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La Bible Martin

La Bible Martin 1744 a été traduite par le pasteur David Martin au XVIIIème siècle.
Le code de version sur Lueur est MAR.

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L'auteur

Le Pasteur David Martin a vécu au XVIIIe siècle.

La version

Il s'agit de l'édition 1744.
La première édition date de 1707.
Elle a été rééditée en 1744 avec quelques changements réalisés par P. Rocques.

Présentée avec l'aimable autorisation et grâce au travail de numérisation d'Albert Hofmann (le site web original n'est plus disponible)

Plus d'infos

Vous pouvez retrouver cette version pour le logiciel Bible Online sur le site www.123-bible.com

PRÉFACE de la Bible David Martin 1744

La préface des éditeurs de la Sainte Bible traduite David Martin en 1707, dans l'édition grand public de 1744.

Plusieurs familles chrétiennes, assez mal-instruites, prennent pour prétexte frivole de leur ignorance honteuse et criminelle la cherté des Livres Sacrés. Cette dépense est, disent ces Chrétiens tièdes, au-dessus de leurs forces. Ils en font pourtant sans peine pour de plus grandes acquisitions inutiles, ou pour des parties de plaisir criminelles.

Aujourd'hui ces familles ne pourront plus faire cette difficulté. La BIBLE, que l'on vient d'imprimer chez le sieur Im-Hoff, proprement et d'une manière correcte, est à très vil prix. Les personnes charitables et pieuses, qui souhaitent de répandre la connaissance de la Religion, pourront là arriver à leur but avec beaucoup de facilité. Leur charité ne saurait être mieux placée. Les Eglises, qui ont des pauvres, pourront aussi commodément, et sans grandes dépenses, les pourvoir en Ecrits Sacrés.

Mais tous les soins de ceux qui travaillent à pourvoir les particuliers et les familles des Saintes Ecritures, seraient fort inutiles, si ceux qui possèderont ce riche trésor ne répondent pas à ces soins, ou plutôt à ceux de la bonne Providence.

1. Ces Livres ne doivent pas se trouver dans les famille comme un meuble inutile, duquel on ne fait aucun usage. Il faut les lire, ces Livres divins, non pas de loin en loin, mais tous les jours de sa vie. C'est là une nourriture céleste, qu'on ne doit pas prendre moins fréquemment que les aliments corporels. On doit les lire ces Livres de suite, mais se rendre plus familiers les Livres du Nouveau Testament, et les Livres Moraux, comme les Psaumes, le Livres des Proverbes, etc.

2. C'est peu de chose que de lire simplement les Saintes Ecritures, quand même cela arriverait fréquemment. On doit se souvenir que ce ne sont pas des Livres composés par des hommes, remplis d'inutilités, et d'incertitudes, mais, que cest Dieu lui-même qui nous y parle, qu'ils renferment la sagesse par excellence ; que l'esprit de vérité a inspiré, d'une manière immédiate, ceux qui les ont écrit. De là il parait qu'on doit les lire avec respect, avec attention, avec docilité, comme si l'on entendait la Divinité elle-même.

3. Il faut de plus, non seulement chercher le vrai sens des Ecritures, éviter de leur faire violence, et de prendre nos passions ou nos préjugés pour règles d'interprétation, mais aussi travailler à bien retenir les vérités qui nous y sont enseignées, et les préceptes qui nous y sont donnés. Les jeunes gens, surtout, doivent apprendre par coeur, les endroits les plus édifiants, et les plus intéressants ; comme sont les passages qui renferment les vérités capitales de la Religion, et tant de passages remplis de la morale la plus pure ou de grands sentiments de piété et des motifs qui y sollicitent. Si de bonne heure les jeunes gens remplissaient leur âme de ces connaissances, elles leur serviraient de rempart contre les séductions du siècle, et de matière à réfléchir au milieu de leur travail, dans leurs voyages, dans la santé et dans la maladie.

4. Le Capital est de se mettre dans l'esprit, que ces Livres divins ne nous sont pas donnés pour satisfaire notre curiosité, pour en discourir, dans la vue de montrer qu'on a plus de mémoire ou de pénétration que ses semblables, mais pour être la règle de notre foi dans la Religion, et de nos moeurs dans tous les états de la vie. C'est sur cette loi sacrée que nous serons jugés, par celui qui nous l'a donnée, nous devons donc l'étudier, et surtout la suivre avec toute la précision et le zèle dont nous sommes capables. Parlez et agissez, nous dit St Jacques ch II, v. 12, comme devant être jugés par la loi de la liberté.

L'importance et la certitude de l'Histoire et de la doctrine, renfermée dans la Bible, sont au-dessus de tout ce que l'on trouve dans tous les livres humains réunis. Il n'en faut pas être surpris, puisque les oeuvres de Dieu, et la Sagesse Divine ne doivent point entrer en parallèle avec les oeuvres et les pensées de faibles et d'ignorants mortels. Donc les Livres sacrés doivent être lus, médités préférablement à tout autres.

Dans tous les états de la vie les hommes ont besoin d'être dirigés, de peur qu'ils ne s'égarent, qu'ils ne commettent des fautes qui peuvent leur rendre la vie amère et les priver de la tranquillité intérieure. Or c'est dans ces Livres divins, ques tous les hommes, les Grands et les petits, les Monarques et les Sujets trouvent des règles sûres, claires, invariables, et des exemples propres à leur tracer la conduite qu'ils doivent tenir pour n'avoir rien à se reprocher, pour s'attirer l'amour et l'estime de leurs semblables et surtout la bienveillance de Dieu et sa protection.

Ce serait bien mal reconnaître le prix du don inestimable que Dieu a fait aux hommes, en se révélant à eux d'une manière tout autrement claire et parfaite que par la nature, si l'on négligeait de lire les Livres qui renferment cette importance et sublime Révélation et d'en profiter. Ce serait le moyen d'engager Dieu à priver de sa lumière ces aveugles volontaires, et obstinés qui lui ferment les yeux.

De toutes les Sciences les plus importantes, c'est sans doute celle que le jeune homme de l'Evangile demandait à JESUS-CHRIST, St Luc ch. XVIII, v. 18 Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? Nulle part cette Science ne s'apprend que dans les Ecritures Saintes, bien méditées et gravées dans un coeur honnête et bon. Autant que nous avons de désir d'être éternellement heureux, autant devons-nous avoir de zèle pour apprendre, pour retenir, et pour pratiquer la volonté de Dieu qui est notre Créateur et qui sera notre Juge.

Puissent ces Livres sacrés produire ces heureux effets dans tous ceux qui les possèderont ! Puissent-ils devenir enfin le Livre de toutes les Nations de la terre, la règle constante de leur foi et de leur conduite !

A M E N !