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Exode 33:7
(Annotée Neuchâtel)
Exode 33:7 Et Moïse prit la tente et se la dressa hors du camp, loin du camp, et il l'appela Tente d'assignation ; et quiconque voulait consulter l'Eternel, se rendait à la Tente d'assignation, qui était hors du camp.

Références croisées

33:7 Ps 10:1, Ps 35:22, Pr 15:29, Es 59:2, Os 9:12, Ex 29:42-43, Dt 4:29, 2S 21:1, Ps 27:8, Es 55:6-7, Mt 7:7-8, He 13:11-13
Réciproques : Lv 1:1, Nb 12:10

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Exode 33
  • 33.7 7 à 11 Mesure provisoire prise par Moïse.
    Quoique l'Eternel eût déclaré ne vouloir plus demeurer lui-même au milieu de ce peuple, les communications entre lui et Moïse, et même entre lui et le peuple, ne devaient pas être entièrement rompues, d'autant plus qu'aucune mesure définitive n'avait encore été prise. C'est à ce point de vue qu'il faut se placer pour juger le récit suivant.
    On a parfois traduit les verbes de ce morceau en les mettant au futur : Moïse prendra, dressera, appellera... etc. Il faudrait dans ce cas envisager tout ce qui suit comme une continuation du discours de l'Eternel qui commence au verset 5, en faisant du verset 6 une parenthèse. Grammaticalement cette traduction pourrait se justifier, mais le contexte l'exclut absolument. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les versets 8 à 11 pour comprendre que c'est là une narration et non une série d'ordres sortant de la bouche de l'Eternel. D'autre part, la forme des verbes hébreux ne correspond pas à notre parfait défini : Moïse prit, dressa... Le sens est celui de l'imparfait : Moïse prenait, dressait, appelait. Il s'agit de tout l'état de choses qui succéda à l'ordre de Dieu verset 6. Tandis que le peuple se dépouillait de ses ornements, Moïse enlevait du camp le symbole de la présence de l'Eternel. Il faut remarquer que dans le texte hébreu le sujet Moïse est fortement mis en relief, en opposition au peuple : Moïse de son côté prenait... dressait... En français nous devons rendre les premiers verbes par le parfait : Et Moïse prit, dressa, appela... Après quoi suivent les imparfaits.
    La tente. De quelle tente s'agit-il? Du Tabernacle? Il n'était pas encore construit. Le rédacteur du livre ne peut se contredire absolument, même en admettant qu'il use de documents différents. De la tente de Moïse lui-même? Plusieurs l'ont pensé. Mais Moïse avait sa famille, qui devait habiter dans le camp. Dans chaque campement oriental il y a une tente centrale où se rend la justice. Nous pouvons conclure de 18.13-16 qu'il y avait aussi une tente pareille où l'on venait de toutes les parties du camp chercher la décision de l'Eternel. Et comme la tente dressée alors par Moïse hors du camp avait le même but (fin du verset), nous devons conclure que c'est cette tente, qui jusqu'alors avait tenu lieu de sanctuaire, que Moïse transporte hors du camp, ensuite du refus de l'Eternel d'habiter au milieu du peuple.
    Il faut bien remarquer l'expression se la dressa; Moïse seul y aura accès; ni Aaron, ni les sacrificateurs n'y fonctionneront; et le peuple ne communiquera avec Celui qui y habite que par Moïse. Les expressions si fortement accentuées : hors du camp, et loin du camp, insistent sur l'idée du divorce déjà en partie consommé entre l'Eternel et le peuple.
    Tente d'assignation, c'est-à-dire de rendez-vous. Ce nom, qui avait été donné par avance 27.21 au Tabernacle que Moïse devait construire, il l'applique à ce sanctuaire provisoire qu'il espère encore devoir être remplacé par le sanctuaire définitif.