Ecclésiaste 6:7-10
(Annotée Neuchâtel)
7
Tout le travail de l'homme est pour sa bouche ; et pourtant son âme n'est jamais rassasiée.
8
Car quel avantage le sage a-t-il sur l'insensé ? Quel avantage a le pauvre qui sait se conduire en présence des vivants ?
9
Il vaut mieux voir de ses yeux que de laisser errer ses désirs. Cela aussi est vanité et poursuite du vent.
10
Ce qui existe a dès longtemps été appelé par son nom, et ce qu'un homme sera est déterminé, et il ne peut contester avec Celui qui est plus fort que lui.
Références croisées
6:7 Gn 3:17-19, Pr 16:26, Mt 6:25, Jn 6:27, 1Tm 6:6-8, Ec 6:3, Ec 5:10, Lc 12:19Réciproques : Gn 48:15, Ps 127:2, Pr 27:20, Ec 2:22
6:8 Ec 2:14-16, Ec 5:11, Gn 17:1, Ps 101:2, Ps 116:9, Pr 19:1, Lc 1:6, 1Tm 6:17
Réciproques : Ec 2:16, Ec 2:22, Rm 3:1
6:9 Ec 2:24, Ec 3:12-13, Ec 5:18, Jb 31:7, Pr 30:15-16, Jr 2:20, Ec 6:2, Ec 1:2, Ec 1:14, Ec 2:11, Ec 2:22, Ec 2:23, Ec 4:4
Réciproques : 1R 9:1, 1R 9:19, 1R 21:4, Ps 101:3, Pr 17:24, Ec 2:10, Ec 2:17, Ec 5:11, Es 57:17, 2Co 6:12
6:10 Ec 1:9-11, Ec 3:15, Gn 3:9, Gn 3:17-19, Jb 14:1-4, Ps 39:6, Ps 82:6-7, Ps 103:15, Jb 9:3-4, Jb 9:32, Jb 33:13, Jb 40:2, Es 45:9-10, Jr 49:19, Rm 9:19-20
Réciproques : Ex 8:28, 2S 2:22, Jb 16:21
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsEcclésiaste 6
- 6.7 7 à 12 C'est pourquoi, au lieu de se livrer à des soucis rongeurs et de prétendre se faire son sort à soi-même, il convient de se confier en Dieu. Le moyen d'avoir dans le présent la tranquillité du cœur, c'est de s'en remettre à Dieu pour cet obscur avenir qui lui appartient.
7 à 9 L'homme cherche continuellement à satisfaire ses besoins et ses désirs naturels (début verset 7), mais il n'y parvient jamais : il y a en lui une âme dont le propre est d'aspirer toujours à quelque chose de nouveau (fin verset 7). - 6.9 Cependant, laisser errer ses désirs, ne pas les réprimer et leur lâcher la bride, est une folie. C'est ce que le sage a compris et tel est l'avantage qu'il a sur l'insensé. Il sait se conduire en présence des vivants (verset 8) : franc d'ambition et ne présumant pas de lui-même, il se contente d'un genre de vie modeste et ne froisse personne par des prétentions exagérées. Imitons-le en cela; bornons nos besoins; ce sera autant de vent que nous ne poursuivrons pas.
On voit par cette paraphrase que nous ne prenons point l'âme (verset 7) dans le sens chrétien et religieux de ce mot, mais dans celui d'appétit, de principe de vie qui cherche à s'assimiler pour son bien ce qui l'entoure, sens qu'il a souvent dans l'Ancien Testament (Nombres 21.5; Proverbes 6.30
: pour se rassasier, littéralement : pour rassasier son âme; etc.). - 6.10 10 à 12 Impuissance de l'homme en face de ce qui a été décidé par Dieu. Nouvelle démonstration de la folie qu'il y a de sa part à laisser Dieu en dehors de ses calculs et à vouloir se substituer à la Providence et lui forcer la main.
Ce qui existe a dès longtemps été appelé par son nom. Non pas : s'est déjà souvent produit dans le monde (1.9
); mais : Ce qui arrive a été déterminé longtemps d'avance et existait aux yeux de Dieu. On donne un nom aux enfants quand ils naissent, aux choses quand elles se produisent. Devant Dieu, ce qui arrive existait et par conséquent avait un nom.
Ce qu'un homme sera est déterminé. Il ne s'agit pas ici de l'attitude morale que l'homme prendra vis-à-vis de Dieu, mais des circonstances extérieures de sa vie. Voir déjà3.14
. A quoi bon contester avec un Dieu pareil? (Job 39.37-38
)