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Romains 6:1
(Annotée Neuchâtel)
Romains 6:1 Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ?

Références croisées

6:1 Rm 3:5, Rm 6:15, Rm 2:4, Rm 3:5-8, Rm 3:31, Rm 5:20-21, Ga 5:13, 1P 2:16, 2P 2:18-19, Jud 1:4
Réciproques : 1Ch 11:19, Esd 9:14, Mt 5:19, Rm 3:8, Rm 4:1, 2Co 7:1, Ga 2:17, Ep 4:20, He 11:32, 2P 1:9, 1Jn 2:1

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 6
  • 6.1 Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Le croyant est affranchi en Christ du péché et de la loi, et il vit de la vie de l'Esprit, gage de sa glorification future. Ch. 6-8
    Chapitre 6. L'affranchissement du péché ou la sanctification par la foi en Christ mort et ressuscité.
    1 à 11 Christ, par sa mort et sa résurrection, nous procure la mort au péché et la naissance à une vie nouvelle.
    L'apôtre venait d'exprimer (Romains 5.20) une vérité aussi belle et consolante qu'elle paraît hardie au premier abord : "Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé."
    Les adversaires de son enseignement (Romains 3.8) pouvaient en tirer la conclusion : il n'y a donc qu'à demeurer dans le péché, afin que la grâce abonde. La doctrine de la justification par la foi est immorale !
    Cette objection, l'apôtre se la fait à lui-même sous forme de question au sens délibératif (subjonctif en grec selon la leçon la plus autorisée) : voulons-nous, devons nous, pouvons nous demeurer dans le péché, y persévérer ?
    L'apôtre repousse énergiquement une telle pensée : (Grec :) qu'ainsi n'advienne ! Et il montre qu'elle ne saurait se donner comme la conclusion de son enseignement sur la gratuité du salut.
    Cette objection à la gratuité du salut est profondément enracinée dans le cœur de l'homme. Elle flatte son orgueil. Elle s'est reproduite à toutes les époques de réveil, ou la prédication de la grâce s'est fait entendre. Elle a été l'arme principale des catholiques contre la réformation au seizième siècle. Elle est cause de la timidité de beaucoup croyants, qui n'osent se livrer à la foi en un salut tout gratuit.
    Et, d'un autre côté, il faut reconnaître que cette objection paraît justifiée par la conduite de plusieurs de ceux qui professent être sauvés par la foi seule et qui abusent de la grâce pour mener une vie sans renoncement et sans sainteté. L'apôtre va la réfuter de manière à ôter aux uns et aux autres tout prétexte et toute illusion : il va exposer comment la sanctification du croyant est étroitement liée à sa justification et en résulte nécessairement.
    La sanctification n'est pas la preuve de la justification, une démonstration de sa réalité, par laquelle le croyant justifié montrerait que la justice lui a été réellement communiquée. Si telle avait été la pensée de l'apôtre, il aurait dû pour passer du ch. 5 au ch. 6, employer la particule "car" et non la particule donc, ou, mieux encore, placer les ch. 6 à 8 avant les ch. 3 à 5.
    Il ne présente pas non plus la sanctification comme une condition que le croyant justifié doit remplir pour que sa justification subsiste, ni même comme un devoir que la reconnaissance lui impose, comme une obligation qui résulte pour lui du fait qu'il a été gratuitement justifié.
    La sanctification, tout comme la justification, est une grâce ; le fidèle se l'approprie par la foi qui embrasse Christ mourant pour lui, ce Christ qui "nous a été fait de la part de Dieu, justice, sanctification et rédemption." (1Corinthiens 1.30 note.)
    L'apôtre a traité, dans ce qui précède, le premier de ces trois bienfaits : Christ notre "justice," il va traiter, dans Romains 6-Romains 8, Christ notre "sanctification" et Christ notre "rédemption," c'est-à-dire notre délivrance finale de tout mal.