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Genèse 12:14-20
(Annotée Neuchâtel)
   14 Et comme Abram arrivait en Egypte, les Egyptiens virent que sa femme était fort belle, 15 et les grands de Pharaon, l'ayant vue, la vantèrent à Pharaon, et cette femme fut prise et emmenée dans la maison de Pharaon. 16 Et il fit du bien à Abram à cause d'elle. Et il eut des moutons, des boeufs, des ânes, des serviteurs, des servantes, des ânesses et des chameaux. 17 Et l'Eternel frappa Pharaon de grandes calamités, ainsi que sa maison, à cause de Saraï, femme d'Abram. 18 Et Pharaon appela Abram et lui dit. Qu'est-ce que tu m'as fait ? Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré qu'elle était ta femme ? 19 Pourquoi as-tu dit : C'est ma soeur ; de sorte que je l'ai prise pour femme ? Maintenant, voilà ta femme ; prends-la et va-t-en. 20 Et Pharaon chargea des gens de le faire partir, lui, sa femme et tout ce qui lui appartenait.

Références croisées

12:14 Gn 3:6, Gn 6:2, Gn 39:7, Mt 5:28
Réciproques : Gn 12:11, Gn 39:6, Dt 21:11, Est 2:2, Ps 105:14, Es 37:12
12:15 Est 2:2-16, Pr 29:12, Os 7:4-5, Gn 40:2, Gn 41:1, Ex 2:5, Ex 2:15, 1R 3:1, 2R 18:21, Jr 25:19, Jr 46:17, Ez 32:2, Gn 20:2, Est 2:9, Ps 105:4, Pr 6:29, He 13:4
Réciproques : Gn 20:7, Gn 39:6, Dt 21:11
12:16 Gn 13:2, Gn 20:14, Gn 24:35, Gn 26:14, Gn 32:5, Gn 32:13-15, Jb 1:3, Jb 42:12, Ps 144:13-14
Réciproques : Gn 14:14, Gn 16:1, Ec 5:11
12:17 Gn 20:18, 1Ch 16:21, 1Ch 21:22, Jb 34:19, Ps 105:14-15, He 13:4
Réciproques : Gn 20:7, Mc 3:10
12:18 Gn 3:13, Gn 4:10, Gn 20:9-10, Gn 26:9-11, Gn 31:26, Gn 44:15, Ex 32:21, Js 7:19, 1S 14:43, Pr 21:1
Réciproques : Gn 26:10, Pr 6:29, Mt 19:9, Rm 4:2
12:19 Réciproques : Gn 20:14, Gn 26:10, Pr 6:29, Ec 9:7, Mt 19:9
12:20 Ex 18:27, 1S 29:6-11, Ps 105:14-15, Pr 21:1
Réciproques : Gn 20:14, Rm 4:2

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 12
  • 12.15 Comme aujourd'hui encore en Orient, le roi avait un harem où l'on faisait entrer les plus belles femmes du royaume.
    Fut prise et emmenée dans la maison : littéralement, pour la maison, pour en faire partie.
    Pharaon. Ce mot, en langue égyptienne per-aa ou pher-ao, signifie grande maison. Ce titre, qui est donné par les auteurs bibliques à tous les rois d 'Egypte, rappelle le nom de sublime porte donné à la cour du sultan.
    On admet généralement que le Pharaon dont il est question ici devait appartenir à la dynastie des Hyksos. On appelle ainsi des tribus de race sémitique qui envahirent la Basse-Egypte et y régnèrent longtemps. Il est peu probable, en effet, qu'un Egyptien pur sang eût pris une étrangère pour femme; à peine en aurait-il fait sa concubine. D'autres savants pensent cependant que ce séjour d'Abraham en Egypte eut lieu sous un roi de la 12 ième dynastie, qui est antérieure aux Hyksos. Ils allèguent des inscriptions et des peintures retrouvées dans un tombeau égyptien, d'après lesquelles les rois de cette dynastie auraient été en relation avec des tribus sémitiques. Mais ces relations sont loin d'aller jusqu'à l'union des deux races par le mariage.
  • 12.16 Une fois engagé dans cette voie, Abraham s'abaisse au point d'accepter des présents du roi. La nature de ces présents, en particulier la présence des chameaux, fait supposer qu'il s'agit d'un roi hyksos.
  • 12.17 Malgré cette conduite d'Abraham, l'Eternel ne l'abandonne pas; il intervient au moment où tout semble désespéré.
    Grandes calamités : le mot employé désigne souvent la peste on la lèpre. C'était la punition de l'acte de violence impliqué versets 14 et 15.
  • 12.18 Qu'elle était ta femme. Comment a-t-il tiré cette conclusion? L'historien Josèphe pense que c'étaient ses prêtres qui lui avaient révélé le secret d'Abrabam. Mais il a plutôt appris la vérité de la bouche de Sara elle-même.
  • 12.19 Comme d'habitude dans l'Ecriture, le blâme que mérite la conduite d'Abraham est renfermé dans les faits, qui parlent assez haut. Il se voit repris, lui, l'élu de Dieu, par un païen, et il n'a rien à alléguer pour sa justification.
  • 12.20 Pharaon, effrayé de la puissance du Dieu d'Abraham, afin de se mettre à l'abri de ses châtiments, fait reconduire le patriarche hors de ses Etats.
    On est confondu de la franchise avec laquelle l'auteur dévoile tout ce qu'il y a de blâmable et même de honteux dans la conduite du père du peuple et retrace l'humiliation qu'il s'est attirée de la part d'un roi païen. On ne comprend pas qu'il soit possible de présenter un pareil récit comme un mythe; car le peuple qui l'eût inventé eût travaillé à sa propre honte.