Exode 15:1
(Annotée Neuchâtel)
Exode 15:1
Alors Moïse et les fils d'Israël chantèrent ce cantique à l'Eternel. Ils dirent : Je veux chanter à l'Eternel, car il a été souverainement grand, Il a précipité dans la mer cheval et cavalier.
Références croisées
15:1 Jg 5:1-31, 2S 22:1-51, Ps 106:12, Ps 107:8, Ps 107:15, Ps 107:21, Ps 107:22, Es 12:1-6, Es 51:10-11, Ap 15:3, Ex 15:21, Ex 14:17-18, Ex 14:27, Ex 18:11, Col 2:15Réciproques : Ex 14:13, Ex 32:18, Nb 21:17, Dt 1:30, 1S 2:1, 2Ch 20:26, Ne 9:11, Jb 39:19, Ps 18:1, Ps 28:7, Ps 32:7, Ps 66:3, Ps 66:6, Ps 68:35, Ps 76:6, Ps 95:1, Ps 105:43, Ps 108:1, Ps 124:1, Es 12:5, Es 30:29, Es 33:5, Es 38:9, Es 42:13, Es 48:20, Jr 2:2, Jr 51:21, Os 2:15, Ha 3:13, Za 14:3, Lc 19:37, Ac 13:17, He 11:29
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsExode 15
- 15.1 1 à 21 Le Cantique de la délivrance
Nous avons ici, non pas la plus ancienne composition poétique des Hébreux (voir la bénédiction de Jacob,Genèse 49.1-28
), mais le plus ancien de leurs cantiques, qui nous ait été conservé. On en retrouve les échos dans la poésie des âges suivants, ce qui est d'autant plus naturel que la délivrance d'Israël de sa première servitude resta à jamais pour lui le gage et l'inauguration de toutes ses victoires futures; comparezOsée 2.15; Esaïe 12.2
, et plusieurs psaumes, par exemplePsaumes 118.14
Dans l'Apocalypse le cantique de Moïse est chanté, avec celui de l'Agneau, au bord de la mer de cristal, par ceux qui ont vaincu la Bête (Apocalypse 15.3
).
Il ne nous paraît pas que ce cantique puisse se subdiviser en strophes régulières; mais on peut y distinguer deux parties : l'une parle de la délivrance qui vient d'avoir lieu (4 à 12); l'autre des grâces nouvelles que Dieu va accorder à son peuple (13 à 18). Certains traits de cette dernière partie (voir surtout le verset 17) ont fait penser à plusieurs interprètes qu'elle ne pouvait avoir été, composée que plus tard, après la construction du temple sur la colline de Sion par Salomon. Mais il est peu probable qu'un poète postérieur qui aurait composé ce cantique y eût introduit des expressions qui n'auraient eu de sens qu'au temps du roi Salomon. Il y a dans ce morceau une énergie d'expression, une vivacité d'images, une fraîcheur de sentiment qui ne s'expliquent guère que par l'impression d'un témoin immédiat. D'ailleurs, même sans tenir compte du don prophétique, les expressions qui donnent lieu à la supposition d'une composition postérieure, peuvent s'expliquer si l'on se rappelle que l'auteur attendait le prochain établissement du peuple en Canaan (autrement pourquoi emporterait-on en ce moment même les os de Joseph?) et qu'il devait attendre aussi l'érection d'un sanctuaire où Dieu habiterait au milieu de son peuple. Ce sanctuaire ne pourrait être placé que sur l'un de ces lieux élevés, de ces hauts lieux ou l'on adorait la divinité. Il est probable en soi, et les expressions du verset 1 : Moïse et les fils d'Israël, paraissent le confirmer, que l'auteur du cantique n'est autre que Moïse.
Moïse et les fils d'Israël. Sans doute Moïse entonnait les paroles et le peuple les répétait en les chantant; puis après chaque verset (Psaumes 136.1-26
) les femmes entonnaient le refrain avec l'accompagnement des instruments; comparez versets 20 et 21.
Je veux chanter... C'est une invitation que chacun s'adresse à lui-même; dans le refrain (verset 21 : chantez...) l'invitation est adressée par chacun à tous.