ciel, dans le présent et dans l'avenir, qui puisse nous séparer de l'amour que Dieu nous a montré en Jésus Christ. (verset 39)
    La mort, qui guettait sans cesse les premiers chrétiens, (verset 36) ce roi des épouvantements, qui, dans tous les temps, soumet notre foi à la suprême épreuve, Christ l'a vaincue. Il traversera avec nous le sombre passage.
    La vie, avec ses mille occasions de dissipation et de tentation et tous ses douloureux et insondables mystères, pourrait-elle nous séparer pour toujours de Celui que nous avons reconnu comme notre Sauveur ? Non certes ! Christ "a la puissance de garder notre dépôt jusqu'au grand jour." (2Timothée 1.12)
    Il éclaire pour nous, autant qu'ils peuvent l'être de ce côté du voile, les mystères qui troublent notre foi. A cette première antithèse des deux termes les plus généraux : mort, vie, l'apôtre ajoute l'énumération de tout ce qui pourrait menacer le croyant.
  • 8.39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ, notre Seigneur.
    Ces puissances adverses semblent groupées par paires :
    anges et dominations. Il s'agit d'êtres appartenant au monde invisible.
    Les anges sont probablement de mauvais anges, des "anges de Satan," (2Corinthiens 12.7) car il est invraisemblable qu'un bon ange pût faire l'œuvre de mort de nous séparer de Christ, dans Galates 1.8, Paul exprime une simple supposition.
    Les dominations sont des puissances opposées au règne de Dieu (comparez 1Corinthiens 15.24 ; Ephésiens 6.12 ; Colossiens 2.15)
    Choses présentes et choses à venir. Les obstacles envisagés dans cette antithèse sont rangés sous la catégorie du temps. L'antithèse suivante est déterminée par la catégorie de l'espace.
    Hauteur et profondeur. Il ne faut pas chercher à préciser ce que l'apôtre a voulu désigner par ces deux derniers termes ; il les prend à dessein dans leur sens le plus général, pour qu'ils embrassent tous les obstacles imaginables que le croyant pourrait rencontrer. C'est donc à tort qu'on y a vu l'opposition du ciel et de l'enfer, (Ephésiens 4.8,9 ; Psaumes 139.8) ou celle de tout ce qui nous élève spirituellement : visions, etc., (2Corinthiens 12.1) et de tout ce qui exerce sur nous une action déprimante, nous fait passer par les profonds abîmes de la tristesse, du doute et du désespoir ; (Marc 14.34 et suivants) ces applications spéciales ne sont pas indiquées dans le contexte.
    - A la suite de la seconde paire se lit le terme isolé de puissances. Bien qu'il se trouve dans tous les Majusc., beaucoup de critiques estiment qu'il provient d'une très ancienne faute de copiste. S'il est authentique, il désigne d'une manière générale toutes les puissances quelconques que l'on pourrait supposer encore.
    De même, le dernier terme de l'énumération, également isolé : ni aucune autre créature, est destiné à mentionner n'importe quel être créé qui aurait été omis dans la nomenclature précédente.
    On a proposé aussi de traduire : "quelque autre création." L'apôtre émettrait la supposition d'une nouvelle création qui se serait substituée à la création actuelle, et il se demanderait si, dans ce monde nouveau, nous pourrions oublier l'amour de Dieu en Jésus-Christ à cette question il répondrait hardiment que rien ne pourra jamais ni nulle part en effacer le souvenir.
    - Rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus-Christ, notre Seigneur. Christ nous en est le garant ; c'est en lui que nous le possédons. Dieu ne peut pas plus cesser de nous aimer que cesser d'aimer son Fils unique. Gloire et louange à Dieu de ce qu'un pauvre pécheur peut célébrer en un tel langage l'assurance de son salut !
    Paul termine ici l'exposé, commencé à Romains 1.16, de la doctrine du salut gratuit offert à tout croyant.