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Deutéronome 33-34 (Annotée Neuchâtel)

   1 Et voici la bénédiction dont Moïse, homme de Dieu, bénit les enfants d'Israël avant de mourir.
   2 Et il dit :
L'Eternel est venu de Sinaï
Et il s'est levé de Séir pour eux ;
Il a resplendi du mont de Paran,
Et il est sorti du milieu des saintes myriades.
De sa droite jaillissaient des jets lumineux pour eux ;
   3 Il chérit aussi les peuples ;
Tous ses saints sont en sa main ;
Et eux se sont rangés à tes pieds,
Recueillant tes paroles.
   4 Moïse nous a prescrit une loi,
Héritage de l'assemblée de Jacob.
   5 Il devint roi de Jésurun
Quand s'assemblèrent les chefs du peuple
Avec les tribus d'Israël.
   6 Que Ruben vive ; qu'il ne meure pas
Et que ses hommes ne soient pas réduits à un petit nombre !
   7 Et ceci est pour Juda ; il dit :
Ecoute, ô Eternel, la voix de Juda
Et le ramène à son peuple.
Que sa main combatte pour lui
Et que tu sois son aide contre ses ennemis !
   8 Et pour Lévi, il dit :
Tes Thummim et tes Urim
Sont à l'homme pieux, ton [serviteur]
Que tu éprouvas à Massa,
Avec, qui tu contestas aux eaux de Mériba,
   9 Qui a dit de son père et de sa mère.
Je ne les ai pas vus !
Qui n'a pas reconnu ses frères
Et ne sait rien de ses fils ;
Car ils observèrent ta parole
Et ils gardèrent ton alliance.
   10 Ils enseignent tes ordonnances à Jacob
Et ta loi à Israël ;
Ils présentent l'encens à ta narine
Et l'holocauste sur ton autel.
   11 Bénis, ô Eternel, sa force
Et agrée l'oeuvre de ses mains.
Brise les reins de ses adversaires et de ses ennemis,
En sorte qu'ils ne puissent plus se relever.
   12 Pour Benjamin, il dit :
Chéri de l'Eternel,
Il habite en assurance auprès de lui ;
L'Eternel le protège continuellement,
Et il repose entre ses épaules.
   13 Et pour Joseph, il dit :
Son pays, l'Eternel le bénit
Du précieux don du ciel, de la rosée,
Et des dons de l'abîme étendu en bas
   14 Et des produits précieux dus au soleil
Et des fruits exquis des mois
   15 Et des meilleurs produits des montagnes antiques
Et des dons précieux des collines éternelles
   16 Et des dons exquis de la terre et de son abondance.
Et que la faveur de Celui qui habita dans un buisson
Vienne sur la tête de Joseph,
Sur le front du prince de ses frères !
   17 A son taureau premier-né, à lui est la gloire ;
Ses cornes sont des cornes de buffle ;
Avec elles il renverse les peuples tous ensemble
Jusqu'aux extrémités de la terre ;
Telles sont les myriades d'Ephraïm,
Tels sont les milhers de Manassé.
   18 Et pour Zabulon ; il dit :
Réjouis-toi, Zabulon, dans tes sorties,
Et toi, Issacar, dans tes tentes !
   19 Ils appellent les peuples sur la montagne ;
Là ils offrent des sacrifices de justice,
Car ils attirent à eux l'abondance des mers
Et les richesses cachées dans le sable.
   20 Et pour Gad, il dit :
Béni soit celui qui met Gad au large !
Comme une lionne il est couché,
Et il déchire bras et tête.
   21 Il a jeté les yeux pour sa part sur les prémices du territoire
Car là une part de chef lui était réservée,
Et il s'est élancé en tête du peuple
Et il a accompli ce qui était juste devant l'Eternel
Et ses jugements en commun avec Israël.
   22 Et pour Dan, il dit :
Dan est un jeune lion
Qui s'élance de Basan.
   23 Et pour Nephthali, il dit :
Nephthali, rassasié de faveurs
Et comblé de la bénédiction de l'Eternel,
Prends possession de la mer et du midi.
   24 Et pour Asser, il dit :
Qu'Asser soit béni entre les fils,
Qu'il soit le favori de ses frères !
Et qu'il trempe son pied dans l'huile.
   25 Que tes verrous soient de fer et d'airain,
Que ton repos dure autant que tes jours !
   26 Nul, ô Jésurun, n'est comme le Dieu
Qui marche sur les cieux pour, venir à ton secours
Et, dans sa majesté, sur les nuées.
   27 C'est une retraite que le Dieu d'ancienneté !
Des bras éternels te soutiennent.
Il chasse de devant toi l'ennemi
Et il dit : Extermine !
   28 Israël habite en sécurité,
La source [qui jaillit] de Jacob coule solitaire
Dans un pays de blé et de moût ;
Son ciel aussi distille la rosée.
   29 Heureux es-tu, Israël ! Qui est comme toi,
Un peuple que protège l'Eternel,
Le bouclier de ton secours
Aussi bien que l'épée de ton triomphe !
Et tes ennemis viennent te flatter,
Et toi, tu marcheras sur leurs lieux élevés.

Deutéronome 34

   1 Et Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nébo, au sommet du Pisga, qui est en face de Jéricho. Et l'Eternel lui fit voir tout le pays : Galaad jusqu'à Dan, 2 et tout Nephthali et le pays d'Ephraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu'à la mer occidentale ; 3 puis le Midi et le district [du Jourdain], la vallée de Jéricho, qui est la ville des palmiers, jusqu'à Tsoar. 4 Et l'Eternel lui dit : C'est là le pays au sujet duquel j'ai fait serment à Abraham, à Isaac et à Jacob, disant : Je le donnerai à ta postérité ; je te l'ai fait voir de tes yeux, mais tu n'y entreras point.
   5 Et Moïse, serviteur de l'Eternel, mourut là, dans le pays de Moab, sur l'ordre de l'Eternel. 6 Et il l'ensevelit dans la vallée, dans le pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Péor, et personne n'a connu son sépulcre jusqu'à ce jour. 7 Et Moïse était âgé de cent vingt ans quand il mourut ; ses yeux n'étaient point affaiblis et sa vigueur n'était point passée. 8 Et les fils d'Israël pleurèrent Moïse dans les plaines de Moab pendant trente jours, et les jours des pleurs, le deuil de Moïse, furent accomplis.
   9 Et Josué, fils de Nun, était rempli de l'esprit de sagesse, parce que Moïse lui avait imposé les mains. Et les fils d'Israël lui obéirent et firent selon que l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. 10 Et il ne s'est plus élevé en Israël un prophète comme Moïse, avec lequel l'Eternel communiquait face à face, 11 ni quant aux signes et aux prodiges que l'Eternel le chargea de faire au pays d'Egypte, sur Pharaon, tous ses serviteurs et tout son pays ; 12 ni quant à cette main puissante et quant à toutes les choses redoutables que Moïse exécuta aux yeux de tout Israël.

Références croisées

33:1 Gn 27:4, Gn 27:27-29, Gn 49:1, Gn 49:28, Lc 24:50-51, Jn 14:27, Jn 16:33, Js 14:6, Jg 13:6, 1S 2:27, 1S 9:6-7, 1R 13:1, 1R 13:6, Ps 90:1, 1Tm 6:11, 2Tm 3:17, 2P 1:21
Réciproques : Gn 27:7, Gn 28:1, Gn 35:22, Gn 47:10, Gn 48:9, Gn 48:15, Gn 49:25, Nb 1:5, Nb 6:23, Js 1:1, 2S 23:1, 1R 2:1, 1R 8:53, 1R 12:22, 2R 4:9, 2R 4:40, 2R 8:7, 1Ch 23:14, 2Ch 8:14, 2Ch 11:2, 2Ch 30:16, Ne 12:24, Jr 35:4
33:2 Ex 19:18-20, Jg 5:4-5, Ha 3:3, Ps 68:7, Ps 68:17, Dn 7:9, Ac 7:53, Ga 3:19, 2Th 1:7, He 2:2, Jud 1:14, Ap 5:11, Dt 5:22, 2Co 3:7, 2Co 3:9, Ga 3:10, He 12:20
Réciproques : Ex 19:6, Ex 19:11, Nb 10:12, Dt 1:1, Dt 5:25, Dt 11:29, Js 11:17, 1R 11:18, Ne 9:13, Jb 5:1, Ps 50:2, Ps 50:5, Ps 80:1, Ps 89:5, Ps 147:19, Es 30:27, Es 33:22, Dn 4:13, Dn 7:10, Dn 8:13, Za 14:5, Mc 8:38, Ga 4:25, Ep 3:18, 1Th 3:13, 2Th 1:9, He 12:22
33:3 Dt 7:7-8, Ex 19:5-6, Ps 47:4, Ps 147:19-20, Jr 31:3, Os 11:1, Ml 1:2, Rm 9:11-13, Ep 2:4-5, 1Jn 4:19, Dt 7:6, 1S 2:9, Ps 31:15, Ps 50:5, Jr 32:40, Jn 10:28-29, Jn 17:11-15, Rm 8:35-39, Col 3:3-4, 1P 1:5, Lc 2:46, Lc 8:35, Lc 10:39, Ac 22:3, Pr 2:1, 1Th 1:6
Réciproques : Dt 23:5, 2R 2:3, Jb 5:1, Ps 12:7, Ps 31:23, Ps 60:5, Ps 146:8, Pr 2:8, Ec 9:1, Ep 3:18
33:4 Jn 1:17, Jn 7:19, Dt 9:26-29, Ps 119:72, Ps 119:111
Réciproques : Nb 21:18, Dt 4:44, Ne 10:29, Ac 7:38
33:5 Gn 36:31, Ex 18:16, Ex 18:19, Nb 16:13-15, Jg 8:22, Jg 9:2, Jg 17:6, Dt 32:15
Réciproques : Dt 18:18, Jg 18:1, Jb 29:25, Es 44:2, Jr 30:21
33:6 Gn 49:3-4, Gn 49:8, Nb 32:31-32, Js 22:1-9
Réciproques : Gn 43:8, Gn 46:8
33:7 Gn 49:8-12, Jg 1:1-7, Ps 78:68, Ps 78:70, Mi 5:2, Ml 3:1, He 7:14, 2S 3:1, 2S 5:1, 2S 5:19, 2S 5:24, 1Ch 12:22, 2Ch 17:12-19, Es 9:17, Ap 19:13-16, 2S 7:9-12, Ps 11:1-7, Ps 20:2, Ps 21:1, Ps 21:8, Ps 110:1-2, Ps 146:5, Lc 19:27, 1Co 15:25, Ap 20:10-15
Réciproques : Gn 29:35, Gn 46:12, Js 15:19, Js 15:20
33:8 Ex 28:30, Ex 28:36, Lv 8:8, Nb 27:21, 1S 28:6, Esd 2:63, Ne 7:65, Lv 21:7, Nb 16:5, 2Ch 23:6, Esd 8:28, Ps 16:10, Ps 106:16, He 7:26, Ap 3:7, Dt 8:2-3, Dt 8:16, Ex 17:7, Nb 20:13, Ps 81:7
Réciproques : Gn 29:34, Gn 46:11, Ex 32:27, Nb 3:6, Nb 35:8, Js 21:3, Jg 3:4, Jr 31:14, Ez 44:16, Ez 47:19, Ml 2:5, Mt 21:33, Jn 6:6
33:9 Ex 32:25-29, Lv 10:6, Lv 21:11, Mt 10:37, Mt 12:48, Mt 22:16, Lc 14:26, 2Co 5:16, Ga 1:10, 1Th 2:4, 1Tm 5:21, Gn 29:32, 1Ch 17:17, Jb 37:24, Jr 18:18, Ml 2:5-7
Réciproques : Ex 32:27, Ex 32:28, Ex 32:29, Nb 3:6, Dt 27:14, 1S 2:29, 1R 15:13, 2Ch 9:7, 2Ch 15:16, Ps 45:10, Ps 99:7, Za 13:3, Mt 4:22, Mt 8:21, Mt 19:27, Mc 1:20, Mc 3:33, Mc 10:29, Mc 12:14, Lc 9:61, Lc 18:29, Jn 2:4, Ga 1:16, 1Tm 5:1
33:10 Dt 17:9-11, Dt 24:8, Lv 10:11, 2Ch 17:8-10, 2Ch 30:22, Ne 8:1-9, Ne 8:13-15, Ne 8:18, Ez 44:23-24, Os 4:6, Ml 2:6-8, Mt 23:2-3, Jn 21:15-16, Ex 30:7-8, Nb 16:40, Nb 16:46, 1S 2:28, 2Ch 26:18, Lc 1:9-10, He 7:25, He 9:24, Ap 8:3-5, Lv 1:9, Lv 1:13, Lv 1:17, Lv 9:12-13, Ps 51:19, Ez 43:27
Réciproques : Ex 32:29, Nb 16:47, Dt 27:14, Js 21:41, 2Ch 15:3, 2Ch 17:7, 2Ch 35:3, Esd 7:10, Ne 8:7, Jr 2:8, Ag 2:11, Za 7:3, Mt 4:22, Mt 8:21, Mc 12:14, Rm 12:7
33:11 Dt 18:1-5, Nb 18:8-20, Nb 35:2-8, 2S 24:23, Ps 20:3, Ez 20:40-41, Ez 43:27, Ml 1:8-10, Es 29:21, Jr 15:10, Am 5:10, Mt 10:14-15, Lc 10:10-12, Lc 10:16, 1Th 4:8
Réciproques : Nb 16:47, 2Ch 19:2, Jb 1:10, Ps 66:11, Am 8:14
33:12 Dt 33:27-29, Js 18:11-28, Jg 1:21, 1R 12:21, 2Ch 11:1, 2Ch 15:2, 2Ch 17:17-19, Ps 132:14, Es 37:22, Es 37:35, Ps 91:4, Es 51:16, Mt 23:37
Réciproques : Gn 46:19, Gn 46:21, Gn 49:27, Ex 33:22, Lv 25:18, Dt 12:10, Ps 25:13, Ps 108:6, Jr 33:16, Rm 1:7, 2Th 2:13
33:13 Gn 48:5, Gn 48:9, Gn 48:15-20, Gn 49:22-26, Dt 32:2, Gn 27:28-29, Jb 29:19, Ps 110:3, Pr 3:20, Pr 19:12, Es 18:4, Os 14:5, Mi 5:7, Za 8:12
Réciproques : Gn 24:53, Gn 30:24, Gn 46:20, Gn 49:25, Dt 33:28, Js 17:14, Jb 38:28, Es 26:19
33:14 Dt 28:8, Lv 26:4, 2S 23:4, Ps 65:9-13, Ps 74:16, Ps 84:11, Ml 4:2, Mt 5:45, Ac 14:17, 1Tm 6:17, Ps 8:3, Ps 104:19, Ap 22:2
Réciproques : Gn 43:11, Ps 37:20, Ps 104:25
33:15 Gn 49:26, Ha 3:6, Jc 5:7
Réciproques : 1Tm 6:17
33:16 Ps 24:1, Ps 50:12, Ps 89:11, Jr 8:16, 1Co 10:26, 1Co 10:28, Ex 3:2-4, Mc 12:26, Lc 2:14, Ac 7:30-33, Ac 7:35, 2Co 12:7-10, Gn 37:28, Gn 37:36, Gn 39:2-3, Gn 43:32, Gn 45:9-11, Gn 49:26, He 7:26
Réciproques : Ex 3:4, Lc 20:37
33:17 1Ch 5:1, Nb 23:22, Nb 24:8, Jb 39:9-10, Ps 22:21, Ps 29:6, Ps 92:10, Es 34:7, 1R 22:11, 2Ch 18:10, Ps 44:5, Gn 48:19, Nb 26:34, Nb 26:37, Os 5:3, Os 6:4, Os 7:1
Réciproques : Gn 41:51, Gn 48:16, Gn 49:22, Nb 1:32, Nb 1:33, Nb 1:34, Nb 2:18, Jg 2:12, 1Ch 12:20, Ps 60:7, Ps 108:8, Os 9:11, Os 13:15
33:18 Gn 49:13-15, Js 19:11, Jg 5:14
Réciproques : Gn 30:18, Gn 46:13, Gn 46:14, Gn 49:14, Js 19:10
33:19 Es 2:3, Jr 50:4-5, Mi 4:2, Ps 4:5, Ps 50:13-15, Ps 51:16-17, Ps 107:22, He 13:15-16, 1P 2:5, Dt 32:13, Es 60:5, Es 60:16, Es 66:11-12
Réciproques : Gn 46:14, Gn 49:13, Js 19:10, Ps 104:25
33:20 Gn 9:26-27, Js 13:8, Js 13:10, Js 13:24-28, 1Ch 4:10, 1Ch 12:8, 1Ch 12:37, 1Ch 12:38, Ps 18:19, Ps 18:36, 1Ch 5:18-21, 1Ch 12:8-14, Mi 5:8
Réciproques : Gn 30:11, Gn 46:16, Gn 49:19, Nb 23:24, Ps 7:2, Jr 2:16
33:21 Nb 32:1-6, Nb 32:16, Nb 32:17-42, Nb 32:33, Js 1:14, Js 22:4, Nb 32:16, Nb 32:21, Js 4:12-13, Jg 5:2, Jg 5:11
Réciproques : Gn 30:11, Gn 46:16, Gn 49:19
33:22 Gn 49:16-17, Js 19:47, Jg 13:2, Jg 13:24, Jg 13:25, Jg 14:6, Jg 14:19, Jg 15:8, Jg 15:15, Jg 16:30, Jg 18:27, 1Ch 12:35
Réciproques : Gn 30:6, Gn 46:23
33:23 Gn 49:21, Ps 36:8, Ps 90:14, Es 9:1-2, Jr 31:14, Mt 4:13, Mt 4:16, Mt 11:28, Js 19:32-39
Réciproques : Gn 30:8, Gn 46:24, Js 19:34
33:24 Gn 49:20, Ps 115:15, Ps 128:3, Ps 128:6, Pr 3:3-4, Ex 12:10, Ac 7:10, Rm 14:18, Rm 15:31, Jb 29:6
Réciproques : Gn 30:13, Gn 46:17, Js 19:31, 1Ch 2:2
33:25 Dt 8:9, Lc 15:22, Ep 6:15, 2Ch 16:9, Ps 138:3, Es 40:29, Es 41:10, 1Co 10:13, 2Co 12:9-10, Ep 6:10, Ph 4:13, Col 1:11
Réciproques : Gn 4:22, Gn 30:13, Gn 49:20, Nb 4:44, Js 9:5, Js 19:31, 2S 22:34, 1R 8:59, 1R 19:7, Ps 37:18, Ps 68:35, Ps 71:16, Ps 119:28, Mi 4:13, Za 1:20, Mt 6:34
33:26 Ex 15:11, Ps 86:8, Es 40:18, Es 40:25, Es 43:11-13, Es 66:8, Jr 10:6, Dt 32:15, Ps 18:10, Ps 68:4, Ps 68:33, Ps 68:34, Ps 104:3, Es 19:1, Ha 3:8
Réciproques : Gn 9:26, Gn 15:1, Ex 8:10, Ex 15:7, Dt 32:13, 1R 8:53, 1Ch 17:20, 1Ch 17:21, Jb 37:4, Ps 8:9, Ps 18:9, Ps 25:13, Ps 113:5, Pr 2:8, Es 27:3, Es 41:13, Es 46:9, Jr 31:3, Ez 16:7, Os 13:9, Am 8:7, Mi 7:18, Ml 2:11, He 13:6
33:27 1S 15:29, Ps 90:1-2, Ps 102:24, Es 9:6, Es 25:4, Es 57:15, Jr 10:10, Mi 5:2, 1Tm 1:17, He 9:14, Ps 18:2, Ps 27:5, Ps 36:7, Ps 46:1, Ps 46:7, Ps 46:11, Ps 48:3, Ps 91:1-2, Ps 91:9, Ps 91:15, Pr 18:10, Es 32:2, Lc 13:34, Ph 3:9, Gn 49:24, Pr 10:25, Ct 2:6, Es 26:4, 1P 1:5, Jud 1:24, Dt 9:3-5, Jn 10:28-29, Rm 8:2, Rm 16:20, Ap 20:2-3, Ap 20:10
Réciproques : Gn 7:16, Gn 21:33, Dt 33:12, Jb 1:10, Jb 5:11, Jb 29:5, Ps 4:8, Ps 9:9, Ps 55:19, Ps 89:18, Ps 102:12, Ps 125:2, Ps 139:5, Ps 140:7, Ct 8:3, Es 40:28, Es 41:10, Es 51:16, Lm 5:19, Ha 1:12, Ha 3:8, Rm 1:20, Rm 14:4, Rm 16:26
33:28 Ex 33:16, Nb 23:9, Jr 23:6, Jr 33:16, Ez 34:25, Ap 21:27, Ap 22:14-15, Dt 8:7-8, Ps 68:26, Pr 5:15-18, Es 48:1, Dt 33:13, Dt 11:11, Dt 32:2, Gn 27:28
Réciproques : Lv 25:18, Dt 12:10, Jb 38:28, Pr 3:20, Pr 5:16, Es 26:19, Jr 49:31, Mi 7:14, Za 8:12
33:29 Dt 4:7-8, Nb 23:20-24, Nb 24:5, 2S 7:23, Ps 33:12, Ps 144:15, Es 12:2, Es 45:17, 1Tm 4:10, Gn 15:1, Ps 84:11, Ps 115:9-11, Jg 7:20, Ps 7:12, Ps 45:3, Es 27:1, Es 34:5-6, Jr 12:12, Jr 47:6, Ap 1:16, Ap 19:21, 2S 22:45, Ps 18:44, Ps 66:3, Ps 81:15, Dt 32:13, Js 10:24-25, Ha 3:19
Réciproques : Gn 36:31, Nb 22:12, Dt 7:14, 1S 25:29, 2S 22:3, Ps 1:1, Ps 3:3, Ps 18:33, Ps 18:35, Ps 47:3, Ps 84:9, Ps 146:5, Ct 6:9, Es 58:14, Es 63:8, Jr 2:11, Jr 23:6, Am 4:13, Mi 1:3, Lc 1:71, Rm 4:6, Rm 8:31, He 13:6
33:1 Dt 32:49, Nb 27:12, Nb 33:47, Nb 21:20, Dt 34:4, Dt 3:27, Nb 32:33-40, Ez 40:2, Ap 21:10, Gn 14:14, Js 19:47, Jg 18:29
Réciproques : Ex 16:35, Nb 22:1, Nb 23:14, Nb 26:3, Dt 4:49, Dt 11:29, Dt 32:52, 1R 12:29, 1Ch 5:8, Es 15:2
33:2 Dt 11:24, Ex 23:31, Nb 34:6, Js 15:12
Réciproques : Dt 32:49, Js 11:16
33:3 Jg 1:16, Jg 3:13, 2Ch 28:15, Gn 14:2, Gn 14:8, Gn 19:22, Nb 34:3
Réciproques : Gn 13:10, Gn 19:30, Js 11:16, Jr 48:34, Za 7:7
33:4 Gn 12:7, Gn 13:15, Gn 15:18-21, Gn 26:3, Gn 28:13, Ps 105:9-11, Dt 3:26-27, Dt 32:52, Nb 20:12, Jn 1:17
Réciproques : Gn 24:7, Lv 25:2, Dt 1:37, Dt 34:1
33:5 Js 1:1, Ml 4:4, Jn 8:35-36, 2Tm 2:25, He 3:3-6, 2P 1:1, Ap 15:3, Dt 31:14, Dt 32:50, Js 1:1-2
Réciproques : Nb 20:28, Js 14:6, Js 24:29, 2R 18:12, 1Ch 6:49, 2Ch 1:3, Ps 36:1, Ec 3:2, Mt 17:3, Mc 9:4, 2Tm 2:24, He 3:5
33:6 Jud 1:9
Réciproques : Nb 26:3, Dt 3:29, Js 4:9, 1Ch 4:43, 1Ch 13:11, Mt 17:3, Mt 27:8, Mc 9:4
33:7 Dt 31:2, Ac 7:23, Ac 7:30, Ac 7:36, Gn 27:1, Gn 48:10, Js 14:10-11
Réciproques : Gn 47:9, Ex 7:7, 2S 19:32, 1R 14:4, Jb 33:25, Jb 42:16, Ps 90:10
33:8 Gn 50:3, Gn 50:10, Nb 20:29, 1S 25:1, Es 57:1, Ac 8:2
Réciproques : Gn 23:2, Gn 27:41, Nb 22:1, Nb 26:3, 2Ch 32:33
33:9 Ex 31:3, Nb 11:17, 1R 3:9, 1R 3:12, 2R 2:9, 2R 2:15, Es 11:2, Dn 6:3, Jn 3:34, Col 2:3, Nb 27:18-23, Ac 6:6, Ac 8:17-19, 1Tm 4:14, 1Tm 5:22, Js 1:16-18
Réciproques : Gn 48:14, Gn 49:24, Ex 28:3, Nb 13:8, Nb 20:28, Dt 31:3
33:10 Dt 18:15-18, Ac 3:22-23, Ac 7:37, He 3:5-6, Dt 5:4-5, Ex 33:11, Nb 12:6-8
Réciproques : Gn 32:30, Ex 8:13, Nb 12:8, Nb 14:14, Js 14:6, Ps 103:7, Mt 17:3, Jn 9:29
33:11 Dt 4:34, Dt 7:19, Ps 78:43-58, Ps 105:26-38
33:12 Réciproques : Dt 4:34

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Deutéronome 33
  • Note de section ou de chapitre
    33.1 à 34.12 : Dernières paroles et mort de Moïse
    Après avoir énoncé d'aussi sévères menaces que celles qui sont renfermées dans son cantique, Moïse sent le besoin de se séparer de son peuple avec des paroles plus douces et prononce sur lui la bénédiction suivante, toute pleine de vœux et de promesses. Ce morceau est le pendant de la bénédiction de Jacob (Genèse 49.1-33), à laquelle il emprunte différentes expressions; mais il en diffère en ce que le patriarche s'adressait à des personnes vivantes, ses propres fils, dont il connaissait le caractère et la conduite tandis que Moïse a devant lui les douze tribus d'un grand peuple, qui n'ont point une individualité aussi nettement marquée. De là le caractère plus idéal des paroles qu'il leur adresse. Ce morceau est en quelque sorte l'inauguration de l'établissement d'Israël dans la Terre promise à ses pères.
    Le discours commence par une introduction rappelant le moment où l'Eternel est devenu le roi d'Israël (versets 2 à 5). Suivent les vœux de bénédiction sur chacune des tribus dans le territoire que Dieu lui assignera (versets 6 à 25). En terminant, l'auteur célèbre l'Eternel comme le puissant protecteur d'Israël dans toutes ses luttes avec ses ennemis (versets 26 à 29).
  • 33.2 2 à 5 Introduction.
    L'auteur date la royauté de l'Eternel sur Israël du moment où il lui a donné sa loi (verset 5). L'apparition de l'Eternel sur Sinaï est présentée sous l'image d'un majestueux lever de soleil. L'astre du jour apparaît du haut du Sinaï et son éclat resplendit, jusque sur les montagnes de Séir et de Paran, à l'est et au nord.
    Pour eux. Ce jour qui se lève, c'est la connaissance de la loi qui est accordée, comme un don spécial, à Israël.
    Des saintes myriades : des anges dont le cortège entoure l'Eternel qui s'avance lui-même du milieu de leurs phalanges pour parler à son peuple.
    Des jets lumineux. L'expression employée est très obscure. On lui a donné un sens spirituel : le feu de la connaissance. Nous y verrions plutôt la continuation de l'image du soleil levant : les rayons projetés qui sont l'image de la lumière que la loi répand dans les cœurs (Psaumes 19.1-15).
  • 33.3 Les peuples. Si l'on traduit, comme le font plusieurs : Certainement il chérit... on doit voir dans les peuples les tribus d'Israël (Genèse 49.10). Mais le sens plus exact est : Il chérit aussi... et, dans ce cas, le mot de peuples doit désigner comme si souvent, les peuples en général (Genèse 27.29; Exode 15.14; Deutéronome 32.8; Esaïe 8.9; Psaumes 33.10), et dans notre chapitre même, versets 17 et 19). Lors même que Dieu s'est révélé si spécialement à Israël, il aime aussi les autres peuples. Celle idée est amenée par l'opposition au mot : pour eux (Israël), deux fois répété dans ce qui précède. Nous retrouvons ici une pensée analogue à celle d'Exode 19.5-6, où, tout en déclarant Israël son peuple choisi, Dieu a soin d'ajouter : Toute la terre est à moi! et où le même mot ammim (les peuples) est employé pour désigner les peuples en général.
    Tous ses saints. Dans cette même parole de l'Exode, Israël est appelé : la nation sainte, pour le distinguer des autres peuples.
    En ta main : à ta disposition, prêts à te servir. Plusieurs ont entendu par là les anges (verset 2); d'autres, les israélites pieux uniquement, en opposition au reste du peuple. Le sens plus général, tout Israël, nous paraît plus naturel : Tu chéris tous les peuples, mais entre tous, Israël est ton peuple. A remarquer le changement de la troisième à la deuxième personne dans une seule et même proposition : tous ses saints, en ta main. De pareils changements de personnes sont très fréquents dans l'Ancien Testament, mais surtout dans ce morceau.
    Et eux : ses saints; ce peuple saint et lui seul.
    Se sont rangés à tes pieds : allusion à la scène de la promulgation de la loi, où le peuple était rangé au pied de la montagne sainte.
  • 33.4 De ce verset il paraît résulter que ce n'est pas Moïse lui-même qui a rédigé ce morceau, comme aussi il n'est point dit, comme du chapitre 32, que ce soit lui qui l'ait écrit.
  • 33.5 C'est dans cette assemblée plénière des tribus au pied du Sinaï que l'Eternel inaugura la théocratie et qu'il fut reconnu par Israël comme son Roi.
  • 33.6 6 à 25 Les bénédictions.
    L'énumération commence par Ruben, l'aîné, comme dans Genèse 49.3. Le second en âge, Siméon, est omis en raison du châtiment de dispersion dont Jacob l'avait menacé et en vertu duquel il ne devait avoir ni individualité propre, ni territoire à part en Israël. Lévi devait, d'après la même menace, partager son sort, mais il a été relevé en partie du châtiment annoncé, en vertu d'un choix qui, tout en laissant subsister la forme du châtiment (la dispersion), lui a rendu une place particulière et, à certains égards, la première de toutes. Avant de parler de lui, l'auteur prononce la bénédiction de Juda, auquel avait été transmis par Jacob le droit d'aînesse enlevé à Ruben. A la suite de Juda et de Lévi sont placés les deux fils de Rachel, la bien-aimée, puis les deux fils de Léa, non encore nommés, Zabulon et Issacar; enfin les quatre fils des servantes. Asser est séparé de Gad, fils comme lui de Zilpa, pour que l'énumération se termine par une bénédiction éclatante qui couronne dignement le tout, celle d'Asser, dont le nom signifie heureux. La réunion de Manassé et d'Ephraïm en une tribu unique aurait réduit le nombre des tribus à dix, si Lévi, ordinairement mis en dehors, ne reprenait ici sa place. Quant à l'omission de la douzième tribu (Siméon), voir plus haut.
  • Que Ruben vive. Le titre qui précède les autres bénédictions manque ici, parce que Ruben est nommé dans le corps même de la bénédiction. Le sens est celui-ci : Qu'il ait sa place parmi les tribus (qu'il ne soit pas dispersé au milieu d'elles, comme Siméon et Lévi; voir la menace Genèse 49.5-7), mais rien de plus; car le crime du premier-né de Jacob continue à peser sur la tribu descendue de lui. C'est ici qu'aurait dû venir Siméon.
  • 33.7 Le titre oppose fortement Juda à Ruben.
    Ecoute... et le ramène. Ceux qui placent la composition de ce chapitre à une époque très postérieure sont embarrassés par ce passage. On a supposé que ce vœu de voir revenir Juda vers son peuple a été exprimé par un auteur appartenant au royaume des dix tribus et qu'il voulait par là inviter Juda à venir se réunir à ce royaume. Mais que signifieraient dans ce cas les premiers mots : Ecoute la voix de Juda? Dans le sens proposé, ce serait, au contraire, la voix d'Israël rappelant à lui Juda, que Dieu devrait être prié d'écouter. Et dans toute l'Ecriture, il est question, non du retour de Juda aux dix tribus, mais, au contraire, de celui des dix tribus à Juda. Il nous paraît que l'auteur contemple Juda, le chef des tribus israélites, partant en guerre pour une expédition contre les ennemis d'Israël. La voix de Juda que Dieu est supplié d'écouter est la prière de toute la tribu demandant victoire pour son armée. Le terme de ramener se rapporte au retour de l'armée victorieuse. Les deux versets suivants conviennent parfaitement à ce sens. Juda nous apparaît dans cette strophe comme l'Israël idéal et victorieux, de même que dans Genèse 49.8-10.
  • 33.8 A la tribu dotée de la suprématie politique succède la tribu à qui est accordée la prééminence religieuse au sein du peuple. Comme cette bénédiction s'adresse à Lévi et à toute sa tribu, nous ne pouvons appliquer l'expression : L'homme pieux, ton serviteur, qu'à Lévi lui-même, comme personnification de tous ses descendants, c'est à cette tribu que sont confiés les Urim et les Thummim (voir Exode 28.30), en la personne du souverain sacrificateur. C'est cette tribu qui, en la personne de Moïse et d'Aaron, a été appelée à subir l'épreuve par laquelle le peuple a tenté l'Eternel à Massa; voir Exode 17.1-16, et surtout au verset 2 de ce chapitre l'expression : Donnez-nous, qui ne peut s'appliquer qu'à Moïse et Aaron. C'est elle qui, en leur personne également, a subi une nouvelle épreuve à Mériba de Kadès (Nombres 20.1-29). Le fait que, dans ces deux cas, la révolte du peuple contre l'Eternel se porta spécialement contre ces deux membres de la tribu de Lévi, prouve que la cause de cette tribu se trouvait déjà identifiée dans une certaine mesure avec celle de Dieu.
  • 33.9 Ce fut cette tribu enfin qui, à l'occasion du veau d'or, fournit les instruments de la sentence divine qu'ils exécutèrent sur leurs compatriotes sans aucun égard pour les liens de la chair.
  • 33.10 Récompense de Lévi. Il est chargé de la sainte mission d'enseigner la loi à son peuple et cela en la personne des Lévites dispersés dans ce but au milieu du peuple; puis c'est encore Lévi qui présente à Dieu l'encens et les sacrifices, en la personne des sacrificateurs.
  • 33.11 Bénis, ô Eternel, sa force : donne efficacité à son ministère.
    Brise les reins... Ces paroles sont inspirées par le souvenir du châtiment épouvantable dont furent frappés les adversaires du ministère lévitique (Nombres 16.1-50), et s'appliquent à tous ceux qui prétendraient renouveler cette opposition.
  • 33.12 La place assignée ici à Benjamin qui, conformément au rang d'âge, était le dernier dans la bénédiction de Jacob, s'explique probablement par cette expression : chéri de l'Eternel. On voit, par l'histoire des fils de Jacob en Egypte, combien Benjamin était particulièrement cher à son père, comme fils de Rachel, l'épouse bien-aimée, et comme le fils cadet. C'est comme tel qu'il est resté aussi, malgré sa petitesse, la tribu favorite de l'Eternel. Sans doute. son histoire subséquente ne justifierait guère ce titre, s'il lui avait été donné postérieurement. Il faudrait l'expliquer, dans le cas de la composition très postérieure de notre chapitre par le fait que Jérusalem et le temple étaient situés dans le territoire de cette tribu.
    Il habite en assurance auprès de lui, littéralement : sur lui. Cette expression a été prise dans le sens local et appliquée au fait que le temple fut bâti sur le territoire de Benjamin; mais elle peut s'entendre aussi dans un sens purement spirituel.
    Il repose entre ses épaules. Le il peut se rapporter à Benjamin, qui serait ici comparé à un enfant que son père porte sur son dos, ou bien ce il peut désigner l'Eternel, en ce sens que Dieu serait présenté comme résidant entre les épaules, c'est-à-dire entre les collines de Benjamin. Ce dernier sens est peu naturel, parce que le temple était situé, non entre les collines (dans la vallée), mais sur l'une des collines. Et l'image de l'Eternel reposant sur les épaules de Benjamin serait bien étrange, tandis que celle de Benjamin reposant sur les épaules de l'Eternel se comprend aisément; comparez Exode 19.4. Même image appliquée au rapport de Dieu à Israël, Deutéronome 1.31. Cette bénédiction ne présente aucun rapport avec celle donnée à Benjamin par Jacob (Genèse 49.27).
  • 33.13 Les bienfaits de la pluie, de la rosée et des sources qui sont si rares et si précieuses en Palestine.
  • 33.14 Plantes qui mûrissent annuellement, comme les céréales, la vigne, les oliviers; puis celles qui mûrissent d'un mois à l'autre, comme les plantes potagères.
  • 33.15 Les meilleurs produits des montagnes antiques : le lait, le miel, les forêts.
    Les épithètes : antiques et éternelles, caractérisent souvent les montagnes comme ce qu'il y a de plus solide sur la terre. Genèse 49.26.
  • 33.16 Et des dons exquis. Résumé de toute l'énumération précédente.
    A tous ces biens terrestres s'ajoute le bien suprême qui leur donne leur véritable prix : la faveur de ce Dieu de l'alliance qui est apparu pour la première fois à Moïse dans le buisson ardent pour la réalisation de ses antiques promesses.
    Prince de ses frères : Genèse 49.26.
  • 33.17 Ce verset décrit la force irrésistible d'Ephraïm. Il est appelé le taureau premier-né de Joseph, parce que, quoique le cadet, Jacob lui a donné la position de premier-né, et parce que cette expression désigne ordinairement le fils le plus fort.
    Les milliers de Manassé. Le terme de milliers, beaucoup plus faible que celui de myriades, indique l'infériorité numérique de Manassé; voir dans Nombres 10.36 les mêmes expressions.
  • 33.18 Cette bénédiction concerne, comme la précédente, deux tribus, quoique le titre n'en mentionne qu'une seule : Et pour Zabulon, il dit. Ici, comme dans Genèse 49.13, Zabulon, le cadet, est nommé en tête; autre analogie avec la bénédiction précédente. L'auteur, comme celui de Genèse 49.13-15, discerne en chacune de ces deux tribus une physionomie différente. Zabulon se livrera à des expéditions commerciales; Issacar sera plutôt agricole et sédentaire.
  • 33.19 Le premier attirera à l'Eternel de nombreux adorateurs, en retour de tous les biens dont il le comble, de sorte que des troupes nombreuses se joindront à lui pour aller adorer sur la montagne où se trouvera le lieu de culte du vrai Dieu. Ses richesses viendront spécialement du commerce maritime, de la pêche en général, de la pêche de l'insecte à pourpre en particulier, et peut-être aussi de la fabrication du verre (le sable de la mer).
    Sacrifices de justice : offerts dans les dispositions convenables (Psaumes 4.6).
    Le territoire de Zabulon paraît avoir atteint la côte de la mer Méditerranée immédiatement au sud de la Phénicie. Celui d'Issacar s'étendait à l'intérieur vers l'est et renfermait la grande et fertile plaine d'Esdraélon. Il est vrai qu'au moment du partage du pays (Josué 19.10-16) le territoire de Zabulon paraît s'être arrêté au Carmel. Mais ou bien c'est ici une description idéale du territoire de Zabulon qui ne s'est point réalisée plus tard (comparez Genèse 49.13, note), ou bien il faut admettre qu'à la suite du partage qui avait exclu Zabulon des bords de la mer, il a lui-même étendu son territoire et occupé la côte entre le Carmel et la Phénicie. Cette portion de la Terre Sainte était celle où Israël fut le plus mêlé avec les païens; elle a porté plus tard le nom de Galilée des Gentils.
  • 33.20 Gad avait reçu un vaste territoire au-delà du Jourdain.
    Déchire bras et tête : comme une lionne, couchée dans son antre, déchire sa proie. Voir Genèse 49.19, note.
  • 33.21 Il a jeté les yeux... C'étaient, paraît-il, les Gadites eux-mêmes qui, d'après Nombres 32.2,6,25,29, etc., avaient pris l'initiative de la démarche en vertu de laquelle deux tribus et demie étaient restées à l'est du Jourdain.
    Les prémices : le premier territoire conquis.
    Car là une part de chef... : une part telle qu'on l'assigne à un chef. On peut traduire aussi : une part accordée par le chef (Moïse).
    Elancé en tête du peuple : comparez Nombres 32.17.
    Ce qui était juste : ce à quoi il s'était engagé devant Dieu envers le reste du peuple (Nombres 32.25-27).
    Ses jugements en commun avec... : les jugements de Dieu sur les Cananéens, à l'extermination desquels il a concouru fidèlement de concert avec tout le peuple.
  • 33.22 Jacob avait surtout fait ressortir l'habileté et la ruse de Dan (Genèse 49.19); il s'agit ici de sa force et de son agilité qui sont comparées à celles du lion des forêts de Basan se jetant à l'improviste sur sa proie.
  • 33.23 Prends possession. Pour jouir de sa riche part, Nephthali doit la conquérir lui-même.
    De la mer. Ici, la mer de Galilée. Le mot suivant, que nous traduisons par midi (comparez aussi Ezéchiel 40.24; 42.12), paraît désigner ici une région chaude et fertile, telle que l'est la côte occidentale du lac de Genézareth.
  • 33.24 Qu'Asser soit béni entre les fils : entre tous les fils de Jacob; qu'il mérite son nom, qui signifie heureux. D'autres traduisent : béni en fils : qu'il ait une belle et nombreuse postérité. Lors du premier dénombrement. Asser comptait 1500 hommes; lors du second, 53000 déjà. D'autres encore : Béni par les autres tribus qui tireront de cette tribu des produits excellents (Genèse 49.20) En faveur de ce dernier sens on peut alléguer ce qui suit le favori de ses frères.
    Son pied dans l'huile. Sa demeure sera sur des montagnes couvertes d'oliviers (Josèphe, Guerres des Juifs II,.22).
  • 33.25 Tes verrous : les portes de tes forteresses (1Rois 4.13). En Orient, les serrures sont, ordinairement de bois.
  • 33.26 26 à 29. Conclusion. Les bénédictions particulières qui précèdent se fondent et se résument en une bénédiction générale.
    Jésurun : verset 5
  • 33.27 C'est une retraite... Tout ce verset rappelle le psaume 90 de Moïse.
    Extermine! Israël n'a plus qu'à tuer ceux que son Dieu a abattus devant lui (2Samuel 5.24).
  • 33.28 La source de Jacob : le peuple issu de lui qui se renouvelle continuellement.
    Solitaire (Nombres 23.9; Michée 7.14) : dans un territoire choisi à part et comme à l'écart de tous les autres peuples.
  • 33.29 Qui est comme toi? Le peuple d'Israël est aussi unique en son genre que l'est son Dieu (verset 26).
    Te flatter : en raison de la crainte qu'ils ont de toi (Psaumes 18.45).
    Leurs lieux élevés; leurs forteresses.
    Sur la bénédiction de Moïse.
    La date de la composition de ce morceau est difficile à déterminer. Si le contenu en est attribué à Moïse, notre texte ne lui en attribue pas la rédaction. Le verset 4, où il est parlé de Moïse à la troisième personne, les détails donnés dans les versets 18 et 19 sur le commerce maritime de Zabulon, les richesses qu'il lui procurera et l'influence religieuse exercée par lui sur ses voisins, au verset 23 sur la position de Nephthali près de la mer de Galilée. semblent. supposer la conquête accomplie. D'autre part, le peuple est envisagé comme formant encore un tout parfaitement uni. L'indice du schisme entre les deux royaumes, que l'on a cru trouver dans la bénédiction de Juda, est entièrement illusoire, comme nous l'avons constaté; la preuve que l'on a trouvée, dans la bénédiction de Benjamin, d'une date postérieure à la construction du temple, est pour le moins incertaine. En échange, le souvenir si vivement exprimé de l'établissement de Gad dans son territoire à l'est du Jourdain et de son empressement à s'associer au reste du peuple pour la conquête de Canaan, et l'éloge donné à la vaillance déployée par Juda dans l'achèvement de la conquête, paraissent placer la composition dans un temps très rapproché de l'établissement du peuple dans la Terre promise. On peut même envisager cette bénédiction comme l'inauguration solennelle de ce grand fait de l'histoire nationale du peuple, et, si elle n'a pas été rédigée par Moïse, elle peut bien être la libre reproduction d'un dernier adieu du législateur à son peuple. C'est ce que nous paraît indiquer le verset 4.
  • Deutéronome 34

  • 34.1 1 à 4 Moïse monte sur le Nébo.
    Le voyageur Tristram décrit ainsi la vue qui se déroula devant ses yeux depuis le sommet d'une montagne qu'il avait tout lieu de prendre pour le Pisga :
    Le jour était clair. Au sud s'étendaient la chaîne des Abarim et de lointains horizons; à l'est la fertile Belka, océan de blé et de prairies allant se perdre jusque dans l'Arabie; à l'ouest la mer Morte, miroir de métal, au-delà de laquelle se dressait le plateau de Juda, avec Hébron, les collines de Bethléem, le mont des Oliviers et l'église qui le surmonte; plus près, la plaine de Jéricho, avec le cours sinueux du Jourdain. Au-delà, ce sommet arrondi, c'était le Garizim; plus loin encore, l'ouverture de la plaine d'Esdraélon, le Carmel, et quelque chose comme la mer...; au nord-ouest le Thabor, aisément reconnaissable, et le mont Guilboa. Le Hermon aux neiges éternelles avait son sommet couvert d'un nuage qui voilait aussi le Liban; mais directement au nord les sombres forêts de Galaad étendaient leurs grandes vagues au-dessus desquelles se dressaient ici et là de hardis sommets.
    Galaad jusqu'à... L'énumération suivante est celle des pays que contempla Moïse d'un regard circulaire allant d'abord droit au nord par Galaad jusqu'à Dan, puis tournant à l'ouest par les montagnes de Nephthali, revenant au sud par Ephraïm et arrivant à Juda et au Négueb, l'extrémité sud de Canaan; après quoi son regard se porte sur le premier plan, immédiatement au pied du Nébo, l'Araba et la mer Morte, du nord (Jéricho) au sud (Tsoar). Tous les noms employés dans cette énumération appartiennent à un temps postérieur à la conquête, et celui de Dan, qui ne peut désigner que l'ancienne Laïs, au pied du Hermon, doit même être postérieur au temps des Juges (Genèse 14.14); voir au verset 10.
  • 34.5 5 à 8 Mort, ensevelissement et deuil de Moïse.
    Sur l'ordre de l'Eternel. Cette indication ne porte pas seulement sur le lieu de la mort, mais sur le fait lui-même, car Moïse aurait pu vivre longtemps encore. d'après le verset 7. Il en est de même d'Aaron, qui meurt après avoir gravi lui-même la montagne de Hor. Comme l'expression sur l'ordre pourrait se traduire littéralement par : sur la bouche, les rabbins ont tiré de là cette belle pensée que ces deux hommes étaient morts du baiser de l'Eternel.
    Dans le pays de Moab : ainsi sans avoir mis le pied en Canaan.
  • 34.6 Et il l'ensevelit. On a traduit aussi : On l'ensevelit, mais notre traduction est plus naturelle; voir la fin du verset. Aaron avait été enseveli par Moïse et Eléazar (Nombres 20.28); Moïse l'est par l'Eternel sans doute par le ministère des anges. C'est là un honneur qui compense en quelque manière l'humiliation infligée à ce serviteur de Dieu par son exclusion de la Terre promise.
    Dans la vallée : non dans la vallée du Jourdain, où Dieu aurait transporté son corps, mais dans la vallée dont il a été parlé Nombres 21.20, qui se trouvait sur la hauteur du Pisga, par conséquent près du Nébo, dans la campagne de Moab. Les Juifs ont pensé que Dieu avait accompli cet acte par le moyen de l'archange Michel; de là sans doute la tradition à laquelle fait allusion Jude, verset 9. Il nous paraît probable que l'intention divine a été de soustraire le corps de Moïse à une vénération exagérée et superstitieuse.
  • 34.8 Trente jours, comme pour Aaron (Nombres 20.29).
  • 34.9 9 à 12 Conclusion.
  • 34.10 Ce verset suppose, dans tous les cas, un certain nombre de siècles écoulés entre la mort de Moïse et la rédaction de ce morceau. La critique croit reconnaître dans ce chapitre une compilation des récits renfermés dans les différents documents qui racontaient la mort de Moïse.
    10 à 12 L'auteur fait remarquer deux traits qui ont surtout distingué Moïse : l'intimité de sa relation avec l'Eternel (Nombres 12.8), et la puissance des signes qu'il lui a été donné d'accomplir.
    Conclusion sur le Deutéronome
    Ce livre se compose de deux parties bien distinctes : l'une narrative, comprenant le préambule, 1.1 à 5, et la conclusion, chapitres 31 à 34; l'autre, qui renferme tout le reste du livre et contient les trois derniers discours de Moïse.
    Il n'est pas douteux que la partie narrative a été composée après la mort de Moïse : d'abord parce qu'elle contient le récit de cet événement ainsi que des circonstances qui l'ont immédiatement précédé. Les réflexions renfermées dans les trois derniers versets : Il ne s'est jamais élevé en Israël de prophète comme Moïse... supposent des siècles écoutés entre la mort du législateur et la rédaction de ces lignes. Enfin, l'on trouve dans cette partie au moins un document qui paraît rédigé postérieurement au temps de Moïse, la bénédiction du chapitre 33.
    Quant à la partie centrale, celle des discours, il existe aujourd'hui deux manières de l'envisager. La plus répandue est celle qui y voit l'œuvre d'un auteur postérieur à l'époque de Moïse qui aurait eu le désir bien intentionné de faire pénétrer dans le cœur et dans les mœurs du peuple une législation qui n'était guère connue encore que des sacrificateurs et des juges. L'auteur ne se serait fait aucun scrupule de mettre ces discours composés par lui dans la bouche de Moïse, parce qu'il était assuré de parler dans l'esprit de ce serviteur de Dieu et de ne dire au peuple que ce que Moïse lui aurait dit lui-même dans les circonstances dans lesquelles il écrivait.
    Les partisans de cette opinion diffèrent beaucoup entre eux lorsqu'il s'agit de fixer l'époque où a eu lieu cette composition. Ceux qui la rapprochent le plus du temps de Moïse la placent à l'époque de Samuel, trois siècles et demi après Moïse; d'autres la placent deux siècles plus tard, sous Josaphat, des troisièmes plus tard encore, sous Ezéchias ou son fils Manassé, sept siècles et plus après Moïse; les derniers, dont la manière de voir s'affirme avec le plus d'assurance, indiquent comme date le règne de Josias, huit siècles et demi après Moïse.
    La seconde opinion attribue, conformément aux données du livre, les discours et leur rédaction à Moïse lui-même.
    Il ne faudrait pas croire que les partisans de la première manière de voir appartiennent tous au parti rationaliste. Un grand nombre de savants qui croient fermement à la révélation, s'y sont rangés. Voici les motifs qu'on fait valoir en sa faveur :
    1) Le ton des exhortations édifiantes renfermées dans ces discours est absolument celui des prophètes postérieurs. Il y a en particulier des rapports d'expression très étroits entre certains passages et le livre de Jérémie.
    2) On remarque des contradictions entre certaines prescriptions législatives du Deutéronome et les dispositions correspondantes des livres précédents, de sorte que l'on est conduit à envisager la législation de ce livre comme une phase différente de celle de ces derniers. De plus, des contradictions analogues se retrouvent entre les faits historiques cités dans le Deutéronome et l'histoire racontée dans les livres précédents.
    3) L'auteur du Deutéronome emploie fréquemment les documents postérieurs à Moïse qui ont servi à composer le Pentateuque.
    Voici les réponses que l'on peut faire à ces objections.
    1) Rien n'empêche que le ton prophétique et édifiant des discours du Deutéronome n'ait pu se trouver dans la bouche de Moïse lui-même, car il était prophète non moins que Marie, sa sœur (Deutéronome 18.15,18; 34.10). Au moment de quitter ce peuple qui allait entrer dans la Terre promise, il lui parle non plus en législateur, mais comme un père qui adresse ses dernières paroles à sa famille. A cette génération qui formait un peuple nouveau dont les membres pour la plupart n'avaient point assisté aux grandes scènes du Sinaï, il veut répéter lui-même cette loi que Dieu lui avait donnée, lui faire comprendre que c'est de son observation que dépend son bonheur ou son malheur, et il la reproduit dans ce but non en se collant à la lettre des commandements, mais en s'efforçant d'en faire pénétrer l'esprit dans le cœur et la vie de la nation, en insistant surtout sur les dispositions fondamentales qui sont l'âme de toute vraie obéissance, la reconnaissance et l'amour pour Dieu, l'équité et la miséricorde envers le prochain. Et n'est-ce pas là le vrai esprit prophétique? Comme l'a dit un critique éminent, qui ne partage pourtant pas notre manière de voir sur ce livre : Le Deutéronome renferme l'esprit le plus pur du mosaïsme lui-même appliqué à la vie.
    2) Les contradictions législatives que l'on allègue nous ont paru se résoudre sans beaucoup de difficultés; celle sur les dîmes (12.6; 14.22; comparez avec Nombres 18.20 et suivants), par le fait que les prescriptions du Deutéronome prises à elles seules sans y ajouter celles des Nombres, auraient été absolument insuffisantes pour pourvoir à l'entretien des sacrificateurs et des Lévites, celles dans lesquelles paraît disparaître la distinction entre sacrificateurs et Lévites, par le fait que cette distinction est selon nous nettement indiquée dans ces passages mêmes (Deutéronome 18.1-8). Pour celles relatives à la libération des esclaves et à l'usage des bêtes mortes et déchirées, voir à Deutéronome 15.14 et 14.21. Quant à celle qui concerne les pièces des victimes allouées aux sacrificateurs (Deutéronome 18.3; comparez Lévitique 7.32 et suivants), ce point est obscur, et nous ne pouvons ni affirmer, ni nier une différence entre les deux prescriptions. Mais il est incontestable que dans beaucoup de cas les prescriptions du Deutéronome supposent des lois antérieures qu'elles sont destinées à élargir ou à compléter et que nous trouvons ces lois dans les livres précédents; comparez celle sur la viande de boucherie (Deutéronome 12.15) avec la loi du Lévitique (Exode 17.3, note); celle sur les lépreux (Deutéronome 24.8) avec celle du Lévitique (chapitres 13 et 14), de même celles sur la Pâque et sur les fêtes en général avec les lois plus complètes dans l'Exode. De ce rapport il résulte que l'auteur de ce livre se sentait en harmonie avec les lois déjà existantes oralement ou par écrit.
    Les contradictions historiques ont été également résolues; comparez pour la liste des stations dans le désert Nombres 33.1 et 10.11; spécialement pour l'interversion des deux stations Moséra et Bené-Jaakan (Nombres 33.30-35 et Deutéronome 10.6-7); pour la conduite de Moab, voir à Deutéronome 23.5.
    L'emploi de documents postérieurs au temps de Moïse ne peut être positivement constaté que dans la partie narrative chapitres 31 à 34, particulièrement au chapitre 34; mais personne ne songe à dater ces passages du temps de Moïse. C'est avec le Décalogue et le Livre de l'alliance (Exode, chapitres 21 à 23) que le Deutéronome soutient certainement, au point de vue législatif, les rapports les plus étroits. Or, ces documents existaient déjà rédigés au moment de la mort de Moïse; comparez Exode 24.4-8. En général, si nous admettons que c'est Moïse qui parle dans ces discours, ni ses références historiques, ni ses répétitions législatives, libres ou littérales, ne peuvent étonner de sa part. Il se mouvait dans un domaine qui lui était familier. Voici les raisons qui nous portent à attribuer ces discours à Moïse lui-même :
    1) Ces discours renferment toute une série de passages dont l'intention ne se comprend plus dès qu'on les place à une époque postérieure à celle que suppose le livre lui-même. Ainsi, les recommandations touchant les relations de paix à entretenir avec Moab et Esaü, comme parents des israélites. Quel sens auraient ces instructions données au peuple, après que la conduite de ces voisins hostiles avait contraint les rois de Juda et d'Israël d'assujettir ces peuples et de s'emparer de le
  • ur territoire? Or, c'est ce qui eut lieu pour Edom et pour Moab dès le temps de David. Voir les notes sur Esaü, Genèse 27.1-46, sur Moab, Esaïe 15.1-9. Pourquoi encore rappeler avec beaucoup d'insistance et avec cette formule : Souviens-toi... et la sentence d'extermination que l'Eternel avait prononcée au désert contre les Amalékites (Exode 17.14-16), une fois que cette sentence avait été exécutée par le roi Saül (Deutéronome 25.17; 1Samuel 15.8)? Peut-on réellement se tranquilliser à cet égard en alléguant la circonstance insignifiante rapportée 1Chroniques 4.43? A quoi bon donner des directions précises en vue de l'élection éventuelle d'un roi, 17.1 et suivants, une fois que la royauté héréditaire dans la famille de David était établie et assurée par la promesse divine aux descendants de ce roi à perpétuité? Comprendrait-on qu'après qu'un certain nombre de grands prophètes auraient déjà exercé leur ministère en Israël et en Juda, il pût être parle du prophétisme sous une forme aussi élémentaire que celle que nous trouvons dans la promesse du chapitre 18, verset 15 et suivants; tandis qu'au moment où Israël s'établissait au milieu de nations possédant toutes sortes de moyens de divination, cette manière d'annoncer le prophétisme paraît toute naturelle. L'ordre de compléter les institutions judiciaires de la nation par des développements nouveaux dépassant les formes rudimentaires qui avaient suffi au peuple réuni dans le camp (Deutéronome 16.18), ne s'explique-t-il pas tout naturellement au moment où le peuple va se disperser pour prendre possession d'un vaste territoire, tandis qu'on ne saurait comprendre comment les juges établis au désert sur le conseil de Jéthro auraient pu suffire au peuple établi en Canaan jusqu'au règne de Josaphat ou d'Ezéchias ou de Josias, sous lesquels on prétend placer le Deutéronome? En général, il est un fait qui nous paraît exclure toutes les hypothèses plaçant la composition au temps des rois : c'est l'absence dans ce livre de toute trace non seulement du schisme, mais de la possibilité d'un schisme quelconque; l'unité complète et permanente du peuple est partout supposée soit dans le Cantique (chapitre 32), soit dans la Bénédiction (chapitre 33), soit dans la loi des rois (chapitre 17).
    2) L'hypothèse qui place la composition de ce livre sous Samuel échappe à une partie de ces objections; mais elle se heurte à la loi des rois chapitre 17. Car d'un côté cette loi autorise nettement l'institution de la royauté, et cela avec une libéralité qui ne s'accorde pas aisément avec la vive résistance de Samuel, et d'autre part les dangers de la royauté sont prévus et signalés dans cette même loi avec une énergie qui n'est point en rapport avec les espérances de ceux qui réclamaient à grands cris cette institution. Cette loi sur la royauté n'a donc pu provenir ni de Samuel, ni du peuple. Elle est antérieure à cette situation; elle la domine, et chacun, au temps de Samuel, a cherché à la tirer de son côté. Ajoutons que si l'on veut faire du style prophétique du Deutéronome une objection contre sa composition par Moïse, cette raison parle également contre sa composition à l'époque de Samuel, qui a précédé de beaucoup celle des prophètes dont nous connaissons les écrits.
    3) La supposition la plus généralement admise à cette heure, celle de la composition sous Josias, se rattache au fait remarquable raconté 2Rois 22.1-20 et 2Chroniques 34.1-33. Le grand sacrificateur Hilkija, chargé par le roi de surveiller les réparations du temple, retrouve tout à coup le livre de la loi écrit, dit le récit des Chroniques, de la main de Moïse, ou, comme dit le livre des Rois, le livre de la loi de Moïse. Le roi en prend connaissance et la frayeur qu'il éprouve, ainsi que les Anciens et tout le peuple, en lisant les menaces renfermées dans ce livre, devient le point de départ du relèvement spirituel qui signala cette époque. Il est bien probable que le livre ainsi retrouvé était notre Deutéronome, puisque, à l'exception de Lévitique 26.1-46, le Pentateuque ne contient guère des discours de menaces propres à produire un pareil effet. Et c'est là ce qui a fait supposer que le Deutéronome avait été composé à ce moment soit par Hilkija lui-même, soit par Jérémie, soit par quelqu'autre personnage, qui avait voulu agir fortement par ce moyen sur l'esprit du roi pour l'engager à réaliser enfin l'unité du lieu de culte qui avait jusqu'alors laissé beaucoup à désirer. Mais le rôle que l'on fait jouer par là soit au grand sacrificateur, soit à Jérémie est bien invraisemblable. Le premier n'avait point manifesté un zèle tellement grand que l'on puisse supposer que ce sentiment l'ait entraîné à l'emploi d'un si étrange moyen. Et s'il eût été l'auteur de ce renouvellement de la loi, il eût certainement mis en saillie la position et les droits des sacrificateurs tandis qu'il n'en est à peu près pas question dans ce livre. On affirme même que la différence entre ceux-ci et les Lévites y est niée. Quant à Jérémie, il devait être peu disposé à composer un livre destiné à rééditer l'ancienne loi ou à composer une nouveau code, lui qui déclare, Jérémie 31.31 et suivants, que la loi donnée à Sinaï ayant été enfreinte par le peuple, Dieu la retirera pour en donner une autre qui ne sera pas écrite sur la pierre, mais dans les cœurs par le Saint-Esprit. Le rôle de Jérémie en cette circonstance est difficile à deviner. Il ne pouvait être défavorable à un mouvement partant certainement d'un principe de piété; mais, d'autre part, cet essai de restauration de l'ancien Code ne répondait pas sans doute à la manière dont il comprenait la situation. Le silence gardé sur son rôle à cette occasion tend à prouver qu'il demeura en dehors de ce qui eut lieu, ne voulant pas empêcher et ne pouvant encourager. Mais dans tous les cas s'il y avait eu fraude, il n'aurait pu manquer, lui sacrificateur, de discerner le fait et de le démasquer. Il est difficile de croire également que le secrétaire Saphan et le roi Josias eussent pris si facilement un livre tout récemment composé, pour un vieux rouleau mosaïque. Josias s'écrie : La colère de l'Eternel sur nous est grande parce que nos pères n'ont point gardé la parole de l'Eternel pour faire ce qui était écrit dans ce livre. (2Chroniques 34.21). Il reconnaît donc que ce livre a été témoin contre ses prédécesseurs aussi bien que contre lui-même et rend ainsi hommage à son antiquité bien constatée. On a demandé comment un écrit aussi vénérable aurait pu tomber dans l'oubli. Mais quand on pense au demi-siècle qui avait précédé le règne de Josias et durant lequel Manassé et Amon, son grand-père et son père, avaient fait tout ce qu'ils avaient pu pour anéantir le culte de l'Eternel, répandu comme de l'eau le sang des justes dans les rues de Jérusalem, rebâti les hauts lieux consacrés à Baal dans tout le pays de Juda, rempli d'autels idolâtres le temple même de Jérusalem, on comprend qu'au moment où la nation sortait à peine de cette crise longue et terrible, les livres sacrés n'eussent pas immédiatement repris leur action. Il y avait longtemps sans doute que l'usage de lire tous les sept ans la loi du Deutéronome (31.10-11) était tombé en désuétude.
    4) Il n'est aucun livre de l'Ancien Testament qui soit rempli comme celui-ci des souvenirs de la vie et des coutumes égyptiennes, ainsi que des grands faits de la sortie d'Egypte, du séjour au désert et de la conquête des pays au-delà du Jourdain. Il faudrait citer en preuve le livre entier. Relevons seulement les allusions aux maladies infectieuses d'Egypte (Deutéronome 7.15;28.27,35,60), à la manière d'arroser les jardins dans ce pays (11.10), aux mascarades égyptiennes (22.5), au travail servile auquel avait été assujetti le peuple en Egypte (5.15; 15.5 etc.), à la destruction de l'armée égyptienne dans la mer Rouge (11.4), au péché du peuple et d'Aaron dans l'affaire du veau d'or (9.20), au péché du peuple à Kadès (9.23), à celui de Moïse à Mériba (33.8), à la mort d'Aaron (32.50), à la conduite d'Israël à l'égard d'Esaü et de Moab (2.2,9), au rôle de Gad dans la marche contre Canaan (33.20-21), etc., etc. N'est-il pas plus simple et plus conforme à l'esprit de ce livre de voir dans cette multitude de réminiscences dont il est saturé le souvenir naturel et tout frais d'événements récents, qu'un pastiche destiné à donner le change au lecteur?
    5) On assure que la bonne foi de l'auteur n'est nullement compromise par la liberté qu'il prend de mettre ses propres exhortations dans la bouche de Moïse afin de leur donner plus de poids auprès de ses contemporains. Admettons qu'il en soit ainsi. Mais l'auteur du Deutéronome va plus loin; il affirme que Moïse écrivit cette loi après l'avoir fait entendre au peuple (31.9), puis qu'il la donna aux Lévites qui portaient l'arche, en leur ordonnant de déposer le rouleau dans son voisinage (versets 25 et 26). Et ce serait cet auteur, lui-même qui inventerait ces actes qu'il met sur le compte de Moïse! Une telle manière de faire ne dépasse-t-elle pas la limite du procédé dont on essayait tout à l'heure la justification et peut-on nier encore qu'elle ne tombe dans le domaine de la fraude? Assurément, nous ne pouvons empêcher personne de croire à la fraude. Mais accepter une supposition si peu conforme à l'esprit du livre admirable dont il s'agit, et cela malgré toutes les raisons contraires que nous avons alléguées, nul n'a le droit de l'exiger de nous ni de personne.
    Mais si nous estimons naturel qu'avant de mourir Moïse ait voulu adapter aux besoins de l'intelligence et de la conscience du peuple nouveau qu'il avait devant lui, la législation qu'il avait donnée au désert, et qui avait surtout été recueillie et consignée jusques-là en vue des sacrificateurs et des juges, et si cette reproduction, qui se rattachait surtout au Livre de l'alliance et aux souvenirs personnels du législateur, répond entièrement au caractère général des discours du Deutéronome, nous ne soutenons point cependant que le livre lui-même soit sorti des mains de Moïse tel que nous le possédons. Nous avons reconnu que la partie narrative porte les marques d'un temps postérieur. Nous avons constaté, touchant les bénédictions du chapitre 33, qu'elles doivent avoir été rédigées, sous la forme où elles sont là devant nous, dans les temps qui suivirent là conquête. Dans les discours mêmes nous avons trouvé des passages qui ne peuvent être que des additions archéologiques postérieures (2.10-12; 2.20-23; 3.9,11,14). Il n'est donc pas impossible que dans ces mêmes discours soient entrés avec le temps des amplifications édifiantes qui dans ce cas seraient sans doute les parties dans lesquelles on reconnaît de la manière la plus frappante le style des prophètes postérieurs. Comme les discours du Deutéronome devaient être lus tous les sept ans devant le peuple, il y avait là pour de telles applications édifiantes, des occasions toutes naturelles. Néanmoins nous nous croyons autorisés et même obligés par toutes les considérations que nous avons fait valoir à maintenir l'origine vraiment mosaïque du contenu essentiel des discours qui sont mis ici dans la bouche de Moïse et dont la rédaction lui est attribuée.
    Moïse se trouve être ainsi le point de départ des différentes branches de la littérature hébraïque. Il en est de lui comme de Luther, qui n'a pas seulement ramené au jour la vraie formule de l'enseignement évangélique, mais qui a été en même temps le créateur de la langue allemande moderne et le fondateur de la poésie et de la musique religieuses dans l'Eglise protestante d'Allemagne. De même Moïse nous a laissé, avec la plus ancienne législation les plus anciens morceaux prophétiques et le psaume le plus antique. Une haute supériorité littéraire a été souvent la condition de succès des grandes œuvres historiques.