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Ephésiens 4:25-30 (Annotée Neuchâtel)

   25 C'est pourquoi, ayant rejeté le mensonge, parlez selon la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. 26 Si vous vous mettez en colère, ne péchez point, que le soleil ne se couche point sur votre exaspération ; 27 et ne donnez point accès au diable. 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu'il prenne de la peine, travaillant de ses mains à ce qui est bien, afin qu'il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. 29 Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais toute parole bonne pour l'édification, selon le besoin, afin qu'elle communique une grâce à ceux qui l'entendent. 30 Et n'attristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.

Références croisées

4:25 Lv 19:11, 1R 13:18, Ps 52:3, Ps 119:29, Pr 6:17, Pr 12:19, Pr 12:22, Pr 21:6, Es 9:15, Es 59:3-4, Es 63:8, Jr 9:3-5, Os 4:2, Jn 8:44, Ac 5:3-4, Col 3:9, 1Tm 1:10, 1Tm 4:2, Tt 1:2, Tt 1:12, Ap 21:8, Ap 22:15, Ep 4:15, Pr 8:7, Pr 12:17, Za 8:16, Za 8:19, 2Co 7:14, Col 3:9, Ep 5:30, Rm 12:5, 1Co 10:17, 1Co 12:12-27
Réciproques : Gn 20:2, Gn 27:24, Ex 23:1, Ex 23:7, Lv 6:2, Jg 16:11, 1S 1:14, 1S 27:10, Jb 34:32, Ps 4:2, Ps 15:2, Ps 119:163, Pr 4:24, Pr 13:5, Pr 24:28, Es 1:16, Jr 9:5, Ml 2:10, Mt 5:37, 1Co 12:14, Ep 4:22, Ep 5:9, Ph 4:8
4:26 Ep 4:31-32, Ex 11:8, Ex 32:21-22, Nb 20:10-13, Nb 20:24, Nb 25:7-11, Ne 5:6-13, Ps 4:4, Ps 37:8, Ps 106:30-33, Pr 14:29, Pr 19:11, Pr 25:23, Ec 7:9, Mt 5:22, Mc 3:5, Mc 10:14, Rm 12:19-21, Jc 1:19, Dt 24:15
Réciproques : Gn 27:41, Gn 30:2, Gn 31:36, Ex 16:20, Ex 32:19, Lv 10:16, Nb 16:15, Nb 31:14, Dt 24:13, 1S 11:6, 1S 20:34, 1S 25:21, 2S 13:22, Jb 32:2, Am 1:11, Mt 18:22, Mc 6:19, 2Co 7:11, Col 3:8, 1Jn 2:1
4:27 Ep 6:11, Ep 6:16, Ac 5:3, 2Co 2:10-11, Jc 4:7, 1P 5:8
Réciproques : Gn 27:41, 1S 18:9, 1R 21:4, Ec 7:9, Am 1:11, Mt 5:22, Mc 6:19, 1P 5:9
4:28 Ex 20:15, Ex 20:17, Ex 21:16, Pr 30:9, Jr 7:9, Os 4:2, Za 5:3, Jn 12:6, 1Co 6:10-11, Jb 34:32, Pr 28:13, Lc 3:8, Lc 3:10-14, Lc 19:8, Pr 13:11, Pr 14:23, Ac 20:34-35, 1Th 4:11-12, 2Th 3:6-8, 2Th 3:11, 2Th 3:12, Lc 3:11, Lc 21:1-4, Jn 13:29, 2Co 8:2, 2Co 8:12, Rm 12:13, 2Co 9:12-15, 1Tm 6:18
Réciproques : Gn 2:15, Gn 3:19, Lv 19:11, Dt 5:19, Jg 19:16, Ps 104:23, Pr 12:11, Pr 21:5, Pr 31:20, Dn 4:27, Mt 6:2, Mt 25:35, Mc 14:5, Lc 3:13, Lc 6:30, Lc 11:41, Ac 9:39, Rm 12:11, 1Th 4:6, Tt 3:14, He 13:16
4:29 Ep 5:3-4, Ps 5:9, Ps 52:2, Ps 73:7-9, Mt 12:34-37, Rm 3:13-14, 1Co 15:32-33, Col 3:8-9, Col 4:6, Jc 3:2-8, 2P 2:18, Jud 1:13-16, Ap 13:5-6, Dt 6:6-9, Ps 37:30-31, Ps 45:2, Ps 71:17-18, Ps 71:24, Ps 78:4-5, Pr 10:31-32, Pr 12:13, Pr 15:2-4, Pr 15:7, Pr 15:23, Pr 16:21, Pr 25:11-12, Es 50:4, Ml 3:16-18, Lc 4:22, 1Co 14:19, Col 3:16-17, Col 4:6, 1Th 5:11, Ep 4:12, Ep 4:16, Mt 5:16, 1P 2:12, 1P 3:1
Réciproques : Dt 6:7, Js 1:8, Jb 4:3, Ps 119:172, Pr 10:11, Pr 18:21, Pr 20:15, Pr 23:16, Pr 31:26, Ec 10:12, Ct 4:3, Ct 7:9, So 3:9, Mt 12:35, Mc 9:50, Lc 6:45, Jn 1:37, Ac 9:31, Rm 14:19, 1Co 10:23, 1Co 14:3, 1Co 14:26, 2Co 8:7, Jc 1:26, 1P 4:11
4:30 Gn 6:3, Gn 6:6, Jg 10:16, Ps 78:40, Ps 95:10, Es 7:13, Es 43:24, Es 63:10, Ez 16:43, Mc 3:5, Ac 7:51, 1Th 5:19, He 3:10, He 3:17, Ep 1:13, Ep 1:14, Os 13:14, Lc 21:28, Rm 8:11, Rm 8:23, 1Co 1:30, 1Co 15:54
Réciproques : Ex 23:21, Ex 28:11, Lv 25:24, 1Ch 4:10, Ps 51:11, Ps 143:10, Ct 4:12, Es 1:13, Jr 32:10, Ez 9:4, Jn 4:14, Jn 7:39, Jn 14:26, Jn 21:17, Rm 4:11, Rm 5:5, Rm 8:13, Rm 8:16, 2Co 1:22, 2Co 5:5, Ga 3:14, Ga 4:6, Ph 2:1, 2Tm 2:19, He 10:29, 1P 3:7, Ap 7:2, Ap 9:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Ephésiens 4
  • 4.25 C'est pourquoi, ayant rejeté le mensonge, parlez selon la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. Le précepte : "Parler selon la vérité chacun avec son prochain," est emprunté à Zacharie 8.16.
    - Cette exhortation à la pratique de la vérité dans les discours se fonde sur ce que l'apôtre vient d'enseigner (Ephésiens 4.20-24) relativement à la régénération "par la vérité qui est en Jésus," (comparez Colossiens 3.10) aussi bien que sur la sainte union qui existe entre les fidèles, membres les uns des autres. (Comparer Ephésiens 4.16)
    C'est ainsi que chaque point spécial de la morale chrétienne, chaque devoir, a ses motifs et ses racines dans les profondeurs mêmes de la doctrine dont il est inséparable.
  • 4.26 Si vous vous mettez en colère, ne péchez point, que le soleil ne se couche point sur votre exaspération ; Au lieu de la tournure dubitative de cette citation, (Psaumes 4.5) permise par le grec et l'hébreu : si vous vous mettez en colère, plusieurs interprètes admettent littéralement le double impératif de l'original : "Mettez-vous en colère et ne péchez point."
    Il y a, disent-ils, une colère juste et sainte, qui est permise, pourvu qu'en l'éprouvant on se garde de pécher.
    Mais, puisque même cette colère-là est si voisine du péché, comment l'apôtre pourrait-il la commander ? Si elle est louable pourquoi doit-elle passer avant le coucher du soleil, c'est-à-dire s'apaiser bientôt ? Pourquoi l'apôtre emploie-t-il, à la fin du verset, un autre mot (exaspération) qui évidemment suppose de la passion dans ce mouvement de l'âme ? Pourquoi défend-il, peu après, toute colère ? (Ephésiens 4.31 ; comparez Colossiens 3.8) Pourquoi enfin nous montre-t-il dans la colère une tentation diabolique qui est à la porte ? (Ephésiens 4.27)
    Il faut donc laisser à cet impératif, comme l'ont fait la plupart des commentateurs grecs, le sens du doute, d'une supposition, sens qui se présente fréquemment lorsque deux impératifs se suivent dans la même phrase.
    - L'apôtre a cité exactement la version grecque des Septante. L'hébreu porte : "tremblez et ne péchez point." Mais ce mot signifie aussi l'émotion de la colère. C'est l'exégèse qui doit en fixer le sens dans le psaume.
  • 4.27 et ne donnez point accès au diable. Par la colère : (Ephésiens 4.26) "Ne lui donnez point lieu (Grec :) de vous tenter, de vous entraîner au péché par la passion." (2Corinthiens 2.11)
  • 4.28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu'il prenne de la peine, travaillant de ses mains à ce qui est bien, afin qu'il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Excellente manière d'observer le huitième commandement compris dans son sens positif : donner, au lieu de dérober.
  • 4.29 Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais toute parole bonne pour l'édification, selon le besoin, afin qu'elle communique une grâce à ceux qui l'entendent. L'épithète ordinairement ici rendue par "parole déshonnête" signifie proprement ce qui est corrompu, pourri.
    Ainsi il s'agit de tout discours qui porte en soi la corruption du péché, quel qu'en soit le sujet.
    A cela l'apôtre oppose, comme devoir du chrétien, des paroles qui puissent servir à l'édification (comparez sur le sens de ce mot, Romains 15.2, note) et communiquer quelque grâce nouvelle à ceux qui les écoutent.
    Selon d'autres exégètes, cette parole doit avoir pour but d'être agréable à ceux qui l'écoutent ou de leur accorder un bienfait.
    Ce sens est grammaticalement possible ; mais, puisque, dans la pensée de l'apôtre, cette parole doit servir à l'édification, cela ne peut être qu'en entendant ce mot de grâce dans son sens religieux habituel.
    "Un des principaux points de la piété, et des plus nécessaires, est de veiller sur sa langue ; de rendre les conversations chrétiennes ; de les remplir de discours utiles, proportionnés à la portée et aux besoins du prochain ; d'y tenir le parti de la piété avec prudence et sans rebuter." Quesnel.
  • 4.30 Et n'attristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. La liaison des versets Ephésiens 4.29 et Ephésiens 4.30 se trouve dans ces "paroles mauvaises" par lesquelles on peut attrister le Saint-Esprit de Dieu.
    - Ceux qui reculent toujours en présence du profond et vivant réalisme de l'Ecriture et ne tiennent pour vraies les pensées divines qu'après les avoir rendues superficielles, suivent ici le même principe et réduisent l'idée d'attrister le Saint-Esprit de Dieu (comparez Esaïe 63.10) à n'être plus qu'une image, par laquelle un sentiment humain est prêté à un être divin, incapable de l'éprouver. Il y a un autre principe qui est assurément plus sage et plus sûr : c'est de laisser la Parole de Dieu dire ce qu'elle dit.
    Paul nous apprend ailleurs que le Saint-Esprit prend part à nos faiblesses, prie et soupire en nous. (Romains 8.25,26)
    Ici il nous dit que cet Esprit, devenu un avec les enfants de Dieu dans une communion réelle et vivante, peut être attristé en eux par le péché. De même que le Fils de Dieu était attristé par les péchés et les souffrances des siens au milieu desquels il vivait, de même l'Esprit de Dieu peut l'être en ceux qu'il anime et sanctifie.
    Le Dieu de la Bible, qui s'attribue à lui-même l'amour d'un père, (Psaumes 103.13) la tendresse d'une mère, (Esaïe 49.15) qui déclare qu'il est en angoisse dans les angoisses de son peuple, (Esaïe 63.9) le Dieu de la Bible n'est pas cet Etre froidement impassible dans son immensité, que nous décrit la philosophie de ce monde. Déjà en créant l'homme à son image, il trouva dans cette créature un objet d'amour et de joie. C'est pour cela même que l'ingratitude et le péché de ceux qu'il aime excitent en lui le déplaisir et la colère, comme leur repentance émeut sa miséricorde et ses compassions.
    Pour les prémunir efficacement contre ce péché d'attrister le Saint-Esprit de Dieu (de Dieu, expression solennelle !), l'apôtre rappelle à ses frères qu'ils ont été scellés de cet Esprit pour le jour de la rédemption. (Voy. Ephésiens 1.13)
    C'est-à-dire que Dieu commence en eux ici-bas par cet Esprit une œuvre de restauration, de vie nouvelle, qui ne cessera plus de s'avancer vers la perfection, jusqu'au jour où ils pourront avoir part à toute la gloire céleste. (Philippiens 1.6) Cet Esprit demeure en eux, s'identifie avec eux, avec leurs affections, avec leur vie ; il n'est plus en eux un hôte étranger, mais comme "Esprit de Christ," (Romains 8.9) il est devenu humain dans leur âme ; leurs joies sont ses joies, leurs infidélités l'attristent.
    Qu'on ne redoute pas ici le panthéisme ! Cette vue profonde de l'union de l'homme avec Dieu ne deviendrait fausse et indigne de Dieu que si Dieu ou l'homme perdait dans cette communion quelque chose de sa personnalité. Mais cette personnalité, elle est consacrée de la manière la plus éclatante par cette magnifique pensée qu'un être fini est individuellement scellé du sceau de l'Esprit de Dieu pour la vie éternelle !