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Exode 22:1-6
(Annotée Neuchâtel)
1 Si quelqu'un vole un boeuf ou un mouton et qu'il le tue ou le vende, il rendra cinq boeufs pour le boeuf et quatre moutons pour le mouton.
2 Si on prend un voleur par effraction, qu'on le frappe et qu'il meure, on n'est pas coupable de meurtre.
3 Si le soleil est levé, on est coupable de meurtre. Le voleur doit indemniser ; s'il n'a pas de quoi, on le vendra pour ce qu'il a volé.
4 Si ce qu'il a volé, que ce soit un boeuf, un âne ou un mouton, se retrouve vivant en sa possession, il indemnisera en donnant le double.
5 Lorsque quelqu'un, en faisant pâturer dans un champ ou un verger, laissera aller ses bêtes pâturer dans le champ d'autrui, il indemnisera en donnant ce qu'il a de mieux dans son champ et dans son verger.
6 Lorsqu'un feu éclatera et gagnera des épines et dévorera du blé en meule ou du blé sur pied ou un champ, celui qui aura allumé ce feu sera tenu d'indemniser.

Références croisées

22:1 Ex 22:9, Lv 6:1-6, Nb 5:7, 2S 12:6, Pr 6:31, Lc 19:8, Pr 14:4
Réciproques : Ex 22:4, Lv 5:16, Lv 6:5, Lv 19:11, Dt 24:7, Jb 20:10, Ez 33:15
22:2 Jb 24:14, Jb 30:5, Os 7:1, Jl 2:9, Mt 6:19-20, Mt 24:43, 1Th 5:2, Nb 35:27
Réciproques : Gn 9:6, Dt 17:8, Jb 24:16, Ez 18:10
22:3 Ex 21:2, Jg 2:14, Jg 10:7, Es 50:1
Réciproques : Gn 9:6, Gn 44:10, Ex 22:5, Lv 5:16, Lv 25:39, Jb 20:10, Jb 24:16, Pr 6:31, Mt 24:43, Rm 7:14
22:4 Ex 21:16, Ex 22:1, Ex 22:7, Ex 22:9, Pr 6:31, Es 40:2, Jr 16:18, Ap 18:6
Réciproques : Lv 5:16, Lv 6:5, 1S 12:3, 1S 12:5
22:5 Ex 22:3, Ex 22:12, Ex 21:34, Jb 20:18
Réciproques : Nb 25:11
22:6 Jg 15:4-5, 2S 14:30-31, Ex 22:9, Ex 22:12, Ex 21:33-34
Réciproques : Dt 22:8, Am 5:6

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Exode 22
  • 22.1 Dans le texte hébreu, notre verset 1 est le verset 37 du chapitre précédent, de sorte que le verset 2 est le verset 1 de celui-ci, et ainsi de suite.
    Cette loi vise le vol d'animaux :
    Ou bien le vol est consommé irréparablement (verset 1), ou bien il est encore réparable, si le voleur vient à résipiscence (verset 1).
    Dans le premier cas, l'indemnité est non seulement le double de l'objet volé, comme dans les cas de vol ordinaire (versets 4 et 7), mais 4 ou 5 fois autant. La raison de cette différence est sans doute que le bétail pâturant au large est confié à la bonne foi du public. La vie champêtre n'est possible qu'à la condition d'une puissante garantie contre un vol aussi facile. Cependant la loi fait une différence entre le vol d'un bœuf et celui d'un mouton, parce que chez le bœuf il y a, outre la chair, la force de travail.
    Dans le second cas, si le voleur reconnaît sa faute (verset 4), il n'y a que restitution au double; la loi veut par là lui faciliter la résipiscence.
    Mouton. Le mot hébreu désigne toute pièce de petit bétail. Pour la restitution au quadruple, comparez 2Samuel 12.6
    La restitution au septuple d'un objet volé, dont parle Proverbes 6.31, n'est pas l'objet d'une loi; il s'agit d'un voleur qui donne satisfaction au volé pour n'être pas traduit en justice.
  • 22.2 Dans cette loi sur la restitution du bétail volé sont intercalées deux règles particulières, relatives au cas où le volé viendrait à tuer le voleur. Au verset 2, il s'agit d'une effraction qui a eu lieu de nuit; c'est ce qui ressort du contraste avec le verset 3. Dans le cas d'effraction nocturne, il est impossible de mesurer ses coups, ni de demander du secours ou de reconnaître le voleur pour le dénoncer ensuite; enfin, l'on peut présumer que le voleur ne reculera pas devant un homicide, si cela devient nécessaire pour cacher son larcin. Ainsi s'explique l'absolution accordée dans ce cas au meurtrier; cette même disposition se retrouvait dans la loi athénienne et dans la loi romaine.
    De jour, la mort du voleur est traitée comme meurtre; mais y a-t-il peine de mort? Cela n'est pas dit expressément, et peut-être ce cas rentre-t-il dans celui de l'homicide par imprudence (21.29-30).
    La punition sévère prescrite à la fin du verset 3 est considérablement adoucie par le fait que, d'après 21.2 le servage se réduisait à six ans de travaux forcés dans un bagne domestique.
  • 22.4 Ce verset est la contrepartie du verset 2.
  • 22.5 Verger. Le mot hébreu se traduit ordinairement par vigne; mais il désigne en réalité tout espace clos planté d'arbres fruitiers, vigne ou autres.
    De ce qu'il a de mieux, ou plus exactement du bon ; sans qu'il puisse alléguer que les produits broutés dans le champ du voisin étaient de qualité inférieure. Lors même, en effet, qu'il ne s'agit pas d'un tort volontaire, il y a eu cependant négligence coupable et prolongée.
  • 22.6 Ici encore rien dans le texte ne suppose qu'il s'agisse d'un dommage volontaire. Un coup de vent peut être survenu et avoir chassé au loin le feu que quelqu'un faisait sur ses terres, pour brûler les herbes, par exemple, afin de faire de l'engrais, etc.
    Avec cet article se terminent les lois relatives aux dommages causés à la propriété d'autrui. Les trois articles suivants se rapportent aux dommages qui peuvent arriver à la chose d'autrui pendant le temps où elle se trouvait avoir été confiée. Le premier se rapporte aux dépôts d'argent ou de meubles; le deuxième à des bêtes données à garder; le troisième à des bêtes prêtées ou louées.