Lueur.org - Un éclairage sur la foi
Exode 4:24-26
(Annotée Neuchâtel)
   24 Et il arriva qu'en route, à l'endroit où ils passaient la nuit, l'Eternel vint à Moïse et chercha à le faire mourir. 25 Alors Séphora prit une pierre tranchante et coupa le prépuce de son fils et en toucha les pieds de Moïse. 26 Et elle dit : Tu es pour moi un époux de sang. Et il le laissa ; c'est alors qu'elle dit : Epoux de sang ! en parlant des circoncisions.

Références croisées

4:24 Gn 42:27, Gn 17:14, Ex 3:18, Nb 22:22-23, 1Ch 21:16, Os 13:8, Gn 17:14, Lv 10:3, 1R 13:24
Réciproques : Lc 2:7, Lc 10:34
4:25 Js 5:2-3, 2S 16:7
Réciproques : Gn 17:10, Gn 17:11, Ex 18:2
4:26 Réciproques : Ex 18:2

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Exode 4
  • 4.25 Séphora paraît voir (non sans raison) dans le danger où se trouvait son mari, une punition de ce qu'il n'a pas encore circoncis son dernier fils. C'était elle peut-être qui l'en avait détourné, soit que les Madianites eussent perdu l'usage de la circoncision, soit que, comme les Ismaélites et de nos jours les musulmans, ils ne la fissent subir aux enfants qu'à l'âge de treize ans, et non pas, comme les Israélites, huit jours après leur naissance. Quoi qu'il en soit, elle se hâte de circoncire son fils (la maladie de Moïse l'empêchant sans doute de le faire lui-même) et elle emploie pour cette opération, non pas un couteau de métal, mais une pierre tranchante, conformément à l'usage, ou parce qu'elle n'a pas à l'instant d'autre instrument sous la main. Puis elle touche de ce lambeau de chair les pieds de son mari (non pas elle le jeta à ses pieds, comme on traduit ordinairement sans que les mots y autorisent), comme pour obtenir sa guérison par ce signe de son obéissance; mais elle semble en même temps protester contre la nécessité où elle s'est trouvée de soumettre un enfant à une loi qui lui paraît si cruelle : Tu es pour moi un époux de sang, dit-elle à Moïse, c'est-à-dire : Il a fallu le sang de mon fils pour racheter de la mort mon époux.
    On pourrait trouver que ce récit donne une importance excessive au rite de la circoncision; mais il faut se rappeler que c'était une loi capitale, ou plutôt encore unique. C'était la seule chose qui eût été demandée à Abraham dans l'alliance faite avec lui; c'était cette alliance même, d'après l'expression de Genèse 17.10; et une sanction redoutable avait été donnée à cette loi.
    Avant de devenir le porteur d'une nouvelle alliance, il était de toute nécessité que Moïse commençât par se mettre en règle avec celle qui existait déjà.
  • 4.26 Il le laissa. Ceci ne peut se rapporter qu'à Dieu qui laisse Moïse, une fois que celui-ci a accompli son obligation légale.
    C'est alors qu'elle dit. Il semble que le narrateur fasse allusion à un dicton populaire auquel avait donné lieu la parole de Séphora, dicton en usage chez les peuplades arabes rapprochées d'Israël, et par lequel elles stigmatisaient la circoncision en appelant les Israélites des époux de sang, c'est-à-dire des hommes avec lesquels il ne faut pas s'unir si l'on ne veut se condamner à verser le sang de ses enfants. Ce récit indiquerait l'origine de cette locution injurieuse.
    En parlant des circoncisions, littéralement : Par rapport aux circoncisions. Ces mots élargissent le sens de la parole de Séphora en l'appliquant non pas seulement à cette circoncision particulière, mais à la circoncision en général. La difficulté que Séphora paraissait éprouver à se soumettre aux coutumes des Israélites engagea probablement Moïse à ne pas l'amener alors au milieu d'eux. Nous voyons en effet que plus tard Jéthro la ramena à Moïse (18.2-6), ce qui parait prouver que celui-ci l'avait renvoyée avant de rentrer en Egypte.