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Genèse 4:26
(Annotée Neuchâtel)
Genèse 4:26 Et à Seth aussi naquit un fils, et il l'appela Enosch. Ce fut alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Eternel.

Références croisées

4:26 Gn 4:6-8, Dt 26:17-18, 1R 18:24, Ps 116:17, Es 44:5, Es 48:1, Es 63:19, Jr 33:16, Jl 2:32, So 3:9, Ac 2:21, Ac 11:26, Rm 10:13, 1Co 1:2, Ep 3:14-15
Réciproques : Gn 4:2, Gn 5:6, Gn 6:2, Gn 12:8, Gn 13:4, Gn 21:33, Nb 24:17, 1Ch 1:1, Lc 3:38

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 4
  • 4.26 Enosch. Ce nom, provenant du verbe anasch, être faible, malade, signifie l'homme, mais avec la notion de faiblesse.
    Ce fut alors qu'on commença à invoquer le nom de l'Eternel. Tandis que dans la lignée des Caïnites commence le travail d'une civilisation purement terrestre, la race séthite jette les premières bases du royaume de Dieu.
    L'homme connaissait Dieu dès l'origine et s'entretenait avec lui, mais ces entretiens ne constituaient pas proprement un culte; il semble que le culte n'ait été institué qu'au moment où l'homme a senti toute sa faiblesse et par conséquent la distance immense qui le sépare de Dieu. En effet, cette notice est placée immédiatement après la naissance d'Enosch, dont le nom rappelle l'impuissance humaine. L'auteur veut montrer ici jusqu'où remontent les origines de ce culte de l'Eternel qui s'est transmis des premières origines de l'humanité par Sem (9.26), Abraham (12.8; 13.4; 21.33) et les patriarches au peuple d'Israël.
    Sur l'emploi de Jéhova comme nom donné à Dieu avant Exode 6.3, comparez ce que nous avons dit à 4.1 Il nous semble du reste que, dans ce passage-ci, l'accent n'est pas sur le nom de Jéhova, mais sur l'acte d'invoquer. Ce que l'auteur veut rapporter, c'est qu'on commença alors à invoquer le nom de la divinité.
    S'il appelle cette divinité Jéhova, c'est qu'il lui donne ce nom dans tout le cours de son récit, sans tenir compte du progrès de la révélation divine mentionné Exode 6.3. L'auteur élohiste au contraire, dont le but est de présenter les alliances successives de Dieu avec son peuple, évite de donner à Dieu ce nom de Jéhova avant l'établissement de l'alliance à laquelle ce nom correspond.
    Du reste il est bien probable, comme nous l'avons dit, que, dans la langue que parlaient Seth et Enosch, Dieu ne s'appelait ni Jéhova, ni Elohim.
    Quoi qu'il en soit de cette question, l'auteur, en plaçant cette notice en cet endroit, a voulu établir un contraste entre la race de Caïn aboutissant à l'audacieux Lémec, pour qui Dieu n'existe plus, et celle de Seth, où le nom de l'Eternel est invoqué.
    Ainsi continue à se manifester à travers l'histoire de l'humanité l'opposition entre la postérité de la femme et celle du serpent, dont nous avons déjà vu une première réalisation dans la personne de Caïn et d'Abel. Cette parole est pour ainsi dire le texte de toute la généalogie suivante.