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Jean 13-17 (Annotée Neuchâtel)

   1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin. 2 Et un souper ayant lieu, le diable ayant déjà jeté dans le coeur de Judas, fils de Simon, l'Iscariot, de le trahir, 3 Jésus, sachant que le Père lui avait remis toutes choses entre les mains, et qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, 4 se lève du souper et pose ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s'en ceignit. 5 Ensuite, il verse de l'eau dans le bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, toi tu me laves les pieds ! 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras dans la suite. 8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'as point de part avec moi. 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête. 10 Jésus lui dit : Celui qui s'est baigné n'a plus besoin que de se laver les pieds, mais il est pur tout entier. Et vous, vous êtes purs, mais non pas tous. 11 Car il connaissait celui qui le livrait ; c'est pour cela qu'il dit : Vous n'êtes pas tous purs.
   12 Lors donc qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut repris ses vêtements, et qu'il se fût remis à table, il leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? 13 Vous m'appelez : Maître, et : Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. 14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres ; 15 car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme je vous ai fait. 16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. 17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les fassiez. 18 ? Je ne parle pas de vous tous ; je sais qui sont ceux que j'ai choisis ; mais il faut que l'Ecriture soit accomplie : Celui qui mange du pain avec moi a levé son talon contre moi. 19 Je vous le dis dès à présent, avant que la chose arrive ; afin que, quand elle sera arrivée, vous croyiez que c'est moi. 20 En vérité, en vérité, je vous le dis : Quiconque reçoit celui que j'aurai envoyé, me reçoit ; et qui me reçoit, reçoit Celui qui m'a envoyé.
   21 Après avoir dit ces choses, Jésus fut troublé en son esprit, et il rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l'un de vous me livrera. 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, ne sachant duquel il parlait. 23 Il y avait à table, couché sur le sein de Jésus, un de ses disciples, celui que Jésus aimait. 24 Simon Pierre lui fait donc signe de demander qui pouvait être celui dont il parlait. 25 Celui-ci, qui était ainsi à table couché sur le sein de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? 26 Jésus répond : C'est celui pour qui je tremperai le morceau et à qui je le donnerai. Et ayant trempé le morceau, il le prend et le donne à Judas, fils de Simon, l'Iscariot. 27 Et après le morceau, alors, Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela. 29 Car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus lui disait : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu'il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. 30 Ayant donc pris le morceau, Judas sortit aussitôt. Or il était nuit.
   31 Quand donc il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. 32 Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt. 33 Petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous ; vous me chercherez, et comme j'ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. 34 Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. 35 A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.
   36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux me suivre maintenant ; mais tu me suivras plus tard. 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je mettrai ma vie pour toi. 38 Jésus répond : Tu mettras ta vie pour moi ? En vérité, en vérité, je te le dis : le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois.

Jean 14

   1 Que votre coeur ne se trouble point ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi. 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit ; car je vais vous préparer une place. 3 Et quand je serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai à moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. 4 Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
   5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? 6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. 7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu.
   8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. 11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des oeuvres mêmes.
   12 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais au Père, 13 et, quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. 15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements. 16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu'il soit éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous. 19 Encore, un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez : parce que je vis, vous aussi, vous vivrez. 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et que vous êtes en moi et moi en vous. 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui.
   22 Judas, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, et qu'est-il arrivé pour que tu doives te manifester à nous, et non pas au monde ? 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole ; et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. 24 Celui qui ne m'aime pas, ne garde point mes paroles ; et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.
   25 Je vous ai dit ces choses, demeurant avec vous. 26 Mais l'aide, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de toutes celles que je vous ai dites. 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; ce n'est pas comme le monde donne, que je vous donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne soit point craintif. 28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; parce que le Père est plus grand que moi. 29 Et je vous l'ai dit maintenant, avant que cela arrive ; afin que, lorsque ce sera arrivé, vous croyiez. 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous ; car le prince du monde vient ; et il n'a rien en moi. 31 Mais, afin que le monde connaisse que j'aime le Père, et que, comme le Père m'a commandé, ainsi j'agis, levez-vous, partons d'ici.

Jean 15

   1 C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. 2 Tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu'il porte plus de fruit. 3 Déjà vous êtes nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure uni au cep, de même vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5 Moi, je suis le cep, vous, vous êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. 6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; et on ramasse ces sarments, et on les jette au feu, et ils brûlent. 7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit, et vous deviendrez mes disciples.
   9 Comme le Père m'a aimé, moi je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. 12 C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. 13 Personne n'a un amour plus grand que celui de donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître toutes les choses que j'ai entendues de mon Père. 16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. 17 Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez les uns les autres.
   18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 19 Si, vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartient ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis en vous tirant du monde, à cause de cela le monde vous hait. 20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. 21 Mais toutes ces choses, ils vous les feront à cause de mon nom ; parce qu'ils ne connaissent point Celui qui m'a envoyé. 22 Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils n'ont point d'excuse pour leur péché. 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. 24 Si je n'eusse pas fait au milieu d'eux les oeuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père ; 25 mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans cause. 26 Mais lorsque l'aide sera venu, lequel je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, c'est lui qui rendra témoignage de moi ; 27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi.

Jean 16

   1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez point scandalisés. 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. 3 Et ils feront ces choses, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi. 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l'heure en sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Or, je ne vous les ai pas dites dès le commencement, parce que j'étais avec vous.
   5 Mais maintenant je m'en vais à Celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ? 6 mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre coeur. 7 Toutefois je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille ; car si je ne m'en vais, l'aide ne viendra point à vous ; mais quand je m'en serai allé, je vous l'enverrai. 8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché et de justice et de jugement ; 9 de péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; 10 de justice, parce que je m'en vais à mon Père et que vous ne me verrez plus ; 11 de jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
   12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 13 Mais quand celui-là sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. 14 C'est lui qui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera. 15 Tout ce que le Père a, est à moi ; c'est pourquoi je vous ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera.
   16 Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m'en vais au Père. 17 Quelques-uns de ses disciples se dirent donc les uns aux autres : Que signifie ce qu'il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez pas ; puis encore un peu de temps, et vous me verrez ; et : Parce que je m'en vais au Père ? 18 Ils disaient donc : Que signifie ce qu'il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle. 19 Jésus connut qu'ils voulaient l'interroger, et il leur dit : Vous discutez entre vous sur ce que j'ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus, puis encore un peu de temps, et vous me verrez. 20 En vérité, en vérité, je vous dis que vous pleurerez et vous lamenterez, mais le monde se réjouira ; vous, vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie. 21 La femme, quand elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais dès qu'elle a mis au monde le petit enfant, elle ne se souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. 22 Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre coeur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie.
   23 Et en ce jour-là vous ne m'interrogerez sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose au Père, il vous le donnera en mon nom. 24 Jusqu'à présent, vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. 25 Je vous ai dit ces choses en termes figurés ; l'heure vient où je ne vous parlerai plus en termes figurés, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous, 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti d'auprès de Dieu. 28 Je suis sorti d'auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; de nouveau je laisse le monde, et je vais au Père.
   29 Ses disciples disent : Voici, maintenant, tu parles ouvertement et tu ne te sers pas de termes figurés ; 30 maintenant, nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n'as pas besoin que personne t'interroge ; c'est pour cela que nous croyons que tu es venu de Dieu. 31 Jésus leur répondit : Maintenant vous croyez ! 32 Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés, chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi. 33 Je vous ai dit ces choses afin qu'en moi vous ayez la paix ; dans le monde, vous avez de l'affliction ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.

Jean 17

   1 Jésus dit ces choses ; et, levant les yeux au ciel, il dit : Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, 2 selon que tu lui as donné puissance sur toute chair, afin qu'à tous ceux que tu lui as donnés il donne la vie éternelle. 3 Or c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. 4 Je t'ai glorifié sur la terre ; j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire ; 5 et maintenant, glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût.
   6 J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi, 8 parce que je leur ai donné les paroles que tu m'as données, et ils les ont reçues ; et ils ont connu véritablement que je suis sorti d'auprès de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. 9 Moi, je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi. 10 Et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux. 11 Et je ne suis plus dans le monde ; mais eux sont dans le monde ; et moi, je vais à toi. Père saint, garde-les en ton nom, eux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous. 12 Quand j'étais avec eux, c'est moi qui les gardais en ton nom ; ceux que tu m'as donnés, j'ai veillé sur eux, et aucun d'eux ne s'est perdu, si ce n'est le fils de la perdition, afin que l'Ecriture fût accomplie. 13 Mais maintenant je vais à toi, et je dis ces choses étant dans le monde, afin qu'ils aient ma joie accomplie en eux. 14 Je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. 15 Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les préserves du mal. 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. 17 Sanctifie-les dans la vérité ; ta parole est la vérité. 18 Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai moi aussi envoyés dans le monde. 19 Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu'eux aussi soient sanctifiés en vérité.
   20 Or, ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; 21 afin que tous ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. 22 Et la gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, 23 moi en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un, afin que le monde connaisse que c'est toi qui m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. 24 Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que, là où je suis, eux aussi y soient avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde. 25 Père juste, le monde, il est vrai, ne t'a point connu ; mais moi, je t'ai connu, et ceux-ci ont connu que c'est toi qui m'as envoyé. 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que moi je sois en eux.

Références croisées

13:1 Jn 6:4, Mt 26:2-5, Mc 14:1-2, Lc 22:1-2, Jn 7:6, Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 11:9-10, Jn 12:23, Jn 17:1, Jn 17:11, Jn 18:4, Mt 26:45, Lc 9:51, Lc 13:32-33, Lc 22:53, Jn 13:3, Jn 14:28, Jn 16:5-7, Jn 16:28, Jn 17:5, Jn 17:11, Jn 17:13, Jn 13:34, Jn 15:9-10, Jn 15:13, Jn 15:14, Jn 17:9-10, Jn 17:14, Jn 17:16, Jn 17:26, Jr 31:3, Rm 8:37, Ep 5:25-26, 1Jn 4:19, Ap 1:5, Mt 28:20, 1Co 1:8, He 3:6, He 3:14, He 6:11, 1P 1:13
Réciproques : 1Ch 22:5, Ps 31:15, Pr 8:31, So 3:17, Mt 26:18, Mc 14:41, Mc 16:19, Lc 2:41, Lc 22:15, Jn 2:4, Jn 5:25, Jn 7:33, Jn 18:8, Jn 19:28, Jn 20:17, Ac 1:2, Ac 20:22, Rm 8:35, Ph 1:23, 2Th 2:16, 2P 1:17
13:2 Jn 13:4, Jn 13:26, Jn 13:27, Jn 6:70, Lc 22:3, Lc 22:31, Ac 5:3, Ep 2:3, Esd 7:27, Ne 2:12, 2Co 8:16, Jc 1:13-17, Ap 17:17
Réciproques : 2R 5:20, 2R 5:25, 1Ch 21:1, Ps 55:21, Ps 109:6, Ps 139:3, Ec 7:1, Ez 38:10, Za 11:12, Mt 10:4, Mt 12:44, Mt 24:48, Mt 26:2, Mt 26:14, Mt 27:3, Mc 3:19, Mc 14:10, Mc 14:41, Lc 11:39, Lc 16:10, Jn 12:4, Jn 13:21, Jn 18:3, 2Co 2:11, Ep 2:2, 2Tm 2:26, Ap 2:10
13:3 Jn 3:35, Jn 5:22-27, Jn 17:2, Mt 11:27, Mt 28:18, Lc 10:22, Ac 2:36, 1Co 15:27, Ep 1:21-22, Ph 2:9-11, He 1:2, He 2:8-9, Jn 13:1, Jn 1:18, Jn 3:13, Jn 7:29, Jn 7:33, Jn 8:42, Jn 16:27-28, Jn 17:5-8, Jn 17:11-13
Réciproques : 1S 25:41, Ct 8:1, Mt 4:9, Jn 6:33, Jn 8:14, Jn 14:4, Jn 16:5, Jn 16:15, Jn 16:16, Jn 17:13, Jn 20:17, Ac 1:2, 1Co 15:24, Ph 2:7, 1Tm 3:16, He 12:2
13:4 Lc 12:37, Lc 17:7, Lc 22:27, 2Co 8:9, Ph 2:6-8
Réciproques : Gn 24:32, Gn 43:24, Jg 19:21, 2R 3:11, Mt 20:28, Lc 7:38, Jn 13:2
13:5 Jn 19:34, 2R 3:11, Ez 36:25, Za 13:1, Ep 5:26, 1Jn 5:6, Jn 13:8, Ex 29:4, Lv 14:8, 2R 5:10-13, Ps 51:2, Es 1:16, Ac 22:16, 1Co 6:11, Tt 3:3-5, He 10:22, 1Jn 1:7, Ap 1:5, Ap 7:14, Jn 13:10, Jn 13:12-14, Gn 18:4, Gn 19:2, 1S 25:41, Lc 7:38, Lc 7:44, 1Tm 5:10
Réciproques : Jg 19:21, Lc 1:43, Lc 12:37, Lc 22:27
13:6 Jn 1:27, Mt 3:11-14, Lc 5:8
Réciproques : Gn 19:18, Ex 18:17, 2S 6:20, Jr 13:2, Mt 3:14, Mt 8:8, Mt 16:22, Mc 8:32, Jn 13:8
13:7 Jn 13:10-12, Jn 12:16, Jn 14:26, Jr 32:24-25, Jr 32:43, Dn 12:8, Dn 12:12, Ha 2:1-3, Jc 5:7-11
Réciproques : Gn 37:33, Ps 18:9, Ps 89:39, Es 45:15, Jr 13:2, Mt 3:15, Jn 13:12
13:8 Gn 42:38, Mt 16:22, Mt 21:29, Mt 26:33, Mt 26:35, Col 2:18, Col 2:23, Jn 13:6, Jn 3:5, Es 4:4, Ez 16:4-9, Ez 36:25, Za 13:1, Ac 22:16, 1Co 6:11, Ep 5:26, Tt 3:5, He 9:22-23, He 10:4-10, He 10:22, Ap 1:5, Ap 7:14
Réciproques : Ex 29:4, Ex 30:19, Lv 8:6, Lv 11:25, Lv 13:6, Lv 17:16, 2R 5:13, Ps 108:9, Ez 16:9, Mt 10:36, Jn 6:53, Jn 13:5, Jn 19:34
13:9 Ps 26:6, Ps 51:2, Ps 51:7, Jr 4:14, Mt 27:24, He 10:22, 1P 3:21
13:10 Lv 16:26, Lv 16:28, Lv 17:15-16, Nb 19:7-8, Nb 19:12, Nb 19:13, Nb 19:19-21, He 9:10, Ec 7:20, Mt 6:12, Rm 7:20-23, 2Co 7:1, Ep 4:22-24, Ep 5:26-27, 1Th 5:23, Jc 3:2, 1Jn 1:7-10, Ct 4:7, Jr 50:20, 2Co 5:17, 2Co 5:21, Jn 15:3
Réciproques : Gn 35:2, Ex 38:8, Ex 40:31, Pr 29:1, Jn 6:64, Jn 13:5, Jn 13:7, 1Co 6:11
13:11 Jn 13:18, Jn 13:21, Jn 13:26, Jn 2:25, Jn 6:64-71, Jn 17:12, Mt 26:24-25
Réciproques : Gn 35:2, Pr 29:1
13:12 Jn 13:7, Ez 24:19, Ez 24:24, Mt 13:51, Mc 4:13
Réciproques : Mt 20:25, Jn 13:5, Ac 10:17
13:13 Jn 11:28, Mt 7:21-22, Mt 23:8-10, Lc 6:46, Rm 14:8-9, 1Co 8:6, 1Co 12:3, Ph 2:11, Ph 3:8, 2P 1:14-16, Jr 1:12, Lc 7:43, Lc 10:28, Jc 2:19
Réciproques : 2R 3:11, Es 55:4, Ml 1:6, Mc 10:43, Mc 14:14, Mc 14:45, Lc 1:43, Lc 7:40, Lc 18:18, Jn 8:48, Jn 20:16, Ep 6:9, 1Th 1:6
13:14 Mt 20:26-28, Mc 10:43-45, Lc 22:26-27, 2Co 8:9, Ph 2:5-8, He 5:8-9, He 12:2, Ac 20:35, Rm 12:10, Rm 12:16, Rm 15:1-3, 1Co 8:13, 1Co 9:19-22, 2Co 10:1, Ga 5:13, Ga 6:1-2, Ph 2:2-5, 1P 4:1, 1P 5:5
Réciproques : Jg 19:21, 2S 11:11, 2R 3:11, Ps 85:13, Ps 108:9, Mt 23:8, Mt 23:11, Mc 10:45, Mc 14:45, Rm 1:1, 2Co 4:5
13:15 Mt 11:29, Rm 15:5, Ep 5:2, 1P 2:21, 1P 3:17-18, 1Jn 2:6
Réciproques : Jg 19:21, Mt 3:15, Mt 23:11, Lc 10:37, Jn 10:4, 1Co 9:19, 2Co 4:5, Ga 5:13, Ga 6:2, Ph 2:5, 2Th 3:9
13:16 Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 15:20, Mt 10:24-25, Lc 6:40
Réciproques : 1S 8:7, Mt 5:18, Jn 1:51, Jn 12:26, Jn 14:28, Jn 15:15
13:17 Jn 15:14, Gn 6:22, Ex 40:16, Ps 19:11, Ps 119:1-5, Ez 36:27, Mt 7:24-25, Mt 12:50, Mt 22:38-41, Lc 12:47-48, 2Co 5:14-15, Ga 5:6, He 11:7-8, Jc 1:25, Jc 2:20-24, Jc 4:17, Ap 22:14
Réciproques : Gn 7:5, Ex 12:50, Lv 20:8, Dt 11:27, Js 1:8, 1R 13:9, 1Ch 14:16, Esd 7:10, Ps 1:1, Ps 15:5, Ps 106:3, Ps 111:10, Ps 119:48, Pr 29:18, Es 56:2, Jr 6:16, Jr 11:6, Ez 18:11, Ez 43:11, Dn 5:22, Mt 11:29, Lc 6:47, Lc 8:21, Lc 11:28, Rm 2:18, Ph 4:9, He 10:26, Jc 1:22
13:18 Jn 13:11, Jn 17:12, Jn 21:17, 2Co 4:5, He 4:13, Ap 2:23, Ps 41:9, Mt 10:36, Mt 26:23, Mc 14:20
Réciproques : Jg 14:20, 2S 15:12, 2S 15:31, Jb 6:15, Jb 19:14, Ps 55:12, Ps 109:5, Pr 29:1, Jr 7:10, Jr 41:1, Dn 11:26, Ab 1:7, Mi 7:6, Za 3:2, Lc 22:3, Lc 22:21, Jn 1:42, Jn 6:64, Jn 6:70, Jn 13:21, Jn 15:16, Ac 1:2, Ac 1:16, 1Co 11:27, 2Tm 2:19, Ap 17:17
13:19 Jn 14:29, Jn 16:4, Es 41:23, Es 48:5, Mt 24:25, Lc 21:13, Jn 1:15, Jn 8:23-24, Jn 8:58, Es 43:10, Ml 3:1, Mt 11:3, Ap 1:17-18
Réciproques : Es 41:22, Es 42:9, Ez 24:24, Za 2:9, Lc 22:21, Jn 14:1, Jn 14:25
13:20 Jn 12:44-48, Mt 10:40-42, Mt 25:40, Mc 9:37, Lc 9:48, Lc 10:16, Ga 4:14, Col 2:6, 1Th 4:8
Réciproques : Ex 16:8, Nb 16:11, 1R 13:4, 2R 5:11, 2Ch 20:20, Ml 2:7, Mt 5:18, Mt 10:14, Mt 13:37, Mt 18:5, Lc 10:8, Jn 1:51, Jn 20:21, Ac 10:22, Rm 14:1, Ph 2:29, He 6:10, 1Jn 4:6
13:21 Jn 11:33, Jn 11:35, Jn 11:38, Jn 12:27, Mt 26:38, Mc 3:5, Ac 17:16, Rm 9:2-3, 2Co 2:12-13, Jn 13:2, Jn 13:18, Mt 26:21, Mc 14:18, Lc 22:21-22, Ac 1:16-17, 1Jn 2:19
Réciproques : Ps 139:3, Mt 5:18, Mt 26:20, Jn 1:51, Jn 6:70, Jn 13:11
13:22 Gn 42:1, Mt 26:22, Mc 14:19, Lc 22:23
Réciproques : Gn 37:3
13:23 Jn 13:25, Jn 1:18, Jn 21:20, 2S 12:3, Jn 11:3, Jn 11:5, Jn 11:36, Jn 19:26, Jn 20:2, Jn 21:7, Jn 21:24, Ap 1:16-18
Réciproques : Gn 37:3, 1R 4:5, Ct 8:5, Dn 10:11, Mt 10:2, Lc 16:22, Ac 1:13, Ac 3:1, Ap 1:17
13:24 Lc 1:22, Lc 5:7, Ac 12:17, Ac 13:16, Ac 21:40
13:25 Gn 44:4-12, Est 7:5
Réciproques : Jn 13:23
13:26 Jn 13:30, Mt 26:23, Mc 14:19-20, Lc 22:21, Jn 6:70-71, Jn 12:4-6
Réciproques : 2R 5:25, Ps 41:9, Pr 29:1, Jr 7:10, Mt 10:4, Mc 3:19, Lc 22:3, Jn 13:2, Jn 13:11
13:27 Jn 13:2, Ps 109:6, Mt 12:45, Lc 8:32-33, Lc 22:3, Ac 5:3, 1R 18:27, Pr 1:16, Ec 9:3, Jr 2:24-25, Dn 2:15, Mc 6:25, Jc 1:13-15
Réciproques : Ps 41:9, Jr 7:10, Za 11:12, Mt 12:44, Mt 27:3, Lc 16:10, Jn 6:70, Jn 18:3, Ac 1:25, Ep 2:2, 2Tm 2:26, Ap 2:10
13:29 Jn 12:5, Ac 20:34-35, Ga 2:10, Ep 4:28
Réciproques : Jb 31:17, Ps 112:9, Mt 6:2, Mt 14:16, Mt 25:35, Mc 14:5, Lc 3:11, Jn 12:6
13:30 Pr 4:16, Es 59:7, Rm 3:15, Jb 24:13-15
Réciproques : Mt 26:14, Mc 14:10, Jn 13:26
13:31 Jn 7:39, Jn 11:4, Jn 12:23, Jn 16:14, Lc 12:50, Ac 2:36, Ac 3:13, Col 2:14-15, He 5:5-9, Jn 12:28, Jn 14:13, Jn 17:1-6, Es 49:3-6, Lc 2:10-14, Rm 15:6-9, 2Co 3:18, 2Co 4:4-6, Ep 1:5-8, Ep 1:12, Ep 2:7, Ep 3:10, Ph 2:11, 1P 1:21, 1P 4:11, Ap 5:9-14
Réciproques : Lv 10:3, 1S 2:30, Ps 8:5, Ps 21:5, Ps 138:5, Es 26:15, Es 42:21, Es 55:5, Ag 1:8, Za 6:13, Jn 7:18, Jn 8:49, Jn 8:54, Jn 12:16, Jn 17:4, Jn 18:1, He 12:2
13:32 Jn 17:4-6, Jn 17:21-24, Es 53:10-12, He 1:2-3, 1P 3:22, Ap 3:21, Ap 21:22-23, Ap 22:1, Ap 22:3, Ap 22:13, Jn 12:23
Réciproques : Lv 10:3, 1S 2:30, Ps 8:5, Ps 21:5, Ps 138:5, Es 26:15, Es 42:21, Es 49:3, Es 55:5, Ag 1:8, Za 6:13, Jn 7:18, Jn 7:39, Jn 8:49, Jn 8:54, Jn 11:4, Jn 12:16, Jn 12:28, Jn 17:1, Ac 3:13, Ph 2:11, He 12:2, 1P 1:21
13:33 Ga 4:19, 1Jn 2:1, 1Jn 4:4, 1Jn 5:21, Jn 12:35-36, Jn 14:19, Jn 16:16-22, Jn 7:33, Jn 8:21-24, Jn 14:4-6
Réciproques : Ps 34:11, Mt 26:11, Mc 2:20, Mc 10:24, Mc 14:7, Lc 5:35, Lc 13:24, Lc 17:22, Jn 7:34, Jn 12:8, Jn 13:36, Jn 14:2, Jn 16:19
13:34 Ga 6:2, 1Jn 2:8-10, 1Jn 3:14-18, 1Jn 3:23, 2Jn 1:5, Jn 15:12-13, Jn 15:17, Jn 17:21, Lv 19:18, Lv 19:34, Ps 16:3, Ps 119:63, Rm 12:10, 1Co 12:26-27, 1Co 13:4-7, Ga 5:6, Ga 5:13, Ga 5:14, Ga 5:22, Ga 6:10, Ep 5:2, Ph 2:1-5, Col 1:4, Col 3:12-13, 1Th 3:12, 1Th 4:9-10, 2Th 1:3, He 13:1, Jc 2:8, 1P 1:22, 1P 3:8-9, 2P 1:7, 1Jn 4:7-11, 1Jn 4:21, 1Jn 5:1
Réciproques : Gn 45:24, Ps 85:13, Mt 13:52, Mc 9:50, Jn 13:1, Ac 17:19, Rm 15:7, 1Co 1:10, 1Co 16:14, Ep 4:3, Col 3:14, 1Th 5:13, 1Jn 3:11, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11, 1Jn 5:2, Ap 1:5
13:35 Jn 17:21, Gn 13:7-8, Ac 4:32-35, Ac 5:12-14, 1Jn 2:5, 1Jn 2:10, 1Jn 3:10-14, 1Jn 4:20-21
Réciproques : Gn 45:24, Ps 133:1, Mt 5:45, Mc 9:50, Lc 6:35, Jn 15:8, Jn 17:23, Rm 12:10, 1Co 1:10, 1Co 16:14, 1Th 4:9, 1Th 5:13, He 13:1, 1P 1:22, 1P 2:17, 2P 1:7, 1Jn 3:11, 1Jn 3:14, 1Jn 3:19, 1Jn 5:2, 2Jn 1:5
13:36 Jn 13:33, Jn 14:4-5, Jn 16:17, Jn 21:21, Jn 21:18-19, Jn 21:22, 2P 1:14
Réciproques : Ps 24:3, Mt 8:19, Mt 14:28, Mt 26:33, Mc 8:34, Mc 14:29, Mc 14:68, Lc 22:33, Jn 14:2, Jn 16:5, Jn 16:23, Jn 18:8, Ac 12:4
13:37 Jn 21:15, Mt 26:31-35, Mc 14:27-31, Lc 22:31-34, Ac 20:24, Ac 21:13
Réciproques : Rt 1:16, Mc 8:34, Mc 10:39, Lc 9:57, Lc 22:33, Jn 11:16, Jn 16:23, Jn 21:19, 1Co 13:3, Ap 14:4
13:38 Pr 16:18, Pr 28:26, Pr 29:23, 1Co 10:12, Jn 18:16-17, Jn 18:25-27, Mt 26:34, Mt 26:69-75, Mc 14:30, Mc 14:66-72, Lc 22:34, Lc 22:56-62
Réciproques : Mt 5:18, Mt 26:75, Mc 14:18, Lc 22:61, Jn 1:51, Jn 16:31, Jn 18:27, Jn 21:17, Ac 11:10
13:1 Jn 14:27-28, Jn 11:33, Jn 12:27, Jn 16:3, Jn 16:6, Jn 16:22, Jn 16:23, Jb 21:4-6, Jb 23:15-16, Ps 42:5-6, Ps 42:8-11, Ps 43:5, Ps 77:2-3, Ps 77:10, Es 43:1-2, Jr 8:18, Lm 3:17-23, 2Co 2:7, 2Co 4:8-10, 2Co 12:9-10, 1Th 3:3-4, 2Th 2:2, He 12:12-13, Jn 5:23, Jn 6:40, Jn 11:25-27, Jn 12:44, Jn 13:19, Es 12:2-3, Es 26:3, Ac 3:15-16, Ep 1:12-13, Ep 1:15, Ep 3:14-17, 1P 1:21, 1Jn 2:23-24, 1Jn 5:10-12
Réciproques : 2Ch 14:11, 2Ch 20:20, Ps 112:7, Ps 131:2, Pr 3:25, Pr 15:13, Za 13:7, Mt 14:27, Mt 24:6, Mc 11:22, Mc 13:7, Jn 16:33, Jn 18:1, Rm 15:13, He 6:1, 1P 3:14, 1Jn 3:23
13:2 2Co 5:1, He 11:10, He 11:14-16, He 13:14, Ap 3:12, Ap 3:21, Ap 21:10-27, Jn 12:25-26, Jn 16:4, Lc 14:26-33, Ac 9:16, 1Th 3:3-4, 1Th 5:9, 2Th 1:4-10, Tt 1:2, Ap 1:5, Jn 13:33, Jn 13:36, Jn 17:24, He 6:20, He 9:8, He 9:23-26, He 11:16, Ap 21:2
Réciproques : Gn 45:10, Gn 47:11, Js 3:6, Js 19:51, Ps 45:8, Ps 115:16, Ps 131:2, Ct 1:4, Za 3:7, Mt 25:34, Lc 9:27, Lc 14:22, Jn 10:4, Jn 14:4, Jn 20:17, 2Th 2:14
13:3 Jn 14:18-23, Jn 14:28, Jn 12:26, Jn 17:24, Mt 25:32-34, Ac 1:11, Ac 7:59-60, Rm 8:17, 2Co 5:6-8, Ph 1:23, 1Th 4:16-17, 2Th 1:12, 2Th 2:1, 2Tm 2:12, He 9:28, 1Jn 3:2-3, Ap 3:21, Ap 21:22-23, Ap 22:3-5
Réciproques : Gn 45:10, Ex 23:20, Lv 16:16, Js 3:6, Js 19:51, Ps 15:1, Ps 45:15, Ps 49:15, Ps 73:24, Ps 84:7, Ps 101:6, Ps 140:13, Ec 3:21, Ct 1:4, Ct 6:2, Es 64:4, Mt 25:21, Mt 25:34, Lc 5:35, Lc 23:43, Jn 7:34, Jn 10:4, Jn 16:7, Ac 7:55, 1Co 11:26, 2Co 5:1, 2Co 5:8, Ep 2:6, Col 3:4, 2Th 2:14, He 6:20, He 9:23, Ap 2:25
13:4 Jn 14:2, Jn 14:28, Jn 13:3, Jn 16:28, Lc 24:26, Jn 3:16-17, Jn 3:36, Jn 6:40, Jn 6:68, Jn 6:69, Jn 10:9, Jn 12:26
Réciproques : Lc 5:35, Jn 13:33, Jn 13:36, Jn 16:5
13:5 Jn 20:25-28, Jn 15:12, Mc 8:17-18, Mc 9:19, Lc 24:25, He 5:11-12
Réciproques : Lc 9:45, Jn 13:36, Jn 16:17, Jn 16:23, Jn 20:24
13:6 Jn 10:9, Es 35:8-9, Mt 11:27, Ac 4:12, Rm 5:2, Ep 2:18, He 7:25, He 9:8, He 10:19-22, 1P 1:21, Jn 1:14, Jn 1:17, Jn 8:32, Jn 15:1, Jn 18:37, Rm 15:8-9, 2Co 1:19-20, Col 2:9, Col 2:17, 1Jn 1:8, 1Jn 5:6, 1Jn 5:20, Ap 1:5, Ap 3:7, Ap 3:14, Ap 19:11, Jn 14:19, Jn 1:4, Jn 5:21, Jn 5:25-29, Jn 6:33, Jn 6:51, Jn 6:57, Jn 6:68, Jn 8:51, Jn 10:28, Jn 11:25-26, Jn 17:2-3, Ac 3:15, Rm 5:21, 1Co 15:45, Col 3:4, 1Jn 1:1-2, 1Jn 5:11-12, Ap 22:1, Ap 22:17, Jn 10:7, Jn 10:9, Ac 4:12, Rm 15:16, 1P 2:4, 1P 3:18, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9, Ap 5:8-9, Ap 7:9-17, Ap 13:7-8, Ap 20:15
Réciproques : Gn 3:24, Ex 26:36, Ex 40:5, Ex 40:28, Ex 40:33, Lv 17:4, Dt 30:20, Dt 32:4, 1R 6:31, Ps 2:12, Ps 25:9, Ps 26:3, Ps 33:4, Ps 45:4, Ps 85:11, Ps 117:2, Ps 139:24, Pr 2:9, Pr 8:7, Pr 8:35, Pr 15:24, Es 49:11, Es 65:16, Jr 32:39, Ez 47:9, Mt 7:13, Mt 22:16, Jn 1:9, Jn 4:21, Jn 5:26, Jn 6:27, Jn 7:34, Jn 7:37, Jn 8:12, Jn 8:18, Jn 8:19, Jn 14:13, Jn 20:17, Ac 2:28, Ac 16:17, Rm 8:6, 1Co 1:30, Ep 3:12, Ep 4:21, Col 1:12, Col 2:6, 2Th 2:13, 1Tm 2:4, 1Tm 3:15, 1Tm 6:13, 2Tm 1:10, He 7:8, He 7:19, He 10:20, He 11:6, He 13:15, 2P 1:17, 2P 2:2, 1Jn 2:1, 1Jn 4:9, Ap 22:14
13:7 Jn 14:9-10, Jn 14:20, Jn 1:18, Jn 8:19, Jn 15:24, Jn 16:3, Jn 17:3, Jn 17:21, Jn 17:23, Mt 11:27, Lc 10:22, 2Co 4:6, Col 1:15-17, Col 2:2-3, He 1:3, Jn 14:16-20, Jn 16:13-16, Jn 17:6, Jn 17:8, Jn 17:26
Réciproques : Nb 12:8, Mt 7:21, Jn 17:7, Ph 3:8, 1Jn 2:13
13:8 Jn 1:43-46, Jn 6:5-7, Jn 12:21-22, Jn 16:25, Ex 33:18-23, Ex 34:5-7, Jb 33:26, Ps 17:15, Ps 63:2, Mt 5:8, Ap 22:3-5
Réciproques : Mt 17:4, Mc 3:18, Mc 9:5, Lc 6:14, Lc 9:33, Jn 1:44, Ac 1:13, 2P 1:17
13:9 Mc 9:19, Jn 14:7, Jn 14:20, Jn 12:45, Col 1:15, Ph 2:6, He 1:3, Gn 26:9, Ps 11:1, Jr 2:23, Lc 12:56, 1Co 15:12
Réciproques : Ex 23:21, Ex 24:10, Nb 14:14, Ps 24:10, Es 40:28, Mi 5:4, Za 13:7, Mt 10:3, Mt 17:4, Mt 23:39, Mc 3:18, Mc 8:21, Mc 9:5, Lc 9:41, Jn 1:14, Jn 1:18, Jn 1:44, Jn 2:11, Jn 5:13, Jn 5:18, Jn 5:37, Jn 6:46, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 12:21, Jn 12:41, Jn 15:24, Jn 17:3, Jn 17:5, Jn 17:21, Ac 1:13, 1Co 8:6, 2Co 4:4, 2Co 4:6, Col 2:2, Col 2:9, 1Tm 6:16, 2P 1:17, 1Jn 2:13, 1Jn 2:23, 1Jn 5:20
13:10 Jn 14:20, Jn 1:1-3, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 11:26, Jn 17:21-23, 1Jn 5:7, Jn 3:32-34, Jn 5:19, Jn 6:38-40, Jn 7:16, Jn 7:28, Jn 7:29, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 8:40, Jn 12:49, Jn 17:8, Ps 68:16-18, 2Co 5:19, Col 1:19, Col 2:9, Jn 5:17, Ac 10:38
Réciproques : Ex 23:21, Jn 5:30, Jn 5:36, Jn 6:46, Jn 8:14, Jn 8:29, Jn 8:42, Jn 10:37, Jn 11:15, Jn 12:45, Jn 14:7, Jn 14:24, Jn 16:32, Jn 17:3, Jn 17:23, Ac 2:22, 1Co 8:6, 2Co 4:4, 2Co 4:6, He 1:3, 1Jn 2:23
13:11 Jn 5:36, Jn 10:25, Jn 10:32, Jn 10:38, Jn 12:38-40, Mt 11:4-5, Lc 7:21-23, Ac 2:22, He 2:4
Réciproques : Nb 16:28, Jn 8:29, Jn 9:3, Jn 9:16, Jn 11:15, Jn 16:32, 2Co 5:19, 2P 1:17
13:12 Mt 21:21, Mc 11:13, Mc 16:17, Lc 10:17-19, Ac 3:6-8, Ac 4:9-12, Ac 4:16, Ac 4:33, Ac 8:7, Ac 9:34, Ac 9:40, Ac 16:18, 1Co 12:10-11, Ac 2:4-11, Ac 2:41, Ac 4:4, Ac 5:15, Ac 6:7, Ac 10:46, Ac 19:12, Rm 15:19, Jn 14:28, Jn 7:39, Jn 16:7, Ac 2:33
Réciproques : 2R 2:9, 2R 2:14, 2R 20:10, Mt 5:18, Mt 11:5, Lc 9:1, Jn 1:51, Ac 1:15, Ac 2:43, Ac 3:16, Ac 4:31, Ac 5:16, Ac 14:10, Ac 19:11
13:13 Jn 15:7, Jn 15:16, Jn 16:23, Jn 16:26, Mt 7:7, Mt 21:22, Mc 11:24, Lc 11:9, Ep 3:20, Jc 1:5, Jc 5:16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14, Jn 14:6, Ep 2:18, Ep 3:12, Ep 3:14, Ep 3:21, Col 3:17, He 4:15, He 7:25, He 13:15, 1P 2:5, Jn 14:14, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 5:19, Jn 7:37, Jn 10:30, Jn 16:7, 2Co 12:8-10, Ph 4:13, Jn 12:44, Jn 13:31, Jn 17:4-5, Ph 2:9-11
Réciproques : Lv 10:3, 1R 2:20, 1R 3:5, 1R 8:29, 1R 10:13, Ct 8:13, Mt 18:19, Mc 11:23, Jn 2:11, Jn 7:39, Jn 8:49, Ac 8:15, Rm 8:27, 1Co 14:13, Ep 5:20, Ph 2:11
13:14 Réciproques : 1R 2:20, 1R 3:5, 1R 8:29, 1R 10:13, Ct 8:13, Mt 7:7, Mt 18:19, Jn 14:13, Jn 14:16, Jn 15:16, Jn 16:23, Ac 8:15, 1Co 1:4, 1Co 14:13, Ep 5:20
13:15 Jn 14:21-24, Jn 8:42, Jn 15:10-14, Jn 21:15-17, Mt 10:37, Mt 25:34-40, 1Co 16:22, 2Co 5:14-15, 2Co 8:8-9, Ga 5:6, Ep 3:16-18, Ep 6:24, Ph 1:20-23, Ph 3:7-11, 1P 1:8, 1Jn 2:3-5, 1Jn 4:19-20, 1Jn 5:2-3
Réciproques : Ex 20:6, Lv 18:26, Dt 4:40, Dt 5:10, Dt 7:11, Dt 26:16, Js 22:5, Jg 16:15, 1R 3:3, 2R 18:6, Ps 119:4, Pr 19:16, Mt 7:24, Lc 6:47, Lc 8:15, Jn 12:26, Jn 14:23, Jn 14:24, Jn 15:14, Jn 21:17, 2Co 13:14, 1Th 1:3, 2Jn 1:6, Ap 22:14
13:16 Jn 14:14, Jn 16:26-27, Jn 17:9-11, Jn 17:15, Jn 17:20, Rm 8:34, He 7:25, 1Jn 2:1, Jn 14:18, Jn 14:26, Jn 15:26, Jn 16:7-15, Ac 9:31, Ac 13:52, Rm 5:5, Rm 8:15-16, Rm 8:26, Rm 8:27, Rm 14:17, Rm 15:13, Ga 5:22, Ph 2:1, Jn 4:14, Jn 16:22, Mt 28:20, Ep 1:13-14, Col 3:3-4, 2Th 2:16
Réciproques : Ps 68:18, Ag 2:5, Lc 24:49, Jn 5:19, Jn 7:39, Jn 14:7, Jn 14:17, Jn 20:22, Ac 1:4, Ac 2:33, 1Co 1:4, 2Co 1:4, 2Co 7:6, Ga 4:6, 1Th 1:6, Tt 3:6, Ap 22:1
13:17 Jn 15:26, Jn 16:13, 1Jn 2:27, 1Jn 4:6, Pr 14:10, 1Co 2:14, Ap 2:17, Jn 14:16, Jn 14:23, Es 57:15, Es 59:21, Ez 36:27, Rm 8:9, Rm 8:11, Rm 8:13, Rm 8:14, 1Co 3:16, 1Co 6:19, 2Co 6:16, Ep 2:22, Ep 3:17, 2Tm 1:14, 1Jn 2:27, 1Jn 3:24, 1Jn 4:12-13, Mt 10:20, Rm 8:10, 1Co 14:15, 2Co 13:5, Ga 4:6, Col 1:27, 1Jn 4:4
Réciproques : Ex 29:45, Ps 25:14, Ps 68:18, Es 11:2, Dn 2:11, Ag 2:5, Lc 24:49, Jn 7:39, Jn 16:7, Ac 10:41, Ep 1:13, Ep 1:17, Ep 4:21, Tt 3:6, 1Jn 5:6
13:18 Jn 14:16, Jn 14:27, Jn 16:33, Ps 23:4, Es 43:1, Es 51:12, Es 66:11-13, 2Co 1:2-6, 2Th 2:16, He 2:18, Lm 5:3, Os 14:3, Jn 14:3, Jn 14:28, Ps 101:2, Os 6:3, Mt 18:20, Mt 28:20
Réciproques : Ps 141:8, Pr 10:24, Pr 14:10, Lc 24:15, Jn 6:19, Jn 14:21, Ac 23:11, 2Co 1:4, 2Co 4:8, Ph 2:1
13:19 Jn 7:33, Jn 8:21, Jn 12:35, Jn 13:33, Jn 16:16, Jn 16:22, Jn 14:6, Jn 6:56-58, Jn 11:25, Rm 5:10, Rm 8:34, 1Co 15:20, 1Co 15:45, 2Co 4:10-12, Col 3:3-4, He 7:25, 1Jn 1:1-3
Réciproques : Lv 14:6, 1S 25:29, Ps 18:46, Ps 72:15, Ez 47:9, Os 6:2, Mt 23:39, Mt 26:11, Lc 13:35, Lc 20:38, Lc 22:32, Lc 24:15, Jn 5:26, Jn 6:47, Jn 6:57, Jn 8:35, Jn 10:28, Jn 16:19, Jn 20:19, Rm 6:8, Rm 8:10, Ga 2:20, 2Tm 2:11, He 7:8, 1P 2:4, Ap 1:18
13:20 Jn 14:10, Jn 10:38, Jn 17:7, Jn 17:11, Jn 17:21-23, Jn 17:26, 2Co 5:19, Col 1:19, Col 2:9, Jn 6:56, Jn 15:5-7, Rm 8:1, Rm 16:7, 1Co 1:30, 2Co 5:17, 2Co 12:2, 2Co 13:5, Ga 2:20, Ep 2:10, Col 1:27, 1Jn 4:12
Réciproques : Ex 29:45, Dt 6:5, Jg 13:23, Jn 5:19, Jn 8:35, Jn 14:7, Jn 14:9, Jn 15:4, Jn 17:22, Rm 8:10, 1Co 8:6, Ep 1:3, Ph 3:8, 1Jn 1:3, 1Jn 4:13, 1Jn 5:20
13:21 Jn 14:15, Jn 14:23, Jn 14:24, Jn 15:14, Gn 26:3-5, Dt 10:12-13, Dt 11:13, Dt 30:6-8, Ps 119:4-6, Jr 31:31, Jr 31:33, Jr 31:34, Ez 36:25-27, Lc 11:28, 2Co 5:14-15, Jc 2:23-24, 1Jn 2:5, 1Jn 3:18-24, 1Jn 5:3, 2Jn 1:6, Ap 22:14, Jn 14:23, Jn 15:9-10, Jn 16:27, Jn 17:23, Ps 35:27, Es 62:2-5, So 3:17, 2Th 2:16, 1Jn 3:1, Jn 14:18, Jn 14:22, Jn 14:23, Jn 16:14, Ac 18:9-11, Ac 22:18, 2Co 3:18, 2Co 4:6, 2Co 12:8, 2Tm 4:17-18, 2Tm 4:22, 1Jn 1:1-3, Ap 2:17, Ap 3:20
Réciproques : Ex 20:6, Ex 34:11, Lv 18:26, Dt 4:40, Dt 5:10, Dt 6:5, Dt 7:13, Dt 11:27, Dt 26:16, Dt 30:16, Js 1:8, Js 22:5, Jg 16:15, 1R 3:3, 2R 18:6, 2Ch 7:17, Ps 25:14, Ps 78:7, Ps 89:15, Ps 106:3, Ps 119:55, Ps 119:167, Ps 146:8, Pr 3:1, Pr 3:32, Pr 7:2, Pr 8:17, Pr 19:8, Pr 19:16, Pr 29:18, Ct 2:4, Ct 5:1, Ct 7:8, Ct 8:13, Es 33:17, Ez 18:9, Mt 11:29, Mt 25:42, Mc 9:5, Mc 9:37, Lc 6:47, Lc 8:15, Lc 9:48, Jn 9:37, Jn 11:36, Jn 12:26, Jn 17:6, 1Co 16:22, 1Th 1:3, 1P 1:8, 1Jn 2:3, 1Jn 3:24, Ap 3:8
13:22 Mt 10:3, Mc 3:18, Lc 6:16, Ac 1:13, Jud 1:1, Jn 3:4, Jn 3:9, Jn 4:11, Jn 6:52, Jn 6:60, Jn 16:17-18
Réciproques : Mt 7:24, Mc 6:3, Jn 1:39, Jn 14:21, Jn 16:23, Ac 10:41
13:23 Jn 14:15, Jn 14:21, Jn 14:17, Jn 5:17-19, Jn 6:56, Jn 10:30, Gn 1:26, Gn 11:7, Ps 90:1, Ps 91:1, Es 57:15, Rm 8:9-11, 1Jn 2:24, 1Jn 4:4, 1Jn 4:15, 1Jn 4:16, Ap 3:20-21, Ap 7:15-17, Ap 21:22, Ap 22:3
Réciproques : Gn 47:11, Ex 29:45, Jg 13:23, 2Ch 19:11, Ps 5:4, Ps 68:1, Ps 68:18, Ps 69:36, Ps 91:14, Ps 119:2, Ps 145:18, Pr 7:1, Pr 8:17, Pr 14:10, Ez 43:7, Dn 2:11, Za 2:8, Za 2:10, Za 8:3, Za 13:7, Lc 19:5, Jn 1:39, Jn 5:18, Jn 16:27, Jn 17:23, Jn 17:26, Rm 8:10, 1Co 16:22, 2Co 13:5, Ep 3:17, Ep 4:6, Ph 2:11, Col 1:27, Col 3:11, 1Jn 2:5, 1Jn 5:20, Ap 21:3
13:24 Jn 14:15, Jn 14:21-23, Mt 19:21, Mt 25:41-46, 2Co 8:8-9, 1Jn 3:16-20, Jn 14:10, Jn 3:34, Jn 5:19, Jn 5:38, Jn 7:16, Jn 7:28, Jn 8:26, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 8:42, Jn 12:44-50
Réciproques : 2Ch 19:11, Ps 68:1, Za 2:8, Jn 3:11, 1P 1:8
13:25 Jn 14:29, Jn 13:19, Jn 15:11, Jn 16:1-4, Jn 16:12, Jn 17:6-8
Réciproques : 1Tm 6:13
13:26 Jn 14:16, Jn 7:39, Jn 20:22, Ps 51:11, Es 63:10, Mt 1:18, Mt 1:20, Mt 3:11, Mt 28:19, Mc 12:36, Mc 13:11, Lc 1:15, Lc 1:35, Lc 1:41, Lc 1:67, Lc 2:25, Lc 3:22, Lc 11:13, Ac 1:2, Ac 1:8, Ac 2:4, Ac 5:3, Ac 7:51, Ac 7:55, Ac 13:2, Ac 13:4, Ac 15:8, Ac 15:28, Ac 16:6, Ac 20:28, Ac 28:25, Rm 5:5, Rm 14:17, Rm 15:13, Rm 15:16, 1Co 2:13, 1Co 6:19, 1Co 12:3, 2Co 6:6, 2Co 13:14, Ep 1:13, Ep 4:30, 1Th 1:5-6, 1Th 4:8, 2Tm 1:14, Tt 3:5, He 2:4, He 3:7, He 9:8, He 10:15, 1P 1:12, 2P 1:21, 1Jn 5:7, Jud 1:20, Jn 14:16, Jn 15:26, Jn 16:7, Lc 24:49, Ac 1:4, Jn 6:45, Jn 16:13-14, Ps 25:8-9, Ps 25:12-14, Es 54:13, Jr 31:33-34, 1Co 2:10-13, Ep 1:17, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, Ap 2:11, Jn 2:22, Jn 12:16, Ac 11:16, Ac 20:35
Réciproques : Ex 4:12, Ps 25:5, Ps 119:12, Ps 143:10, Es 51:12, Ez 11:19, Za 2:8, Lc 24:8, Jn 13:7, Jn 17:3, Ac 2:33, 1Co 1:4, 1Co 2:14, 2Co 1:4, Ep 3:5, 1Th 4:9, 1Tm 6:13, 2Tm 2:7
13:27 Jn 16:33, Jn 20:19, Jn 20:21, Jn 20:26, Nb 6:26, Ps 29:11, Ps 72:2, Ps 72:7, Ps 85:10, Es 9:6, Es 32:15-17, Es 54:7-10, Es 54:13, Es 55:12, Es 57:19, Za 6:13, Lc 1:79, Lc 2:14, Lc 10:5, Ac 10:36, Rm 1:7, Rm 5:1, Rm 5:10, Rm 8:6, Rm 15:13, 1Co 1:3, 2Co 5:18-21, Ga 1:3, Ga 5:22, Ga 6:16, Ep 2:14-17, Ph 4:7, Col 1:2, Col 1:20, Col 3:15, 2Th 1:2, 2Th 3:16, He 7:2, He 13:20, Ap 1:4, Jb 34:29, Ps 28:3, Lm 3:17, Dn 4:1, Dn 6:25, Jn 14:1, Ps 11:1, Ps 27:1, Ps 56:3, Ps 56:11, Ps 91:5, Ps 112:7, Pr 3:25, Es 12:2, Es 41:10, Es 41:14, Jr 1:8, Ez 2:6, Mt 10:26, Lc 12:4, Ac 18:9, 2Tm 1:7, Ap 2:10, Ap 21:8
Réciproques : Gn 43:23, Lv 26:6, Dt 33:1, Jg 6:23, Jg 18:15, Jg 19:20, 1S 25:6, 2Ch 14:11, 2Ch 20:30, Esd 5:7, Ps 37:11, Ps 85:8, Ps 119:165, Ps 122:7, Ps 125:5, Es 26:3, Es 26:12, Es 51:12, Ez 37:26, Dn 10:19, Mi 5:5, Ag 2:9, Mt 6:34, Mt 24:6, Mc 13:7, Lc 24:36, Jn 14:18, Jn 16:6, Jn 16:22, Jn 20:13, Ac 16:36, Rm 2:10, Ep 6:23, Ph 2:1, 2Th 2:2, He 9:17, 1P 3:14, 1P 5:14
13:28 Jn 14:3, Jn 14:18, Jn 16:16-22, Jn 16:7, Ps 47:5-7, Ps 68:18, Ps 68:9, Lc 24:51-53, 1P 1:8, Jn 14:12, Jn 16:16, Jn 20:17, Jn 5:18, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 13:16, Jn 20:21, Es 42:1, Es 49:5-7, Es 53:11, Mt 12:18, 1Co 11:3, 1Co 15:24-28, Ph 2:6-11, He 1:2-3, He 2:9-15, He 3:1-4, Ap 1:11, Ap 1:17, Ap 1:18
Réciproques : Lc 24:52, Jn 10:29, Jn 14:4, Jn 15:14, Jn 16:5, Jn 16:6, Jn 16:28, Jn 20:13, 1Co 15:28
13:29 Jn 13:19, Jn 16:4-30, Jn 16:31, Mt 24:24-25
Réciproques : Ez 24:24, Mt 28:7, Mc 13:23, Lc 19:30, Jn 14:25, Jn 19:35
13:30 Jn 16:12, Lc 24:44-49, Ac 1:3, Jn 12:31, Jn 16:11, Lc 22:53, 2Co 4:4, Ep 2:2, Ep 6:12, Col 1:13, 1Jn 4:4, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 20:2-3, Ap 20:7, Ap 20:8, Lc 1:35, 2Co 5:21, He 4:15, He 7:26, 1P 1:19, 1P 2:22, 1Jn 3:5-8
Réciproques : Gn 3:15, Lv 17:7, Jb 2:2, Ps 22:21, Dn 9:26, Mt 4:1, Mt 4:9, Mt 4:11, Mt 12:26, Lc 4:6, Lc 4:13, Jn 8:46, Jn 9:24, Rm 12:2, Rm 15:3, Ga 1:4, Tt 2:12, Ap 9:11
13:31 Jn 4:34, Jn 10:18, Jn 12:27, Jn 15:9, Jn 18:11, Ps 40:8, Mt 26:39, Ph 2:8, He 5:7-8, He 10:5-9, He 12:2-3, Jn 18:1-4, Mt 26:46, Lc 12:50
Réciproques : Gn 3:15, Es 50:5, Mt 26:30, Jn 7:28, Jn 8:29, Jn 15:10, Jn 17:4, Rm 15:3, Ga 1:4
13:1 Jn 1:9, Jn 1:17, Jn 6:32, Jn 6:55, 1Jn 2:8, Gn 49:10-11, Ps 80:8-19, Es 4:2, Es 5:1-7, Jr 2:21, Jr 12:10, Ez 15:2-6, Os 10:1, Za 3:8, Mt 21:33, Lc 13:6, Ct 7:12, Ct 8:11-12, Es 27:2-3, Es 60:21, Es 61:3, Mt 20:1, Mc 12:1, 1Co 3:9
Réciproques : Nb 17:8, Ps 80:15, Ps 92:15, Ct 2:3, Ct 4:13, Es 6:13, Os 14:6, Os 14:8, Mt 13:23, Mc 12:2, Lc 20:9, Jn 1:16, Jn 14:6, Rm 6:5, 1Co 1:30
13:2 Jn 17:12, Mt 3:10, Mt 15:13, Mt 21:19, Lc 8:13, Lc 13:7-9, 1Co 13:1, He 6:7-8, 1Jn 2:19, Jb 17:9, Ps 51:7-13, Pr 4:18, Es 27:9, Es 29:19, Os 6:3, Ml 3:3, Mt 3:12, Mt 13:12, Mt 13:33, Rm 5:3-5, Rm 8:28, 2Co 4:17-18, Ph 1:9-11, 1Th 5:23-24, Tt 2:14, He 6:7, He 12:10-11, He 12:15, Ap 3:19, Jn 15:8, Jn 15:16, Ga 5:22-23, Ph 1:11, Col 1:5-10
Réciproques : Lv 14:40, Nb 19:18, Dt 20:19, Ps 84:7, Ps 92:14, Ps 138:8, Pr 16:6, Es 5:7, Es 27:3, Es 30:17, Es 60:21, Ml 2:4, Ml 4:2, Mt 7:19, Mt 13:47, Mt 25:29, Mc 4:17, Mc 4:19, Mc 4:25, Lc 6:49, Lc 8:18, Lc 13:9, Lc 13:21, Rm 6:22, Rm 11:22, Rm 16:7, 2Co 5:17, Ep 1:3, Col 1:27, 1Th 4:1, 2Th 1:3, 2P 1:8, Ap 2:19
13:3 Jn 13:10, Jn 17:17, Ep 5:26, 1P 1:22
Réciproques : Nb 19:18, Dt 12:28, Ps 119:9, Pr 15:31, Mc 1:42, Jn 17:6, Ac 20:32, Ph 4:1, 1Th 2:13
13:4 Jn 6:68-69, Jn 8:31, Ct 8:5, Lc 8:15, Ac 11:23, Ac 14:22, Ga 2:20, Col 1:23, Col 2:6, 1Th 3:5, He 10:39, 1Jn 2:6, 1Jn 2:24-28, 2Jn 1:9, Jud 1:20-21, Jn 6:56, Jn 14:20, Jn 17:23, Rm 8:9-10, 2Co 13:5, Ep 3:17, Col 1:27, Es 27:10-11, Ez 15:2-5, Os 14:8, 2Co 12:8-10, Ga 2:20, Ph 1:11
Réciproques : Ex 28:34, Nb 35:28, Pr 15:31, Mt 12:33, Mc 4:20, Jn 3:21, Jn 6:53, Jn 17:26, Rm 11:22, 1Co 1:9, 2Co 12:2, Ph 4:1, Ph 4:13, Col 2:7, Col 2:19, 1Th 3:8, 1Th 5:21, 1Jn 2:27, 1Jn 3:6, 1Jn 5:18, 1Jn 5:20
13:5 Rm 12:5, 1Co 10:16, 1Co 12:12, 1Co 12:27, 1P 2:4, Jn 12:24, Pr 11:30, Os 4:8, Lc 13:6-9, Rm 6:22, Rm 7:4, 2Co 9:10, Ga 5:22, Ep 5:9, Ph 1:11, Ph 4:13, Ph 4:17, Col 1:6, Col 1:10, Jc 1:17, 2P 1:2-18, 2P 3:18, Ac 4:12, Jn 5:19, Jn 9:33, 2Co 13:8, Ph 4:13
Réciproques : 2Ch 32:31, Pr 12:12, Ez 17:23, Ez 34:27, Mt 13:21, Mc 4:8, Mc 4:20, Jn 3:21, Jn 6:56, Jn 14:20, Ac 9:36, Ac 13:43, Rm 8:10, 1Co 1:9, 1Co 3:7, 2Co 3:5, 2Co 5:17, Ep 2:12, Ep 4:16, Col 2:7, Col 3:11, 1Jn 2:5
13:6 Jb 15:30, Ps 80:15, Es 14:19, Es 27:10, Ez 15:3-7, Ez 17:9, Ez 19:12-14, Mt 3:10, Mt 7:19, Mt 13:41, Mt 27:5, He 6:7-8, He 10:27, 2P 2:20, 1Jn 2:19, Jud 1:12-13, Ap 20:15, Ap 21:8
Réciproques : Jg 19:18, 2S 23:7, Jb 15:32, Jb 24:13, Ps 1:3, Ps 80:16, Pr 3:21, Es 27:11, Jr 11:16, Ez 15:4, Ez 17:10, Mt 13:30, Mt 13:47, Mt 15:13, Mt 21:19, Mt 25:30, Mc 11:14, Mc 11:20, Lc 3:9, Lc 8:13, Lc 8:14, Lc 13:7, Lc 14:35, Lc 23:31, Rm 11:17, Col 1:23, He 6:4, 2P 1:8, 2Jn 1:9
13:7 Jn 8:37, Dt 6:6, Jb 23:12, Ps 119:11, Pr 4:4, Jr 15:16, Col 3:16, 1Jn 2:14, 1Jn 2:27, 2Jn 1:1-2, Jn 15:16, Jn 14:13, Jn 16:23, Jb 22:26, Ps 37:4, Pr 10:24, Es 58:8, Ga 4:2, Ga 5:16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14
Réciproques : Ps 81:10, Ps 145:19, Pr 3:21, Ct 4:2, Ct 8:13, Mt 7:7, Mt 18:19, Mt 20:21, Mt 21:22, Mc 10:36, Mc 11:23, Mc 11:24, Lc 11:9, Jn 5:38, Jn 17:6, Ac 4:31, Ph 4:13, 1Th 3:8, Jc 1:5, 2P 1:8, 1Jn 2:24, 1Jn 3:24, 1Jn 5:18
13:8 Ps 92:12-15, Es 60:21, Es 61:3, Ag 1:8, Mt 5:16, 1Co 6:20, 1Co 10:31, 2Co 9:10-15, Ph 1:11, Tt 2:5, Tt 2:10, 1P 2:12, 1P 4:11, Jn 8:31, Jn 13:35, Mt 5:44, Lc 6:35
Réciproques : Ps 50:15, Ct 7:13, Es 26:15, Es 43:7, Es 49:3, Es 55:13, Mt 13:8, Jn 15:2, Jn 15:16, Ac 9:36, Rm 7:4, 2Co 9:13, Ep 5:26, Ph 4:17, Col 1:10, Tt 3:14, 2P 1:8
13:9 Jn 15:13, Jn 17:23, Jn 17:26, Ep 3:18, Ap 1:5, Jn 15:11, 1Jn 2:28, Jud 1:20
Réciproques : 1R 2:4, 1R 13:9, Ps 36:10, Ps 37:28, Ps 119:167, Ct 2:4, Dn 10:19, Mt 17:5, Lc 6:47, Jn 3:35, Jn 10:17, Jn 11:5, Jn 13:1, Jn 14:21, Jn 14:31, Ac 14:22, Ga 4:29, Col 1:23, 2Th 2:16, Jc 1:25, 1Jn 2:24, 1Jn 5:18
13:10 Jn 14:15, Jn 14:21, 1Co 7:19, 1Th 4:1, 2P 2:21, 1Jn 2:5, 1Jn 3:21-24, 1Jn 5:3, Ap 22:14, Jn 4:34, Jn 8:29, Jn 12:49, Jn 14:31, Jn 17:4, Es 42:1-4, Mt 3:15-17, He 7:26, He 10:5-10, 1Jn 2:1-2
Réciproques : Ex 7:6, Dt 7:13, Dt 12:28, Jg 16:15, 2S 22:22, 1R 2:4, 1R 13:9, 2R 18:6, 2Ch 7:17, Ps 36:10, Ps 119:55, Ps 119:167, Pr 19:16, Es 42:21, Es 50:5, Mt 7:24, Mt 11:1, Mt 11:29, Mt 17:5, Lc 8:15, Jn 8:46, Jn 10:17, Jn 10:18, Jn 13:1, Jn 18:11, Jn 21:17, Ac 14:22, Rm 15:3, Ph 2:1, Ph 2:8, Col 1:23, 1Th 1:3, He 3:2, He 5:8, Jc 1:25, 1Jn 2:3, 1Jn 2:24, 1Jn 3:22, 2Jn 1:6
13:11 Es 53:11, Es 62:4, Jr 32:41, Jr 33:9, So 3:17, Lc 15:5, Lc 15:9, Lc 15:23, Lc 15:32, 1Jn 1:4, Jn 16:24, Jn 16:33, Jn 17:13, Rm 15:13, 2Co 1:24, Ep 5:18, Ph 1:25, 1Th 5:16, 1P 1:8, 2Jn 1:12
Réciproques : Dt 30:9, 1Ch 29:9, Pr 23:15, Ct 3:11, Mt 26:29, Jn 14:25, Jn 15:9, Jn 16:1, Ph 2:1
13:12 Jn 13:34, Rm 12:10, Ep 5:2, 1Th 3:12, 1Th 4:9, 2Th 1:3, 1P 1:22, 1P 3:8, 1P 4:8, 1Jn 2:7-10, 1Jn 3:11-18, 1Jn 3:23, 1Jn 4:21
Réciproques : Jn 14:5, Jn 15:17, Ga 6:2, Col 3:14, 1Jn 2:8, 1Jn 3:14, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11, 2Jn 1:5
13:13 Jn 10:11, Jn 10:15, Rm 5:6-8, Ep 5:2, 1Jn 4:7-11
Réciproques : Pr 17:17, Jn 11:11, Jn 13:1, Jn 13:34, Jn 15:9, Rm 5:7, Rm 5:8, Rm 16:4, 1Co 13:3, Ga 2:20, Ep 3:18, 1Th 5:10, 2Th 2:16, Jc 2:23, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11
13:14 Jn 14:15, Jn 14:28, 2Ch 20:7, Ct 5:1, Es 41:8, Mt 12:50, Lc 12:4, Jc 2:23, Jn 2:5, Jn 13:17, Jn 14:21, 1Jn 5:3
Réciproques : Gn 6:22, Ex 7:6, Ex 12:50, Ex 17:10, Ex 33:11, Lv 18:4, Lv 18:26, Nb 9:5, Dt 4:1, Dt 5:10, Dt 5:29, Dt 11:32, Dt 12:28, Dt 27:1, Dt 28:1, Jg 6:27, Jg 13:14, Rt 3:6, 1S 9:27, 2S 15:15, 2S 22:23, 1R 4:5, 1R 13:9, 1R 17:5, 2R 18:6, 1Ch 14:16, 2Ch 6:16, Ne 10:29, Ps 106:3, Ps 119:6, Ps 119:48, Pr 7:2, Pr 17:17, Pr 18:24, Ct 1:9, Jr 13:2, Jr 18:3, Jr 32:23, Ez 12:7, Ez 18:11, Mt 1:24, Mt 7:24, Mt 11:1, Mt 21:6, Mt 26:19, Mc 14:13, Lc 5:5, Lc 8:21, Lc 15:6, 1Co 7:19, 2Co 5:16, Ph 4:9, 1Jn 2:3, 2Jn 1:6
13:15 Jn 15:20, Jn 12:26, Jn 13:16, Jn 20:17, Ga 4:6, Phm 1:16, Jc 1:1, 2P 1:1, Jud 1:1, Ap 1:1, Jc 2:23, Jn 4:19, Jn 17:6-8, Jn 17:26, Gn 18:17-19, 2R 6:8-12, Ps 25:14, Am 3:7, Mt 13:11, Lc 10:23, Ac 20:27, Rm 16:25-26, 1Co 2:9-12, Ep 1:9, Ep 3:5, Col 1:26, 1P 1:11
Réciproques : Ex 33:11, Nb 12:8, Dt 18:18, Dt 29:29, Jg 13:23, 1S 9:27, 1S 20:2, 1R 1:27, 1R 4:5, 2R 4:27, 2Ch 6:16, 2Ch 9:2, 2Ch 20:7, Jb 15:8, Pr 3:32, Pr 18:24, Ct 1:9, Ct 5:1, Es 41:8, Es 48:6, Jr 23:18, Dn 2:23, Mt 20:17, Lc 8:9, Lc 8:21, Jn 3:32, Jn 5:20, Jn 8:26, Jn 12:49, Jn 16:12, Jn 16:23, Rm 1:1, 1Co 2:16, He 1:2
13:16 Jn 15:19, Jn 6:70, Jn 13:18, Lc 6:13, Ac 1:24, Ac 9:15, Ac 10:41, Ac 22:14, Rm 9:11-16, Rm 9:21, 1Jn 4:10, 1Jn 4:19, Jn 20:21-23, Jn 21:15-17, Es 49:1-3, Jr 1:5-7, Mt 28:18-19, Mc 16:15-16, Lc 24:47-49, Ac 1:8, Rm 1:5, Rm 15:15-16, 1Co 9:16-18, Ga 1:15, Ep 2:10, Col 1:23, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11, 2Tm 2:2, Tt 1:5, Jn 15:8, Pr 11:30, Es 27:6, Es 55:10-13, Mi 5:7, Rm 1:13, Rm 15:16-19, 1Co 3:6-7, Col 1:6, Jc 3:18, Gn 18:18, Ps 71:18, Ps 78:4-6, Ps 145:4, Za 1:4-6, Ac 20:25-28, Rm 15:4, 1Co 10:11, 2Tm 3:15-17, He 11:4, 1P 1:14-21, 1P 3:2, 1P 3:15, Jn 15:7, Jn 14:13-14, Jn 16:23-24, Mt 21:22
Réciproques : Gn 45:8, Ex 28:34, Nb 16:5, Dt 10:8, 1S 12:22, 1R 2:20, 1R 3:5, Ps 4:3, Ps 33:12, Ps 37:4, Ps 75:7, Ps 105:6, Ps 106:5, Ps 106:23, Ps 145:19, Pr 12:12, Ct 6:11, Ez 16:61, Mt 7:7, Mt 13:23, Mt 18:19, Mc 3:14, Lc 11:9, Lc 13:6, Lc 20:10, Jn 9:31, Jn 15:2, Ac 4:31, Ac 15:7, Rm 6:22, Rm 16:13, 1Co 1:1, Ga 5:22, Ep 1:4, Ep 5:20, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:10, Tt 3:14, 1P 1:2, Ap 17:14
13:17 Jn 15:12, 1P 2:17, 1Jn 3:14-17
Réciproques : 1S 19:2, Pr 29:27, Mc 9:50, Jn 13:34, Ac 7:26, Rm 12:10, 1Co 16:14, 1Th 4:9, 1Th 5:13, He 13:1, 1P 1:22, 1Jn 5:2
13:18 Jn 15:23-25, Jn 3:20, Jn 7:7, 1R 22:8, Es 49:7, Es 53:3, Za 11:8, Mt 5:11, Mt 10:22, Mt 24:9, Mc 13:13, Lc 6:22, He 12:2, Jc 4:4, 1Jn 3:1, 1Jn 3:3, 1Jn 3:13
Réciproques : Gn 37:4, Ex 20:5, 1R 22:24, 2R 19:28, 2Ch 18:7, 2Ch 19:2, Ps 34:21, Ps 38:19, Pr 29:10, Es 66:5, Mi 3:2, Mt 7:14, Mt 25:45, Mc 9:50, Mc 15:21, Lc 12:52, Lc 19:14, Jn 8:23, Jn 12:11, Jn 17:11, Jn 17:14, Jn 17:22, Ac 7:26, Ac 16:20, 2Co 6:14, Ga 1:4, He 12:3, 1Jn 5:19
13:19 Lc 6:32, 1Jn 4:4-5, Jn 15:16, Jn 17:14-16, Ep 1:4-11, Ep 2:2-5, Tt 3:3-7, 1P 2:9-12, 1P 4:3, 1Jn 3:12, 1Jn 5:19-20, Ap 12:9, Ap 12:17, Ap 20:7-9
Réciproques : Gn 37:4, Lv 20:24, Js 10:4, 1S 8:20, 1R 22:8, 2Ch 18:7, Ne 6:19, Ps 17:14, Ps 106:23, Pr 29:10, Am 5:10, Mi 3:2, Mt 10:22, Mt 19:29, Mt 22:6, Mt 24:9, Mt 25:45, Mc 13:13, Lc 6:26, Lc 21:17, Jn 7:7, Jn 8:23, Jn 16:33, Jn 17:6, Jn 17:22, Rm 12:2, 1Co 5:10, 2Co 6:14, Ga 1:4, Col 2:20, 1Th 3:3, 2Tm 3:12, Jc 4:4, 1Jn 2:15, 1Jn 3:13
13:20 Jn 5:16, Jn 7:32, Jn 8:59, Jn 10:31, Jn 11:57, Jn 13:16, Mt 10:24, Lc 2:34, Lc 6:40, Ac 4:27-30, Ac 7:52-60, 1Th 2:15, 1S 8:7, Es 53:1-3, Ez 3:7
Réciproques : Nb 12:1, 1S 22:23, 1R 22:24, Pr 7:1, Mt 5:10, Mt 22:6, Mt 24:9, Mc 8:35, Mc 10:39, Mc 13:9, Lc 10:3, Lc 21:12, Lc 22:36, Jn 8:51, Jn 12:26, Jn 15:15, Ac 4:1, Ac 5:33, Ac 8:1, Ac 9:16, Ac 12:1, Ac 26:15, Rm 1:1, 1Jn 4:5, 1Jn 4:17, Ap 3:8
13:21 Jn 16:3, Ps 69:7, Es 66:5, Mt 5:11, Mt 10:18, Mt 10:22, Mt 10:39, Mt 24:9, Lc 6:22, Ac 9:16, 1P 4:13, Jn 8:19, Jn 8:54, Ac 17:23, Ac 28:25-27, Rm 1:28, 1Co 2:8, 1Co 15:34, 2Co 4:3-6, 2Th 1:8, 1Jn 2:3-4
Réciproques : 1S 8:7, 2Ch 32:16, Ps 44:22, Ez 16:47, Za 2:8, Mc 8:35, Lc 21:17, Jn 8:55, Jn 17:25, Ac 13:27, Ac 26:15, 2Co 12:10, 1P 2:19
13:22 Jn 3:18-21, Jn 9:41, Jn 12:48, Jn 19:11, Ez 2:5, Ez 33:31-33, Lc 12:46, Ac 17:30, 2Co 2:14-16, He 6:4-8, Jc 4:17, Rm 1:20, Rm 2:1, 1P 2:16
Réciproques : 2R 21:9, Jb 24:13, Ps 81:15, Pr 26:28, Es 37:29, Ez 16:47, Am 5:10, Ml 3:2, Mt 10:15, Mt 12:45, Mc 6:11, Lc 2:35, Lc 7:41, Lc 10:14, Lc 12:47, Lc 12:48, Lc 23:34, Jn 3:19, Jn 16:9, Rm 4:15, Rm 5:20, Rm 7:8, 1Co 2:8, Ga 3:19, 1Tm 5:8, He 10:26, 2P 2:21
13:23 Jn 8:40-42, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9
Réciproques : Ex 20:5, Lv 26:43, Dt 7:10, 2R 19:28, 2Ch 19:2, Jb 21:14, Ps 2:2, Ps 18:39, Ps 81:15, Ps 88:8, Ps 89:23, Pr 8:36, Pr 29:27, Es 30:11, Es 37:29, Mi 3:2, Za 11:8, Mt 7:21, Lc 19:14, Jn 5:23, Jn 5:42, Jn 7:7, Jn 8:42, Jn 15:18, Jn 16:3, Rm 1:30, Rm 8:7, Jc 4:4, 1Jn 5:1
13:24 Jn 3:2, Jn 5:36, Jn 7:31, Jn 9:32, Jn 10:32, Jn 10:37, Jn 11:47-50, Jn 12:10, Jn 12:37-40, Mt 9:33, Mt 11:5, Mt 11:20-24, Mc 2:12, Lc 10:12-16, Lc 19:37-40, Lc 24:19, Ac 2:22, Ac 10:38, He 2:3-4, Jn 6:36, Jn 12:45, Jn 14:9, Mt 21:32, Ex 20:5, Dt 5:9, Ps 81:15, Pr 8:36, Rm 1:30, Rm 8:7-8, 2Tm 3:4, Jc 4:4
Réciproques : Lv 26:43, Nb 12:8, Nb 14:11, 1R 17:24, 2R 19:28, 2Ch 18:7, Jb 21:14, Ps 88:8, Ps 95:9, Ps 109:3, Es 30:11, Os 9:8, Os 14:9, Mi 3:2, Mt 8:3, Mc 7:6, Lc 4:29, Lc 19:14, Jn 4:48, Jn 5:23, Jn 5:37, Jn 5:42, Jn 6:27, Jn 6:46, Jn 8:42, Jn 9:16, Jn 14:7, Rm 7:8, Rm 15:3, 1Co 16:22, 2Co 4:4, Col 1:15, 1Jn 2:23
13:25 Jn 10:34, Jn 19:36, Lc 24:44, Rm 3:19, Ps 7:4, Ps 35:19, Ps 69:4, Ps 109:3, Mt 10:8, Rm 3:24, 2Co 11:7, Ga 2:21, 2Th 3:8, Ap 21:6, Ap 22:17
Réciproques : Gn 40:15, 1S 19:5, 1S 24:11, Jb 9:17, Ps 25:3, Ps 35:7, Ps 59:3, Ps 119:78, Ps 119:161, Pr 1:11, Pr 24:28, Es 52:4, Jr 18:20, Lm 3:52, Mt 1:22, Mt 4:14, Mt 5:22, Mt 21:13, Lc 4:29, Lc 20:17, Jn 8:17, Jn 12:34, Jn 12:38, Ga 4:21
13:26 Jn 14:16-17, Jn 14:26, Jn 16:7, Jn 16:13, Jn 16:14, Lc 24:49, Ac 2:33, Jn 8:42, Ap 22:1, Jn 16:14-15, Ac 2:32-33, Ac 5:32, Ac 15:8, 1Co 1:6, He 2:4, 1Jn 5:6-10
Réciproques : 2R 2:15, Es 11:2, Jn 3:34, Jn 12:17, Jn 20:22, Ac 1:4, 1Co 1:4, 1Co 2:14, 1Co 12:3, Ga 4:6, Ep 1:13, 1Tm 3:16, He 10:15, 1P 1:12, 1P 5:1, 1Jn 4:6, 1Jn 4:14, 1Jn 5:8, Ap 3:1
13:27 Jn 21:24, Lc 24:48, Ac 1:8, Ac 1:21, Ac 1:22, Ac 3:15, Ac 4:20, Ac 4:33, Ac 10:39-42, Ac 13:31, Ac 18:5, Ac 23:11, 1P 5:1, 1P 5:12, 2P 1:16-18, Ap 1:2, Ap 1:9, Mc 1:1, Lc 1:2-3, 1Jn 1:1-2
Réciproques : 2R 2:15, Es 43:10, Jn 12:17, Ac 2:32, Ac 5:32, Ac 8:25, Ac 20:24, Ac 22:15, 2Tm 1:8, He 2:3, 1Jn 4:14, Ap 3:1, Ap 11:3
13:1 Jn 16:4, Jn 15:11, Mt 11:6, Mt 13:21, Mt 13:57, Mt 24:10, Mt 26:31-33, Rm 14:21, Ph 1:10, 1P 2:8
Réciproques : Mt 10:27, Mt 24:25, Mc 13:23, Mc 14:27, Lc 18:34, Jn 14:25, Jn 16:17, Ac 9:16, Ac 14:22, 1Th 3:4
13:2 Jn 9:22, Jn 9:34, Jn 12:42, Lc 6:22, 1Co 4:13, Es 65:5, Mt 10:28, Mt 24:9, Ac 5:33, Ac 6:13-14, Ac 7:56-60, Ac 8:1-3, Ac 9:1-2, Ac 22:3-4, Ac 22:19-23, Ac 26:9-11, Rm 10:2-3, Ga 1:13-14, Ph 3:6
Réciproques : Lv 13:29, Nb 23:4, Js 10:4, Jg 6:30, Jg 17:3, Jg 17:13, 1S 22:23, 2S 21:2, Esd 10:8, Jb 13:7, Ps 44:22, Ec 7:15, Ct 5:7, Es 5:18, Es 66:5, Ez 11:15, Dn 11:33, Za 11:5, Mt 7:14, Mt 10:17, Mt 22:6, Mt 23:34, Mc 13:9, Lc 10:3, Lc 11:49, Lc 12:52, Lc 21:12, Jn 9:24, Ac 12:1, Ac 14:22, Ac 21:31, Ac 23:13, Rm 8:36, 1Co 15:19, 1Th 3:3, 2Tm 3:12, Jc 3:14, Jc 5:6, 1Jn 3:13, Ap 6:9, Ap 6:11
13:3 Jn 8:19, Jn 8:55, Jn 15:21, Jn 15:23, Jn 17:3, Jn 17:25, Lc 10:22, 1Co 2:8, 2Co 4:3-6, 2Th 1:8, 2Th 2:10-12, 1Tm 1:13, 1Jn 3:1, 1Jn 4:8, 1Jn 5:20
Réciproques : Ex 5:2, Lv 13:29, Js 10:4, 1S 2:12, 1S 22:23, Ps 44:22, Ps 54:3, Ps 79:6, Pr 19:2, Jr 2:8, Jr 4:22, Jr 22:16, Os 5:4, Mt 22:6, Lc 21:12, Jn 1:26, Jn 4:10, Jn 7:28, Jn 14:1, Jn 14:7, Ac 3:17, Ac 6:11, Ac 13:27, Ac 25:3, Ac 26:9, Ep 1:17, Ep 4:13, Ph 3:8, Jc 5:6, 1Jn 2:13
13:4 Jn 13:19, Jn 14:29, Es 41:22-23, Mt 10:7, Mt 24:25, Mc 13:23, Lc 21:12-13, Ac 9:16, Ac 20:23-24, 2P 1:14, Jn 17:12-13, Mt 9:15, Mc 2:19
Réciproques : Ez 24:24, Os 5:9, Za 2:9, Mt 28:7, Mc 14:16, Lc 5:35, Lc 9:44, Lc 22:10, Lc 24:44, Jn 2:22, Jn 12:16, Jn 16:1, Ac 11:16, 2Th 2:5, 2Th 3:10, 2P 3:17
13:5 Jn 16:10, Jn 16:16, Jn 16:28, Jn 6:62, Jn 7:33, Jn 13:3, Jn 14:28, Jn 17:4, Jn 17:13, Ep 4:7-11, He 1:3, He 12:2, Jn 13:36, Jn 14:4-6
Réciproques : Za 2:2, Mt 26:11, Mc 14:7, Lc 9:51, Lc 17:22, Lc 24:44, Jn 12:8, Jn 13:1, Jn 16:17
13:6 Jn 16:20-22, Jn 14:1, Jn 14:27, Jn 14:28, Jn 20:11-15, Lc 22:45, Lc 24:17
Réciproques : Ps 13:2, Mt 9:15, Mt 17:23, Mc 16:10, Jn 16:22, Jn 20:13, 2Co 7:8
13:7 Jn 8:45-46, Lc 4:25, Lc 9:27, Ac 10:34, Jn 11:50-52, Jn 14:3, Jn 14:28, Rm 8:28, 2Co 4:17, Jn 7:39, Jn 14:16-17, Jn 14:26, Jn 15:26, Ps 68:18, Lc 24:49, Ac 1:4-5, Ac 2:33, Ep 4:8-13
Réciproques : 2R 2:9, Mc 2:20, Lc 24:52, Jn 3:34, Jn 14:12, Jn 14:13, Jn 20:13, Jn 20:22, Ac 5:32, 2Co 8:10, 2Co 12:1, Ga 4:6, Ep 1:13, Ph 1:24, 1Th 1:5, Tt 3:6, 1P 1:12, Ap 22:1, Ap 22:17
13:8 Za 12:10, Ac 2:37, Ac 16:29-30, Jn 8:9, Jn 8:46, 1Co 14:24, Jud 1:15
Réciproques : Lv 13:12, Ps 98:2, Es 2:4, Es 4:4, Es 51:4, Mi 4:3, Jn 12:31, Ac 24:25, Rm 8:15, 1Co 2:4, 1Co 2:14, Ga 5:5, Ph 3:9, 1Tm 3:16, Jc 2:9
13:9 Jn 3:18-21, Jn 5:40-44, Jn 8:23-24, Jn 8:42-47, Jn 12:47-48, Jn 15:22-25, Mc 16:16, Ac 2:22-38, Ac 3:14-19, Ac 7:51-54, Ac 26:9-10, Rm 3:19-20, Rm 7:9, 1Th 2:15-16, 1Tm 1:13, He 3:12, He 10:28-29
Réciproques : Lv 13:12, Lc 9:55, Jn 16:14, Rm 10:3, 1Tm 3:16
13:10 Es 42:21, Es 45:24-25, Jr 23:5-6, Dn 9:24, Ac 2:32, Rm 1:17, Rm 3:21-26, Rm 5:17-21, Rm 8:33-34, Rm 10:3-4, 1Co 1:30, 1Co 15:14-20, 2Co 5:21, Ga 5:5, Ph 3:7-9, 1Tm 3:16, He 10:5-13, Jn 3:14, Jn 5:32
Réciproques : Jn 16:5, Jn 16:14, Jn 16:16
13:11 Jn 5:22-27, Mt 12:18, Mt 12:36, Ac 10:42, Ac 17:30-31, Ac 24:25, Ac 26:18, Rm 2:2-4, Rm 2:16, Rm 14:10-12, 1Co 4:5, 1Co 6:3-4, 2Co 5:10-11, He 6:2, He 9:27, 2P 2:4-9, 2P 3:7, Ap 1:7, Ap 20:11-15, Jn 12:31, Jn 14:30, Gn 3:15, Ps 68:18, Es 49:24-26, Lc 10:18, Rm 16:20, 2Co 4:4, Ep 2:2, Col 2:15, He 2:14, 1Jn 3:8, Ap 12:7-10, Ap 20:2-3, Ap 20:10
Réciproques : Mt 4:9, Mt 12:26, Jn 16:33, Ep 6:12, 1Jn 4:4, 1Jn 5:19, Ap 9:11, Ap 12:9
13:12 Jn 14:30, Jn 15:15, Ac 1:3, Mc 4:33, 1Co 3:1-2, He 5:11-14
Réciproques : 2R 5:19, Mt 9:16, Mt 11:14, Mt 13:33, Jn 8:26, Jn 14:25, Jn 16:25, 2Jn 1:12
13:13 Jn 14:17, Jn 15:26, 1Jn 4:6, Jn 14:26, 1Co 2:10-13, Ep 4:7-15, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, Jn 3:32, Jn 7:16-18, Jn 8:38, Jn 12:49, Jl 2:28, Ac 2:17-18, Ac 11:28, Ac 20:23, Ac 21:9-11, Ac 27:24, 2Th 2:3, 2Th 2:12, 1Tm 4:1-3, 2Tm 3:1-5, 2P 2:1-22, Ap 1:1, Ap 1:19, Ap 6:1-17, Ap 22:1-21
Réciproques : Gn 42:23, 2Ch 32:22, Ps 25:5, Ps 31:3, Ps 48:14, Ps 68:18, Ps 73:24, Ps 143:10, Es 11:2, Es 58:11, Mt 10:27, Mt 13:33, Jn 8:32, Jn 14:7, Ac 10:19, Ac 11:12, Ac 15:28, 1Co 2:16, 1Co 12:10, Ga 5:18, Ep 3:5, 2Tm 2:7, 1Jn 4:2, 1Jn 5:6, Ap 4:1
13:14 Jn 16:9-10, Ac 2:32-36, Ac 4:10-12, 1Co 12:3, 1P 1:10-12, 1P 2:7, 1Jn 4:1-3, 1Jn 4:13, 1Jn 4:14, 1Jn 5:6, Jn 15:26, Za 12:10, 1Co 2:8-10, 2Co 3:14-18, 2Co 4:6, Ga 5:5, 1Jn 3:23-24, 1Jn 4:13-14, 1Jn 5:20, Ap 19:10
Réciproques : Gn 42:23, Ex 29:35, Es 41:22, Mt 11:3, Jn 5:23, Jn 6:45, Jn 8:54, Jn 13:31, Jn 14:21, Jn 14:26, Jn 17:10, Ac 3:13, 1Co 2:12, 1Co 16:22, Ph 2:11
13:15 Jn 3:35, Jn 10:29-30, Jn 13:3, Jn 17:2, Jn 17:10, Mt 11:27, Mt 28:18, Lc 10:22, Col 1:19, Col 2:3, Col 2:9
Réciproques : Za 13:7, Jn 6:45, Jn 8:54, Jn 15:26, Jn 17:7, Ac 3:13, 1Co 2:12, 1Co 12:3, 2Co 8:9, Ph 2:11, Col 2:2, He 1:2
13:16 Jn 16:5, Jn 16:10, Jn 16:17-19, Jn 7:33, Jn 12:35, Jn 13:33, Jn 14:19, Jn 20:19-29, Jn 21:1-23, Ac 1:3, Ac 10:40-41, 1Co 15:5-9, Jn 16:28, Jn 13:3, Jn 17:5, Jn 17:13, Mc 16:19, He 12:2
Réciproques : Lc 5:35, Lc 17:22, Lc 24:44, Jn 14:28, Jn 16:19, Jn 16:25
13:17 Jn 16:1, Jn 16:5, Jn 16:19, Jn 12:16, Jn 14:5, Jn 14:22, Mc 9:10, Mc 9:32, Lc 9:45, Lc 18:34
Réciproques : Mt 13:36, Lc 24:44, Jn 7:36, Jn 13:36, Jn 16:16, Jn 16:25, Jn 16:30
13:18 Mt 16:9-11, Lc 24:25, He 5:12
Réciproques : Ps 73:16, Lc 9:45, Jn 7:36, Jn 14:22
13:19 Jn 16:30, Jn 2:24-25, Jn 21:17, Ps 139:1-4, Mt 6:8, Mt 9:4, Mc 9:33-34, He 4:13, Ap 2:23, Jn 16:16, Jn 7:33, Jn 13:33, Jn 14:19
Réciproques : Ps 73:16, Mc 9:32, Lc 7:40, Jn 6:43, Jn 16:17, Jn 16:23, Jn 21:12
13:20 Jn 16:6, Jn 16:33, Jn 19:25-27, Mc 14:72, Mc 16:10, Lc 22:45, Lc 22:62, Lc 23:47-49, Lc 24:17, Lc 24:21, Jb 20:5, Mt 21:38, Mt 27:39-44, Mt 27:62-66, Mc 15:29-32, Ap 11:10, Ap 18:7, Ps 30:5, Ps 30:11, Ps 40:1-3, Ps 97:11, Ps 126:5-6, Es 12:1, Es 25:8-9, Es 61:3, Es 66:5, Jr 31:9-14, Jr 31:25, Mt 5:4, Lc 6:21, Ac 2:46-47, Ac 5:41, Rm 5:2-3, Rm 5:11, 2Co 6:10, Ga 5:22, 1Th 1:6, 2Th 2:16-17, Jc 1:2, 1P 1:6-8, Jud 1:24, Ap 7:14-17
Réciproques : Est 3:15, Est 5:9, Est 9:22, Ps 35:19, Ps 57:1, Ps 70:4, Ps 89:42, Ps 90:15, Ec 3:4, Ec 7:3, Es 54:11, Es 61:2, Es 66:10, Jr 20:18, Am 6:13, Mi 4:10, Mi 7:8, Mt 5:18, Mt 9:15, Mt 17:23, Mt 28:8, Lc 22:53, Jn 1:51, Jn 16:22, Jn 20:13
13:21 Gn 3:16, Es 26:16-18, Jr 30:6-7, Os 13:13-14, Mi 4:10, Ap 12:2-5, Gn 21:6-7, Gn 30:23-24, 1S 1:26-27, Ps 113:9, Lc 1:57-58, Ga 4:27
Réciproques : Gn 45:28, 1S 4:20, Jb 11:16, Ec 3:2, Es 26:17, Es 53:11, Lc 6:21, Rm 8:22
13:22 Jn 16:6, Jn 16:20, Jn 14:1, Jn 14:27, Jn 20:19-20, Jn 21:7, Es 25:9, Es 65:13-14, Es 66:9-14, Mt 28:8, Lc 24:41, Lc 24:51-53, Ac 2:46, Ac 13:52, 1P 1:8, Jn 4:14, Jb 34:29, Ps 146:2, Es 12:2-4, Es 51:11-12, Es 54:7-8, Es 65:18-19, Ha 3:17-18, Lc 10:42, Lc 16:25, Lc 19:26, Ac 5:41, Ac 16:25, Ac 20:23-24, Rm 8:35-39, 1Th 3:7-9, 2Th 2:16, He 6:18, He 10:34, 1P 1:8, 1P 4:13-14
Réciproques : Gn 21:6, Gn 45:28, Lv 23:40, Ne 12:43, Ps 23:5, Ps 33:21, Ps 35:27, Ps 69:32, Ps 92:4, Ps 106:5, Ps 109:28, Pr 13:12, Ec 7:14, Es 35:10, Es 66:14, Jr 30:6, Jr 31:12, Jr 31:13, Za 10:7, Mt 26:29, Mc 10:30, Lc 24:52, Jn 14:16, Jn 14:19, Jn 17:13, 1Co 7:30, 2Co 6:10, Ph 1:26, Ph 2:1, Ph 2:28, 2Tm 1:4, 1P 1:6
13:23 Jn 16:19, Jn 13:36-37, Jn 14:5, Jn 14:22, Jn 15:15, Jn 21:20-21, Jn 14:13-14, Jn 15:7, Jn 15:16, Es 65:24, Mt 7:7, Mt 21:22, Ep 2:18, Ep 3:14-20, 1Tm 2:5-6, He 4:14-16, He 7:25-26, He 10:19-23, 1Jn 2:1, 1Jn 5:14-16
Réciproques : Ex 33:17, 2Ch 1:7, Ps 20:4, Ps 72:15, Ps 81:10, Ec 7:14, Za 10:1, Mt 5:18, Mt 6:8, Mt 18:19, Mc 10:30, Mc 11:24, Lc 11:9, Jn 1:51, Jn 16:24, Jn 16:26, Ac 4:31, Ac 8:15, Ac 13:52, Rm 8:34, Ep 5:20, He 13:21, Jc 1:5, 1Jn 3:22
13:24 Gn 32:9, 1R 18:36, 2R 19:15, Mt 6:9, Ep 1:16-17, 1Th 3:11-13, 2Th 1:2, 2Th 2:16-17, Mt 7:7-8, Jc 4:2-3, Jn 16:23, Jn 15:11, 1Jn 1:3-4, 2Jn 1:12
Réciproques : Nb 20:8, 1S 1:18, 2R 2:10, 2R 4:3, Est 7:2, Jb 21:15, Ps 72:15, Ps 116:1, Ps 132:16, Ps 145:19, Pr 10:24, Ec 2:26, Ct 8:13, Dn 9:17, Mt 6:5, Mt 21:22, Lc 11:9, Jn 15:16, Ac 4:31, Ac 8:15, Ph 1:26, 2Tm 1:4, He 7:25, He 13:21, Jc 1:5, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14
13:25 Jn 16:12, Jn 16:16, Jn 16:17, Ps 49:4, Ps 78:2, Pr 1:6, Mt 13:10-11, Mt 13:34, Mt 13:35, Mc 4:13, Jn 16:28-29, Ac 2:33-36, 2Co 3:12-18, 2Co 4:2
Réciproques : Dt 27:8, Pr 1:1, Ez 20:49, Mt 10:27, Mc 8:32, Jn 11:14, Jn 14:8
13:26 Jn 16:23, Jn 14:16, Jn 17:9, Jn 17:19, Jn 17:24, Rm 8:34
Réciproques : Jn 14:13
13:27 Jn 14:21, Jn 14:23, Jn 17:23, Jn 17:26, So 3:17, He 12:6, Jud 1:20-21, Ap 3:9, Ap 3:19, Jn 8:42, Jn 21:15-17, Mt 10:37, 1Co 16:22, 2Co 5:14, Ep 6:24, 1P 1:8, 1Jn 4:19, Jn 16:30, Jn 3:13, Jn 7:29, Jn 17:7-8, Jn 17:25, Rm 8:3, 1Co 15:47, Ga 4:4, 1Tm 1:15
Réciproques : Dt 7:13, Ps 91:14, Ps 146:8, Pr 8:17, Es 43:4, Jn 3:31, Jn 11:5, Jn 13:3, Jn 14:16, Jn 17:9, Rm 8:34, Rm 8:39, Rm 9:25, Ep 4:9
13:28 Jn 8:14, Jn 13:1, Jn 13:3, Jn 16:5, Jn 16:16, Jn 14:28, Jn 17:5, Jn 17:11, Jn 17:13, Lc 9:51, Lc 24:51, Ac 1:9-11
Réciproques : Pr 8:30, Ct 8:1, Mt 26:11, Mc 1:38, Mc 2:20, Mc 14:7, Mc 16:19, Lc 5:35, Jn 1:1, Jn 3:13, Jn 3:31, Jn 6:33, Jn 6:62, Jn 7:29, Jn 8:42, Jn 14:4, Jn 16:25, Jn 20:17, Ac 1:2, Ep 4:9, 1Tm 3:16, He 9:24, 1Jn 1:2
13:29 Jn 16:25
Réciproques : Jg 14:12, Mt 10:27, Mt 15:15, Mc 8:32, Mc 9:10, Jn 11:14, 2Co 3:12
13:30 Jn 16:17, Jn 5:20, Jn 21:17, He 4:13, Jn 17:8
Réciproques : 1R 17:24, Mt 9:4, Mt 16:8, Mc 8:17, Mc 9:10, Lc 7:40, Lc 9:47, Jn 2:24, Jn 16:19, Jn 16:27, Jn 17:25
13:31 Jn 13:38, Lc 9:44-45
Réciproques : Jn 14:29
13:32 Jn 4:21, Jn 4:23, Jn 5:25, Jn 5:28, Jn 12:23, Za 13:7, Mt 26:31, Mt 26:56, Mc 14:27, Mc 14:50, Ac 8:1, 2Tm 4:16-17, Jn 20:10, Jn 8:16, Jn 8:29, Jn 14:10-11, Es 50:6-9
Réciproques : Jb 6:15, Ps 22:11, Ps 27:10, Ps 38:11, Ps 69:20, Ps 91:15, Ps 94:17, Ps 142:5, Es 42:1, Es 63:5, Dn 10:8, Jn 17:1, Jn 18:8, Jn 19:27, Ac 2:25, Ac 10:38, Ac 21:6
13:33 Jn 14:27, Ps 85:8-11, Es 9:6-7, Mi 5:5, Lc 2:14, Lc 19:38, Rm 5:1-2, Ep 2:14-17, Ph 4:7, Col 1:20, 2Th 3:16, He 7:2, He 13:20-21, Jn 15:19-21, Ac 14:22, Rm 8:36, 2Co 7:4, 1Th 3:4, 2Tm 3:12, He 11:25, 1P 5:9, Ap 7:14, Jn 14:1, Ac 9:31, Ac 23:11, Ac 27:22, Ac 27:25, 2Co 1:3, 2Co 13:11, 1Th 3:7, Jn 16:11, Jn 12:31, 1S 17:51-52, Ps 68:18, Rm 8:37, Ga 1:4, Ga 6:14, 1Jn 4:4, 1Jn 5:4
Réciproques : Gn 3:17, Gn 8:9, Gn 12:10, Gn 32:7, Gn 49:23, Nb 6:26, Dt 33:1, Jg 3:2, Ps 29:11, Ps 34:19, Ps 84:6, Ps 98:1, Ps 129:2, Es 26:3, Es 50:7, Es 54:11, Es 54:13, Dn 10:19, Mt 6:34, Mt 7:14, Mt 11:30, Mt 14:27, Mc 10:21, Lc 6:48, Lc 16:25, Lc 22:36, Lc 24:36, Jn 14:18, Jn 15:11, Jn 16:20, Jn 17:11, Jn 17:13, Jn 20:19, Ac 20:23, Rm 2:10, Rm 8:35, Rm 14:17, 1Co 15:19, 1Co 15:57, Ga 6:16, Ph 1:30, Col 3:15, 1Th 3:3, 1P 1:6, 1P 2:21, 1P 5:14, 1Jn 3:13, Ap 1:9, Ap 2:7, Ap 2:9, Ap 3:21, Ap 12:11, Ap 12:13
13:1 Jn 11:41, Ps 121:1-2, Ps 123:1, Es 38:14, Lc 18:13, Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 12:23, Jn 12:27, Jn 12:28, Jn 13:1, Jn 16:32, Mc 14:41, Lc 22:53, Jn 17:4-5, Jn 7:39, Jn 11:4, Jn 13:31-32, Ac 3:13, Ph 2:9-11, 1P 1:21
Réciproques : Ex 40:26, Js 3:7, 1Ch 17:24, Ps 21:5, Ps 31:15, Ps 69:13, Ps 109:21, Ps 138:5, Es 26:15, Es 49:3, Es 55:5, Za 6:13, Mt 14:33, Mt 26:18, Mt 26:45, Mc 6:41, Mc 7:34, Lc 22:15, Jn 5:25, Jn 7:6, Jn 8:54, Jn 17:13, Ep 1:20, Ph 2:11, He 5:7, He 12:2
13:2 Jn 3:35, Jn 5:21-29, Ps 2:6-12, Ps 110:1, Dn 7:14, Mt 11:27, Mt 28:18, 1Co 15:25, Ep 1:20, Ph 2:10, He 1:2, He 2:8-9, 1P 3:22, Jn 17:24, Jn 4:14, Jn 6:27, Jn 6:54-57, Jn 10:28, Jn 11:25-26, Rm 6:23, Col 3:3-4, 1Tm 1:16, 1Jn 1:2, 1Jn 2:25, 1Jn 5:20, Jud 1:21, Jn 6:37, Jn 6:39, Jn 10:29
Réciproques : Gn 25:5, Gn 47:6, Gn 47:11, Js 18:10, Js 19:51, Es 40:5, Jr 32:27, Mt 9:6, Mt 10:1, Mt 19:16, Mt 20:14, Mt 20:15, Mt 21:3, Mc 10:40, Lc 5:24, Lc 10:22, Jn 3:15, Jn 4:15, Jn 5:22, Jn 5:26, Jn 6:40, Jn 11:22, Jn 13:3, Jn 14:6, Jn 16:15, Jn 17:6, Ac 2:17, Ac 3:15, 1Co 11:3, 1Co 15:45, Tt 1:2, 2P 1:3, 2P 1:16, 1Jn 5:11, Ap 5:12
13:3 Jn 17:25, Jn 8:19, Jn 8:54, Jn 8:55, 1Ch 28:9, Ps 9:10, Es 53:11, Jr 9:23-24, Jr 31:33-34, Os 6:3, 1Co 15:34, 2Co 4:6, 2Th 1:8, He 8:11-12, 1Jn 4:6, 1Jn 5:11, 1Jn 5:20, Jn 14:9-10, 2Ch 15:3, Jr 10:10, 1Co 8:4, 1Th 1:9, 1Tm 6:15-16, 1Jn 5:20, Jn 3:17, Jn 3:34, Jn 5:36-37, Jn 6:27-29, Jn 6:57, Jn 7:29, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 12:49-50, Jn 14:26, Es 48:16, Es 61:1, Mc 9:37, Lc 9:48, 1Jn 4:14-15, 1Jn 5:11-12
Réciproques : Ex 33:13, Dt 30:20, 1S 2:12, 1R 10:1, 2Ch 30:22, 2Ch 33:13, Jb 22:21, Jb 24:1, Ps 36:10, Ps 91:14, Ps 100:3, Ps 119:144, Pr 2:5, Pr 9:10, Pr 30:3, Ec 7:12, Es 19:21, Jr 9:3, Jr 22:16, Ez 20:42, Ez 39:22, Dn 11:32, Os 2:20, Mt 11:27, Mt 19:16, Lc 10:42, Jn 1:26, Jn 3:15, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 4:15, Jn 5:26, Jn 7:28, Jn 10:14, Jn 14:6, Jn 14:7, Jn 16:3, Ac 5:20, Ac 17:23, 1Co 2:2, 1Co 8:6, 1Co 15:45, Ga 4:9, Ep 1:17, Ep 3:19, Ep 4:13, Ph 3:8, Col 1:10, Col 2:2, Col 3:10, 1Tm 2:5, 2Tm 1:1, Jc 2:19, 2P 1:2, 2P 1:3, 2P 3:18, 1Jn 1:2, 1Jn 1:3, 1Jn 2:3, 1Jn 2:13, 1Jn 2:25, 1Jn 3:23, 1Jn 4:7
13:4 Jn 12:28, Jn 13:31-32, Jn 14:13, Jn 4:34, Jn 5:36, Jn 9:3, Jn 14:31, Jn 15:10, Jn 19:30, Ac 20:24, 2Tm 4:7
Réciproques : Ex 40:33, Nb 6:20, 1S 2:30, Ps 2:8, Es 42:4, Es 42:21, Es 49:3, Es 49:4, Mc 1:38, Mc 16:19, Lc 2:14, Lc 13:32, Jn 5:30, Jn 5:43, Jn 6:62, Jn 7:18, Jn 8:29, Jn 8:49, Jn 9:4, Jn 10:17, Jn 10:36, Jn 16:5, Jn 17:1, He 3:2, He 5:7, Ap 11:7
13:5 Jn 17:24, Jn 1:18, Jn 3:13, Jn 10:30, Jn 14:9, Pr 8:22-31, Ph 2:6, Col 1:15-17, He 1:3, He 1:10, 1Jn 1:2, Ap 5:9-14, Jn 1:1-3, Mt 25:34, 1P 1:20, Ap 13:8
Réciproques : Nb 6:20, 1S 2:30, 2R 2:5, Ps 2:8, Ps 21:5, Ps 73:24, Es 42:4, Es 42:21, Es 49:4, Mc 16:19, Lc 10:22, Lc 13:32, Jn 1:15, Jn 6:62, Jn 7:18, Jn 7:39, Jn 8:54, Jn 8:58, Jn 10:17, Jn 10:36, Jn 11:4, Jn 12:16, Jn 13:1, Jn 13:3, Jn 14:13, Jn 16:16, Jn 16:28, Jn 17:1, Jn 20:17, Ac 2:33, Rm 8:6, Ph 2:9, Col 1:17, 1Tm 3:16, He 5:7
13:6 Jn 17:26, Jn 1:18, Jn 12:28, Ex 3:13-15, Ex 9:16, Ex 34:5-7, Ps 22:22, Ps 71:17-19, Mt 11:25-27, Lc 10:21-22, 2Co 4:6, He 2:12, 1Jn 5:20, Jn 17:2, Jn 17:9, Jn 17:11, Jn 17:14, Jn 17:16, Jn 17:24, Jn 6:37, Jn 10:27-29, Jn 15:19, Jn 18:9, Ac 13:48, Jn 17:9-10, Rm 8:28-30, Rm 11:2, Ep 1:4-11, 2Th 2:13-14, 1P 1:1, Jn 8:31-32, Jn 14:21-24, Jn 15:3, Jn 15:7, Ps 119:11, Pr 2:1-5, Pr 2:10, Pr 3:1-4, Pr 23:23, Col 3:16, 2Tm 1:13, He 3:6, Ap 2:13, Ap 3:8
Réciproques : Dt 32:3, Ps 25:14, Ps 89:24, Jr 22:16, Jr 31:34, Mt 11:27, Mt 16:17, Jn 8:47, Jn 10:29, Jn 14:7, Jn 14:25, Jn 15:15, Jn 17:8, Jn 17:20, 1Co 2:16, 1Co 5:10, 2Tm 4:7, He 2:13
13:7 Jn 7:16-17, Jn 14:7-10, Jn 14:20, Jn 16:27-30, Jn 17:10, Jn 8:28, Jn 10:29-30, Jn 12:49-50, Jn 16:15
Réciproques : Mt 13:23, Jn 17:8, Ep 5:26
13:8 Jn 17:14, Jn 6:68, Jn 14:10, Pr 1:23, Mt 13:11, Ep 3:2-8, Ep 4:11-12, Jn 3:33, Pr 1:3, Pr 2:1, Pr 4:10, Pr 8:10, 1Co 11:23, 1Co 15:1, 1Th 2:13, 1Th 4:1, Jn 17:6-7, Jn 17:25, Jn 16:27, Jn 16:30, 1Jn 4:14
Réciproques : Nb 9:8, Dt 6:4, 1S 20:2, Es 51:16, Es 59:21, Mt 12:49, Mt 13:23, Mc 1:38, Jn 4:42, Jn 6:33, Jn 6:37, Jn 7:16, Jn 8:14, Jn 8:26, Jn 8:38, Jn 8:42, Jn 10:14, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 12:49, Jn 14:7, Ac 5:20, Ac 10:22, 1Co 1:30, Ph 3:8
13:9 Jn 14:16, Jn 16:26-27, Lc 22:32, Lc 8:34, He 7:25, He 9:24, 1Jn 2:1-2, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 13:8, Ap 20:15
Réciproques : 1R 8:59, 2R 2:9, Ml 3:17, Mt 12:49, Jn 6:37, Jn 10:29, Jn 12:23, Jn 13:1, Jn 17:6, Ac 27:23, Rm 8:9, 1Co 3:23, 1Co 5:10, 2Tm 1:9, 2Tm 2:10, 1Jn 5:16
13:10 Jn 10:30, Jn 16:14-15, 1Co 3:21-23, Col 1:15-19, Col 2:9, Jn 5:23, Jn 11:4, Jn 12:23, Ac 19:17, Ga 1:24, Ph 1:20, Ph 2:9-11, 2Th 1:10, 2Th 1:12, 1P 2:9, Ap 5:8-14
Réciproques : Es 46:13, Ml 3:17, Lc 10:22, Jn 13:1, Jn 17:6, Jn 17:7, Ac 27:23, Rm 8:9, 1Co 3:23
13:11 Jn 17:13, Jn 13:1, Jn 13:3, Jn 16:28, Ac 1:9-11, Ac 3:21, He 1:3, He 9:24, Jn 17:14-18, Jn 15:18-21, Jn 16:33, Mt 10:16, Jc 4:4, 1Jn 3:12, 1Jn 5:19, Jn 17:25, Mt 5:48, 1P 1:15-17, Ap 4:8, Ap 15:4, Jn 17:12, Jn 17:15, Jn 10:29-30, Ps 17:8-9, Es 27:3, 1P 1:5, Jud 1:1, Jud 1:24, Ps 79:9, Pr 18:10, Es 64:2, Jr 14:7, Jr 14:21, Ez 20:9, Ez 20:22, Ez 20:44, Mt 6:9, Rm 9:17, Jn 17:21-22, Jn 10:30, Jn 14:20, Rm 15:5-6, 1Co 1:10, 1Co 12:12-13, Ep 4:4
Réciproques : Nb 6:24, Dt 33:3, Ps 86:2, Ps 89:24, Ps 99:3, Mt 26:11, Mc 2:20, Mc 14:7, Lc 5:35, Lc 9:51, Lc 17:22, Lc 24:44, Jn 6:37, Jn 6:62, Jn 7:33, Jn 10:28, Jn 10:38, Jn 17:6, Jn 20:17, Ac 4:32, 2Tm 1:12, 1Jn 1:3
13:12 Jn 6:37, Jn 6:39, Jn 6:40, Jn 10:27-28, He 2:13, Jn 13:18, Jn 18:9, Lc 4:26-27, 1Jn 2:19, Jn 6:70-71, Jn 13:18, 2Th 2:3, Ps 109:6-19, Ac 1:16-20, Ac 1:25
Réciproques : Ex 39:15, 1S 22:23, Ps 89:22, Jr 23:4, Mt 1:22, Mt 18:7, Mt 18:14, Mt 26:24, Lc 22:22, Lc 22:51, Lc 22:52, Jn 12:38, Jn 13:11, Jn 15:2, Jn 16:4, Jn 17:11, Ac 1:17, Ac 9:39, 2Tm 1:12, He 10:39, 1P 1:5
13:13 Jn 17:1, Jn 13:3, He 12:2, Jn 3:29, Jn 15:11, Jn 16:22-24, Jn 16:33, Ne 8:10, Ps 43:4, Ps 126:5, Ac 13:52, Rm 14:17, Ga 5:22, 1Jn 1:4, 2Jn 1:12
Réciproques : Mt 26:29, Mc 2:20, Mc 16:19, Jn 7:33, Jn 13:1, Jn 16:4, Jn 16:5, Jn 16:16, Jn 16:28, Jn 17:11, Ac 1:2, Ph 2:1
13:14 Jn 17:8, Jn 7:7, Jn 15:18-21, Gn 3:15, Pr 29:27, Za 11:8, Mt 10:24-25, 1P 4:4-5, 1Jn 3:12, Jn 17:16, Jn 8:23, 1Jn 4:5-6, 1Jn 5:19-20
Réciproques : Gn 37:5, 1R 22:8, Ps 17:14, Mt 10:22, Mc 10:39, Mc 13:13, Lc 6:22, Lc 21:17, Jn 7:16, Jn 13:1, Jn 15:19, Jn 17:6, Jn 17:11, Rm 12:2, Ga 1:4, Col 2:20, 2Tm 3:12, Tt 2:12, Jc 1:27, Jc 4:4, 1Jn 3:13
13:15 Ps 30:9, Ec 9:10, Es 38:18-19, Es 57:1, Lc 8:38-39, Ph 1:20-26, Gn 48:16, 1Ch 4:10, Ps 121:7, Mt 6:13, Lc 11:4, Ga 1:4, 2Th 3:3, 2Tm 4:8, 1Jn 5:18
Réciproques : Lc 22:32, Jn 14:16, Jn 17:11, 1Co 5:10, 2Co 13:7, 2Tm 1:12, 2Tm 4:18, Tt 2:12, Jc 1:27, 1P 1:5, 1P 3:11
13:16 Réciproques : Mi 7:14, Jn 8:23, Jn 13:1, Jn 17:6, Jn 17:14, Rm 8:29, 1Co 5:10, 1Jn 4:5
13:17 Jn 17:19, Jn 8:32, Jn 15:3, Ps 19:7-9, Ps 119:9, Ps 119:11, Ps 119:104, Lc 8:11, Lc 8:15, Ac 15:9, 2Co 3:18, Ep 5:26, 2Th 2:13, Jc 1:21, 1P 1:22-23, Jn 8:40, 2S 7:28, Ps 12:6, Ps 19:7, Ps 119:144, Ps 119:151, Ps 119:152, Ep 4:21, 2Tm 2:25-26
Réciproques : Ex 31:13, Lv 22:32, Nb 19:18, 1Ch 15:12, Ps 17:4, Ps 119:142, Pr 8:7, Ez 20:12, Ez 37:28, Ac 20:32, Ac 26:18, 1Co 1:2, 1Co 1:30, Ep 4:24, 1Th 2:13, 1Th 4:3, 1Tm 2:4
13:18 Jn 20:21, Es 61:1-3, Mt 23:34, 2Co 5:20, Ep 3:7
Réciproques : Dt 18:18, Za 2:8, Jn 7:29, Jn 10:36, 1Co 3:23, Ph 2:25
13:19 Es 62:1, 2Co 4:15, 2Co 8:9, 1Th 4:7, 2Tm 2:10, Jn 10:36, Jr 1:5, 1Co 1:2, He 2:11, He 9:13, He 9:18, He 9:26, He 10:5-10, He 10:29, Jn 17:17, Tt 2:14
Réciproques : Ex 29:21, Ex 31:13, Ex 40:10, Ex 40:13, Lv 4:34, Lv 8:22, Lv 14:29, Lv 16:18, Lv 21:8, Nb 7:15, Nb 8:17, Nb 19:18, Js 3:5, Jn 11:15, Jn 16:26, Jn 20:21, Rm 8:29, 1Th 2:13, 1Th 5:23, He 10:10, He 13:12, 1P 1:22, 1P 2:9
13:20 Jn 17:6-11, Ep 4:11, Ac 2:41, Ac 4:4, Rm 15:18-19, Rm 16:26, 2Tm 1:2
Réciproques : 1R 8:59, 2Ch 6:19, Ps 86:11, Za 6:15, Mt 12:49, Jn 14:16, Jn 19:35, Ac 10:22, Rm 8:34, Ga 3:28, Ph 1:27, 1Jn 5:20
13:21 Jn 17:11, Jn 17:22, Jn 17:23, Jn 10:16, Jr 32:39, Ez 37:16-19, Ez 37:22-25, So 3:9, Za 14:9, Ac 2:46, Ac 4:32, Rm 12:5, 1Co 1:10, 1Co 12:12, 1Co 12:25-27, Ga 3:28, Ep 4:3-6, Ph 1:27, Ph 2:1-5, Col 3:11-14, 1P 3:8-9, Jn 5:23, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 14:9-11, Ph 2:6, 1Jn 5:7, Jn 13:35
Réciproques : Ex 26:3, 1S 25:29, Ps 86:11, Ps 122:6, Ps 133:1, Ez 11:19, Za 2:11, Za 4:9, Za 6:15, Za 11:7, Za 12:8, Za 13:7, Mc 3:24, Jn 6:56, Jn 6:57, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 12:19, Jn 13:32, Jn 13:34, Jn 14:7, Jn 14:10, Jn 14:20, Jn 19:35, Rm 12:10, 1Co 1:9, 1Co 1:30, 1Co 3:23, 1Co 6:17, 1Co 8:6, 2Co 12:2, Ga 2:20, Ep 1:3, Ep 2:6, Ep 2:22, Ep 4:13, Col 2:2, Col 2:9, Col 2:19, 2Th 1:12, He 2:11, 2P 1:17, 1Jn 1:3, 1Jn 2:13, 1Jn 2:24, 1Jn 3:24
13:22 Jn 1:16, Jn 15:18-19, Jn 20:21-23, Mc 6:7, Mc 16:17-20, Lc 22:30, Ac 5:41, Rm 15:15-20, 2Co 3:18, 2Co 5:20, 2Co 6:1, Ep 2:20, Ph 1:29, Col 1:24, 2Th 1:5-10, Ap 21:14, Jn 14:20, 1Jn 1:3, 1Jn 3:24
Réciproques : Ps 21:5, Jr 30:19, Jn 17:11, Jn 17:21, Rm 8:29, Rm 8:30, Col 1:27, 2Th 2:14
13:23 Jn 6:56, Jn 14:10, Jn 14:23, Rm 8:10-11, 1Co 1:30, 2Co 5:21, Ga 3:28, 1Jn 1:3, 1Jn 4:12-16, Ep 4:12-16, Ph 3:15, Col 1:28, Col 2:2, Col 2:9, Col 2:10, Col 3:14, 1P 5:10, Jn 13:35, Jn 17:24, Ep 1:6-14, 1Jn 3:1, 1Jn 4:19
Réciproques : 1S 25:29, Es 43:4, Za 2:11, Jn 3:35, Jn 14:7, Jn 14:21, Jn 15:4, Jn 15:9, Jn 16:27, Jn 17:21, Jn 17:26, Rm 8:29, 1Co 1:10, 1Co 8:6, 2Co 5:17, 2Co 5:19, 2Co 13:5, 2Co 13:11, Ep 3:17, Col 1:27, Col 3:11, He 13:21, Jc 1:4, 1Jn 4:4
13:24 Jn 12:26, Jn 14:3, Mt 25:21, Mt 25:23, Mt 26:29, Lc 12:37, Lc 22:28-30, Lc 23:43, 2Co 5:8, Ph 1:23, 1Th 4:17, Ap 3:21, Ap 7:14-17, Gn 45:13, 1Co 13:12, 2Co 3:18, 2Co 4:6, 1Jn 3:2, Ap 21:22, Jn 17:5, Pr 8:21-31
Réciproques : Gn 45:10, Gn 47:11, 1Ch 16:27, Ps 15:1, Ps 41:12, Ps 45:14, Ps 73:24, Ps 101:6, Ps 140:13, Pr 8:23, Ct 6:2, Ct 7:10, Es 33:17, Es 35:2, Es 66:18, Ml 3:17, Mt 13:35, Mt 17:2, Mt 17:4, Mc 10:40, Lc 9:32, Lc 10:21, Jn 6:37, Jn 7:34, Jn 8:58, Jn 10:17, Jn 14:2, Jn 16:26, Jn 17:2, Jn 17:6, Jn 17:23, Jn 18:11, Rm 8:17, Rm 8:30, Ep 1:4, Col 1:13, Col 3:4, 2Th 2:14, 2Tm 1:9, 2Tm 2:10, Tt 1:2, He 9:26, Ap 2:27, Ap 17:8, Ap 21:23, Ap 22:3, Ap 22:4
13:25 Jn 17:11, Es 45:21, Rm 3:26, Jn 8:19, Jn 8:55, Jn 15:21, Jn 16:3, Mt 11:27, Lc 10:22, Ac 17:23, Ac 26:18, Rm 1:28, Rm 3:11, 1Co 1:21, 1Co 15:34, 2Co 4:4, Ga 4:8-9, 2Th 1:8, He 8:11, 1Jn 5:19-20, Ap 13:8, Jn 1:18, Jn 5:19-20, Jn 7:29, Jn 10:15, Jn 17:8, Jn 6:19, Jn 16:27, Jn 16:30, Mt 16:16
Réciproques : Ps 79:6, Jr 10:25, Za 2:11, Jn 1:10, Jn 1:26, Jn 7:28, Jn 8:42, Jn 11:42, Jn 17:3, Jn 20:17, Ep 1:17, Ep 4:13, 1Jn 1:3, 1Jn 3:1
13:26 Jn 17:6, Jn 8:50, Jn 15:15, Ps 22:22, He 2:12, Jn 14:23, Jn 15:9, Ep 1:6, Ep 1:22, Ep 1:23, Ep 2:4-5, Ep 5:30, Ep 5:32, 2Th 2:16, Jn 17:23, Jn 6:56, Jn 14:20, Jn 15:4, Rm 8:10, 1Co 1:30, 1Co 12:12, Ga 2:20, Ep 3:17, Col 1:27, Col 2:10, Col 3:11, 1Jn 3:24, 1Jn 4:13-14
Réciproques : Dt 32:3, Ps 9:11, Ps 89:24, Es 12:4, Es 43:4, Es 60:9, Mt 11:27, Lc 10:22, Jn 1:18, Jn 3:35, Jn 5:20, Jn 7:29, Jn 8:19, Jn 11:5, Jn 13:1, Jn 14:7, Jn 16:27, Jn 18:1, Rm 8:29, Rm 8:39, Rm 9:17, 2Co 13:5, Ep 1:17, Ep 4:6, Ep 4:13

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 13
  • 13.1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin. Troisième partie. Ch. 13 - 17
    Le Fils de Dieu et les siens.
    Jésus lave les pieds des disciples et éloigne Judas.
    Chapitre 13.
    1 à 20 Le lavement des pieds.
    Les mots : avant la fête de Pâque ne renferment qu'une indication vague de la date du dernier souper (verset 2) que Jésus fit avec ses disciples, et par conséquent de sa mort, qui eut lieu le lendemain.
    Comme nous abordons, avec le Jean 13, le récit de la Passion du Sauveur, c'est ici le lieu de donner une vue d'ensemble de cette question chronologique, l'une des plus obscures que soulève l'histoire évangélique. La tradition unanime désigne le vendredi comme le jour où Jésus mourut.
    L'incertitude commence quand il s'agit de déterminer les relations de cet événement avec la Pâque juive et de fixer le jour du mois où il eut lieu.
    Les uns, se fondant sur les données, à leurs yeux inattaquables, des synoptiques, disent que Jésus prit le dernier repas avec ses disciples le soir du 14 Nisan, à l'heure où tous les Juifs mangeaient l'agneau pascal, et qu'il mourut sur la croix le 15 Nisan le grand jour de la fête de Pâque.
    Les autres, s'appuyant sur des indications du quatrième évangile qui ne leur paraissent pas susceptibles d'être détournées de leur sens premier et naturel, estiment que le dernier repas eut lieu le soir du 13 Nisan et que Jésus est mort le 14.
    La discussion remonte aux premiers siècles. Elle fut compliquée, dès l'origine, par une polémique d'ordre liturgique entre les Eglises d'Occident et celles d'Asie Mineure, connue sous le nom de dispute pascale. (Voir introduction, p. 39.) Nous ne reviendrons pas sur cette dispute, car, de l'avis même des défenseurs de la chronologie des synoptiques, elle ne fournit pas d'argument péremptoire pour décider à quelle date Jean s'est arrêté dans son évangile.
    Ce débat divise les savants les plus compétents. Olshausen, Tholuck, Wieseler, Ebrard, Hengstenberg, Riggenbach, Lange, MM. Luthardt, Keil, Zahn se prononcent pour le 14-15 Nisan, et estiment généralement pouvoir accorder avec cette date les données du quatrième évangile.
    La date du 13-l4 Nisan est adoptée par de Wette, Lücke, Bleek, Néander, Meyer, MM. Weiss, Beyschlag, Godet, Chastand.
    1° En faveur de la date du 14-15 Nisan, on invoque les passages suivants : Matthieu 26.17 "Le premier jour des pains sans levain (14 Nisan), les disciples s'approchèrent de Jésus, en disant : Ou veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?"
    - Marc 14.12 "Et le premier jour des pains sans levain, quand on immolait la Pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ?"
    - Luc 22.7 "Or, le jour des pains sans levain arriva, dans lequel devait être immolée la Pâque."
    Il ne peut y avoir aucune hésitation sur la date, clairement indiquée par ces passages. Or les données des synoptiques ont une valeur très grande à cause des rapports du premier évangile avec l'apôtre dont il porte le nom, et de Marc avec l'apôtre Pierre. Du reste, les indications fournies par les trois premiers évangélistes ne sont pas des opinions individuelles : elles représentent la croyance de l'Eglise entière jusque vers l'an 80. Elles ont de plus pour elles leur vraisemblance.
    Le dernier repas que Jésus prit avec ses disciples fut le repas pascal des Juifs. Cela ressort du récit des préparatifs dans les synoptiques et d'une parole telle que celle-ci : "J'ai ardemment désiré de manger cette Pâque avec vous avant que je souffre." (Luc 22.15)
    Or Jésus ne pouvait prendre le repas pascal qu'à l'heure où tout Israël le prenait, le soir du 14 Nisan (commencement du 15). Les ordonnances de la loi étaient formelles. (Exode 12.6 et suivants, Lévitique 23.5,6 ; Nombres 28.16-18,Deutéronome 16.2,3)
    L'agneau pascal devait être immolé dans le temple, et l'on ne procédait pas à ce sacrifice avant le jour fixé.
    Admettant pour ces raisons, que Jésus a mangé la Pâque le 14 Nisan et est mort le 15, les interprètes et les historiens qui reconnaissent l'authenticité du quatrième évangile ou du moins attribuent quelque valeur à ses données historiques, sont obligés d'accuser l'évangéliste d'une erreur, imputable à "une préoccupation dogmatique : il fait mettre Jésus en croix le 14 Nisan, à l'heure même où l'on immolait l'agneau pascal, parce qu'il voit un rapprochement à faire entre les deux actes." (Stapfer.)
    Ou bien, pour maintenir l'exactitude de ses données chronologiques, ils doivent chercher à les interpréter de telle sorte qu'elles fixent, aussi bien que celles des synoptiques, le dernier repas de Jésus au 14 Nisan.
    2° Ceci nous amène à faire un rapide examen des passages de notre évangile, desquels on peut déduire la date que Jean assignait au dernier souper. Jean 12.1 "Six jours avant la Pâque Jésus arriva à Béthanie."
    Cette arrivée ne put avoir lieu le samedi, car Jésus n'aurait pas fait un jour de sabbat le voyage de Jéricho à Béthanie. Elle doit être fixée au vendredi soir. Or, en comptant six jours depuis ce vendredi, Jean place au jeudi le commencement de la Pâque ; ce jeudi était donc, pour lui comme pour les premiers évangélistes, le 14 Nisan.
    Voici le défaut de ce raisonnement : rien ne démontre que Jean ait compté le vendredi comme le premier des six Jours qu'il indique. Le contraire est aussi probable, car Jésus arrive sans doute vers le soir à Béthanie, et le sabbat commençait pour les Juifs le vendredi au coucher du soleil. Le passage invoqué ne tranche la question ni dans un sens ni dans l'autre.
    - verset 1. Avant la fête de Pâque...Est-il naturel que Jean désigne ainsi la soirée du 14-15 Nisan, le moment du repas pascal, principal acte de la fête !
    C'est en vain que l'on cite Nombres 28.16 et suivants, Lévitique 23.5 et suivants ; où la fête des pains sans levain semble ne commencer que le lendemain 16 Nisan. Dans ces passages mêmes, le 14 est appelé la Pâque, et d'ailleurs on mangeait des pains sans levain au repas pascal. Exode 12.8 ; Josué 5.10,11 et Matthieu 26.17 (voir la note) mettent hors de doute que la fête de Pâque commençait pour les Juifs avec la soirée du l4 Nisan.
    - verset 29. Judas n'aurait pu "acheter ce dont on avait besoin pour la fête" dans cette soirée du 14, où toutes les familles étaient assemblées dans leurs demeures autour de l'agneau pascal. Les partisans du 14 Nisan répondent que, si nous étions au 13 Nisan, toute la journée du lendemain resterait pour ces emplettes et l'idée ne viendrait pas aux disciples que Jésus pût envoyer Judas les faire sur l'heure même.
    - Jean 18.28 "Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger la Pâque." Ce passage est décisif aux yeux de la plupart des interprètes. Les Juifs n'avaient pas encore mangé l'agneau pascal ; ils s'apprêtaient à le manger le soir de ce jour. Ce jour était donc, d'après notre évangile, le 14 Nisan. Ceux qui le contestent sont obligés de donner à l'expression "manger la Pâque," le sens indéterminé de célébrer la fête de Pâque. Cette interprétation est peu probable, malgré les arguments spécieux dont on essaie de l'appuyer.
    - Jean 19.14,31 "C'était la préparation de la Pâque, ce jour de sabbat était un grand jour." Le terme de "préparation," n'est pas seulement la désignation usuelle du vendredi veille du sabbat, (Marc 15.42) puisque l'évangéliste ajoute expressément "de la Pâque ;" de plus, si le sabbat du lendemain était "un grand jour," c'est qu'il coïncidait cette année-là avec le premier jour des pains sans levain, 15 Nisan.

  • L'interprétation naturelle de tous ces passages de notre évangile nous oblige donc à admettre que, d'après lui, Jésus a pris son dernier repas avec ses disciples le soir du 13 Nisan et est mort le 14 Nisan. Cette donnée constitue-t-elle une erreur ? Nullement. Elle nous paraît beaucoup plus vraisemblable que celle des synoptiques. La nuit du 14 au 15 Nisan avait tous les caractères d'un sabbat solennel. (Exode 12.16) Le Talmud confirme cette indication de la loi et mentionne parmi les actes défendus le port des armes, les séances de tribunal, le prononcé d'une sentence et les exécutions.
    D'après Exode 12.22 ; Deutéronome 16.5-7, on ne pouvait quitter sa demeure ni, en tous cas, sortir de la ville pendant la nuit du repas pascal. Or Judas ne doute pas que Jésus ne se rende cette nuitlà, selon sa coutume, en Gethsémané ; la troupe qu'il y conduit est composée de serviteurs du sanhédrin qu'accompagnent même les sacrificateurs et des pharisiens, le sanhédrin s'assemble, délibère et prononce un jugement, peu avant le crucifiement, Simon de Cyrène revient des champs, où il avait travaillé, selon toute probabilité, Jésus est crucifié, il est vrai, par des soldats romains, mais les chefs juifs font toutes sortes de démarches peu compatibles avec la célébration de la fête.
    Si nous étions le premier et grand jour de la fête de Pâque, leur conduite formerait un contraste étrange avec les scrupules du roi Hérode Agrippa, qui n'ose juger et exécuter Pierre pendant la fête. (Actes 12.3,4) Eux, qui firent si souvent à Jésus un crime de violer le sabbat, auraient ainsi oublié toutes les prescriptions de la loi qui assimilait le grand jour de Pâque à un sabbat. Le fanatisme ne peut expliquer une telle attitude ; ils n'en sont du reste pas tellement dominés, puisqu'ils évitent d'entrer dans le prétoire, (Jean 18.28) réserve qui n'était pas de nature à disposer Pilate en leur faveur.
    Ajoutons enfin qu'après la mort de Jésus, Joseph d'Arimathée achète un linceul, (Marc 15.46) et que les femmes renoncent à embaumer Jésus, parce que le sabbat approche. (Luc 23.56)
    Tous ces faits semblent prouver que le jour de la mort de Jésus n'était pas un jour de fête. Or la plupart d'entre eux sont rapportés par le récit des synoptiques ; ceux-ci contredisent ainsi la date qu'ils assignent euxmêmes aux événements.
    L'erreur qu'ils ont commise, sans en avoir conscience, s'explique par le fait que dans ce dernier souper avec ses disciples Jésus avait tenu à manger avec eux la Pâque (Luc 22.15) et qu'il s'était conformé au rituel de la cérémonie juive.
    La tradition admit pour cette raison que le repas avait eu lieu au jour fixé par la loi. Elle perdit de vue que Jésus avait anticipé la célébration de la Pâque, circonstance secondaire dont le souvenir put fort bien s'effacer.
    Que des narrations nées spontanément des besoins de la prédication et dont l'exactitude chronologique était le moindre souci, aient commis une erreur d'un jour en plaçant au 14 et au 15 Nisan des événements qui s'étaient accomplis le 13, et le 14, cela n'est nullement inadmissible.
    Nos deux premiers évangiles n'ont-ils pas placé le repas de Béthanie "deux jours" avant la Pâque ? (Marc 14.1-9 ; Matthieu 26.6, note.) Si leurs rédacteurs et leurs premiers lecteurs ne se sont pas fait les objections que nous avons exposées ci-dessus, c'est qu'ils attribuaient au fanatisme ces violations de la loi commises par les autorités sacerdotales et y voyaient une aggravation du crime dont elles s'étaient rendues coupables en tuant le Messie.
    L'erreur de Jean, au contraire, ne saurait être expliquée. Un défaut de mémoire est inadmissible de la part du disciple qui avait suivi les événements avec un calme courage et qui en demeure le principal témoin. Et l'on ne saurait sans injustice l'accuser d'avoir volontairement antidaté la mort de Jésus pour obéir à des préoccupations dogmatiques. Lui seul, au contraire, avait l'autorité nécessaire pour corriger la tradition qui s'était établie. S'il ne la rectifie pas en termes plus exprès, c'est qu'une telle rectification ne s'accordait pas avec le caractère de sa narration. Il lui suffisait, par les détails de celle-ci, de replacer les faits à leur vraie date.
    Objectera-t-on à cette date que Jésus ne pouvait se séparer de son peuple et déroger à la coutume établie par la loi en célébrant le repas pascal la veille du jour fixé ? Mais celui qui se proclamait "le Seigneur du sabbat" ne pouvait-il se permettre cette légère infraction au rituel pascal, au moment surtout où il allait lui substituer un rite nouveau ? Il était du reste excommunié ainsi que ses disciples, les sacrificateurs auraient refusé d'immoler pour lui un agneau dans le temple. Il était obligé de célébrer cette Pâque d'une manière indépendante : c'est ce qui le conduisit à l'anticiper.
    Cette anticipation n'est elle pas indiquée dans le message qu'il envoie au propriétaire de la chambre haute ? "Mon temps est proche ; que je fasse la Pâque chez toi avec mes disciples." (Matthieu 26.18)
    Comme le remarque M. Godet, "la seule relation satisfaisante à établir entre ces deux propositions est celle-ci : il faut que je me hâte, car demain ce sera trop tard ; je ne serai plus là, fais donc en sorte que je puisse manger immédiatement la Pâque chez toi (verbe au présent)."
    Le disciple bien-aimé nous fait lire dans le cœur de son Maître, il peint en quatre traits les circonstances extérieures et intérieures au milieu desquelles Jésus s'abaissa jusqu'à laver les pieds de ses disciples. Premier trait : Jésus allait accomplir cet acte sachant que son heure était venue, cette heure solennelle, suprême, dont notre évangile parle si Souvent. (Jean 7.30 ; 8.20 ; 12.23) Jésus savait que cette heure était celle de ses souffrances et de sa mort ; mais il savait aussi que ce sombre défilé le faisait passer de ce monde au Père. Second trait : cette pensée si douce de quitter ce monde agité et hostile pour rentrer dans le sein de l'amour éternel, était inséparable d'une autre pensée, celle qu'il allait quitter les siens ses chers disciples, qu'il avait toujours aimés, auxquels il avait donné tant de preuves de cet amour. Or, sachant qu'il les laissait dans le monde où ils étaient, exposés à tant de dangers et de souffrances, il les aima jusqu'à la fin, (Marc 13.13) ou mieux : au plus haut degré (Weiss). M. Godet traduit : "Il acheva de leur témoigner tout son amour." Et il va leur en donner le témoignage le plus émouvant. Chaque disciple de Jésus peut aussi recueillir dans son cœur cette parole comme une précieuse promesse que son Sauveur l'aimera jusqu'à la fin.
  • 13.2 Et un souper ayant lieu, le diable ayant déjà jeté dans le cœur de Judas, fils de Simon, l'Iscariot, de le trahir, Non pas après le souper comme traduisent à tort nos versions ordinaires : mais, grec un souper étant venu, au moment où l'on venait de se mettre à table. (verset 4 et 12.)
    Même la leçon reçue, qui porte le participe aoriste, ne signifie pas : un repas ayant eu lieu mais : étant arrivé et en cours d'exécution (Weiss).
    Il est probable qu'il faut lire le participe présent, selon le texte de Sin., B, adopté par la plupart des critiques.
    De l'absence d'article devant souper plusieurs interprètes concluent que l'auteur ne considère pas ce souper comme le repas pascal. Cette conclusion ne nous paraît pas justifiée, car dans le grec du Nouveau Testament l'article manque souvent là où les écrivains classiques l'auraient mis, et l'auteur de notre évangile a composé son récit pour des lecteurs qui savaient par les synoptiques que Jésus avait mangé la Pâque avec ses disciples la veille de sa mort ; ces lecteurs ne pouvaient penser à un autre repas que ce repas pascal qui leur était bien connu.
    Troisième trait de cette introduction profonde par laquelle Jean prépare ses lecteurs à l'action qui va suivre : le diable avait déjà fait son œuvre dans le cœur de Judas.
    Mais quel est le but de cette remarque ?
    Suivant les uns, elle doit marquer l'imminence de la catastrophe, en montrant que déjà le traître, sous l'inspiration du démon, avait conçu son noir dessein, (comparez Matthieu 26.14-16) et que Jésus, qui ne l'ignorait pas, voulut saisir ce moment suprême pour témoigner aux siens son amour.
    D'autres pensent que l'évangéliste signale ce fait pour mieux faire ressortir le support et la charité de Jésus qui allait laver les pieds de Judas lui-même. M. Godet estime que ce trait doit "motiver les différentes allusions que Jésus va faire à la présence du traître dans tout le cours de la scène suivante, (comparez versets 10,18,21,26) et surtout expliquer la conduite et le mot sévère de Jésus, verset 27"
    Ces allusions elles-mêmes n'avaient d'autre but que d'avertir le malheureux disciple, de réveiller sa conscience, de le sauver encore si possible.
    - Une variante de Sin., B, Itala, admise par la plupart des critiques et des exégètes porte : "Le diable ayant déjà jeté dans le cœur que Judas, fils de Simon, l'Iscariot le livrât." Le cœur de qui ? pas du diable lui-même, comme le prétendait Meyer, mais de Judas Iscariot dont le nom abhorré a été relégué à là fin de la phrase pour porter l'accent.
  • 13.3 Jésus, sachant que le Père lui avait remis toutes choses entre les mains, et qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, Ce quatrième trait de l'introduction nous montre que Jésus va agir dans la pleine conscience de son éternelle divinité.
    Ce sentiment est rendu ici par trois déclarations d'une sublime grandeur.
    La première exprime l'autorité et la puissance divines : il sait que le Père lui a remis (grec donné) toutes choses entre les mains. (Comparer Matthieu 28.18)
    La seconde nous révèle sa préexistence éternelle : il est (grec) sorti de la part de Dieu. (Comparer Jean 8.42)
    La troisième nous montre en Jésus le pressentiment de la gloire divine dont il va reprendre possession : il va à Dieu. (Verbe au présent ; comparez Jean 17.5)
    Et c'est avec cette conscience de sa grandeur divine que Jésus va condescendre à faire l'œuvre d'un esclave !
  • 13.5 Ensuite, il verse de l'eau dans le bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Quel contraste entre les pensées du verset 3 et cette scène du verset 4.
    Avec quelle émotion Jean la décrit jusque dans ses moindres détails ! Il la rend vivante et tout à fait actuelle par ces verbes au présent : il se lève, pose ses vêtements (vêtements de dessus, le manteau, qui l'aurait gêné dans son action, et il ne garde que la tunique, costume des esclaves), puis il verse de l'eau dans le bassin, celui qui se trouvait là et servait à cet usage.
    Même cette expression il se mit, que Jean n'emploie presque jamais, a quelque chose de solennel. Quel étonnement et quelle confusion pour les disciples ! On le comprendra d'autant mieux si l'on admet, avec la plupart des interprètes anciens et modernes, que cette action de Jésus fut provoquée par une discussion qui venait de s'élever entre les disciples sur cette question : "Lequel d'entre eux était estimé le plus grand." (Luc 22.24, note.)
    Elle était donc littéralement vraie, la parole que Jésus leur adresse alors : "Moi je suis au milieu de vous comme celui qui sert." (Luc 22.27)
    Pour comprendre cette scène, assez étrangère à nos mœurs, il faut se souvenir que chez les orientaux, ou l'on se chaussait de sandales qui laissaient le pied nu, il était d'usage de procéder à l'ablution quand on entrait dans une maison, surtout quand on allait y prendre un repas. Mais c'était un esclave que l'on chargeait de cet office.
  • 13.6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, toi tu me laves les pieds ! Pierre, dont l'âme ardente est pleine de vénération et d'amour pour le Sauveur, a compris la leçon qu'il veut donner à ses disciples ; il a honte et il exprime son sentiment en relevant le contraste criant par ces deux mots : Toi, à moi ! Et le titre de Seigneur, que Jésus va approuver et réclamer, (verset 13) rend le contraste encore plus complet.
    - Il est dit d'abord : il commença, puis : il vient donc à Simon Pierre ; ce disciple ne fut donc pas le premier auquel Jésus lava les pieds.
    Les mots et celui-ci manquent dans quelques manuscrits.
  • 13.7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras dans la suite. Grec : tu le connaîtras après ces choses, ou après ceci.
    Quelques interprètes ont supposé que Jésus désignait par là le moment ou Pierre serait éclairé par l'Esprit de Dieu. Mais il est plus simple de rapporter ces mots à l'explication que Jésus allait donner à ses disciples. (verset 12 et suivants)
    - Cette parole est d'une application universelle à toutes les voies du Seigneur que nous ne comprenons pas au moment même.
  • 13.8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'as point de part avec moi. Jamais, grec en éternité.
    Il y a dans ce refus absolu de Pierre une véhémence bien en harmonie avec son caractère. Pierre montre sa vénération et son amour pour le Maître ; mais il oublie que le premier devoir d'un disciple c'est l'obéissance. Sa présomption lui cache son ignorance (tu ne sais pas), et l'empêche de recevoir avec confiance la promesse de Jésus (tu comprendras dans la suite).
    La réponse de Jésus à la première objection de son disciple était pleine de douceur et de bonté. Sur son refus réitéré il lui parle d'un ton sévère. Sa menace dut produire d'autant plus d'effet que Pierre s'était montré, récemment encore, (Matthieu 19.27) préoccupé des avantages que lui procurerait son dévouement à Jésus.
    Mais que signifient les paroles de Jésus ! Il est évident qu'ici, et au verset 10, Jésus donne à son action une signification nouvelle. Elle n'est plus seulement un "exemple" (verset 15) d'humble dévouement au service d'autrui. Elle devient le symbole de la régénération, qui est la condition du Salut. (Comp,. verset 10, note.)
    En effet, avoir part avec lui, c'est trouver dans sa communion le pardon des péchés, la réconciliation avec Dieu, la vie éternelle ; n'avoir point de part avec lui, c'est être privé de ces immenses bienfaits. (Luc 12.46 ; Apocalypse 20.6 ; 21.8 ; 22.19)
    Or il est clair que Jésus ne pouvait pas faire dépendre cette alternative du simple fait de laver, ou de ne laver pas, les pieds de son disciple. Il faut remarquer d'ailleurs que Jésus lui dit : "si je ne te lave," ce qui est tout différent de laver les pieds.
    Ces paroles signifient donc : Si je ne te purifie de ta volonté propre, de tes péchés, de ta corruption naturelle, tu n'as point de part avec moi. "Jésus aime à s'élever ainsi d'un objet actuel, extérieur, a une pensée plus haute et plus intime. Comme dans son entretien avec la Samaritaine l'eau est pour lui l'image de l'Esprit, de même ici son action, qui devait être avant tout pour les disciples un exemple d'humilité, devient l'image de la purification spirituelle qu'il opère et qui est la condition du salut. C'est là ce qu'il rappelle à Pierre." Luthardt.
  • 13.9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête. Pierre a-t-il compris la pensée profonde de son Maître ? Dans ce cas, sa réponse signifie : "Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais purifie-moi dans tout mon être !" C'est ainsi que quelques interprètes (Tholuck, Luthardt) comprennent le disciple.
    D'autres pensent au contraire que Pierre sans se donner le temps de réfléchir, (Marc 9.5,6) mais saisi, effrayé à la pensée d'être exclu de 1a communion de son Sauveur, se livre à lui avec l'impétuosité de son caractère et dépasse le but, parce qu'il conserve encore sa volonté propre, tout en obéissant.
    C'est ainsi que Olshausen, Meyer, Astié interprètent la pensée de ce disciple. Il est, en effet, difficile de croire que Pierre se soit élevé d'emblée à l'idée d'un renouvellement spirituel.
  • 13.10 Jésus lui dit : Celui qui s'est baigné n'a plus besoin que de se laver les pieds, mais il est pur tout entier. Et vous, vous êtes purs, mais non pas tous. Var. du Sin. : n'a pas besoin de se laver, il est pur tout entier.
    - Jésus ne désapprouve pas le zèle de son disciple ; il rectifie avec douceur l'erreur dans laquelle il était, et il profite de cette erreur même pour ajouter à la leçon qu'il voulait d'abord donner aux siens, (verset 8, 2e note) un enseignement nouveau.
    Laver les pieds était un acte par lequel le Sauveur s'humiliait. Laver aussi les mains et la tête, l'être tout entier, donnait à l'acte un autre caractère.
    L'image dont il se sert est celle-ci : un homme qui s'est baigné entièrement lavé, n'a plus besoin, en rentrant chez lui, que de laver ses pieds pour les purifier de la poussière qui s'y est attachée pendant le trajet. (verset 5, note.)
    De cette image le Sauveur tire une instruction encourageante pour ses disciples : quand un homme a été purifié par le pardon de ses péchés et par le renouvellement de sa nature morale, il n'a plus besoin que d'être lavé des inévitables souillures qu'il peut contracter en marchant dans ce monde corrompu ; alors il est pur tout entier, et il n'a pas à remettre sans cesse en question son état de grâce et de salut.
    Pour donner à cette vérité plus de force et de précision, il l'applique immédiatement à ses disciples : et vous, vous êtes purs ; et il leur dira bientôt comment ils le sont devenus. (Jean 15.3) Mais, hélas ! ils ne l'étaient pas tous ; et l'évangéliste, dans le verset suivant, nous apprend la raison de cette restriction.
    On peut remarquer encore, avec Meyer, que si, jusqu'ici, Pierre n'avait pas compris le sens le plus profond de l'action de son Maître, il dut le saisir par cette application directe que Jésus en faisait à ses disciples. Et cependant, il reste encore à celui-ci à en tirer pour eux la leçon de charité qu'il pensait leur donner dès le début. (verset 12 et suivants)
  • 13.15 car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme je vous ai fait. Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? en avez-vous saisi la signification profonde ?
    C'est par cette question que Jésus introduit l'instruction qu'il veut donner à ses disciples. Ceux-ci l'appelaient ordinairement Rabbi, Maître, celui qui enseigne, et Jésus réclamait ce titre pour lui seul, dans son acception la plus élevée. (Matthieu 23.8)
    Ils l'appelaient encore le Seigneur, nom qui devait prendre pour eux un sens de plus en plus religieux, car c'est par ce vocable que la version grecque des Septante traduit constamment le nom de Jéhovah.
    Jésus approuve et ajoute : Si donc, moi, le Seigneur et le Maître, je me suis abaissé jusqu'à vous laver les pieds, à plus forte raison devez-vous aussi être prêts à vous rendre mutuellement les services les plus humbles du dévouement et de l'amour.
    Comme Jésus fut, dans toute sa vie, le modèle accompli que les siens doivent imiter, il venait de leur donner, dans ce cas particulier, un exemple d'humilité profonde et d'amour sans bornes, qui restait comme l'idéal vers lequel ils devaient tendre. Ici encore, Jésus enseigne en action ce qu'il avait enseigné en paroles. (Luc 22.26 ; Matthieu 20.26)
    - Nous avons donné un sens tout moral à cet ordre : Vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres, et c'est bien là sa signification principale ; mais nous nous garderons d'exclure le sens littéral, dans les cas où un tel devoir s'impose.
    L'apôtre Paul vante l'ablution des pieds comme une des pratiques de l'hospitalité chez les premiers chrétiens. (1Timothée 5.10)
    Toutefois Jésus n'a pas voulu instituer un rite, comme l'Eglise l'a admis dès le quatrième siècle, accomplir littéralement ce devoir sans l'humilité et l'amour qu'il suppose, est une vaine formalité ou même un acte d'hypocrisie et d'orgueil. Cette cérémonie se pratique chaque année à Rome et ailleurs.
  • 13.16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Donc, vous, serviteurs et apôtres, vous ne devez pas vous refuser à des actes d'humilité et d'amour que votre Seigneur et Maître vient d'accomplir.
    Jésus aimait cette comparaison qu'il emploie souvent ailleurs, dans des applications diverses. (Jean 15.20,Matthieu 10.24,25 ; Luc 6.40)
  • 13.17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les fassiez. Entre savoir et, faire, il y a un abîme ; le premier à lui seul, rend coupable, le dernier rend heureux, car il donne au disciple un trait précieux de ressemblance avec le Maître : l'humilité et l'amour.
    - On voit que Jésus en exhortant les disciples à imiter son exemple passe sous silence le sens particulier que la résistance de Pierre l'avait amené à donner à son action (versets 8-10, notes.)
    La raison en est bien simple, c'est que, lui seul, au moyen de son sang et de son Esprit, peut purifier le pécheur de ses souillures. Nous ne pouvons avoir à cette œuvre qu'une part très indirecte pour d'autres en les amenant à Jésus. Dans ce sens, l'exemple nous concerne aussi.
  • 13.18 ? Je ne parle pas de vous tous ; je sais qui sont ceux que j'ai choisis ; mais il faut que l'Ecriture soit accomplie : Celui qui mange du pain avec moi a levé son talon contre moi. Je ne dis point cela de vous tous, c'est-à-dire, que vous êtes heureux, (verset 17) car il en est un au milieu de vous qui ne le sera jamais. En effet, je sais très bien quels sont ceux que j'ai choisis, je les connais, je les pénètre jusqu'au fond. Ce n'est donc point par erreur que j'ai choisi Judas, mais afin d'accomplir le dessein de Dieu, prédit dans les Ecritures. (Voir la note suivante et comparez Jean 6.64,70, note.)
    - Plusieurs interprètes ont entendu ce choix dans le sens de l'élection pour le salut. Mais le contexte et les deux passages que nous venons de citer ne sont pas favorables à cette opinion.
    Grec : mais (il en est ainsi) afin que l'Ecriture soit accomplie. (Comparer Jean 17.12, où la même pensée mystérieuse est exprimée dans les mêmes termes) La parole de l'Ecriture que Jésus applique ici à Judas est tirée du Psaumes 41.10.
    Manger du pain avec quelqu'un, c'est-à-dire être reçu à sa table, signifie, selon les mœurs orientales, être admis dans sa familiarité et dans sa confiance, comme un hôte dans sa maison ; toute perfidie de la part de cet hôte en devient beaucoup plus coupable.
    L'expression : lever son talon contre quelqu'un, comme le cheval qui rue, est l'image de la brutalité, non de la ruse.
    - Si ce Psaume est de David, comme l'indique sa suscription (voir Bible annotée) le personnage historique auquel se rapporte cette parole est Achitophel, conseiller de David, (2Samuel 15.12) qui prit parti pour Absalom dans la révolte de ce fils ingrat contre son père, (2Samuel 17.14) et qui, voyant sa trahison découverte, s'en alla et s'étrangla. (2Samuel 17.23)
    Etrange ressemblance de sa destinée avec celle de Judas, auquel Jésus applique ces paroles ! La plainte de David, sur ce traître, se lit ainsi dans l'hébreu : "Même l'homme avec qui j'étais en paix, en qui Je me confiais, qui mangeait mon pain, a levé le talon contre moi." Jésus évite de dire mon pain, parce que, pauvre, il n'en avait point à donner. Mais il faisait mieux pour Judas : il lui donnait le pain de vie.
    C'est ce qu'ont méconnu les copistes, qui, pour conformer la citation au texte du Psaume, ont écrit : Celui qui mange mon pain (B, C), au lieu de : celui qui mange du pain avec moi (Sin, A, D, majuscules, versions.)
  • 13.19 Je vous le dis dès à présent, avant que la chose arrive ; afin que, quand elle sera arrivée, vous croyiez que c'est moi. Grec : que, je suis.
    Que je suis tout ce que je vous ai révélé sur ma personne, le Messie, le Fils de Dieu, le Sauveur. (Voir sur cette expression Jean 8.24,28,58 notes.)
    - Jésus tient à avertir ses disciples de la trahison de Judas, (versets 11,21) craignant que leur foi en lui ne fût ébranlée s'il ne la leur avait pas prédite et s'il leur paraissait, à la fois, la dupe et la victime de ce crime horrible.
  • 13.20 En vérité, en vérité, je vous le dis : Quiconque reçoit celui que j'aurai envoyé, me reçoit ; et qui me reçoit, reçoit Celui qui m'a envoyé. Voir, sur ces paroles, Matthieu 10.40, note.
    Ici, on ne voit pas au premier abord comment elles s'adaptent à l'ensemble du discours.
    Quelques exégètes sont allés jusqu'à penser qu'elles n'étaient qu'une reproduction déplacée du passage de Matthieu. Parmi ceux qui rejettent avec raison cette supposition, les uns MM. Weiss et Godet rattachent cette solennelle déclaration (en vérité, en vérité) au verset 16 et alors elle signifierait : Si le serviteur, l'envoyé ne doit pas vouloir être plus que le Maître et le Seigneur, celui-ci, de son côté, veut l'élever jusqu'à sa hauteur l'égaler à lui, comme lui est égalé au Père qui l'a envoyé.
    "Jésus venait de dire : le serviteur n'est pas plus grand que le Maître ; il semble dire maintenant : et il n'est pas moins grand que lui." Godet.
    D'autres rapprochent ce verset des paroles : (verset 17) "Vous êtes bienheureux," et Jésus ferait ainsi sentir à ses disciples, en quoi consiste ce bonheur.
    D'autres enfin, trouvant peu naturelle cette liaison avec des paroles déjà éloignées, rattachent notre verset à ce qui précède immédiatement. Jésus vient de dire que le crime de Judas n'ébranlera pas la foi des disciples, et il leur donne ici un nouveau et puissant motif d'assurance, dans la pensée que, en remplissant leur sainte mission, ils seront reçus comme lui-même, qui est au milieu d'eux le représentant et l'envoyé de Dieu. En travaillant pour lui, ils travailleront pour Dieu même qui sera leur lumière et leur force.
    Telle est l'interprétation de Meyer qui était déjà défendue par Calvin "Il est plus probable que Christ a ici voulu remédier au scandale...Cette admonition du Seigneur Jésus montre que ce n'est point une chose raisonnable que l'impiété d'aucuns, qui conversent méchamment ou autrement qu'il ne faut en leur office, diminue quelque chose de l'autorité apostolique."
  • 13.21 Après avoir dit ces choses, Jésus fut troublé en son esprit, et il rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l'un de vous me livrera. 21 à 30 Jésus éloigne le traître.
    Après avoir dit ces choses, c'est-à-dire après la sérieuse instruction que Jésus venait de donner à ses disciples, (versets 12-20) sa pensée se reporte avec douleur sur Judas, il en est troublé en son esprit.
    Deux fois déjà, il a fait allusion au crime de ce malheureux (verset 11 et 18) ; maintenant le moment est venu d'en avertir directement les disciples ; il le fait avec la plus grande solennité.
    C'est un témoignage qu'il rend en ces termes si graves : En vérité, en vérité, puis il révèle ce fait inouï : l'un de vous me livrera.
    Cette révélation, nécessaire aux disciples, (verset 19) est aussi rapportée par les trois premiers évangiles, dans les mêmes termes. (Matthieu 26.21 ; Marc 14.18 ; Luc 22.21)
    Preuve évidente que Jean raconte le même souper que les synoptiques. (Comparer verset 36 et suivants.)
  • 13.22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, ne sachant duquel il parlait. Grec : étant en perplexité pour savoir duquel il parlait.
    L'impression douloureuse que les disciples reçurent de cette révélation est exprimée avec beaucoup plus de force dans les premiers évangiles : "Ils furent fort attristés, et ils se mirent chacun d'eux à dire : Seigneur, est-ce moi ?" (Matthieu 26.22) C'est le trouble où ils étaient qui leur inspire cette question.
  • 13.23 Il y avait à table, couché sur le sein de Jésus, un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Chez les Orientaux, on se mettait à table à demi couché sur le côté gauche et appuyé sur les coussins d'un divan.
    Celui qui se trouvait à la droite de son voisin, était donc penché sur son sein. (Luc 7.38, note.)
    - Jean, évitant de se nommer, se désigne par ces mots : celui que Jésus aimait. (Jean 19.26 ; 20.2 ; 21.7,20)
    "Il lui paraît plus précieux d'être aimé du Sauveur, et de rester ignoré, que de devenir célèbre sous son propre nom." Gerlachap.
    Jésus aimait tous ses disciples, (Jean 15.14) mais Jean était évidemment pour lui un ami particulier, auquel il dévoilait ses intimes pensées et qui les comprenait le mieux.
  • 13.24 Simon Pierre lui fait donc signe de demander qui pouvait être celui dont il parlait. Pierre, profondément affligé de ce qu'il vient d'entendre, toujours ardent dans ses impressions, ne peut garder le silence.
    Il fait donc signe à Jean de demander à Jésus duquel d'entre eux il parlait.
    - Une variante de B, C, Itala porte : "Pierre lui fait signe lui dit : Dis quel est celui dont il parle." Mais cela supposerait que Jean le savait, et d'ailleurs, puisque Pierre devait lui faire signe, cela prouve qu'il était trop éloigné de lui pour lui parler.
    Le texte reçu, A, D, majusc, est donc préférable.
  • 13.26 Jésus répond : C'est celui pour qui je tremperai le morceau et à qui je le donnerai. Et ayant trempé le morceau, il le prend et le donne à Judas, fils de Simon, l'Iscariot. Deux variantes sont à noter dans les versets 25,26 :
    1° Sin., D, majuscules portent : Celui-ci donc s'étant penché.
    Le texte que nous avons adopté avec Westcott et Hort, Nestle, Weiss, est celui de B, C.
    2° Ces deux derniers manuscrits ont la leçon admise au verset 26 ; les autres portent : à qui je donnerai le morceau l'ayant trempé.
    Dans le repas de la Pâque, le père de famille donnait aux convives des morceaux de pain trempés dans un brouet de fruits cuits. (Matthieu 26.23, note) En donnant ainsi le morceau à Judas, Jésus le désignait à Jean ; mais en même temps, il adressait un suprême appel à la conscience du traitée.
    "Si, en le recevant, son cœur se fût brisé, il pouvait encore obtenir grâce. Ce moment était donc décisif ; et c'est ce que Jean fait sentir par ce mot alors, (verset 27) mot d'une gravité tragique." Godet.
    - Jésus parlait à voix basse, de manière à n'être entendu que de Jean, (verset 28) et cela par ménagement pour Judas. Dans les autres évangiles, de même, Jésus désigne le malheureux disciple en termes vagues. (Matthieu 26.23 ; Luc 22.21)
    Mais il paraît que la scène se prolongea par les questions des disciples qui demandaient : "Est-ce moi, Seigneur ?" Et quand Judas poussa l'hypocrisie jusqu'à dire aussi : "Est-ce moi ?"Jésus lui répondit ouvertement : Tu l'as dit ! Mais même ce dialogue paraît n'avoir pas été entendu ou compris des autres disciples. (Matthieu 26.25, note.)
  • 13.27 Et après le morceau, alors, Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. Alors, ce mot, effacé par la plupart de nos versions, (Sin., D l'omettent) marque, nous l'avons dit, le moment fatal.
    Mais il ne faudrait pas voir dans le fait exprimé par ces mots : Satan entra en lui, une action magique du morceau de pain. Jean ne dit pas : avec le morceau, mais : après le morceau.
    La prise de possession du cœur de Judas par Satan s'explique, au contraire, d'une manière toute psychologique. Judas, en cédant à ses passions, à l'avarice, (Jean 12.6) avait ouvert son cœur à l'influence du démon ; puis, se voyant déçu dans son ambition, irrité de ne pas trouver en suivant Jésus ce qu'il avait espéré, il n'éprouva plus pour lui qu'une sorte de répulsion et de haine.
    Et c'est sous l'influence de l'esprit de ténèbres qu'il conçut l'idée horrible de sa trahison. (verset 2) Notre évangéliste marque donc les degrés de sa chute. Au moment où le malheureux se vit pénétré par son Maître, il veut dans sa conscience une crise qui pouvait le ramener encore.
    "Son âme avait à choisir entre Jésus et Satan." Luthardt.
    Mais il s'endurcit et se livra ainsi à la puissance de l'esprit du mal. C'est ce moment tragique que Jean décrit par ce mot : Satan entra en lui. Luc (Luc 22.3) exprime ce dénouement dans les mêmes termes. (Comparer sur la chute de ce disciple, Matthieu 26.15, note.)
    On a donné de cet ordre de Jésus à Judas deux explications qui sont loin de s'exclure l'une l'autre.
    Meyer pense que Jésus désire réellement d'accomplir le plus tôt possible son sacrifice, sachant que son heure était venue ; "sa décision résignée ne veut aucun délai," dit cet exégète.
    D'autres interprètes cherchent l'explication de cet ordre dans le besoin pressant qu'avait Jésus de voir s'éloigner le traître pour rester seul avec ses disciples fidèles, dans ces dernières heures si importantes. "La soirée était déjà avancée, (verset 30) et Jésus avait besoin du peu de temps qui lui restait pour achever son œuvre auprès des siens." Godet.
    Il est certain que cette dernière pensée se fait jour au verset 31. Au reste, si Jésus avait eu le moindre espoir de voir Judas revenir à lui, il ne lui aurait pas donné cet ordre dont l'exégèse rationaliste s'est souvent scandalisée ; mais aux yeux de Celui oui sonde les cœurs, la destinée de Judas était accomplie, Satan était entré en lui.
  • 13.28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela. Aucun. M. Godet pense que Jean s'excepte tacitement lui-même.
    M. Weiss n'est pas de cet avis. Il estime que Jean, aussi bien que les autres, ne dut pas comprendre la portée de l'ordre de Jésus, parce qu'il ne pouvait se douter que la trahison de Judas fut si proche, et que Jésus lui-même l'invitait à la consommer.
  • 13.29 Car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus lui disait : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu'il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. Jean donne cette double supposition de quelques-uns des disciples comme une preuve qu'ils n'avaient pas compris.
    - C'est ici le second passage de notre évangile (comparez verset 1, note) d'où l'on tire un indice que ce repas ne pouvait avoir lieu le soir du 14 Nisan, selon la chronologie des synoptiques ; car comment acheter ce qu'il fallait pour la fête, puisque la fête était commencée par son acte le plus important, et que, dès lors, des achats ne devaient plus être permis ?
    Les défenseurs de la date fournie par les synoptiques répondent qu'il s'agissait de provisions pour toute la durée de la fête. Ils citent le passage Exode 12.16 d'après lequel la foi autorisait les familles israélites, même le 15 nisan, à "préparer la nourriture de chaque personne," et en concluent qu'on pouvait même faire des achats ; conclusion quelque peu forcée.
    Ils objectent, d'autre part, que si ce repas avait eu lieu le 13, les disciples ne penseraient pas qu'il fallût faire en toute hâte des approvisionnements pour la fête, puisque le lendemain restait pour cela tout entier. Mais ils peuvent avoir interprété ainsi l'ordre de Jésus sans avoir compris ses motifs.
  • 13.30 Ayant donc pris le morceau, Judas sortit aussitôt. Or il était nuit. D'après Matthieu 26.21 et Marc 14.18, l'entretien touchant Judas, pendant lequel Jésus lui donna le morceau trempé, eut lieu avant l'institution de la cène, et comme ici on voit que ce disciple sortit aussitôt qu'il eut pris le morceau, il est clair qu'il ne participa pas à la cène qui, du reste, ne fut célébrée qu'après le repas de la Pâque.
    Luc seul rapporte ces événements de manière à autoriser une conclusion différente, mais il est probable qu'il ne suit pas l'ordre chronologique. (Comparer Luc 22.21, note.)
    Il était nuit ! Non seulement dans la nature, mais plus encore dans l'âme de Judas. On sent aussi dans cette remarque du témoin oculaire, que Jean avait conservé de ce moment une impression ineffaçable.
    "Sa narration, comme l'observe M. Godet, est toute parsemée de pareils traits, qui ne s'expliquent que par la vivacité du souvenir personnel." (Jean 1.40 ; 6.59 ; 8.20 ; 10.23)
  • 13.31 Quand donc il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Entretiens de Jésus avec ses disciples.
    31 à 38 La séparation prochaine. L'amour fraternel, consolation des disciples.
  • 13.32 Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt. Maintenant ! Le départ du traître, sorti pour accomplir son œuvre de ténèbres, cause à Jésus un immense soulagement.
    Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié.
    Ce verbe au passé embrasse toute la vie écoulée du Sauveur jusqu'à ce moment, cette vie de renoncement, de souffrances, d'obéissance, de dévouement efficace, d'activité puissante, par laquelle le Fils de l'homme a été glorifié dans le cœur de ceux qui l'ont reconnu comme l'envoyé de Dieu. (Jean 11.4 ; 12.28, 2e note.)
    Cette gloire qu'il a ainsi acquise par l'humilité et la charité resplendira encore de l'éclat le plus pur dans ses humiliations et ses souffrances, en Gethsémané et sur la croix, où il pourra s'écrier de sa voix mourante : Tout est accompli ! Son œuvre sera achevée, il aura sauvé un monde perdu.
    - Mais par une telle vie Dieu a été glorifié en lui. La gloire de Dieu, ce sont ses perfections, sa Justice et sa sainteté, sa miséricorde et son amour ; jamais elles n'ont été manifestées d'une manière plus lumineuse qu'en Jésus-Christ, qui nous les révèle dans leur pleine harmonie.
    - Or le sentiment profond d'avoir ainsi glorifié Dieu par sa parfaite obéissance (si Dieu a été glorifié en lui, mots omis dans Sin., B, C, D, Itala, mais qui, malgré ces témoignages, sont maintenus par Tischendorf, MM. Weiss et Godet) donne à Jésus la victorieuse assurance que Dieu aussi le glorifiera en lui-même, c'est-à-dire, l'admettra dans la gloire qui est son essence divine.
    C'est ainsi que bientôt Jésus dira dans sa dernière prière : "Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire, et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût." (Jean 17.4,5)
    Paul indique de même l'abaissement et l'obéissance du Sauveur comme le chemin qui l'a conduit à la gloire divine. (Philippiens 2.5-11 ; comparez Ephésiens 1.20-23) Et il le glorifiera bientôt (grec aussitôt), ajoute Jésus, faisant allusion à sa résurrection, qui sera le premier degré de sa glorification.
    - Enfin, Jésus ne dit pas : le Fils de Dieu, mais le Fils de l'homme est glorifié (comparez sur ce terme Matthieu 8.20, note) ; car c'est comme Fils de l'homme, membre et chef de notre humanité qu'il a embrassée dans les étreintes de son amour pour la sauver, c'est comme Fils de l'homme qu'il a accompli son œuvre et qu'il est monté dans sa gloire. Et ainsi, il a rouvert à notre humanité sauvée le chemin de cette gloire.
  • 13.33 Petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous ; vous me chercherez, et comme j'ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. De ces hauteurs de sa gloire, Jésus revient à ses pauvres disciples qu'il va quitter bientôt : je suis peu de temps encore avec vous, et sympathisant à leur tristesse, c'est avec une effusion de tendresse qu'il leur parle : petits enfants ! (C'est le seul passage de nos évangiles où Jésus emploie ce terme.)
    Il sent le vide immense et douloureux qu'il va laisser dans leur cœur et dans leur vie : Vous me chercherez, avec un ardent désir de retrouver nos relations actuelles. (Jean 20.15. Comparer Luc 17.22)
    Mais le moment de la réunion éternelle n'est pas venu ; il vous reste à accomplir votre tâche, et comme j'ai dit aux Juifs, mais dans un sens bien différent, (Jean 7.34 ; 8.21) je vous le dis aussi maintenant : vous ne pouvez venir où je vais.
    Jésus, dans ses dernières communications intimes, va s'appliquer à les consoler de cette séparation (Jean 14.1 et suivants) et à élever leur cœur à la pensée d'une communion invisible et spirituelle avec lui. (Chap. 14-17.)
    Aussi croyons nous que c'est à ce moment du récit de Jean qu'il faut placer l'institution de la cène, après laquelle les paroles qui vont suivre (verset 34) sont admirablement appropriées.
  • 13.34 Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. Dans cette tristesse de la séparation, Jésus fait à ses disciples, comme première compensation de son absence, un don infiniment précieux : l'amour fraternel.
    Il est vrai qu'il s'agit d'un commandement ; mais c'est un commandement qu'il se charge lui-même d'accomplir dans leur cœur et dans leur vie. C'est même en cela qu'il est nouveau.
    Ce mot a singulièrement occupé les exégètes. Comment, ont ils demandé, ce commandement de l'amour mutuel peut-il être nouveau, puisqu'il se trouve déjà dans l'Ancien Testament (Lévitique 19.18) et que Jésus lui-même le cite comme étant l'âme de la loi ? (Matthieu 22.39) Et ils ont répondu : Il est nouveau parce qu'il renferme tous les autres commandements de la loi (Luther), parce que Jésus l'a renouvelé (Calvin), parce qu'il renouvelle l'homme (Augustin), parce qu'il est toujours nouveau (Olshausen), parce qu'il est le principe d'une vie nouvelle (de Wette), parce qu'il établit la différence qu'il y a entre l'amour fraternel (les uns les autres) et la charité pour le prochain. (Grotius et d'autres.)
    Il y a du vrai dans toutes ces interprétations ; mais il est plus vrai encore de dire que ce commandement est nouveau dans son essence, parce que Jésus luimême l'accomplit dans le cœur de ses disciples par l'amour dont il les a aimés.
    Cet amour "part d'un centre de vie et d'affection nouveau...Jésus a apporté dans le monde et témoigné aux siens un amour spécifiquement différent de tout amour qui avait paru jusqu'alors, celui qui s'attache à la personnalité humaine pour la sauver. De ce foyer tout nouveau jaillit la flamme d'une affection essentiellement différente de tout ce que le monde avait connu auparavant sous ce nom. En Christ, voilà l'explication du mot nouveau" Godet. (Comparer 1Jean 2.7,8, note.)
    C'est évidemment là ce que Jésus a voulu dire en ajoutant dans la seconde partie de ce verset : que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres.
    L'amour de Jésus ne donne pas seulement la mesure mais la nature et le caractère du véritable amour mutuel de ses disciples. Le verset suivant montre l'importance suprême que Jésus attache à cet amour. Aussi y insiste-t-il à diverses reprises. (Jean 15 ; 12,17) Et nul ne l'a mieux senti que notre évangéliste. (1Jean 2.7,8 ; 3.11 ; 4.20,21)
  • 13.35 A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. L'amour, un amour semblable à celui de Jésus, est la seule preuve que l'homme est sous une influence divine, qui triomphe de tous les penchants égoïstes de son cœur.
    La connaissance peut être acquise par des pécheurs endurcis, la foi s'allie souvent à une vie asservie aux passions, les œuvres sont accomplies par divers motifs ; l'amour seul, unissant les enfants de Dieu les uns aux autres, comme il les unit à leur Sauveur et, par lui, au Père céleste, est une marque certaine de leur participation à la nature divine.
    A ceci, dit Jésus, tous connaîtront ; et plus loin il voit dans cette unité des siens un moyen d'amener le monde à la foi. (Jean 17.21)
  • 13.36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux me suivre maintenant ; mais tu me suivras plus tard. Pierre a compris que le Maître va les quitter pour être glorifié ; (versets 32,33) il a même compris vaguement que le chemin qui le conduira a la gloire, c'est la mort. (verset 37)
    Mais, comme cette pensée, qui le remplit de tristesse, est encore enveloppée d'obscurité, dans la vivacité de ses impressions il l'interrompt par cette question : Où vastu ? bientôt suivie d'une autre : Pourquoi ne puis-je pas te suivre ?
    Il y a encore beaucoup d'ignorance, mais il y a aussi le plus vif amour pour son Maître dans ces questions. Elles sont inspirées par les mêmes sentiments qui le portaient à résister à Jésus quand celui-ci voulait lui laver les pieds. (versets 6-9)
    La raison pour laquelle Pierre ne pouvait pas suivre Jésus maintenant, c'est qu'il avait son œuvre à faire dans ce monde.
    "Le disciple aussi a son heure" Meyer.
    Sans doute encore il y avait, dans son caractère naturel, plus d'un penchant mauvais dont il devait être purifié par l'Esprit de la Pentecôte, avant de pouvoir suivre son Maître dans la gloire. (verset 38)
    Mais, ajoute Jésus, comme consolation et encouragement, tu me suivras plus tard ; il le suivra réellement par la voie du martyre.
  • 13.37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je mettrai ma vie pour toi. Pierre est parfaitement sincère en parlant ainsi. Et pourtant, quel douloureux contraste entre cette déclaration si pleine d'assurance et la réponse de Jésus ! (verset 38)
  • 13.38 Jésus répond : Tu mettras ta vie pour moi ? En vérité, en vérité, je te le dis : le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois. Cet avertissement précis n'empêcha point la chute du présomptueux disciple.
    Il paraît pourtant avoir fait impression sur lui, car, dès ce moment et jusqu'à la fin de ces entretiens, il ne reprend plus la parole.
    Voir, sur ce dialogue avec Pierre, Matthieu 26.33-35 ; Marc 14.29-31 ; Luc 22.31-34, notes.
    Après cette interruption, Jésus reprend son discours destiné à consoler ses disciples et à les préparer à la communion spirituelle avec lui. (Jean 14.1 et suivants)
  • Jean 14

  • 14.1 Que votre cœur ne se trouble point ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Chapitre 14.
    1 à 11 Autre consolation : la maison du Père.
    Interrompu par Pierre dans son discours d'adieux, (Jean 13.36) Jésus le reprend ici avec la même tendresse pour ses disciples. Il leur a dit clairement qu'il va les quitter, (Jean 13.33) ce qui déjà les a remplis de tristesse ; la prédiction du reniement de Pierre, (Jean 13.38) qui suivait de près la déclaration que l'un d'eux le livrerait, (Jean 13.21) les avait consternés ; tout devant eux est donc obscurité, sujet d'inquiétude et d'angoisse, leur cœur se trouble.
    Jésus lit sur leurs visages ce trouble, et il y compatit d'autant plus vivement que lui même l'a éprouvé. (Jean 12.27) Pour les consoler, il les exhorte à la confiance et développe la magnifique perspective qu'il venait d'entrouvrir devant eux dans cette réponse à Pierre : "Là où je vais,...tu me suivras plus tard." (Jean 13.36)
    Pour saisir la force des paroles que Jésus oppose au trouble de ses disciples il importe de se souvenir que la foi est une pleine confiance du cœur.
    On pourrait donc traduire ainsi : Confiez-vous en Dieu, confiez-vous aussi en moi.
    En Dieu, le Dieu de vos pères qui, accomplissant ses promesses, a fondé son royaume dans ce monde en lui donnant un Sauveur ; en moi, sur qui repose tout l'avenir de ce royaume. Cette double confiance dissipera certainement le trouble de votre cœur.
    - Comme le verbe grec n'a qu'une forme pour l'indicatif et pour l'impératif, on peut traduire ces mots de diverses manières.
    1° En prenant les deux verbes pour des impératifs, comme nous le faisons avec Bengel, Lücke, de Wette, Luthardt, Gess, M. Godet et la plupart des interprètes modernes, parce que cela est plus en harmonie avec l'exhortation : Que votre cœur ne se trouble point.
    2° Nos anciennes versions, imitant la vulgate, traduisent : Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Le sens serait que leur foi au Dieu de leurs pères doit se revêtir d'une vie nouvelle en prenant pour objet celui en qui le Père nous devient accessible. (verset 6)
    3° On a proposé enfin (Luther) de traduire : Vous croyez en Dieu, vous croyez aussi en moi. Ce serait alors au lieu d'une exhortation, un encouragement donné aux disciples par l'affirmation de leur foi. Interprétation peu probable.
    - Ce qui devait frapper vivement les disciples, c'est que Jésus leur demande d'avoir en lui la même confiance religieuse qu'ils avaient en Dieu.
    "Ici, tu vois clairement que Christ parle de lui-même comme étant égal au Dieu toutpuissant, puisqu'il veut que nous croyions en lui ainsi que nous croyons en Dieu. S'il n'était pas vrai Dieu avec le Père, cette foi serait une erreur et une idolâtrie. car le cœur de l'homme ne doit placer sa foi et sa confiance qu'en Dieu seul." (Comparer Matthieu 28.19) Luther.
  • 14.2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit ; car je vais vous préparer une place. Après avoir exhorté ses disciples à la confiance, Jésus veut leur faire sentir qu'ils ne doivent pas s'affliger de son départ, puisque dans la maison de son Père où il va, il y a une place assurée pour eux : plusieurs demeures, non les tentes passagères du désert, mais des demeures permanentes, où l'on respire la paix et l'amour la communion du Père.
    Impossible d'exprimer avec plus de simplicité, d'assurance et de bonheur l'idée de ce royaume éternel de Dieu, où habitent des milliers d'anges créés pour sa gloire et d'autres milliers de pécheurs sauvés, parvenus à la perfection. Et là, cependant, "il y a encore de la place." (Luc 14.22)
    C'était là pour les disciples une pensée pleine de consolation. Cette expression : plusieurs demeures ne désigne pas des positions diverses, des degrés différents de bonheur, comme le pensent plusieurs interprètes, mais l'immensité de la miséricorde divine, grâce à laquelle il y a place pour tous dans la maison du Père.
    Si cela n'était pas, c'est-à-dire, s'il n'y avait pas plusieurs demeures dans la maison de mon Père, je vous l'aurais dit, car je vous révèle en toutes choses la vérité et rien que la vérité ; mais cela est, car (Sin., B, A, C, versions.) je vais vous préparer une place.
    En effet, il n'y a pas de démonstration plus éclatante et plus douce des réalités du ciel, que le retour et la présence du Sauveur dans la maison du Père. C'est une preuve de fait irrécusable pour tous ceux oui croient en lui.
    Mais que faut-il entendre par cette expression : vous préparer une place ? Tout d'abord, c'est le Sauveur qui, en retournant, après avoir achevé son œuvre, dans la maison du Père, en ouvre l'accès à ses rachetés. "Il y est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur éternellement." (Hébreux 6.20) Il est donc le garant de notre admission auprès de Dieu. Et, en outre, c'est par l'exercice de sa souveraine sacrificature, par son intercession auprès de Dieu, qu'il assure aux siens les droits qu'il leur a acquis.
    - Le texte reçu, omettant la particule car ou parce que, porte : "Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place." La pensée reste la même.
    Mais, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à Luther, plusieurs interprètes, comprenant mal cette particule, traduisent ainsi : "Si cela n'était pas, je vous aurais dit que je vais vous préparer une place." C'est introduire dans le texte une contradiction et un non-sens.
    D'autres (Weizsäcker, Lange) font de la phrase une question : "Si cela n'était pas, vous aurais-je dit que je vais vous préparer une place ?" Mais il ne leur avait encore rien dit de pareil !
  • 14.3 Et quand je serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai à moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. Après avoir affirmé l'existence de la maison du père où leur place sera préparée, Jésus ajoute, pour ses disciples, la précieuse promesse de revenir et de les prendre à lui, afin que là où il est, ils y soient aussi à toujours. Pour eux, qui aimaient leur Maître et qui étaient troublés à la pensée de son départ, c'était la suprême consolation. (Comparer Jean 12.26 ; 17.24)
    - Mais que signifie ce mot : Je reviendrai (grec je viens de nouveau) ? Quand ? comment ?
    Ici les interprètes se divisent à l'infini. Ebrard entend par ce retour la résurrection de Jésus-Christ, d'autres (Lücke, Olshausen, Neander, Godet), l'effusion du Saint-Esprit sur les apôtres ; (comparez verset 18) d'autres encore pensent que cette promesse s'accomplit à la mort de chaque fidèle. (Tholuck, Lande, Reuss, Gess.) D'autres enfin (Meyer, Gneiss, Luthardt) soutiennent que ce mot ne peut s'entendre que du retour glorieux et final du Sauveur, qui alors réunira tous ses rachetés auprès de lui.
    Mais le présent je reviens (grec) implique un fait prochain, et Jésus n'a jamais enseigné l'imminence de son retour glorieux ; d'ailleurs ce sens ne saurait se défendre au verset 18.
    Ne pourrait-on pas réunir et concilier toutes ces opinions diverses ? N'y est-on pas invité par ce verbe au présent, je reviens ?
    "Ce mot, dit R. Stier, embrasse toute l'œuvre puissante du Sauveur, qui commence avec sa résurrection et qui s'achève par son retour au dernier jour."
    Si les disciples avaient pu comprendre alors cette grande parole, comme ils la comprirent plus tard, il est sûr qu'ils y auraient puisé une consolation puissante.
  • 14.4 Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Jésus avait dit clairement à ses disciples où il allait ; (Jean 14.2,6.62 ; 7.33) et il s'était constamment présenté à eux comme le chemin, le seul médiateur entre Dieu et leur âme.
    Ils pouvaient donc savoir et le but et le chemin.
    Mais la question de Pierre (Jean 13.36) et l'objection de Thomas (verset 5) montrent que cette connaissance était encore bien obscure. Aussi Jésus veut-il, par cette dernière parole provoquer en eux la réflexion sur les grandes pensées qu'il vient d'exprimer. (versets 2,3)
    - D'après une variante de Sin., B, C admise par beaucoup de critiques et d'exégètes, il faudrait traduire ainsi ce verset : Et là où je vais, vous en savez le chemin. Mais le texte reçu qui se fonde sur A, D, la plupart des versions est plus approprié à la pensée de Jésus.
  • 14.5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? Grec : Comment savons-nous le chemin ?
    Le texte reçu porte : et comment pouvons-nous savoir le chemin ?
    Thomas est l'homme positif qui n'admet rien que sur des preuves évidentes et est par là même enclin au doute, au découragement. (Jean 11.16 ; 20.25)
    Il interrompt Jésus par cette brusque déclaration qu'il ne connaît ni le lieu où il va ni par conséquent le chemin. Après les dernières paroles de Jésus, (versets 2,3) il en savait, plus qu'il ne veut dire, mais il ne le croyait pas.
  • 14.6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. La raison humaine cherche toujours au loin ce que la parole de Dieu lui présente tout près. Ainsi Marthe reléguait dans un lointain avenir l'espérance de la résurrection de son frère et Jésus lui dit : "C'est moi qui suis la résurrection et la vie." (Jean 11.25)
    De même ici, Thomas prétend ignorer le chemin et il l'a devant les yeux, et Jésus doit lui répondre : c'est moi qui suis le chemin.
    Il ne dit pas qu'il montre le chemin qui conduit au Père, ce qui, comme l'observe de Wette, établirait un rapport tout extérieur entre lui et son disciple. Il dit : Je suis le chemin, il est lui-même le médiateur vivant qui s'unit au croyant et ainsi le conduit au but, c'est-à-dire à la communion avec Dieu. (Comparer Ephésiens 3.12 ; Hébreux 10.20)
    Il l'est en tant qu'il est la vérité, c'est-à-dire la révélation complète de Dieu même, la vérité que l'homme doit s'approprier personnellement pour être sauvé. Il est par là même la vie, parce qu'il est pour le croyant la source unique de la vie de l'âme, de la vie éternelle ; (Jean 6.50 ; 11.25) tellement que quiconque ne puise pas cette vie en lui demeure dans la mort.
    De ces prémisses résulte cette sentence absolue qui se comprend d'ellemême après de telles paroles : nul ne vient au Père que par moi.
    La plupart des interprètes modernes s'accordent à ne point considérer ces trois termes : chemin, vérité, vie comme coordonnés, en sorte qu'ils indiqueraient le commencement, le milieu et la fin de la foi. (Luther, Calvin.) En effet, le Sauveur est, d'une manière constante, pour le croyant, le chemin, c'est-à-dire le moyen d'arriver au Père, en étant pour lui la vérité et la vie. Il l'est, sans doute, plus ou moins complètement, selon le degré de notre communion avec lui.
  • 14.7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu. Ce verset est à la fois l'application et le commentaire de celui qui précède. Quiconque connaît Jésus tel qu'il vient de se révéler à ses disciples, connaît aussi son Père, dont il est la manifestation visible. (Jean 8.19)
    "Par ce si, Jésus ne nie pas positivement la connaissance que ses disciples ont de lui et du Père, mais il sollicite leurs âmes au progrès." (Comparer verset 28) Bengel.
    Bien plus, Il va jusqu'à affirmer que dès à présent, après l'instruction profonde qu'il vient de leur donner, ils connaissent le Père et qu'ils l'ont vu en lui.
    Les disciples n'avaient sans doute que les premiers rudiments de cette connaissance ; mais il y a une grande sagesse pédagogique à les encourager ainsi, en leur supposant plus de lumières qu'ils n'en ont ; et, du reste, la Parole divine que Jésus répandait alors dans leur âme y restera comme le principe vivifiant de la connaissance qui leur manque encore. C'est exactement ainsi qu'il leur parle au Jean 15.3.
    - L'interprétation que nous venons d'exposer est celle qu'admettent Tholuck, Meyer, MM. Luthardt et Godet. D'autres exégètes (Chrysostome, Lücke) estimant que Jésus ne pouvait, dès cette époque, parler ainsi à ses disciples, pensent que c'était là une sorte d'indication anticipée de ce qui leur sera accordé par l'Esprit à la Pentecôte.
    Mais ce sens ne peut s'accorder avec les plus-que-parfaits et le dès à présent. L'objection qui arrête ces interprètes a probablement donné naissance à la leçon de Sin., D : Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père.
    B, C omettent le et devant dès à présent ; M. Weiss adopte cette variante et traduit par l'impératif : Connaissez-le dès à présent, tel qu'il vous est révélé en moi, et vous l'aurez vu.
  • 14.8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. La parole de Jésus : Vous l'avez vu, comprise par Philippe comme si Dieu pouvait exister pour lui à côté ou en dehors du Sauveur, lui inspire le désir de voir une théophanie ou révélation extraordinaire de Dieu, comme la demandait Moïse ; (Exode 33.18) et il exprime naïvement ce désir à son Maître.
    Cela nous suffit, ajoute-t-il nous n'aurons plus aucun doute que le Père ne se révèle pleinement par toi.
  • 14.9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? C'est avec tristesse que Jésus reproche à son disciple de ne l'avoir pas connu, malgré toutes les expériences que, depuis si longtemps, il avait pu faire auprès de lui.
    Il l'appelle affectueusement par son nom : Philippe, afin de l'inviter à réfléchir sur la demande qu'il venait de lui adresser.
    Cette interpellation : Philippe, peut aussi être rattachée à la phrase suivante. Ainsi font la plupart de nos versions. Mais il est plus naturel de joindre Philippe à la phrase qui précède. C'est son reproche que Jésus adresse à ce disciple nommément.
    Celui qui a vu Jésus a vu le Père, le Dieu qui est sainteté et amour, et dont le Sauveur était sur la terre la parfaite manifestation Cette grande révélation est expliquée au verset suivant ; elle est conforme à tous les enseignements du Nouveau Testament. (Jean 1.18 ; 12.45 ; Colossiens 1.15 ; Hébreux 1.3)
  • 14.10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. Philippe demandait à voir, Jésus l'exhorte à croire.
    C'est uniquement par la foi qu'il pouvait pénétrer dans ce mystère de l'unité absolue du Père et du Fils qui lui permettrait de voir le Père dans le Fils. (verset 9)
    En effet, ces paroles de Jésus expriment, tout ensemble, l'intime unité d'essence et le rapport mutuel vivant, actif, qu'il y a entre le Père et le Fils, Jésus va le prouver en déclarant que c'est le Père qui parle et agit en lui.
    Les paroles et les œuvres du Sauveur, ces paroles qui sont esprit et vie, (Jean 6.63) ces œuvres de puissance divine et d'amour divin, telle est la démonstration irrécusable que le Père était en lui, parlait et agissait par lui.
    "Pas une de ses paroles qu'il tire de lui-même. Pas une de ses œuvres que Dieu lui-même n'opère par lui. De sa propre sagesse, rien. Par la force de Dieu, tout !" Godet.
    Au lieu de c'est lui qui fait les œuvres, Sin., B, D portent : il fait ses œuvres. (Jean 5.19-21 ; 10.25,37,38 ; 12.49)
  • 14.11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des œuvres mêmes. Après avoir donné à Philippe cette instruction profonde, Jésus se tourne vers tous ses disciples et il les exhorte à le croire quand il leur déclare qu'il est dans le Père et que le Père est en lui, à le croire sur la seule autorité de sa parole.
    Mais il ajoute, sans doute avec tristesse que si leur foi est encore trop obscure et trop faible pour se fonder uniquement sur sa parole, ils doivent au moins le croire à cause de ses œuvres mêmes, considérées en elles-mêmes. Il entend par là ses miracles. (Jean 10.37,38)
    La foi, fondée sur ces œuvres, n'est pas encore la vraie foi, (Jean 2.23 ; 3.2) mais elle peut conduire à la foi immédiate.
    - Au lieu de traduire : Croyez-moi que je suis,...c'est-àdire : quand je vous dis que je suis,...on peut traduire aussi : Croyez-moi, parce que je suis dans le Père, et que non seulement mes paroles, mais toute ma manière d'être, ma sainteté parfaite et mes œuvres (verset 10) attestent que le Père est en moi ; sinon, si vous n'avez pas assez de discernement spirituel pour le reconnaître en moi, croyez du moins à cause des œuvres mêmes.
  • 14.12 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais au Père, 12 à 24 Nouvelles sources de consolation : les œuvres et la prière, l'Esprit Saint, la communion avec Jésus et avec Dieu.
    Jésus revient ici au discours plein de consolation qu'il adresse à ses disciples au sujet de son départ, (verset 1 et suivants) et dans lequel il a été interrompu par Thomas (verset 5) et par Philippe. (verset 8) Et comme il leur a montré, en répondant à la requête de celui-ci, que le Père se manifestait pleinement en lui dans ses paroles et dans ses œuvres, (versets 9-11) il leur fait maintenant une magnifique promesse qui, en se réalisant, leur donnera de sa divinité et de la pleine révélation de Dieu en lui une preuve propre à créer une intime conviction : c'est que celui qui croit en lui fera lui aussi les mêmes œuvres et en fera de plus grandes encore.
    Il promet avec une autorité solennelle : En vérité, en vérité, la communication de l'Esprit et des grâces qui en résulteront pour les disciples. (versets 12-24) Cette promesse, en même temps, ajoute à la perspective encore éloignée de la réunion dans la maison du Père, (versets 1-3) celle d'une prochaine réunion en esprit : les disciples reverront bientôt le Sauveur qui va les quitter pour s'en aller au Père. (versets 18,19)
    Que faut-il entendre par ces œuvres semblables à celles du Sauveur, et plus grandes encore, qu'accompliront ceux qui auront cru en lui ?
    Ce ne sont sûrement pas des œuvres extérieures, des miracles matériels, plus étonnants encore que les siens comme l'ont cru quelques exégètes ; mais bien des miracles spirituels, que les apôtres feront, quand leur parole, animée de l'Esprit de Dieu, régénérera les âmes, fondera l'Eglise et portera la lumière et la vie au milieu de toutes les nations.
    "Le livre des Actes est le commentaire de cette parole." Meyer.
    Ces œuvres plus grandes, Jésus lui-même ne pouvait les faire, parce que "l'Esprit n'était pas encore." (Jean 7.39) Mais bientôt elles seront possibles et se produiront réellement, dit Jésus, parce que je vais au Père.
    Quand il aura repris possession de sa gloire et que "toute puissance lui sera donnée au ciel et sur la terre," (Matthieu 28.18) il accomplira lui-même dans ses disciples la parole qu'il prononce. Il le fera en répondant à toutes leurs prières (versets 13,14) et en répandant sur eux le Saint-Esprit de la Pentecôte. (versets 16,17)
  • 14.13 et, quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Cette promesse est encore dans un rapport immédiat avec la parole précédente : "parce que je m'en vais au Père."
    Aussi la plupart des interprètes modernes, peut-être avec raison, font-ils dépendre encore la seconde proposition du parce que ; ils traduisent : "et que tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai."
    Les disciples restent avec Jésus dans un rapport plus intime et plus vivant que jamais. Eux, sur la terre, prient en son nom, et lui leur accorde toutes leurs demandes. (Grec : moi, je le ferai.)
    Grâce à son action puissante, ils accomplissent ses œuvres, et même de plus grandes, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. (Voir Jean 13.32, note.)
    Mais qu'on le remarque bien, Jésus donne ici à la prière un caractère tout spécial et tout nouveau pour ses disciples, il s'agit de la prière qui s'adresse à Dieu en son nom, et il insistera encore sur cette parole. (Jean 15.16 ; 16.23)
    Quel en est le sens ? En son nom, ne signifie pas seulement : sur son ordre, en son autorité, par ses mérites ; dans le style des Ecritures le nom désigne l'être, révélé dans son essence et toutes ses propriétés.
    Prier au nom de Jésus, c'est donc, comme le dit Keil, dont M. Godet adopte l'interprétation, prier "en nous replongeant avec foi dans la connaissance que nous avons reçue de lui comme Fils de Dieu abaissé et glorifié," ou, mieux encore (car cette connaissance n'est point purement intellectuelle, mais implique une relation de vie) c'est prier en Jésus lui-même, le seul médiateur qui nous ouvre l'accès au trône de la grâce, c'est prier dans une communion intime avec lui, selon sa volonté, par son Esprit, qui seul nous communique la puissance d'accomplir cet acte religieux.
    Quand celui qui prie ainsi se sent devenu un avec le Sauveur, il est certain d'être exaucé (Comp Romains 8.26)
    Le vrai commentaire de cette parole nous est donné par Jésus luimême : "Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez et il vous sera fait."
    Sin., B et quelques majuscules portent : Si vous me demandez quelque chose en mon nom. Cette leçon ne présente aucun sens acceptable.
  • 14.15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Jésus vient de faire à ses disciples une précieuse promesse ; (versets 13,14) il va leur en faire une plus précieuse encore ; (verset 16) dans ce moment il leur présente la condition morale qu'ils doivent remplir pour recevoir ce qu'il leur promet, il les invite à demeurer avec lui dans une vraie communion d'amour et d'obéissance, c'est par là que leur cœur sera ouvert à l'action du Saint-Esprit qu'il va leur annoncer.
    - Aimer Jésus et garder ses commandements doit être, dans le cœur de son disciple, une seule et même chose. (verset 21)
    Par ses commandements, il ne faut point entendre seulement certains préceptes ou certains devoirs prescrits mais tout ce qu'il a enseigné sa révélation complète. C'est ce qu'il appelle ailleurs garder sa parole, (Jean 8.51) la conserver précieusement dans le cœur et la mettre en pratique dans la vie.
    B et quelques autres témoins ont le futur : vous garderez.
  • 14.16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu'il soit éternellement avec vous, La liaison de ces deux versets est bien remarquable : "Si vous m'aimez, gardez mes commandements et moi je prierai le Père, qui fera lui-même abonder en vous l'amour et l'obéissance."
    Ce que le Sauveur demandera à Dieu, c'est qu'il donne aux disciples son SaintEsprit qui deviendra leur vie et celle de l'Eglise.
    C'est ici la première fois que paraît le terme de Paraklètos, (comparez Jean 14.26 ; 15.26 ; 16.7) qui ne se trouve que dans les écrits de Jean (comparez 1Jean 2.1) et que, d'après Origine et Chrysostome, nos réformateurs (Luther, Calvin) ont rendu par Consolateur.
    Ce nom serait très beau et bien en harmonie avec le but de ces discours de Jésus. Mais le mot grec n'a pas le sens actif, il est passif et signifie littéralement : appelé auprès de ; c'est exactement le sens du latin advocatus, et de notre mot avocat, défenseur d'un accusé devant un tribunal.
    Les auteurs classiques lui donnent toujours cette signification et c'est aussi celle qu'admettent la plupart des exégètes modernes.
    Si nous n'adoptons pas ce terme : avocat dans la traduction, c'est qu'il éveille l'idée d'un procès, qui est tout à fait étrangère au contexte.
    Nous nous en tenons au mot : aide qui conserve le caractère indéterminé de l'expression originale.
    "Ce que Jésus demandera au Père, en leur faveur, c'est donc un autre soutien, toujours à leur portée, toujours prêt à venir à leur aide, au premier appel, dans leur lutte avec le monde. De cette signification fondamentale découlent aisément les applications suivantes : soutien dans les moments de faiblesse ; conseiller dans les difficultés de la vie ; consolateur dans la souffrance. Par là il fera pour eux ce qu'avait fait pendant ces dernières années le Maître bienaimé qui les quittait. En disant : un autre, Jésus se donne implicitement à lui même le titre de Paraclet" Godet.
    Cet aide ne sera pas avec les disciples pour un peu de temps seulement, comme l'a été le Sauveur dans sa vie ici-bas, il sera pour toujours, éternellement avec eux.
  • 14.17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous. Les mots : l'Esprit de vérité, indiquent quel est l'aide que Jésus annonce à ses disciples.
    Le Saint-Esprit est ainsi désigné (ici et ailleurs, Jean 15.26 ; 16.13), parce que, comme Esprit de Dieu, il est lumière et vie, c'est-à-dire vérité complète. Et cette vérité, il la communique à l'âme au moyen de la Parole divine.
    Toute vérité révélée n'est pour nous la vérité que lorsque par l'Esprit de Dieu nous en avons fait une expérience vivante. C'est lui qui, en nous mettant en communion avec Dieu nous le révèle tel qu'il est dans sa sainteté et son amour, c'est lui qui glorifie Christ en nous, c'est-à-dire nous met en possession de lui. C'est lui enfin qui rétablit dans le vrai tout ce qui est faussé en nous, qui, en un mot, éclaire, régénère sanctifie l'âme.
    - Le monde, éloigné de Dieu et incrédule, ne peut recevoir cet Esprit, dit le Sauveur, parce qu'il ne le voit point, c'est-à-dire ne sait le discerner dans aucune de ses manifestations, il ne le connaît point par une expérience intime, parce qu'il reste étranger et fermé à son influence. (1Corinthiens 2.14)
    Bien différents étaient, alors déjà, les disciples, auxquels Jésus pouvait dire : vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous.
    En effet, ils avaient, dans une certaine mesure, respiré cet Esprit en vivant avec Jésus, en étant les témoins de ses actes, de sa sainte vie, en écoutant ses paroles, en se soumettant aux directions par lesquelles le Maître s'était efforcé de faire leur éducation. En Jésus, et par son intermédiaire, l'Esprit agissait constamment sur eux, et ce n'est que par cet Esprit qu'ils avaient cru en lui et confessé son nom. (Matthieu 16.17)
    A l'inverse des disciples, le monde, c'est-à-dire les Juifs incrédules en méconnaissant toutes ces manifestations de l'Esprit en Jésus, en attribuant ses miracles à Béelzébul, (Matthieu 12.24 et suivants) avaient refusé de voir l'Esprit, et s'étaient mis dans l'impossibilité de le recevoir.
    C'est donc une erreur de ne voir dans ces verbes au présent, comme le font plusieurs interprètes, qu'une anticipation de ce qui ne sera réalisé qu'après la Pentecôte. Il y a sans doute une promesse relative à la Pentecôte, mais elle est seulement dans ce verbe au futur : il sera en vous.
    Jusqu'ici, veut dire Jésus, pendant que je vis en votre société, l'aide est avec vous ; alors cet aide sera en vous. Ils posséderont dans leurs cœurs l'Esprit, qui ne sera autre que Jésus lui-même sous une autre forme. (verset 18 et suivants)
    Cette nuance est méconnue par B, D qui ont ce dernier verbe au présent comme les précédents : il est en vous.
  • 14.18 Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous. Ceux que Jésus avait appelés avec tendresse petits enfants, il les aime trop pour les abandonner comme des orphelins qui vont perdre en lui plus qu'un père.
    La riche promesse qu'il vient de leur faire est le garant qu'il n'en sera point ainsi : Je viendrai à vous, leur dit-il.
    C'est donc par son Esprit qu'il viendra à eux et non, comme le pensent divers exégètes, par sa résurrection ou même par son retour au dernier jour. Le contexte s'oppose à ces explications. (versets 21,23)
  • 14.19 Encore, un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez : parce que je vis, vous aussi, vous vivrez. Il restait peu, bien peu de temps, puisque Jésus devait mourir le lendemain et disparaître aux yeux du monde, qui ne le verra plus. Malgré cela, les siens le verront.
    Et, comme si ce moment était déjà là, il est exprimé en grec par des verbes au présent : Le monde ne me voit plus, mais vous, vous me voyez.
    Quand et comment ? Quand Jésus leur apparaîtra ressuscité ? C'est ainsi que quelques interprètes entendent ces paroles.
    Mais il s'agit ici d'une vue spirituelle et permanente (verbe au présent, comparez 2Corinthiens 3.18), qui se réalise par une communion toute nouvelle avec lui. C'est ce que prouvent les derniers mots de ce verset et tout le contexte. (versets 20,21,23) Il y a une grande force dans la raison que Jésus allègue à l'appui de la promesse de vie qu'il fait à ses disciples : vous vivrez, parce que je vis. Jésus ne dit pas : Je ressusciterai, je vivrai, mais je vis. (Voir la note précédente.)
    Celui qui "a la vie en lui-même" sait que la mort qu'il va subir n'aura pas le pouvoir de détruire cette vie. Et la conséquence magnifique qu'il en tire pour les siens est celle-ci : Vous aussi, vous vivrez. Sa vie est leur vie et dans le temps et dans l'éternité. Ainsi parlait l'apôtre Paul, d'après sa propre expérience. (Galates 2.20 ; Philippiens 1.21 ; Colossiens 3.3,4)
    La relation entre la vie du Christ et celle du croyant est moins nettement exprimée quand on traduit avec MM. Luthardt et Weiss : "Vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez."
    L'antithèse du futur : vous vivrez et du présent : je vis recommande plutôt la construction que nous avons adoptée.
  • 14.20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et que vous êtes en moi et moi en vous. En ce jour-là, date précise qu'il ne faut pas rendre incertaine et vaine par de fausses interprétations, c'est le jour de l'effusion de l'Esprit de lumière et de vie, la Pentecôte.
    En ce jour, les disciples connaîtront, par cet Esprit et par leur expérience personnelle, d'abord, l'unité de Christ avec son Père, qu'il leur a si souvent affirmée ; (Jean 14.10,10.38) ensuite, ils feront l'expérience toujours plus intime de leur communion avec le Sauveur en qui ils vivent et qui vit en eux.
    Cette relation nouvelle dans laquelle ils seront avec Jésus leur fera comprendre la relation de Jésus avec le Père, ils comprendront, ce qu'ils n'avaient pu saisir encore, (versets 9-11) que le Père est dans le Fils.
    Dans ce double rapport si intime et si profond que Jésus exprime avec tant de simplicité : moi en mon Père, vous en moi et moi en vous, les disciples ont toute la révélation de l'immense amour de Dieu manifesté en Jésus. (verset 21)
  • 14.21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui. Ce verset développe le précédent et en précise le sens.
    Qui sont ceux à qui Jésus a dit : Vous connaîtrez ? Il répond : Celui qui a dans son cœur mes commandements et qui les garde avec fidélité dans sa vie ; (verset 15, note) car c'est lui seul qui m'aime.
    Son cœur est alors ouvert à tous les trésors de l'amour divin : il sera aimé du Père, qui le contemple en son Fils, objet suprême de son amour ; Jésus aussi l'aimera et lui en donnera des preuves toujours plus intimes en se manifestant à lui dans sa vie intérieure ; le verbe grec signifie se manifester au dedans.
    Ces magnifiques promesses s'accompliront par l'Esprit de vérité, (verset 17) dont Jésus décrit l'action dans la suite du discours. (Comparer verset 26)
  • 14.22 Judas, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, et qu'est-il arrivé pour que tu doives te manifester à nous, et non pas au monde ? Ce Judas, nommé aussi Lebbée et Thaddée, (Matthieu 10.3) était fils d'un homme appelé Jacques. (Luc 6.16 ; comparez Actes 1.13)
    La remarque par laquelle l'évangéliste le distingue de Judas Iscariot, superflue après Jean 13.30, trahit 1'horreur que lui inspirait son homonyme.
    - La question de ce disciple montre qu'il attendait encore un Messie qui serait le roi terrestre d'Israël, le juge des nations. Or, il ne pouvait comprendre que, comme tel, Jésus ne dût se manifester qu'au petit nombre de ceux qui l'aimaient et non à tout le monde.
    Le et par lequel s'ouvre la question a été omis dans B, A, D, Itala. Il marque bien l'étonnement de Judas.
  • 14.23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole ; et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. Jésus ne répond pas directement à la question, et pourtant il la résout de la manière la plus profonde. Pour la troisième fois, (versets 15,21) il dévoile, dans le cœur même de ceux qui l'aiment, les causes morales pour lesquelles il se manifeste à eux. C'était déjà dire clairement pourquoi il ne pouvait pas se révéler au monde qui le haïssait ; puis il annonce plus explicitement, au verset 24, la raison de sa manière d'agir.
    - Mais ici, aux grandes promesses qu'il venait de faire aux siens, (versets 20,21) Jésus ajoute la déclaration expresse que la communion de l'âme avec Dieu résulte de son union avec lui, Jésus : Nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui.
    Dieu avait établi sa demeure visible au milieu d'Israël, (Lévitique 26.11,12 ; Ezéchiel 37.26-28) il avait habité au milieu de son peuple par la Parole faite chair, (Jean 1.14) maintenant il promet de faire de chaque fidèle sa demeure (même mot qu'au verset 2), son tabernacle, son temple. (1Corinthiens 3.16 ; 6.19)
    "Ce n'est plus la manifestation extérieure de la majesté divine, mais la révélation intime de la Grâce. Ce gui sera un jour le privilège de L'Eglise sauvée (Apocalypse 21.3) doit être dès maintenant réalisé par l'Esprit dans l'âme de chaque croyant." Luthardt.
  • 14.24 Celui qui ne m'aime pas, ne garde point mes paroles ; et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. Les paroles de Jésus sont les paroles de Dieu même. Or, comment le Sauveur pourrait-il se manifester à celui qui ne l'aime pas et qui rejette ses paroles ?
    Cette conclusion devait être évidente pour le disciple qui avait posé la question.
  • 14.25 Je vous ai dit ces choses, demeurant avec vous. Il y a évidemment ici une pause dans le discours, comme l'indiquent ces mots qui ont l'air d'un résumé : Je vous ai dit ces choses. (Verbe au parfait.)
    Jésus jette ainsi un regard en arrière sur les grandes consolations qu'offre aux siens l'espoir de la réunion future dans la maison du Père (verset 1 et suivants) et la perspective de son retour prochain par le Saint Esprit. (verset 12 et suivants)
    En même temps, ces mots : pendant que je demeure avec vous, font pressentir son départ si prochain. Mais, se hâte-t-il d'ajouter, voici un puissant secours qui pourvoira à tout dans votre vie intérieure et dans vos travaux. (verset 26)
  • 14.26 Mais l'aide, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de toutes celles que je vous ai dites. L'aide (verset 16, note) venait d'être désigné comme l'Esprit de vérité ; (verset 17) ici Jésus le nomme l'Esprit-Saint.
    C'est que la vérité divine n'est jamais, dans les Ecritures, une froide doctrine destinée à éclairer l'intelligence seule, elle est une vie qui pénètre la conscience et le cœur et les sanctifie. En effet, l'Esprit qui crée cette vie en nous est saint, comme Dieu est saint.
    - Cet Esprit, mon Père l'enverra en mon nom, dit Jésus.
    Qu'est-ce à dire ? Explications diverses : Parce qu'il prendra ma place auprès de vous, parce que les disciples demandent l'Esprit au nom de Jésus, (verset 13) parce que Jésus le demande pour eux, (verset 16) parce qu'il glorifiera le nom de Jésus qui est la source unique du salut ; parce que le Père envoie l'Esprit à ceux qui aiment Jésus et que Jésus aime. (verset 23)
    Ne peut-on pas réunir les éléments de vérité qu'il y a dans ces interprétations, en disant que le nom de Jésus est celui du Médiateur par lequel seul les croyants reçoivent toutes les grâces de Dieu et spécialement le don du SaintEsprit ?
    - Cet Esprit vous enseignera toutes choses, c'est-à-dire, toutes les vérités relatives au salut, (Jean 16.13) et, pour cela, il vous fera ressouvenir, il rendra lumineuses et vivantes en vous toutes les choses, toutes les paroles que je vous ai dites.
    L'Esprit fait ressouvenir non seulement par la mémoire, mais par le cœur. De cette double déclaration de Jésus il résulte que l'Esprit n'enseigne point des choses étrangères à la parole du Sauveur, il enseigne, au contraire par cette Parole.
    "Il enseignera le nouveau, dit M. Godet, en rappelant l'ancien et rappellera l'ancien en enseignant le nouveau. Les paroles de Jésus, dont l'Esprit réveillera en eux le souvenir, seront la matière d'où il tirera l'enseignement de la vérité complète, le germe qu'il fécondera dans leur cœur, comme, en retour, cette activité intérieure de l'Esprit rappellera sans cesse à leur mémoire quelque ancienne parole de Jésus."
    Il n'y a donc rien dans ce passage qui soit favorable à la doctrine catholique de la tradition ecclésiastique, élevée à côté ou au-dessus de la Parole, ni aux illusions du mysticisme qui rêve une illumination de l'Esprit supérieure à la Parole révélée. Jésus fonde, par cette promesse, la souveraine autorité de l'enseignement apostolique qu'il égale au sien. (Jean 17.8,20)
  • 14.27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; ce n'est pas comme le monde donne, que je vous donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne soit point craintif. Le Sauveur, pressentant toutes les difficultés et toutes les craintes qui pourront encore assaillir le cœur de ses disciples, leur fait part d'une grâce suprême, d'un bien sans lequel il n'y a point pour l'homme de bonheur, avec lequel il ne saurait jamais être malheureux : la paix.
    Jésus fait allusion dans ces paroles à la formule de salutation par laquelle les Israélites s'abordaient ou se quittaient. (comme Jean 20.26)
    La plupart des commentateurs allemands prennent le mot de paix dans le sens de l'hébreu schalôm, bien-être, prospérité, salut, et pensent que Jésus présente aux siens tous les fruits objectifs de son œuvre, en un mot, le salut éternel. Mais non, ce qu'il leur donne, c'est la paix intérieure d'une âme remplie d'une douce confiance en son Dieu Sauveur.
    Ce sens est rendu évident, comme l'observe M. Godet, par les dernières paroles du verset : c'est le cœur des disciples qui doit être préservé du trouble, des tristesses et des craintes que leur inspirait la pensée de rester dans ce monde, seuls, sans leur céleste ami.
    Il leur laisse donc la paix, comme le plus précieux des legs à son départ. Il fait plus : il leur donne actuellement et réellement sa paix, la paix inaltérable et profonde dont il jouissait lui-même et qu'il puisait constamment dans la communion de son Père. C'est ainsi qu'il leur fera part encore de sa joie, (Jean 15.11,17.13) car tout ce qui est à lui appartient à ses rachetés.
    A la rigueur, on pourrait, avec la plupart de nos versions, traduire ainsi ces mots : Je ne vous la donne pas comme le monde la donne, mais comme ce pronom n'est pas dans l'original, et comme cette pensée supposerait que le monde peut, dans un sens quelconque, donner la paix, nous préférons laisser dans toute sa généralité ce contraste que Jésus établit entre sa manière de donner et celle du monde.
    Le monde en est réduit à de vains souhaits, à de trompeuses promesses, souvent intéressées. Jésus donne réellement, abondamment et par l'amour le plus pur. Ces paroles devaient donc inspirer aux disciples la plus entière confiance en lui.
    Jésus, à la fin du discours, revient ainsi à son point de départ ; (verset 1) mais c'est après avoir donné aux siens tous les secours les plus puissants pour dissiper le trouble et les craintes qui pouvaient encore assaillir leur cœur.
  • 14.28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; parce que le Père est plus grand que moi. Les pauvres disciples n'avaient que trop bien entendu cette parole : je m'en vais, (versets 2,12) mais ils avaient moins bien saisi celle-ci : je reviens à vous ; (versets 3,18) de là leur tristesse et leur trouble.
    C'est pourquoi Jésus, plongeant un regard dans leur cœur, voudrait leur faire sentir que leur amour pour lui devrait leur faire de son élévation auprès du Père un motif de joie. Ils prendraient part à la joie qu'il éprouve lui-même de quitter ce monde de péché et de souffrance pour retourner auprès du Père et partager sa félicité et sa gloire.
    C'est ici peut-être le seul passage des évangiles où Jésus pense à lui-même, et tire de son propre repos le motif d'une exhortation.
    Mais "les mots : si vous m'aimiez, sont d'une exquise délicatesse. Par là Jésus trouve le moyen de leur faire de la joie un devoir de tendresse. Il n'énonce pas ici l'idée de l'activité plus puissante dont cette élévation sera pour lui le moyen. (Jean 17.12) Il en appelle uniquement à leur cœur d'amis." Godet.
    C'est ainsi également que Tholuck, R. Stier, MM. Luthardt, Weiss et d'autres exégètes comprennent cette belle pensée. Ceux qui (de Wette, Meyer) pensent que Jésus invite ses disciples à considérer l'intérêt qu'ils ont à son élévation, qui lui permettra de leur assurer une protection plus puissante, (comparez Jean 16.7) ne tiennent pas compte de cette parole : si vous m'aimiez.
    Parce que : il faut remarquer avant tout cette particule importante, car elle nous montre que Jésus, dans cette parole : le Père est plus grand que moi, donne simplement la raison pour laquelle ses disciples doivent se réjouir de son retour auprès de son Père.
    En isolant cette déclaration de son contexte, on l'a sollicitée en sens divers pour éclairer par son moyen le mystère des relations du Fils avec son Père. Mais quel sujet de joie les disciples auraient-ils bien trouvé dans une théorie abstraite à laquelle ils n'auraient rien compris ? Jésus s'exprime ainsi, en ayant conscience qu'il est le Fils de Dieu, celui qui "a reçu du Père d'avoir la vie en lui-même," (Jean 5.26) et en même temps qu'il est "la Parole faite chair,"
    Celui qui, "existant en forme de Dieu, s'est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur fait à la ressemblance des hommes," et qui allait "s'abaisser encore en devenant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix." (Philippiens 2.6-8) Dans cette position qui était alors la sienne, il éprouvait en son âme sainte, comme l'observe Bengel, un sentiment profond de son humiliation qu'il ne pouvait s'empêcher d'exprimer parfois (Marc 10.18 ; 13.32, voir la note) et qui le faisait soupirer après le terme de l'épreuve. (Luc 12.50)
    Comment donc n'aurait-il pas éprouvé une joie profonde et sainte à l'aspect si prochain de son élévation auprès du Père ? C'était pour lui rentrer en possession de la gloire éternelle, objet de sa dernière prière ; (Jean 17.5) c'était sa réintégration dans toutes les prérogatives divines dont il allait jouir dans une pleine communion d'essence et d'amour avec Dieu, son Père. Cette joie il invite ses disciples à la partager avec lui.
    Obéissant à son invitation, l'apôtre Paul, après avoir décrit, dans les paroles que nous venons de rappeler, le profond abaissement du Sauveur, célèbre son élévation avec amour, (Philippiens 2.9-11) et la joie qu'il exprime dans ce chant de triomphe est celle de l'Eglise tout entière. (Ephésiens 1.20-23)
    C'est à ce point de vue que Luther, Calvin, MM. Luthardt et Godet envisagent ce passage. "Christ, dit Calvin, ne compare point ici la divinité du Père avec la sienne, ni sa nature humaine avec l'essence divine du Père ; mais plutôt son état présent avec la gloire céleste dans laquelle il allait être reçu bientôt. C'est comme s'il disait : Vous désirez de me retenir dans le monde ; mais il vaut mieux que je monte au ciel."
    Quant à la divinité de Jésus-Christ, cette parole la proclame hautement ; car si un homme, un ange du ciel disait : Dieu est plus grand que moi, il émettrait une affirmation que son évidence même rendrait oiseuse. Il ne faut pas, quand Jésus nous parle de sa joie, que l'exégèse transforme cette joie en dogmatique.
  • 14.29 Et je vous l'ai dit maintenant, avant que cela arrive ; afin que, lorsque ce sera arrivé, vous croyiez. Que vous croyiez que je m'en suis réellement allé à mon Père, et que vous compreniez la nature spirituelle de mon règne.
    Ces promesses si positives de Jésus, bientôt rendues vivantes dans leur cœur par le Saint-Esprit, leur seront expliquées par les grands événements de sa mort, de sa résurrection et de son retour dans la gloire. Alors ils croiront.
  • 14.30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous ; car le prince du monde vient ; et il n'a rien en moi. Le prince du monde (Jean 12.31, note) vient, s'approche.
    Jésus le voit venir dans les misérables instruments dont il va se servir pour accomplir son œuvre de ténèbres. (Jean 13.2,27) Mais il ajoute aussitôt : Tout prince du monde qu'il est, il n'a rien en moi, ni droit, ni pouvoir.
    La mort même à laquelle Jésus va se soumettre sera parfaitement libre et volontaire ; (Jean 10.18) ce sera le sacrifice de son dévouement et de son amour. Pour parler ainsi, il fallait que Jésus eût la conscience de sa parfaite sainteté.
  • 14.31 Mais, afin que le monde connaisse que j'aime le Père, et que, comme le Père m'a commandé, ainsi j'agis, levez-vous, partons d'ici. La mort libre et volontaire du Sauveur fera connaître au monde que le Fils aime le Père et agit selon son commandement.
    Et c'est afin de fournir au monde cette démonstration éclatante que Jésus dit aux disciples : Levez-vous, partons d'ici, allons courageusement dans ce jardin de Gethsémané, notre lieu de réunion habituel, (Jean 18.2) où je me livrerai à la troupe conduite par le traître !
    - Les deux derniers versets sont susceptibles de deux interprétations qui, pour le sens, reviennent au même. "Le prince de ce monde vient, et, à la vérité, il n'a rien en moi qui légitime le pouvoir qu'il va prendre sur moi, mais, pour que le monde connaisse mon amour pour le Père, je me livre à lui librement." Ou bien : "Il vient, mais il n'a point de pouvoir sur moi ; néanmoins, pour que le monde connaisse..."
    - On peut aussi construire le verset 31 en mettant un point après : ainsi j'agis. Il faut alors sous-entendre un verbe : Mais cela arrive ainsi afin que le monde connaisse que j'aime le Père, et que, comme le Père m'a commandé ainsi j'agis.
    Levez-vous, partons d'ici. La plupart des éditeurs du texte et des traducteurs préfèrent cette ponctuation. Mais celle que nous avons adoptée, avec Rilliet, Astié, M. Godet, est plus naturelle et donne une tournure plus vive à la parole de Jésus.
    - ²Malgré l'ordre donné à ses disciples, Jésus continue ses discours (Jean 15.1) sans que rien indique un changement de scène. De là, parmi les interprètes, deux manières d'expliquer la situation.
    "Après cet ordre : levez-vous, on peut se représenter que toute la société se lève, en effet. Mais Jésus, tout rempli de ce qu'il voudrait dire encore à ses chers disciples au moment de la séparation, et retenu par son amour, reprend la parole, prononce debout les discours des Jean 15-16, et sa dernière prière ; (Jean 17) et ce n'est qu'après cela qu'a lieu le départ pour Gethsémané." (Jean 18.1) Meyer.
    Telle est aussi l'opinion de Lücke, Tholuck, Olshausen, Keil, MM. Luthardt, Weiss. D'autre part, Luther, Lange, Ebrard, Hengstenberg, Gess, M. Godet pensent que Jésus et ses disciples quittèrent, à ce moment, la salle où ils étaient assemblés et se rendirent dans quelque solitude de la vallée du Cédron, près de Gethsémané, où Jésus aurait prononcé les discours qui suivent, ainsi que sa dernière prière.
    Cette opinion s'accorde difficilement avec Jean 18.1. On peut objecter aussi que si Jésus avait prononcé la prière sacerdotale (Jean 17) sur le chemin de Gethsémané et au moment d'arriver en ce lieu, il aurait passé presque instantanément de la paix profonde qui s'exprime dans cette prière aux terribles angoisses qu'il éprouva dans le jardin des Oliviers. (Matthieu 26.37 ; Marc 14.33)
    Cela n'est pas vraisemblable au point de vue psychologique. Cette supposition accroît la difficulté qu'il y a à concilier la relation de Jean avec ses récits des synoptiques.
  • Jean 15

  • 15.1 C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Chapitre 15.
    1 à 17 L'union des disciples avec Christ et entre eux.
    Les interprètes se sont demandé quelle circonstance extérieure pouvait bien avoir amené Jésus à se présenter à ses disciples sous l'image d'un cep de vigne.
    Les uns pensent que ce fut la vue de la coupe avec laquelle il venait d'instituer la cène, en prononçant cette parole : "Je ne boirai plus de ce produit de la vigne... ;" (Matthieu 26.29) d'autres qu'une treille ornait les parois extérieures de la chambre haute et que ses rejetons entraient par les fenêtres.
    Les exégètes qui admettent que ce discours fut prononcé en plein air, sur les pentes du Cédron, (Jean 14.31, note) se représentent Jésus passant le long d'une vigne. Mais puisque l'évangéliste a gardé le silence sur ce détail, nous pouvons nous résigner à l'ignorer, et nous ajouterons, avec R. Strier, qu'il y a quelque chose de mesquin à penser que Jésus devait nécessairement avoir sous les yeux l'objet matériel dont il fait une image.
    - Mais ce qui est digne de toute notre attention, c'est l'admirable parabole par laquelle il figure son union avec les siens, cette union dont il venait de leur parler, (Jean 14.18-23) cette union qui devait être aussi vivante, aussi intime, aussi organique que l'est celle des sarments avec le cep dont ils tirent la sève, la vie, la fertilité.
    Il est le vrai cep, le véritable, celui qui, dans la sphère spirituelle et morale, et dans ses rapports avec les âmes, réalise pleinement l'idée du cep dans la nature.
    "Le mot cep, remarque M. Godet, comprend ici le tronc et les branches, comme le terme le Christ, 1Corinthiens 12.12, désigne Christ et L'Eglise."
    Le cep de vigne est une plante sans apparence (Esaïe 53.2) et sans beauté (Jésus ne prend pas pour image le cèdre du Liban), mais elle est vivace et produit des fruits exquis un vin généreux. Une telle plante donne lieu à une comparaison pleine de vérité de richesse et de beauté.
    - Mon Père est le vigneron, grec le cultivateur, ajoute Jésus. C'est Dieu, en effet, qui a planté ce cep au sein de notre humanité, en envoyant son Fils au monde, et qui, par l'effusion de l'Esprit, provoquera sa croissance ; c'est Dieu qui amène les âmes à la communion avec le Sauveur ; (Jean 6.37,64) c'est Dieu enfin qui, par le travail incessant de sa grâce, purifie et sanctifie ceux qu'il a attirés au Sauveur. (verset 2)
  • 15.2 Tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu'il porte plus de fruit. On peut traduire : tout sarment qui est en moi, relié en apparence au cep, et qui ne porte pas de fruit ; ou bien : tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi par son union organique avec moi.
    Il y a, dans les ceps de vigne, des rejetons sauvages qui ne portent jamais de fruit ; le vigneron les retranche, afin qu'ils n'absorbent pas inutilement la sève. Un homme peut, de diverses manières, appartenir extérieurement à Jésus-Christ en se rattachant à son Eglise, en professant la foi chrétienne sans avoir part à la vie sanctifiante du Christ.
    Tôt ou tard, il se verra retranché, exclu de cette communion apparente avec le Sauveur. Mais les vrais sarments portent du fruit. Ceux-ci, Dieu les nettoie, les purifie, ou selon la plupart de nos versions, il les émonde.
    Nous adoptons le premier de ces termes pour faire ressortir, comme dans le grec, la relation de cet acte avec les mots qui suivent : Déjà vous êtes nets. (verset 3)
    Jésus veut dire que ces sarments fertiles doivent être débarrassés de tout jet inutile, et même d'une partie de leur feuillage qui empêcherait le fruit de mûrir. C'est Dieu encore qui poursuit, dans ses enfants, cette œuvre de purification et de sanctification continue, il l'accomplit par sa Parole, (verset 3) par son Esprit, par tous les moyens de sa grâce. Et si cela ne suffit pas, le céleste cultivateur emploie l'instrument tranchant et douloureux des épreuves, de la souffrance et des renoncements qu'il impose à ses enfants. Car ce qu'il veut à tout prix, c'est qu'ils portent plus de fruit.
  • 15.3 Déjà vous êtes nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Jésus, se tournant vers ses disciples, les rassure au sujet de ce mot sévère : il nettoie tout sarment qui porte du fruit.
    Déjà ils sont nets, purs, dans le sens indiqué au verset 2, c'est-à-dire qu'au moyen de la parole divine que Jésus leur a annoncée, un principe impérissable de vie nouvelle a été déposé dans leur cœur, et s'y développera peu à peu jusqu'à la perfection.
    Jésus exprime ailleurs cette idée profonde et consolante. (Jean 13.10 ; 17.8 ; comparez Jacques 1.18 ; 1Pierre 1.23)
  • 15.4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure uni au cep, de même vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Des paroles précédentes qui dépeignent leur position de sarments unis au cep (en moi), découle pour les disciples un devoir absolu que Jésus formule ainsi : demeurez en moi, en renonçant constamment à tout mérite propre, à toute sagesse propre, à toute volonté et à toute force propres, ce qui est la condition d'une communion vivante avec moi. Si vous le faites, je demeurerai en vous, comme la source intarissable de votre vie spirituelle. Sinon, vous vous condamneriez à la stérilité du sarment séparé du cep.
    Cette conséquence résulte avec évidence de l'image même employée par Jésus. Jésus établit ainsi clairement la distinction entre la nature et la grâce.
  • 15.5 Moi, je suis le cep, vous, vous êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. Afin de rendre plus frappante encore la conséquence négative qui précède, Jésus déclare solennellement que c'est bien lui qui est le cep et que ses disciples sont les sarments ; mais c'est pour conclure encore une fois qu'en lui, ils porteront beaucoup de fruit, mais que, hors de lui, ils n'en porteraient aucun, pas plus que le sarment séparé du cep.
    Cette seconde idée, introduite par le mot car, parce que, semble donnée comme une preuve de la première affirmation, cela ne parait pas d'abord très logique le fait que hors de Christ ils ne peuvent rien faire ne prouve pas que, en Christ, ils porteront beaucoup de fruit.
    Mais ce fruit, qui le porte ? Celui-là seul qui demeure en moi, dit Jésus ; d'où il résulte que c'est l'Esprit de Christ, qui, comme la sève du cep dans le sarment, fait seul porter du fruit à l'homme ; c'est ce que confirme (car) le fait d'expérience que l'homme hors de Christ, comme le sarment détaché du cep, ne peut rien produire, rien de véritablement bon, rien qui supporte le regard du Dieu saint et qui lui soit agréable.
    Saint Augustin concluait de ce passage l'entière incapacité morale de l'homme pour le bien. A quoi M. Godet répond, avec Meyer et les exégètes modernes : "Le thème ici formulé n'est pas celui de l'impuissance morale de l'homme naturel pour tout bien ; c'est celui de l'infécondité du croyant laissé à sa force propre, quand il s'agit de produire ou d'avancer la vie spirituelle, la vie de Dieu, en lui ou chez les autres."
  • 15.6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; et on ramasse ces sarments, et on les jette au feu, et ils brûlent. Non seulement celui qui ne demeure pas en Jésus, dans une communion vivante avec lui, ne peut rien faire, (verset 5) mais il va audevant d'une succession de jugements terribles.
    Le sarment séparé du cep est d'abord jeté dehors, hors de la vigne qui représente le royaume de Dieu, et il sèche nécessairement, puisqu'il ne reçoit plus la sève du cep. Qu'on pense à Judas, par exemple dont Jésus venait d'annoncer la ruine. (Jean 13.21 et suivants)
    Mais ce jugement, moralement accompli dès maintenant, aura au dernier jour son issue tragique que décrivent les paroles suivantes : puis on ramasse ces sarments, et on les jette au feu et ils brûlent (grec ils ramassent, ils jettent) ; quel est le sujet de ces verbes ?
    Dans la parabole, ce sont les serviteurs du vigneron ; dans la réalité, ce sont les anges de Dieu. (Matthieu 13.40-42)
    Tous ces verbes sont au présent, et ils rendent la scène d'autant plus actuelle et vivante. La pensée reste avec effroi sur ce dernier mot : ils brûlent. (Comparer Matthieu 3.10)
    - D, quelques majuscules et versions portent : ce sarment, on le jette au feu. Tischendorf adopte cette leçon.
  • 15.7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Après avoir prononcé ces redoutables paroles, Jésus revient avec tendresse à ses disciples qui demeurent en lui (le mot si n'exprime pas un doute), et il leur promet les grâces les plus précieuses : toutes leurs prières seront exaucées (Jean 15.16 ; 14.13,14 ; 16.23) et ils auront le bonheur de glorifier Dieu par des fruits abondants. (verset 8)
    La communion des disciples avec Jésus est ici exprimée par ces deux termes : Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, et non pas, comme le feraient entendre les verset 4 et 5 : et que je demeure en vous.
    Les paroles de Jésus, qui sont esprit et vie, et qu'ils gardent dans leur cœur, sont le lien vivant de communion avec lui. Inspirés par elles, ils sont à la source de toutes les grâces divines, et leurs prières, qui ne seront plus que les paroles de Jésus transformées en requêtes, obtiendront toujours un exaucement certain.
    "Deux choses corrélatives : les paroles de Jésus auxquelles ils obéissent, et leurs prières qui sont exaucées." Bengel.
  • 15.8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit, et vous deviendrez mes disciples. En ceci, ne se rapporte pas à ce qui précède, comme le veut Meyer, mais à ce qui suit : En ce que vous portiez beaucoup de fruits, le Père est glorifié.
    Dieu, dans ses perfections, sa puissance, sa sainteté, son amour, se glorifie en reproduisant, dans le moindre de ses enfants, ces divers traits de sa ressemblance, plus que par toute la magnificence des œuvres de la création.
    Portez beaucoup de fruit à la gloire de Dieu, ce sera la preuve certaine que vous êtes mes disciples et le moyen de le devenir toujours de nouveau.
    Le grec porte : et vous deviendrez (B, D et que vous deveniez) disciples à moi, véritablement disciples et véritablement à moi.
    "Il faut toujours devenir disciple ; on n'est pas tel une fois pour toutes." Godet.
  • 15.9 Comme le Père m'a aimé, moi je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Dans l'instruction qu'il a tirée jusqu'ici de la parabole du cep et des sarments, Jésus n'a pas parlé expressément de son amour pour ses disciples ; mais chaque trait de cette belle image respire cet amour.
    Que prouve l'insistance avec laquelle il leur recommande de demeurer en lui, et que signifie sa promesse répétée : Je demeurerai en vous, si ce n'est qu'il les aime ?
    Maintenant, il le leur dit avec effusion. L'amour ineffable de son Père pour lui est la mesure de son amour pour eux. Quel motif touchant de demeurer en son amour !
    L'amour dont il parle n'est pas leur amour pour lui, mais son amour pour eux, qu'il leur ouvre comme une atmosphère de lumière, de vie, de paix, dans laquelle ils pourront respirer, penser, aimer, agir.
    - Pourquoi ces verbes au passé : mon Père m'a aimé, je vous ai aimés ? Parce que Jésus, qui touche à la fin de sa vie, jette un regard en arrière et constate avec émotion que jamais l'amour de son Père ne lui a fait défaut, (Jean 5.20 ; 8.29 ; 10.17) et que lui-même a toujours tendrement aimé les siens. (Jean 13.1,34)
    Mais ce double amour est, de sa nature, permanent, éternel. Luther, avec ce génie pratique qui devait faire de sa version un livre populaire, traduit hardiment par le présent : "Comme mon Père m'aime, moi aussi je vous aime."
    Tout croyant sincère et humble peut, en ce sens, s'appliquer l'admirable déclaration du Sauveur.
  • 15.10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Jésus n'est demeuré dans l'amour de son Père, il n'a joui de cet amour que par sa parfaite obéissance ; les disciples, non plus, ne peuvent se sentir heureux dans l'amour du Sauveur qu'à cette condition. Mais ce sera là leur joie. (verset 11)
  • 15.11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. Ces choses, c'est tout ce discours (versets 1-10) concernant la communion intime où il les invite à vivre avec lui, en particulier le devoir de demeurer en son amour et de le suivre dans la voie de l'obéissance. (verset 10) Il leur a dit tout cela afin de pouvoir leur faire part de sa joie qui sera en eux.
    Il ne faut entendre par là ni la joie qu'il produira en eux, ni la joie dont il leur ouvre la source, ni la joie qu'il éprouve à leur sujet, ni la joie qu'ils ont en lui, mais bien sa joie (grec la mienne), la joie intime et profonde qu'il goûte lui-même dans l'amour de son Père, et que ne peut lui ôter l'approche des souffrances et de la mort, parce qu'il sait que son sacrifice sera la rédemption du monde.
    Cette joie, il veut leur en faire part comme de son amour, (verset 10) comme de sa paix. (Jean 14.27) Cette joie, elle sera en eux et elle grandira jusqu'à devenir une joie accomplie. (Comparer Jean 17.13)
    L'apôtre Paul connaissait bien cette joie qui subsistait pour lui au milieu de ses souffrances et qu'il recommandait si souvent à ses frères. (2Corinthiens 13.11 ; Philippiens 2.17 ; 4.4)
  • 15.12 C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. C'est l'amour de Jésus vivant dans le cœur de ses disciples qui est la source de leur amour mutuel.
    Il insiste sur ce commandement, dont l'observation est l'âme de la vie chrétienne. (versets 10,17 ; comparez Jean 13.34)
    La mesure de l'amour qu'ils doivent avoir les uns pour les autres est dans ce mot : comme je vous ai aimés. Et Jésus va dire comment il les a aimés. (verset 13)
  • 15.13 Personne n'a un amour plus grand que celui de donner sa vie pour ses amis. Donner sa vie pour ses amis, c'est la plus grande preuve d'amour qu'on puisse leur donner. Aussi, contempler Jésus mourant sur la croix sera toujours le meilleur moyen de se pénétrer de la grandeur de son amour. Cette parole du Maître resta profondément gravée dans le cœur de notre évangéliste ; il la répétait, plus tard, en prenant à la lettre le devoir qui en résulte pour les disciples de Jésus, celui de donner aussi leur vie pour leurs frères. (1Jean 3.16)
    - On pourrait dire que, d'après l'apôtre Paul, Jésus a montré un amour plus grand encore, quand il voulut mourir, non seulement pour ses amis, mais "pour des pécheurs." (Romains 5.8)
    De Wette réfute cette objection, en disant :
    1° qu'ici Jésus ne fait pas cette différence, parce qu'il a en vue l'amour fraternel qu'il veut inspirer à ses disciples, et
    2° qu'il est aussi "l'ami des pécheurs," (Luc 7.34) et qu'en les aimant jusqu'à la mort il voulait précisément faire d'eux ses amis.
  • 15.14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Jésus vient de dire qu'il donne sa vie pour ses amis. Puis, se tournant avec amour vers ses disciples, il ajoute : Vous êtes mes amis !
    C'était leur dire en même temps : Vous le prouverez, de votre côté, par l'obéissance de l'amour. (Comparer verset 10, note.)
  • 15.15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître toutes les choses que j'ai entendues de mon Père. Jésus voudrait leur faire apprécier hautement ce beau titre d'ami qu'il vient de leur donner. Et, pour cela, il leur en explique le sens profond.
    Je ne vous appelle plus serviteurs (grec esclaves), parce que le serviteur reste étranger aux pensées et aux projets de son maître, mais je vous ai prouvé que vous êtes mes amis, parce que je vous ai fait connaître tous les desseins de miséricorde et d'amour que mon Père m'a chargé d'accomplir pour le salut du monde.
    C'est là ce que Jésus exprime par ces termes familiers : toutes les choses que j'ai entendues de mon Père.
    Ces mots : Je ne vous appelle plus serviteurs ne sont en opposition ni avec le verset 20, qui énonce un principe général, ni avec le fait que les disciples continuèrent toujours à s'appeler "serviteurs de Jésus-Christ ;" (Actes 4.29 ; Romains 1.1 ; Galates 1.10, etc.) car, malgré tout leur amour pour leur Maître, ils ne purent jamais oublier qu'il était le Seigneur, et plus il les élevait jusqu'à lui. plus ils éprouvaient le besoin de s'abaisser en sa présence. (verset 16, note.)
  • 15.16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Bien que Jésus ait élevé ses disciples jusqu'à ce rapport intime d'amour avec lui, ils ne doivent pas oublier qu'ici toute l'initiative est venue de lui. C'est lui qui les a choisis pour leur apostolat. (Luc 6.13 ; Jean 6.70 ; 13.18)
    Le verbe grec est composé d'une particule qui signifie "choisir du milieu de." Il les a choisis du milieu du monde, (verset 19) où ils seraient restés sans la libre grâce du Sauveur.
    C'est lui encore qui les a établis dans leur apostolat, et qui les a qualifiés, par ses dons, pour cette grande et sainte vocation.
    Tout cela, ajoute Jésus, je l'ai fait, afin que vous alliez (Matthieu 28.19) librement, joyeusement, à votre œuvre et que vous puissiez porter du fruit, un fruit qui sera permanent pour la vie éternelle.
    De ces mots : Je vous ai choisis et établis, dépend encore le second afin que ; ils sont, de ce fait, dans une position qui les assure que tout ce qu'ils demanderont au Père au nom du Sauveur, il le leur donnera. (Jean 14.13 ; 16.23)
  • 15.17 Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez les uns les autres. C'est ici la conclusion de cette partie du discours, depuis le verset 9.
    Ces choses, ces paroles et ces instructions du Sauveur dans lesquelles tout est amour de sa part, il les a prodiguées aux siens, afin qu'à leur tour ils s'aiment les uns les autres.
    Il leur en fait une douce obligation, sur laquelle il insiste, (Jean 13.34,15.12) aussi les apôtres ont-ils compris l'immense importance de cet amour mutuel qui est l'âme de L'Eglise dans sa communion avec le Sauveur. (1Jean 2.7 et suivants ; Jean 3.11 ; 4.20,21 ; Romains 13.8 et suivants)
  • 15.18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 15 :18 à 16 :4 La haine du monde.
    Quel douloureux contraste !
    A tant d'amour de la part du Sauveur, le monde répond par la haine qu'il nourrit contre lui et contre ses disciples. Jésus le constate avec tristesse, à diverses reprises. (Jean 7.7 ; 15.24 ; 17.14)
    Et il veut que ses disciples le sachent, afin que, quand ils auront à souffrir de cette haine du monde, ils se rappellent qu'elle a été le partage de Celui dont la charité égalait la sainteté, et qu'ainsi ils soient préservés du découragement et du doute. (Comparer 1Jean 3.13 ; 4.5,6)
  • 15.19 Si, vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartient ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis en vous tirant du monde, à cause de cela le monde vous hait. Jésus indique ici à ses disciples la raison toute naturelle de cet étrange phénomène dont il leur parle.
    Si vous étiez du monde, si vous en aviez les principes et l'esprit, il vous aimerait, parce que vous seriez à lui, mais, parce que (grec) je vous ai choisis hors du monde, tirés de son sein et soustraits à sa domination, pour vous attirer à moi et faire de vous ma propriété, il vous hait.
    C'était, pour les disciples, une consolation de savoir qu'ils n'appartenaient plus à ce monde qui allait crucifier le Saint et le Juste, mais tout entiers à ce Sauveur bien-aimé.
    - Ce mot de monde, répété cinq fois dans ce seul verset, a quelque chose de très solennel et le tableau que Jésus retrace ici (jusqu'au verset 25) de 1'opposition et de l'inimitié du monde, fait de ces versets une peinture classique du caractère que toute l'Ecriture attribue aux adversaires de la vérité divine.
  • 15.20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Il leur avait dit cette parole (Jean 13.16) pour les exhorter à l'humilité ; il la leur rappelle ici pour les encourager à souffrir avec patience. (Comparer Matthieu 10.24)
    Puisque le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, les disciples ne doivent pas s'attendre à éviter les persécutions que leur Maître a endurées, il les en prévient, afin qu'ils ne soient pas découragés quand elles se produiront. (Jean 16.1-4)
    Mais quel est le sens de ces derniers mots : s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre ?
    Au premier abord, il paraît tout simple de considérer comme sujet de la proposition les individus bien disposés qui se sont séparés de la masse hostile : si, même au milieu de son peuple qui le rejetait, Jésus eut le bonheur de voir un petit nombre d'âmes recevoir sa parole et s'attacher à lui, il en sera de même pour les disciples. Telle est l'interprétation d'Olshausen, Lange, M. Godet.
    Mais on objecte à cette interprétation que le sujet de la seconde partie du verset 20 doit être le même que celui de la première partie à savoir les Juifs persécuteurs, auxquels se rapportent du reste tous les verbes de ce discours. (versets 20,21,22 et jusqu'à verset 25)
    Il ne faut pas avec Grotius et Stier voir dans la seconde proposition une douloureuse ironie : ils ne garderont pas plus votre parole qu'ils n'ont gardé la mienne ! L'ironie ne convient pas au sérieux et à la sérénité de ce discours ; et cette déclaration amère ne serait pas exacte, car l'insuccès de Jésus n'avait pas été complet.
    Il faut laisser à la parole de Jésus son sens général. L'accueil qu'il a reçu de la part du monde présage aux disciples l'accueil auquel ils doivent s'attendre eux-mêmes : les uns les persécuteront, d'autres garderont leur parole ; des troisièmes, comme Saul de Tarse, passeront des rangs des persécuteurs à ceux des fidèles.
    Le monde ennemi de Dieu n'est jamais toute notre humanité ; son opposition violente contre l'Evangile ne se manifeste pas partout de la même manière absolue. Il reste toujours un vaste champ où les disciples peuvent répandre la parole de vie avec la certitude de rencontrer des âmes qui la garderont. Telle est l'interprétation de Wette, Meyer, Luthardt, Weiss, Keil, Astié.
  • 15.21 Mais toutes ces choses, ils vous les feront à cause de mon nom ; parce qu'ils ne connaissent point Celui qui m'a envoyé. Cette inimitié du monde que Jésus annonce aux disciples pourra les étonner et les amener à se demander s'ils ne font pas fausse route.
    Mais, ajoute Jésus, ne vous laissez point arrêter, cela est dans la nature des choses. Et il leur en donne deux raisons qui expliquent tout.
    Ils vous feront tout cela à cause de mon nom, ce nom qu'ils haïssent, quoiqu'il soit l'expression de la vérité et de la sainteté de Dieu. (Comparer Actes 4.17 ; 9.14 ; 26.9 ; Matthieu 24.9)
    Et cette haine, ils l'éprouveront parce qu'ils ne connaissent pas Celui qui m'a envoyé. S'ils le connaissaient, ils recevraient avec empressement son envoyé. (Jean 16.3)
    - Cette explication que Jésus donne à ses disciples devait être, et fut en effet pour eux, dans la suite, une puissante consolation ; ils seront heureux de souffrir pour le nom de Jésus, (Actes 5.41 ; 21.13) ils se glorifieront de ces souffrances pour lui, (Romains 5.3 ; 2Corinthiens 12.10) parce qu'ils verront en elles un trait de leur ressemblance avec lui, un moyen de lui témoigner leur amour.
  • 15.23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. En quoi consiste proprement le péché des Israélites, pour lequel ils n'ont point d'excuses ?
    Dans le fait qu'ils n'ont pas reconnu en Jésus le Messie. L'incrédulité et les innombrables révoltes dont ils s'étaient rendus coupables au cours de leur histoire ne leur eussent pas été imputés comme péché, s'ils avaient fini par accueillir le Sauveur. Sans doute, ils en étaient responsables ; mais cette responsabilité disparaît, pour ainsi dire, devant le crime que Jésus leur reproche ici.
    Il était venu à eux, ils avaient été témoins de sa vie sainte, de ses œuvres ; (verset 24) il leur avait parlé de toute la miséricorde et de tout l'amour de son Père, et, en présence de cette manifestation divine, ils s'étaient endurcis dans une incrédulité qui allait jusqu'à la haine.
    Or cette haine contre le Fils de Dieu remontait jusqu'à son Père, et elle allait s'assouvir par le meurtre du Saint et du Juste. Là était le péché pour lequel ils n'avaient point d'excuse (grec point de prétexte).
    - La parole : Celui qui me hait, hait aussi mon Père, ne se justifie que si Jésus est le Fils de Dieu. (Comparer Jean 5.23 ; 12.44 ; 14.9)
  • 15.24 Si je n'eusse pas fait au milieu d'eux les œuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père ; A ses paroles qu'ils ont entendues, (verset 22) Jésus a ajouté, et cela augmente leur culpabilité, des œuvres qu'ils ont vues.
    C'étaient des œuvres qu'aucun autre n'a faites, car elles portaient le cachet de la divinité. (Jean 5.36,9.3,4 ; 10.37,38 ; 14.10)
    Même les moins intelligents, qui auraient pu ne pas comprendre ses paroles, avaient au moins des yeux pour voir ses œuvres. Et qu'est il arrivé ?
    Grec : mais maintenant et ils ont vu et ils ont haï et moi et mon Père. Là est le péché sans excuse et la cause de la condamnation.
  • 15.25 mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans cause. Mais,...ce fait si étrange et si propre à scandaliser les disciples n'était point imprévu. Tout ce qui arrivait à Jésus était prédit dans les Ecritures. Leur loi, dit-il, comme ailleurs votre loi, (Jean 8.17,18 ; 10.34, notes) cette loi sur laquelle ils s'appuyaient et dont ils se vantaient, c'est elle qui les accusait.
    Le mot loi est pris ici dans un sens général, où il désigne tout l'Ancien Testament, car la citation est tirée du Psaumes 69.5. (Comparer Psaumes 35.19)
    Là, le juste, exposé à la haine gratuite de ses ennemis, est bien le type de Celui qui s'est chargé de nos douleurs ; car de tout temps a existé l'inimitié du monde contre Dieu et contre ses serviteurs.
  • 15.27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi. Plus Jésus fait pressentir à ses disciples les difficultés et les luttes qu'ils auront à soutenir au milieu du monde plus il insiste sur la promesse de ce puissant aide, l'Esprit de vérité, dont ils auront un si pressant besoin. (Jean 14.16,17,26 ; Luc 24.49)
    Ici, il interrompt sa description de l'hostilité du monde pour leur renouveler cette promesse, à laquelle il reviendra plus au long. (Jean 16.7-15)
    Le mais, par lequel est introduite cette proposition, (verset 26) manque dans Sin., B. L'œuvre que Jésus attribue à l'Esprit de vérité (Jean 14.17, note) est celle d'un témoignage : C'est lui qui rendra témoignage de moi. Comment ? Par la parole des apôtres : Et vous aussi, vous rendrez témoignage.
    Il y a en grec le présent : vous rendez, et non le futur.
    Jésus les considère comme transportés au moment où l'Esprit rendra témoignage. On pourrait aussi envisager ce verbe comme un impératif : Et vous aussi témoignez !
    Le témoignage de l'Esprit et celui des apôtres sont-ils un seul et même témoignage ? Non, Jésus les distingue d'abord par ces mots : et vous aussi, puis, surtout par ceuxci : parce que vous êtes dès le commencement avec moi.
    Le Sauveur a établi ses disciples pour être des témoins de son ministère tout entier ; (Actes 1.8) ils devaient en être parfaitement instruits (Actes 1.21) afin de constater les faits, que le Saint Esprit n'enseigne pas directement, mais dont il révèle le sens et la portée. En un mot, les disciples rendent témoignage au Christ historique en racontant sa vie, tandis que le Saint-Esprit, fécondant leurs récits et créant la foi dans les âmes, rend témoignage au Christ vivant. L'apôtre Pierre, dans un de ses discours, fait très nettement cette distinction. (Actes 5.32 ; comparez Romains 8.16)
    - Le verset verset 26 (ainsi que Jean 14.16,17) a toujours été considéré dans l'Eglise chrétienne comme une révélation complète de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Mais cette doctrine est mise dans un rapport direct avec la vie pratique, le salut des âmes.
    Ainsi elle répond aux profonds besoins de l'homme pécheur, auquel il faut un Père céleste qui l'assure de sa miséricorde, un Sauveur qui le rachète du péché et de la mort, et l'Esprit-Saint qui l'éclaire, le régénère et le sanctifie. (Comparer Matthieu 28.19 ; 2Corinthiens 13.13 ; 1Pierre 1.2, notes.) Mais, dès que l'esprit humain se jette, à ce sujet, dans des spéculations métaphysiques, il tombe dans l'incompréhensible et l'insondable.
    On sait, par exemple, à quelles luttes acerbes et prolongées a donné lieu, entre L'Eglise grecque et L'Eglise latine, cette simple parole : Je vous enverrai l'Esprit qui procède du Père : la première soutenant que l'Esprit ne procède que du Père, la seconde ajoutant ce mot devenu si célèbre : et du Fils.
    Ainsi une parole qui devait nous révéler la puissance divine et lumineuse du témoignage du Saint-Esprit est devenue l'objet de polémiques aussi irritantes que stériles !
    La plupart des interprètes modernes estiment que les mots qui procède du Père se rapportent à l'envoi du Saint Esprit aux disciples, et qu'il faut par conséquent les traduire, comme le fait Rilliet : qui sort d'auprès du Père. Il y a en grec la même préposition que dans la phrase : Je vous l'enverrai de la part du Père.
    Mais M. Godet pense qu'ainsi comprise la proposition : qui procède du Père ne serait qu'une répétition oiseuse de la précédente, et il l'applique, comme les anciens interprètes de L'Eglise grecque, aux relations éternelles et essentielles du Père et de l'Esprit.
  • Jean 16

  • 16.1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez point scandalisés. Chapitre 16.
    Ces choses, c'est le discours qui précède immédiatement (Jean 15.18-27) et que Jésus achève ici. (versets 1-4)
    Il a parlé à ses disciples de la haine du monde, des difficultés et des luttes qu'ils rencontreront dans leur vocation, afin que, quand ils y seront engagés, ils ne soient pas scandalisés, c'est-à-dire, qu'ils ne trouvent pas dans leurs combats et leurs souffrances une occasion de chute pour leur foi et pour leur courage. (Voir, sur cette expression, Matthieu 11.6 ; 13.21 ; 24.10, notes.)
  • 16.2 Ils vous excluront des synagogues ; même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Etre exclu ou banni de la synagogue, c'était, chez les Juifs, l'excommunication. (Jean 9.22, notes ; comparez Jean 12.42)
    Grec : quiconque vous tuera croira offrir à Dieu un culte d'offrande. Cette idée d'offrande est exprimée par le verbe grec que nous rendons par offrir.
    Elle est tout à fait d'accord avec le principe rabbinique qu'on lit dans le Talmud : "Quiconque répand le sang des impies est égal à celui qui fait un sacrifice." Cet aveugle fanatisme se manifesta dès le temps des apôtres (Actes 8.1,3) et se retrouve dans toutes les persécutions qui ont été entreprises au nom et pour la gloire de Dieu !
  • 16.3 Et ils feront ces choses, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi. La cause profonde de ce fanatisme religieux, c'est l'ignorance de Dieu, que Jésus a déjà indiquée avec tristesse. (Jean 15.21 ; comparez 1Corinthiens 2.8) Mais cette ignorance était doublement coupable et sans excuse, après l'apparition du Sauveur au milieu de son peuple. (Jean 15.22-24)
    - Le texte reçu, avec Sin., D, porte : ils vous feront ces choses. Il est plus naturel de retrancher ce vous, car la pensée de Jésus se généralise, et il annonce que ces persécutions se produiront, non seulement contre ses premiers disciples, mais dans tous les temps.
  • 16.4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l'heure en sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Or, je ne vous les ai pas dites dès le commencement, parce que j'étais avec vous. B, A, portent : quand l'heure en sera venue. Ce pronom a été omis dans les autres documents.
    Il y a littéralement : vous vous souveniez de ces choses, que je vous les ai dites. Le souvenir de ces prédictions si précises de leur Maître devait soutenir les disciples dans leurs souffrances, en leur faisant comprendre que la haine du monde ne leur était pas personnelle, mais se trouvait fondée dans l'inimitié du cœur de l'homme contre Dieu. (verset 1)
    Tant que Jésus était avec ses disciples, c'est contre lui que se dirigeait l'opposition de l'incrédulité et comme sa présence suffisait pour protéger et rassurer les siens, il leur épargnait les plus sombres prédictions concernant la haine du monde.
    - Mais ces paroles : Je ne vous les ai pas dites dès le commencement, présentent une difficulté qui a singulièrement occupé les exégètes.
    En effet, dès le commencement, c'est-à-dire, dès le sermon sur la montagne, (Matthieu 5.10-12 ; Luc 6.22,23) et dès le premier envoi des disciples (Matthieu 10.16 et suivants ; Luc 12.51 et suivants),Jésus avait annoncé très clairement à ses disciples qu'ils auraient à subir des persécutions.
    Il ne sert à rien de dire, avec Bengel et d'autres, que ces prédictions étaient moins explicites que celles de notre chapitre, ce qui n'est pas exact, ou de rappeler que les disciples ne les avaient pas comprises, ce qui n'importe point à la question.
    Ce n'est pas non plus une solution de remarquer avec M. Luthardt que, dans un dernier discours d'adieux, ces prédictions avaient une tout autre importance.
    Quelques interprètes, Olshausen, Meyer, M. Godet, ont eu recours à l'idée que les synoptiques ne rapportent pas les paroles de Jésus dans leur ordre chronologique, mais ont groupé artificiellement, dans le sermon sur la montagne et dans le discours du chapitre 10 de Matthieu, (Matthieu 10) des enseignements prononcés à diverses époques et notamment dans les derniers temps de son ministère.
    C'est là ce qu'il faudrait d'abord prouver, et la preuve est loin d'être faite. Il est du reste inadmissible que Jésus n'ait jamais parlé de persécutions aux siens Jusqu'à ces derniers entretiens. L'opposition, souvent violente, dont il fut l'objet dès le début, l'y amena nécessairement.
    Mais il ne leur avait pas encore présenté ce sujet comme il le fait maintenant ; ce qu'il y a de nouveau dans le discours actuel, c'est qu'il leur dévoile la cause profonde et douloureuse de ces persécutions qu'ils auront à subir, la haine du monde contre lui-même et contre les siens, une haine telle que Dieu lui-même en est le premier objet. (Jean 15.18-24)
    Il ne leur avait point non plus jusqu'alors signalé aussi directement ce fanatisme aveugle dont il devait être, dès le lendemain la première victime. Ces profondeurs de la corruption humaine, il ne les leur avait point révélées dès le commencement, parce qu'elles ne devaient se manifester qu'en présence de la croix. Dans les premiers temps, quand ils jouissaient encore de la faveur du peuple, les disciples n'auraient pu croire de telles prédictions.
  • 16.5 Mais maintenant je m'en vais à Celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ?
  • 16.6 mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. En entendant cette parole si claire : maintenant je m'en vais à Celui qui m'a envoyé, les disciples s'arrêtent uniquement à la douleur de la séparation, la tristesse remplit leur cœur, et ils ne songent nullement à demander de nouvelles lumières sur le but glorieux que leur Maître allait atteindre.
    Jésus s'en étonne et s'en afflige, et il voudrait provoquer en eux des questions auxquelles il serait heureux de répondre.
    Prises dans ce sens précis, ces paroles ne sont pas en contradiction avec la question de Pierre, (Jean 13.36) ou 1'interruption de Thomas. (Jean 14.5) A ce moment, les disciples, tout préoccupés encore d'un royaume terrestre du Messie, désiraient n'entre pas séparés de lui, mais pouvoir le suivre immédiatement. (Jean 13.37)
  • 16.7 Toutefois je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille ; car si je ne m'en vais, l'aide ne viendra point à vous ; mais quand je m'en serai allé, je vous l'enverrai. Jésus voudrait tirer ses disciples de cette morne tristesse qui les rend muets en sa présence ; et, pour cela, il cherche à leur faire comprendre que son retour dans la gloire est la condition indispensable de l'envoi du Saint-Esprit qui sera pour eux la lumière et la vie.
    Le vrai commentaire de ces paroles se trouve au Jean 7.39. (Voir la note.)
    Cette parole : il vous est avantageux que je m'en aille, est donc, à un double égard, d'une vérité profonde.
    D'une part, il fallait que l'œuvre de notre rédemption fût accomplie par la mort, par la résurrection du Sauveur et par son élévation dans la gloire divine ; il fallait en un mot, que "toute puissance lui eût été donnée au ciel et sur la terre," (Matthieu 28.18) pour qu'il pût répandre son Esprit sur les siens.
    D'autre part ceux-ci allaient être élevés par cet Esprit à une vie religieuse bien supérieure à celle qu'ils avaient connue jusqu'alors. Ils allaient voir s'élargir l'étroit horizon où ils avaient vécu. Ils "ne connaîtront plus Christ selon la chair," sous sa "forme de serviteur ;" mais, par une communion spirituelle et vivante avec lui, ils le posséderont glorifié et ils comprendront la spiritualité et l'universalité de son règne, qu'ils iront établir sur la terre, par la puissance de son Esprit.
    Il leur était donc avantageux qu'il s'en allât.
    Cette parole, qui dut paraître mystérieuse aux disciples, est, en un sens, applicable à tous les chrétiens, car tous doivent s'élever de la connaissance du Christ historique à celle du Christ glorifié et vivant.
  • 16.8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché et de justice et de jugement ; Pour la troisième fois, (Jean 14.16,17 ; 15.26) Jésus revient à la grande promesse de l'Esprit qui dissipera la tristesse des disciples et pourvoira tout dans leur vie et dans leur œuvre. Jésus décrit ici l'action puissante de cet Esprit sur le monde, (versets 8-11) puis sur les disciples eux-mêmes. (versets 12-15)
    Quant au monde, l'Esprit le convaincra avec puissance de péché, de justice et de jugement.
    Convaincre est un terme juridique, c'est ainsi qu'on dit : convaincre quelqu'un d'un crime devant un tribunal. Dans l'Ecriture, ce mot a toujours un sens moral, intime, se réalisant dans la conscience. Nos versions françaises le traduisent souvent par reprendre, être repris, ce qui produit la conviction. (Jean 3.20 ; 8.9,46 ; Matthieu 18.15 ; Luc 3.19)
    Quand une âme est ainsi convaincue de ces trois grands faits du monde moral : péché devant Dieu, justice divine, jugement éternel, il se fait en elle une crise dont le résultat peut être la repentance et le salut, (1Corinthiens 14.24,25) ou l'endurcissement et la ruine. (Actes 24.25)
    Quelques exégètes n'ont vu que ce dernier sens dans tout notre passage, qui annoncerait ainsi la condamnation du monde incrédule. (versets 9,11)
    Nous ne saurions admettre cette interprétation. La condamnation n'est pas toute l'œuvre de l'Esprit, qui veut convaincre afin de convertir et de sauver.
    - Ces trois mots : péché, justice, jugement, sont sans article, pris dans leur plus grande généralité ; mais Jésus ajoute à chacun de ces termes un motif qui en détermine le sens et en indique la cause. (versets 9-11)
  • 16.9 de péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; Convaincre le monde de péché telle est la première action de l'Esprit de Dieu ; c'est aussi le premier pas que puisse faire le pécheur vers son renouvellement moral.
    Mais à l'idée générale du péché exprimée au verset 8, Jésus ajoute un trait spécial qui caractérise la vraie nature du péché en tout homme et en particulier dans le monde juif qui avait repoussé le Messie, l'incrédulité : de péché, parce qu'ils ou en ce qu'ils ne croient pas en moi.
    La plus accablante démonstration du péché en l'homme, de son inimitié contre Dieu, de sa révolte, consiste à rejeter Celui qui fut sur la terre l'image vivante de la sainteté et de l'amour de Dieu.
    C'est là le péché dans son essence, la source de tous les autres, la seule cause de la condamnation. Tous les autres péchés, expiés par la mort de Christ, peuvent être pardonnés dès que le pécheur embrasse le Sauveur avec foi ; mais ce péché-là le retient dans la mort et rend son salut impossible.
    Dès qu'un homme en est convaincu, il ne lui reste plus ni excuse ni fuite : il faut qu'il se repente et revienne à Dieu, ou se perde.
    - Dès le jour de la Pentecôte, cette œuvre de l'Esprit s'accomplit au milieu du peuple juif, par la bouche de l'apôtre Pierre ; (Actes 2.22,23 ; 3.14,15) et cette conviction de péché pénétra immédiatement dans les consciences sincères. (Actes 2.37)
  • 16.10 de justice, parce que je m'en vais à mon Père et que vous ne me verrez plus ; En même temps que le Saint-Esprit convaincra le monde de péché, il le convaincra aussi de justice ; ces deux choses sont inséparables.
    Mais cette justice divine a été manifestée au monde en Jésus-Christ et, tout particulièrement, en sa personne même, par son élévation dans la gloire. Bien qu'il fût le Saint et le Juste, il n'en fut pas moins méconnu du monde, accusé condamné, mis à mort comme un malfaiteur. En lui, et selon les apparences, l'iniquité triomphait de la justice.
    Mais, par sa résurrection glorieuse et par son élévation à la droite de la majesté divine, il fut "déclaré Fils de Dieu avec puissance," (Romains 1.4) "justifié par l'Esprit," (1Timothée 3.16) "élevé à la droite de Dieu comme Prince et Sauveur." (Actes 5.30,31 comparez Jean 1.32,33 ; 3.15 ; 10.40)
    C'est donc, avant tout, de la justice de Christ lui-même que le Saint-Esprit devait convaincre le monde, ainsi que l'indique clairement le Sauveur par ces mots : de justice, parce que, ou en ce que je m'en vais à mon Père. Celui qui mourut sur la croix reste donc éternellement le Juste. (1Jean 2.1 ; 3.7 ; 1Pierre 3.18)
    - La justice dont l'Esprit convaincra le monde est donc la justice de Christ, qui lui est personnelle, ce mot ne saurait s'entendre ici dans le sens que l'apôtre Paul lui donne : la justice que le pécheur obtient par la foi en Christ. Augustin, Luther, Mélanchton, Calvin et d'autres l'expliquent ainsi à tort.
    Mais, comme le reconnaissent de Wette, Luthardt et d'autres exégètes, cette explication, si elle ne donne pas le vrai sens du terme de justice, renferme une pensée qui n'est pas entièrement étrangère au contexte, car la justification de Christ a pour conséquence la justification de ceux qui se confient en lui comme en leur Sauveur.
    - Jésus ajoute en s'adressant à ses disciples : et que vous ne me verrez plus. Cette parole est la confirmation de celle qui précède : je m'en vais à mon Père.
    Si Jésus déclare à ses disciples directement qu'il va devenir invisible par son retour auprès du Père cette tournure personnelle qu'il donne à l'énoncé de sa pensée peut s'expliquer soit par l'intention de leur témoigner sa tendre sympathie pour la douleur que leur causera la séparation (Meyer, Luthardt), soit par le désir de les avertir qu'ils auront à se déshabituer de sa présence matérielle qu'ils devront apprendre à ne plus le voir selon la chair, mais à entrer, par le moyen du Saint-Esprit, dans une communion intime et vivante avec lui.
    En les unissant dans cette communion, en constituant ainsi l'Eglise qui est le corps de Christ et sa représentante sur la terre, le Saint-Esprit convaincra le monde de la justice de Jésus Christ et démontrera à tous que Jésus est le Saint de Dieu, le Sauveur des hommes, la source du salut et de la vie éternelle.
  • 16.11 de jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. Partout où le monde sera convaincu de son propre péché et de la justice de Christ, il sera aussi convaincu de jugement.
    Ce jugement devait commencer par celui qui a été, sur notre terre, l'auteur du péché, le prince de ce monde (Jean 12.31, note ; comparez Jean 14.30), le chef du royaume des ténèbres.
    Il est déjà jugé par le seul fait de l'œuvre de rédemption qu'allait accomplir le Sauveur. La puissance et la domination de l'ennemi vont être brisées, et la terre, où il régnait, ouverte à la prédication du salut.
    "Chaque pécheur arraché à Satan et régénéré par l'Esprit est le monument de la condamnation de celui qui s'appelait jadis le prince de ce monde." Godet.
  • 16.12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Pour que l'Esprit Puisse convaincre le monde, il faut d'abord qu'il agisse dans les apôtres qui seront les instruments de son action sur le monde. C'est pourquoi après avoir décrit celle-ci, Jésus promet à ses disciples que l'Esprit les conduira dans toute la vérité et complétera l'instruction qu'ils ont reçue de lui.
    Les enseignements de Jésus à ses disciples renfermaient toute la vérité divine qu'ils avaient pu comprendre jusqu'alors. (Jean 15.15 ; 16.30)
    Mais les grands développements et les applications diverses de cette vérité qui devaient se réaliser par l'établissement du royaume de Dieu sur la terre leur étaient encore inconnus ; ils ignoraient la naissance et les progrès d'une Eglise chrétienne qui unirait en un seul corps Juifs et païens.
    En outre, bien que Jésus leur eût annoncé qu'il devait mourir pour la rédemption du monde (Jean 3.14-16) et leur eût présenté la foi en lui comme le moyen d'y avoir part, il ne pouvait pas, tant que son œuvre n'était pas achevée, leur enseigner, dans sa plénitude, la grande doctrine de la justification par la foi.
    Enfin, les apôtres ne pouvaient alors comprendre ni prévoir les dernières profondeurs de la régénération, du renoncement, de la vie divine en l'homme.
    Jésus avait donc encore beaucoup de choses à leur dire ; mais ils ne pouvaient les porter ; ce terme est choisi à dessein, "car la vérité tout entière (verset 13) est un pesant fardeau pour celui qui n'est ni assez mûr ni assez fort pour s'en charger." (Luthardt.)
    C'est l'Esprit de Dieu qui la révélera aux disciples, tout en les rendant capables de l'embrasser et de l'annoncer à d'autres. Nous possédons, dans les épîtres du Nouveau Testament tout ce que Jésus n'avait pu encore leur enseigner.
  • 16.13 Mais quand celui-là sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. La vérité, remarque M. Godet, est présentée comme une contrée inconnue dans laquelle l'Esprit sert de guide (grec montre le chemin).
    Si l'on conserve le texte reçu (B, A, majuscules), il est chargé d'y introduire les disciples, car ils sont encore dehors ; d'après la leçon de Sin., D, ils sont déjà entrés dans ce domaine, et l'Esprit a charge de le leur faire explorer.
    Enfin la leçon de Sin., B, A, qui place le mot toute après vérité, présente la vérité entière comme un tout organique. (Weiss.)
    Cette vérité est, en dernière analyse, Jésus luimême. (Jean 14.6)
    - C'est sur cette promesse, magnifiquement accomplie dès le jour de la Pentecôte, que se fonde l'autorité divine des enseignements apostoliques. Il en résulte encore qu'il n'y a plus d'autres révélations de la vérité à attendre dans l'économie présente. Il en ressort enfin que la parole du verset 12 ne peut servir de fondement ni à la théorie de la tradition romaine, ni à un certain mysticisme qui prétend à des révélations de l'Esprit en dehors du témoignage apostolique.
    Le Saint-Esprit peut révéler toute la vérité, parce qu'il n'enseigne pas de son chef (grec de lui-même) tirant ses instructions ne son propre fonds, mais en parfaite harmonie avec le Père et le Fils. (versets 14,15)
    Jésus formule ainsi le fondement de l'autorité de l'Esprit à peu près dans les mêmes termes que celui de sa propre autorité : l'une et l'autre reposent sur l'unité de volonté et d'action avec Dieu, le Père. (Jean 5.19 et suivants, Jean 7.17,18 ; 8.28 ; 12.49)
    C'est à cette parfaite révélation de l'Esprit que l'apôtre Paul rend témoignage ; (1Corinthiens 2.10,11) car "l'Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu."
    Ces choses à venir appartiennent aussi à la "vérité tout entière" que l'Esprit devait révéler. Il rendra claires et vivantes, dans l'esprit des apôtres, les prédictions de Jésus concernant l'avenir de son royaume, ses progrès successifs sur la terre, et son glorieux accomplissement. Bengel fait remarquer que notre évangéliste, qui a retenu et rapporté cette promesse, a eu la plus grande part à sa réalisation, puisque, par son livre de l'Apocalypse, il est devenu le prophète de la nouvelle alliance.
  • 16.15 Tout ce que le Père a, est à moi ; c'est pourquoi je vous ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. Le Saint-Esprit glorifiera le Sauveur en plaçant les disciples dans une communion vivante avec lui, en leur révélant et en leur appropriant ainsi tous les trésors de grâce, de vérité, de vie divine, de sainteté, qui sont en lui. C'est ce qu'un apôtre appelle "les richesses incompréhensibles de Christ," et que Jésus nomme ici ce qui est à moi. (Comp Jean 1.14 ; Colossiens 1.19 ; 2.3,9)
    Il peut employer cette dernière expression, parce que, dans son unité avec le Père, il peut ajouter : Tout ce que le Père a est à moi. (Comparer Jean 17.10) En sorte que toute la révélation de Jésus-Christ et tous les développements de cette révélation par le Saint-Esprit émanent de Dieu même, en son Fils bien-aimé.
    "L'œuvre de l'Esprit introduisant les apôtres dans la vérité, (verset 13) ne sera que la glorification croissante de Jésus dans les cœurs. Christ, sa parole et son œuvre, voilà le texte unique que l'Esprit commentera dans l'âme des disciples. Il fera, d'un même acte, croître les disciples dans la vérité et grandir Jésus en eux. Pour l'intelligence de ce mot glorifier, comparer l'expérience admirablement décrite par saint Paul." (2Corinthiens 3.17,18) Godet.
  • 16.16 Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m'en vais au Père. 16 à 33 Les dernières paroles échangées : exhortations et promesses.
    Après les promesses concernant l'envoi du Saint-Esprit, Jésus revient au moment présent, à la pensée de sa mort. Il l'annonce par une parole énigmatique destinée à provoquer les réflexions des disciples, et qui eut vraiment cet effet. (verset 17)
    Ils auraient pu comprendre ce mot : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus, qui leur annonçait la mort si prochaine de leur Maître, mais cette pensée, en apparence contradictoire : encore un peu de temps, et vous me verrez parce que je vais au Père, devait leur paraître inexplicable. (verset 17)
    Et pourtant, s'ils avaient bien saisi les paroles qui précèdent, (versets 13-15) ce discours ne leur serait pas si obscur. Jésus, en effet, leur avait dit clairement que son élévation auprès du Père serait le moyen de leur envoyer cet Esprit divin qu'il leur promettait et par lequel ils le reverraient, en entrant dans une communion vivante avec lui. (Jean 7.39 ; 14.18,19,28 ; 16.7)
    Il ne faut donc pas, avec quelques exégètes, placer ce revoir dont parle Jésus au moment de sa résurrection, ou même de son avènement au dernier jour, mais au jour de la Pentecôte. (Comparer Jean 14.19, note.)
    Les mots : parce que je m'en vais au Père, sont omis dans Sin., B, D. Beaucoup de critiques les considèrent comme importés ici du verset 17. Mais on peut aussi penser, avec M. Godet, qu'ils ont été retranchés parce qu'on ne comprenait pas que Jésus parlait d'un revoir spirituel et que dès lors cette proposition : "Vous me verrez parce que je m'en vais" paraissait absurde.
  • 16.18 Ils disaient donc : Que signifie ce qu'il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle. Les disciples, sentant d'instinct que leur inintelligence est peu excusable après toutes les instructions qui précèdent, n'osent adresser à Jésus directement leurs questions.
    Quelques-uns d'entre eux se les communiquent les uns aux autres dans une espèce d'aparté.
    N'ayant point encore saisi ses enseignements sur sa mort, sur sa résurrection et sur l'effusion du Saint-Esprit, ils ne comprennent rien à ces deux termes opposés : encore un peu de temps, dont l'un devait soustraire leur Maître à leur vue, et l'autre le leur rendre.
    Ils devaient voir une contradiction irréductible dans ces paroles : vous me verrez parce que je m'en vais...Ils concluent donc, non sans quelque impatience : Nous ne savons de quoi il parle.
    Ils ne le sauront, en effet, que lorsque l'œuvre du Sauveur sera accomplie et qu'ils auront reçu l'Esprit de lumière et de vie. Alors leur prédication puissante prouvera qu'ils ont compris.
  • 16.20 En vérité, en vérité, je vous dis que vous pleurerez et vous lamenterez, mais le monde se réjouira ; vous, vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie. Jésus connut, par cette pénétration divine dont sa vie nous donne tant d'exemples, (comparez Jean 2.24,25) que ses disciples voulaient l'interroger.
    Il les prévint en exprimant la question qui les arrêtait ; mais, au lieu de dérouler à leurs regards les événements prochains qui auraient expliqué sa parole du verset 16, il se contente de leur dire quelles impressions profondes ces événements feront sur eux.
    Durant les jours ténébreux de sa mort, ils pleureront, ils se lamenteront, tandis que le monde, s'imaginant avoir triomphé de la vérité et de la justice dont Christ était le témoin, se réjouira.
    Mais bientôt, au jour de la résurrection et surtout au jour de l'effusion de l'Esprit, toute leur tristesse sera changée en une joie d'autant plus grande, et que nul ne pourra leur ravir. (verset 22)
  • 16.21 La femme, quand elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais dès qu'elle a mis au monde le petit enfant, elle ne se souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. Image saisissante par laquelle Jésus rend plus vive l'impression des paroles qui précèdent.
    Le point de comparaison à retenir, c'est, d'une part, cette tristesse, cette angoisse, dont une femme est saisie quand son heure, l'heure inopinée des douleurs, est venue. Et, d'autre part, la joie profonde qu'elle éprouve aux premiers signes de vie de ce petit enfant qu'elle possède.
    Jésus relève encore la dignité de cette joie de la mère : elle la ressent, parce que c'est un homme qu'elle a eu le privilège de mettre au monde.
    Cette belle image de la douleur qui fait place à la joie, Jésus l'a empruntée à l'Ancien Testament où elle est souvent employée. (Esaïe 21.3 ; 26.17 ; 37.3 ; 66.7 ; Osée 13.13, etc.)
    - Quelques exégètes trouvent dans cette image la pensée que les souffrances et la mort de Jésus allaient être pour lui et pour les siens comme le douloureux enfantement de la vie nouvelle sur la terre, une humanité nouvelle allait sortir du tombeau avec le Sauveur. Bien plus, Jésus aurait voulu peindre les douleurs de la repentance, de la mort du vieil homme, qui, pour les apôtres comme pour les croyants de tous les temps, serait le prélude indispensable de la régénération et de la naissance à cette vie nouvelle qui est seule une source intarissable de joie.
    Dans la prédication, il peut être permis de tirer d'un texte de telles applications, qui ont leur part de vérité, mais, comme Jésus lui-même exprime ici clairement tout le sens qu'il donne à cette comparaison, (verset 22) l'exégèse, pour rester sobre et vraie, ne doit pas aller au delà.
  • 16.22 Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie. Jésus, plein de sympathie pour la tristesse de ses disciples, leur applique l'image qui précède et leur promet une joie que personne ne pourra jamais leur ôter.
    Le verbe est ici au présent (sauf dans B, D, qui ont le futur) : Personne ne vous ôte votre joie, parce que Jésus voit déjà en esprit ce jour prochain où ils la posséderont.
    La source de cette joie est tout entière dans la précieuse promesse : je vous verrai de nouveau. Jésus venait de dire : (verset 16, voir la note) vous me verrez ; il dit maintenant : je vous verrai, deux expressions de la même pensée, qui indiquent une réunion complète de part et d'autre.
    - Quand cette promesse sera t'elle accomplie ? Au jour de la résurrection de Jésus, comme le pensent quelques interprètes ? Sans doute, alors les disciples le reverront et en auront de la joie ; sans doute aussi, c'est la résurrection et la glorification du Sauveur qui rendront possible l'envoi du Saint-Esprit, (verset 7, note) mais ce n'est qu'au jour de la Pentecôte que la promesse sera pleinement accomplie. C'est ce que prouve, avec évidence, le verset 23.
  • 16.23 Et en ce jour-là vous ne m'interrogerez sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose au Père, il vous le donnera en mon nom. En ce jour-là signifie : depuis le jour où ils auront reçu la lumière et la vie de l'Esprit. Alors ils ne sentiront plus le besoin de l'interroger sur tous les sujets comme ils l'avaient fait jusqu'ici, (comparez verset 19) parce que leur connaissance de la vérité sera suffisante pour leur permettre de saisir le salut et de l'annoncer à d'autres.
    "Le discours de Pierre (Actes 2.14 et suivants) est un vivant témoignage de cette divine assurance que Jésus leur promet ici.," Meyer.
    Autre grâce immense qui sera le fruit de l'Esprit dans la vie des disciples : leurs prières seront toujours exaucées, parce que s'ils demandent quelque chose au Père, il le leur donnera au nom de Jésus. (Voir, sur cette expression, Jean 14.13, note.)
    Le texte reçu porte : tout ce que vous demanderez au Père en mon nom. (A, D, versions.)
    Cette construction de la phrase paraît avoir été adoptée sous l'influence des Jean 16.24,26 ; 14.13. C'est pourquoi les éditeurs et interprètes modernes préfèrent la leçon de Sin., B, C. Elle signifie que Dieu exaucera leurs prières pour l'amour de Jésus. (Jean 14.26, note.)
  • 16.24 Jusqu'à présent, vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. Jusqu'à présent les disciples priaient, sans doute ; mais ils ne demandaient pas au nom de Jésus, parce qu'ils n'avaient pas encore reconnu en lui l'unique médiateur entre Dieu et les hommes.
    Mais quand il aura achevé son œuvre, quand il sera glorifié, quand il vivra dans leur cœur par le Saint-Esprit, alors ils prieront en son nom, (Jean 14.13,14, note) et Jésus leur réitère ici la promesse qu'ils recevront toutes les grâces demandées et que leur joie sera accomplie. (Jean 15.11 ; 17.13) Alors sera réalisée pour eux la belle image du verset 21 et la promesse qui suit. (verset 22)
  • 16.25 Je vous ai dit ces choses en termes figurés ; l'heure vient où je ne vous parlerai plus en termes figurés, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. Ces choses sont celles que Jésus leur a dites relativement à son départ et à l'envoi du Saint-Esprit, par lequel ils le reverront. (verset 16 et suivants) Ce sont aussi les prédictions des souffrances qu'ils auront à endurer dans cette crise prochaine. (verset 20 et suivants)
    Il en avait parlé en langage figuré (grec en similitudes, proverbes, Jean 10.6), c'est-à-dire en employant les termes de "maison du Père," - "chemin," - "revenir," - "revoir," - "faire sa demeure," au sens spirituel.
    Il ne pouvait s'exprimer autrement alors car, d'une part, les disciples étaient incapables de comprendre les choses de l'Esprit avant de l'avoir reçu ; et, d'autre part, s'il leur avait dit clairement tout ce qui allait lui arriver, ou ils auraient refusé d'entrer dans sa pensée, (Matthieu 16.22) ou ils en auraient été accablés. Il a épargné leur faiblesse ; et c'est ainsi qu'en tout temps il conduit les âmes par degrés, selon leurs besoins, avec la sagesse et la tendresse d'un père.
    C'est-à-dire en termes propres, (Jean 11.14) ouvertement.
    L'heure où il en sera ainsi est celle de l'effusion du Saint-Esprit sur les disciples. A sa vive lumière, ils connaîtront le Père tel qu'il s'est révélé en son Fils et découvriront tout le mystère de la rédemption accomplie par sa miséricorde infinie. (Comparer verset 13, notes.)
  • 16.28 Je suis sorti d'auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; de nouveau je laisse le monde, et je vais au Père. Nouvelle assurance donnée aux disciples que leurs prières seront exaucées : éclairés par l'Esprit, ils demanderont au nom de Jésus à un Père qui les aime comme ses enfants.
    "Il vous aime, donc il vous exauce." Bengel.
    Ils sont entrés dans ce rapport intime et filial avec Dieu parce qu'ils ont aimé le Sauveur et ont cru sa divine origine.
    - Ce rapport de confiance et d'amour entre le croyant et Dieu est rendu tellement immédiat par le Saint-Esprit, (Romains 8.15) que 1'intercession du Sauveur n'est plus nécessaire ; Celui-ci a achevé son œuvre de rédemption et de réconciliation pour l'homme qui l'a aimé et qui est aimé du Père lui-même.
    De là cette parole qui étonne au premier abord : Je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous.
    Ceci n'est point en contradiction avec les paroles qui affirment la médiation permanente du Sauveur et nous le montrent remplissant toujours son office de souverain sacrificateur auprès de Dieu. (Jean 14.16 ; 17.9 ; Romains 8.33 ; Hébreux 7.25 ; 1Jean 2.1)
    En effet, l'intercession de Jésus a précisément pour but d'introduire les âmes dans ce rapport intime avec Dieu qu'il vient de décrire ; quand ce rapport est établi, et dans là mesure où il est maintenu par le Saint Esprit la prière des enfants de Dieu monte immédiatement au cœur de leur Père céleste. (Hébreux 4.16)
    "Il ne dit pas qu'il priera, car tant qu'ils sont dans l'état normal de fidélité, ils n'en auront pas besoin ; il prie alors par eux, non pour eux." Godet.
    Comparer ce que nous avons dit de la prière au nom de Jésus, Jean 14.14, note.
    Jésus répète la dernière parole du verset précédent et déclare de nouveau solennellement, pour affermir la foi des disciples, qu'il est sorti d'auprès du Père, (B, C portent : hors du Père, "leçon qui a une saveur dogmatique trop prononcée pour être la vraie," dit M. Godet) et qu'il est venu dans le monde, et que maintenant, il laisse de nouveau le monde pour aller au Père.
    C'est là une révélation lumineuse de sa Préexistence et de son retour dans la gloire, ou, comme s'exprime Meyer, "un résumé simple et grand de toute sa vie personnelle." (Comparer Jean 8.42 ; 13.1)
    Par ces paroles, Jésus revient à la première pensée de tout ce discours. (verset 16 et suivants)
  • 16.29 Ses disciples disent : Voici, maintenant, tu parles ouvertement et tu ne te sers pas de termes figurés ; Grec : tu ne dis aucune similitude. Comparer verset 25, première note.
  • 16.30 maintenant, nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n'as pas besoin que personne t'interroge ; c'est pour cela que nous croyons que tu es venu de Dieu. Les dernières paroles du Sauveur ont fait, sur l'esprit des disciples, une impression profonde ; ils ont compris enfin, dans une certaine mesure, ce que leur Maître leur révélait sur sa personne ; ils professent unanimement leur foi, qui venait de recevoir une lumière si vive.
    Chacun des termes dont ils se servent relève des paroles mêmes que Jésus venait de prononcer. C'est d'abord la promesse du Maître (verset 25) que les disciples considèrent comme déjà accomplie ; c'est ensuite la conviction que Jésus sait toutes choses et qu'ils n'ont plus besoin de l'interroger, parce qu'il a connu les pensées de leur cœur et répondu spontanément à toutes les questions qu'ils voulaient lui adresser ; (versets 19-23) c'est enfin la confession de leur foi à la grande révélation sur l'origine divine du Sauveur : (verset 28) nous croyons que tu es venu de (grec sorti de la part de) Dieu.
    Et tout cela n'est pas remis à l'avenir, mais existe actuellement dans leur cœur : maintenant, deux fois répété.
  • 16.31 Jésus leur répondit : Maintenant vous croyez ! Parole pleine d'indulgence et d'amour par laquelle Jésus, avec une joie profonde, approuve et encourage la sincère profession de la foi de ses disciples Seulement, il y ajoute un sérieux avertissement pour les porter à la vigilance. (verset 32)
    - De nombreux exégètes et plusieurs éditeurs du texte font de cette parole de Jésus une question : Croyezvous maintenant ?
    Cette question exprimerait le doute. Jésus considérerait la profession de foi des disciples comme prématurée et les avertirait de leur défection imminente. (verset 32)
    Mais cette interprétation ne tient aucun compte des paroles pleines de paix et d'encouragement qui terminent ce discours, (verset 33) ni du fait que, dans la prière sacerdotale qui suit immédiatement, Jésus rend à la foi de ses disciples un témoignage plein de confiance. (Jean 17.8) Aussi Lücke, Meyer, Stier, Ebrard, MM. Weiss et Godet expliquent-ils ce passage dans le sens que nous lui avons donné.
  • 16.32 Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés, chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi. Cette prédiction, toute semblable à celles que nous trouvons dans les autres évangiles (Matthieu 26.31,Marc 14.27) et qui allait s'accomplir dans la nuit même, (Matthieu 26.56) n'est point en opposition avec la parole qui précède ; car, si la foi des disciples supporta mal le rude choc qui allait les atteindre, cette foi ne défaillit point, parce que Jésus la soutint par sa prière. (Luc 22.32)
    Mais cet avertissement était destiné à provoquer dans l'âme des disciples la défiance d'euxmêmes, la vigilance, la prière ; par ces moyens, ils auraient pu prévenir une chute profonde et douloureuse.
    - Avec quelle tristesse Jésus dut prononcer cette parole : Vous me laisserez seul ! Cette tristesse concernait ses pauvres disciples plus que lui-même ; car, quant à lui, la solitude profonde où il allait se trouver sera remplie par la présence et l'amour de son Père qui était toujours avec lui. (Jean 8.29)
    Par ces remarquables paroles, Jésus nous révèle "la conscience calme et claire qu'il avait de la protection paternelle de Dieu, même au milieu de l'abandon des hommes." Meyer.
    Le même exégète fait observer que ces paroles ne sont point en opposition avec le sentiment momentané que Jésus éprouva sur la croix. (Matthieu 27.46)
    Heureux le disciple de Jésus qui, dans l'abandon et la souffrance peut redire avec lui : Je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi !
  • 16.33 Je vous ai dit ces choses afin qu'en moi vous ayez la paix ; dans le monde, vous avez de l'affliction ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. Malgré le douloureux avertissement qu'il a dû leur donner, (verset 32) les dernières paroles de Jésus à ses disciples sont des paroles de paix, de courage, de victoire !
    Tout ce qu'il leur a dit jusqu'ici (ces choses), tous ces derniers discours des chapitres 14 à 16 n'avaient d'autre but que celui-ci : qu'en moi vous ayez la paix.
    La paix, la paix du cœur, ce bien suprême avec lequel aucun homme ne peut être malheureux, la paix, toujours puisée en moi, dans une communion intime et vivante avec moi, tel est l'héritage que je vous laisse. (Jean 14.27)
    Il y a, il est vrai, un redoutable adversaire de cette paix : le monde, ce monde ennemi de Dieu et de sa vérité, ce monde au milieu duquel je vous laisse, là vous avez de l'affliction. Verbe au présent, selon Sin., B, A, C, majuscules, parce que le cœur sympathique de Jésus voit déjà ses chers disciples au milieu des souffrances qui allaient fondre sur eux.
    Mais prenez courage, moi j'ai vaincu le monde. Il y a un accent de triomphe dans ce mot, moi, que Jésus oppose à la faiblesse des disciples, et dans ce verbe au parfait, j'ai vaincu.
    Jésus voit sa victoire sur le monde déjà accomplie par sa mort, par sa résurrection, par sa gloire. (Comparer Jean 12.31 ; 13.31) C'est là que les disciples puiseront toujours le courage que ces paroles devaient leur inspirer. (Romains 8.37 ; 2Corinthiens 4.7-11,16-18, et ailleurs.)
  • Jean 17

  • 17.1 Jésus dit ces choses ; et, levant les yeux au ciel, il dit : Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, Chapitre 17. La prière sacerdotale de Jésus-Christ.
    1 à 26 Jésus prie pour lui-même, ses apôtres, pour tous ceux qui croiront en lui.
    Jésus a achevé les discours qui devaient préparer les disciples à son départ à sa glorification, à une communion invisible et spirituelle avec lui, il les a terminés par ce mot triomphant : "J'ai vaincu le monde !" (Jean 16.33)
    Et maintenant, levant les (grec ses) yeux au ciel (texte reçu : il leva...et dit), il s'adresse à son Père et il prie.
    Il Prie à haute voix, au milieu de ses disciples, (verset 13) et quelle prière ! Prière ardente, et pourtant sereine, dans laquelle, comme le dit Luther, Jésus répand en présence de Dieu et de ses disciples le dernier fond de son âme.
    "Il n'y a, ni dans l'Ecriture, ni dans les littératures des peuples, rien qui égale la simplicité et la profondeur, la grandeur et l'intimité de cette prière." Luthardt.
    Quelle impression ne dut-elle pas laisser dans le cœur des disciples ! Il n'est point étonnant qu'elle soit restée gravée dans l'âme de Jean et qu'il ait pu nous la conserver fidèlement. Tout, en effet, dans cette inimitable prière, est en parfaite harmonie avec la situation et avec les besoins de l'âme de Jésus et de ses disciples. On l'a appelée Prière sacerdotale, parce qu'en la prononçant Jésus fait acte de souverain sacrificateur : il va s'offrir à Dieu comme une oblation sainte (verset 19) et il prélude à ce sacrifice en intercédant pour ses disciples et pour toute son Eglise.
    Père, dit Jésus, et ce nom, qui est sa consolation suprême en présence de la mort, (Marc 14.36) il le prononce six fois, avec amour, dans cette prière. Ses disciples apprirent de lui à considérer Dieu comme un Père, car, quoique Dieu fût son Père dans un sens unique et exclusif, il les a pourtant autorisés à invoquer Dieu sous ce beau et doux nom, (Matthieu 6.9) parce que, rachetés par lui, ils ont reçu l'adoption et sont devenus des enfants de Dieu. (Romains 8.15 ; Galates 4.6)
    - L'heure est venue, l'heure de la mort, qui sera bientôt suivie de la gloire. (Jean 12.23 ; 13.1) Tant que cette heure marquée par la volonté souveraine de Dieu n'était pas venue, les adversaires étaient impuissants à rien entreprendre contre Jésus ; (Jean 7.30) mais maintenant il va se livrer volontairement à eux.
    La première chose que demande le Sauveur, c'est sa glorification. Et ce qu'il entend par là, il le dit clairement, (verset 5) c'est sa réintégration dans la gloire éternelle. Mais ce n'est pas, avant tout, pour lui-même qu'il redemande cette gloire ; ici, comme toujours, son motif suprême est la gloire de Dieu, c'est pourquoi il se hâte d'ajouter : afin que ton (Sin., B, C : le) Fils te glorifie.
    Sans doute Jésus avait glorifié Dieu dans toute sa vie, (verset 4) mais ce n'est qu'après être rentré dans la plénitude de sa puissance divine qu'il pourra, en manifestant les attributs divins de la toute-puissance et de la toute présence, (Matthieu 28.18,20) achever son œuvre par l'envoi du Saint Esprit et par l'établissement de son règne dans le monde. (Jean 7.39, note ; Jean 13.31,32, note.)
  • 17.2 selon que tu lui as donné puissance sur toute chair, afin qu'à tous ceux que tu lui as donnés il donne la vie éternelle. Ce verset doit être rattaché étroitement au précédent, car il renferme la raison de ce que Jésus demande : Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que ou en tant que tu lui as donné puissance et autorité (le mot grec a les deux sens) sur toute chair, c'est-à-dire sur toute la race déchue d'Adam.
    L'expression hébraïque toute chair, employée par Jean dans ce seul passage, a quelque chose de solennel. Le Fils de Dieu a reçu, avec sa mission divine, cette puissance, cette autorité sur tous les hommes, car c'est à lui, à lui seul que le Père a confié la tâche de sauver le monde perdu. (Comparer Jean 13.3) Mais, pour exercer cette puissance divine, il faut que le Fils de Dieu soit glorifié ; de là sa prière.
    - L'intention miséricordieuse de Dieu, en conférant au Sauveur ce pouvoir sur notre humanité, a été qu'il donne la vie éternelle, à qui ? à tous ceux que le Père lui a donnés.
    Depuis Augustin plusieurs exégètes ont vu dans ces derniers mots l'idée de la prédestination divine ; cette doctrine est étrangère à notre évangile.
    Pour le sens de l'expression, voir Jean 6.37,44,45, notes.
    Dans ce qui précède, nous avons laissé indécise une question sur laquelle les exégètes diffèrent. La proposition selon que tu lui as donné se rapporte-t-elle à celle-ci : glorifie ton Fils, ou à la suivante : afin que ton Fils te glorifie ?
    Meyer, M. Weiss et d'autres sont pour la première de ces liaisons, M. Luthardt pour la seconde. Mais, comme la glorification du Fils n'a d'autre but que la gloire du Père et que c'est là en quelque sorte une seule et même gloire, ne peut-on pas rapporter à l'une et à l'autre ce don qui a été fait au Fils, et en vertu duquel il exerce la souveraineté sur l'humanité entière ? (Comparer Ephésiens 1.22)
  • 17.3 Or c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. La vie éternelle, que Jésus donne, (verset 2) nul ne doit la chercher en dehors de Dieu et de Christ ; Jésus dit, dans cette parole profonde, en quoi elle consiste. Pour comprendre ce verset, il faut, avant tout, se souvenir que, dans le style de l'Ecriture et en particulier dans celui de Jean, connaître n'est point un acte purement et froidement intellectuel, mais un rapport plein de confiance et d'amour avec l'être connu, une communion du cœur avec lui. (1Corinthiens 8.2,3 ; 13.12 ; 1Jean 2.3,4 ; 4.8)
    Dès lors, connaître le seul vrai Dieu et Celui qui l'a envoyé, JésusChrist, n'est pas seulement la condition ou le moyen de parvenir à la vie éternelle, c'est cette vie éternelle elle-même, naissant et grandissant dans l'âme dès ici-bas, pour s'épanouir un jour dans la perfection du ciel.
    Et il faut bien remarquer que nous n'avons point ici une définition de Dieu ; le qualificatif seul vrai Dieu n'oppose point Dieu aux fausses divinités (Meyer et d'autres), Jésus ne polémise pas, il prie, il adore ; et il confesse que ce Dieu est en luimême le seul vrai, le seul qui réalise en son essence l'idée même du Dieu absolu, le seul dont la connaissance soit la vie éternelle.
    - Mais comment ce Dieu peut-il être connu des hommes ? Uniquement en celui qu'il a envoyé, (Jean 16.27,28) en qui il s'est pleinement révélé, Jésus-Christ.
    - Les sociniens ont abusé de ce passage, en particulier du qualificatif : seul vrai Dieu, appliqué au Père, pour en tirer des conclusions contre la divinité de Jésus-Christ. Ils oublient que si Celui qui se nomme ici même à côté de Dieu, qui déclare que le connaître est la vie éternelle, ne participait pas à la plénitude de la divinité, son langage ressemblerait grandement à un blasphème.
    - D'autre part, quelques exégètes (Lücke, de Wette, Weiss) trouvent étrange que Jésus parle de lui-même à la troisième personne, et en énumérant tous ses titres : Celui que tu as envoyé, Jésus-Christ, et ils mettent sur le compte de l'évangéliste un langage qui leur paraît peu approprié à la situation.
    Mais d'abord, Jésus, dans l'émotion de son âme, a commencé sa prière par ces mots solennels (à la troisième personne) : glorifie ton Fils ! et ce n'est qu'au verset 4 qu'il revient à dire : Je t'ai glorifié sur la terre. Et quant à ce double nom : Jésus-Christ, solennellement prononcé à dessein, il ne faut pas oublier, comme l'observe Meyer, que Jésus, parlant hébreu, en faisait ressortir la haute signification : Jésus, Sauveur, et Christ, Messie.
    Qu'y a-t-il là qui ne soit à sa place dans la prière du Fils de Dieu ? Dieu et JésusChrist, double objet de la connaissance religieuse, sont inséparables, Jésus-Christ, c'est la divinité manifestée à l'homme et destinée à devenir en lui la vie éternelle. (Comparer Jean 1.18 ; 6.46,47 ; 14.7,9)
  • 17.4 Je t'ai glorifié sur la terre ; j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire ; Ces paroles motivent la demande d'être glorifié que Jésus va réitérer (verset 5 comparez verset 1)
    Il a, en effet, pleine conscience d'avoir glorifié Dieu sur la terre par ses paroles, par ses œuvres, par sa vie tout entière ; et maintenant, au moment où il va couronner par ses souffrances et le sacrifice de lui-même l'œuvre que Dieu lui a donnée à faire, il considère cette œuvre comme déjà achevée.
    C'est ainsi qu'ailleurs, dans la certitude de sa victoire, il l'anticipe comme déjà réalisée (Jean 12.23 ; 13.31 ; 16.33)
  • 17.5 et maintenant, glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. Maintenant que mon œuvre est achevée, glorifie-moi, toi Père.
    Ces mots correspondent à ceux-ci du verset 4 : Je t'ai glorifié.
    Ce rapprochement trahit en Jésus le sentiment d'une juste rétribution qui lui est due. C'est le sens du c'est pourquoi dans Philippiens 2.9.
    - Les termes par lesquels Jésus désigne cette gloire qu'il redemande à son Père renferment toute une révélation sur sa personne, sur sa préexistence, sur l'état divin où il va rentrer. Cette gloire, il l'avait, la possédait auprès de Dieu, avant que le monde fût.
    Il participait complètement aux perfections divines et à la félicité du ciel. Paul caractérise cet état en disant : "Il était en forme de Dieu," (Philippiens 2.6) et notre évangéliste nous le révèle dès les premiers mots de son livre : "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu." (Jean 1.1)
    Cette gloire qu'il possédait, Jésus s'en était dépouillé par son incarnation, en prenant la "forme de serviteur," (Philippiens 2.7) et maintenant il demande à Dieu de lui en rendre la pleine possession. Nous savons comment il fut exaucé. (Ephésiens 1.20-23 ; Philippiens 2.9-11 ; 1Timothée 3.16)
    Dieu mit ainsi sur le sacrifice de son Fils, aux yeux du monde entier, le sceau de son approbation divine. Dès lors, le Sauveur, possédant "la toutepuissance au ciel et sur la terre," poursuivra son œuvre jusqu'à son parfait achèvement ; et notre humanité, rendue en lui à sa glorieuse destination, sera assise à la droite du Père dans les lieux célestes. (Ephésiens 2.6 et suivants)
    - Quand notre évangéliste nous dit que les disciples de Jésus ont pu "contempler sa gloire" déjà ici-bas, lorsqu'il était dans son état d'humiliation, (Jean 1.14, notes) cette affirmation n'est pas contredite par les grandes paroles qu'il rapporte ici car la gloire qui se manifestait dans l'existence humaine de Jésus différait, sous plus d'un rapport, de la gloire qu'il devait recouvrer auprès du Père.
  • 17.6 J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Les versets versets 6-8, que plusieurs exégètes considèrent comme appartenant encore à la prière de Jésus pour lui-même et pour son œuvre, (verset 1, note) sont plutôt la transition à sa prière pour les apôtres.
    Le Sauveur y exprime à leur sujet une appréciation rassurante : ils sont, par l'effet de l'enseignement qu'il leur a donné et de l'action qu'il a exercée sur eux, bien préparés à recevoir les grâces qu'il va demander en leur faveur.
    D'abord, il leur a manifesté le nom de Dieu. Ils le connaissaient sans doute, ce nom, puisqu'ils étaient de pieux Israélites ; mais comme dans le style de l'écriture le nom de Dieu représente tout l'ensemble des perfections divines, (Matthieu 6.9, 3e note) Jésus veut dire qu'il leur a révélé Dieu, sa miséricorde, sa sainteté, son amour, d'une manière beaucoup plus complète et intime.
    Ce qui lui a permis de leur accorder une telle révélation, c'est, en second lieu, que Dieu, à qui ils appartenaient par l'œuvre de sa grâce et par les dispositions de leur cœur, les a tirés du monde (Jean 15.19) et donnés au Sauveur. (Voir, sur le sens de ces paroles, Jean 6.37,44,45, notes.)
    Enfin cette double œuvre de Dieu et du Sauveur a eu, dans les disciples, ce beau résultat : Ils ont gardé ta parole dans leur cœur et leur vie. Jésus dit : ta parole, parce qu'il regarde ses enseignements comme étant ceux de Dieu même (Jean 17.8 ; 7.16 ; 12.49)
  • 17.8 parce que je leur ai donné les paroles que tu m'as données, et ils les ont reçues ; et ils ont connu véritablement que je suis sorti d'auprès de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. Jésus continue à rendre témoignage aux effets de son œuvre dans les disciples.
    Maintenant déjà, ils ont connu (verbe au parfait, fait accompli et permanent) que tous les dons déployés par le Sauveur dans son enseignement (Jean 12.49) et dans ses œuvres (Jean 5.36) venaient de Dieu.
    2° Ils sont arrivés à cette connaissance parce que Jésus ne leur a donné que les paroles qu'il recevait de Dieu et qu'eux, de leur côté, ils les ont reçues dans leur cœur par la foi. (Ici comme toujours, action de Dieu et action de l'homme dans l'œuvre du salut.)
    3° De cette connaissance et de cette foi relatives à la parole divine sont nées dans le cœur des disciples la connaissance et la foi relatives à la personne de leur Maître et à son origine divine : ils ont connu et cru qu'il est sorti d'auprès de Dieu et que c'est Dieu qui l'a envoyé. (Comparer Jean 6.69)
    Les voilà donc bien préparés à recevoir les grâces nouvelles que Jésus va demander pour eux.
  • 17.9 Moi, je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi. Grec : Moi, c'est pour eux que je prie ; moi, ton bien-aimé, que tu exauces toujours, (Jean 11.42) pour eux que tu m'as donnés et qui sont à toi.
    Quel plaidoyer intime et plein d'amour ! Comment ne serait-il pas entendu ? Mais, en outre Jésus dit à Dieu que, dans ce moment suprême, eux seuls remplissent sa pensée et que c'est pour eux seuls qu'il prie, non pour le monde.
    Méconnaissant le sens si simple et si intime de cette parole, plusieurs exégètes y ont vu une exclusion absolue et une condamnation du monde.
    Cette opinion est en contradiction directe avec l'esprit et l'exemple de Jésus, qui nous ordonne de prier même pour ceux qui nous outragent et nous persécutent, (Matthieu 5.44) et qui lui-même pria pour ses bourreaux. (Luc 23.34) Dans la prière sacerdotale même, il comprend le monde parmi ceux qui, un jour, le connaîtront. (verset 21)
    Luther fait une distinction entre "les hommes qui doivent être convertis du milieu du monde et pour lesquels il faut prier, et le monde tel qu'il est, tel qu'il se montre, l'ennemi et le persécuteur de l'Evangile, or pour ce monde-là, Jésus ne nous dit pas de prier pas plus qu'il ne prie lui-même."
    Mais une telle distinction est pour nous parfaitement illusoire parce que, dans notre ignorance, nous ne pouvons pas tracer avec certitude la ligne de démarcation entre amis et ennemis du Christ. (Matthieu 13.29) Et même si nous le pouvions, la conclusion qu'en tire Luther serait fausse.
    De son côté, Calvin admet que "nous, nous devons prier pour tous les hommes créés à l'image de Dieu, mais que la prière de Jésus-Christ, ici rapportée, avait une raison spéciale que nous ne pouvons pas imiter : il ne prie pas dans le simple sens de la foi et de la charité, mais comme au sein du sanctuaire céleste, et ayant sous les yeux les jugements de son Père qui nous sont cachés aussi longtemps que nous marchons ici-bas par la foi."
    Ce serait certainement là le sens le plus naturel de cette parole de Jésus, s'il fallait y chercher une révélation des mystères du salut ; mais nous admettons, avec la plupart des commentateurs modernes, que Jésus, en s'exprimant ainsi, a voulu seulement rendre plus intense sa supplication actuelle pour ses disciples qui lui apparaissent bien différents du monde, en ce qu'ils sont à Dieu et que Dieu les lui a donnés.
    Cette dernière pensée, qui inspire sa requête, explique la restriction : non pour le monde, car remarque M. Godet, "il ne peut faire appel à Dieu pour le monde, comme pour un être précieux qui lui appartient."
  • 17.10 Et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux. Cette pensée que le Père lui a donné ses disciples, qui sont ainsi au Père aussi bien qu'à lui, (verset 9) conduit Jésus à une affirmation plus générale qui constitue un nouvel argument pour que sa prière en faveur des siens soit exaucée.
    Tous les trésors de puissance et d'amour, de grâce et de vérité qui sont à Dieu sont aussi au Sauveur ; qu'y a-t-il donc qu'il ne puisse obtenir pour les siens ? Ces paroles proclament l'unité absolue et essentielle du Père et du Fils. (Comparer Jean 10.28-30)
    "Ce serait peu de chose, s'il disait simplement : Tout ce qui est à moi est à toi ; car cela, chacun peut le dire, mais qu'il affirme l'inverse et dise : Tout ce qui est à toi est à moi, c'est ce qu'aucune créature ne peut prétendre devant Dieu." Luther.
    - Les disciples sont dignes des grâces demandées pour eux, non seulement parce qu'ils sont au Sauveur comme ils sont à Dieu mais parce que le Sauveur a été et est glorifié en eux (verbe au parfait). Il est glorifié déjà en ce qu'ils ont cru en lui et l'ont aimé (de là ce mot en eux) ; et il le sera dans le monde par leur témoignage et par toute leur vie.
  • 17.11 Et je ne suis plus dans le monde ; mais eux sont dans le monde ; et moi, je vais à toi. Père saint, garde-les en ton nom, eux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous. Garde-les et conduis-les à l'éternelle unité du Père et du Fils !
    Tel est maintenant le grand objet de la prière que Jésus prononce pour les disciples et qui s'étend jusqu'au verset 19.
    Mais avant de demander cette grâce immense, Jésus exprime le profond besoin qu'ils en ont, parce qu'il va les quitter et les laisser sans lui dans ce monde ennemi de Dieu et de son règne, où ils rencontreront à chaque pas de nouveaux dangers.
    "Jésus n'est plus avec eux, dans le monde pour les garder, et il n'est pas encore auprès de Dieu, pour pouvoir les protéger du sein de sa gloire céleste. Il y a là un intervalle douloureux, durant lequel son Père doit se charger de ce soin." Godet.
    - Père saint, dit Jésus avec le sentiment profond que la sainteté de Dieu, son éternelle vérité, son immuable amour est l'opposé absolu du mensonge et de là corruption qui règnent dans le monde, et dont Dieu préservera les siens en les rendant participants de cette sainteté par son Esprit.
    - Garde-les en ton nom : ce nom est l'expression de toutes les perfections que Dieu déploiera en leur faveur pour les préserver du mal. Sa fidélité est engagée à les garder jusqu'à la fin.
    Eux que tu m'as donnés : (verset 9) avec quel amour Jésus les désigne ainsi, pour la seconde fois !
    - Enfin, le but suprême de cette ardente supplication est que les disciples, tous les disciples de Jésus, soient amenés à cette unité sainte de la vie divine et de l'amour, qui est celle du Père et du Fils.
    Le péché a divisé les hommes en les séparant de Dieu, leur centre et leur lien ; l'œuvre et la gloire de la rédemption opérée par Jésus-Christ c'est d'élever notre humanité jusqu'à l'unité que le Fils possède avec son Père.
    Jésus nous y introduit en nous communiquant l'Esprit d'amour qui l'unit au Père, et c'est dans ce sens profond que la connaissance du Père et du Fils est la vie éternelle. (verset 3)
    Bengel fait, entre l'unité du Père et du Fils et celle à laquelle nous sommes destinés, cette distinction très juste : "Celle-là est une unité d'essence : celle-ci une unité par la grâce ; ainsi la seconde est semblable, mais non égale à la première."
    - Le texte présente, ici et au verset 12, une variante qui a pour elle à peu près tous les majuscules et qu'adoptent la plupart des critiques et des exégètes : "Garde-les en ton nom que tu m'as donné." Et les commentateurs ajoutent : donné pour le manifester aux hommes. verset 6
    Mais il n'est dit nulle part que Dieu ait donné son nom à Jésus ; cette idée est étrange et sans analogie dans le Nouveau Testament ; il est donc permis de se demander si la leçon des majuscules ne provient pas d'une faute de copiste. Cela paraît d'autant plus probable qu'au verset 12, les majuscules cessent d'être unanimes, et que la leçon : ton nom que tu m'as donné ne se trouve plus que dans B, C.
  • 17.12 Quand j'étais avec eux, c'est moi qui les gardais en ton nom ; ceux que tu m'as donnés, j'ai veillé sur eux, et aucun d'eux ne s'est perdu, si ce n'est le fils de la perdition, afin que l'Ecriture fût accomplie. Le texte reçu porte : quand j'étais avec eux dans le monde ; les mots soulignés sont omis dans Sin., B, C, D, Itala.
    D'après B, C, il faudrait traduire : "je les gardais en ton nom que tu m'as donné, et j'ai veillé sur eux." (Voir la note précédente.)
    - En disant : Quand j'étais...Jésus reprend la pensée du verset 11 : je ne suis plus ; il considère son départ comme déjà accompli.
    Un regard en arrière réveille en lui la conscience d'avoir fidèlement gardé les siens jusqu'à ce moment suprême où il les recommande à Dieu. Mais cette parole qu'il prononce avec bonheur : Aucun d'eux n'a péri, lui rappelle une douloureuse exception, celle de Judas, qu'il évite de nommer, mais qu'il désigne de manière à montrer que sa responsabilité à cet égard est couverte par une autorité souveraine, celle de l'Ecriture qui devait être accomplie.
    ils de la perdition est un hébraïsme dans lequel le terme abstrait (perdition) indique le principe qui détermine la vie morale d'un homme ; ainsi : Fils de la lumière, des ténèbres, etc. La même désignation : Fils de la perdition, se retrouve 2Thessaloniciens 2.3, appliquée à l'Antéchrist, dont Judas était en quelque sorte le symbole et le précurseur : ce que celui-ci fit à l'égard de la personne du Sauveur, celui-là le tentera contre son royaume.
    Si la trahison de Judas a été l'objet d'une prévision divine, cela ne veut point dire que ce crime ne fût pas l'acte libre de sa volonté et qu'il n'en dut pas porter toute la responsabilité. Le mal une fois vivant dans son cœur, Dieu en dirigea les effets de manière que, selon son insondable sagesse, il en résulta le salut du monde.
    Rien ne prouve mieux la liberté et la responsabilité de Judas que les nombreux avertissements que Jésus lui adressa jusqu'au dernier moment, afin de le ramener de son égarement et de le sauver. Si ce disciple les avait entendus, et se fût repenti, même après son crime, il en aurait obtenu le pardon.
    Ces deux vérités, la prescience de Dieu et la liberté morale de l'homme, nous paraissent être en contradiction, mais elles ne le sont nullement pour Dieu qui, aussi bien pour la réprobation que pour le salut, possède le moyen de concilier cette prescience avec cette liberté : il tient le milieu de cette chaîne dont nous ne voyons que les deux bouts.
    Et de fait, dans la vie pratique, il n'est aucun homme qui, après avoir commis un acte mauvais, ne doive se dire : J'aurais pu l'éviter, si je l'avais voulu. Judas, malgré ce qu'il l'y a de mystérieux dans son existence, n'est point une exception. (Comparer Jean 6.64,70 ; 13.11,18 ; Actes 1.16-20, notes.)
  • 17.13 Mais maintenant je vais à toi, et je dis ces choses étant dans le monde, afin qu'ils aient ma joie accomplie en eux. Il dit ces choses, il les prononce tout haut, dans le monde, pendant qu'il y est encore, afin que ses disciples, en les entendant, soient associés à sa joie.
    "C'est-à-dire qu'ayant entendu de leurs oreilles et retenu dans leur cœur ces paroles, ils en soient remplis de consolation et qu'ils puissent s'y appuyer avec une joyeuse assurance, en se disant : Voilà ce qu'a dit mon Seigneur Jésus-Christ ; voilà comment il a prié pour moi, avec fidélité et de tout son cœur !" Luther.
    Telle est la joie qui subsistera dans le cœur des disciples comme fruit de cette prière, même au milieu de leurs souffrances et de leurs dangers ; c'est là ce que Jésus appelle sa joie en eux. (Jean 15.11, note.)
  • 17.14 Je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. La parole divine que Jésus a donnée à ses disciples (verset 8) les a séparés du monde et de la corruption qui y règne, (verset 16) c'est pourquoi le monde les a pris en haine, de là le besoin pressant qu'ils ont d'être gardés, (verset 12) préservés du mal ; (verset 15) de là aussi l'insistance de la prière de Jésus. (Voir, sur cette haine du monde et sa cause, Jean 17.15.18 et suivants)
  • 17.15 Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les préserves du mal. Les retirer du monde, les admettre dans la gloire où Jésus va entrer lui même, serait leur épargner les combats et les souffrances qui les attendent, Jésus ne le demande pas, parce qu'ils ont leur œuvre à faire en ce monde ; mais ce qu'il demande à Dieu avec instance c'est, d'abord, qu'ils soient préservés du mal, et ensuite, qu'ils soient sanctifiés. (verset 17)
    Quand il en sera temps, il les admettra dans son repos et dans sa gloire. (verset 24)
    - Le mot grec que nous traduisons par du mal se présente, ici comme dans l'oraison dominicale, (Matthieu 6.13) sous une forme qui rend incertain s'il est du genre neutre et signifie le mal, tout mal moral, ou s'il est du genre masculin, auquel cas il désignerait le malin, le diable.
    Les interprètes se divisent entre ces deux sens. Luther, Calvin, Olshausen, Stier, Tholuck, Hengstenberg, M. Godet soutiennent le premier, et nous partageons pleinement leur opinion. De Wette, Meyer, Reuss, MM. Weiss, Luthardt et d'autres, défendent le second.
  • 17.16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Pour la seconde fois, (verset 14) Jésus présente à Dieu cette considération qu'ils ne sont pas du monde, comme motif de la grâce qu'il va demander. (verset 17)
    Avec quel amour et quelle condescendance Jésus égale ses faibles disciples à lui-même comme n'étant pas du monde ! Sa charité couvre ce qui restait encore du monde en eux ; il le voit d'avance anéanti par la parole qu'il leur a donnée (Jean 17.8 ; 15.3 ; 13.10, note.)
    Il ne regarde qu'aux dons de sa grâce et oublie ce qui, en eux, y est encore opposé.
  • 17.17 Sanctifie-les dans la vérité ; ta parole est la vérité. Beaucoup d'exégètes, pour expliquer ce mot : sanctifier, remontent à la signification qu'il a dans l'Ancien Testament : mettre à part de tout usage profane, consacrer entièrement à Dieu et à son service (comparez verset 19 et Jean 10.36) ; et ils appliquent ce mot, non à la personne des disciples, lui donnant son sens moral et intérieur, mais à leur vocation : Jésus demanderait qu'ils soient remplis de lumière, de force, de courage, de joie, d'amour dans leur activité (Meyer) ; en d'autres termes,
    "toutes leurs forces, tous leurs talents, toute leur vie doivent être marqués du sceau de la consécration à cette grande œuvre, le salut des hommes, ce qui implique le renoncement à toute satisfaction propre, quelque légitime qu'elle puisse être, l'absence de toute vue intéressée, de toute recherche de soi même. C'est l'idée sublime de la sainteté chrétienne, mais envisagée ici, où il s'agit des apôtres, comme devant être réalisée sous la forme spéciale du ministère chrétien." Godet.
    Cette interprétation est très vraie, mais pour qu'un serviteur de Dieu soit ainsi sanctifié dans sa vocation, il faut avant tout qu'il le soit lui-même intérieurement, qu'il soit purifié du péché et de toutes ses influences, car, sans cela, celles-ci souilleraient et ruineraient son activité.
    Il faut donc maintenir à cette parole : sanctifie-les, à la fois les deux significations qu'on vient d'exposer.
    - On peut traduire : par la vérité, ce qui signifie que la vérité divine est le seul moyen de la sanctification ; ou dans la vérité, (comparez verset 11) la vérité étant envisagée comme l'élément au sein duquel se respire et se réalise la sainteté.
    Nous préférons, avec Meyer et Weiss, ce dernier sens, comme plus intime et plus profond.
    - Le texte reçu porte : ta vérité. Le pronom possessif a été probablement ajouté par analogie avec l'expression qui suit : ta parole. Il manque dans Sin., B, A, C, D, Itala, Vulg.
    Il faut donc traduire : la vérité. Le sens reste le même, puisque Jésus ajoute immédiatement : ta parole est la vérité. Il entend cette parole divine qu'il a lui-même annoncée, donnée aux disciples. (verset 14)
    Mais quel est le but de cette dernière affirmation ? Ce n'est point d'expliquer ce qu'est la vérité, ni seulement de répéter que la parole divine est le moyen de la sanctification ; mais Jésus veut dire que ses disciples sont déjà dans la vérité, par cela seul qu'ils ont reçu et cru sa parole. (Jean 17.6,8,14 ; 15.3) Et c'est là encore un motif présenté à Dieu pour qu'il exauce cette prière.
  • 17.18 Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai moi aussi envoyés dans le monde. Jésus allègue encore deux puissants motifs à l'appui de cette demande : sanctifie-les !
    C'est, d'une part, qu'il les envoie dans le monde, ce monde qui sera rempli pour eux de tentations et de souffrances, et d'autre part, que lui-même va accomplir pour eux la grande œuvre nécessaire à leur sanctification. (verset 19)
    - Jésus dit : Je les ai envoyés, quoique formellement cet envoi des disciples n'ait eu lieu qu'un peu plus tard ; (Jean 20.21 ; Matthieu 28.19) mais il les considère comme ayant déjà reçu cette mission, du moment qu'il les y a appelés et leur a donné le titre "d'apôtres ;" (Luc 6.13 ; Matthieu 10.2 note) et d'ailleurs il les avait déjà réellement envoyés annoncer l'Evangile du royaume. (Matthieu 10.5)
    - Il faut remarquer encore ce parallèle que Jésus établit ici entre l'autorité souveraine de Dieu, qui l'a envoyé, lui, dans le monde, et l'autorité divine avec laquelle il dispose de ses disciples : moi aussi, je les envoie.
  • 17.19 Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu'eux aussi soient sanctifiés en vérité. Que signifie cette parole profonde : Pour eux je me sanctifie moimême ?
    Celui qui, dans toute sa vie, fut saint et juste, n'a plus besoin de se sanctifier, dans le sens ordinaire de ce mot. (Hébreux 7.26,27)
    Cette expression : pour eux en leur faveur, pour leur salut (Jean 15.13 ; 1Jean 3.16) montre clairement qu'il s'agit de la consécration absolue de lui même que Jésus accomplit en s'offrant à Dieu en sacrifice par sa mort, dans laquelle il est, à la fois, sacrificateur et victime.
    Ce terme de sanctifier, dans cette acception, est emprunté à l'Ancien Testament où il exprime habituellement l'idée d'offrir en sacrifice à l'Eternel. (Exode 13.2 ; Deutéronome 15.19 ; 2Samuel 8.11 ; comparez Romains 15.16 ; Hébreux 9.14)
    Ce langage de l'écriture est parfaitement vrai, car tout être entièrement consacré à Dieu est saint, parce qu'il atteint par là même sa destination suprême. C'est ce que l'épître aux Hébreux exprime par ce mot profond : être consommé dans la perfection. (Hébreux 5.9)
    Et tandis que les sacrifices de l'Ancien Testament offraient l'idée de la sainteté, en types et en symboles, le sacrifice du Sauveur la produit en réalité, non seulement dans la personne du Sauveur lui-même, mais en tous ceux qui s'unissent à lui dans une communion vivante.
    C'est pourquoi Jésus peut ajouter : afin qu'eux aussi soient sanctifiés en vérité.
    Ce mot, appliqué aux disciples, doit s'entendre dans le sens complet que nous avons indiqué au verset 17. En effet, le sacrifice de Jésus-Christ n'est pas seulement, pour le croyant, la source de sa justification devant Dieu, mais encore de sa sanctification. Lui aussi, uni à son Sauveur par une foi vivante du cœur, se consacre à Dieu en sacrifice vivant et saint. (Romains 12.1) il le suit jusqu'à la mort dans la voie du renoncement et du crucifiement du vieil homme, afin de revivre avec lui dans une vie nouvelle. (Romains 6.3-8 ; 2Corinthiens 5.14,15 ; Galates 6.14 ; Colossiens 3.1-4)
    - Sanctifiés en vérité, dit Jésus, c'est-à-dire véritablement, réellement, complètement. (Comparer 1Jean 3.18, etc.)
    Quelques interprètes traduisent : dans la vérité, comme au verset 17. Ce sens n'est pas inadmissible, mais peu probable. D'abord, parce que le mot vérité est sans article, ensuite parce qu'ici ce n'est pas la vérité en général qui est le moyen de la sanctification, mais bien le sacrifice de JésusChrist.
  • 17.20 Or, ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; D'après tous les majuscules, le futur du texte reçu (croiront) doit être remplacé par le présent. Jésus, après avoir prié pour lui-même et pour ses apôtres, embrasse maintenant dans cette supplication tous ceux qui, dans l'avenir le plus éloigné, croiront en lui et seront sauvés ; mais il parle au présent (ceux qui croient), anticipant ainsi les temps heureux du triomphe de son œuvre et de son règne.
    Le grand moyen par lequel ceux qui sont encore plongés dans les ténèbres de l'ignorance et de l'incrédulité seront amenés à la foi au Sauveur (en moi), c'est la parole des apôtres.
    Témoignage éclatant rendu par le Seigneur Jésus lui-même à la vérité et à l'autorité divines de la parole apostolique : elle a la puissance de créer dans les âmes la foi qui les régénère et les sauve. Et de fait, toute l'Eglise chrétienne n'a connu Jésus-Christ et n'a cru en lui que par ce témoignage, qui conservera sa valeur jusqu'à la fin des siècles.
  • 17.21 afin que tous ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. On peut, en admettant une inversion semblable à celle de Jean 13.34, construire ce verset comme suit : "Afin que tous ils soient un ; afin qu'eux aussi soient (un) en nous, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi..." (de Wette, Luthardt, Godet).
    Dans ce cas le retranchement du mot un, dans la seconde proposition (B, C, D, Itala), se justifie tout à fait.
    Le grand objet de la prière de Jésus pour son Eglise, c'est l'union de tous ses membres dans la communion du Père et du Fils. (versets 21-23)
    Cette union qu'il avait déjà demandée spécialement pour ses disciples, (verset 11) il prie Dieu de la réaliser dans tous ses enfants ; ceux-ci doivent être un comme le Père et le Fils sont un, ils doivent être tous ensemble unis à Christ, et par lui à Dieu. De là, ce mot profond : un en nous, qui élève tous les rachetés jusqu'à la gloire éternelle que Jésus leur a acquise. (versets 22,24)
    - Cette partie de la prière du Sauveur nous révèle la nature de son Eglise. Il est venu pour unir, en les réconciliant avec Dieu les âmes que le péché avait divisées.
    Le lien de cette union est le même que celui qui fait l'ineffable harmonie du Père et du Fils : Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi.
    Mais cette union, fondée sur la communion avec Dieu par Christ, ne doit pas et ne peut pas rester invisible ; elle se manifeste nécessairement au dehors, et c'est précisément cette sainte union des âmes, dans la foi et l'amour, qui doit être pour le monde lui-même un éclatant témoignage que Jésus est l'envoyé de Dieu.
    C'est par elle surtout que les âmes sont attirées au Sauveur et croient en lui. Elle fut, en effet, dès les premiers âges de l'Eglise, le plus puissant moyen de persuasion pour le monde. (Actes 2.46,47 ; 4.32,33 ; 5.11-14, etc.)
    Aussi les exhortations à maintenir cette union des âmes dans l'amour, qui remplissent les écrits de Jean, reviennent elles également souvent sous la plume de l'apôtre Paul. (Romains 12.4-6 ; 1Corinthiens 12.12 et suivants, Ephésiens 4.1-6 ; Philippiens 2.1-5)
  • 17.23 moi en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un, afin que le monde connaisse que c'est toi qui m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. Qu'ils soient parfaitement un : grec accomplis ou consommés en un.
    - Jésus, sûr d'être exaucé, rappelle ici, comme aux versets 6,14, ce que déjà il a fait pour élever ses rachetés jusqu'à l'unité parfaite qu'il demande pour eux.
    Et moi, dit il, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée.
    Cette gloire, que les exégètes ont essayé d'expliquer de manières si diverses, n'est autre que la gloire éternelle, dont le Fils de Dieu est possesseur en sa qualité de Fils et en tant qu'il est l'objet de l'amour éternel du Père, la gloire dans laquelle il allait rentrer. (versets 1,5,24)
    Il l'a donnée, non seulement révélée ou promise, mais déjà communiquée à ses rachetés en les rendant eux aussi les objets de l'amour de Dieu et en faisant d'eux des fils du Père.
    Cette gloire est tout entière contenue en droit dans la parole de grâce qu'ils ont reçue (versets 14,17) et leur est assurée en vertu de la foi qui les unit à Jésus comme à leur Sauveur ; (Romains 8.17,29 ; Ephésiens 1.10) et Jésus va demander (verset 24) qu'à fa fin des temps, ils la possèdent pleinement en fait.
    Or, cette gloire, qui renferme en elle la vie éternelle et implique la communion avec Dieu, constitue nécessairement l'unité que Jésus décrit si magnifiquement dans ces paroles. Christ vivant, pensant, aimant, agissant dans ses disciples, comme le Père vit, pense, aime et agit en lui, telle est l'unité parfaite des âmes avec le Sauveur et avec Dieu, et par là même leur unité mutuelle.
    Et ici encore Jésus fait ressortir l'influence profonde que cette vie divine et cet amour tout nouveau exerceront nécessairement sur le monde.
    Il connaîtra et croira (verset 21) ces deux grandes vérités : d'abord, que Jésus Christ est l'Envoyé, le représentant de Dieu même sur la terre, et ensuite, qu'un tel amour répandu parmi les hommes ne peut être que l'effusion de l'amour de Dieu lui-même.
    Il y a une révélation profonde de l'amour de Dieu pour de pauvres pécheurs dans cette parole : Tu les as aimés comme tu m'as aimé. (verset 26, comp Ephésiens 1.6)
    Et cette pensée pourrait se rendre par le présent : tu les aimes comme tu m'aimes, car Jésus ne parle au passé que parce qu'il a en vue le fait particulier par lequel Dieu a manifesté cet amour, quand il a tant aimé le monde que de donner son Fils unique. (Jean 3.16 ; comparez Jean 15.9, note.)
  • 17.24 Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que, là où je suis, eux aussi y soient avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde. Jésus demande ainsi pour les siens la réalisation parfaite de cette gloire que déjà il a donnée à leur foi par sa parole. (verset 22) Père, répète-t-il avec l'émotion croissante de sa prière. Et cette prière sera exaucée, car elle concerne ceux que le Père lui a donnés, tous ses rachetés, (verset 20) et non pas seulement les premiers disciples, comme aux versets 9,11.
    Ces mots si pleins d'amour pour les siens sont expressément placés en tête de la phrase comme motif à l'appui de sa prière. Et ici, le Fils de Dieu ne prie pas seulement il veut, d'une volonté qui est, comme toujours, en parfaite harmonie avec celle du Père, mais qui s'affirme ainsi d'une manière exceptionnelle, parce qu'en ce moment Jésus émet en quelque sorte une disposition testamentaire.
    Sa "dernière volonté" est que là où il est (il parle au présent, par anticipation) eux aussi y soient avec lui.
    Etre là où il est, avec lui, c'est le ciel pour ceux qui l'aiment.
    Ce doux et glorieux privilège, Jésus venait de le leur promettre comme consolation suprême, (Jean 14.3) et maintenant il le demande à Dieu pour eux. Là ils contempleront sa gloire ; la contempler, c'est y avoir part. (Jean 17.22 ; 1Jean 3.2 ; Romains 8.17)
    Ces derniers mots sont dans un rapport intime avec ceux-ci : la gloire que tu m'as donnée.
    S'agit-il ici de la gloire du Fils de Dieu avant son incarnation, ou de cette gloire dans laquelle il allait rentrer après avoir accompli son œuvre ?
    Les interprètes discutent cette question, les uns soutenant le premier sens, à cause de ce mot : tu m'as aimé avant la fondation du monde, les autres se déclarant pour la seconde signification, parce qu'il est évident que Jésus parle de la même gloire dont il vient de dire qu'il l'a donnée à ses disciples ; (verset 22) c'est elle qu'il désire leur faire contempler dans la perfection (verset 24) et dont il va reprendre possession. (Comparer Philippiens 2.9)
    Mais, au fond, cette discussion nous paraît superflue ; il ne s'agit que d'une seule et même gloire considérée sous ces deux aspects, dans le passé et dans l'avenir. C'est exactement ainsi qu'au verset 5, le Sauveur redemande la possession de sa gloire, mais d'une gloire dont il jouissait "avant que le monde fût."
    Seulement, dans notre verset, cette dernière pensée est exprimée d'une manière plus intime qui nous révèle l'amour comme le lien de l'unité éternelle du Père et du Fils. En effet, Jésus exprime dans ce mot : tu m'as aimé, en même temps qu'il manifeste un profond amour filial, la conscience qu'il a de sa préexistence éternelle en ajoutant : avant la fondation du monde.
  • 17.25 Père juste, le monde, il est vrai, ne t'a point connu ; mais moi, je t'ai connu, et ceux-ci ont connu que c'est toi qui m'as envoyé. Avec le verset 24, la prière de Jésus pour son Eglise avait atteint le plus haut degré de sublimité, il ne pouvait rien demander de plus pour elle que la participation à sa gloire éternelle.
    C'est pourquoi, jetant un regard en arrière, il revient, en finissant, à ses disciples, à leurs rapports avec Dieu, par opposition au monde, (versets 6-8) et, faisant un appel à la justice divine, il attend d'elle l'exaucement de sa prière pour les siens.
    Père juste ! dit-il avec un profond sentiment de cette perfection de Dieu, il est vrai que le monde reste volontairement dans l'ignorance et les ténèbres alors qu'il aurait pu te connaître ; (Jean 7.28 ; 16.3) mais il n'en est pas ainsi de tous ; car moi, je t'ai connu par la communion intime où je vis avec toi, (Jean 8.55) et, par moi, ceux ci t'ont connu et ils savent que je suis ton Envoyé, (verset 8) ton représentant au milieu d'eux.
    C'est donc à ta justice, à ta fidélité que j'en appelle, pour que, en exauçant ma prière, tu achèves ton œuvre en eux.
  • 17.26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que moi je sois en eux. Si les disciples ont connu Dieu, (verset 25) c'est uniquement parce que Jésus leur a fait connaître son nom, expression de toutes ses perfections ; (versets 6-8) et cette lumière divine, il la fera plus encore resplendir dans leur âme par l'effusion du Saint-Esprit : et je le leur ferai connaître.
    Le but suprême de tant de grâces (afin que) est que les disciples soient rendus participants de ce rapport ineffable d'amour qui unit le Père et le Fils ; (Jean 15.9 ; Romains 5.5) et que, par là même, leur communion avec le Sauveur soit complète : que je sois en eux. (Comparer Jean 14.20-23 ; Galates 2.20 ; Ephésiens 3.17)
    "C'est par cette grande promesse que Jésus achève sa prière ; et elle s'est accomplie dans toute l'expérience des disciples et dans tous leurs travaux. Rien ne les a séparés de l'amour de Dieu en Christ ; Christ a vécu en eux et ils ont été plus que vainqueurs par Celui qui les a aimés." (Romains 8.37-39) Meyer.