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Daniel 1-4 (Annotée Neuchâtel)

   1 La troisième année du règne de Jéhojakim, roi de Juda, Nébucadnetsar, roi de Babylone, marcha contre Jérusalem et il l'assiégea. 2 Et le Seigneur lui livra Jéhojakim, roi de Juda, et une partie des vases de la maison de Dieu, et il les emporta au pays de Sinéar, dans la maison de son dieu et déposa les vases dans le trésor de son dieu. 3 Et le roi ordonna à Aspénaz, chef de ses eunuques, d'amener d'entre les enfants d'Israël de race royale ou des familles principales, 4 des jeunes gens sans aucun défaut, beaux de visage, doués de toute sorte de talents, instruits et intelligents, pleins de force, pour qu'ils se tinssent au palais du roi et qu'on leur apprît la littérature et la langue des Chaldéens. 5 Le roi voulut qu'on leur donnât chaque jour une portion des mets de la table royale et du vin dont il buvait et qu'on les élevât pendant trois ans pour qu'au bout de ce temps ils se tinssent devant le roi. 6 Et il y avait parmi eux, d'entre les enfants de Juda, Daniel, Hanania, Misaël et Azaria ; 7 et le chef des eunuques leur donna des noms ; il appela Daniel Beltsatsar, Hanania Sadrac, Misaël Mésac et Azaria Abed-Négo.
   8 Et Daniel résolut en son coeur de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont il buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas l'obliger à se souiller. 9 Et Dieu fit trouver à Daniel faveur et grâce auprès du chef des eunuques. 10 Et le chef des eunuques dit à Daniel : Je crains le roi mon maître qui a fixé ce que vous devez manger et boire ; pourquoi verrait-il vos visages plus défaits que ceux des jeunes gens de votre âge ? Vous mettriez ma tête en danger auprès du roi. 11 Alors Daniel dit au maître d'hôtel auquel le chef des eunuques avait remis Daniel, Hanania, Misaël et Azaria : 12 Fais donc un essai avec tes serviteurs pendant dix jours, et qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire. 13 Après cela tu regarderas notre visage et celui des jeunes gens qui mangent les mets du roi et selon que tu auras vu, tu agiras envers tes serviteurs. 14 Il leur accorda cela et les éprouva pendant dix jours. 15 Et au bout de dix jours ils se trouvèrent avoir meilleur visage et plus d'embonpoint que tous les jeunes gens qui mangeaient les mets du roi. 16 Et ainsi le maître d'hôtel emportait la nourriture et le vin qui leur étaient destinés et leur donnait des légumes.
   17 Et à ces jeunes gens, à tous les quatre, Dieu donna du savoir et de l'entente dans toute la littérature et les arts ; et Daniel avait l'intelligence de toutes sortes de visions et de songes. 18 Et au bout du temps fixé par le roi pour les amener, le chef des eunuques les amena devant Nébucadnetsar. 19 Le roi s'entretint avec eux, et entre tous il ne s'en trouva point comme Daniel, Hanania, Misaël et Azaria ; ils se tinrent donc devant le roi. 20 Et sur tous les sujets de science et d'intelligence sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les lettrés et magiciens de son royaume. 21 Et Daniel fut ainsi jusqu'à la première année du roi Cyrus.

Daniel 2

   1 La seconde année du règne de Nébucadnetsar, Nébucadnetsar ayant eu des songes, son esprit fut frappé et son sommeil fut interrompu. 2 Et le roi dit d'appeler les lettrés, les magiciens, les enchanteurs et les Chaldéens pour expliquer au roi ces songes ; et ils vinrent et se tinrent devant le roi. 3 Et le roi leur dit : J'ai fait un songe, et mon esprit est frappé, cherchant à connaître ce songe.
   4 Les Chaldéens parlèrent au roi en araméen :
O roi, vis éternellement ! Dis le songe à tes serviteurs, et nous en ferons savoir la signification. 5 Le roi répondit et dit aux Chaldéens : C'est chose arrêtée par moi. Si vous ne me faites savoir le songe et ce qu'il signifie, vous serez mis en pièces et vos maisons seront réduites en cloaques. 6 Mais si vous me dites le songe et ce qu'il signifie, vous recevrez de moi dons, récompenses et grands honneurs : ainsi dites-moi le songe et ce qu'il signifie. 7 Ils répondirent pour la seconde fois et dirent : Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en ferons savoir la signification. 8 Le roi répondit et dit : A coup sûr, je sais que vous cherchez à gagner du temps, parce que vous voyez que c'est chose arrêtée par moi. 9 Car puisque vous ne me faites pas savoir le songe, c'est que vous avez une seule pensée : de préparer un discours mensonger et trompeur à me dire, en attendant que les temps changent ; ainsi dites-moi le songe, et je saurai que vous m'en aurez fait connaître la signification. 10 Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent : Il n'y a pas d'homme sur la terre qui puisse faire savoir ce que le roi demande. Aussi jamais roi, si grand et si puissant qu'il ait été, n'a demandé chose pareille d'aucun lettré, devin ou Chaldéen. 11 La chose que le roi demande est difficile, et il n'y a personne qui puisse la révéler au roi, hormis les dieux dont la demeure n'est pas parmi les mortels. 12 Là-dessus le roi se mit en colère et en grande fureur, et il dit qu'on fit périr tous les sages de Babylone. 13 La sentence ayant été publiée, on tuait les sages et on cherchait Daniel et ses compagnons pour les tuer.
   14 Alors Daniel fit une réponse prudente et sensée à Arjoc, le chef des gardes du roi, lequel était sorti pour tuer les sages de Babylone. 15 Il répondit et dit à Arjoc, commissaire du roi : Pourquoi cette sentence subite de la part du roi ? Alors Arjoc fit savoir la chose à Daniel. 16 Alors Daniel entra et pria le roi de lui donner du temps et qu'il ferait savoir au roi la signification. 17 Alors Daniel alla dans la maison et informa de la chose Hanania, Misaël et Azaria, ses compagnons, 18 afin d'implorer la miséricorde du Dieu des cieux au sujet de ce secret, pour qu'on ne fit point périr Daniel et ses compagnons avec le reste des sages de Babylone. 19 Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. Alors Daniel bénit le Dieu des cieux. 20 Daniel prit la parole et dit : Que le nom de Dieu soit béni d'éternité en éternité, car c'est à lui qu'est la sagesse et la force. 21 C'est lui qui change les moments et les temps, qui dépose les rois et qui les élève, qui donne la sagesse aux sages et le savoir aux intelligents. 22 C'est lui qui révèle les choses profondes et cachées, qui connaît ce qui est dans les ténèbres et la lumière demeure avec lui. 23 C'est toi, Dieu de mes pères, que je célèbre et que je loue de ce que tu m'as donné de la sagesse et de la force, et de ce que maintenant tu m'as fait connaître ce que nous avons demandé, en nous révélant l'affaire du roi.
   24 Là-dessus Daniel entra vers Arjoc, que le roi avait chargé de faire périr les sages de Babylone ; il alla et lui parla ainsi : Ne fais pas périr les sages de Babylone ; fais-moi entrer devant le roi, et je donnerai au roi l'explication. 25 Alors Arjoc fit entrer en toute hâte Daniel auprès du roi et lui parla ainsi : J'ai trouvé un homme d'entre les captifs de Juda qui donnera au roi l'explication. 26 Le roi prit la parole et dit à Daniel, qui s'appelait Beltsatsar : Es-tu donc capable de me faire connaître le songe que j'ai eu et ce qu'il signifie ? 27 Daniel répondit en présence du roi et dit : Le secret que le roi demande, ni sages, ni magiciens, ni lettrés, ni astrologues, ne peuvent le découvrir au roi. 28 Mais il y a un Dieu dans le ciel qui révèle les secrets et qui a fait connaître au roi Nébucadnetsar ce qui doit arriver dans la fin des jours. Ton songe et les visions qu'a eues ta tête sur ta couche, les voici : 29 Toi, ô roi, des pensées s'élevaient en toi, sur ta couche, au sujet de ce qui devait arriver ci-après, et celui qui révèle les secrets t'a fait connaître ce qui doit arriver. 30 Et moi, ce n'est pas par une sagesse qui soit en moi plus qu'en aucun des vivants que ce secret m'a été révélé, mais c'est afin que l'explication en soit donnée au roi et que tu connaisses les pensées de ton coeur.
   31 Toi, ô roi, tu contemplais, et voici une grande statue, immense et d'une splendeur extraordinaire : elle se dressait devant toi, et son aspect était terrible. 32 Cette statue avait la tête d'or fin, la poitrine et les bras d'argent, le ventre et les hanches d'airain, 33 les jambes de fer, les pieds en partie de fer et en partie d'argile. 34 Tu contemplais, jusqu'à ce qu'une pierre se détacha sans main et frappa la statue à ses pieds de fer et d'argile et les brisa. 35 Alors furent brisés en même temps le fer, l'argile, l'airain, l'argent et l'or, et ils furent comme la balle qui s'élève de l'aire, et le vent les emporta, et il n'en resta aucune trace, et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la terre. 36 Voilà le songe ; ce qu'il signifie, nous allons le dire en présence du roi. 37 Toi, ô roi, roi des rois, à qui le Dieu des cieux a donné royauté, puissance et force et gloire, 38 auquel Dieu a livré, en quelque lieu qu'ils habitent, les fils des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux des cieux, et qu'il a fait dominer sur eux tous, c'est toi qui es la tête d'or. 39 Et après toi, il s'élèvera un autre royaume moindre que toi ; puis un troisième royaume, d'airain, qui dominera sur toute la terre. 40 Et un quatrième royaume sera fort comme le fer ; de même que le fer brise et fracasse tout, ainsi, pareil au fer qui met en pièces, il brisera et mettra en pièces tous les autres. 41 Et si tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer, c'est que ce sera un royaume divisé ; il y aura en lui de la solidité du fer, selon que tu as vu du fer mêlé d'argile ; 42 mais comme les orteils des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile, sa royauté sera en partie forte et en partie fragile. 43 Si tu as vu le fer mêlé d'argile, c'est qu'ils seront mêlés de semence d'homme, mais ils ne tiendront pas l'un à l'autre, de même que le fer ne se mêle pas avec l'argile. 44 Et dans le temps de ces rois-là, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui jamais ne sera détruit et dont la domination ne passera point à un autre peuple, qui brisera et anéantira tous ces royaumes-là, mais qui lui-même subsistera à jamais, 45 selon que tu as vu qu'une pierre s'est détachée de la montagne sans main et a brisé fer, airain, argile, argent et or.
Le grand Dieu a fait connaitre au roi ce qui arrivera après ces temps-ci ; le songe est véritable et sa signification certaine.
   46 Alors le roi Nébucadnetsar tomba sur sa face et se prosterna devant Daniel et il ordonna de lui offrir des offrandes et des parfums. 47 Le roi parla à Daniel et dit : Il est bien vrai que votre Dieu est le Dieu des dieux et le révélateur des secrets, puisque tu as pu révéler ce secret. 48 Alors le roi éleva Daniel et lui fit de nombreux et de riches présents ; il lui donna autorité sur toute la province de Babylone et le préposa en chef sur tous les sages de Babylone. 49 Et Daniel pria le roi, et il commit aux affaires de la province de Babylone Sadrac, Mésac et Abed-Négo ; et Daniel restait à la cour du roi.

Daniel 3

   1 Le roi Nébucadnetsar fit une statue d'or d'une hauteur de soixante coudées et d'une largeur de six coudées. Il la dressa dans la plaine de Dura, dans la province de Babylone. 2 Et le roi Nébucadnetsar convoqua les satrapes, les chefs et les gouverneurs, les grands-juges, les trésoriers, les légistes, les juges et toutes les autorités des provinces pour qu'ils vinssent à la dédicace de la statue qu'avait dressée le roi Nébucadnetsar. 3 Alors s'assemblèrent les satrapes, les chefs et les gouverneurs, les grands-juges, les trésoriers, les légistes, les juges et toutes les autorités des provinces, pour la dédicace de la statue que le roi Nébucadnetsar avait dressée ; et ils se tinrent devant la statue qu'avait dressée Nébucadnetsar. 4 Et le héraut cria d'une voix forte : On vous fait savoir à vous, peuples, nations et langues, 5 qu'au moment où vous entendrez le son du cor, du fifre, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d'instruments, vous aurez à vous prosterner pour adorer la statue d'or qu'a dressée le roi Nébucadnetsar. 6 Et quiconque ne se prosternera pas pour adorer la statue d'or sera jeté à l'instant même dans la fournaise de feu ardent. 7 C'est pourquoi au moment même où tous les peuples entendirent le son du cor, du fifre, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion et de toutes sortes d'instruments, tous les peuples, nations et langues se prosternèrent, adorant la statue d'or qu'avait dressée le roi Nébucadnetsar.
   8 Là-dessus, au moment même, des hommes Chaldéens s'approchèrent pour dire du mal des Juifs. 9 Ils prirent la parole et dirent au roi Nébucadnetsar : O roi, vis à jamais. 10 Toi, ô roi, tu as rendu un édit portant que tout homme qui entendrait le son du cor, du fifre, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d'instruments, eût à se prosterner pour adorer la statue d'or ; 11 et que quiconque ne se prosternerait pas pour adorer serait jeté dans la fournaise de feu ardent. 12 Or, il y a des hommes juifs que tu as préposés aux affaires de la province de Babylone, Sadrac, Mésac et Abed-Négo : ces hommes-là n'ont pas égard à toi, ô roi ; ils ne servent pas tes dieux et ils ne se prosternent point devant la statue d'or que tu as dressée. 13 Alors Nébucadnetsar, irrité et furieux, ordonna d'amener Sadrac, Mésac et Abed-Négo. Alors ces hommes furent amenés devant le roi. 14 Nébucadnetsar prit la parole et leur dit : C'est donc avec mépris, Sadrac, Mésac et Abed-Négo, que vous ne servez point mon dieu et que vous ne vous prosternez pas devant la statue d'or que j'ai dressée ! 15 Maintenant si vous êtes prêts, au moment où vous entendrez le son du cor, du fifre, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d'instruments, à vous prosterner pour adorer la statue que j'ai faite... Sinon, si vous n'adorez pas, vous serez jetés à l'instant même dans la fournaise de feu ardent, et quel est le dieu qui vous délivrera de mes mains ? 16 Sadrac, Mésac et Abed-Négo répondirent et dirent au roi : Nébucadnetsar, ce n'est pas à nous à te répondre sur ce point. 17 Si vraiment notre Dieu, que nous servons, peut nous délivrer, il nous délivrera de la fournaise de feu ardent et de ta main, ô roi ! 18 Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous ne nous prosternerons pas devant la statue d'or que tu as dressée.
   19 Alors Nébucadnetsar fut rempli de fureur et son visage fut changé envers Sadrac, Mésac et Abed-Négo. Il prit la parole et ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu'on n'avait pensé de le faire ; 20 et il commanda à quelques-uns des hommes forts de son armée, de lier Sadrac, Mésac et Abed-Négo et de les jeter dans la fournaise de feu ardent. 21 Alors ces hommes, avec leurs tuniques, leurs robes, leurs manteaux et tous leurs vêtements, furent liés et jetés dans la fournaise de feu ardent. 22 Mais comme l'ordre du roi était pressant et la fournaise extraordinairement chauffée, la flamme du feu tua les hommes qui y avaient jeté Sadrac, Mésac et AbedNégo. 23 Et ces trois hommes, Sadrac, Mésac et Abed-Négo tombèrent au milieu de la fournaise ardente, tout liés. 24 Alors le roi Nébucadnetsar fut dans la stupeur et se leva précipitamment. Il prit la parole et dit à ses conseillers : N'est-ce pas trois hommes que nous avons jetés au milieu du feu tout liés ? Ils répondirent et dirent au roi : Certainement, ô roi. 25 Il reprit et dit : Voici, je vois quatre hommes déliés marchant au milieu du feu, et ils n'ont point de mal ; et l'aspect du quatrième est comme celui d'un fils des dieux. 26 Puis Nébucadnetsar s'approcha de la porte de la fournaise de feu ardent, et prenant la parole, il dit : Sadrac, Mésac et Abed-Négo, serviteurs du Dieu suprême, sortez et venez ! Et Sadrac, Mésac et Abed-Négo sortirent du milieu du feu. 27 Et les satrapes, les chefs, les gouverneurs et les conseillers du roi, s'étant rassemblés, virent, en regardant ces hommes, que le feu n'avait eu aucune prise sur leurs corps, qu'aucun cheveu de leur tête n'avait été brûlé, que leurs tuniques n'avaient pas changé et qu'elles ne sentaient pas le feu.
   28 Nébucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Sadrac, de Mésac et d'Abed-Négo, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui se sont confiés en lui et qui ont transgressé l'ordre du roi et livré leur corps, pour ne servir et adorer aucun autre dieu que leur Dieu. 29 Et de ma part ordre est donné que tout peuple, nation ou langue qui parlera mal du Dieu de Sadrac, de Mésac et d'Abed-Négo sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en cloaques, parce qu'il n'y a pas d'autre Dieu qui puisse sauver de la sorte. 30 Alors le roi donna de l'avancement à Sadrac, à Mésac et à Abed-Négo dans la province de Babylone.

Daniel 4

   1 Le roi Nébucadnetsar à tous les peuples, nations et langues qui habitent sur toute la terre : Que votre paix abonde ! 2 Les signes et les prodiges que le Dieu suprême a opérés envers moi, il m'a paru bon de les publier. 3 Que ses signes sont grands et que ses prodiges sont puissants ! Son règne est un règne éternel et sa domination dure de génération en génération.
   4 Moi, Nébucadnetsar, j'étais tranquille dans ma maison et florissant dans mon palais. 5 J'eus un songe qui m'épouvanta, et mes pensées sur ma couche et les visions de mon esprit me troublèrent. 6 Et de ma part fut donné l'ordre d'introduire devant moi tous les sages de Babylone, pour me faire connaître la signification du songe. 7 Alors vinrent les lettrés, les magiciens, les Chaldéens et les astrologues ; et je leur dis le songe, mais ils ne m'en firent pas connaître la signification ; 8 et enfin se présenta devant moi Daniel, dont le nom est Beltsatsar, d'après le nom de mon dieu, et qui a en lui l'esprit des dieux saints, et je lui dis le songe : 9 Beltsatsar, chef des lettrés, comme je sais que l'esprit des dieux saints est en toi et qu'aucun mystère ne t'embarrasse, dis-moi les visions que j'ai vues dans mon songe et leur signification.
   10 Voici quelles étaient les visions de mon esprit sur ma couche :
Je voyais, et voici au milieu de la terre un arbre dont la hauteur était grande. 11 L'arbre crût et devint fort ; et sa cime atteignait le ciel et on le voyait des extrémités de toute la terre. 12 Son feuillage était beau et son fruit abondant, et il y avait sur lui de la nourriture pour tous ; sous son ombre les animaux des champs s'abritaient ; dans ses branches habitaient les oiseaux du ciel, et toute créature s'en nourrissait. 13 Dans les visions de mon esprit sur ma couche, je vis paraître un veillant, un saint, qui descendait des cieux. 14 Il cria avec force et parla ainsi : Abattez l'arbre et coupez ses branches ; secouez son feuillage et dispersez ses fruits ; que les animaux s'enfuient de dessous lui et les oiseaux de ses branches. 15 Toutefois laissez en terre la souche avec les racines, mais dans des chaînes de fer et d'airain, au milieu du gazon des champs. Qu'il soit trempé de la rosée du ciel, et qu'avec les animaux il ait sa part de l'herbe de la terre. 16 Son coeur sera changé de coeur d'homme en coeur d'animal, et sept temps passeront sur lui. 17 Cette sentence est fondée sur un décret des veillants, et cette affaire est un ordre des saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur la royauté humaine, qu'il la donne à qui il lui plaît et qu'il y élève le plus humble des hommes. 18 Tel est le songe que j'ai eu, moi, le roi Nébucadnetsar ; et toi, Beltsatsar, dis-m'en la signification, puisque tous les sages de mon royaume ne peuvent me la faire connaître ; mais toi, tu le peux, car l'esprit des dieux saints est en toi.
   19 Alors Daniel, dont le nom est Beltsatsar, demeura un moment interdit et ses pensées le troublaient. Le roi reprit et dit : Beltsatsar, que le songe et son explication ne te troublent point. Beltsatsar répondit et dit : Mon seigneur, que le songe soit pour tes ennemis et sa signification pour tes adversaires ! 20 L'arbre que tu as vu, qui croissait et devenait fort, dont la cime atteignait le ciel et qu'on voyait de toute la terre ; 21 dont le feuillage était beau et le fruit abondant, où il y avait de la nourriture pour tous, sous lequel s'abritaient les animaux des champs et dans les branches duquel demeuraient les oiseaux du ciel, 22 c'est toi, ô roi, qui as cru et qui es devenu fort, dont la grandeur s'est accrue et a atteint jusqu'au ciel et la domination jusqu'au bout de la terre. 23 Et si le roi a vu un veillant, un saint, descendant du ciel et disant : Abattez l'arbre et détruisez-le ; toutefois laissez en terre la souche avec les racines, mais dans des chaînes de fer et d'airain, au milieu du gazon des champs, et qu'il soit trempé de la rosée du ciel, et qu'avec les animaux des champs il ait sa part jusqu'à ce que sept temps aient passé sur lui. 24 Voici ce que cela signifie, ô roi ! Et c'est un décret du Très-Haut qui s'accomplira sur mon seigneur le roi : 25 On te chassera du milieu des hommes, et ta demeure sera avec les animaux des champs ; on fera que tu manges de l'herbe comme les boeufs et que tu sois trempé de la rosée du ciel, et sept temps passeront sur toi, jusqu'à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur la royauté humaine et qu'il la donne à qui il lui plaît. 26 Mais si l'on a dit de laisser la souche avec les racines de l'arbre, c'est que la royauté te sera rendue dès que tu sauras que le ciel domine. 27 C'est pourquoi, ô roi, agrée mon conseil. Mets un terme à tes péchés par la justice et à tes iniquités par la miséricorde envers les misérables, si ta prospérité doit se prolonger.
   28 Tout cela arriva au roi Nébucadnetsar. 29 Au bout de douze mois, il se promenait sur le palais royal de Babylone. 30 Le roi prit la parole et dit : N'est-ce pas là Babylone la grande que j'ai bâtie pour résidence royale par la puissance de ma force et à l'honneur de ma majesté ? 31 La parole était encore dans la bouche du roi quand une voix descendit des cieux : On te dit, roi Nébucadnetsar, que ton règne a passé. 32 On te chassera du milieu des hommes, et ta demeure sera avec les animaux des champs ; on te donnera à manger de l'herbe comme aux boeufs, et sept temps passeront sur toi, jusqu'à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur la royauté humaine et qu'il la donne à qui il lui plaît. 33 Au même moment la parole s'accomplit sur Nébucadnetsar ; il fut chassé du milieu des hommes ; il mangea de l'herbe comme les boeufs et son corps fut trempé de la rosée du ciel jusqu'à ce que le poil lui crût comme aux aigles et les ongles comme aux oiseaux.
   34 Mais à la fin des jours, moi, Nébucadnetsar, j'élevai mes yeux vers le ciel, et ma raison me revint. Je bénis le Très-Haut et je louai et glorifiai celui qui vit éternellement, dont la domination est une domination éternelle et dont le règne dure de génération en génération. 35 Tous les habitants de la terre ne comptent pour rien ; il agit comme il lui plaît avec l'armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n'y a personne pour l'arrêter et lui dire : Que fais-tu ? 36 Du moment que ma raison me revint, la gloire de ma royauté, ma majesté et ma splendeur me furent rendues ; mes conseillers et mes grands me rappelèrent ; je fus rétabli dans ma royauté et ma puissance fut encore augmentée. 37 Maintenant, moi, Nébucadnetsar, je loue, j'exalte et je magnifie le Roi des cieux, car toutes ses oeuvres sont vérité, et ses voies justice et ceux qui marchent avec orgueil, il peut les humilier.

Références croisées

1:1 2R 24:1-2, 2R 24:13, 2Ch 36:5-7
Réciproques : 2R 24:10, 2Ch 36:6, 2Ch 36:10, Esd 5:12, Jr 25:1, Jr 35:1, Jr 35:11, Jr 52:28, Ez 14:20, Dn 2:1
1:2 Dn 2:37-38, Dn 5:18, Dt 28:49-52, Dt 32:30, Jg 2:14, Jg 3:8, Jg 4:2, Ps 106:41-42, Es 42:24, Dn 5:2, 2Ch 36:7, Jr 27:19-20, Gn 10:10, Gn 11:2, Es 11:11, Za 5:11, Dn 5:2-3, Jg 16:23-24, 1S 5:2, 1S 31:9-10, Esd 1:7, Jr 51:44, Ha 1:16
Réciproques : Gn 14:1, Ex 20:5, 2R 24:10, 1Ch 9:1, 2Ch 36:6, 2Ch 36:10, Esd 5:12, Esd 6:5, Es 39:6, Es 39:7, Jr 20:5, Jr 27:16, Jr 28:3, Jr 35:11, Jr 50:2, Jr 52:17, Dn 11:8, Mt 1:11
1:3 2R 20:17-18, Es 39:7, Jr 41:1
Réciproques : 1S 8:15, 2Ch 18:8, Est 1:10, Es 56:3, Jr 29:2, Dn 1:7, Dn 11:8
1:4 Gn 21:8, Gn 21:14-16, Lv 21:18-21, Lv 24:19-20, Jg 8:18, 2S 14:25, Ac 7:20, Ep 5:27, Dn 2:20-21, Dn 5:11, Ec 7:19, Ac 7:22, Dn 1:17-20, Pr 22:29
1:5 1R 4:22-23, 2R 25:30, Mt 6:11, Lc 11:3, Dn 1:19, Gn 41:46, 1S 16:22, 1R 10:8, 2Ch 9:7, Jr 15:19, Lc 1:19, Lc 21:36
Réciproques : Ps 141:4
1:6 Dn 2:17, Ez 14:14, Ez 14:20, Ez 28:3, Mt 24:15, Mc 13:14
Réciproques : Est 2:7, Dn 2:25, Dn 6:13
1:7 Dn 1:3, Dn 1:10, Dn 1:11, Dn 4:8, Dn 5:12, Gn 41:45, 2R 23:34, 2R 24:17, Dn 2:49, Dn 3:12-30
Réciproques : 1S 8:15, 2Ch 18:8, Est 2:7, Dn 2:17, Dn 2:26, Dn 4:19, Dn 10:1
1:8 Rt 1:17-18, 1R 5:5, Ps 119:106, Ps 119:115, Ac 11:23, 1Co 7:37, 2Co 9:7, Lv 11:45-47, Dt 32:38, Ps 106:28, Ps 141:4, Ez 4:13-14, Os 9:3-4, Ac 10:14-16, Rm 14:15-17, 1Co 8:7-10, 1Co 10:18-21, 1Co 10:28-31
Réciproques : Lv 11:2, 2Ch 18:8, Pr 23:3, Pr 23:6, Ec 12:1, 2Tm 3:10
1:9 Gn 32:28, Gn 39:21, 1R 8:50, Esd 7:27-28, Ne 1:11, Ne 2:4, Ps 4:3, Ps 106:46, Pr 16:7, Ac 7:10
Réciproques : Gn 30:27, Ex 12:36, Ne 2:8, Est 2:9, Pr 3:4, Ec 12:1
1:10 Pr 29:25, Jn 12:42-43, Mt 6:16-18
Réciproques : 1R 8:50, Dn 1:7
1:11 Dn 1:16
Réciproques : Dn 1:7, Dn 2:17
1:12 Dn 1:16, Gn 1:29-30, Dt 8:3, Rm 14:2
Réciproques : Dn 12:11
1:15 Ex 23:25, Dt 28:1-14, 2R 4:42-44, Ps 37:16, Pr 10:22, Ag 1:6, Ag 1:9, Ml 2:2, Mt 4:4, Mc 6:41-42
Réciproques : 1R 19:8, Lm 4:7
1:16 Dn 1:11
Réciproques : Dn 1:12, Rm 14:2
1:17 Dn 2:21, Dn 2:23, 1R 3:12, 1R 3:28, 1R 4:29-31, 2Ch 1:10, 2Ch 1:12, Jb 32:8, Ps 119:98-100, Pr 2:6, Ec 2:26, Es 28:26, Lc 21:15, Ac 6:10, Ac 7:10, Col 1:9, Jc 1:5, Jc 1:17, Ac 7:22, Dn 4:9-10, Dn 5:11-12, Dn 5:14, Dn 10:1, Gn 41:8-15, Nb 12:6, 2Ch 26:5, Ez 28:3, 1Co 12:7-11
Réciproques : 1R 10:24, 2Ch 9:23, Ec 12:1, Dn 1:4, Dn 2:49, Za 2:4, 2Tm 2:7, Jc 3:17
1:18 Réciproques : 1S 8:15, 1R 22:9, Est 1:10, Dn 2:16
1:19 Dn 1:5, Gn 41:46, 1R 17:1, Pr 22:29, Jr 15:19
Réciproques : Est 1:10, Pr 16:20, Dn 2:13, Dn 2:16
1:20 1R 4:29-34, 1R 10:1-3, 1R 10:23, 1R 10:24, Ps 119:99, Gn 31:7, Nb 14:22, Ne 4:12, Jb 19:3, Dn 2:2-11, Dn 2:21-23, Dn 4:7, Dn 4:8-18, Dn 5:7-8, Dn 5:17, Gn 41:8, Ex 7:11-12, Ex 7:22, Ex 8:7, Ex 8:19, Es 19:3, Es 47:12-14, 2Tm 3:8-9
Réciproques : Dt 4:6, 1S 18:30, 1R 4:30, Esd 8:18, Es 44:25, Ez 28:3, Dn 2:13, Dn 4:9
1:21 Dn 6:28, Dn 10:1, Ps 110:1, Ps 112:8
Réciproques : Dn 5:13, Dn 9:1
1:1 Dn 1:1-5, 2Ch 36:5-7, Jr 25:1, Dn 2:3, Dn 4:5, Gn 40:5-8, Gn 41:1-36, Jb 33:15-17, Dn 6:18, Est 6:1
Réciproques : Gn 28:12, Gn 37:5, Gn 40:6, Gn 41:8, 2R 9:3, Esd 1:1, Jb 7:14, Dn 4:7, Dn 5:6, Dn 5:9, Dn 7:1, Dn 7:15
1:2 Dn 1:20, Dn 4:6, Dn 5:7, Gn 41:8, Ex 7:11, Dt 18:10-12, Es 8:19, Es 19:3, Es 47:12-13
Réciproques : 1S 6:2, Est 1:13, Es 47:9, Dn 2:27, Dn 4:7, Ac 19:19, Ap 1:5
1:3 Dn 2:1, Gn 40:8, Gn 41:15
Réciproques : Dn 2:26, Dn 4:9, Dn 5:15, Dn 7:15
1:4 Gn 31:47, Esd 4:7, Es 36:11, Dn 7:1, Dn 3:9, Dn 4:19, Dn 5:10, Dn 6:6, Dn 6:21, 1S 10:24, 1R 1:25, 1R 1:31, Ne 2:3, Mt 21:9, Mc 11:9-10, Dn 4:7, Dn 5:8, Gn 41:8, Es 44:25
Réciproques : 2S 16:16, 2R 18:26, Dn 2:7, Dn 4:9
1:5 Dn 3:29, 1S 15:33, Ps 50:22, Ps 58:7, Dt 13:16, Js 6:26, 2R 10:27, Esd 6:11
Réciproques : 1S 22:16, 1R 18:12, Dn 3:6, Dn 4:9
1:6 Dn 2:48, Dn 5:7, Dn 5:16, Dn 5:29, Nb 22:7, Nb 22:17, Nb 22:37, Nb 24:11, Dn 5:17
1:7 Dn 2:4, Dn 2:9, Ec 10:4
Réciproques : Gn 41:41, Dn 4:7, Dn 4:18
1:8 Ep 5:16, Col 4:5
Réciproques : Gn 41:41
1:9 Dn 3:15, Est 4:11, 1R 22:6, 1R 22:22, Pr 12:19, Es 44:25, Ez 13:6, Ez 13:17, Ez 13:19, 2Co 2:17, Dn 2:21, Dn 5:28, Dn 5:31, Dn 7:25, Es 41:23
Réciproques : Ex 5:18, Dn 2:7, Dn 2:15, Dn 2:16, Mi 3:7
1:10 Réciproques : Ex 8:18, Ex 8:19, Lv 19:26, Es 41:28, Es 44:25, Dn 2:27
1:11 Dn 2:27-28, Dn 5:11, Gn 41:39, Ex 8:19, Mt 19:26, Ex 29:45, Nb 35:34, 1R 8:27, 2Ch 6:18, Ps 68:18, Ps 113:5-6, Ps 132:14, Es 8:18, Es 57:15, Es 66:1-2, Jl 3:21, Jn 1:1-3, Jn 1:14, Jn 14:17, Jn 14:23, 2Co 6:16, Ap 21:3
Réciproques : Gn 40:8, Ex 8:18, 2R 5:7, Es 41:28, Dn 2:22, Dn 4:8, Ac 12:19
1:12 Dn 3:13, Jb 5:2, Ps 76:10, Pr 16:14, Pr 19:12, Pr 20:2, Pr 27:3-4, Pr 29:22, Mt 2:16, Mt 5:22
Réciproques : 1S 22:16, Est 1:12, Est 1:13, Est 6:13, Dn 2:24, Dn 3:6, Dn 5:19, Mt 20:25
1:13 Dn 6:9-15, Est 3:12-15, Ps 94:20, Pr 28:15-17, Es 10:1, Dn 1:19-20, Dn 6:12
Réciproques : Pr 19:12, Dn 2:24, Dn 3:6, Dn 5:19, Mt 5:22, Mt 20:25
1:14 2S 20:16-22, Ec 9:13-18, Gn 37:36, Jr 39:9, Jr 52:12, Jr 52:14
1:15 Dn 2:9
Réciproques : Dn 2:24, Jn 13:27
1:16 Dn 2:9-11, Dn 1:18-19
1:17 Dn 1:7, Dn 1:11, Dn 3:12
Réciproques : Dn 1:6, Dn 2:30, Dn 2:49, Ml 3:16
1:18 Dn 3:17, 1S 17:37, Est 4:15-17, Ps 50:15, Ps 91:15, Pr 3:5-6, Es 37:4, Jr 33:3, Mt 18:12, Mt 18:19, Ac 4:24-31, Ac 12:4, Rm 15:30, 2Tm 4:17-18, Gn 18:28, Ml 3:18, 2P 2:9
Réciproques : Gn 41:16, Dt 29:29, Ne 1:4, Es 45:11, Dn 2:23, Dn 2:28, Dn 2:30, Jon 1:9, Ml 3:16, Jc 1:5, Jc 5:16, Ap 16:11
1:19 Dn 2:22, Dn 2:27-29, Dn 4:9, 2R 6:8-12, Ps 25:14, Am 3:7, 1Co 2:9-10, Dn 7:7, Nb 12:6, Jb 4:13, Jb 33:15-16, Mt 2:12-13
Réciproques : Gn 40:22, Gn 46:2, Ex 8:19, Dt 29:29, Js 22:33, 2Ch 26:5, Dn 2:47, Jon 1:9, Za 1:8, Ac 9:10, 1P 1:12, Ap 16:11
1:20 Gn 14:20, 1R 8:56, 1Ch 29:10, 1Ch 29:20, 2Ch 20:21, Ps 41:13, Ps 50:23, Ps 72:18-19, Ps 103:1-2, Ps 113:2, Ps 115:18, Ps 145:1-2, Dn 2:21-23, 1Ch 29:11-12, Jb 12:13, Jb 12:16-22, Ps 62:11, Ps 147:5, Pr 8:14, Jr 32:19, Mt 6:13, Jud 1:24, Ap 5:12
Réciproques : 1R 10:3, Jb 9:4, Dn 1:4, Dn 2:23, Rm 11:36, 1Co 1:21, 1Co 1:30, Ep 1:8, 2P 3:15
1:21 Dn 2:9, Dn 7:25, Dn 11:6, 1Ch 29:30, Est 1:13, Jb 34:24-29, Ps 31:14-15, Ec 3:1-8, Jr 27:5-7, Dn 4:17, Dn 4:32, 1S 2:7-8, Jb 12:18, Ps 75:5-6, Ps 113:7-8, Pr 8:15-16, Lc 1:51-52, Ac 13:21-22, Ap 19:16, Ex 31:3, Ex 31:6, 1R 3:8-12, 1R 3:28, 1R 4:29, 1R 10:24, 1Ch 22:12, 2Ch 1:10-12, Pr 2:6-7, Lc 21:15, 1Co 1:30, Jc 1:5, Jc 1:17, Jc 3:15-17
Réciproques : Js 6:2, Js 8:1, 1R 3:7, 2R 9:6, 2Ch 9:23, 2Ch 36:23, Esd 1:2, Esd 8:16, Jb 12:21, Jb 24:1, Jb 32:8, Ps 119:169, Jr 43:10, Ez 31:9, Dn 1:4, Dn 1:17, Dn 1:20, Dn 2:20, Dn 2:23, Dn 4:25, Dn 10:1, Ac 1:7, Rm 13:1, 1Co 12:8, Ep 1:8, Jc 3:13, 2P 3:15
1:22 Dn 2:11, Dn 2:28, Dn 2:29, Gn 37:5-9, Gn 41:16, Gn 41:25-28, Jb 12:22, Ps 25:14, Es 41:22, Es 41:26, Es 42:9, Mt 13:13, Rm 16:25-26, 1Co 2:9-11, Ep 3:5, Jb 26:6, Ps 139:11-12, Jr 23:24, Lc 12:2-3, Jn 21:17, 1Co 4:5, He 4:13, Dn 5:11, Dn 5:14, Ps 36:9, Ps 104:2, Jn 1:9, Jn 8:12, Jn 12:45-46, 1Tm 6:16, Jc 1:17, 1Jn 1:5
Réciproques : Dt 29:29, 1R 2:15, 2R 6:12, Jb 12:21, Ps 75:7, Jr 32:17, Ez 28:3, Dn 2:19, Ab 1:6, 1Co 2:10, 1P 1:12
1:23 1Ch 29:13, Ps 50:14, Ps 103:1-4, Es 12:1, Mt 11:25, Lc 10:21, Jn 11:41, Gn 32:9-11, Ex 3:15, 1R 8:57, 1R 18:36, 1Ch 29:10, 2Ch 20:6, Dn 2:20-21, Pr 8:14, Pr 21:22, Pr 24:5, Ec 7:19, Ec 9:16, Ec 9:18, Dn 2:18, Dn 2:29, Dn 2:30, Gn 18:17, Ps 25:14, Am 3:7, Jn 15:15, Ap 1:1, Ap 5:5
Réciproques : 1R 10:24, 2R 6:12, Pr 2:6, Dn 1:17, Dn 2:36, Ac 22:14, Col 1:12, Ap 11:17
1:24 Dn 2:15, Dn 2:12-13, Ac 27:24
Réciproques : Dn 2:36, Dn 2:45, Ac 12:24
1:25 Pr 24:11, Ec 9:10, Dn 1:6, Dn 6:13, Ne 7:6, 1Co 1:27-28
Réciproques : Gn 41:14, Dn 5:13
1:26 Dn 1:7, Dn 4:8, Dn 4:19, Dn 5:12, Dn 2:3-7, Dn 4:18, Dn 5:16, Gn 41:15, 1S 17:33
1:27 Dn 2:2, Dn 2:10, Dn 2:11, Dn 5:7-8, Jb 5:12-13, Es 19:3, Es 44:25, Es 47:12-14
Réciproques : Gn 41:8, Ex 7:11, Dt 29:29, Est 1:13, Ez 28:3, Dn 2:19, Jc 1:17
1:28 Ps 115:3, Mt 6:9, Dn 2:18, Dn 2:47, Gn 40:8, Gn 41:16, Es 41:22-23, Am 4:13, Dn 10:14, Gn 49:1, Nb 24:14, Dt 4:30, Dt 31:19, Es 2:2, Jr 30:24, Jr 48:47, Ez 38:8, Ez 38:16, Os 3:5, Mi 4:1-2, 2Tm 3:1, He 1:1, 2P 3:3
Réciproques : Gn 41:8, Gn 41:25, Nb 20:10, 2R 6:12, Esd 1:2, Jb 4:13, Jb 11:6, Ec 8:1, Es 44:8, Jr 49:39, Ez 28:3, Dn 2:11, Dn 2:22, Dn 2:29, Dn 2:44, Dn 4:5, Dn 7:1, Lc 11:2, Ac 3:12, Ac 14:15, Ep 1:17, He 1:2, 1P 1:12, Ap 1:1
1:29 Ez 38:10, Dn 2:22, Dn 2:28, Dn 2:47, Am 4:13
Réciproques : Gn 41:25, Gn 49:1, Jb 4:13, Jr 19:5, Dn 2:23, Dn 4:5, Dn 7:1, Za 9:11, 1P 1:12, Ap 1:1
1:30 Gn 41:16, Ac 3:12, 1Co 15:8-12, Dn 2:17-18, Dn 2:49, Es 43:3-4, Es 45:4, Mt 24:22, Mc 13:20, Rm 8:28, 1Co 3:21-23, 2Co 4:15, Dn 2:47
Réciproques : Gn 40:22, 2S 5:12, 1Ch 14:2, Ps 105:19, Dn 2:23, Za 4:5, Ac 10:25, Ac 27:10
1:31 Dn 7:3-17, Mt 4:8, Lc 4:5, Es 13:11, Es 25:3-5, Ez 28:7, Ha 1:7
Réciproques : Gn 40:9, Es 27:7, Dn 3:1
1:32 Dn 2:37-38, Dn 4:22, Dn 4:30, Dn 7:4, Es 14:4, Jr 51:7, Ap 17:4, Dn 2:39, Dn 7:5, Dn 8:3-4, Dn 11:2, Dn 2:39, Dn 7:6, Dn 8:5-8, Dn 11:3-20
Réciproques : Ct 7:1, Dn 3:1, Dn 7:3
1:33 Dn 2:40-43, Dn 7:7-8, Dn 7:19-26
Réciproques : Dn 2:41, Dn 7:3, Za 6:3
1:34 Dn 2:44-45, Dn 7:13-14, Dn 7:27, Ps 118:22, Es 28:16, Za 12:3, Mt 16:18, Ac 4:11, 1P 2:7, Ap 11:15, Dn 8:25, Za 4:6, Jn 1:13, 2Co 5:1, He 9:24, Dn 2:45, Ps 2:8-12, Ps 110:5-6, Ps 149:6-9, Es 60:12, Za 12:3, Ap 17:14, Ap 19:11-21
Réciproques : 2S 3:1, Esd 3:12, Jb 34:20, Jb 34:24, Ps 72:4, Ez 32:28, Ez 40:2, Ez 47:5, Dn 7:9, Mi 2:13, Ag 2:22, Za 4:7, Za 4:10, Za 12:6, Za 14:3, Mt 13:32, Mt 21:44, Mc 4:31, Mc 14:58, Lc 13:19, Lc 20:18, Jn 3:30, Ac 4:17, Ac 5:24, Ac 26:6, 1Co 1:28, 1Co 15:28, 1P 1:11, 1P 2:4
1:35 Ps 1:4-5, Es 17:13-14, Es 41:15-16, Os 13:3, Mi 4:13, Jb 6:17, Ps 37:10, Ps 37:36, Ps 103:16, Ap 12:8, Ap 20:11, Es 2:2-3, Mi 4:1-2, Ps 22:27, Ps 46:9, Ps 66:4, Ps 67:1-2, Ps 72:16-19, Ps 80:9-10, Ps 86:9, Es 11:9, Za 14:8-9, 1Co 15:25, Ap 11:15, Ap 20:2-3
Réciproques : Nb 24:24, 2S 3:1, 2S 22:43, Esd 3:12, Jb 34:24, Ps 68:1, Ps 72:4, Es 9:7, Es 60:12, Es 60:22, Jr 46:28, Ez 17:22, Ez 32:28, Ez 40:2, Ez 47:5, Dn 2:45, Dn 7:9, Dn 7:14, Dn 8:25, Dn 11:45, Ab 1:21, Mi 2:13, Ag 2:22, Za 4:7, Za 4:10, Za 12:3, Za 12:6, Za 14:3, Mt 13:32, Mt 21:44, Mc 4:31, Lc 13:19, Lc 20:18, Jn 3:30, Ac 4:17, Ac 5:24, Ac 26:6, 1Co 1:28, 1Co 15:28, 1P 1:11
1:36 Dn 2:23-24
Réciproques : Gn 40:12
1:37 1R 4:24, Esd 7:12, Es 10:8, Es 47:5, Jr 27:6-7, Ez 26:7, Os 8:10, Ap 1:5, Ap 17:14, Dn 4:25, Dn 4:32, Dn 5:18, 2Ch 36:23, Esd 1:2, Pr 8:15, Jr 28:14, Ap 19:16, Dn 4:3, Dn 4:34, Ps 62:11, Mt 6:13, Jn 19:11, Ap 4:11, Ap 5:12
Réciproques : Js 8:1, 2S 10:19, 1R 20:1, 2R 18:24, 2R 25:28, Est 1:4, Ps 75:7, Ct 5:11, Es 13:19, Jr 5:15, Jr 34:1, Jr 52:32, Ez 28:14, Ez 31:9, Dn 1:2, Dn 2:32, Dn 2:44, Dn 2:47, Dn 4:22, Dn 7:3, Dn 7:17, Za 1:18, Mt 4:9, Mt 20:25, Ap 6:4
1:38 Dn 4:21-22, Ps 50:10-11, Jr 27:5-7, Dn 2:32
Réciproques : Dt 2:24, Js 8:1, 2R 18:24, Esd 1:2, Ct 5:11, Es 13:19, Es 14:4, Es 47:5, Jr 5:15, Jr 27:6, Jr 28:14, Jr 34:1, Jr 51:7, Jr 51:41, Ez 17:3, Ez 28:14, Ez 31:9, Dn 1:2, Dn 5:18, Dn 11:11, Za 6:1, Mt 4:9, Lc 22:19, 1Co 10:4, Ap 6:4
1:39 Dn 2:32, Dn 5:28-31, Dn 7:5, Dn 8:3-4, Dn 8:20, Dn 11:2, Es 44:28, Es 45:1-5, Dn 2:32, Dn 7:6-7, Dn 7:23, Dn 8:5-14, Dn 10:20, Dn 11:3-20, Za 6:3, Za 6:6
1:40 Dn 2:33, Dn 7:19-26, Dn 8:24, Dn 9:26, Dn 11:36-45, Jn 11:48, Dn 7:7, Jr 15:12, Am 1:3
Réciproques : Lm 3:11, Dn 7:23, Za 6:3, Za 14:2, 1Co 15:28, Ap 17:12, Ap 17:18, Ap 19:20
1:41 Dn 2:33-35, Dn 7:7, Dn 7:24, Ap 12:3, Ap 13:1, Ap 17:12
Réciproques : Za 6:3, Ap 17:18
1:42 Dn 7:24, Ap 13:1
Réciproques : Dn 7:7, Ap 12:3
1:44 Rt 1:1, Dn 2:28, Dn 2:37, Gn 49:10, Ps 2:6-12, Ps 72:1-20, Ps 89:3-4, Ps 89:19-36, Ps 110:1-4, Es 9:6-7, Mt 3:2-3, Mt 28:18, Ep 1:20-22, Dn 4:3, Dn 4:34, Dn 6:26, Dn 7:13-14, Ps 145:13, Ez 37:25, Mi 4:7, Lc 1:32-33, Jn 12:34, Ap 11:15, Dn 8:25, Ps 2:9, Ps 21:8-9, Es 60:12, 1Co 15:24-25, Ap 2:27, Ap 19:15-20
Réciproques : Gn 22:17, Gn 24:7, Gn 27:29, Ex 15:18, Nb 23:24, Nb 24:7, Js 6:2, 2S 3:1, 2S 5:10, 2S 7:16, 1Ch 17:12, 1Ch 28:7, Jb 34:20, Jb 34:24, Ps 29:10, Ps 45:6, Ps 72:5, Ps 72:7, Ps 89:29, Ps 96:10, Ps 146:10, Es 60:22, Jr 33:14, Lm 5:19, Ez 17:22, Ez 21:27, Dn 2:34, Dn 7:9, Dn 7:27, Ab 1:21, Jon 1:9, Mi 2:13, Mi 4:1, Mi 4:3, Mi 4:8, Mi 4:13, Ag 2:7, Ag 2:22, Za 12:3, Za 12:6, Za 14:3, Za 14:9, Mt 6:10, Mt 8:11, Mt 12:28, Mt 13:32, Mt 21:5, Mt 21:44, Mt 25:1, Mc 1:15, Mc 4:31, Lc 10:9, Lc 11:2, Lc 11:20, Lc 13:19, Lc 17:20, Lc 20:18, Lc 22:18, Lc 24:44, Jn 3:30, Jn 18:36, Ac 1:3, Ac 5:24, Ac 12:24, Ac 26:6, Rm 14:17, Rm 15:12, 1Co 1:28, Ep 1:10, Ph 2:9, 1Tm 1:17, 1Tm 6:15, He 10:13, He 12:28, 1P 1:10, 1P 1:11, Ap 12:10, Ap 16:11, Ap 17:14, Ap 20:4
1:45 Dn 2:24, Dn 2:35, Es 28:16, Za 12:3, Mt 21:24, Dn 2:34, Lc 17:20, 2Co 10:4-5, Dt 10:17, 2S 7:22, 1Ch 16:25, Ne 4:14, Ne 9:32, Jb 36:26, Ps 48:1, Ps 96:4, Ps 135:5, Ps 145:3, Jr 32:18-19, Ml 1:11, Ap 19:17, Gn 41:28, Gn 41:32, Mt 24:35, Ap 1:19, Ap 4:1
Réciproques : Gn 22:17, Gn 27:29, Gn 41:25, Nb 22:9, Nb 24:24, 2S 3:1, 2S 5:10, Jb 34:20, Jb 34:24, Es 2:2, Es 53:12, Es 60:12, Ez 17:22, Ez 37:25, Dn 7:9, Dn 8:25, Ag 2:7, Ag 2:22, Za 12:6, Za 14:3, Za 14:9, Mt 13:32, Mt 21:5, Mt 21:44, Mc 4:31, Mc 14:58, Lc 13:19, Lc 20:18, Jn 3:30, Ac 1:3, Ac 5:24, Ac 26:6, 1Co 1:28, Ph 2:9, 1P 2:4, Ap 11:15
1:46 Lc 17:16, Ac 10:25, Ac 14:13, Ac 28:6, Ap 11:16, Ap 19:10, Ap 22:8, Lv 26:31, Esd 6:10
Réciproques : Gn 41:40, Gn 41:42, Pr 22:11, Pr 24:26, Jr 34:5
1:47 Dn 11:36, Dt 10:17, Js 22:22, Ps 136:2, Dn 2:37, Dn 4:17, Dn 4:32, Jb 12:19, Ps 2:10-11, Ps 72:11, Ps 82:1, Pr 8:15-16, 1Tm 6:15, Ap 1:5, Ap 17:14, Ap 19:16, Dn 2:19, Dn 2:28, Dn 4:8-9, Gn 41:39, Am 3:7
Réciproques : Gn 31:29, Gn 40:8, Gn 41:16, Gn 41:25, Gn 41:42, Gn 49:1, Dt 32:31, Rt 1:16, 1S 17:46, 1R 3:28, 1R 8:42, 2R 5:15, 2R 6:12, 2R 19:17, Esd 1:3, Esd 5:8, Esd 7:12, Esd 7:14, Jb 11:6, Ps 87:4, Ec 8:1, Es 44:8, Ez 26:7, Ez 28:3, Ez 36:23, Dn 2:29, Dn 2:30, Dn 3:26, Dn 3:28, Dn 5:11, 1P 1:12
1:48 Dn 2:6, Dn 5:16, Gn 41:39-43, Nb 22:16-17, Nb 24:11, 1S 17:25, 1S 25:2, 2S 19:32, 2R 5:1, Jb 1:3, Jr 5:5, Dn 5:29, Dn 6:1-2, Dn 4:9, Dn 5:11
Réciproques : 1S 2:8, Est 8:2, Est 10:2, Ps 87:4, Ez 28:3, Dn 3:1, Dn 5:7, Dn 5:13, Dn 8:27
1:49 Dn 2:17, Dn 1:17, Dn 3:12-30, Pr 28:12, Est 2:19, Est 2:21, Est 3:2, Jr 39:3, Am 5:15
Réciproques : Dn 1:7, Dn 2:30, Dn 6:2, Dn 8:27, Ac 23:34
1:1 Dn 2:31-32, Dn 5:23, Ex 20:23, Ex 32:2-4, Ex 32:31, Dt 7:25, Jg 8:26-27, 1R 12:28, 2R 19:17-18, Ps 115:4-8, Ps 135:15, Es 2:20, Es 30:22, Es 40:19-31, Es 46:6, Jr 10:9, Jr 16:20, Os 8:4, Ha 2:19, Ac 17:29, Ac 19:26, Ap 9:20, Dn 3:30, Dn 2:48, Est 1:1
Réciproques : Es 41:6, Es 41:7, Es 44:10, Es 44:11, Es 46:7, Jr 50:38, Jr 51:7, Dn 3:14, Dn 5:4, Za 10:9
1:2 Ex 32:4-6, Nb 25:2, Jg 16:23, 1R 12:32, Pr 29:12, Ap 17:2
Réciproques : Est 1:3, Est 9:3, Jr 51:44, Dn 3:24, Dn 3:27, Dn 6:7, Mt 20:25
1:3 Est 3:12, Ps 82:1-8, Ac 19:34-35, Rm 1:21-28, Rm 3:11, 1Co 1:24-26, Ap 13:13-16, Ap 17:13, Ap 17:17, Est 3:13, Esd 7:21
Réciproques : Est 1:3, Jr 51:44, Dn 3:24, Dn 3:27
1:4 Dn 4:14, Pr 9:13-15, Es 40:9, Es 58:1, Os 5:11, Mi 6:16, Dn 4:1, Dn 6:25, Est 8:9
Réciproques : Ps 94:20, Dn 3:9, Dn 3:10, Dn 5:19, Dn 7:14
1:5 Dn 3:10, Dn 3:15
Réciproques : 2S 6:5, 1R 1:40, 1Ch 13:8, 2Ch 21:11, Ps 150:3, Ec 2:8, Es 46:6, Dn 3:9
1:6 Dn 3:11, Dn 3:15, Ex 20:5, Es 44:17, Mt 4:9, Ap 13:15-17, Dn 2:5, Dn 2:12, Dn 2:13, Mc 6:27, Gn 19:28, Jr 29:22, Ez 22:18-22, Mt 13:42, Mt 13:50, Ap 9:2, Ap 14:11
Réciproques : 2Ch 21:11, Dn 5:19, Dn 6:7, Ep 6:9
1:7 Dn 3:10, Jr 51:7, Ac 14:16, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 13:3, Ap 13:8, Ap 13:14, Ap 17:8, Ap 19:20
Réciproques : 2S 6:5, 2R 16:11, Ec 2:8, Ha 2:19
1:8 Dn 6:12-13, Esd 4:12-16, Est 3:6, Est 3:8, Est 3:9, Ac 16:20-22, Ac 17:6-8, Ac 28:22, 1P 4:3-4
Réciproques : Est 3:4, Pr 30:10, Dn 5:4, Dn 6:4
1:9 Dn 3:4-5, Dn 2:4, Dn 5:10, Dn 6:6, Dn 6:21, Rm 13:7
Réciproques : 1R 1:31, 2R 11:12, Esd 5:7, Ne 2:3, Est 3:4, Dn 3:24
1:10 Dn 3:4-7, Dn 6:12, Ex 1:16, Ex 1:22, Est 3:12-14, Ps 94:20, Ec 3:16, Es 10:1, Jn 11:57, Ap 13:16-17, Ex 15:20-21, Ex 32:18-19, 1Ch 15:16, 1Ch 15:28, 1Ch 16:5-6, 1Ch 25:1-6, 2Ch 29:25, Ps 81:1-3, Ps 92:1-3, Ps 149:3-4, Ps 150:3-6, Am 6:5
Réciproques : 2S 6:5, Dn 3:5, Dn 3:7, Dn 3:15, Dn 3:24, Mt 10:28
1:11 Réciproques : Dn 3:6, Dn 6:7, Ac 5:23
1:12 Dn 2:49, Dn 6:13, 1S 18:7-11, Est 3:8, Pr 27:4, Ec 4:4, Ac 5:28, Ac 17:7
Réciproques : Est 3:4, Dn 1:7, Dn 2:17
1:13 Dn 3:19, Dn 2:12, Gn 4:5, 1S 20:30-33, Est 3:5-6, Pr 17:12, Pr 27:3, Pr 29:22, Lc 6:11, Mt 10:18, Mc 13:9, Lc 21:12, Ac 5:25-27, Ac 24:24
Réciproques : Est 1:12, Est 5:9, Pr 16:14, Lm 1:15, Dn 6:14, Mt 2:16, Mt 5:22
1:14 Ex 21:13-14, Dn 3:1, Dn 4:8, Es 46:1, Jr 50:2
Réciproques : Es 44:10, Jn 19:10
1:15 Dn 3:10, Lc 4:7-8, Dn 3:17, Ex 32:32, Lc 13:9, Dn 3:28-29, Dn 6:16, Dn 6:20, Ex 5:2, 2R 18:35, 2Ch 32:15-17, Es 36:20, Es 37:23, Mt 27:43, Mt 10:19, Mc 13:11, Lc 12:11, Lc 21:14-15, Ac 4:8-12, Ac 4:19, Ac 5:29, Ac 6:15, Ac 24:10-13
Réciproques : Gn 44:18, Jg 18:28, 2S 6:5, 1R 19:2, 2R 18:22, 2R 18:29, 2Ch 21:11, Jb 10:7, Ps 11:3, Ps 12:4, Ps 14:6, Ps 71:11, Ps 73:9, Pr 30:31, Ec 2:8, Ec 8:4, Es 36:14, Es 36:18, Es 50:2, Es 51:13, Jr 9:23, Jr 44:16, Ez 36:20, Dn 2:9, Dn 3:5, Dn 3:6, Dn 3:20, Mi 7:10, Mt 13:42, Mt 20:25, Jn 19:10, Ep 6:9, He 7:25, Jc 3:5
1:16 Réciproques : Ex 1:17, Est 3:4, Est 5:9, Jb 36:21, Ps 112:7, Ps 119:46, Pr 28:1, Ec 4:12, Es 44:8, Es 51:12, Jr 26:14, Dn 3:28, Mt 10:19, Mt 22:21, Mt 26:63, Mc 13:11, Lc 12:4, Ac 8:1, 1Co 13:3, Ph 4:6, He 11:23, He 13:6, 1P 3:6, 1P 3:15, 1P 4:19, Ap 2:10
1:17 Dn 4:35, Dn 6:20-22, Dn 6:27, Gn 17:1, Gn 18:14, 1S 17:37, 1S 17:46, Jb 5:19, Jb 34:29, Ps 27:1-2, Ps 62:1-6, Ps 73:20, Ps 115:3, Ps 121:5-7, Ps 18:10-11, Es 12:2, Es 26:3-4, Es 54:14, Lc 1:37, Ac 20:24, Ac 21:13, Ac 27:20-25, Rm 8:31, He 7:25
Réciproques : Gn 22:14, Gn 32:11, Ps 37:40, Pr 3:25, Ec 4:12, Es 44:17, Dn 2:18, Dn 3:15, Dn 3:24, Dn 3:26, Dn 3:29, Dn 5:18, Dn 6:16, Ml 3:18, Lc 12:4, Ac 27:23, 1Co 10:13, Ep 3:20, 2Th 1:11, Ap 7:3
1:18 Jb 13:15, Pr 28:1, Es 51:12-13, Mt 10:28, Mt 10:32, Mt 10:33, Mt 10:39, Mt 16:2, Lc 12:3-9, Ac 4:10-13, Ac 4:19, Ac 5:29-32, Ap 2:10-11, Ap 12:11, Ex 20:3-5, Lv 19:4
Réciproques : 1R 21:11, 1Ch 21:4, Pr 3:25, Dn 3:25, Dn 5:18, Ha 2:19, Ac 13:38
1:19 Dn 3:13, Pr 21:24, Es 51:23, Lc 12:4-5, Ac 5:33, Ac 7:54, Dn 5:6, Gn 4:5-6, Gn 31:2, Ex 15:9-10, 1R 20:10-11, 2R 19:27-28, Ps 76:10, Pr 16:14, Pr 27:3-4, Dn 6:24, Lv 26:18, Lv 26:21, Lv 26:24, Lv 26:28, 1R 18:33-35, Mt 27:63-66
Réciproques : Gn 19:9, Gn 44:18, Ex 11:8, 1S 22:16, Est 1:12, Est 3:5, Est 7:7, Ps 124:3, Pr 14:29, Pr 19:12, Es 51:13, Jr 36:32, Ez 21:14, Mt 2:16, Mt 5:22, Mt 20:25, 1Co 13:4, He 11:34
1:20 Dn 3:15, Ac 12:4-5, Ac 16:23, Ac 16:25
Réciproques : 1S 22:16, Ps 21:9, Ps 76:10, Ps 140:10, Dn 5:19, Mt 2:16, Mt 22:13
1:21 Dn 3:21
Réciproques : Gn 39:20, Jr 29:22, Dn 5:19, Mt 13:42
1:22 Ex 12:33, Dn 6:24, Pr 11:8, Pr 21:18, Za 12:2-3, Mt 27:5, Ac 12:19
Réciproques : Gn 39:20, 1R 13:28, 2R 1:10, Mt 13:42
1:23 Dn 6:16-17, Ps 34:19, Ps 66:11-12, Ps 124:1-5, Jr 38:6, Lm 3:52-54, 2Co 1:8-10, 2Co 4:17, 1P 4:12-13
Réciproques : Est 3:4
1:24 Dn 5:6, Ac 5:23-25, Ac 9:6, Ac 12:13, Dn 3:2-3, Dn 3:9-10, Dn 3:17, Dn 4:22, Dn 4:27, Dn 5:18, Dn 6:7, Dn 6:22, 1S 17:55, Ac 26:13, Ac 26:27
Réciproques : Ez 38:16, Ac 12:7
1:25 Es 43:2, Ps 91:3-9, Mc 16:18, Ac 28:5, 1P 3:13, Dn 3:18, Dn 3:28, Jb 1:6, Jb 38:7, Ps 34:7, Pr 30:4, Lc 1:35, Jn 19:7-8, Rm 1:4
Réciproques : 1R 18:33, 2R 1:10, Dn 6:23, Mt 2:13, Mt 14:33, Ac 12:7, Ac 12:11, Ac 16:37
1:26 Dn 3:17, Dn 2:47, Dn 6:20, Esd 5:11, Ac 16:17, Ac 27:23, Ga 1:10, Ap 19:5, Gn 14:18, Js 3:17, Js 4:10, Js 4:16-18, Es 28:16, Es 52:12, Ac 16:37
Réciproques : Js 4:17, Js 4:24, Esd 5:8, Es 54:17, Dn 4:2, Mi 6:6, Mt 2:13, Rm 6:22, Ap 7:3
1:27 Dn 3:2-3, 1S 17:46-47, 2R 19:19, Ps 83:18, Ps 96:7-9, Es 26:11, Ac 2:6-12, Ac 26:26, Es 43:2, He 11:34, Mt 10:30, Lc 21:17-18, Ac 27:34
Réciproques : Ex 3:2, 1R 13:28, Es 33:13, Dn 6:7, Dn 6:23, Ac 7:30
1:28 Dn 2:47, Dn 4:34, Dn 6:26, Gn 9:26, Esd 1:3, Esd 7:23-28, Dn 3:25, Dn 6:22-23, Gn 19:15-16, 2Ch 32:21, Ps 34:7-8, Ps 103:20, Es 37:36, Ac 5:19, Ac 12:7-11, He 1:14, 1Ch 5:20, 2Ch 20:20, Ps 22:4-5, Ps 33:18, Ps 33:21, Ps 34:22, Ps 62:8, Ps 84:11-12, Ps 146:5-6, Ps 147:11, Es 26:3-4, Jr 17:7-8, 2Co 1:9-10, Ep 1:12-13, 1P 1:21, Esd 6:11, Ac 4:19, Rm 12:1, Rm 14:7-8, Ph 1:20, He 11:37, Ap 12:11, Dn 3:16-18, Ex 20:5, Mt 4:10
Réciproques : Gn 24:40, Gn 31:29, 1R 8:42, 1R 13:28, 2Ch 13:18, Esd 7:26, Ps 37:40, Ps 97:10, Ps 145:6, Pr 16:20, Pr 29:25, Ez 36:23, Dn 3:15, Dn 3:29, Dn 6:16, Dn 6:20, Na 1:7, Ac 12:11, Ac 16:17, Ac 27:23, Rm 6:13, 1Tm 4:10, Ap 22:6
1:29 Dn 6:26-27, Dn 3:15, Dn 3:17, Dn 3:28, Dn 2:5, Dn 6:27, Dt 32:31, Ps 3:8, Ps 76:10
Réciproques : Dt 3:24, Rt 1:16, 1S 17:46, 2R 5:15, 2R 10:27, Esd 6:11, Esd 7:26, Est 1:22, Ps 77:14, Ps 86:8, Ps 105:1, Ps 135:5, Ps 145:6, Es 44:17, Es 50:2, Jr 51:44, Ez 36:23, Dn 4:1, Dn 5:19, Dn 6:20, Ha 2:19, He 7:25
1:30 1S 2:30, Ps 91:14, Jn 12:26, Rm 8:31, Ps 1:3
Réciproques : Pr 22:11, Dn 3:1
1:1 Dn 3:4, Dn 3:29, Dn 7:14, Est 3:12, Est 8:9, Za 8:23, Ac 2:6, Dn 6:25, Dn 6:27, 1Ch 12:18, Esd 4:17, Esd 5:7, Rm 1:7, Ep 1:2, 1Tm 1:2, 1P 1:2
Réciproques : Gn 28:12, 2R 25:1, 1Ch 16:24, 2Ch 30:5, Est 1:22, Est 8:10, Ps 76:1, Ps 96:3, Ps 105:1, Ps 119:46, Ps 145:5, Es 33:13, Es 64:2, Jr 34:1, Jr 51:44, Mc 5:19, Lc 8:39, Jn 14:27, 2Co 1:2, 2P 1:2, 3Jn 1:14, Ap 5:9, Ap 7:9, Ap 14:6
1:2 Js 7:19, Ps 51:14, Ps 71:18, Ps 92:1-2, Dn 3:26, Ps 66:16, Ac 22:3-16, Ac 26:9-16
Réciproques : Gn 41:16, Gn 41:41, Esd 5:8, Jb 9:10, Ps 72:18, Ps 76:1, Ps 107:8, Es 25:1, Es 28:29, Ez 36:23, Dn 6:27, Ac 2:11, Ac 16:17, He 7:1, Ap 15:1, Ap 15:3
1:3 Dn 6:27, Dt 4:34, Ps 71:19-20, Ps 72:18, Ps 77:19, Ps 86:10, Ps 92:5, Ps 104:24, Ps 105:27, Es 25:1, Es 28:29, Rm 11:33, He 2:4, Dn 4:17, Dn 4:34, Dn 4:35, Dn 2:44, Dn 6:26, Dn 7:14, Dn 7:27, Ps 66:7, Ps 145:13, Es 9:7, Jr 10:10, Lc 1:32-33, 1Tm 1:17, He 1:8, Ap 11:15, Jb 25:2, 1P 4:11
Réciproques : Gn 41:41, Ex 15:18, 1Ch 29:11, Jb 9:10, Jb 36:24, Ps 107:8, Ps 111:2, Jr 10:6, Ez 36:23, Dn 2:37, Dn 4:37, Jn 10:29, Ac 2:11, Rm 11:36, Ap 15:1, Ap 15:3
1:4 Ps 30:6-7, Es 47:7-8, Es 56:12, Jr 48:11, Ez 28:2-5, Ez 28:17, Ez 29:3, So 1:12, Lc 12:19-20, 1Th 5:2-3
Réciproques : 1Ch 17:1, Est 1:2, Dn 4:19
1:5 Dn 2:1, Dn 5:5-6, Dn 5:10, Dn 7:28, Gn 41:1, Jb 7:13-14, Dn 2:28-29
Réciproques : Gn 37:5, Gn 40:5, Gn 40:6, Gn 41:8, Jb 4:13, Jb 33:15, Dn 4:9, Dn 4:13, Dn 4:19, Dn 7:1, Dn 7:15, Lc 24:38
1:6 Dn 2:2, Gn 41:7-8, Es 8:19, Es 47:12-14
Réciproques : Gn 41:38, Est 1:13, Es 19:3, Dn 5:7
1:7 Dn 2:1-2, Dn 2:7, Es 44:25, Jr 27:9-10, 2Tm 3:8-9
Réciproques : Gn 41:8, Gn 41:24, Ex 7:11, Ex 8:18, 1R 4:30, Est 1:13, Es 19:3, Es 41:28, Es 47:9, Dn 1:20, Dn 2:4, Dn 4:18, Dn 5:8
1:8 Dn 1:7, Dn 5:12, Es 46:1, Jr 50:2, Dn 4:9, Dn 4:18, Dn 2:11, Dn 5:11, Dn 5:14, Nb 11:17-30, Es 63:11
Réciproques : Gn 40:8, Gn 40:9, Gn 41:38, Es 37:24, Es 41:28, Dn 1:20, Dn 2:26, Dn 2:47, Dn 3:14, Dn 4:17, Dn 4:19, Dn 10:1
1:9 Dn 1:20, Dn 2:48, Dn 5:11, Dn 4:8, Gn 41:38, 1S 4:8, Dn 4:5, Dn 2:3, Gn 11:6-8, Es 33:18, Es 54:14, Ez 28:3, Dn 4:18, Dn 2:4-5, Gn 40:9-19, Gn 41:15-36, Jg 7:13-15
Réciproques : Gn 40:5, Dt 4:6, Dt 29:29, 2R 6:12, Dn 1:17, Dn 2:19, Dn 2:47, Dn 4:17, Dn 4:19, Mi 6:6
1:10 Dn 4:20-26, Ps 37:35-36, Es 10:33-34, Jr 12:2, Ez 31:3-18
Réciproques : Gn 40:9, Jg 9:8, Ez 17:23, Dn 1:17, Dn 4:13, Os 14:6, Mc 4:32
1:11 Dn 4:21-22, Gn 11:4, Dt 9:1, Mt 11:23
Réciproques : Jb 20:6, Ez 19:11, Ez 31:5, Ez 31:17, Jn 21:25, Rm 8:39
1:12 Jr 27:6-7, Ez 17:23, Ez 31:6, Lm 4:20, Mc 13:32, Lc 13:19
Réciproques : Jg 9:15, Ez 31:3, Ez 31:12, Ez 31:17, Dn 4:14, Mt 13:32
1:13 Dn 4:5, Dn 4:10, Dn 7:1, Dn 4:17, Dn 4:23, Ps 103:20, Dn 8:13, Dt 33:2, Ps 89:7, Za 14:5, Mt 25:31, Mc 1:24, Lc 4:34, Jud 1:14, Ap 14:10
Réciproques : Es 10:34
1:14 Dn 3:4, Ap 10:3, Ap 18:2, Dn 4:23, Dn 5:20, Mt 3:10, Mt 7:19, Lc 3:9, Lc 13:7-9, Dn 4:12, Jr 51:6, Jr 51:9, Ez 31:12-13
Réciproques : Jb 24:20, Es 10:34, Dn 4:17, Dn 4:32, Dn 5:7, Ap 6:13, Ap 18:9
1:15 Dn 4:25-27, Jb 14:7-9, Ez 29:14-15
Réciproques : Dn 4:23, Dn 4:26, Dn 4:36, Za 6:1
1:16 Dn 4:32-33, Es 6:10, He 1:11, Mc 5:4-5, Lc 8:27-29, Dn 4:23, Dn 4:25, Dn 4:31, Dn 7:25, Dn 11:13, Dn 12:7, Ap 12:14
Réciproques : Jb 12:24, Dn 4:34, Dn 4:36
1:17 Dn 4:13-14, 1R 22:19-20, 1Tm 5:21, Dn 4:8-9, Dn 4:13, Es 6:3, Es 6:8, Ap 4:8, Ps 9:16, Ps 83:17-18, Ez 25:17, Dn 4:25, Dn 4:32-35, Dn 2:21, Dn 5:18-21, Jr 27:5-7, Ps 75:6-7, Dn 4:25, Dn 11:21, Ex 9:16, 1S 2:8, 1R 21:25, 2R 21:6-18, 2Ch 28:22, Ps 12:8, Ps 113:7-8, Ez 7:24, 1Co 1:28
Réciproques : Ex 7:17, Nb 33:53, Dt 2:24, Dt 32:8, Js 6:2, 1S 15:28, 2R 9:6, 2Ch 20:6, Jb 9:24, Jb 21:7, Ps 7:17, Pr 30:9, Es 57:15, Dn 2:47, Dn 4:24, Dn 4:34, Dn 5:21, Os 2:7, Jn 19:11, Ac 7:48
1:18 Dn 4:7, Dn 2:7, Dn 5:8, Dn 5:15, Gn 41:8, Gn 41:15, Es 19:3, Es 47:12-14, Dn 4:8-9, Dn 2:26-28, 1R 14:2-3, Am 3:7
Réciproques : Gn 41:38, Ec 8:1, Dn 5:11, Mc 6:20
1:19 Dn 4:8, Dn 1:7, Dn 2:26, Dn 5:12, Dn 4:9, Dn 7:28, Dn 8:27, Dn 10:16-17, Jr 4:19, Ha 3:10, Dn 4:4-5, 1S 3:17, Dn 4:24, Dn 10:16, Gn 31:35, Gn 32:4-5, Gn 32:18, Ex 32:32, 1S 1:15, 1S 24:8, 1S 26:15, 2S 18:31, 1R 18:7, 2S 18:32, Jr 29:7
Réciproques : Gn 40:5, Gn 40:12, Gn 41:8, 1S 25:26, 1R 14:6, Esd 9:3, Jb 27:7, Ps 119:53, Ec 8:1, Dn 2:4, Dn 5:6, Lc 24:38
1:20 Dn 4:10-12, Ez 31:3, Ez 31:16
Réciproques : Ps 37:35, Pr 17:19, Es 37:24, Jr 51:9, Ez 19:11, Mc 4:32
1:21 Réciproques : Ps 104:17, Pr 17:19, Ez 17:23, Ez 19:11, Ez 31:6, Dn 2:38, Dn 4:11, Lc 13:19
1:22 Dn 2:37-38, 2S 12:7, Mt 14:4, Dn 5:18-23, Gn 11:4, Gn 28:12, 2Ch 28:9, Ps 36:5, Ps 108:4, Jr 27:6-8, Ap 18:5
Réciproques : Jg 3:12, 2R 18:24, Jb 20:6, Es 47:8, Jr 34:1, Jr 51:41, Jr 51:44, Ez 17:3, Ez 31:9, Dn 2:32, Dn 3:24, Dn 4:11, Dn 5:19, Lc 22:19, Rm 9:17
1:23 Dn 4:13-17, Dn 4:15, Dn 5:21
Réciproques : 1Ch 29:30, Jb 14:7, Es 10:34, Jr 18:6, Dn 4:14, Dn 4:16, Lc 3:9
1:24 Dn 4:17, Jb 20:29, Ps 2:7, Ps 148:6, Es 14:24-27, Es 23:9, Es 46:10-11, Jb 1:12-19, Jb 40:11-12, Ps 107:40
Réciproques : Es 57:15, Dn 4:19, Dn 4:31, Lc 14:5, Ac 7:48
1:25 Dn 4:32-33, Dn 5:21-31, Jb 30:3-8, Mc 5:3-4, Ps 106:20, Dn 4:17, Dn 4:32, Dn 4:34, Dn 4:35, Dn 2:21, Dn 5:21, Ps 75:7, Ps 83:18, Jr 27:5
Réciproques : Nb 33:53, Dt 2:5, Js 8:1, 1R 3:7, 1Ch 29:30, 2Ch 13:5, 2Ch 20:6, 2Ch 33:13, Esd 1:2, Jb 30:5, Jb 36:22, Ps 7:17, Ps 24:1, Ps 59:13, Ps 103:19, Ps 119:46, Pr 8:15, Es 44:8, Es 57:15, Ez 22:16, Dn 2:37, Dn 4:15, Dn 4:16, Dn 7:25, Os 2:7, Mt 6:13, Lc 20:4, Jn 19:11, Ac 7:48, Jc 4:7
1:26 Dn 4:15, Mt 5:34, Mt 21:20, Lc 15:18, Lc 15:21
Réciproques : Dn 4:32, Dn 4:34, Mi 7:13, Lc 20:4
1:27 Gn 41:33-37, Ps 119:46, Ac 24:25, 2Co 5:11, Jb 34:31-32, Pr 16:6, Pr 28:13, Es 55:6-7, Ez 18:21, Ez 18:27-32, Mt 3:8, Ac 8:22, Ac 26:20, Jc 4:8-10, 1P 4:8, Ps 41:1-3, Es 58:5-7, Es 58:10-12, Ez 18:7, Lc 11:41, Ac 10:2-4, Ga 5:6, Ga 5:13, Ga 5:22, Ep 4:28, 1R 21:29, Jl 2:14, Jon 3:9, So 2:2-3
Réciproques : Dt 24:13, Jb 30:25, Pr 10:2, Pr 10:32, Pr 11:17, Pr 14:21, Pr 28:2, Pr 29:14, Pr 31:9, Ec 11:2, Es 1:17, Es 16:3, Es 58:7, Jr 29:7, Jr 38:20, Ez 18:17, Dn 3:24, Os 6:6, Jon 3:8, Mi 7:13, Ha 2:12, Mt 5:7, Mt 5:42, Mt 6:1, Mt 25:35, Mc 6:20, Lc 3:11, Lc 16:9
1:28 Nb 23:19, Pr 10:24, Za 1:6, Mt 24:35
1:29 Gn 6:3, Ec 8:11, 1P 3:20, 2P 3:9-10, 2P 3:15, Ap 2:21
Réciproques : 2S 7:1, 1Ch 17:1, Es 47:7
1:30 Dn 5:20, Ps 73:8, Pr 16:18, Ha 1:15-16, Ha 2:4-5, Lc 12:19-20, Lc 14:11, 1P 5:5, Gn 10:10, Gn 11:2-9, Ap 16:19, Ap 17:5, Ap 18:10, Ap 18:21, 1Ch 29:12-14, 2Ch 2:5-6, Es 10:8-15, Es 37:24-25, Ez 28:2-5, Ez 29:3, Dn 5:18-19, Est 1:4, Ps 49:20, Ps 104:1, Ps 145:5-12, 1Co 10:31, Ap 21:24-26
Réciproques : Gn 3:5, Gn 4:17, Gn 11:4, Ex 14:4, Dt 8:17, Dt 32:27, Jg 7:2, 1S 2:3, 2S 7:1, 2S 18:18, 2R 18:19, 2R 19:24, 1Ch 17:1, 1Ch 29:11, 1Ch 29:14, 2Ch 32:13, Est 5:11, Jb 31:25, Jb 33:17, Ps 12:3, Ps 30:6, Ps 73:6, Ps 87:4, Pr 11:2, Pr 29:23, Pr 30:9, Ec 1:16, Ec 2:4, Es 10:13, Es 13:19, Es 14:13, Es 23:13, Es 36:4, Es 47:8, Jr 9:23, Jr 22:14, Jr 49:25, Jr 50:31, Jr 51:25, Jr 51:41, Jr 51:53, Ez 16:49, Ez 28:5, Ez 31:10, Dn 2:32, Dn 4:37, Dn 7:4, Am 6:13, Ha 1:11, Ml 3:15, Mt 4:8, Lc 14:9, Ac 12:23, Ac 25:23, 1Co 4:7, Ga 6:14, 1Th 2:6, 1Tm 6:17, Jc 3:5, 2P 2:18, 1Jn 2:16
1:31 Dn 5:4-5, Ex 15:9-10, Jb 20:23, Lc 12:20, Ac 12:22-23, 1Th 5:3, Dn 4:24, Dn 4:34, Mt 3:17, Jn 12:28, Ac 9:3-5, Ap 16:7, Dn 5:28, 1S 13:14, 1S 15:23
Réciproques : Nb 22:9, Js 8:14, 1S 2:3, Ps 12:3, Ec 4:14, Es 14:13, Es 14:27, Jr 9:23, Jr 50:31, Ez 28:2, Ez 28:9, Ez 29:3, Dn 4:16, Dn 4:37, Dn 7:4, Dn 8:8, Ga 6:14
1:32 Dn 4:14-16, Dn 4:25, Dn 4:26, Dn 5:21, Jb 30:5-7, Dn 4:17, Dn 4:25, Ex 8:10, Ex 9:14, Ex 9:29, Js 4:24, Jb 12:18-21, Pr 8:15-16, Es 37:20, Es 45:3, Jr 27:5
Réciproques : Ex 7:17, Nb 22:9, Nb 33:53, Dt 2:5, 1S 15:28, 1R 3:7, 2R 9:6, 1Ch 29:11, 2Ch 20:6, Esd 1:2, Jb 12:21, Jb 36:22, Ps 83:18, Ps 93:1, Es 51:13, Es 64:2, Ez 22:16, Ez 28:9, Ez 31:14, Ez 38:16, Dn 2:21, Dn 2:37, Dn 2:47, Dn 4:16, Dn 4:33, Dn 4:34, Dn 4:36, Dn 5:18, Dn 7:4, Dn 7:25, Os 2:7, Mt 4:9, Mc 5:3, Jn 19:11, Rm 13:1, Jc 4:7
1:33 Dn 5:5, Jb 20:5, Es 30:14, 1Th 5:2, Dn 4:25, Dn 4:32
Réciproques : Jb 12:21, Jb 12:24, Jb 18:18, Jb 30:5, Ps 107:40, Es 51:13, Dn 4:16, Dn 5:21, Mc 5:3
1:34 Dn 4:16, Dn 4:26, Dn 4:32, Ps 121:1, Ps 123:1, Ps 130:1-2, Jon 2:2-4, Lc 18:13, Jb 1:21, Ps 50:14, Ps 103:1-4, Ps 107:8, Ps 107:15, Ps 107:22, Ps 107:31, Es 24:15, Lm 3:19-23, Dn 4:17, Dn 4:32, Ps 7:17, Ps 9:2, Ps 92:1, Lm 3:38, Dn 12:7, Ps 90:2, Ps 102:24, Ps 146:10, Jr 10:10, Jn 5:26, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, Ap 4:10, Ap 10:6, Dn 4:3, Dn 2:44, Dn 7:14, Ps 10:16, Ps 145:13, Es 9:6-7, Jr 10:10, Mi 4:7, Lc 1:33, Ap 11:15, Ps 90:1
Réciproques : Gn 14:22, Ex 19:5, Js 2:11, Js 4:24, 1S 2:30, 1R 1:48, 2R 5:15, 2R 19:15, 2R 19:19, 1Ch 29:11, 2Ch 33:13, Esd 5:8, Jb 9:4, Jb 25:2, Ps 89:13, Ps 92:8, Ps 93:2, Ps 99:2, Ps 103:19, Ps 145:12, Ec 3:14, Es 40:17, Es 54:16, Es 57:15, Jr 10:6, Ez 36:23, Dn 2:37, Dn 3:28, Dn 4:25, Dn 4:31, Dn 4:36, Dn 4:37, Dn 6:26, Dn 6:27, Dn 7:27, Jon 1:14, Jon 1:16, Mt 6:13, Mt 21:29, Lc 1:64, Lc 8:39, Ac 7:48, Rm 11:36, 2Co 1:3, Ep 1:3, Ep 4:6, 1Tm 6:15, Jc 4:7, 1P 4:11, Ap 1:6
1:35 Jb 34:14-15, Jb 34:19-24, Es 40:15-17, Es 40:22-24, 1S 3:18, Jb 23:13, Ps 33:9-11, Ps 115:3, Ps 135:6, Es 14:24-27, Es 46:10-11, Mt 11:25-26, Ac 4:28, Ep 1:11, Ph 2:10-11, Ps 33:8, Ps 33:14, Ps 49:1, Es 26:9, Jb 9:4, Jb 9:13, Jb 34:29, Jb 40:9-12, Jb 42:2, Pr 21:30, Es 43:13, Ac 5:39, Ac 9:5, Ac 11:17, 1Co 10:22, Jb 9:12, Jb 33:12-13, Jb 40:2, Es 45:9-11, Rm 9:19-20, Rm 11:33-36, 1Co 2:16
Réciproques : Gn 17:1, Ex 19:5, Dt 4:39, Js 2:2, Js 2:11, Js 4:24, Js 6:2, Js 8:1, 2S 16:10, 1R 12:15, 2R 9:3, 2R 19:15, 1Ch 29:11, 2Ch 33:13, 2Ch 36:23, Jb 9:7, Jb 11:10, Jb 14:5, Jb 33:11, Jb 34:13, Ps 39:9, Ps 66:7, Ps 89:13, Ps 92:8, Ps 99:2, Ps 103:19, Ps 145:12, Pr 19:21, Pr 21:1, Pr 29:26, Ec 1:15, Ec 3:14, Ec 7:13, Ec 8:3, Ec 9:11, Es 7:7, Es 10:23, Es 14:6, Es 19:17, Es 40:17, Es 41:11, Es 54:16, Jr 23:24, Jr 25:28, Jr 32:19, Lm 3:37, Ez 6:7, Ez 28:14, Dn 3:17, Dn 4:3, Dn 4:25, Dn 5:21, Dn 11:3, Dn 11:36, Jon 1:14, Za 6:1, Mt 6:10, Mt 6:13, Lc 4:27, Lc 18:27, Jn 19:11, Jn 21:23, Ac 2:23, Ac 15:17, Ac 17:24, Ac 25:12, Ac 27:1, 1Co 3:7, 1Co 12:11, Ep 1:5, Ep 4:6, He 2:4
1:36 Dn 4:34, Dn 4:15-16, Dn 4:32, 2Ch 33:12-13, 1S 2:30, Jb 13:12, Pr 22:4, Mt 6:33, 2Co 4:17
Réciproques : Est 1:4, Dn 7:4
1:37 Dn 4:3, Dn 4:34, Dn 5:4, Dn 5:23, 1P 2:9-10, Dn 5:23, Mt 11:25, Ac 17:24, Dt 32:4, 1S 2:3, Ps 33:4-5, Ps 99:4, Ps 119:75, Ps 145:17-18, Es 5:16, Ap 15:3, Ap 16:7, Ap 19:1-2, Dn 4:30-31, Dn 5:20-24, Ex 18:11, 2Ch 33:11-12, 2Ch 33:19, Jb 40:11-12, Ez 16:56, Ez 16:63, Jc 4:6-7, 1P 5:5-6
Réciproques : Ex 7:17, Ex 8:4, Lv 26:19, Rt 1:16, 1S 17:10, 2S 22:28, 2S 22:31, 1R 8:42, 1R 20:30, 2R 14:13, 2R 18:24, 2Ch 25:23, 2Ch 26:18, 2Ch 32:13, Ne 9:10, Est 6:10, Jb 26:12, Jb 36:24, Ps 18:30, Ps 30:1, Ps 33:11, Ps 36:11, Ps 76:5, Ps 94:2, Ps 95:3, Ps 101:5, Ps 119:21, Ps 138:6, Ps 145:5, Ps 149:6, Es 2:12, Es 5:15, Es 10:12, Es 10:33, Es 23:9, Es 25:11, Es 33:5, Es 36:13, Es 55:8, Jr 9:23, Jr 48:15, Jr 48:29, Jr 50:29, Ez 7:10, Ez 16:49, Ez 28:5, Dn 5:21, Mi 2:3, Mi 6:8, Ha 2:4, So 2:10, Za 9:6, Ml 1:14, Ml 3:15, Mt 23:12, Mc 5:19, Lc 1:51, Lc 18:14, Rm 2:2, 2Co 10:5, Ph 3:18, 2Th 1:5, 1Tm 1:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Daniel 1
  • Note de section ou de chapitre
    Ce chapitre sert d'introduction à tout le livre; il fait connaître les personnages qui vont jouer un rôle dans cette histoire et raconte les circonstances par lesquelles Daniel fut élevé à la position éminente qu'il occupa à la cour de Babylone pendant toute la durée de l'exil et fut préparé à sa grande tâche de prophète.
  • 1.1 1 à 5 Conquête de Jérusalem et déportation de jeunes Israélites.
    La troisième année. Le fait du siège et de la conquête de Jérusalem par Nébucadnetsar sous Jéhojakim est mentionné 2Rois 24.1 et 2Chroniques 26.6-7. (Voyez Introduction à Jérémie). Mais la date qui parait assignée à cet événement dans notre passage, la troisième année de Jéhojakim, présente des difficultés, parce qu'elle ne s'accorde pas avec plusieurs passages d'un autre contemporain, Jérémie. De ces passages, il résulte en effet que la prise de Jérusalem n'a pas eu lieu avant la quatrième année de Jéhojakim. C'est en cette quatrième année que fut livrée la bataille de Carkémis, qui doit avoir précédé le siège de Jérusalem (Jérémie 46.2). C'est encore de cette quatrième année que datent les soixante-dix ans de captivité (Jérémie 25.1), ce qui serait impossible si Jérusalem eût été prise déjà l'année précédente.
    Il y a deux manières de résoudre cette difficulté de dates. On peut admettre que la manière de compter les années diffère selon les écrivains. En effet, tandis que dans les différents textes de Jérémie il est toujours parlé de la quatrième année de Jéhojakim, le texte de Daniel, traduit littéralement, signifie l'an trois du règne de Jéhojakim. Si Jéhojakim est monté sur le trône vers la fin d'une année, on peut compter cette fin d'année comme la première année de ce roi (Jérémie), ou bien la faire rentrer dans la première année du règne comptée depuis le jour de l'avènement (Daniel). La première manière est celle dont Josèphe calcule, par exemple, les 37 années du règne d'Hérode, règne qui n'a duré que 35 années pleines, et de plus quelques mois après et avant.
    Une autre manière de faire disparaître la contradiction entre les deux prophètes est d'admettre, avec un grand nombre de commentateurs, que la troisième année de Jehojakim est ici, non pas la date de l'arrivée de Nébucadnetsar à Jérusalem (fin du verset), mais celle de son départ de Babylone. C'est la troisième année de Jéhojakim qu'il aurait entrepris contre le roi d'Egypte, dans le but de lui enlever ses conquêtes en Asie, cette expédition dont le siège de Jérusalem, arrivé seulement la quatrième année (Jérémie), fut un des derniers actes (2Rois 24.7). Le verbe qui signifie habituellement venir et que nous rendons par marcher, a souvent, en effet, le sens d'aller, partir, se mettre en campagne, quand le narrateur se trouve à l'endroit d'où part le mouvement, ce qui serait précisément ici le cas de Daniel. (Comparez les exemples frappants pour cet emploi du verbe : Jonas 1.3; Genèse 27.30.)
    Celui qu'aucun de ces deux essais de solution ne satisferait, n'aurait plus qu'à reconnaître ici une erreur de date incompatible avec la composition du récit par un contemporain des faits. Mais avant de prendre ce dernier parti, il devrait encore expliquer comment le rédacteur postérieur du livre de Daniel, qui connaissait en tout cas Jérémie (voyez chapitre 9), aurait osé le contredire sur une date si essentielle et sur laquelle le livre de Jérémie devait faire autorité.
    Roi de Babylone. A cette époque, 607 (voyez Introduction), Nébucadnetsar n'était encore que prince héréditaire et corégent de son père. L'auteur connaît ce fait (comparez 2.1, note); mais d'après une manière populaire de parler, il désigne ici Nébucadnetsar par le titre sous lequel il est connu dans l'histoire et par les Israélites.
  • 1.2 Et le Seigneur lui livra Jéhojakim. Le sort de Jéhojakim, après la prise de sa capitale, n'est pas raconté ici. D'après 2Chroniques 36.6, Nébucadnetsar le lia de chaînes pour le mener à Babylone. Y fut-il réellement conduit? Si c'est le cas, il en revint, comme Manassé (2Chroniques 33.13). Mais le passage 2Rois 24.1 suppose plutôt que Nébucadnetsar, après avoir eu l'intention de l'emmener à Babylone, changea d'avis et le laissa gouverner la Judée en qualité de roi tributaire.
    Sinéar, nom primitif de la Babylonie : voir à Genèse 10.10.
    Les vases du temple de Dieu déposés dans le temple du dieu protecteur de Nébucadnetsar, Bel-Mérodac (4.8), devaient être un trophée de la victoire remportée par ce dieu sur le Dieu et la peuple de Juda.
    Le trésor était l'endroit du temple où l'on déposait les ustensiles sacrés et le butin offert aux dieux.
  • 1.3 Ce n'est donc pas comme prisonniers que ces jeunes gens furent conduits à Babylone. Ce n'est pas non plus en qualité d'otages pour garantir l'obéissance de Jéhojakim; car, lorsque celui-ci se révolta, trois ans après (2Rois 24.1), ils n'en souffrirent aucun dommage. Leur destination était simplement d'être attachés au service du roi; car il convenait que quelques-uns des plus nobles représentants du peuple conquis servissent le roi victorieux. Il pouvait attendre aussi de ces étrangers plus d'indépendance et de véracité que de la part des mages de sa nation.
    Chef des eunuques. Nous dirions aujourd'hui maréchal de la cour chef de tous les officiers du palais. Le nom d'eunuque est appliqué dans l'antiquité à tout officier servant auprès de la personne d'un prince (Genèse 37.36).
    De race royale. Ainsi s'accomplissait la prédication d'Esaïe à Ezéchias (Esaïe 39.7).
  • 1.4 Jeunes gens. Cette expression ne permet pas de préciser leur âge : nous savons seulement que chez les Perses on commençait à quatorze ans l'éducation des enfants nobles, pour les mettre en état de comparaître devant le roi à dix-sept ans.
    La littérature et la langue des Chaldéens. Ces expressions ne désignent pas, comme on pourrait le croire, la langue et l'écriture en usage à Babylone au temps de Nébucadnetsar. Le chaldéen de cette époque ressemblait trop à l'hébreu pour que des jeunes gens intelligents eussent besoin de trois ans pour l'apprendre. Il s'agit d'une langue et d'une littérature plus anciennes, hors d'usage à cette époque, et dont la clef était conservée par la caste sacrée des mages, appelée les Chaldéens (voyez 2.2 note). Il paraît prouvé actuellement que ces mages étaient descendants ou au moins héritiers des traditions d'une population très ancienne, probablement de race touranienne. Ces Chaldéens primitifs occupaient le pays situé à l'embouchure de l'Euphrate et du Tigre antérieurement aux Babyloniens ou Chaldéens postérieurs, de race sémito-couschite, venus du nord. C'est dans cette langue des Chaldéens primitifs, l'accadien, qu'étaient écrits les livres sacrés où étaient consignées les formules magiques, les règles pour l'interprétation des songes, les observations d'astronomie et de physique, etc., et ils formaient une littérature très considérable dont de nombreux débris ont été retrouvés de nos jours, recueillis et déchiffrés.
  • 1.5 Les mets. essentiellement la viande en opposition au vin et aux légumes dont il est parlé verset 12.
    Pour qu'ils se tinssent : expression consacrée pour dire être au service du roi.
  • 1.6 6 à 11 Fidélité de Daniel et de ses compagnons.
    Suivant une coutume générale dans l'antiquité (comparez Genèse 41.45), ces jeunes gens reçurent des noms nouveaux correspondant à leur nouvelle position. Entre tous, quatre de la tribu de Juda sont seuls mentionnés ici, parce que c'est d'eux seuls qu'il sera question dans la suite du livre.
    Tandis que les deux rois, Eliakim et Matthania, avaient conservé des noms hébreux de langue et de sens (2Rois 23.34; 24.17, les noms de ces jeunes gens sont babyloniens pour la langue et païens pour le sens :
    • Daniel, Dieu est mon juge, est appelé Beltsatsar, Balatsu-oussour... protège sa vie!; le sujet sous-entendu est sans doute le nom du dieu Bel); comparez 4.8
    • Hanania, l'Eternel fait grâce, reçoit un nom inexpliqué jusqu'ici, Sadrac
    • Misaël, qui est égal à Dieu? devient Mésac, lui aussi inexpliqué.
    • Azaria, le Seigneur aide, est remplacé par celui de Abed-Négo, serviteur de Négo, ou Nébo, autre divinité babylonienne, Esaïe 46.1
    Mais ce changement de noms destiné à naturaliser les jeunes Israélites en pays païen n'exerça pas sur eux l'influence attendue.
  • 1.8 Ce qui les poussait à ce dessein était moins le soin de vivre dans l'abstinence que celui d'éviter tout ce qui touchait à l'idolâtrie. C'est un acte de conscience et de fidélité, motivé par l'habitude qu'avaient les païens d'imprimer aux repas un cachet religieux en offrant aux dieux une portion de la viande et du vin servis sur leurs tables (les légumes n'étaient pas consacrés). Nous voyons encore les Grecs et les Romains commencer le repas par une libation de vin. Accepter une nourriture ainsi consacrée aux idoles, c'était se rendre indirectement coupable d'idolâtrie. Comparez 1Corinthiens 10.20.
  • 1.9 Faveur et grâce. Dieu met dans le cœur du chef des eunuques les sentiments qu'il éprouve lui-même pour les jeunes gens. Celui-ci, en effet, ne rejette pas leur prière, comme on aurait pu s'y attendre. D'un autre côté, il hésite à l'accorder, puisqu'il pourrait être facilement accusé d'infidélité ou de négligence, si la santé des jeunes gens venait à souffrir de ce régime exceptionnel. Il désire être dégagé de toute responsabilité dans cette affaire; aussi Daniel se sent libre de s'adresser à l'officier subalterne duquel lui et ses amis dépendent directement.
  • 1.11 Au maître d'hôtel : en hébreu le Meltsar, mot qui, comme Tharthan (Esaïe 20.1) et Rabsaké (Esaïe 26.2), n'est pas un nom propre, mais un nom d'emploi. D'après le persan, il signifierait échanson, maître d'hôtel. Ramené à un titre de fonctionnaire babylonien, le amil-ussur, il signifierait le trésorier.
  • 1.12 12 à 16 Effet insigne de la bénédiction de Dieu et illustration de la parole Deutéronome 8.3 : L'homme peut vivre non seulement de pain, mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu.
  • 1.17 17 à 20 Succès des jeunes Israélites, nouveau fruit de la bénédiction divine.
    L'étude que Daniel fit de la science chaldéenne contribua peut-être à développer chez lui le sens prophétique et à le familiariser avec ce mystérieux domaine.
  • 1.19 Entre tous : tous les jeunes Israélites dont il a été question verset 3.
    lls se tinrent : ils eurent une charge officielle à la cour. Comparez verset 5.
  • 1.20 Lettrés et magiciens (comparez 2.2, note). Ces deux termes comprennent sans doute tous ceux qui sont mentionnés dans le passage cité. Ils apparaissent ici dans leurs deux classes principales : les érudits et les pratiquants.
  • 1.21 Le sens de ce verset est : Cet état de choses continua jusqu'au retour de l'exil. Pendant toute la durée de la captivité, Daniel l'emporta en intelligence sur tous les mages de Babylone, et par lui la sagesse du Dieu soi-disant vaincu remporta une constante revanche sur celle du vainqueur (voir conclusion).
    La première année de Cyrus est mentionnée ici comme la date de l'édit qui permit aux Juifs le rapatriement (Esdras 1.1), non pas comme celle de la mort de Daniel qui, d'après 10.1, vivait encore deux ans après.
  • Daniel 2

  • Note de section ou de chapitre
    Ce chapitre raconte le songe de Nébucadnetsar représentant les quatre grandes monarchies qui se succèdent pour faire place enfin au royaume de Dieu. Ce sujet est repris et développé par la vision du chapitre 7. On peut même dire que, comme les révélations reçues par Daniel dans la suite ne sont toutes que le développement de celle-ci, ce chapitre 2 forme la base de la seconde partie du livre. Le fait que ce ne fut pas le prophète hébreu, mais le roi païen qui reçut cette révélation est significatif :
    En la personne du premier roi qui ait représenté la monarchie universelle, en la personne de celui qui venait de mettre fin au royaume d'Israël, la puissance de ce monde apprend à connaître son destin final et comment elle doit à son tour et à jamais faire place un jour au règne de Dieu. Cependant, il importe de le remarquer : bien que favorisé d'un songe divin, le monarque païen est incapable de le comprendre par lui-même; ses sages ne peuvent pas non plus le lui interpréter. Ce songe n'est donc pour lui qu'un sujet de trouble intérieur, jusqu'au moment où un Israélite éclairé de Dieu vient le lui raconter et lui en donner la clef. (Auberlen.)
  • 2.1 1 à 11 Nébucadnetsar fait un songe que les mages ne peuvent raconter.
    La seconde année du règne de Nébucadnetsar. Ce monarque ne devint réellement roi qu'en 604, soit la sixième année de Jéhojakim. Nous avons déjà vu (1.1 note) que, si Nébucadnetsar est appelé roi avant cette époque, c'est par anticipation. (Le passage Jérémie 25.4 doit aussi être expliqué en partant du commencement de sa régence.) Si l'on admet que les jeunes Israélites ont été envoyés à Babylone immédiatement après la prise de Jérusalem (606), ils avaient déjà terminé les trois années d'études dont il est question 1.5,18, à l'époque de la seconde année de Nébucadnetsar, c'est-à-dire en 603-602. L'explication de quelques commentateurs qui placent l'interprétation du songe par Daniel pendant les années d'études de celui-ci, crée des difficultés; voyez surtout 2.48.
    Ayant eu des songes. Il n'est question dans la suite du récit que d'un seul songe; le pluriel signifie simplement : il se trouva en état de songe.
    Comparez les révélations accordées sous forme de songe à des hommes étrangers à la théocratie : Abimélec (Genèse 20.3), Laban (Genèse 31.24), Pharaon (Genèse 41.1-12). Le songe est la forme inférieure de la révélation, et cette forme, dans la circonstance présente, était d'autant mieux choisie que les peuples païens en général et les Chaldéens en particulier attachaient aux songes une importance extrême et leur attribuaient un sens prophétique. Les documents contemporains attestent le fait.
    Fut frappé. L'agitation que lui causa ce songe l'empêcha de se rendormir.
  • 2.2 Les lettrés, les magiciens, les enchanteurs et les Chaldéens. Ces noms désignent, quatre classes de mages babyloniens dont les fonctions étaient distinctes.
    Les lettrés : Chartummim : on les rencontre aussi en Egypte (Genèse 41.8, où ils doivent expliquer le songe de Pharaon, et Exode 7.1, etc., où ils exécutent des enchantements). L'étymologie de ce nom est un mot qui signifie stylet, et il paraît désigner des savants ou, comme les appelle Hérodote, des scribes sacrés, dont la fonction était d'écrire et d'interpréter les livres de magie. Selon une autre explication, qui nous semble moins probable, les Charturnmim étaient appelés ainsi du nom d'une baguette magique dont ils se servaient pour faire des conjurations.
    Les magiciens : Aschaphim. Ce mot ne se trouve que dans le livre de Daniel. Son sens parait être : ceux qui soufflent. Ce seraient des exorcistes qui, par des formules de conjuration et d'imprécation prononcées à demi-voix, prétendaient éloigner les démons et mettre à l'abri de leurs coups.
    Les enchanteurs : Mecaschephim existaient également en Egypte (Exode 7.11); d'après Esaïe 47.9,12, ils étaient fortement représentés à Babylone.
    Les Chaldéens : Casdim. Nous savons par Hérodote et Diodore de Sicile que c'étaient des prêtres issus de la race la plus ancienne du pays. (Comparez 1.4) Comme tels, ils étaient sans doute chargés des offices sacerdotaux proprement dits et avaient la priorité sur les autres classes de mages. C'est pourquoi ils parlent au nom de tous, (versets 4 et 10).
    Outre ces quatre classes, d'autres passages (verset 27; 4.7, etc.) mentionnent encore les astrologues : Gazrim, qui annonçaient l'avenir et tiraient l'horoscope d'après les mouvements des astres. Quelques-uns voient plutôt en eux des devins, qui lisaient l'avenir dans les entrailles des victimes (de gazar, couper). Cette dernière opinion nous semble moins probable. Toutes ces cinq classes sont renfermées dans un terme général, celui de sages (versets 12 et 18; 4.6 et Jérémie 50.35). Ils formaient, d'après Diodore de Sicile, un collège sous la direction d'un chef (comparez verset 48) qui, vu l'extension considérable qu'avait alors la magie à Babylone et l'importance qui lui était attribuée, occupait une haute position dans l'Etat. Comme ces diverses classes se complétaient l'une l'autre, Nébucadnetsar les convoque toutes. Tous les moyens de divination devaient être employés pour découvrir le songe et son sens caché. Dans le cas où le songe annoncerait des malheurs, il fallait chercher à les détourner en rendant les dieux propices par des sacrifices et des prières. Et pour cela toutes les classes devaient être consultées. Chacune n'était sans doute représentée en cette circonstance que par ses chefs, ce qui explique l'absence de Daniel (verset 13).
  • 2.3 Cherchant à connaître ce songe. L'on pense ordinairement que le roi avait oublié le songe et que son agitation provenait des efforts de son esprit pour se le rappeler. La suite nous fait plutôt penser Nebucadnetsar ne l'avait point réellement oublié et qu'il avait des raisons pour mettre à l'épreuve l'intelligence surnaturelle que s'attribuaient ses devins. Le meilleur moyen de contrôler la vérité de l'explication qu'ils lui donneraient était de les forcer à lui raconter le songe lui-même qu'ils ne pouvaient certainement connaître par aucun procédé naturel (verset 9).
  • 2.4 En araméen. L'araméen n'est pas l'ancienne langue des Chaldéens (l'accadien), qui était hors d'usage au temps de Nébucadnetsar et dans laquelle Daniel et ses compagnons avaient été instruits durant ces années (1.4). Ce n'était pas non plus la langue usitée à cette époque à Babylone, le dialecte assyro-babylonien qui apparaît dans les noms propres du livre de Daniel (voyez 1.7) et dans la plupart des inscriptions retrouvées en Assyrie et en Babylonie. L'araméen (ou syriaque) dont se servent ici les mages était la langue des populations qui occupent la Syrie actuelle. Elle paraît avoir été de bonne heure répandue dans toute l'Asie occidentale, comme langue des relations internationales, de la diplomatie (Esaïe 36.11; Esdras 4.7) et du commerce. On possède des briques, poids, sceaux et étiquettes sur lesquelles des contrats de vente et de mariage sont gravés dans les deux langues, l'assyrienne et l'araméenne. On sait aussi par les inscriptions qu'il y avait à Babylone deux secrétaires du roi, l'un pour les affaires qui devaient se traiter en araméen, l'autre pour celles qui devaient se traiter en assyrien. Il n'y a donc rien d'impossible à ce que, en raison d'un usage que nous ne connaissons pas ou pour quelque but qui nous échappe, les Chaldéens, en tant que personnages officiels ou gens cultivés, se soient adressés au roi dans cette langue araméenne.
    Ce qu'il y a de particulier, c'est que ce soit précisément ici, après les mots : en araméen, que le récit passe de la langue hébraïque au dialecte araméen, qui continue jusqu'à la fin du chapitre 7. Par cette raison, quelques uns ont pensé que les sages n'avaient pas parlé en araméen, mais que les mots : en araméen, doivent être mis comme en parenthèse et indiquent simplement que le récit continue dans cette langue. Cela n'explique point encore la transition si brusque à une autre langue. Ce changement est l'un des problèmes les plus embarrassants du livre de Daniel. Nous y reviendrons dans la conclusion.
    O roi, vis éternellement : formule consacrée chez les Perses et les Babyloniens, lorsqu'on s'adressait au roi (Néhémie 2.3).
  • 2.5 C'est chose arrêtée par moi. D'autres, partant de l'idée que Nébucadnetsar avait oublié son songe, ont traduit : La chose m'est échappée, sens qui nous paraît grammaticalement impossible et peu compatible avec la conduite des mages ci-après.
    Vous serez mis en pièces : supplice usité chez plusieurs peuples de l'antiquité, notamment chez les Babyloniens (comparez 3.29; Ezéchiel 16.40); chez les Israélites aussi en temps de guerre (1Samuel 15.33).
    En cloaques : comparez 2Rois 10.27.
  • 2.8 Parce que vous voyez que... Les sages ont répété leur prière respectueuse (verset 7); le roi leur déclare qu'ils ne font par là que justifier sa défiance : D'une part, vous ne pouvez pas dire le songe; de l'autre, vous me voyez décidé à sévir; vous employez donc le seul moyen qui vous reste : gagner du temps.
  • 2.9 De préparer un discours. Vous mettez à présent toute votre habileté à chercher une réponse dilatoire pour me tranquilliser, en attendant que j'aie oublié la chose ou que quelque circonstance heureuse vous tire d'affaire.
    Dites-moi le songe, et je saurai. Ces paroles montrent bien qu'en leur demandant le songe, le roi voulait se mettre à l'abri d'une mystification. En effet, une interprétation leur eût été aisée à trouver, s'il leur eût lui-même déclaré le songe.
  • 2.12 12 à 18 Condamnation des mages; Daniel obtient un délai.
    Les sages sont maintenant convaincus de mauvaise foi dans l'exercice ordinaire de leur emploi. L'ordre si cruel du roi n'a rien d'extraordinaire de la part d'un despote oriental.
  • 2.13 On tuait : c'est le sens naturel du mot, et les versets 14 et 24 ne sont pas incompatibles avec ce sens.
    Daniel et ses compagnons n'avaient pas paru devant le roi; voir au verset 2.
  • 2.16 Daniel pria le roi, non pas sans doute personnellement, mais par l'intermédiaire d'un maître des cérémonies (comparez versets 24 et 25 et Esther 4.11). Le récit suppose que la demande fut accordée.
  • 2.17 Daniel était sûr de l'intervention divine (verset 16), à la condition qu'elle fût implorée. Pour donner plus de force à sa prière, il y associe ses amis menacés comme lui.
  • 2.18 Ce verset semble prouver que, comme nous l'avons admis plus haut (verset 13), le massacre avait déjà commencé.
  • 2.19 19 à 23 Le songe est révélé à Daniel; sa prière d'actions de grâces.
    Dans une vision... Une vision pendant (littéralement de) la nuit n'est pas identique avec un songe. Daniel n'a pas resongé le songe de Nébucadnetsar, mais il l'a contemplé éveillé dans une vision.
  • 2.20 20 à 23 La prière de Daniel porte l'empreinte du songe qui lui fut révélé. Le songe se rapportait aux transformations de la puissance terrestre. Les deux attributs divins que Daniel célèbre sont la force (verset 21) et la sagesse (versets 21 et 22), parcequ'ils éclatent particulièrement dans la révélation donnée à Nébucadnetsar. C'est également comme dispensateur de la sagesse et de la force que Dieu s'est révélé à Daniel (verset 23).
  • 2.23 Me... nous. La révélation accordée à lui seul était le fruit des prières de tous les quatre.
  • 2.24 24 à 30 Daniel est introduit en la présence du roi.
  • 2.25 J'ai trouvé un homme. Arjoc se fait un mérite de cette circonstance. Il peut s'exprimer ainsi, parce que la demande de Daniel (verset 16) avait été présentée par l'intermédiaire d'un autre personnage.
  • 2.26 Qui s'appelait Beltsatsar. Ce nom est ajouté ici à celui de Daniel, parce que ce fut sous ce nom que l'interpella le roi.
  • 2.27 Sages, magiciens, etc. (voyez verset 2). Ce préambule de Daniel prépare la narration et l'explication du songe : il cherche à détourner de dessus les sages la colère du roi, en attribuant au seul vrai Dieu la révélation du mystère (verset 28). Comparez un langage semblable dans la bouche de Joseph, Genèse 41.16. Puis il rappelle au roi les dispositions dans lesquelles il se trouvait et les pensées qui le préoccupaient dans la nuit où il reçut le songe (verset 29); et enfin (verset 30), au moment où il va lui révéler le secret, il s'interrompt pour rendre encore l'honneur à Dieu et affirmer qu'il n'est qu'un instrument entre ses mains pour l'instruction du roi.
  • 2.30 Les pensées de ton cœur : les problèmes que le songe a fait naître dans ton cœur.
  • 2.31 31 à 36 Le songe.
    La splendeur extraordinaire provenait de l'éclat des métaux dont la statue était composée, tandis que ses dimensions colossales, l'étrange composition de ses parties et probablement aussi l'expression de son visage se réunissaient pour lui donner un aspect terrible.
  • 2.33 D'argile. Les métaux de la statue sont de moins en moins précieux, mais aussi de plus en plus durs depuis la tête d'or jusqu'aux jambes et aux pieds de fer. Ici apparaît l'argile, mêlé ou plutôt juxtaposé au fer. Ce puissant colosse, quoique en apparence de plus en plus fort, repose donc sur une base fragile.
  • 2.34 34 à 36 Le sort de la statue.
    Une pierre qu'il faut se représenter détachée de la pente d'une montagne (verset 45), sans main, c'est-à-dire sans agent humain, frappe la statue à son endroit faible, aux pieds, qu'elle brise. Alors toute la statue tombe et les métaux qui sont ici énumérés dans l'ordre inverse, de bas en haut (par le fait que la statue s'écroule de bas en haut), se pulvérisent et disparaissent totalement, comme emportés par le vent. Il ne reste plus aucun vestige de la colossale statue, tandis que la petite pierre qui l'a détruite grandit jusqu'à couvrir la terre.
  • 2.36 Nous allons le dire. Peut-être Daniel emploie-t-il le nous pour éviter le je, qui mettrait trop en relief sa personne; mais il est possible aussi qu'il entende par là : moi et mes trois amis.
  • 2.37 37 à 45 Explication du songe.
    D'après l'interprétation donnée par Daniel lui-même, la statue tout entière représente la puissance du monde qui est considérée au point de vue de son opposition au royaume de Dieu et comme une dans les différentes phases de son développement. Les quatre parties de la statue, chacune d'un métal différent, figurent quatre formes successives de cette puissance depuis Nébucadnetsar jusqu'au royaume qui ne passera point.
    Le titre de roi des rois convient à Nébucadnetsar, qui avait sous sa domination un grand nombre de souverains (comparez Ezéchiel 26.7).
  • 2.38 Ce verset fait ressortir l'idée que rien en quelque sorte ne se meut que par la volonté de ce monarque. Il est sur la terre comme un dieu visible, mais c'est le Dieu des cieux qui l'a fait tel (verset 37). Comparez Jérémie 27.6; 38.14)
    C'est toi qui es la tête d'or : Nébucadnetsar est considéré comme la personnification de la monarchie babylonienne que son père avait fondée, parce qu'il en fut le plus brillant représentant. Le symbole de la tête d'or s'applique bien à cette monarchie à laquelle aucune autre ne peut être comparée pour le faste et l'absolutisme de ses monarques. Mais pourquoi commencer la série des monarchies païennes avec celle de Nébucadnetsar? Celle-ci n'avait-elle pas été précédée pendant une longue série de siècles par le colossal empire d'Assyrie, qui s'étendait des bords du Tigre jusqu'à l'Egypte? Il nous paraît que cette question ne peut trouver sa réponse que dans la relation de la puissance païenne avec le royaume de Dieu représenté par l'Etat israélite. Tant que Jérusalem subsistait encore, la puissance païenne n'était pas illimitée. Une fois Jérusalem soumise, la série des monarchies universelles pouvait commencer. Si donc la statue représente la puissance terrestre, il faut ajouter : la puissance terrestre dans sa relation hostile avec le règne de Dieu.
  • 2.39 Un autre royaume (celui qui est représenté par la poitrine et les bras d'argent). D'après la vision du chapitre 7, il parait être l'empire des Mèdes et des Perses. Comme cet empire, ainsi que le suivant, sont traités ici très brièvement, nous renverrons les discussions qui s'y rapportent au chapitre 7, où le prophète s'exprime à leur égard d'une manière plus détaillée.
    Moindre que toi. L'infériorité de ce second royaume relativement à l'empire babylonien ne porte pas sur les dimensions extérieures, ni sur la valeur morale, mais sur l'omnipotence du souverain (verset 38, note).
    Un troisième royaume. Si la monarchie précédente. est celle des Mèdes et des Perses, celle-ci ne peut être que celle des Grecs fondée par Alexandre.
    D'airain. Ce métal, plus dur que l'or et l'argent, figure la manière brusque et violente en laquelle Alexandre se substitua aux précédents.
    Il dominera sur toute la terre. Alexandre réunit à la domination de l'Orient (Perse) celle de l'Occident (Grèce).
  • 2.40 40 à 43 La description de ce quatrième empire comprend quatre versets entiers à cause de son importance décisive. C'est la dernière forme de la puissance terrestre et hostile à Dieu avant sa ruine.
    Fort comme du fer. Ce métal, plus dur que tous les autres, est l'emblème de sa puissance incomparable de destruction.
    Tous les autres. Il absorbera tous les éléments dont avaient été composés les empires précédents. C'est là sa force; voici sa faiblesse :
  • 2.41 En partie de fer. L'histoire de ce royaume aura deux périodes : la première (représentée par les jambes de fer, verset 40) est un temps de force irrésistible, la seconde (représentée par les pieds et les orteils de fer et d'argile) est un temps où la faiblesse se joint à la force.
  • 2.43 C'est qu'ils seront mêlés. Ce pluriel s'explique par le terme suivant : au temps de ces rois, c'est-à-dire des royaumes dont se composera cet empire dans sa dernière phase (pieds et orteils de la statue). Comparez les dix cornes de la quatrième bête, chapitre 7, qui semblent correspondre aux dix doigts de la statue.
    De semence d'homme. On a interprété ces mots comme s'ils désignaient le moyen par lequel sera tentée la réunion des deux éléments hétérogènes représentés par le fer et l'argile, et c'est de ce sens qu'est provenue l'application que font de ces mots plusieurs exégètes à des mariages entre les familles princières de peuples différents et opposés (comparez 11.6,17). Mais la préposition employée (be) est la même que dans les expressions précédentes fer mêlé d'argile, c'est-à-dire avec l'argile et non pas par le moyen de l'argile. Par conséquent, la semence d'homme ne peut être ici le moyen du mélange, mais doit correspondre au second élément lui-même, l'argile. D'ailleurs, dans les passages où elle est employée, l'expression semence d'homme désigne non le mariage, mais le fruit du mariage, la postérité qui en résulte. Comparez 1Samuel 1.11, où la mère de Samuel demande à Dieu de lui donner une semence d'homme, évidemment un enfant, puisqu'elle continue en promettant de le donner à l'Eternel. Voyez aussi Jérémie 31.27 : Je peuplerai la maison d'Israël et la maison de Juda d'une race d'hommes et d'une race de bêtes. Ainsi donc à l'élément qui fera la force primitive de ce quatrième royaume s'ajoutera dans la suite des temps un second élément, désigné sous le nom de semence d'homme. Ce terme oppose à la nature morte et insensible des peuples des royaumes représentés par les métaux, une race moralement supérieure. Autant la substance du corps humain, l'argile souple et vivant, est supérieure à celle des métaux, autant la race d'hommes l'est à la population de cet empire. C'est une différence semblable qui se retrouve au chapitre 7, lorsque le fils d'homme est opposé aux quatre bêtes.
    Ils ne tiendront pas : l'élément ancien représenté par le fer et l'élément nouveau. C'est donc de l'incompatibilité de cette race d'hommes avec la population première de ce royaume que résultera sa faiblesse, ainsi que celle de toute la puissance terrestre.
  • 2.44 44 et 45 La chute de la puissance terrestre et son remplacement par le royaume de Dieu éternel.
    Dans le temps de ces rois-là. On pourrait appliquer ces mots à toutes les monarchies qui se sont succédé; le sens serait : et au milieu de cette succession d'empires. Mais on ne peut nier que ce sens ne soit un peu forcé, et il paraît plus naturel d'appliquer ce mot de rois aux différents Etats représentés par les orteils de la statue, qui sont déjà le sujet de la phrase : ils se mêleront.
    Un royaume. C'est ici le nouvel état de choses, destiné à durer toujours, que Dieu lui-même créera pour remplacer l'ordre actuel auquel préside la puissance terrestre opposée à Dieu.
  • 2.45 Une pierre s'est détachée. C'est l'emblème du Messie descendant du ciel (comparez 7.13 : un fils d'homme venant sur les nuées), pour faire crouler toutes les puissances d'ici-bas et y substituer la sienne par la seule puissance de Dieu. Cette chute instantanée a été préparée par l'élément inassimilable qui avait été introduit dans les pieds de la statue.
    Il n'y a ici aucune distinction entre une première et une seconde venue du Messie.
    Argile, argent : l'assonance de ces deux mots est encore plus sensible en araméen qu'en français. C'est ce qui explique sans doute leur rapprochement dans cette accumulation de termes.
    Tout ce qui appartient à l'ordre de choses actuel, même l'élément représenté par l'argile, fera donc place dans cette transformation complète au nouvel état de choses représenté par la montagne qui naît de la petite pierre et couvre la terre (verset 36).
    Le songe est véritable... : Une réalité correspond au songe qui n'est point un vain rêve, et cette réalité est bien celle dont je viens de tracer le tableau.
  • 2.46 46 à 49 Impression produite sur Nébucadnetsar.
    Se prosterna. Ces hommages religieux sont rendus à Daniel non comme à un dieu, il les eût repoussés, comparez verset 30, mais comme à celui en qui le Dieu suprême vient de manifester sa sagesse et sa force.
  • 2.47 Le Dieu des dieux. Il ne renie pas par là ses propres dieux, il reconnaît seulement la supériorité de celui de Daniel. De là à professer le monothéisme juif, il y a un pas décisif que Nébucadnetsar ne franchit pas.
    Le révélateur des secrets (comparez verset 28). Chaque dieu du panthéon païen avait sa spécialité; c'est la révélation des secrets qui paraît être l'attribut par lequel Nébucadnetsar caractérise celui des Juifs.
  • 2.48 Le roi tient sa promesse (verset 6).
    Autorité sur la province de Babylone. Daniel est fait gouverneur de cette province. D'après 3.1, l'empire était divisé en provinces dont chacune avait son gouverneur.
    En chef sur tous les sages de Babylone. Cette nomination était convenable, puisque Daniel s'était montré supérieur à tous et leur avait sauvé la vie.
  • 2.49 Le roi permet à Daniel de donner des places à ses amis qui deviennent ses auxiliaires et ses subordonnés dans l'administration de Babylone. Ayant coopéré avec lui au résultat par la prière, ils avaient droit à la récompense.
    A la cour du roi. Littéralement : à la porte.
    Destitution de la divination sous toutes ses formes (comparez les énumérations versets 2 et 27) et son remplacement par la révélation prophétique; destitution future de la puissance terrestre sous ses formes successives et son remplacement par le règne de Dieu : voilà les deux grandes idées renfermées dans ce chapitre 2 de Daniel. Et en effet, le monothéisme de l'auteur de ce livre n'est point celui de la raison et de la philosophie. Pour lui le règne du Dieu unique est non une idée seulement, mais un fait historique qui se développe dans l'histoire de l'humanité et qui doit aboutir à un ordre de choses saint et glorieux, à l'organisation parfaite de l'humanité sous le sceptre du roi divin. Ton règne vienne! telle est la pensée qui domine tout le livre de Daniel.
    Les quatre empires qui apparaissent ici sous l'image de différents métaux correspondent évidemment à ceux qui sont représentés par les quatre bêtes, au chapitre 7. C'est là que nous chercherons à déterminer l'application de ces emblèmes. La question importante sera de savoir quel est l'Etat désigné dans les deux tableaux par le dernier empire. Est-ce la monarchie syrienne (un des quatre Etats issus de l'empire d'Alexandre, et personnifié dans son grand représentant Antiochus Epiphane, le persécuteur des Juifs)? Ou est-ce un empire postérieur, dernier représentant de la puissance terrestre universelle, l'empire romain, par exemple? Cette question ne pourra être discutée qu'au chapitre 7, en réunissant les indices renfermés dans les deux chapitres. Nous dirons seulement ici que, quelle que soit l'application qui doive être préférée, la semence d'homme, dont il est parlé 2.43, ne nous paraît pouvoir désigner qu'une race d'hommes d'un caractère particulier, mêlée à la population du quatrième empire, et qui, par le manque d'homogénéité qu'elle introduit dans l'organisme de celui-ci, l'affaiblit et prépare sa chute, au point qu'il croulera au moindre contact d'une puissance d'ordre supérieur.
  • Daniel 3

  • Note de section ou de chapitre
    Ce chapitre raconte la délivrance miraculeuse de trois jeunes Hébreux jetés dans une fournaise pour avoir refusé d'adorer la statue d'or de Nébucadnetsar.
    Cet événement doit, d'après le récit, avoir eu lieu après le songe du chapitre 2; c'est ce qui résulte de plusieurs allusions aux faits racontés dans le chapitre 2; comparez 3.12,30 avec 2.49.
    Nébucadnetsar, au moment où nous transporte la narration, était parvenu au faîte de sa puissance; il régnait sur un vaste empire, comme le prouve l'expression : peuples, tribus et langues, qui revient trois fois dans ce chapitre.
  • 3.1 1 à 7 Inauguration de la statue d'or érigée par Nébucadnetsar dans la plaine de Dura.
    Statue d'or. Le mot tselem désigne ici, comme dans 2.31, une statue de forme humaine, et les versets 12,14,18 paraissent indiquer qu'elle représentait la puissance de l'empire babylonien personnifiée dans la divinité suprême de la nation, le dieu Bel.
    D'or, c'est-à-dire, recouverte de plaques d'or; car il n'est pas probable qu'un monument aussi colossal fût d'or massif. C'est ainsi que l'autel de bois d'acacia recouvert d'or est appelé autel d'or : Exode 37.25; 39.38. Ces statues d'or monumentales étaient dans les usages babyloniens. Le pillage d'une grande partie de l'Asie avait fait affluer à Babylone une masse énorme de métaux précieux.
    D'une hauteur de soixante coudées et d'une largeur de six coudées. La coudée babylonienne (Ezéchiel 40.5, note) mesurait 525 millimètres; cette statue devait donc avoir 34 mètres 50 centimètres de haut sur 3 mètres 15 centimètres de large. Ces dimensions, pour être énormes, n'ont rien d'invraisemblable, puisqu'elles sont à peine celles qu'avait le colosse de Rhodes (70 coudées) et ne dépassent pas celles des statues de Borromée au bord du lac Majeur et de la Bavaria à Munich. Il y a sans doute une disproportion choquante entre les deux chiffres indiqués (puisque les dimensions normales de hauteur et de largeur de la stature humaine sont dans le rapport de 6 à 1). Mais il est. probable qu'il faut compter dans les soixante coudées la hauteur d'un piédestal auquel on peut donner les dimensions que l'on voudra.
    La plaine de Dura. Il existait plusieurs villes de ce nom. Mais ce doit être ici une localité dans le voisinage de la capitale. Or, d'après Oppert, le célèbre orientaliste, il se trouve près de l'emplacement de l'ancienne Babylone, dans la direction sud-sud-est, un fleuve et une ligne de collines portant encore le nom de Dura. La plus petite de ces collines n'est autre chose qu'un cube de briques crues, de 14 mètres à la base et de 6 mètres de hauteur. Selon Oppert, ce serait peut-être là le piédestal de la statue dont parle le livre de Daniel.
  • 3.2 Convoqua. Le terme hébreu indique que ce fut par des messagers (comparez Esther 3.15; 2Chroniques 30.6-10).
    Les satrapes... Les trois premiers noms désignent des fonctionnaires civils, et militaires; les quatre derniers, des fonctionnaires dans l'ordre de la justice et des finances (comparez Jérémie 51.28; Ezéchiel 33.6,23). Des sept titres employés ici, deux seuls paraissent appartenir à la langue assyrienne (chefs et gouverneurs), tandis que les autres ont une étymologie perse; ce qui a fait douter qu'ils aient pu désigner jamais des charges exercées dans l'empire de Nébucadnetsar. Plusieurs critiques vont jusqu'à trouver dans ce fait une preuve du caractère fictif du récit tout entier. C'est, nous paraît-il, tirer une conséquence bien exagérée. Peut-être ce fait doit-il nous engager à fixer la date de rédaction du récit à l'époque de la domination médo-perse (538-330); mais il ne saurait faire douter de la vérité du récit lui-même. En tout cas, la forme perse du titre de ces dignitaires babyloniens ne se concilierait guères avec l'hypothèse de la composition sous la domination grecque (330-165).
  • 3.4 Peuples, nations et langues : toutes les populations de l'empire en tant que groupées, soit au point de vue de l'état politique soit à celui du langage. Cette locution reparaît 5.19; 6.25; 7.14. Peut-être était-ce une formule officielle dans l'empire chaldéen. On la retrouve dans Apocalypse 5.9; 11.9.
  • 3.5 Au moment où vous entendrez le son. Les auteurs anciens, les inscriptions et les représentations des monuments attestent le goût prononcé des Babyloniens pour la musique instrumentale, qui était du reste un élément important de toutes les cérémonies religieuses et politiques dans l'antiquité.
    Voir Planche 1 pour les diverses représentations des instruments.
    Le cor : karna; originairement une corne et plus tard un tube droit de métal avec pavillon évasé (figures 1 et 2).
    Le fifre : maschrokita; voir figure 8, second musicien; cependant il est possible que cet instrument désigne le chalumeau, figure 3.
    La cithare : citharos, instrument en forme de lyre et dont les cordes à leur extrémité inférieure sont fixées sur la caisse de résonance. La figure 1 représente une cithare grecque; la figure 5, une des formes anciennes de la cithare égyptienne.
    La sambuque : sabbca. D'après les uns, c'est un instrument à quatre cordes, tenant le milieu entre la harpe et la guitare, voyez la figure 6; d'après d'autres, ce serait une harpe de grande dimension, semblable à la harpe des Egyptiens, figure 7.
    Le psaltérion : psanterin. D'après quelques-uns, une harpe portative; d'après d'autres, un instrument à cordes assez semblable à la zither et que l'on pinçait avec un morceau de bois ou d'ivoire appelé plectre. Les deux manières dont on se représente cet instrument sont figurées sur la figure 8, qui reproduit un fragment de la grande sculpture murale du palais de Koyoundjik, à Ninive. Il représente des musiciens fêtant le retour victorieux d'Assourbanipal. Le psaltérion est, d'après les uns, la harpe que portent le premier, le quatrième et le cinquième musicien; d'après les autres, ce serait l'instrument porté horizontalement par le troisième.
    La cornemuse : soumphonia, appelée encore aujourd'hui en Italie sampogna, est un sac de cuir auquel sont adaptés deux tuyaux, l'un qu'on met dans la bouche et qui produit un son uniforme, l'autre percé de trous sur lesquels on fait mouvoir les doigts pour moduler le son.
    Dans cette énumération des instruments de musique, il y a au moins trois ou quatre noms d'origine grecque : la cithare, le psaltérion et la cornemuse, peut-être aussi la sambuque. On a vu là une preuve de la composition du livre sous la domination gréco-syrienne. Mais il est possible qu'antérieurement à celle-ci, des noms d'instruments de musique grecs fussent parvenus en Orient et jusqu'à Babylone. Bien des faits prouvent qu'il existait des relations nombreuses entre les colonies grecques de l'Asie-Mineure et l'Assyrie. Les rois d'Assyrie eurent plus d'une fois des mercenaires grecs à leur solde. On sait que Nébucadnetsar avait dans son armée, probablement comme commandant d'un corps d'auxiliaires grecs, le frère du célèbre poète Alcée. Babylone est appelée Ezéchiel 17.4une ville de marchands, et les produits de l'industrie et de l'art grecs doivent y être arrivés de très bonne heure par l'intermédiaire des Phéniciens, des Syriens ou des Lydiens. Les Lydiens, en particulier, avaient des artistes grecs à leur service, et la Lydie a eu de tous temps des relations avec l'Assyrie, dont elle a toujours été plus ou moins dépendante jusqu'à la fin du huiitème siècle. Si l'on ajoute à tout cela la circonstance. que le peuple grec était le peuple musicien par excellence dans l'antiquité, on peut bien envisager comme possible le fait que les instruments dont il est question dans ce passage aient été en usage en Babylonie au temps de Nébucadnetsar. Ces noms d'instruments sont les seuls mots d'origine grecque que renferme le livre de Daniel.
  • 3.6 Dans la fournaise de feu ardent. La fournaise était déjà chauffée pour montrer que la punition suivrait de près la désobéissance. On pouvait s'attendre à des refus de la part de sujets soumis par la force.
    Ce genre de supplice était en usage chez les Chaldéens (Jérémie 29.22) et chez les Moabites (Amos 2.1).
  • 3.7 Rien n'interdisait aux païens de reconnaître et d'adorer d'autres dieux que leurs dieux nationaux. Il n'en était pas ainsi des Juifs, dont la religion excluait tout hommage adressé à un autre Dieu que Jéhova.
  • 3.8 8 à 13 Les trois Hébreux sont accusés d'avoir enfreint l'ordre du roi.
    Des Juifs... Ce verset montre que leur nationalité et leur position avaient fait d'eux un objet de haine et d'envie.
  • 3.12 Que tu as préposés aux affaires. Voyez 2.49. Ils sont accusés d'être à la fois ingrats et désobéissants.
    Il ne paraît pas que Daniel ait été présent; autrement il n'aurait guère pu échapper à la même accusation. Peut-être était-il absent pour affaires, maladie ou toute autre raison que nous ignorons. Peut-être aussi son titre de surintendant des mages le dispensait-il de paraître à la cérémonie à laquelle les fonctionnaires civils étaient seuls convoqués. Si l'on admet qu'il était présent, on peut supposer qu'il ne fut pas compris dans l'accusation portée contre ses amis, parce qu'il était trop puissant et trop solidement établi dans la faveur du roi pour que les ennemis des Juifs pussent s'attaquer directement à lui. En tous cas, à supposer que l'histoire fût inventée, il n'aurait pas coûté davantage à l'auteur de faire sauver quatre hommes que trois.
  • 3.14 14 à 18 Les accusés devant le roi.
    Avec mépris. Cette traduction, qui se justifie aussi bien que l'autre, nous paraît préférable à la traduction ordinaire : Est-ce avec intention? Il n'y a pas d'interrogation dans la phrase.
  • 3.15 Si vous êtes prêts... La phrase non achevée peut être complétée ainsi : vous échapperez; ellipse qui se retrouve ailleurs dans l'Ecriture (par exemple Luc 13.9) et chez les classiques. Malgré son irritation, le roi permet une nouvelle épreuve; il use de ménagements envers les accusés, sans doute parce qu'il apprécie la fidélité et la capacité dont ils font preuve dans l'exercice de leurs fonctions.
    Et quel est le Dieu qui...? Comparez Esaïe 37.10-13.
  • 3.16 Et dirent au roi : Nébucadnetsar... C'est ainsi qu'il faut traduire d'après la ponctuation du texte hébreu. Cette interpellation répond à celle du roi lui-même (verset 14). La réponse des Juifs est donc entièrement calquée sur l'apostrophe du roi; cette forme pleine de dignité n'a rien d'irrespectueux.
    Sur ce point... C'est-à-dire sur la question de Nébucadnetsar, fin du verset 15. Comme la suite le montre clairement, les Israélites ne peuvent garantir qu'ils seront délivrés. C'est l'événement seul qui répondra pour eux.
  • 3.17 Si notre Dieu peut. Ils ne mettent pas en question que leur Dieu n'ait la puissance nécessaire pour les délivrer. Seulement ils ne se permettent pas d'opposer leur affirmation : notre Dieu peut, à l'affirmation de Nébucadnetsar : nul Dieu ne peut. Ils remettent au fait, tel qu'il va se passer, la solution de cette question. Mais, quant à eux (verset 18), ils n'hésitent pas sur ce qu'ils ont à faire. S'ils ne connaissent pas les desseins de Dieu à leur égard, ils connaissent leur propre devoir. Sobre et ferme réponse, exempte de tout fanatisme.
  • 3.19 19 à 23 L'exécution.
    Fut rempli de fureur. Le roi n'avait probablement jamais rencontré une résistance aussi formelle à ses volontés; aussi veut-il que la punition soit éclatante.
    Sept fois. Ce chiffre représente ici, comme souvent, la mesure complète (Genèse 4.21; Lévitique 26.18, etc.).
  • 3.21 Le mot rendu par tuniques paraît désigner le vêtement porté immédiatement sur le corps et descendant jusqu'aux pieds. L'étymologie d'après laquelle ce mot a été traduit par pantalons et caleçons, nous semble moins bien fondée, et ce genre d'habillement, d'origine perse, n'est pas mentionné par Hérodote parmi les trois vêtements qu'il attribue, exactement comme notre texte, aux Babyloniens.
    Les robes et les manteaux étaient portés par-dessus la tunique. Après ces pièces principales de l'ajustement viennent les autres vêtements, comme chaussures, turbans, etc. Les trois Juifs, ayant désobéi comme dignitaires de l'empire, sont jetés au feu dans leur costume officiel et avec tous les insignes de leur charge. Ce détail est expressément relevé en vue de ce qui sera raconté au verset 27.
    Jetés. La fournaise était probablement ouverte par en haut. Elle avait aussi au côté (verset 26) une porte, fermée par une grille en fer, qui permettait de voir à l'intérieur et était assez grande pour permettre le passage d'un homme.
  • 3.22 L'ordre était pressant. Cela explique comment ces hommes ne purent pas prendre les précautions nécessaires.
  • 3.23 Tout liés : la répétition du mot liés n'est pas inutile, elle prépare le mot déliés du verset 25. La flamme ne consuma que leurs liens.
    Après ce verset la traduction des Septante ajoute au texte hébreu un morceau de 67 versets, d'un caractère manifestement apocryphe qui renferme une prière d'Azaria dans la fournaise, l'explication du miracle par lequel ils furent délivrés et le cantique des trois hommes. Le contenu de la prière fait allusion aux circonstances de la persécution maccabéenne (verset 9), et l'exubérance du cantique d'actions de grâces contraste avec la sobriété et la simplicité du livre de Daniel.
  • 3.24 24 à 27 La délivrance.
    Fut dans la stupeur. L'impression du roi est indiquée d'une façon dramatique avant le fait qui l'a produite.
    Il se leva : du siège sur lequel il était assis pendant la cérémonie et en face de la fournaise.
    Ses conseillers. Comparez 4.36; 6.7. D'après ces passages, c'étaient des ministres de la maison du roi, formant son entourage immédiat.
  • 3.25 Un fils des dieux. Nébucadnetsar parle ici à son point de vue chaldéen (voyez le contraste verset 28). Les Chaldéens croyaient à l'existence de dieux inférieurs ou demi-dieux, issus du mariage des dieux supérieurs.
  • 3.26 Serviteurs du Dieu suprême. Il ne reconnaît pas le Dieu national des Hébreux comme le seul vrai Dieu, mais sans se départir de son point de vue babylonien et sous l'impression saisissante du fait qui vient d'avoir lieu, il proclame ce Dieu supérieur à tous les autres. Comparez 2.47 l'expression analogue : votre dieu est le Dieu des dieux.
  • 3.27 Leurs tuniques. Parmi les vêtements, la tunique est particulièrement mentionnée, parce qu'elle était faite de l'étoffe la plus légère et descendait jusqu'aux pieds.
  • 3.28 28 à 30 L'impression produite par cet événement sur Nébucadnetsar.
    Il y a loin du défi qu'il jetait à ce Dieu au verset 15 : Quel est le Dieu qui vous délivrera de mes mains? à l'admiration qu'il professe maintenant pour lui.
    Son ange; voir au verset 25. Le langage des trois jeunes gens peut avoir influé sur la manière de parler du roi.
  • 3.29 En cloaques : comparez 2.5
    Remarques sur le chapitre 3
    On a élevé, contre la réalité de l'événement raconté dans ce chapitre, de nombreuses objections tirées soit de sa nature miraculeuse, soit des circonstances du récit. Quant à ces dernières, nous avons vu dans les notes qu'aucun détail ne blesse réellement les vraisemblances historiques. L'ordre donné par Nébucadnetsar à tous ses sujets indistinctement de se prosterner devant la statue qu'il avait élevée, l'absence du nom de Daniel dans l'accusation portée contre les Juifs, la présence à cette époque d'instruments de musique d'origine et de langue grecques, n'ont absolument rien de contraire à la raison ou à l'histoire. Les dénominations perses des fonctionnaires babyloniens ne prouvent rien contre le fait lui-même et peuvent s'expliquer par une rédaction du récit faite sous la domination perse.
    Plusieurs traits en échange concordent fort bien avec ce que nous savons de la géographie, des mœurs et des croyances babyloniennes; ainsi la statue d'or et la plaine de Dura, verset 1; la fournaise, verset 6; les vêtements, verset 21; le terme de fils des dieux, verset 25.
    Il nous paraît aussi que si ce récit était, comme plusieurs le soutiennent, un produit de l'imagination juive au temps des Maccabées, il trahirait son origine et porterait l'empreinte des circonstances au milieu desquelles il aurait vu le jour. C'est le cas, par exemple, du morceau interpolé par la version des Septante avec lequel il est intéressant de comparer celui-ci. Pour ne relever que les deux points suivants, la figure et la conduite de Nébucadnetsar, dans notre chapitre comme dans tout le reste du livre, ne rappelle en rien celle d'Antiochus; elle contraste au contraire avec celle-ci; il n'y a pas ici un mot d'une persécution religieuse organisée, ni de Juifs infidèles à la foi.
    Enfin, il ne faut pas oublier que le premier livre des Maccabées (II, 59) met dans la bouche de Mattathias, après un grand nombre d'exemples de fidélité tirés de l'histoire d'Israël, la mention de la délivrance miraculeuse de Hanania, d'Azaria et de Migaël. Ce témoignage n'est pas sans valeur, à moins qu'on n'admette une composition très postérieure du livre des Maccabées.
    Mais c'est plutôt encore la nature du miracle raconté ici, qui, aux yeux d'un grand nombre de commentateurs, est une raison suffisante pour le reléguer au rang des légendes. Ceux qui ne doutent pas de la possibilité du miracle en lui-même ne se laisseront pas arrêter par une raison de ce genre, et ils examineront uniquement si, pour autant qu'il nous est possible et permis de raisonner sur une semblable question, l'intervention de Dieu s'explique dans les circonstances données. Dans des cas analogues, Dieu n'a pas laissé sans réponse les bravades de ses adversaires, ainsi celles de Pharaon, Exode 5.2, et de Rabsaké, Esaïe 36.15-20. Au temps de l'exil, plus que jamais, il paraîtrait étonnant que le Dieu d'Israël eût laissé son nom sans témoignage. Un prodige du genre de celui-ci n'était-il pas conforme à l'intérêt de sa gloire, compromise aux yeux des païens par la défaite de son peuple? Et plus ce prodige était inattendu et extraordinaire, plus il devait attirer et pour ainsi dire forcer l'attention populaire, et amener sur la bouche de tous les païens cette exclamation : Il n'y a aucun dieu qui puisse sauver de la sorte! En même temps, Dieu donnait par ce miracle à son peuple châtié, mais non rejeté, un signe visible de sa fidélité envers ceux qui lui sont fidèles. Cette intervention manifeste du Dieu des Juifs en faveur des siens dut aussi contribuer à les protéger efficacement durant leur captivité, et par là à préparer leur retour et à assurer le maintien du royaume des cieux sur la terre.
    Il nous semble que pour quiconque pèse sérieusement ces raisons, rien ne l'empêchera d'admettre le caractère historique de ce miracle et d'y voir avec l'auteur de l'épître aux Hébreux (Hébreux 11.34) une réponse de Dieu à la foi de ses fidèles confesseurs.
  • Daniel 4

  • Note de section ou de chapitre
    Le songe de l'arbre
    Ce chapitre contient le récit de la démence et de la guérison de Nébucadnetsar, qui lui furent annoncées dans une vision dont Daniel lui donna l'explication. Pour la forme, c'est une proclamation officielle de ce roi à tous les peuples de son empire. Si, dans le chapitre précédent, nous voyons comment Dieu protège ses fidèles confesseurs, celui-ci nous montre comment il humilie ceux qui s'enorgueillissent. Le fait que Nébucadnetsar s'est attiré ce châtiment tragique après sa belle profession (voir 3.28-29), n'a rien en soi d'invraisemblable. Le cœur de ce roi avait été impressionné mais non changé par les événements précédents, et aucun potentat n'était peut-être plus exposé que lui à la tentation de l'orgueil et de l'idolâtrie de soi-même. On a trouvé étrange qu'il ait rendu public ce triste épisode de sa vie, au lieu de le tenir soigneusement caché. Mais l'événement n'avait pas pu être ignoré de ses sujets, et une proclamation officielle au moment où le roi, après un interrègne reprenait les rênes du gouvernement, pouvait être dictée par une sage politique non moins que par un sentiment de reconnaissance envers la divinité dont le bras s'était fait sentir à lui. On sait du reste que ces publications de rêves prophétiques étaient dans les usages des rois d'Assyrie et de Babylone.
    Il faut remarquer dans la teneur de ce document le passage de la première à la troisième personne (verset 19), puis le retour à la première (verset 34). Il est impossible de voir dans ce fait le résultat d'une inadvertance de l'auteur (voyez versets 19 et 28 notes). On s'est offusqué également de la couleur biblique prononcée du commencement et de la fin du morceau; mais elle peut s'expliquer par l'hypothèse de la participation de Daniel à la rédaction du décret.
    L'évènement auquel se rapporte ce chapitre ne peut avoir appartenu qu'aux derniers temps du règne de Nébucadnetsar où ce roi était parvenu au faîte de la grandeur (versets 4 et 30).
    Ceux qui rapportent la composition du livre de Daniel au temps des Maccabées, pensent que l'auteur a voulu donner à Antiochus Epiphane un avertissement contre l'orgueil, en lui présentant l'exemple de Nébucadnetsar humilié. Mais il n'y a aucun rapport dans la situation politique et morale des deux rois; l'impiété de l'un diffère absolument de la repentance de l'autre. Et comment l'auteur, qui menace expressément Antiochus d'une fin tragique (7.11; 8.25; 11.45), lui promettrait-il au contraire, dans l'exemple de Nébucadnetsar, un glorieux rétablissement? Ces deux conceptions d'un seul et même personnage sont inconciliables.
  • 4.1 1 à 3 Introduction de l'édit, renfermant l'adresse (verset 1), une brève indication du contenu (verset 2) et une louange au Dieu suprême (verset 3).
    Dans le texte hébreu, ainsi que dans plusieurs versions anciennes et modernes, ces trois versets sont rattachés au chapitre précédent. Il est probable que l'auteur de la division en chapitres (qui ne remonte qu'au douzième siècle de notre ère) a cru que les prodiges mentionnés dans ce préambule étaient ceux de la fournaise ardente, au chapitre 3. Mais cette idée est exclue par le fait que c'est le roi lui-même qui est désigné comme l'objet de ces prodiges.
    Sur toute la terre; comparez 2.38, note.
  • 4.3 La dernière partie de cette louange se retrouve dans les mêmes termes Psaumes 145.13, et aussi en partie Psaumes 72.5; Daniel 7.14,27.
  • 4.4 4 à 9 Les mages ne pouvant interpréter le songe, Daniel est appelé.
    Tranquille. Il se reposait de ses campagnes.
    Florissant : littéralement : verdoyant. Peut-être cette image. est-elle inspirée par le tableau qui va suivre.
  • 4.5 Comparez 2.1.
  • 4.7 Comparez 2.2.
    Bien que les mages se montrent incapables d'interpréter le songe, ils ne sont frappés d'aucune punition. Si la conduite de Nébucadnetsar en cette occasion diffère de celle qu'il a tenue au chapitre 2, c'est sans doute qu'il connaît maintenant, dans le corps des sages, un homme en état de lui donner l'explication qu'il réclame vainement des autres. Malgré la supériorité reconnue de Daniel, le roi commence cependant par interroger les mages en général; peut-être la règle officielle exigeait-elle que le chef ne fût appelé qu'en dernier lieu; ou bien aussi, comme il n'exigeait cette fois des devins que l'explication du songe, et non la découverte du songe lui-même, il pouvait croire que leur art suffirait à la lui donner.
  • 4.8 Dont le nom... Le nom babylonien de Daniel est ajouté à son nom hébreu, parce que c'est sous ce premier nom qu'il était connu des peuples auxquels l'édit est adressé.
    D'après le nom de mon dieu : le nom de Bel-Mérodac que Nébucadnetsar avait spécialement adopté pour son dieu. Il y a ici une difficulté : la forme babylonienne du mot Beltsatsar parait être : Balatsu-oussour, qui signifie : protège sa vie! Le nom de Bel ne s'y trouve pas comme dans le nom de Belsatsar. Plusieurs critiques ont vu dans ce fait une preuve de la composition du livre de Daniel à une époque très postérieure, où son auteur ne comprenait plus la signification de ce nom propre, et croyait trouver dans sa composition le nom du dieu babylonien. Cependant, dans tout le livre, les deux noms de Belsatsar et de Beltsatsar ne sont jamais confondus ni employés l'un pour l'autre. Et à supposer que l'étymologie que nous venons de donner soit la vraie : protège sa vie! le sujet de la phrase est en tout cas un nom de dieu, vraisemblablement celui de Bel, non exprimé, à cause de l'assonance de la syllabe Belt qui commence le mot.
  • 4.9 Nébucadnetsar parle encore en polythéiste, en employant l'expression de dieux saints. L'épithète de saints équivaut à celle de bienfaisants et doit distinguer ces dieux de la foule des dieux et génies malfaisants auxquels croyaient les Babyloniens.
  • 4.10 10 à 18 Le récit du songe, et d'abord la description de l'arbre, versets 10 à 12.
    Pour cette image, comparez Ezéchiel 31.3; 17.22 et suivants.
    Au milieu de la terre. Cette place centrale est l'emblème de l'importance de ce royaume pour le monde entier, et de sa capacité d'extension dans toutes les directions.
  • 4.11 Il s'accroît sous les yeux mêmes de Nébucadnetsar.
  • 4.13 13 à 18 Le message céleste.
    Veillant. Ce terme désigne des êtres dont les yeux sont toujours ouverts sur les destinées des hommes. Les Chaldéens, d'après tous les documents et les historiens anciens, admettaient l'existence de nombreux génies ou demi-dieux, subordonnés aux divinités planétaires. Leur rôle était d'exercer une surveillance sur le globe terrestre, de servir d'intermédiaires entre le monde et les dieux supérieurs, et d'assister ceux-ci de leurs conseils; de là le nom qu'on leur donnait de dieux conseillers ou consultants. Comparez verset 17.
    Saint. Voyez pour le sens, verset 9. D'après Diodore de Sicile, quinze d'entre ces dieux étaient chargés d'observer les points de l'espace situés au-dessus de la terre (nous voyons celui dont il est ici parlé descendre du ciel); quinze autres, ceux qui sont au-dessous.
  • 4.15 La destruction annoncée verset 14 n'est pas complète; on laisse en terre le tronc, qui pourra encore pousser de nouveaux jets et redevenir un arbre.
    Les chaînes sont sans doute l'image de l'état de folie par lequel la raison et la volonté du roi furent liés pendant un temps.
    A la fin de ce verset et dans le suivant, l'image est abandonnée et les expressions sont prises de la réalité elle-même.
  • 4.16 Son cœur sera changé : ses pensées, ses goûts, ses affections prendront un caractère bestial.
    Sept temps : ce terme indique sept périodes d'égale longueur, mais dont la durée n'est pas déterminée. Ce peuvent être des années, des mois ou des semaines. L'essentiel ici est le chiffre sept, qui désigne la totalité. C'est donc : jusqu'à la mesure complète du temps marqué par Dieu pour cette humiliation.
  • 4.17 Un décret des veillants..., un ordre des saints. C'est sous cette forme que la chose est apparue en songe au roi païen; nous voyons plus loin (verset 24) que dans son explication Daniel tient un autre langage et attribue le décret à Dieu seul. L'analogie du conseil des veillants dont il est question ici avec des assemblées d'anges présidées par Dieu (1Rois 22.19 et suivants et Job 1.6-12) est plus apparente que réelle.
    Qu'il y élève le plus humble. Cette expression dit plus que la précédente. Car, pour abaisser, Dieu n'a qu'à retirer sa main.
  • 4.19 19 à 27 L'interprétation du songe.
    Le trouble et le silence de Daniel sont les effets produits sur lui par la signification menaçante du songe et la crainte de la faire connaître à son royal bienfaiteur.
    Un moment. D'après d'autres versions : durant une heure, traduction possible, mais moins naturelle.
    Le roi reprit. Le trouble de Daniel fait comprendre au roi que le songe ne présage rien d'heureux. Cependant il exhorte Daniel à parler librement.
    Au lieu de Le roi reprit et dit, on attendrait : Moi, Nébucadnetsar, je repris et dis... Cette forme historique est étrange au milieu du décret et, bien qu'ayant quelque analogie avec certains exemples, tels qu'Esdras 7.13,15; Esther 8.7-8, en diffère pourtant. La première partie de ce verset pourrait être une annotation explicative ajoutée à l'édit et procédant de Daniel lui-même.
  • 4.21 Belle image d'un chef d'Etat (verset 22), que cet arbre tutélaire qui abrite et nourrit une multitude d'êtres vivants.
  • 4.24 Le décret du Très-Haut; comparez les paroles entendues et rapportées par Nébucadnetsar verset 17.
  • 4.26 Que le ciel domine; le ciel, au lieu de : le Dieu du ciel, comme dans le Nouveau Testament l'expression royaume des cieux, est souvent employée pour royaume de Dieu .
  • 4.27 Daniel aurait pu s'arrêter ici, mais son affection pour le roi lui suggère un conseil. Il sait que les destinées de l'homme ne dépendent pas d'une fatalité aveugle et que les menaces de Dieu ne s'accomplissent pas, quand celui qui en est l'objet change de conduite morale. Comparez Jérémie 18.7-8; Jonas 3.5-10; Esaïe 38.1-5.
    Mets un terme. La traduction : rachète tes péchés (Vulgate, Ostervald, etc.), qui a fourni un argument en faveur de la doctrine romaine de la rançon des péchés par des œuvres méritoires, est inexacte. Le mot araméen perak signifie rompre, briser; voyez Genèse 27.40. Le sens est donc : Romps avec le mal (comparez Esaïe 1.16-17) et use de ta puissance pour exercer la justice et la miséricorde. Ce sont en effet là les deux vertus essentielles d'un bon souverain.
    Si tu veux... Cette rupture avec le mal est en tous cas l'unique moyen d'échapper au châtiment.
  • 4.28 28 à 33 L'accomplissement du songe.
    La même particularité, quant à l'emploi de la troisième personne, observée déjà verset 19, reparaît ici. On peut expliquer l'emploi de la troisième personne dans ce passage-ci par l'état de passivité où fut réduit le roi pendant le temps du châtiment. La catastrophe qui le frappa, le plongea pour un temps dans un état d'inconscience. Cependant on peut penser aussi que c'est ici une addition à l'édit primitif (semblable à celle du verset 19), destinée à le compléter.
  • 4.29 Au bout de douze mois. Délai accordé au coupable par la patience divine (comparez les 120 ans qui précédèrent le déluge) et dont Nébucadnetsar ne profita pas.
    Sur le palais royal : sur les terrasses de cet édifice, comparez 2Samuel 11.2.
    De Babylone. Cette détermination n'est pas superflue; la scène qui va suivre est en relation avec le spectacle qu'offrait cette ville immense et magnifique.
  • 4.30 Babylone la grande... L'épithète la grande se retrouve chez les anciens écrivains (Pausanias et Strabon) et paraît avoir été une qualification ordinaire de cette ville. Elle méritait ce titre d'honneur, plus que toutes les autres villes de l'antiquité auxquelles il est parfois donné (Ninive, Jonas 1.2; Hamath, Amos 6.2). C'est ici que Jean a puisé le nom de Babylone la grande qui paraît plusieurs fois dans l'Apocalypse (Apocalypse 16.19 et ailleurs).
    Que j'ai bâtie. La fondation de Babylone remonte aux temps qui suivirent le déluge (Genèse 11.1-5); mais Nébucadnetsar avait considérablement embelli la ville ancienne, et il avait de plus construit une ville nouvelle sur la rive orientale de l'Euphrate. Les inscriptions nous font connaître ce monarque comme un grand constructeur et nous parlent des immenses travaux qu'il exécuta dans et autour de Babylone. Les ruines qui couvrent le sol se composent pour la plupart de briques marquées de son nom. Tous les écrivains anciens rendent témoignage de la magnificence de cette cité. Esaïe 13.19 l'appelle l'ornement des royaumes, la parure de l'orgueil des Chaldéens.
    Ses murs d'enceinte étaient peut-être ce qu'on y voyait de plus prodigieux; aussi étaient-ils rangés par les Grecs, avec les jardins suspendus, parmi les sept merveilles de l'univers. Construits en briques reliées par du bitume, ils avaient, au dire d'Hérodote qui visita Babylone après la conquête des Perses, presque 100 mètres de hauteur, 24 de largeur et 90 kilomètres de tour. Deux chariots attelés de quatre chevaux y passaient de front. Le carré régulier formé par cette enceinte couvrait une superficie de 513 kilomètres carrés, ainsi plus étendue que le département de la Seine et sept fois plus grande que l'enceinte fortifiée de Paris. Il est vrai que ce vaste espace était en partie occupée par des champs cultivés qui garantissaient cette cité, en apparence imprenable, des dangers de la famine.
    La ville elle-même était située des deux côtés de l'Euphrate; son centre devait se trouver là où s'élève aujourd'hui le village de Hillah. Elle était traversée du nord au sud par 25 rues parallèles, larges de 50 mètres, qui se croisaient à angles droits avec 25 autres rues pareilles, ce qui faisait 50 grandes rues aboutissant à 100 portes d'airain; ces rues donnaient à la ville par leurs entrecroisements 625 places et 676 quartiers couverts d'habitations. Les maisons avaient de 3 à 4 étages. Les rues perpendiculaires au fleuve étaient fermées sur ses bords par des portes d'airain; le long des deux rives couraient des murs en briques qui reliaient les angles nord-ouest et sud-est de la grande muraille extérieure. Les deux parties de la ville étaient mises en communication par un pont à piles de pierre de la longueur de 1 stade (185 mètres). Les poutres qui en formaient le tablier étaient enlevées le soir, pour que ce passage ne devint pas le théâtre de brigandages nocturnes. Sur la rive orientale (gauche) était la citadelle royale, on y a retrouvé les restes du palais de Nébucadnetsar, élevé par lui en quinze jours, suivant Josèphe et les inscriptions. Treize hectares forment la surface de cet édifice magnifique. Près de là, se trouvaient les fameux jardins suspendus composés de terrasses superposées, dans les voûtes desquelles on pouvait circuler. Nébucadnetsar les construisit pour donner à son épouse Amytis, originaire du pays montagneux de Médie, l'image d'une montagne artificielle. La ruine de l'édifice des jardins suspendus présente aujourd'hui une surface de quinze hectares. Enfin, à l'angle nord-ouest de la ville, du même côté que le grand palais et les jardins suspendus, était situé le grand temple de Mérodac (le Jupiter chaldéen, comparez Esaïe 46.1, note), l'un des plus anciens édifices de Babylone. Il est représenté aujourd'hui par la ruine nommée Babîl, haute de 40 mètres et longue de 180, la plus imposante de toutes celles de Babylone. Voyez la Planche 2. Sur la rive occidentale (droite) du fleuve se trouvait le temple de Bel-Nébo, tour colossale à sept étages et qui devait avoir 80 mètres (d'après d'autres 200 mètres) de haut. Les ruines de cet édifice s'appellent aujourd'hui Birs-Nimroud. Ce que nous venons de dire suffit pour montrer que cette ville offrait sur un seul point les monuments les plus imposants de la puissance de l'homme. Comme c'était Nébucadnetsar qui avait fait de Babylone la plus grande cité du monde et une résidence royale digne de lui et de son empire, son orgueil ne s'explique que trop aisément. Il éclate surtout dans ces mots : par la puissance de ma force et à l'honneur de ma majesté. Le propre de l'orgueil qui se divinise est de se considére comme l'auteur, l'instrument et le but, en un mot comme le centre de tout.
    Le mouvement d'orgueil auquel le roi s'abandonna en cet instant ne fut d'ailleurs, dans l'ensemble de sa vie, que comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
  • 4.31 C'est au moment où l'homme se fait dieu, que Dieu l'abaisse au niveau de la bête.
    On te fait savoir : tournure empruntée aux édits royaux.
  • 4.33 Il s'agit d'une forme de démence bien connue des médecins aliénistes sous le nom de lycanthropie. Celui qui en est atteint se croit métamorphosé en un animal quelconque et en imite les cris, les mœurs et les attitudes. Les termes employés ici semblent indiquer que Nébucadnetsar s'imaginait être un bœuf.
    Il fut chassé : on dut l'isoler de la société des hommes.
    Jusqu'à ce que... Privé de sa raison, l'homme revient à l'état sauvage, même dans son extérieur. Celui qui avait été dans sa vie précédente un exemple unique de grandeur et de gloire humaines, offrit ainsi pendant un temps un exemple en quelque sorte unique de misère et d'abjection.
    Le fait de la folie de Nébucadnetsar n'est pas mentionné dans les fragments qui nous restent de l'ouvrage que composa le prêtre babylonien Bérose, au temps d'Alexandre-le-Grand, sur l'histoire de son pays; mais nous ne possédons qu'un petit nombre de ces fragments, parvenus jusqu'à nous par plusieurs intermédiaires. Rien non plus, dans les inscriptions déchiffrées jusqu'ici, ne fait allusion à cet événement. Néanmoins il est indirectement confirmé par un remarquable rapport de l'historien Abydènus, conservé par Eusèbe. Abydènus racontait que Nébucadnetsar, après avoir fini de guerroyer en Occident (comparez verset 4), étant monté sur le toit de son palais (comparez verset 29), avait été saisi par une inspiration venant d'undieu quelconque et avait annoncé dans un oracle aux Babyloniens la ruine de leur empire par le mulet persan (Cyrus, allié aux Mèdes). Il aurait souhaité à cet ennemi dont il était menacé les plus grands malheurs (comparez verset 19), comme de périr dans les flots de la mer ou d'errer dans une solitude, loin des hommes, et parmi les animaux (comparez verset 33), et il aurait exprimé pour lui-même le désir de mourir en paix avant que le malheur fondit sur son royaume. Ayant ainsi prophétisé, Nébucadnetsar aurait disparu soudain.
    Il est difficile de ne pas voir dans le lieu où se passe cette scène, dans cet état d'exaltation soudaine du roi, dans ce dieu innommé, dans la formule de malédiction, dans la disparition du monarque d'entre les hommes, des relations étranges avec l'événement rapporté dans notre chapitre. Nous aurions, dans le récit d'Abydénus, la forme légendaire qu'aurait prise cette histoire dans la tradition babylonienne après la conquête perse. Ajoutons que, selon plusieurs savants, la folie temporaire de Nébucadnetsar fournit la seule solution acceptable pour un problème historique que présentent les inscriptions cunéiformes. Il s'agit d'une tentative d'usurpation qui eut lieu à cette époque et qui n'a guère pu se produire, sous un règne aussi puissant, qu'à la faveur d'une circonstance telle que celle ici mentionnée.
    On doit noter ici une autre coïncidence. Quelques historiens de Babylone placent à cette époque le règne d'une reine Nitocris à laquelle ils attribuent des ouvrages, que d'autres assurent provenir de Nébucadnetsar. Il ne serait pas impossible que durant la maladie du roi, la reine eût été à la tête des affaires; et dans ce cas des travaux entrepris à cette époque pourraient avoir passé sous son nom aussi bien que sous celui de son mari.
  • 4.34 34 à 37 La guérison de Nébucadnetsar.
    A la fin du temps marqué. Comparez verset 16. Si les sept temps avaient été sept années, une maladie d'une aussi longue durée aurait pu difficilement être suivie de guérison.
    J'élevai mes yeux vers le ciel. Il revient simultanément à la conscience de Dieu et à celle de lui-même.
    Et ma raison me revint. La délivrance de la maladie fut l'effet immédiat de ce regard jeté en haut.
    Je bénis le Très-Haut. Le commencement de sa folie avait été sa glorification propre (verset 30); le premier signe de son retour à la raison fut de donner gloire à Dieu.
  • 4.35 On a objecté, contre la vérité de cet édit, ces tournures si semblables à celles des Psaumes. Elles peuvent être dans la bouche de Nébucadnetsar l'écho des paroles de Daniel. Mais il importe de remarquer que, d'après Lenormant, presque toutes les phrases de ce passage (versets 31 à 36) se retrouvent dans les inscriptions assyriennes et surtout dans les hymnes, qui offrent souvent des rapports étonnants avec les psaumes hébreux.
    Pour l'arrêter : littéralement pour lui frapper sur la main, comme on fait avec un enfant.
  • 4.36 Mes conseillers. Comparez 3.24. Ceux-ci, joints aux grands du royaume, avaient probablement formé le conseil de régence qui, sous la présidence de la reine, avait gouverné pendant l'interrègne.
  • 4.37 Ces derniers mots de l'édit répondent aux premiers et font ressortir le résultat de l'épreuve : Nébucadnetsar reconnaît qu'il a été justement humilié, quoique sans faire mention de la grâce divine qui a eu pitié de lui.