Exode 24:9-11
(Annotée Neuchâtel)
9
Et Moïse monta avec Aaron, Nadab, Abihu et soixante-dix des Anciens d'Israël.
10 Et ils virent le Dieu d'Israël. Sous ses pieds c'était comme un pavement de saphirs et comme le ciel même pour la pureté.
11 Et l'Eternel ne toucha pas les élus des fils d'Israël ; ils virent Dieu et mangèrent et burent.
10 Et ils virent le Dieu d'Israël. Sous ses pieds c'était comme un pavement de saphirs et comme le ciel même pour la pureté.
11 Et l'Eternel ne toucha pas les élus des fils d'Israël ; ils virent Dieu et mangèrent et burent.
Références croisées
24:9 Ex 24:1Réciproques : Ex 6:23, Ex 24:11, Ex 28:1, Ex 29:32, Lv 4:15, Lv 10:1, Nb 11:16, 1Ch 24:2, Ez 8:11, Ez 44:3
24:10 Ex 24:10, Ex 3:6, Ex 33:20, Ex 33:23, Gn 32:30, Jg 13:21-22, 1R 22:19, Es 6:1-5, Ez 1:28, Jn 1:18, Jn 14:9, 1Tm 6:16, 1Jn 4:12, Ez 1:26-27, Ez 10:1, Ap 4:3, Ap 21:19-23, Ct 6:10, Mt 17:2, Ap 1:16, Ap 21:11, Ap 21:18
Réciproques : Ex 16:7, Ex 24:11, Ex 28:18, Nb 12:8, 1R 8:26, 2Ch 6:17, Jb 28:6, Ct 5:14, Es 54:11, Ez 1:22, Ez 44:2, Dn 10:17, Mt 15:31, Col 1:15
24:11 Ex 24:1, Ex 24:9, Nb 21:18, Jg 5:13, 1R 21:8, 2Ch 23:20, Ne 2:16, Jr 14:3, Ex 19:21, Ex 33:20-23, Gn 32:24-32, Dt 4:33, Jg 13:22, Ex 24:10, Gn 16:13, Ex 18:12, Gn 18:18, Gn 31:54, Dt 12:7, Ec 9:7, Lc 15:23-24, 1Co 10:16-18
Réciproques : Gn 32:30, Gn 37:22, Ex 3:16, Ex 4:29, Nb 12:8, 1Ch 29:22, Ps 139:5, Es 6:1, Dn 10:17
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsExode 24
- 24.9 9 à 11 Le repas du sacrifice
Par l'alliance qui vient d'être conclue entre Dieu et le peuple et par la consécration qui vient d'être faite de celui-ci, au moyen de l'aspersion du sang, Israël a été rendu capable d'être admis en présence de l'Eternel, dans son intimité, et à sa table. Ce privilège lui est en effet accordé en la personne de soixante-dix de ses Anciens et des membres de la famille destinée à devenir la famille sacerdotale. - 24.10 Ils virent le Dieu d'Israël. Dieu leur apparaît; il vient en quelque sorte consacrer lui-même ce banquet qui doit sceller l'union des deux Parties contractantes.
La couleur du pavement sur lequel repose le trône divin est celle de l'azur céleste, l'emblème de la félicité pure et inaltérable.
Saphirs : une mosaïque composée de saphirs.
Mais comment concilier ce fait de l'apparition de Dieu avec la maxime scripturaire que :
nul ne peut voir Dieu et vivre, ou avec des paroles telles que :Deutéronome 4.12
: Quand l'Eternel vous parla du milieu du feu, vous ouîtes bien une voix, mais vous ne vites aucune ressemblance;
ou :Jean 1.18
: Personne ne vit jamais Dieu?
Les LXX ont déjà senti la difficulté et ont traduit : ils virent la place où Dieu se tenait; ce sens est naturellement impossible.
D'autres paraphrasent : Ils virent qu'aux pieds de Dieu il y avait comme un pavement de saphirs; ce qui n'est pas non plus conforme au texte.
Il faut dire plutôt que ce qu'ils virent n'était pas la personne de Dieu lui-même, mais une représentation sensible et, par conséquent, incomplète de sa gloire, comme lorsqu'il est dit de Moïse qu'il vit Dieu par derrière (33.23
). Ce n'était pas une figure proprement dite, une forme déterminée, susceptible d'être reproduite par l'art. C'était une manifestation lumineuse, destinée à rendre sensible aux convives la présence de Dieu, mais dont nous ne pouvons nous faire une idée. Ainsi Esaïe, quand il raconte qu'il vit le Seigneur (chapitre 6), ne parle que de son trône et des pans de son manteau royal.
Le Dieu d'Israël. Cette expression, fréquente dans les prophètes, mais rare dans le Pentateuque, est inspirée ici à l'auteur du récit par la pensée du lien étroit qui vient de se former entre le peuple et son Dieu. Le Dieu d'Israël, c'est là désormais le titre en quelque sorte officiel de l'Eternel. - 24.11 L'Eternel ne toucha pas... Il ne leur fit aucun mal, comme on aurait pu le craindre d'après la règle qui dit qu'on ne peut voir Dieu et vivre. Comparez
Genèse 32.30; Exode 33.20; Juges 6.22; 13.22
Ils mangèrent et burent. Après s'être prosternés (verset 1), ils célébrèrent le repas auquel Dieu les conviait et qui consistait sans doute dans le manger des victimes d'actions de grâces. On a aussi expliqué ces mots dans ce sens : L'Eternel ne leur fit pas de mal, de sorte qu'ils continuèrent à vivre, mangeant et buvant comme auparavant. Cette platitude clorait mal un tel récit.
Le repas eut-il lieu sur la montagne même, immédiatement à la suite de l'apparition divine, ou près de l'autel, au bas de la montagne? Le verset 14, qui lie étroitement le repas à la vision, est plutôt favorable à la première manière de voir.