Jean 14-15
(Annotée Neuchâtel)
1
Que votre coeur ne se trouble point ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
2
Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit ; car je vais vous préparer une place.
3
Et quand je serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai à moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi.
4
Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? 6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. 7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu.
8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. 11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des oeuvres mêmes.
12 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais au Père, 13 et, quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. 15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements. 16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu'il soit éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous. 19 Encore, un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez : parce que je vis, vous aussi, vous vivrez. 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et que vous êtes en moi et moi en vous. 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui.
22 Judas, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, et qu'est-il arrivé pour que tu doives te manifester à nous, et non pas au monde ? 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole ; et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. 24 Celui qui ne m'aime pas, ne garde point mes paroles ; et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.
25 Je vous ai dit ces choses, demeurant avec vous. 26 Mais l'aide, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de toutes celles que je vous ai dites. 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; ce n'est pas comme le monde donne, que je vous donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne soit point craintif. 28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; parce que le Père est plus grand que moi. 29 Et je vous l'ai dit maintenant, avant que cela arrive ; afin que, lorsque ce sera arrivé, vous croyiez. 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous ; car le prince du monde vient ; et il n'a rien en moi. 31 Mais, afin que le monde connaisse que j'aime le Père, et que, comme le Père m'a commandé, ainsi j'agis, levez-vous, partons d'ici.
9 Comme le Père m'a aimé, moi je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. 12 C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. 13 Personne n'a un amour plus grand que celui de donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître toutes les choses que j'ai entendues de mon Père. 16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. 17 Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez les uns les autres.
18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 19 Si, vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartient ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis en vous tirant du monde, à cause de cela le monde vous hait. 20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. 21 Mais toutes ces choses, ils vous les feront à cause de mon nom ; parce qu'ils ne connaissent point Celui qui m'a envoyé. 22 Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils n'ont point d'excuse pour leur péché. 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. 24 Si je n'eusse pas fait au milieu d'eux les oeuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père ; 25 mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans cause. 26 Mais lorsque l'aide sera venu, lequel je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, c'est lui qui rendra témoignage de moi ; 27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi.
5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? 6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. 7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu.
8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. 11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des oeuvres mêmes.
12 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais au Père, 13 et, quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. 15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements. 16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu'il soit éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous. 19 Encore, un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez : parce que je vis, vous aussi, vous vivrez. 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et que vous êtes en moi et moi en vous. 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui.
22 Judas, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, et qu'est-il arrivé pour que tu doives te manifester à nous, et non pas au monde ? 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole ; et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. 24 Celui qui ne m'aime pas, ne garde point mes paroles ; et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.
25 Je vous ai dit ces choses, demeurant avec vous. 26 Mais l'aide, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de toutes celles que je vous ai dites. 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; ce n'est pas comme le monde donne, que je vous donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne soit point craintif. 28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; parce que le Père est plus grand que moi. 29 Et je vous l'ai dit maintenant, avant que cela arrive ; afin que, lorsque ce sera arrivé, vous croyiez. 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous ; car le prince du monde vient ; et il n'a rien en moi. 31 Mais, afin que le monde connaisse que j'aime le Père, et que, comme le Père m'a commandé, ainsi j'agis, levez-vous, partons d'ici.
Jean 15
1 C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. 2 Tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu'il porte plus de fruit. 3 Déjà vous êtes nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure uni au cep, de même vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5 Moi, je suis le cep, vous, vous êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. 6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; et on ramasse ces sarments, et on les jette au feu, et ils brûlent. 7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit, et vous deviendrez mes disciples.9 Comme le Père m'a aimé, moi je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. 12 C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. 13 Personne n'a un amour plus grand que celui de donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître toutes les choses que j'ai entendues de mon Père. 16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. 17 Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez les uns les autres.
18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 19 Si, vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartient ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis en vous tirant du monde, à cause de cela le monde vous hait. 20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. 21 Mais toutes ces choses, ils vous les feront à cause de mon nom ; parce qu'ils ne connaissent point Celui qui m'a envoyé. 22 Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils n'ont point d'excuse pour leur péché. 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. 24 Si je n'eusse pas fait au milieu d'eux les oeuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père ; 25 mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans cause. 26 Mais lorsque l'aide sera venu, lequel je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, c'est lui qui rendra témoignage de moi ; 27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi.
Références croisées
14:1 Jn 14:27-28, Jn 11:33, Jn 12:27, Jn 16:3, Jn 16:6, Jn 16:22, Jn 16:23, Jb 21:4-6, Jb 23:15-16, Ps 42:5-6, Ps 42:8-11, Ps 43:5, Ps 77:2-3, Ps 77:10, Es 43:1-2, Jr 8:18, Lm 3:17-23, 2Co 2:7, 2Co 4:8-10, 2Co 12:9-10, 1Th 3:3-4, 2Th 2:2, He 12:12-13, Jn 5:23, Jn 6:40, Jn 11:25-27, Jn 12:44, Jn 13:19, Es 12:2-3, Es 26:3, Ac 3:15-16, Ep 1:12-13, Ep 1:15, Ep 3:14-17, 1P 1:21, 1Jn 2:23-24, 1Jn 5:10-12Réciproques : 2Ch 14:11, 2Ch 20:20, Ps 112:7, Ps 131:2, Pr 3:25, Pr 15:13, Za 13:7, Mt 14:27, Mt 24:6, Mc 11:22, Mc 13:7, Jn 16:33, Jn 18:1, Rm 15:13, He 6:1, 1P 3:14, 1Jn 3:23
14:2 2Co 5:1, He 11:10, He 11:14-16, He 13:14, Ap 3:12, Ap 3:21, Ap 21:10-27, Jn 12:25-26, Jn 16:4, Lc 14:26-33, Ac 9:16, 1Th 3:3-4, 1Th 5:9, 2Th 1:4-10, Tt 1:2, Ap 1:5, Jn 13:33, Jn 13:36, Jn 17:24, He 6:20, He 9:8, He 9:23-26, He 11:16, Ap 21:2
Réciproques : Gn 45:10, Gn 47:11, Js 3:6, Js 19:51, Ps 45:8, Ps 115:16, Ps 131:2, Ct 1:4, Za 3:7, Mt 25:34, Lc 9:27, Lc 14:22, Jn 10:4, Jn 14:4, Jn 20:17, 2Th 2:14
14:3 Jn 14:18-23, Jn 14:28, Jn 12:26, Jn 17:24, Mt 25:32-34, Ac 1:11, Ac 7:59-60, Rm 8:17, 2Co 5:6-8, Ph 1:23, 1Th 4:16-17, 2Th 1:12, 2Th 2:1, 2Tm 2:12, He 9:28, 1Jn 3:2-3, Ap 3:21, Ap 21:22-23, Ap 22:3-5
Réciproques : Gn 45:10, Ex 23:20, Lv 16:16, Js 3:6, Js 19:51, Ps 15:1, Ps 45:15, Ps 49:15, Ps 73:24, Ps 84:7, Ps 101:6, Ps 140:13, Ec 3:21, Ct 1:4, Ct 6:2, Es 64:4, Mt 25:21, Mt 25:34, Lc 5:35, Lc 23:43, Jn 7:34, Jn 10:4, Jn 16:7, Ac 7:55, 1Co 11:26, 2Co 5:1, 2Co 5:8, Ep 2:6, Col 3:4, 2Th 2:14, He 6:20, He 9:23, Ap 2:25
14:4 Jn 14:2, Jn 14:28, Jn 13:3, Jn 16:28, Lc 24:26, Jn 3:16-17, Jn 3:36, Jn 6:40, Jn 6:68, Jn 6:69, Jn 10:9, Jn 12:26
Réciproques : Lc 5:35, Jn 13:33, Jn 13:36, Jn 16:5
14:5 Jn 20:25-28, Jn 15:12, Mc 8:17-18, Mc 9:19, Lc 24:25, He 5:11-12
Réciproques : Lc 9:45, Jn 13:36, Jn 16:17, Jn 16:23, Jn 20:24
14:6 Jn 10:9, Es 35:8-9, Mt 11:27, Ac 4:12, Rm 5:2, Ep 2:18, He 7:25, He 9:8, He 10:19-22, 1P 1:21, Jn 1:14, Jn 1:17, Jn 8:32, Jn 15:1, Jn 18:37, Rm 15:8-9, 2Co 1:19-20, Col 2:9, Col 2:17, 1Jn 1:8, 1Jn 5:6, 1Jn 5:20, Ap 1:5, Ap 3:7, Ap 3:14, Ap 19:11, Jn 14:19, Jn 1:4, Jn 5:21, Jn 5:25-29, Jn 6:33, Jn 6:51, Jn 6:57, Jn 6:68, Jn 8:51, Jn 10:28, Jn 11:25-26, Jn 17:2-3, Ac 3:15, Rm 5:21, 1Co 15:45, Col 3:4, 1Jn 1:1-2, 1Jn 5:11-12, Ap 22:1, Ap 22:17, Jn 10:7, Jn 10:9, Ac 4:12, Rm 15:16, 1P 2:4, 1P 3:18, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9, Ap 5:8-9, Ap 7:9-17, Ap 13:7-8, Ap 20:15
Réciproques : Gn 3:24, Ex 26:36, Ex 40:5, Ex 40:28, Ex 40:33, Lv 17:4, Dt 30:20, Dt 32:4, 1R 6:31, Ps 2:12, Ps 25:9, Ps 26:3, Ps 33:4, Ps 45:4, Ps 85:11, Ps 117:2, Ps 139:24, Pr 2:9, Pr 8:7, Pr 8:35, Pr 15:24, Es 49:11, Es 65:16, Jr 32:39, Ez 47:9, Mt 7:13, Mt 22:16, Jn 1:9, Jn 4:21, Jn 5:26, Jn 6:27, Jn 7:34, Jn 7:37, Jn 8:12, Jn 8:18, Jn 8:19, Jn 14:13, Jn 20:17, Ac 2:28, Ac 16:17, Rm 8:6, 1Co 1:30, Ep 3:12, Ep 4:21, Col 1:12, Col 2:6, 2Th 2:13, 1Tm 2:4, 1Tm 3:15, 1Tm 6:13, 2Tm 1:10, He 7:8, He 7:19, He 10:20, He 11:6, He 13:15, 2P 1:17, 2P 2:2, 1Jn 2:1, 1Jn 4:9, Ap 22:14
14:7 Jn 14:9-10, Jn 14:20, Jn 1:18, Jn 8:19, Jn 15:24, Jn 16:3, Jn 17:3, Jn 17:21, Jn 17:23, Mt 11:27, Lc 10:22, 2Co 4:6, Col 1:15-17, Col 2:2-3, He 1:3, Jn 14:16-20, Jn 16:13-16, Jn 17:6, Jn 17:8, Jn 17:26
Réciproques : Nb 12:8, Mt 7:21, Jn 17:7, Ph 3:8, 1Jn 2:13
14:8 Jn 1:43-46, Jn 6:5-7, Jn 12:21-22, Jn 16:25, Ex 33:18-23, Ex 34:5-7, Jb 33:26, Ps 17:15, Ps 63:2, Mt 5:8, Ap 22:3-5
Réciproques : Mt 17:4, Mc 3:18, Mc 9:5, Lc 6:14, Lc 9:33, Jn 1:44, Ac 1:13, 2P 1:17
14:9 Mc 9:19, Jn 14:7, Jn 14:20, Jn 12:45, Col 1:15, Ph 2:6, He 1:3, Gn 26:9, Ps 11:1, Jr 2:23, Lc 12:56, 1Co 15:12
Réciproques : Ex 23:21, Ex 24:10, Nb 14:14, Ps 24:10, Es 40:28, Mi 5:4, Za 13:7, Mt 10:3, Mt 17:4, Mt 23:39, Mc 3:18, Mc 8:21, Mc 9:5, Lc 9:41, Jn 1:14, Jn 1:18, Jn 1:44, Jn 2:11, Jn 5:13, Jn 5:18, Jn 5:37, Jn 6:46, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 12:21, Jn 12:41, Jn 15:24, Jn 17:3, Jn 17:5, Jn 17:21, Ac 1:13, 1Co 8:6, 2Co 4:4, 2Co 4:6, Col 2:2, Col 2:9, 1Tm 6:16, 2P 1:17, 1Jn 2:13, 1Jn 2:23, 1Jn 5:20
14:10 Jn 14:20, Jn 1:1-3, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 11:26, Jn 17:21-23, 1Jn 5:7, Jn 3:32-34, Jn 5:19, Jn 6:38-40, Jn 7:16, Jn 7:28, Jn 7:29, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 8:40, Jn 12:49, Jn 17:8, Ps 68:16-18, 2Co 5:19, Col 1:19, Col 2:9, Jn 5:17, Ac 10:38
Réciproques : Ex 23:21, Jn 5:30, Jn 5:36, Jn 6:46, Jn 8:14, Jn 8:29, Jn 8:42, Jn 10:37, Jn 11:15, Jn 12:45, Jn 14:7, Jn 14:24, Jn 16:32, Jn 17:3, Jn 17:23, Ac 2:22, 1Co 8:6, 2Co 4:4, 2Co 4:6, He 1:3, 1Jn 2:23
14:11 Jn 5:36, Jn 10:25, Jn 10:32, Jn 10:38, Jn 12:38-40, Mt 11:4-5, Lc 7:21-23, Ac 2:22, He 2:4
Réciproques : Nb 16:28, Jn 8:29, Jn 9:3, Jn 9:16, Jn 11:15, Jn 16:32, 2Co 5:19, 2P 1:17
14:12 Mt 21:21, Mc 11:13, Mc 16:17, Lc 10:17-19, Ac 3:6-8, Ac 4:9-12, Ac 4:16, Ac 4:33, Ac 8:7, Ac 9:34, Ac 9:40, Ac 16:18, 1Co 12:10-11, Ac 2:4-11, Ac 2:41, Ac 4:4, Ac 5:15, Ac 6:7, Ac 10:46, Ac 19:12, Rm 15:19, Jn 14:28, Jn 7:39, Jn 16:7, Ac 2:33
Réciproques : 2R 2:9, 2R 2:14, 2R 20:10, Mt 5:18, Mt 11:5, Lc 9:1, Jn 1:51, Ac 1:15, Ac 2:43, Ac 3:16, Ac 4:31, Ac 5:16, Ac 14:10, Ac 19:11
14:13 Jn 15:7, Jn 15:16, Jn 16:23, Jn 16:26, Mt 7:7, Mt 21:22, Mc 11:24, Lc 11:9, Ep 3:20, Jc 1:5, Jc 5:16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14, Jn 14:6, Ep 2:18, Ep 3:12, Ep 3:14, Ep 3:21, Col 3:17, He 4:15, He 7:25, He 13:15, 1P 2:5, Jn 14:14, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 5:19, Jn 7:37, Jn 10:30, Jn 16:7, 2Co 12:8-10, Ph 4:13, Jn 12:44, Jn 13:31, Jn 17:4-5, Ph 2:9-11
Réciproques : Lv 10:3, 1R 2:20, 1R 3:5, 1R 8:29, 1R 10:13, Ct 8:13, Mt 18:19, Mc 11:23, Jn 2:11, Jn 7:39, Jn 8:49, Ac 8:15, Rm 8:27, 1Co 14:13, Ep 5:20, Ph 2:11
14:14 Réciproques : 1R 2:20, 1R 3:5, 1R 8:29, 1R 10:13, Ct 8:13, Mt 7:7, Mt 18:19, Jn 14:13, Jn 14:16, Jn 15:16, Jn 16:23, Ac 8:15, 1Co 1:4, 1Co 14:13, Ep 5:20
14:15 Jn 14:21-24, Jn 8:42, Jn 15:10-14, Jn 21:15-17, Mt 10:37, Mt 25:34-40, 1Co 16:22, 2Co 5:14-15, 2Co 8:8-9, Ga 5:6, Ep 3:16-18, Ep 6:24, Ph 1:20-23, Ph 3:7-11, 1P 1:8, 1Jn 2:3-5, 1Jn 4:19-20, 1Jn 5:2-3
Réciproques : Ex 20:6, Lv 18:26, Dt 4:40, Dt 5:10, Dt 7:11, Dt 26:16, Js 22:5, Jg 16:15, 1R 3:3, 2R 18:6, Ps 119:4, Pr 19:16, Mt 7:24, Lc 6:47, Lc 8:15, Jn 12:26, Jn 14:23, Jn 14:24, Jn 15:14, Jn 21:17, 2Co 13:14, 1Th 1:3, 2Jn 1:6, Ap 22:14
14:16 Jn 14:14, Jn 16:26-27, Jn 17:9-11, Jn 17:15, Jn 17:20, Rm 8:34, He 7:25, 1Jn 2:1, Jn 14:18, Jn 14:26, Jn 15:26, Jn 16:7-15, Ac 9:31, Ac 13:52, Rm 5:5, Rm 8:15-16, Rm 8:26, Rm 8:27, Rm 14:17, Rm 15:13, Ga 5:22, Ph 2:1, Jn 4:14, Jn 16:22, Mt 28:20, Ep 1:13-14, Col 3:3-4, 2Th 2:16
Réciproques : Ps 68:18, Ag 2:5, Lc 24:49, Jn 5:19, Jn 7:39, Jn 14:7, Jn 14:17, Jn 20:22, Ac 1:4, Ac 2:33, 1Co 1:4, 2Co 1:4, 2Co 7:6, Ga 4:6, 1Th 1:6, Tt 3:6, Ap 22:1
14:17 Jn 15:26, Jn 16:13, 1Jn 2:27, 1Jn 4:6, Pr 14:10, 1Co 2:14, Ap 2:17, Jn 14:16, Jn 14:23, Es 57:15, Es 59:21, Ez 36:27, Rm 8:9, Rm 8:11, Rm 8:13, Rm 8:14, 1Co 3:16, 1Co 6:19, 2Co 6:16, Ep 2:22, Ep 3:17, 2Tm 1:14, 1Jn 2:27, 1Jn 3:24, 1Jn 4:12-13, Mt 10:20, Rm 8:10, 1Co 14:15, 2Co 13:5, Ga 4:6, Col 1:27, 1Jn 4:4
Réciproques : Ex 29:45, Ps 25:14, Ps 68:18, Es 11:2, Dn 2:11, Ag 2:5, Lc 24:49, Jn 7:39, Jn 16:7, Ac 10:41, Ep 1:13, Ep 1:17, Ep 4:21, Tt 3:6, 1Jn 5:6
14:18 Jn 14:16, Jn 14:27, Jn 16:33, Ps 23:4, Es 43:1, Es 51:12, Es 66:11-13, 2Co 1:2-6, 2Th 2:16, He 2:18, Lm 5:3, Os 14:3, Jn 14:3, Jn 14:28, Ps 101:2, Os 6:3, Mt 18:20, Mt 28:20
Réciproques : Ps 141:8, Pr 10:24, Pr 14:10, Lc 24:15, Jn 6:19, Jn 14:21, Ac 23:11, 2Co 1:4, 2Co 4:8, Ph 2:1
14:19 Jn 7:33, Jn 8:21, Jn 12:35, Jn 13:33, Jn 16:16, Jn 16:22, Jn 14:6, Jn 6:56-58, Jn 11:25, Rm 5:10, Rm 8:34, 1Co 15:20, 1Co 15:45, 2Co 4:10-12, Col 3:3-4, He 7:25, 1Jn 1:1-3
Réciproques : Lv 14:6, 1S 25:29, Ps 18:46, Ps 72:15, Ez 47:9, Os 6:2, Mt 23:39, Mt 26:11, Lc 13:35, Lc 20:38, Lc 22:32, Lc 24:15, Jn 5:26, Jn 6:47, Jn 6:57, Jn 8:35, Jn 10:28, Jn 16:19, Jn 20:19, Rm 6:8, Rm 8:10, Ga 2:20, 2Tm 2:11, He 7:8, 1P 2:4, Ap 1:18
14:20 Jn 14:10, Jn 10:38, Jn 17:7, Jn 17:11, Jn 17:21-23, Jn 17:26, 2Co 5:19, Col 1:19, Col 2:9, Jn 6:56, Jn 15:5-7, Rm 8:1, Rm 16:7, 1Co 1:30, 2Co 5:17, 2Co 12:2, 2Co 13:5, Ga 2:20, Ep 2:10, Col 1:27, 1Jn 4:12
Réciproques : Ex 29:45, Dt 6:5, Jg 13:23, Jn 5:19, Jn 8:35, Jn 14:7, Jn 14:9, Jn 15:4, Jn 17:22, Rm 8:10, 1Co 8:6, Ep 1:3, Ph 3:8, 1Jn 1:3, 1Jn 4:13, 1Jn 5:20
14:21 Jn 14:15, Jn 14:23, Jn 14:24, Jn 15:14, Gn 26:3-5, Dt 10:12-13, Dt 11:13, Dt 30:6-8, Ps 119:4-6, Jr 31:31, Jr 31:33, Jr 31:34, Ez 36:25-27, Lc 11:28, 2Co 5:14-15, Jc 2:23-24, 1Jn 2:5, 1Jn 3:18-24, 1Jn 5:3, 2Jn 1:6, Ap 22:14, Jn 14:23, Jn 15:9-10, Jn 16:27, Jn 17:23, Ps 35:27, Es 62:2-5, So 3:17, 2Th 2:16, 1Jn 3:1, Jn 14:18, Jn 14:22, Jn 14:23, Jn 16:14, Ac 18:9-11, Ac 22:18, 2Co 3:18, 2Co 4:6, 2Co 12:8, 2Tm 4:17-18, 2Tm 4:22, 1Jn 1:1-3, Ap 2:17, Ap 3:20
Réciproques : Ex 20:6, Ex 34:11, Lv 18:26, Dt 4:40, Dt 5:10, Dt 6:5, Dt 7:13, Dt 11:27, Dt 26:16, Dt 30:16, Js 1:8, Js 22:5, Jg 16:15, 1R 3:3, 2R 18:6, 2Ch 7:17, Ps 25:14, Ps 78:7, Ps 89:15, Ps 106:3, Ps 119:55, Ps 119:167, Ps 146:8, Pr 3:1, Pr 3:32, Pr 7:2, Pr 8:17, Pr 19:8, Pr 19:16, Pr 29:18, Ct 2:4, Ct 5:1, Ct 7:8, Ct 8:13, Es 33:17, Ez 18:9, Mt 11:29, Mt 25:42, Mc 9:5, Mc 9:37, Lc 6:47, Lc 8:15, Lc 9:48, Jn 9:37, Jn 11:36, Jn 12:26, Jn 17:6, 1Co 16:22, 1Th 1:3, 1P 1:8, 1Jn 2:3, 1Jn 3:24, Ap 3:8
14:22 Mt 10:3, Mc 3:18, Lc 6:16, Ac 1:13, Jud 1:1, Jn 3:4, Jn 3:9, Jn 4:11, Jn 6:52, Jn 6:60, Jn 16:17-18
Réciproques : Mt 7:24, Mc 6:3, Jn 1:39, Jn 14:21, Jn 16:23, Ac 10:41
14:23 Jn 14:15, Jn 14:21, Jn 14:17, Jn 5:17-19, Jn 6:56, Jn 10:30, Gn 1:26, Gn 11:7, Ps 90:1, Ps 91:1, Es 57:15, Rm 8:9-11, 1Jn 2:24, 1Jn 4:4, 1Jn 4:15, 1Jn 4:16, Ap 3:20-21, Ap 7:15-17, Ap 21:22, Ap 22:3
Réciproques : Gn 47:11, Ex 29:45, Jg 13:23, 2Ch 19:11, Ps 5:4, Ps 68:1, Ps 68:18, Ps 69:36, Ps 91:14, Ps 119:2, Ps 145:18, Pr 7:1, Pr 8:17, Pr 14:10, Ez 43:7, Dn 2:11, Za 2:8, Za 2:10, Za 8:3, Za 13:7, Lc 19:5, Jn 1:39, Jn 5:18, Jn 16:27, Jn 17:23, Jn 17:26, Rm 8:10, 1Co 16:22, 2Co 13:5, Ep 3:17, Ep 4:6, Ph 2:11, Col 1:27, Col 3:11, 1Jn 2:5, 1Jn 5:20, Ap 21:3
14:24 Jn 14:15, Jn 14:21-23, Mt 19:21, Mt 25:41-46, 2Co 8:8-9, 1Jn 3:16-20, Jn 14:10, Jn 3:34, Jn 5:19, Jn 5:38, Jn 7:16, Jn 7:28, Jn 8:26, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 8:42, Jn 12:44-50
Réciproques : 2Ch 19:11, Ps 68:1, Za 2:8, Jn 3:11, 1P 1:8
14:25 Jn 14:29, Jn 13:19, Jn 15:11, Jn 16:1-4, Jn 16:12, Jn 17:6-8
Réciproques : 1Tm 6:13
14:26 Jn 14:16, Jn 7:39, Jn 20:22, Ps 51:11, Es 63:10, Mt 1:18, Mt 1:20, Mt 3:11, Mt 28:19, Mc 12:36, Mc 13:11, Lc 1:15, Lc 1:35, Lc 1:41, Lc 1:67, Lc 2:25, Lc 3:22, Lc 11:13, Ac 1:2, Ac 1:8, Ac 2:4, Ac 5:3, Ac 7:51, Ac 7:55, Ac 13:2, Ac 13:4, Ac 15:8, Ac 15:28, Ac 16:6, Ac 20:28, Ac 28:25, Rm 5:5, Rm 14:17, Rm 15:13, Rm 15:16, 1Co 2:13, 1Co 6:19, 1Co 12:3, 2Co 6:6, 2Co 13:14, Ep 1:13, Ep 4:30, 1Th 1:5-6, 1Th 4:8, 2Tm 1:14, Tt 3:5, He 2:4, He 3:7, He 9:8, He 10:15, 1P 1:12, 2P 1:21, 1Jn 5:7, Jud 1:20, Jn 14:16, Jn 15:26, Jn 16:7, Lc 24:49, Ac 1:4, Jn 6:45, Jn 16:13-14, Ps 25:8-9, Ps 25:12-14, Es 54:13, Jr 31:33-34, 1Co 2:10-13, Ep 1:17, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, Ap 2:11, Jn 2:22, Jn 12:16, Ac 11:16, Ac 20:35
Réciproques : Ex 4:12, Ps 25:5, Ps 119:12, Ps 143:10, Es 51:12, Ez 11:19, Za 2:8, Lc 24:8, Jn 13:7, Jn 17:3, Ac 2:33, 1Co 1:4, 1Co 2:14, 2Co 1:4, Ep 3:5, 1Th 4:9, 1Tm 6:13, 2Tm 2:7
14:27 Jn 16:33, Jn 20:19, Jn 20:21, Jn 20:26, Nb 6:26, Ps 29:11, Ps 72:2, Ps 72:7, Ps 85:10, Es 9:6, Es 32:15-17, Es 54:7-10, Es 54:13, Es 55:12, Es 57:19, Za 6:13, Lc 1:79, Lc 2:14, Lc 10:5, Ac 10:36, Rm 1:7, Rm 5:1, Rm 5:10, Rm 8:6, Rm 15:13, 1Co 1:3, 2Co 5:18-21, Ga 1:3, Ga 5:22, Ga 6:16, Ep 2:14-17, Ph 4:7, Col 1:2, Col 1:20, Col 3:15, 2Th 1:2, 2Th 3:16, He 7:2, He 13:20, Ap 1:4, Jb 34:29, Ps 28:3, Lm 3:17, Dn 4:1, Dn 6:25, Jn 14:1, Ps 11:1, Ps 27:1, Ps 56:3, Ps 56:11, Ps 91:5, Ps 112:7, Pr 3:25, Es 12:2, Es 41:10, Es 41:14, Jr 1:8, Ez 2:6, Mt 10:26, Lc 12:4, Ac 18:9, 2Tm 1:7, Ap 2:10, Ap 21:8
Réciproques : Gn 43:23, Lv 26:6, Dt 33:1, Jg 6:23, Jg 18:15, Jg 19:20, 1S 25:6, 2Ch 14:11, 2Ch 20:30, Esd 5:7, Ps 37:11, Ps 85:8, Ps 119:165, Ps 122:7, Ps 125:5, Es 26:3, Es 26:12, Es 51:12, Ez 37:26, Dn 10:19, Mi 5:5, Ag 2:9, Mt 6:34, Mt 24:6, Mc 13:7, Lc 24:36, Jn 14:18, Jn 16:6, Jn 16:22, Jn 20:13, Ac 16:36, Rm 2:10, Ep 6:23, Ph 2:1, 2Th 2:2, He 9:17, 1P 3:14, 1P 5:14
14:28 Jn 14:3, Jn 14:18, Jn 16:16-22, Jn 16:7, Ps 47:5-7, Ps 68:18, Ps 68:9, Lc 24:51-53, 1P 1:8, Jn 14:12, Jn 16:16, Jn 20:17, Jn 5:18, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 13:16, Jn 20:21, Es 42:1, Es 49:5-7, Es 53:11, Mt 12:18, 1Co 11:3, 1Co 15:24-28, Ph 2:6-11, He 1:2-3, He 2:9-15, He 3:1-4, Ap 1:11, Ap 1:17, Ap 1:18
Réciproques : Lc 24:52, Jn 10:29, Jn 14:4, Jn 15:14, Jn 16:5, Jn 16:6, Jn 16:28, Jn 20:13, 1Co 15:28
14:29 Jn 13:19, Jn 16:4-30, Jn 16:31, Mt 24:24-25
Réciproques : Ez 24:24, Mt 28:7, Mc 13:23, Lc 19:30, Jn 14:25, Jn 19:35
14:30 Jn 16:12, Lc 24:44-49, Ac 1:3, Jn 12:31, Jn 16:11, Lc 22:53, 2Co 4:4, Ep 2:2, Ep 6:12, Col 1:13, 1Jn 4:4, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 20:2-3, Ap 20:7, Ap 20:8, Lc 1:35, 2Co 5:21, He 4:15, He 7:26, 1P 1:19, 1P 2:22, 1Jn 3:5-8
Réciproques : Gn 3:15, Lv 17:7, Jb 2:2, Ps 22:21, Dn 9:26, Mt 4:1, Mt 4:9, Mt 4:11, Mt 12:26, Lc 4:6, Lc 4:13, Jn 8:46, Jn 9:24, Rm 12:2, Rm 15:3, Ga 1:4, Tt 2:12, Ap 9:11
14:31 Jn 4:34, Jn 10:18, Jn 12:27, Jn 15:9, Jn 18:11, Ps 40:8, Mt 26:39, Ph 2:8, He 5:7-8, He 10:5-9, He 12:2-3, Jn 18:1-4, Mt 26:46, Lc 12:50
Réciproques : Gn 3:15, Es 50:5, Mt 26:30, Jn 7:28, Jn 8:29, Jn 15:10, Jn 17:4, Rm 15:3, Ga 1:4
14:1 Jn 1:9, Jn 1:17, Jn 6:32, Jn 6:55, 1Jn 2:8, Gn 49:10-11, Ps 80:8-19, Es 4:2, Es 5:1-7, Jr 2:21, Jr 12:10, Ez 15:2-6, Os 10:1, Za 3:8, Mt 21:33, Lc 13:6, Ct 7:12, Ct 8:11-12, Es 27:2-3, Es 60:21, Es 61:3, Mt 20:1, Mc 12:1, 1Co 3:9
Réciproques : Nb 17:8, Ps 80:15, Ps 92:15, Ct 2:3, Ct 4:13, Es 6:13, Os 14:6, Os 14:8, Mt 13:23, Mc 12:2, Lc 20:9, Jn 1:16, Jn 14:6, Rm 6:5, 1Co 1:30
14:2 Jn 17:12, Mt 3:10, Mt 15:13, Mt 21:19, Lc 8:13, Lc 13:7-9, 1Co 13:1, He 6:7-8, 1Jn 2:19, Jb 17:9, Ps 51:7-13, Pr 4:18, Es 27:9, Es 29:19, Os 6:3, Ml 3:3, Mt 3:12, Mt 13:12, Mt 13:33, Rm 5:3-5, Rm 8:28, 2Co 4:17-18, Ph 1:9-11, 1Th 5:23-24, Tt 2:14, He 6:7, He 12:10-11, He 12:15, Ap 3:19, Jn 15:8, Jn 15:16, Ga 5:22-23, Ph 1:11, Col 1:5-10
Réciproques : Lv 14:40, Nb 19:18, Dt 20:19, Ps 84:7, Ps 92:14, Ps 138:8, Pr 16:6, Es 5:7, Es 27:3, Es 30:17, Es 60:21, Ml 2:4, Ml 4:2, Mt 7:19, Mt 13:47, Mt 25:29, Mc 4:17, Mc 4:19, Mc 4:25, Lc 6:49, Lc 8:18, Lc 13:9, Lc 13:21, Rm 6:22, Rm 11:22, Rm 16:7, 2Co 5:17, Ep 1:3, Col 1:27, 1Th 4:1, 2Th 1:3, 2P 1:8, Ap 2:19
14:3 Jn 13:10, Jn 17:17, Ep 5:26, 1P 1:22
Réciproques : Nb 19:18, Dt 12:28, Ps 119:9, Pr 15:31, Mc 1:42, Jn 17:6, Ac 20:32, Ph 4:1, 1Th 2:13
14:4 Jn 6:68-69, Jn 8:31, Ct 8:5, Lc 8:15, Ac 11:23, Ac 14:22, Ga 2:20, Col 1:23, Col 2:6, 1Th 3:5, He 10:39, 1Jn 2:6, 1Jn 2:24-28, 2Jn 1:9, Jud 1:20-21, Jn 6:56, Jn 14:20, Jn 17:23, Rm 8:9-10, 2Co 13:5, Ep 3:17, Col 1:27, Es 27:10-11, Ez 15:2-5, Os 14:8, 2Co 12:8-10, Ga 2:20, Ph 1:11
Réciproques : Ex 28:34, Nb 35:28, Pr 15:31, Mt 12:33, Mc 4:20, Jn 3:21, Jn 6:53, Jn 17:26, Rm 11:22, 1Co 1:9, 2Co 12:2, Ph 4:1, Ph 4:13, Col 2:7, Col 2:19, 1Th 3:8, 1Th 5:21, 1Jn 2:27, 1Jn 3:6, 1Jn 5:18, 1Jn 5:20
14:5 Rm 12:5, 1Co 10:16, 1Co 12:12, 1Co 12:27, 1P 2:4, Jn 12:24, Pr 11:30, Os 4:8, Lc 13:6-9, Rm 6:22, Rm 7:4, 2Co 9:10, Ga 5:22, Ep 5:9, Ph 1:11, Ph 4:13, Ph 4:17, Col 1:6, Col 1:10, Jc 1:17, 2P 1:2-18, 2P 3:18, Ac 4:12, Jn 5:19, Jn 9:33, 2Co 13:8, Ph 4:13
Réciproques : 2Ch 32:31, Pr 12:12, Ez 17:23, Ez 34:27, Mt 13:21, Mc 4:8, Mc 4:20, Jn 3:21, Jn 6:56, Jn 14:20, Ac 9:36, Ac 13:43, Rm 8:10, 1Co 1:9, 1Co 3:7, 2Co 3:5, 2Co 5:17, Ep 2:12, Ep 4:16, Col 2:7, Col 3:11, 1Jn 2:5
14:6 Jb 15:30, Ps 80:15, Es 14:19, Es 27:10, Ez 15:3-7, Ez 17:9, Ez 19:12-14, Mt 3:10, Mt 7:19, Mt 13:41, Mt 27:5, He 6:7-8, He 10:27, 2P 2:20, 1Jn 2:19, Jud 1:12-13, Ap 20:15, Ap 21:8
Réciproques : Jg 19:18, 2S 23:7, Jb 15:32, Jb 24:13, Ps 1:3, Ps 80:16, Pr 3:21, Es 27:11, Jr 11:16, Ez 15:4, Ez 17:10, Mt 13:30, Mt 13:47, Mt 15:13, Mt 21:19, Mt 25:30, Mc 11:14, Mc 11:20, Lc 3:9, Lc 8:13, Lc 8:14, Lc 13:7, Lc 14:35, Lc 23:31, Rm 11:17, Col 1:23, He 6:4, 2P 1:8, 2Jn 1:9
14:7 Jn 8:37, Dt 6:6, Jb 23:12, Ps 119:11, Pr 4:4, Jr 15:16, Col 3:16, 1Jn 2:14, 1Jn 2:27, 2Jn 1:1-2, Jn 15:16, Jn 14:13, Jn 16:23, Jb 22:26, Ps 37:4, Pr 10:24, Es 58:8, Ga 4:2, Ga 5:16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14
Réciproques : Ps 81:10, Ps 145:19, Pr 3:21, Ct 4:2, Ct 8:13, Mt 7:7, Mt 18:19, Mt 20:21, Mt 21:22, Mc 10:36, Mc 11:23, Mc 11:24, Lc 11:9, Jn 5:38, Jn 17:6, Ac 4:31, Ph 4:13, 1Th 3:8, Jc 1:5, 2P 1:8, 1Jn 2:24, 1Jn 3:24, 1Jn 5:18
14:8 Ps 92:12-15, Es 60:21, Es 61:3, Ag 1:8, Mt 5:16, 1Co 6:20, 1Co 10:31, 2Co 9:10-15, Ph 1:11, Tt 2:5, Tt 2:10, 1P 2:12, 1P 4:11, Jn 8:31, Jn 13:35, Mt 5:44, Lc 6:35
Réciproques : Ps 50:15, Ct 7:13, Es 26:15, Es 43:7, Es 49:3, Es 55:13, Mt 13:8, Jn 15:2, Jn 15:16, Ac 9:36, Rm 7:4, 2Co 9:13, Ep 5:26, Ph 4:17, Col 1:10, Tt 3:14, 2P 1:8
14:9 Jn 15:13, Jn 17:23, Jn 17:26, Ep 3:18, Ap 1:5, Jn 15:11, 1Jn 2:28, Jud 1:20
Réciproques : 1R 2:4, 1R 13:9, Ps 36:10, Ps 37:28, Ps 119:167, Ct 2:4, Dn 10:19, Mt 17:5, Lc 6:47, Jn 3:35, Jn 10:17, Jn 11:5, Jn 13:1, Jn 14:21, Jn 14:31, Ac 14:22, Ga 4:29, Col 1:23, 2Th 2:16, Jc 1:25, 1Jn 2:24, 1Jn 5:18
14:10 Jn 14:15, Jn 14:21, 1Co 7:19, 1Th 4:1, 2P 2:21, 1Jn 2:5, 1Jn 3:21-24, 1Jn 5:3, Ap 22:14, Jn 4:34, Jn 8:29, Jn 12:49, Jn 14:31, Jn 17:4, Es 42:1-4, Mt 3:15-17, He 7:26, He 10:5-10, 1Jn 2:1-2
Réciproques : Ex 7:6, Dt 7:13, Dt 12:28, Jg 16:15, 2S 22:22, 1R 2:4, 1R 13:9, 2R 18:6, 2Ch 7:17, Ps 36:10, Ps 119:55, Ps 119:167, Pr 19:16, Es 42:21, Es 50:5, Mt 7:24, Mt 11:1, Mt 11:29, Mt 17:5, Lc 8:15, Jn 8:46, Jn 10:17, Jn 10:18, Jn 13:1, Jn 18:11, Jn 21:17, Ac 14:22, Rm 15:3, Ph 2:1, Ph 2:8, Col 1:23, 1Th 1:3, He 3:2, He 5:8, Jc 1:25, 1Jn 2:3, 1Jn 2:24, 1Jn 3:22, 2Jn 1:6
14:11 Es 53:11, Es 62:4, Jr 32:41, Jr 33:9, So 3:17, Lc 15:5, Lc 15:9, Lc 15:23, Lc 15:32, 1Jn 1:4, Jn 16:24, Jn 16:33, Jn 17:13, Rm 15:13, 2Co 1:24, Ep 5:18, Ph 1:25, 1Th 5:16, 1P 1:8, 2Jn 1:12
Réciproques : Dt 30:9, 1Ch 29:9, Pr 23:15, Ct 3:11, Mt 26:29, Jn 14:25, Jn 15:9, Jn 16:1, Ph 2:1
14:12 Jn 13:34, Rm 12:10, Ep 5:2, 1Th 3:12, 1Th 4:9, 2Th 1:3, 1P 1:22, 1P 3:8, 1P 4:8, 1Jn 2:7-10, 1Jn 3:11-18, 1Jn 3:23, 1Jn 4:21
Réciproques : Jn 14:5, Jn 15:17, Ga 6:2, Col 3:14, 1Jn 2:8, 1Jn 3:14, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11, 2Jn 1:5
14:13 Jn 10:11, Jn 10:15, Rm 5:6-8, Ep 5:2, 1Jn 4:7-11
Réciproques : Pr 17:17, Jn 11:11, Jn 13:1, Jn 13:34, Jn 15:9, Rm 5:7, Rm 5:8, Rm 16:4, 1Co 13:3, Ga 2:20, Ep 3:18, 1Th 5:10, 2Th 2:16, Jc 2:23, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11
14:14 Jn 14:15, Jn 14:28, 2Ch 20:7, Ct 5:1, Es 41:8, Mt 12:50, Lc 12:4, Jc 2:23, Jn 2:5, Jn 13:17, Jn 14:21, 1Jn 5:3
Réciproques : Gn 6:22, Ex 7:6, Ex 12:50, Ex 17:10, Ex 33:11, Lv 18:4, Lv 18:26, Nb 9:5, Dt 4:1, Dt 5:10, Dt 5:29, Dt 11:32, Dt 12:28, Dt 27:1, Dt 28:1, Jg 6:27, Jg 13:14, Rt 3:6, 1S 9:27, 2S 15:15, 2S 22:23, 1R 4:5, 1R 13:9, 1R 17:5, 2R 18:6, 1Ch 14:16, 2Ch 6:16, Ne 10:29, Ps 106:3, Ps 119:6, Ps 119:48, Pr 7:2, Pr 17:17, Pr 18:24, Ct 1:9, Jr 13:2, Jr 18:3, Jr 32:23, Ez 12:7, Ez 18:11, Mt 1:24, Mt 7:24, Mt 11:1, Mt 21:6, Mt 26:19, Mc 14:13, Lc 5:5, Lc 8:21, Lc 15:6, 1Co 7:19, 2Co 5:16, Ph 4:9, 1Jn 2:3, 2Jn 1:6
14:15 Jn 15:20, Jn 12:26, Jn 13:16, Jn 20:17, Ga 4:6, Phm 1:16, Jc 1:1, 2P 1:1, Jud 1:1, Ap 1:1, Jc 2:23, Jn 4:19, Jn 17:6-8, Jn 17:26, Gn 18:17-19, 2R 6:8-12, Ps 25:14, Am 3:7, Mt 13:11, Lc 10:23, Ac 20:27, Rm 16:25-26, 1Co 2:9-12, Ep 1:9, Ep 3:5, Col 1:26, 1P 1:11
Réciproques : Ex 33:11, Nb 12:8, Dt 18:18, Dt 29:29, Jg 13:23, 1S 9:27, 1S 20:2, 1R 1:27, 1R 4:5, 2R 4:27, 2Ch 6:16, 2Ch 9:2, 2Ch 20:7, Jb 15:8, Pr 3:32, Pr 18:24, Ct 1:9, Ct 5:1, Es 41:8, Es 48:6, Jr 23:18, Dn 2:23, Mt 20:17, Lc 8:9, Lc 8:21, Jn 3:32, Jn 5:20, Jn 8:26, Jn 12:49, Jn 16:12, Jn 16:23, Rm 1:1, 1Co 2:16, He 1:2
14:16 Jn 15:19, Jn 6:70, Jn 13:18, Lc 6:13, Ac 1:24, Ac 9:15, Ac 10:41, Ac 22:14, Rm 9:11-16, Rm 9:21, 1Jn 4:10, 1Jn 4:19, Jn 20:21-23, Jn 21:15-17, Es 49:1-3, Jr 1:5-7, Mt 28:18-19, Mc 16:15-16, Lc 24:47-49, Ac 1:8, Rm 1:5, Rm 15:15-16, 1Co 9:16-18, Ga 1:15, Ep 2:10, Col 1:23, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11, 2Tm 2:2, Tt 1:5, Jn 15:8, Pr 11:30, Es 27:6, Es 55:10-13, Mi 5:7, Rm 1:13, Rm 15:16-19, 1Co 3:6-7, Col 1:6, Jc 3:18, Gn 18:18, Ps 71:18, Ps 78:4-6, Ps 145:4, Za 1:4-6, Ac 20:25-28, Rm 15:4, 1Co 10:11, 2Tm 3:15-17, He 11:4, 1P 1:14-21, 1P 3:2, 1P 3:15, Jn 15:7, Jn 14:13-14, Jn 16:23-24, Mt 21:22
Réciproques : Gn 45:8, Ex 28:34, Nb 16:5, Dt 10:8, 1S 12:22, 1R 2:20, 1R 3:5, Ps 4:3, Ps 33:12, Ps 37:4, Ps 75:7, Ps 105:6, Ps 106:5, Ps 106:23, Ps 145:19, Pr 12:12, Ct 6:11, Ez 16:61, Mt 7:7, Mt 13:23, Mt 18:19, Mc 3:14, Lc 11:9, Lc 13:6, Lc 20:10, Jn 9:31, Jn 15:2, Ac 4:31, Ac 15:7, Rm 6:22, Rm 16:13, 1Co 1:1, Ga 5:22, Ep 1:4, Ep 5:20, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:10, Tt 3:14, 1P 1:2, Ap 17:14
14:17 Jn 15:12, 1P 2:17, 1Jn 3:14-17
Réciproques : 1S 19:2, Pr 29:27, Mc 9:50, Jn 13:34, Ac 7:26, Rm 12:10, 1Co 16:14, 1Th 4:9, 1Th 5:13, He 13:1, 1P 1:22, 1Jn 5:2
14:18 Jn 15:23-25, Jn 3:20, Jn 7:7, 1R 22:8, Es 49:7, Es 53:3, Za 11:8, Mt 5:11, Mt 10:22, Mt 24:9, Mc 13:13, Lc 6:22, He 12:2, Jc 4:4, 1Jn 3:1, 1Jn 3:3, 1Jn 3:13
Réciproques : Gn 37:4, Ex 20:5, 1R 22:24, 2R 19:28, 2Ch 18:7, 2Ch 19:2, Ps 34:21, Ps 38:19, Pr 29:10, Es 66:5, Mi 3:2, Mt 7:14, Mt 25:45, Mc 9:50, Mc 15:21, Lc 12:52, Lc 19:14, Jn 8:23, Jn 12:11, Jn 17:11, Jn 17:14, Jn 17:22, Ac 7:26, Ac 16:20, 2Co 6:14, Ga 1:4, He 12:3, 1Jn 5:19
14:19 Lc 6:32, 1Jn 4:4-5, Jn 15:16, Jn 17:14-16, Ep 1:4-11, Ep 2:2-5, Tt 3:3-7, 1P 2:9-12, 1P 4:3, 1Jn 3:12, 1Jn 5:19-20, Ap 12:9, Ap 12:17, Ap 20:7-9
Réciproques : Gn 37:4, Lv 20:24, Js 10:4, 1S 8:20, 1R 22:8, 2Ch 18:7, Ne 6:19, Ps 17:14, Ps 106:23, Pr 29:10, Am 5:10, Mi 3:2, Mt 10:22, Mt 19:29, Mt 22:6, Mt 24:9, Mt 25:45, Mc 13:13, Lc 6:26, Lc 21:17, Jn 7:7, Jn 8:23, Jn 16:33, Jn 17:6, Jn 17:22, Rm 12:2, 1Co 5:10, 2Co 6:14, Ga 1:4, Col 2:20, 1Th 3:3, 2Tm 3:12, Jc 4:4, 1Jn 2:15, 1Jn 3:13
14:20 Jn 5:16, Jn 7:32, Jn 8:59, Jn 10:31, Jn 11:57, Jn 13:16, Mt 10:24, Lc 2:34, Lc 6:40, Ac 4:27-30, Ac 7:52-60, 1Th 2:15, 1S 8:7, Es 53:1-3, Ez 3:7
Réciproques : Nb 12:1, 1S 22:23, 1R 22:24, Pr 7:1, Mt 5:10, Mt 22:6, Mt 24:9, Mc 8:35, Mc 10:39, Mc 13:9, Lc 10:3, Lc 21:12, Lc 22:36, Jn 8:51, Jn 12:26, Jn 15:15, Ac 4:1, Ac 5:33, Ac 8:1, Ac 9:16, Ac 12:1, Ac 26:15, Rm 1:1, 1Jn 4:5, 1Jn 4:17, Ap 3:8
14:21 Jn 16:3, Ps 69:7, Es 66:5, Mt 5:11, Mt 10:18, Mt 10:22, Mt 10:39, Mt 24:9, Lc 6:22, Ac 9:16, 1P 4:13, Jn 8:19, Jn 8:54, Ac 17:23, Ac 28:25-27, Rm 1:28, 1Co 2:8, 1Co 15:34, 2Co 4:3-6, 2Th 1:8, 1Jn 2:3-4
Réciproques : 1S 8:7, 2Ch 32:16, Ps 44:22, Ez 16:47, Za 2:8, Mc 8:35, Lc 21:17, Jn 8:55, Jn 17:25, Ac 13:27, Ac 26:15, 2Co 12:10, 1P 2:19
14:22 Jn 3:18-21, Jn 9:41, Jn 12:48, Jn 19:11, Ez 2:5, Ez 33:31-33, Lc 12:46, Ac 17:30, 2Co 2:14-16, He 6:4-8, Jc 4:17, Rm 1:20, Rm 2:1, 1P 2:16
Réciproques : 2R 21:9, Jb 24:13, Ps 81:15, Pr 26:28, Es 37:29, Ez 16:47, Am 5:10, Ml 3:2, Mt 10:15, Mt 12:45, Mc 6:11, Lc 2:35, Lc 7:41, Lc 10:14, Lc 12:47, Lc 12:48, Lc 23:34, Jn 3:19, Jn 16:9, Rm 4:15, Rm 5:20, Rm 7:8, 1Co 2:8, Ga 3:19, 1Tm 5:8, He 10:26, 2P 2:21
14:23 Jn 8:40-42, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9
Réciproques : Ex 20:5, Lv 26:43, Dt 7:10, 2R 19:28, 2Ch 19:2, Jb 21:14, Ps 2:2, Ps 18:39, Ps 81:15, Ps 88:8, Ps 89:23, Pr 8:36, Pr 29:27, Es 30:11, Es 37:29, Mi 3:2, Za 11:8, Mt 7:21, Lc 19:14, Jn 5:23, Jn 5:42, Jn 7:7, Jn 8:42, Jn 15:18, Jn 16:3, Rm 1:30, Rm 8:7, Jc 4:4, 1Jn 5:1
14:24 Jn 3:2, Jn 5:36, Jn 7:31, Jn 9:32, Jn 10:32, Jn 10:37, Jn 11:47-50, Jn 12:10, Jn 12:37-40, Mt 9:33, Mt 11:5, Mt 11:20-24, Mc 2:12, Lc 10:12-16, Lc 19:37-40, Lc 24:19, Ac 2:22, Ac 10:38, He 2:3-4, Jn 6:36, Jn 12:45, Jn 14:9, Mt 21:32, Ex 20:5, Dt 5:9, Ps 81:15, Pr 8:36, Rm 1:30, Rm 8:7-8, 2Tm 3:4, Jc 4:4
Réciproques : Lv 26:43, Nb 12:8, Nb 14:11, 1R 17:24, 2R 19:28, 2Ch 18:7, Jb 21:14, Ps 88:8, Ps 95:9, Ps 109:3, Es 30:11, Os 9:8, Os 14:9, Mi 3:2, Mt 8:3, Mc 7:6, Lc 4:29, Lc 19:14, Jn 4:48, Jn 5:23, Jn 5:37, Jn 5:42, Jn 6:27, Jn 6:46, Jn 8:42, Jn 9:16, Jn 14:7, Rm 7:8, Rm 15:3, 1Co 16:22, 2Co 4:4, Col 1:15, 1Jn 2:23
14:25 Jn 10:34, Jn 19:36, Lc 24:44, Rm 3:19, Ps 7:4, Ps 35:19, Ps 69:4, Ps 109:3, Mt 10:8, Rm 3:24, 2Co 11:7, Ga 2:21, 2Th 3:8, Ap 21:6, Ap 22:17
Réciproques : Gn 40:15, 1S 19:5, 1S 24:11, Jb 9:17, Ps 25:3, Ps 35:7, Ps 59:3, Ps 119:78, Ps 119:161, Pr 1:11, Pr 24:28, Es 52:4, Jr 18:20, Lm 3:52, Mt 1:22, Mt 4:14, Mt 5:22, Mt 21:13, Lc 4:29, Lc 20:17, Jn 8:17, Jn 12:34, Jn 12:38, Ga 4:21
14:26 Jn 14:16-17, Jn 14:26, Jn 16:7, Jn 16:13, Jn 16:14, Lc 24:49, Ac 2:33, Jn 8:42, Ap 22:1, Jn 16:14-15, Ac 2:32-33, Ac 5:32, Ac 15:8, 1Co 1:6, He 2:4, 1Jn 5:6-10
Réciproques : 2R 2:15, Es 11:2, Jn 3:34, Jn 12:17, Jn 20:22, Ac 1:4, 1Co 1:4, 1Co 2:14, 1Co 12:3, Ga 4:6, Ep 1:13, 1Tm 3:16, He 10:15, 1P 1:12, 1P 5:1, 1Jn 4:6, 1Jn 4:14, 1Jn 5:8, Ap 3:1
14:27 Jn 21:24, Lc 24:48, Ac 1:8, Ac 1:21, Ac 1:22, Ac 3:15, Ac 4:20, Ac 4:33, Ac 10:39-42, Ac 13:31, Ac 18:5, Ac 23:11, 1P 5:1, 1P 5:12, 2P 1:16-18, Ap 1:2, Ap 1:9, Mc 1:1, Lc 1:2-3, 1Jn 1:1-2
Réciproques : 2R 2:15, Es 43:10, Jn 12:17, Ac 2:32, Ac 5:32, Ac 8:25, Ac 20:24, Ac 22:15, 2Tm 1:8, He 2:3, 1Jn 4:14, Ap 3:1, Ap 11:3
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJean 14
- 14.1 Que votre cœur ne se trouble point ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Chapitre 14.
1 à 11 Autre consolation : la maison du Père.
Interrompu par Pierre dans son discours d'adieux, (Jean 13.36
) Jésus le reprend ici avec la même tendresse pour ses disciples. Il leur a dit clairement qu'il va les quitter, (Jean 13.33
) ce qui déjà les a remplis de tristesse ; la prédiction du reniement de Pierre, (Jean 13.38
) qui suivait de près la déclaration que l'un d'eux le livrerait, (Jean 13.21
) les avait consternés ; tout devant eux est donc obscurité, sujet d'inquiétude et d'angoisse, leur cœur se trouble.
Jésus lit sur leurs visages ce trouble, et il y compatit d'autant plus vivement que lui même l'a éprouvé. (Jean 12.27
) Pour les consoler, il les exhorte à la confiance et développe la magnifique perspective qu'il venait d'entrouvrir devant eux dans cette réponse à Pierre : "Là où je vais,...tu me suivras plus tard." (Jean 13.36
)
Pour saisir la force des paroles que Jésus oppose au trouble de ses disciples il importe de se souvenir que la foi est une pleine confiance du cœur.
On pourrait donc traduire ainsi : Confiez-vous en Dieu, confiez-vous aussi en moi.
En Dieu, le Dieu de vos pères qui, accomplissant ses promesses, a fondé son royaume dans ce monde en lui donnant un Sauveur ; en moi, sur qui repose tout l'avenir de ce royaume. Cette double confiance dissipera certainement le trouble de votre cœur.
- Comme le verbe grec n'a qu'une forme pour l'indicatif et pour l'impératif, on peut traduire ces mots de diverses manières.
1° En prenant les deux verbes pour des impératifs, comme nous le faisons avec Bengel, Lücke, de Wette, Luthardt, Gess, M. Godet et la plupart des interprètes modernes, parce que cela est plus en harmonie avec l'exhortation : Que votre cœur ne se trouble point.
2° Nos anciennes versions, imitant la vulgate, traduisent : Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Le sens serait que leur foi au Dieu de leurs pères doit se revêtir d'une vie nouvelle en prenant pour objet celui en qui le Père nous devient accessible. (verset 6
)
3° On a proposé enfin (Luther) de traduire : Vous croyez en Dieu, vous croyez aussi en moi. Ce serait alors au lieu d'une exhortation, un encouragement donné aux disciples par l'affirmation de leur foi. Interprétation peu probable.
- Ce qui devait frapper vivement les disciples, c'est que Jésus leur demande d'avoir en lui la même confiance religieuse qu'ils avaient en Dieu.
"Ici, tu vois clairement que Christ parle de lui-même comme étant égal au Dieu toutpuissant, puisqu'il veut que nous croyions en lui ainsi que nous croyons en Dieu. S'il n'était pas vrai Dieu avec le Père, cette foi serait une erreur et une idolâtrie. car le cœur de l'homme ne doit placer sa foi et sa confiance qu'en Dieu seul." (ComparerMatthieu 28.19
) Luther. - 14.2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit ; car je vais vous préparer une place. Après avoir exhorté ses disciples à la confiance, Jésus veut leur faire sentir qu'ils ne doivent pas s'affliger de son départ, puisque dans la maison de son Père où il va, il y a une place assurée pour eux : plusieurs demeures, non les tentes passagères du désert, mais des demeures permanentes, où l'on respire la paix et l'amour la communion du Père.
Impossible d'exprimer avec plus de simplicité, d'assurance et de bonheur l'idée de ce royaume éternel de Dieu, où habitent des milliers d'anges créés pour sa gloire et d'autres milliers de pécheurs sauvés, parvenus à la perfection. Et là, cependant, "il y a encore de la place." (Luc 14.22
)
C'était là pour les disciples une pensée pleine de consolation. Cette expression : plusieurs demeures ne désigne pas des positions diverses, des degrés différents de bonheur, comme le pensent plusieurs interprètes, mais l'immensité de la miséricorde divine, grâce à laquelle il y a place pour tous dans la maison du Père.
Si cela n'était pas, c'est-à-dire, s'il n'y avait pas plusieurs demeures dans la maison de mon Père, je vous l'aurais dit, car je vous révèle en toutes choses la vérité et rien que la vérité ; mais cela est, car (Sin., B, A, C, versions.) je vais vous préparer une place.
En effet, il n'y a pas de démonstration plus éclatante et plus douce des réalités du ciel, que le retour et la présence du Sauveur dans la maison du Père. C'est une preuve de fait irrécusable pour tous ceux oui croient en lui.
Mais que faut-il entendre par cette expression : vous préparer une place ? Tout d'abord, c'est le Sauveur qui, en retournant, après avoir achevé son œuvre, dans la maison du Père, en ouvre l'accès à ses rachetés. "Il y est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur éternellement." (Hébreux 6.20
) Il est donc le garant de notre admission auprès de Dieu. Et, en outre, c'est par l'exercice de sa souveraine sacrificature, par son intercession auprès de Dieu, qu'il assure aux siens les droits qu'il leur a acquis.
- Le texte reçu, omettant la particule car ou parce que, porte : "Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place." La pensée reste la même.
Mais, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à Luther, plusieurs interprètes, comprenant mal cette particule, traduisent ainsi : "Si cela n'était pas, je vous aurais dit que je vais vous préparer une place." C'est introduire dans le texte une contradiction et un non-sens.
D'autres (Weizsäcker, Lange) font de la phrase une question : "Si cela n'était pas, vous aurais-je dit que je vais vous préparer une place ?" Mais il ne leur avait encore rien dit de pareil ! - 14.3 Et quand je serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai à moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. Après avoir affirmé l'existence de la maison du père où leur place sera préparée, Jésus ajoute, pour ses disciples, la précieuse promesse de revenir et de les prendre à lui, afin que là où il est, ils y soient aussi à toujours. Pour eux, qui aimaient leur Maître et qui étaient troublés à la pensée de son départ, c'était la suprême consolation. (Comparer
Jean 12.26 ; 17.24
)
- Mais que signifie ce mot : Je reviendrai (grec je viens de nouveau) ? Quand ? comment ?
Ici les interprètes se divisent à l'infini. Ebrard entend par ce retour la résurrection de Jésus-Christ, d'autres (Lücke, Olshausen, Neander, Godet), l'effusion du Saint-Esprit sur les apôtres ; (comparezverset 18
) d'autres encore pensent que cette promesse s'accomplit à la mort de chaque fidèle. (Tholuck, Lande, Reuss, Gess.) D'autres enfin (Meyer, Gneiss, Luthardt) soutiennent que ce mot ne peut s'entendre que du retour glorieux et final du Sauveur, qui alors réunira tous ses rachetés auprès de lui.
Mais le présent je reviens (grec) implique un fait prochain, et Jésus n'a jamais enseigné l'imminence de son retour glorieux ; d'ailleurs ce sens ne saurait se défendre auverset 18
.
Ne pourrait-on pas réunir et concilier toutes ces opinions diverses ? N'y est-on pas invité par ce verbe au présent, je reviens ?
"Ce mot, dit R. Stier, embrasse toute l'œuvre puissante du Sauveur, qui commence avec sa résurrection et qui s'achève par son retour au dernier jour."
Si les disciples avaient pu comprendre alors cette grande parole, comme ils la comprirent plus tard, il est sûr qu'ils y auraient puisé une consolation puissante. - 14.4 Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Jésus avait dit clairement à ses disciples où il allait ; (
Jean 14.2,6.62 ; 7.33
) et il s'était constamment présenté à eux comme le chemin, le seul médiateur entre Dieu et leur âme.
Ils pouvaient donc savoir et le but et le chemin.
Mais la question de Pierre (Jean 13.36
) et l'objection de Thomas (verset 5
) montrent que cette connaissance était encore bien obscure. Aussi Jésus veut-il, par cette dernière parole provoquer en eux la réflexion sur les grandes pensées qu'il vient d'exprimer. (versets 2,3
)
- D'après une variante de Sin., B, C admise par beaucoup de critiques et d'exégètes, il faudrait traduire ainsi ce verset : Et là où je vais, vous en savez le chemin. Mais le texte reçu qui se fonde sur A, D, la plupart des versions est plus approprié à la pensée de Jésus. - 14.5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? Grec : Comment savons-nous le chemin ?
Le texte reçu porte : et comment pouvons-nous savoir le chemin ?
Thomas est l'homme positif qui n'admet rien que sur des preuves évidentes et est par là même enclin au doute, au découragement. (Jean 11.16 ; 20.25
)
Il interrompt Jésus par cette brusque déclaration qu'il ne connaît ni le lieu où il va ni par conséquent le chemin. Après les dernières paroles de Jésus, (versets 2,3
) il en savait, plus qu'il ne veut dire, mais il ne le croyait pas. - 14.6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. La raison humaine cherche toujours au loin ce que la parole de Dieu lui présente tout près. Ainsi Marthe reléguait dans un lointain avenir l'espérance de la résurrection de son frère et Jésus lui dit : "C'est moi qui suis la résurrection et la vie." (
Jean 11.25
)
De même ici, Thomas prétend ignorer le chemin et il l'a devant les yeux, et Jésus doit lui répondre : c'est moi qui suis le chemin.
Il ne dit pas qu'il montre le chemin qui conduit au Père, ce qui, comme l'observe de Wette, établirait un rapport tout extérieur entre lui et son disciple. Il dit : Je suis le chemin, il est lui-même le médiateur vivant qui s'unit au croyant et ainsi le conduit au but, c'est-à-dire à la communion avec Dieu. (ComparerEphésiens 3.12 ; Hébreux 10.20
)
Il l'est en tant qu'il est la vérité, c'est-à-dire la révélation complète de Dieu même, la vérité que l'homme doit s'approprier personnellement pour être sauvé. Il est par là même la vie, parce qu'il est pour le croyant la source unique de la vie de l'âme, de la vie éternelle ; (Jean 6.50 ; 11.25
) tellement que quiconque ne puise pas cette vie en lui demeure dans la mort.
De ces prémisses résulte cette sentence absolue qui se comprend d'ellemême après de telles paroles : nul ne vient au Père que par moi.
La plupart des interprètes modernes s'accordent à ne point considérer ces trois termes : chemin, vérité, vie comme coordonnés, en sorte qu'ils indiqueraient le commencement, le milieu et la fin de la foi. (Luther, Calvin.) En effet, le Sauveur est, d'une manière constante, pour le croyant, le chemin, c'est-à-dire le moyen d'arriver au Père, en étant pour lui la vérité et la vie. Il l'est, sans doute, plus ou moins complètement, selon le degré de notre communion avec lui. - 14.7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu. Ce verset est à la fois l'application et le commentaire de celui qui précède. Quiconque connaît Jésus tel qu'il vient de se révéler à ses disciples, connaît aussi son Père, dont il est la manifestation visible. (
Jean 8.19
)
"Par ce si, Jésus ne nie pas positivement la connaissance que ses disciples ont de lui et du Père, mais il sollicite leurs âmes au progrès." (Comparerverset 28
) Bengel.
Bien plus, Il va jusqu'à affirmer que dès à présent, après l'instruction profonde qu'il vient de leur donner, ils connaissent le Père et qu'ils l'ont vu en lui.
Les disciples n'avaient sans doute que les premiers rudiments de cette connaissance ; mais il y a une grande sagesse pédagogique à les encourager ainsi, en leur supposant plus de lumières qu'ils n'en ont ; et, du reste, la Parole divine que Jésus répandait alors dans leur âme y restera comme le principe vivifiant de la connaissance qui leur manque encore. C'est exactement ainsi qu'il leur parle auJean 15.3
.
- L'interprétation que nous venons d'exposer est celle qu'admettent Tholuck, Meyer, MM. Luthardt et Godet. D'autres exégètes (Chrysostome, Lücke) estimant que Jésus ne pouvait, dès cette époque, parler ainsi à ses disciples, pensent que c'était là une sorte d'indication anticipée de ce qui leur sera accordé par l'Esprit à la Pentecôte.
Mais ce sens ne peut s'accorder avec les plus-que-parfaits et le dès à présent. L'objection qui arrête ces interprètes a probablement donné naissance à la leçon de Sin., D : Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père.
B, C omettent le et devant dès à présent ; M. Weiss adopte cette variante et traduit par l'impératif : Connaissez-le dès à présent, tel qu'il vous est révélé en moi, et vous l'aurez vu. - 14.8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. La parole de Jésus : Vous l'avez vu, comprise par Philippe comme si Dieu pouvait exister pour lui à côté ou en dehors du Sauveur, lui inspire le désir de voir une théophanie ou révélation extraordinaire de Dieu, comme la demandait Moïse ; (
Exode 33.18
) et il exprime naïvement ce désir à son Maître.
Cela nous suffit, ajoute-t-il nous n'aurons plus aucun doute que le Père ne se révèle pleinement par toi. - 14.9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? C'est avec tristesse que Jésus reproche à son disciple de ne l'avoir pas connu, malgré toutes les expériences que, depuis si longtemps, il avait pu faire auprès de lui.
Il l'appelle affectueusement par son nom : Philippe, afin de l'inviter à réfléchir sur la demande qu'il venait de lui adresser.
Cette interpellation : Philippe, peut aussi être rattachée à la phrase suivante. Ainsi font la plupart de nos versions. Mais il est plus naturel de joindre Philippe à la phrase qui précède. C'est son reproche que Jésus adresse à ce disciple nommément.
Celui qui a vu Jésus a vu le Père, le Dieu qui est sainteté et amour, et dont le Sauveur était sur la terre la parfaite manifestation Cette grande révélation est expliquée au verset suivant ; elle est conforme à tous les enseignements du Nouveau Testament. (Jean 1.18 ; 12.45 ; Colossiens 1.15 ; Hébreux 1.3
) - 14.10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. Philippe demandait à voir, Jésus l'exhorte à croire.
C'est uniquement par la foi qu'il pouvait pénétrer dans ce mystère de l'unité absolue du Père et du Fils qui lui permettrait de voir le Père dans le Fils. (verset 9
)
En effet, ces paroles de Jésus expriment, tout ensemble, l'intime unité d'essence et le rapport mutuel vivant, actif, qu'il y a entre le Père et le Fils, Jésus va le prouver en déclarant que c'est le Père qui parle et agit en lui.
Les paroles et les œuvres du Sauveur, ces paroles qui sont esprit et vie, (Jean 6.63
) ces œuvres de puissance divine et d'amour divin, telle est la démonstration irrécusable que le Père était en lui, parlait et agissait par lui.
"Pas une de ses paroles qu'il tire de lui-même. Pas une de ses œuvres que Dieu lui-même n'opère par lui. De sa propre sagesse, rien. Par la force de Dieu, tout !" Godet.
Au lieu de c'est lui qui fait les œuvres, Sin., B, D portent : il fait ses œuvres. (Jean 5.19-21 ; 10.25,37,38 ; 12.49
) - 14.11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des œuvres mêmes. Après avoir donné à Philippe cette instruction profonde, Jésus se tourne vers tous ses disciples et il les exhorte à le croire quand il leur déclare qu'il est dans le Père et que le Père est en lui, à le croire sur la seule autorité de sa parole.
Mais il ajoute, sans doute avec tristesse que si leur foi est encore trop obscure et trop faible pour se fonder uniquement sur sa parole, ils doivent au moins le croire à cause de ses œuvres mêmes, considérées en elles-mêmes. Il entend par là ses miracles. (Jean 10.37,38
)
La foi, fondée sur ces œuvres, n'est pas encore la vraie foi, (Jean 2.23 ; 3.2
) mais elle peut conduire à la foi immédiate.
- Au lieu de traduire : Croyez-moi que je suis,...c'est-àdire : quand je vous dis que je suis,...on peut traduire aussi : Croyez-moi, parce que je suis dans le Père, et que non seulement mes paroles, mais toute ma manière d'être, ma sainteté parfaite et mes œuvres (verset 10
) attestent que le Père est en moi ; sinon, si vous n'avez pas assez de discernement spirituel pour le reconnaître en moi, croyez du moins à cause des œuvres mêmes. - 14.12 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais au Père, 12 à 24 Nouvelles sources de consolation : les œuvres et la prière, l'Esprit Saint, la communion avec Jésus et avec Dieu.
Jésus revient ici au discours plein de consolation qu'il adresse à ses disciples au sujet de son départ, (verset 1
et suivants) et dans lequel il a été interrompu par Thomas (verset 5
) et par Philippe. (verset 8
) Et comme il leur a montré, en répondant à la requête de celui-ci, que le Père se manifestait pleinement en lui dans ses paroles et dans ses œuvres, (versets 9-11
) il leur fait maintenant une magnifique promesse qui, en se réalisant, leur donnera de sa divinité et de la pleine révélation de Dieu en lui une preuve propre à créer une intime conviction : c'est que celui qui croit en lui fera lui aussi les mêmes œuvres et en fera de plus grandes encore.
Il promet avec une autorité solennelle : En vérité, en vérité, la communication de l'Esprit et des grâces qui en résulteront pour les disciples. (versets 12-24
) Cette promesse, en même temps, ajoute à la perspective encore éloignée de la réunion dans la maison du Père, (versets 1-3
) celle d'une prochaine réunion en esprit : les disciples reverront bientôt le Sauveur qui va les quitter pour s'en aller au Père. (versets 18,19
)
Que faut-il entendre par ces œuvres semblables à celles du Sauveur, et plus grandes encore, qu'accompliront ceux qui auront cru en lui ?
Ce ne sont sûrement pas des œuvres extérieures, des miracles matériels, plus étonnants encore que les siens comme l'ont cru quelques exégètes ; mais bien des miracles spirituels, que les apôtres feront, quand leur parole, animée de l'Esprit de Dieu, régénérera les âmes, fondera l'Eglise et portera la lumière et la vie au milieu de toutes les nations.
"Le livre des Actes est le commentaire de cette parole." Meyer.
Ces œuvres plus grandes, Jésus lui-même ne pouvait les faire, parce que "l'Esprit n'était pas encore." (Jean 7.39
) Mais bientôt elles seront possibles et se produiront réellement, dit Jésus, parce que je vais au Père.
Quand il aura repris possession de sa gloire et que "toute puissance lui sera donnée au ciel et sur la terre," (Matthieu 28.18
) il accomplira lui-même dans ses disciples la parole qu'il prononce. Il le fera en répondant à toutes leurs prières (versets 13,14
) et en répandant sur eux le Saint-Esprit de la Pentecôte. (versets 16,17
) - 14.13 et, quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Cette promesse est encore dans un rapport immédiat avec la parole précédente : "parce que je m'en vais au Père."
Aussi la plupart des interprètes modernes, peut-être avec raison, font-ils dépendre encore la seconde proposition du parce que ; ils traduisent : "et que tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai."
Les disciples restent avec Jésus dans un rapport plus intime et plus vivant que jamais. Eux, sur la terre, prient en son nom, et lui leur accorde toutes leurs demandes. (Grec : moi, je le ferai.)
Grâce à son action puissante, ils accomplissent ses œuvres, et même de plus grandes, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. (VoirJean 13.32
, note.)
Mais qu'on le remarque bien, Jésus donne ici à la prière un caractère tout spécial et tout nouveau pour ses disciples, il s'agit de la prière qui s'adresse à Dieu en son nom, et il insistera encore sur cette parole. (Jean 15.16 ; 16.23
)
Quel en est le sens ? En son nom, ne signifie pas seulement : sur son ordre, en son autorité, par ses mérites ; dans le style des Ecritures le nom désigne l'être, révélé dans son essence et toutes ses propriétés.
Prier au nom de Jésus, c'est donc, comme le dit Keil, dont M. Godet adopte l'interprétation, prier "en nous replongeant avec foi dans la connaissance que nous avons reçue de lui comme Fils de Dieu abaissé et glorifié," ou, mieux encore (car cette connaissance n'est point purement intellectuelle, mais implique une relation de vie) c'est prier en Jésus lui-même, le seul médiateur qui nous ouvre l'accès au trône de la grâce, c'est prier dans une communion intime avec lui, selon sa volonté, par son Esprit, qui seul nous communique la puissance d'accomplir cet acte religieux.
Quand celui qui prie ainsi se sent devenu un avec le Sauveur, il est certain d'être exaucé (CompRomains 8.26
)
Le vrai commentaire de cette parole nous est donné par Jésus luimême : "Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez et il vous sera fait."
Sin., B et quelques majuscules portent : Si vous me demandez quelque chose en mon nom. Cette leçon ne présente aucun sens acceptable. - 14.15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Jésus vient de faire à ses disciples une précieuse promesse ; (
versets 13,14
) il va leur en faire une plus précieuse encore ; (verset 16
) dans ce moment il leur présente la condition morale qu'ils doivent remplir pour recevoir ce qu'il leur promet, il les invite à demeurer avec lui dans une vraie communion d'amour et d'obéissance, c'est par là que leur cœur sera ouvert à l'action du Saint-Esprit qu'il va leur annoncer.
- Aimer Jésus et garder ses commandements doit être, dans le cœur de son disciple, une seule et même chose. (verset 21
)
Par ses commandements, il ne faut point entendre seulement certains préceptes ou certains devoirs prescrits mais tout ce qu'il a enseigné sa révélation complète. C'est ce qu'il appelle ailleurs garder sa parole, (Jean 8.51
) la conserver précieusement dans le cœur et la mettre en pratique dans la vie.
B et quelques autres témoins ont le futur : vous garderez. - 14.16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu'il soit éternellement avec vous, La liaison de ces deux versets est bien remarquable : "Si vous m'aimez, gardez mes commandements et moi je prierai le Père, qui fera lui-même abonder en vous l'amour et l'obéissance."
Ce que le Sauveur demandera à Dieu, c'est qu'il donne aux disciples son SaintEsprit qui deviendra leur vie et celle de l'Eglise.
C'est ici la première fois que paraît le terme de Paraklètos, (comparezJean 14.26 ; 15.26 ; 16.7
) qui ne se trouve que dans les écrits de Jean (comparez1Jean 2.1
) et que, d'après Origine et Chrysostome, nos réformateurs (Luther, Calvin) ont rendu par Consolateur.
Ce nom serait très beau et bien en harmonie avec le but de ces discours de Jésus. Mais le mot grec n'a pas le sens actif, il est passif et signifie littéralement : appelé auprès de ; c'est exactement le sens du latin advocatus, et de notre mot avocat, défenseur d'un accusé devant un tribunal.
Les auteurs classiques lui donnent toujours cette signification et c'est aussi celle qu'admettent la plupart des exégètes modernes.
Si nous n'adoptons pas ce terme : avocat dans la traduction, c'est qu'il éveille l'idée d'un procès, qui est tout à fait étrangère au contexte.
Nous nous en tenons au mot : aide qui conserve le caractère indéterminé de l'expression originale.
"Ce que Jésus demandera au Père, en leur faveur, c'est donc un autre soutien, toujours à leur portée, toujours prêt à venir à leur aide, au premier appel, dans leur lutte avec le monde. De cette signification fondamentale découlent aisément les applications suivantes : soutien dans les moments de faiblesse ; conseiller dans les difficultés de la vie ; consolateur dans la souffrance. Par là il fera pour eux ce qu'avait fait pendant ces dernières années le Maître bienaimé qui les quittait. En disant : un autre, Jésus se donne implicitement à lui même le titre de Paraclet" Godet.
Cet aide ne sera pas avec les disciples pour un peu de temps seulement, comme l'a été le Sauveur dans sa vie ici-bas, il sera pour toujours, éternellement avec eux. - 14.17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous. Les mots : l'Esprit de vérité, indiquent quel est l'aide que Jésus annonce à ses disciples.
Le Saint-Esprit est ainsi désigné (ici et ailleurs,Jean 15.26 ; 16.13
), parce que, comme Esprit de Dieu, il est lumière et vie, c'est-à-dire vérité complète. Et cette vérité, il la communique à l'âme au moyen de la Parole divine.
Toute vérité révélée n'est pour nous la vérité que lorsque par l'Esprit de Dieu nous en avons fait une expérience vivante. C'est lui qui, en nous mettant en communion avec Dieu nous le révèle tel qu'il est dans sa sainteté et son amour, c'est lui qui glorifie Christ en nous, c'est-à-dire nous met en possession de lui. C'est lui enfin qui rétablit dans le vrai tout ce qui est faussé en nous, qui, en un mot, éclaire, régénère sanctifie l'âme.
- Le monde, éloigné de Dieu et incrédule, ne peut recevoir cet Esprit, dit le Sauveur, parce qu'il ne le voit point, c'est-à-dire ne sait le discerner dans aucune de ses manifestations, il ne le connaît point par une expérience intime, parce qu'il reste étranger et fermé à son influence. (1Corinthiens 2.14
)
Bien différents étaient, alors déjà, les disciples, auxquels Jésus pouvait dire : vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous.
En effet, ils avaient, dans une certaine mesure, respiré cet Esprit en vivant avec Jésus, en étant les témoins de ses actes, de sa sainte vie, en écoutant ses paroles, en se soumettant aux directions par lesquelles le Maître s'était efforcé de faire leur éducation. En Jésus, et par son intermédiaire, l'Esprit agissait constamment sur eux, et ce n'est que par cet Esprit qu'ils avaient cru en lui et confessé son nom. (Matthieu 16.17
)
A l'inverse des disciples, le monde, c'est-à-dire les Juifs incrédules en méconnaissant toutes ces manifestations de l'Esprit en Jésus, en attribuant ses miracles à Béelzébul, (Matthieu 12.24
et suivants) avaient refusé de voir l'Esprit, et s'étaient mis dans l'impossibilité de le recevoir.
C'est donc une erreur de ne voir dans ces verbes au présent, comme le font plusieurs interprètes, qu'une anticipation de ce qui ne sera réalisé qu'après la Pentecôte. Il y a sans doute une promesse relative à la Pentecôte, mais elle est seulement dans ce verbe au futur : il sera en vous.
Jusqu'ici, veut dire Jésus, pendant que je vis en votre société, l'aide est avec vous ; alors cet aide sera en vous. Ils posséderont dans leurs cœurs l'Esprit, qui ne sera autre que Jésus lui-même sous une autre forme. (verset 18
et suivants)
Cette nuance est méconnue par B, D qui ont ce dernier verbe au présent comme les précédents : il est en vous. - 14.18 Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous. Ceux que Jésus avait appelés avec tendresse petits enfants, il les aime trop pour les abandonner comme des orphelins qui vont perdre en lui plus qu'un père.
La riche promesse qu'il vient de leur faire est le garant qu'il n'en sera point ainsi : Je viendrai à vous, leur dit-il.
C'est donc par son Esprit qu'il viendra à eux et non, comme le pensent divers exégètes, par sa résurrection ou même par son retour au dernier jour. Le contexte s'oppose à ces explications. (versets 21,23
) - 14.19 Encore, un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez : parce que je vis, vous aussi, vous vivrez. Il restait peu, bien peu de temps, puisque Jésus devait mourir le lendemain et disparaître aux yeux du monde, qui ne le verra plus. Malgré cela, les siens le verront.
Et, comme si ce moment était déjà là, il est exprimé en grec par des verbes au présent : Le monde ne me voit plus, mais vous, vous me voyez.
Quand et comment ? Quand Jésus leur apparaîtra ressuscité ? C'est ainsi que quelques interprètes entendent ces paroles.
Mais il s'agit ici d'une vue spirituelle et permanente (verbe au présent, comparez2Corinthiens 3.18
), qui se réalise par une communion toute nouvelle avec lui. C'est ce que prouvent les derniers mots de ce verset et tout le contexte. (versets 20,21,23
) Il y a une grande force dans la raison que Jésus allègue à l'appui de la promesse de vie qu'il fait à ses disciples : vous vivrez, parce que je vis. Jésus ne dit pas : Je ressusciterai, je vivrai, mais je vis. (Voir la note précédente.)
Celui qui "a la vie en lui-même" sait que la mort qu'il va subir n'aura pas le pouvoir de détruire cette vie. Et la conséquence magnifique qu'il en tire pour les siens est celle-ci : Vous aussi, vous vivrez. Sa vie est leur vie et dans le temps et dans l'éternité. Ainsi parlait l'apôtre Paul, d'après sa propre expérience. (Galates 2.20 ; Philippiens 1.21 ; Colossiens 3.3,4
)
La relation entre la vie du Christ et celle du croyant est moins nettement exprimée quand on traduit avec MM. Luthardt et Weiss : "Vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez."
L'antithèse du futur : vous vivrez et du présent : je vis recommande plutôt la construction que nous avons adoptée. - 14.20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et que vous êtes en moi et moi en vous. En ce jour-là, date précise qu'il ne faut pas rendre incertaine et vaine par de fausses interprétations, c'est le jour de l'effusion de l'Esprit de lumière et de vie, la Pentecôte.
En ce jour, les disciples connaîtront, par cet Esprit et par leur expérience personnelle, d'abord, l'unité de Christ avec son Père, qu'il leur a si souvent affirmée ; (Jean 14.10,10.38
) ensuite, ils feront l'expérience toujours plus intime de leur communion avec le Sauveur en qui ils vivent et qui vit en eux.
Cette relation nouvelle dans laquelle ils seront avec Jésus leur fera comprendre la relation de Jésus avec le Père, ils comprendront, ce qu'ils n'avaient pu saisir encore, (versets 9-11
) que le Père est dans le Fils.
Dans ce double rapport si intime et si profond que Jésus exprime avec tant de simplicité : moi en mon Père, vous en moi et moi en vous, les disciples ont toute la révélation de l'immense amour de Dieu manifesté en Jésus. (verset 21
) - 14.21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui. Ce verset développe le précédent et en précise le sens.
Qui sont ceux à qui Jésus a dit : Vous connaîtrez ? Il répond : Celui qui a dans son cœur mes commandements et qui les garde avec fidélité dans sa vie ; (verset 15
, note) car c'est lui seul qui m'aime.
Son cœur est alors ouvert à tous les trésors de l'amour divin : il sera aimé du Père, qui le contemple en son Fils, objet suprême de son amour ; Jésus aussi l'aimera et lui en donnera des preuves toujours plus intimes en se manifestant à lui dans sa vie intérieure ; le verbe grec signifie se manifester au dedans.
Ces magnifiques promesses s'accompliront par l'Esprit de vérité, (verset 17
) dont Jésus décrit l'action dans la suite du discours. (Comparerverset 26
) - 14.22 Judas, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, et qu'est-il arrivé pour que tu doives te manifester à nous, et non pas au monde ? Ce Judas, nommé aussi Lebbée et Thaddée, (
Matthieu 10.3
) était fils d'un homme appelé Jacques. (Luc 6.16
; comparezActes 1.13
)
La remarque par laquelle l'évangéliste le distingue de Judas Iscariot, superflue aprèsJean 13.30
, trahit 1'horreur que lui inspirait son homonyme.
- La question de ce disciple montre qu'il attendait encore un Messie qui serait le roi terrestre d'Israël, le juge des nations. Or, il ne pouvait comprendre que, comme tel, Jésus ne dût se manifester qu'au petit nombre de ceux qui l'aimaient et non à tout le monde.
Le et par lequel s'ouvre la question a été omis dans B, A, D, Itala. Il marque bien l'étonnement de Judas. - 14.23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole ; et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. Jésus ne répond pas directement à la question, et pourtant il la résout de la manière la plus profonde. Pour la troisième fois, (
versets 15,21
) il dévoile, dans le cœur même de ceux qui l'aiment, les causes morales pour lesquelles il se manifeste à eux. C'était déjà dire clairement pourquoi il ne pouvait pas se révéler au monde qui le haïssait ; puis il annonce plus explicitement, auverset 24
, la raison de sa manière d'agir.
- Mais ici, aux grandes promesses qu'il venait de faire aux siens, (versets 20,21
) Jésus ajoute la déclaration expresse que la communion de l'âme avec Dieu résulte de son union avec lui, Jésus : Nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui.
Dieu avait établi sa demeure visible au milieu d'Israël, (Lévitique 26.11,12 ; Ezéchiel 37.26-28
) il avait habité au milieu de son peuple par la Parole faite chair, (Jean 1.14
) maintenant il promet de faire de chaque fidèle sa demeure (même mot qu'auverset 2
), son tabernacle, son temple. (1Corinthiens 3.16 ; 6.19
)
"Ce n'est plus la manifestation extérieure de la majesté divine, mais la révélation intime de la Grâce. Ce gui sera un jour le privilège de L'Eglise sauvée (Apocalypse 21.3
) doit être dès maintenant réalisé par l'Esprit dans l'âme de chaque croyant." Luthardt. - 14.24 Celui qui ne m'aime pas, ne garde point mes paroles ; et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. Les paroles de Jésus sont les paroles de Dieu même. Or, comment le Sauveur pourrait-il se manifester à celui qui ne l'aime pas et qui rejette ses paroles ?
Cette conclusion devait être évidente pour le disciple qui avait posé la question. - 14.25 Je vous ai dit ces choses, demeurant avec vous. Il y a évidemment ici une pause dans le discours, comme l'indiquent ces mots qui ont l'air d'un résumé : Je vous ai dit ces choses. (Verbe au parfait.)
Jésus jette ainsi un regard en arrière sur les grandes consolations qu'offre aux siens l'espoir de la réunion future dans la maison du Père (verset 1
et suivants) et la perspective de son retour prochain par le Saint Esprit. (verset 12
et suivants)
En même temps, ces mots : pendant que je demeure avec vous, font pressentir son départ si prochain. Mais, se hâte-t-il d'ajouter, voici un puissant secours qui pourvoira à tout dans votre vie intérieure et dans vos travaux. (verset 26
) - 14.26 Mais l'aide, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de toutes celles que je vous ai dites. L'aide (
verset 16
, note) venait d'être désigné comme l'Esprit de vérité ; (verset 17
) ici Jésus le nomme l'Esprit-Saint.
C'est que la vérité divine n'est jamais, dans les Ecritures, une froide doctrine destinée à éclairer l'intelligence seule, elle est une vie qui pénètre la conscience et le cœur et les sanctifie. En effet, l'Esprit qui crée cette vie en nous est saint, comme Dieu est saint.
- Cet Esprit, mon Père l'enverra en mon nom, dit Jésus.
Qu'est-ce à dire ? Explications diverses : Parce qu'il prendra ma place auprès de vous, parce que les disciples demandent l'Esprit au nom de Jésus, (verset 13
) parce que Jésus le demande pour eux, (verset 16
) parce qu'il glorifiera le nom de Jésus qui est la source unique du salut ; parce que le Père envoie l'Esprit à ceux qui aiment Jésus et que Jésus aime. (verset 23
)
Ne peut-on pas réunir les éléments de vérité qu'il y a dans ces interprétations, en disant que le nom de Jésus est celui du Médiateur par lequel seul les croyants reçoivent toutes les grâces de Dieu et spécialement le don du SaintEsprit ?
- Cet Esprit vous enseignera toutes choses, c'est-à-dire, toutes les vérités relatives au salut, (Jean 16.13
) et, pour cela, il vous fera ressouvenir, il rendra lumineuses et vivantes en vous toutes les choses, toutes les paroles que je vous ai dites.
L'Esprit fait ressouvenir non seulement par la mémoire, mais par le cœur. De cette double déclaration de Jésus il résulte que l'Esprit n'enseigne point des choses étrangères à la parole du Sauveur, il enseigne, au contraire par cette Parole.
"Il enseignera le nouveau, dit M. Godet, en rappelant l'ancien et rappellera l'ancien en enseignant le nouveau. Les paroles de Jésus, dont l'Esprit réveillera en eux le souvenir, seront la matière d'où il tirera l'enseignement de la vérité complète, le germe qu'il fécondera dans leur cœur, comme, en retour, cette activité intérieure de l'Esprit rappellera sans cesse à leur mémoire quelque ancienne parole de Jésus."
Il n'y a donc rien dans ce passage qui soit favorable à la doctrine catholique de la tradition ecclésiastique, élevée à côté ou au-dessus de la Parole, ni aux illusions du mysticisme qui rêve une illumination de l'Esprit supérieure à la Parole révélée. Jésus fonde, par cette promesse, la souveraine autorité de l'enseignement apostolique qu'il égale au sien. (Jean 17.8,20
) - 14.27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; ce n'est pas comme le monde donne, que je vous donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne soit point craintif. Le Sauveur, pressentant toutes les difficultés et toutes les craintes qui pourront encore assaillir le cœur de ses disciples, leur fait part d'une grâce suprême, d'un bien sans lequel il n'y a point pour l'homme de bonheur, avec lequel il ne saurait jamais être malheureux : la paix.
Jésus fait allusion dans ces paroles à la formule de salutation par laquelle les Israélites s'abordaient ou se quittaient. (commeJean 20.26
)
La plupart des commentateurs allemands prennent le mot de paix dans le sens de l'hébreu schalôm, bien-être, prospérité, salut, et pensent que Jésus présente aux siens tous les fruits objectifs de son œuvre, en un mot, le salut éternel. Mais non, ce qu'il leur donne, c'est la paix intérieure d'une âme remplie d'une douce confiance en son Dieu Sauveur.
Ce sens est rendu évident, comme l'observe M. Godet, par les dernières paroles du verset : c'est le cœur des disciples qui doit être préservé du trouble, des tristesses et des craintes que leur inspirait la pensée de rester dans ce monde, seuls, sans leur céleste ami.
Il leur laisse donc la paix, comme le plus précieux des legs à son départ. Il fait plus : il leur donne actuellement et réellement sa paix, la paix inaltérable et profonde dont il jouissait lui-même et qu'il puisait constamment dans la communion de son Père. C'est ainsi qu'il leur fera part encore de sa joie, (Jean 15.11,17.13
) car tout ce qui est à lui appartient à ses rachetés.
A la rigueur, on pourrait, avec la plupart de nos versions, traduire ainsi ces mots : Je ne vous la donne pas comme le monde la donne, mais comme ce pronom n'est pas dans l'original, et comme cette pensée supposerait que le monde peut, dans un sens quelconque, donner la paix, nous préférons laisser dans toute sa généralité ce contraste que Jésus établit entre sa manière de donner et celle du monde.
Le monde en est réduit à de vains souhaits, à de trompeuses promesses, souvent intéressées. Jésus donne réellement, abondamment et par l'amour le plus pur. Ces paroles devaient donc inspirer aux disciples la plus entière confiance en lui.
Jésus, à la fin du discours, revient ainsi à son point de départ ; (verset 1
) mais c'est après avoir donné aux siens tous les secours les plus puissants pour dissiper le trouble et les craintes qui pouvaient encore assaillir leur cœur. - 14.28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; parce que le Père est plus grand que moi. Les pauvres disciples n'avaient que trop bien entendu cette parole : je m'en vais, (
versets 2,12
) mais ils avaient moins bien saisi celle-ci : je reviens à vous ; (versets 3,18
) de là leur tristesse et leur trouble.
C'est pourquoi Jésus, plongeant un regard dans leur cœur, voudrait leur faire sentir que leur amour pour lui devrait leur faire de son élévation auprès du Père un motif de joie. Ils prendraient part à la joie qu'il éprouve lui-même de quitter ce monde de péché et de souffrance pour retourner auprès du Père et partager sa félicité et sa gloire.
C'est ici peut-être le seul passage des évangiles où Jésus pense à lui-même, et tire de son propre repos le motif d'une exhortation.
Mais "les mots : si vous m'aimiez, sont d'une exquise délicatesse. Par là Jésus trouve le moyen de leur faire de la joie un devoir de tendresse. Il n'énonce pas ici l'idée de l'activité plus puissante dont cette élévation sera pour lui le moyen. (Jean 17.12
) Il en appelle uniquement à leur cœur d'amis." Godet.
C'est ainsi également que Tholuck, R. Stier, MM. Luthardt, Weiss et d'autres exégètes comprennent cette belle pensée. Ceux qui (de Wette, Meyer) pensent que Jésus invite ses disciples à considérer l'intérêt qu'ils ont à son élévation, qui lui permettra de leur assurer une protection plus puissante, (comparezJean 16.7
) ne tiennent pas compte de cette parole : si vous m'aimiez.
Parce que : il faut remarquer avant tout cette particule importante, car elle nous montre que Jésus, dans cette parole : le Père est plus grand que moi, donne simplement la raison pour laquelle ses disciples doivent se réjouir de son retour auprès de son Père.
En isolant cette déclaration de son contexte, on l'a sollicitée en sens divers pour éclairer par son moyen le mystère des relations du Fils avec son Père. Mais quel sujet de joie les disciples auraient-ils bien trouvé dans une théorie abstraite à laquelle ils n'auraient rien compris ? Jésus s'exprime ainsi, en ayant conscience qu'il est le Fils de Dieu, celui qui "a reçu du Père d'avoir la vie en lui-même," (Jean 5.26
) et en même temps qu'il est "la Parole faite chair,"
Celui qui, "existant en forme de Dieu, s'est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur fait à la ressemblance des hommes," et qui allait "s'abaisser encore en devenant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix." (Philippiens 2.6-8
) Dans cette position qui était alors la sienne, il éprouvait en son âme sainte, comme l'observe Bengel, un sentiment profond de son humiliation qu'il ne pouvait s'empêcher d'exprimer parfois (Marc 10.18 ; 13.32
, voir la note) et qui le faisait soupirer après le terme de l'épreuve. (Luc 12.50
)
Comment donc n'aurait-il pas éprouvé une joie profonde et sainte à l'aspect si prochain de son élévation auprès du Père ? C'était pour lui rentrer en possession de la gloire éternelle, objet de sa dernière prière ; (Jean 17.5
) c'était sa réintégration dans toutes les prérogatives divines dont il allait jouir dans une pleine communion d'essence et d'amour avec Dieu, son Père. Cette joie il invite ses disciples à la partager avec lui.
Obéissant à son invitation, l'apôtre Paul, après avoir décrit, dans les paroles que nous venons de rappeler, le profond abaissement du Sauveur, célèbre son élévation avec amour, (Philippiens 2.9-11
) et la joie qu'il exprime dans ce chant de triomphe est celle de l'Eglise tout entière. (Ephésiens 1.20-23
)
C'est à ce point de vue que Luther, Calvin, MM. Luthardt et Godet envisagent ce passage. "Christ, dit Calvin, ne compare point ici la divinité du Père avec la sienne, ni sa nature humaine avec l'essence divine du Père ; mais plutôt son état présent avec la gloire céleste dans laquelle il allait être reçu bientôt. C'est comme s'il disait : Vous désirez de me retenir dans le monde ; mais il vaut mieux que je monte au ciel."
Quant à la divinité de Jésus-Christ, cette parole la proclame hautement ; car si un homme, un ange du ciel disait : Dieu est plus grand que moi, il émettrait une affirmation que son évidence même rendrait oiseuse. Il ne faut pas, quand Jésus nous parle de sa joie, que l'exégèse transforme cette joie en dogmatique. - 14.29 Et je vous l'ai dit maintenant, avant que cela arrive ; afin que, lorsque ce sera arrivé, vous croyiez. Que vous croyiez que je m'en suis réellement allé à mon Père, et que vous compreniez la nature spirituelle de mon règne.
Ces promesses si positives de Jésus, bientôt rendues vivantes dans leur cœur par le Saint-Esprit, leur seront expliquées par les grands événements de sa mort, de sa résurrection et de son retour dans la gloire. Alors ils croiront. - 14.30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous ; car le prince du monde vient ; et il n'a rien en moi. Le prince du monde (
Jean 12.31
, note) vient, s'approche.
Jésus le voit venir dans les misérables instruments dont il va se servir pour accomplir son œuvre de ténèbres. (Jean 13.2,27
) Mais il ajoute aussitôt : Tout prince du monde qu'il est, il n'a rien en moi, ni droit, ni pouvoir.
La mort même à laquelle Jésus va se soumettre sera parfaitement libre et volontaire ; (Jean 10.18
) ce sera le sacrifice de son dévouement et de son amour. Pour parler ainsi, il fallait que Jésus eût la conscience de sa parfaite sainteté. - 14.31 Mais, afin que le monde connaisse que j'aime le Père, et que, comme le Père m'a commandé, ainsi j'agis, levez-vous, partons d'ici. La mort libre et volontaire du Sauveur fera connaître au monde que le Fils aime le Père et agit selon son commandement.
Et c'est afin de fournir au monde cette démonstration éclatante que Jésus dit aux disciples : Levez-vous, partons d'ici, allons courageusement dans ce jardin de Gethsémané, notre lieu de réunion habituel, (Jean 18.2
) où je me livrerai à la troupe conduite par le traître !
- Les deux derniers versets sont susceptibles de deux interprétations qui, pour le sens, reviennent au même. "Le prince de ce monde vient, et, à la vérité, il n'a rien en moi qui légitime le pouvoir qu'il va prendre sur moi, mais, pour que le monde connaisse mon amour pour le Père, je me livre à lui librement." Ou bien : "Il vient, mais il n'a point de pouvoir sur moi ; néanmoins, pour que le monde connaisse..."
- On peut aussi construire leverset 31
en mettant un point après : ainsi j'agis. Il faut alors sous-entendre un verbe : Mais cela arrive ainsi afin que le monde connaisse que j'aime le Père, et que, comme le Père m'a commandé ainsi j'agis.
Levez-vous, partons d'ici. La plupart des éditeurs du texte et des traducteurs préfèrent cette ponctuation. Mais celle que nous avons adoptée, avec Rilliet, Astié, M. Godet, est plus naturelle et donne une tournure plus vive à la parole de Jésus.
- ²Malgré l'ordre donné à ses disciples, Jésus continue ses discours (Jean 15.1
) sans que rien indique un changement de scène. De là, parmi les interprètes, deux manières d'expliquer la situation.
"Après cet ordre : levez-vous, on peut se représenter que toute la société se lève, en effet. Mais Jésus, tout rempli de ce qu'il voudrait dire encore à ses chers disciples au moment de la séparation, et retenu par son amour, reprend la parole, prononce debout les discours desJean 15-16
, et sa dernière prière ; (Jean 17
) et ce n'est qu'après cela qu'a lieu le départ pour Gethsémané." (Jean 18.1
) Meyer.
Telle est aussi l'opinion de Lücke, Tholuck, Olshausen, Keil, MM. Luthardt, Weiss. D'autre part, Luther, Lange, Ebrard, Hengstenberg, Gess, M. Godet pensent que Jésus et ses disciples quittèrent, à ce moment, la salle où ils étaient assemblés et se rendirent dans quelque solitude de la vallée du Cédron, près de Gethsémané, où Jésus aurait prononcé les discours qui suivent, ainsi que sa dernière prière.
Cette opinion s'accorde difficilement avecJean 18.1
. On peut objecter aussi que si Jésus avait prononcé la prière sacerdotale (Jean 17
) sur le chemin de Gethsémané et au moment d'arriver en ce lieu, il aurait passé presque instantanément de la paix profonde qui s'exprime dans cette prière aux terribles angoisses qu'il éprouva dans le jardin des Oliviers. (Matthieu 26.37 ; Marc 14.33
)
Cela n'est pas vraisemblable au point de vue psychologique. Cette supposition accroît la difficulté qu'il y a à concilier la relation de Jean avec ses récits des synoptiques. - 15.1 C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Chapitre 15.
1 à 17 L'union des disciples avec Christ et entre eux.
Les interprètes se sont demandé quelle circonstance extérieure pouvait bien avoir amené Jésus à se présenter à ses disciples sous l'image d'un cep de vigne.
Les uns pensent que ce fut la vue de la coupe avec laquelle il venait d'instituer la cène, en prononçant cette parole : "Je ne boirai plus de ce produit de la vigne... ;" (Matthieu 26.29
) d'autres qu'une treille ornait les parois extérieures de la chambre haute et que ses rejetons entraient par les fenêtres.
Les exégètes qui admettent que ce discours fut prononcé en plein air, sur les pentes du Cédron, (Jean 14.31
, note) se représentent Jésus passant le long d'une vigne. Mais puisque l'évangéliste a gardé le silence sur ce détail, nous pouvons nous résigner à l'ignorer, et nous ajouterons, avec R. Strier, qu'il y a quelque chose de mesquin à penser que Jésus devait nécessairement avoir sous les yeux l'objet matériel dont il fait une image.
- Mais ce qui est digne de toute notre attention, c'est l'admirable parabole par laquelle il figure son union avec les siens, cette union dont il venait de leur parler, (Jean 14.18-23
) cette union qui devait être aussi vivante, aussi intime, aussi organique que l'est celle des sarments avec le cep dont ils tirent la sève, la vie, la fertilité.
Il est le vrai cep, le véritable, celui qui, dans la sphère spirituelle et morale, et dans ses rapports avec les âmes, réalise pleinement l'idée du cep dans la nature.
"Le mot cep, remarque M. Godet, comprend ici le tronc et les branches, comme le terme le Christ,1Corinthiens 12.12
, désigne Christ et L'Eglise."
Le cep de vigne est une plante sans apparence (Esaïe 53.2
) et sans beauté (Jésus ne prend pas pour image le cèdre du Liban), mais elle est vivace et produit des fruits exquis un vin généreux. Une telle plante donne lieu à une comparaison pleine de vérité de richesse et de beauté.
- Mon Père est le vigneron, grec le cultivateur, ajoute Jésus. C'est Dieu, en effet, qui a planté ce cep au sein de notre humanité, en envoyant son Fils au monde, et qui, par l'effusion de l'Esprit, provoquera sa croissance ; c'est Dieu qui amène les âmes à la communion avec le Sauveur ; (Jean 6.37,64
) c'est Dieu enfin qui, par le travail incessant de sa grâce, purifie et sanctifie ceux qu'il a attirés au Sauveur. (verset 2
) - 15.2 Tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu'il porte plus de fruit. On peut traduire : tout sarment qui est en moi, relié en apparence au cep, et qui ne porte pas de fruit ; ou bien : tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi par son union organique avec moi.
Il y a, dans les ceps de vigne, des rejetons sauvages qui ne portent jamais de fruit ; le vigneron les retranche, afin qu'ils n'absorbent pas inutilement la sève. Un homme peut, de diverses manières, appartenir extérieurement à Jésus-Christ en se rattachant à son Eglise, en professant la foi chrétienne sans avoir part à la vie sanctifiante du Christ.
Tôt ou tard, il se verra retranché, exclu de cette communion apparente avec le Sauveur. Mais les vrais sarments portent du fruit. Ceux-ci, Dieu les nettoie, les purifie, ou selon la plupart de nos versions, il les émonde.
Nous adoptons le premier de ces termes pour faire ressortir, comme dans le grec, la relation de cet acte avec les mots qui suivent : Déjà vous êtes nets. (verset 3
)
Jésus veut dire que ces sarments fertiles doivent être débarrassés de tout jet inutile, et même d'une partie de leur feuillage qui empêcherait le fruit de mûrir. C'est Dieu encore qui poursuit, dans ses enfants, cette œuvre de purification et de sanctification continue, il l'accomplit par sa Parole, (verset 3
) par son Esprit, par tous les moyens de sa grâce. Et si cela ne suffit pas, le céleste cultivateur emploie l'instrument tranchant et douloureux des épreuves, de la souffrance et des renoncements qu'il impose à ses enfants. Car ce qu'il veut à tout prix, c'est qu'ils portent plus de fruit. - 15.3 Déjà vous êtes nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Jésus, se tournant vers ses disciples, les rassure au sujet de ce mot sévère : il nettoie tout sarment qui porte du fruit.
Déjà ils sont nets, purs, dans le sens indiqué auverset 2
, c'est-à-dire qu'au moyen de la parole divine que Jésus leur a annoncée, un principe impérissable de vie nouvelle a été déposé dans leur cœur, et s'y développera peu à peu jusqu'à la perfection.
Jésus exprime ailleurs cette idée profonde et consolante. (Jean 13.10 ; 17.8
; comparezJacques 1.18 ; 1Pierre 1.23
) - 15.4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure uni au cep, de même vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Des paroles précédentes qui dépeignent leur position de sarments unis au cep (en moi), découle pour les disciples un devoir absolu que Jésus formule ainsi : demeurez en moi, en renonçant constamment à tout mérite propre, à toute sagesse propre, à toute volonté et à toute force propres, ce qui est la condition d'une communion vivante avec moi. Si vous le faites, je demeurerai en vous, comme la source intarissable de votre vie spirituelle. Sinon, vous vous condamneriez à la stérilité du sarment séparé du cep.
Cette conséquence résulte avec évidence de l'image même employée par Jésus. Jésus établit ainsi clairement la distinction entre la nature et la grâce. - 15.5 Moi, je suis le cep, vous, vous êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. Afin de rendre plus frappante encore la conséquence négative qui précède, Jésus déclare solennellement que c'est bien lui qui est le cep et que ses disciples sont les sarments ; mais c'est pour conclure encore une fois qu'en lui, ils porteront beaucoup de fruit, mais que, hors de lui, ils n'en porteraient aucun, pas plus que le sarment séparé du cep.
Cette seconde idée, introduite par le mot car, parce que, semble donnée comme une preuve de la première affirmation, cela ne parait pas d'abord très logique le fait que hors de Christ ils ne peuvent rien faire ne prouve pas que, en Christ, ils porteront beaucoup de fruit.
Mais ce fruit, qui le porte ? Celui-là seul qui demeure en moi, dit Jésus ; d'où il résulte que c'est l'Esprit de Christ, qui, comme la sève du cep dans le sarment, fait seul porter du fruit à l'homme ; c'est ce que confirme (car) le fait d'expérience que l'homme hors de Christ, comme le sarment détaché du cep, ne peut rien produire, rien de véritablement bon, rien qui supporte le regard du Dieu saint et qui lui soit agréable.
Saint Augustin concluait de ce passage l'entière incapacité morale de l'homme pour le bien. A quoi M. Godet répond, avec Meyer et les exégètes modernes : "Le thème ici formulé n'est pas celui de l'impuissance morale de l'homme naturel pour tout bien ; c'est celui de l'infécondité du croyant laissé à sa force propre, quand il s'agit de produire ou d'avancer la vie spirituelle, la vie de Dieu, en lui ou chez les autres." - 15.6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; et on ramasse ces sarments, et on les jette au feu, et ils brûlent. Non seulement celui qui ne demeure pas en Jésus, dans une communion vivante avec lui, ne peut rien faire, (
verset 5
) mais il va audevant d'une succession de jugements terribles.
Le sarment séparé du cep est d'abord jeté dehors, hors de la vigne qui représente le royaume de Dieu, et il sèche nécessairement, puisqu'il ne reçoit plus la sève du cep. Qu'on pense à Judas, par exemple dont Jésus venait d'annoncer la ruine. (Jean 13.21
et suivants)
Mais ce jugement, moralement accompli dès maintenant, aura au dernier jour son issue tragique que décrivent les paroles suivantes : puis on ramasse ces sarments, et on les jette au feu et ils brûlent (grec ils ramassent, ils jettent) ; quel est le sujet de ces verbes ?
Dans la parabole, ce sont les serviteurs du vigneron ; dans la réalité, ce sont les anges de Dieu. (Matthieu 13.40-42
)
Tous ces verbes sont au présent, et ils rendent la scène d'autant plus actuelle et vivante. La pensée reste avec effroi sur ce dernier mot : ils brûlent. (ComparerMatthieu 3.10
)
- D, quelques majuscules et versions portent : ce sarment, on le jette au feu. Tischendorf adopte cette leçon. - 15.7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Après avoir prononcé ces redoutables paroles, Jésus revient avec tendresse à ses disciples qui demeurent en lui (le mot si n'exprime pas un doute), et il leur promet les grâces les plus précieuses : toutes leurs prières seront exaucées (
Jean 15.16 ; 14.13,14 ; 16.23
) et ils auront le bonheur de glorifier Dieu par des fruits abondants. (verset 8
)
La communion des disciples avec Jésus est ici exprimée par ces deux termes : Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, et non pas, comme le feraient entendre lesverset 4
et 5 : et que je demeure en vous.
Les paroles de Jésus, qui sont esprit et vie, et qu'ils gardent dans leur cœur, sont le lien vivant de communion avec lui. Inspirés par elles, ils sont à la source de toutes les grâces divines, et leurs prières, qui ne seront plus que les paroles de Jésus transformées en requêtes, obtiendront toujours un exaucement certain.
"Deux choses corrélatives : les paroles de Jésus auxquelles ils obéissent, et leurs prières qui sont exaucées." Bengel. - 15.8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit, et vous deviendrez mes disciples. En ceci, ne se rapporte pas à ce qui précède, comme le veut Meyer, mais à ce qui suit : En ce que vous portiez beaucoup de fruits, le Père est glorifié.
Dieu, dans ses perfections, sa puissance, sa sainteté, son amour, se glorifie en reproduisant, dans le moindre de ses enfants, ces divers traits de sa ressemblance, plus que par toute la magnificence des œuvres de la création.
Portez beaucoup de fruit à la gloire de Dieu, ce sera la preuve certaine que vous êtes mes disciples et le moyen de le devenir toujours de nouveau.
Le grec porte : et vous deviendrez (B, D et que vous deveniez) disciples à moi, véritablement disciples et véritablement à moi.
"Il faut toujours devenir disciple ; on n'est pas tel une fois pour toutes." Godet. - 15.9 Comme le Père m'a aimé, moi je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Dans l'instruction qu'il a tirée jusqu'ici de la parabole du cep et des sarments, Jésus n'a pas parlé expressément de son amour pour ses disciples ; mais chaque trait de cette belle image respire cet amour.
Que prouve l'insistance avec laquelle il leur recommande de demeurer en lui, et que signifie sa promesse répétée : Je demeurerai en vous, si ce n'est qu'il les aime ?
Maintenant, il le leur dit avec effusion. L'amour ineffable de son Père pour lui est la mesure de son amour pour eux. Quel motif touchant de demeurer en son amour !
L'amour dont il parle n'est pas leur amour pour lui, mais son amour pour eux, qu'il leur ouvre comme une atmosphère de lumière, de vie, de paix, dans laquelle ils pourront respirer, penser, aimer, agir.
- Pourquoi ces verbes au passé : mon Père m'a aimé, je vous ai aimés ? Parce que Jésus, qui touche à la fin de sa vie, jette un regard en arrière et constate avec émotion que jamais l'amour de son Père ne lui a fait défaut, (Jean 5.20 ; 8.29 ; 10.17
) et que lui-même a toujours tendrement aimé les siens. (Jean 13.1,34
)
Mais ce double amour est, de sa nature, permanent, éternel. Luther, avec ce génie pratique qui devait faire de sa version un livre populaire, traduit hardiment par le présent : "Comme mon Père m'aime, moi aussi je vous aime."
Tout croyant sincère et humble peut, en ce sens, s'appliquer l'admirable déclaration du Sauveur. - 15.10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Jésus n'est demeuré dans l'amour de son Père, il n'a joui de cet amour que par sa parfaite obéissance ; les disciples, non plus, ne peuvent se sentir heureux dans l'amour du Sauveur qu'à cette condition. Mais ce sera là leur joie. (
verset 11
) - 15.11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. Ces choses, c'est tout ce discours (
versets 1-10
) concernant la communion intime où il les invite à vivre avec lui, en particulier le devoir de demeurer en son amour et de le suivre dans la voie de l'obéissance. (verset 10
) Il leur a dit tout cela afin de pouvoir leur faire part de sa joie qui sera en eux.
Il ne faut entendre par là ni la joie qu'il produira en eux, ni la joie dont il leur ouvre la source, ni la joie qu'il éprouve à leur sujet, ni la joie qu'ils ont en lui, mais bien sa joie (grec la mienne), la joie intime et profonde qu'il goûte lui-même dans l'amour de son Père, et que ne peut lui ôter l'approche des souffrances et de la mort, parce qu'il sait que son sacrifice sera la rédemption du monde.
Cette joie, il veut leur en faire part comme de son amour, (verset 10
) comme de sa paix. (Jean 14.27
) Cette joie, elle sera en eux et elle grandira jusqu'à devenir une joie accomplie. (ComparerJean 17.13
)
L'apôtre Paul connaissait bien cette joie qui subsistait pour lui au milieu de ses souffrances et qu'il recommandait si souvent à ses frères. (2Corinthiens 13.11 ; Philippiens 2.17 ; 4.4
) - 15.12 C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. C'est l'amour de Jésus vivant dans le cœur de ses disciples qui est la source de leur amour mutuel.
Il insiste sur ce commandement, dont l'observation est l'âme de la vie chrétienne. (versets 10,17
; comparezJean 13.34
)
La mesure de l'amour qu'ils doivent avoir les uns pour les autres est dans ce mot : comme je vous ai aimés. Et Jésus va dire comment il les a aimés. (verset 13
) - 15.13 Personne n'a un amour plus grand que celui de donner sa vie pour ses amis. Donner sa vie pour ses amis, c'est la plus grande preuve d'amour qu'on puisse leur donner. Aussi, contempler Jésus mourant sur la croix sera toujours le meilleur moyen de se pénétrer de la grandeur de son amour. Cette parole du Maître resta profondément gravée dans le cœur de notre évangéliste ; il la répétait, plus tard, en prenant à la lettre le devoir qui en résulte pour les disciples de Jésus, celui de donner aussi leur vie pour leurs frères. (
1Jean 3.16
)
- On pourrait dire que, d'après l'apôtre Paul, Jésus a montré un amour plus grand encore, quand il voulut mourir, non seulement pour ses amis, mais "pour des pécheurs." (Romains 5.8
)
De Wette réfute cette objection, en disant :
1° qu'ici Jésus ne fait pas cette différence, parce qu'il a en vue l'amour fraternel qu'il veut inspirer à ses disciples, et
2° qu'il est aussi "l'ami des pécheurs," (Luc 7.34
) et qu'en les aimant jusqu'à la mort il voulait précisément faire d'eux ses amis. - 15.14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Jésus vient de dire qu'il donne sa vie pour ses amis. Puis, se tournant avec amour vers ses disciples, il ajoute : Vous êtes mes amis !
C'était leur dire en même temps : Vous le prouverez, de votre côté, par l'obéissance de l'amour. (Comparerverset 10
, note.) - 15.15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître toutes les choses que j'ai entendues de mon Père. Jésus voudrait leur faire apprécier hautement ce beau titre d'ami qu'il vient de leur donner. Et, pour cela, il leur en explique le sens profond.
Je ne vous appelle plus serviteurs (grec esclaves), parce que le serviteur reste étranger aux pensées et aux projets de son maître, mais je vous ai prouvé que vous êtes mes amis, parce que je vous ai fait connaître tous les desseins de miséricorde et d'amour que mon Père m'a chargé d'accomplir pour le salut du monde.
C'est là ce que Jésus exprime par ces termes familiers : toutes les choses que j'ai entendues de mon Père.
Ces mots : Je ne vous appelle plus serviteurs ne sont en opposition ni avec leverset 20
, qui énonce un principe général, ni avec le fait que les disciples continuèrent toujours à s'appeler "serviteurs de Jésus-Christ ;" (Actes 4.29 ; Romains 1.1 ; Galates 1.10
, etc.) car, malgré tout leur amour pour leur Maître, ils ne purent jamais oublier qu'il était le Seigneur, et plus il les élevait jusqu'à lui. plus ils éprouvaient le besoin de s'abaisser en sa présence. (verset 16
, note.) - 15.16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Bien que Jésus ait élevé ses disciples jusqu'à ce rapport intime d'amour avec lui, ils ne doivent pas oublier qu'ici toute l'initiative est venue de lui. C'est lui qui les a choisis pour leur apostolat. (
Luc 6.13 ; Jean 6.70 ; 13.18
)
Le verbe grec est composé d'une particule qui signifie "choisir du milieu de." Il les a choisis du milieu du monde, (verset 19
) où ils seraient restés sans la libre grâce du Sauveur.
C'est lui encore qui les a établis dans leur apostolat, et qui les a qualifiés, par ses dons, pour cette grande et sainte vocation.
Tout cela, ajoute Jésus, je l'ai fait, afin que vous alliez (Matthieu 28.19
) librement, joyeusement, à votre œuvre et que vous puissiez porter du fruit, un fruit qui sera permanent pour la vie éternelle.
De ces mots : Je vous ai choisis et établis, dépend encore le second afin que ; ils sont, de ce fait, dans une position qui les assure que tout ce qu'ils demanderont au Père au nom du Sauveur, il le leur donnera. (Jean 14.13 ; 16.23
) - 15.17 Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez les uns les autres. C'est ici la conclusion de cette partie du discours, depuis le
verset 9
.
Ces choses, ces paroles et ces instructions du Sauveur dans lesquelles tout est amour de sa part, il les a prodiguées aux siens, afin qu'à leur tour ils s'aiment les uns les autres.
Il leur en fait une douce obligation, sur laquelle il insiste, (Jean 13.34,15.12
) aussi les apôtres ont-ils compris l'immense importance de cet amour mutuel qui est l'âme de L'Eglise dans sa communion avec le Sauveur. (1Jean 2.7
et suivants ;Jean 3.11 ; 4.20,21 ; Romains 13.8
et suivants) - 15.18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 15 :18 à 16 :4 La haine du monde.
Quel douloureux contraste !
A tant d'amour de la part du Sauveur, le monde répond par la haine qu'il nourrit contre lui et contre ses disciples. Jésus le constate avec tristesse, à diverses reprises. (Jean 7.7 ; 15.24 ; 17.14
)
Et il veut que ses disciples le sachent, afin que, quand ils auront à souffrir de cette haine du monde, ils se rappellent qu'elle a été le partage de Celui dont la charité égalait la sainteté, et qu'ainsi ils soient préservés du découragement et du doute. (Comparer1Jean 3.13 ; 4.5,6
) - 15.19 Si, vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartient ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis en vous tirant du monde, à cause de cela le monde vous hait. Jésus indique ici à ses disciples la raison toute naturelle de cet étrange phénomène dont il leur parle.
Si vous étiez du monde, si vous en aviez les principes et l'esprit, il vous aimerait, parce que vous seriez à lui, mais, parce que (grec) je vous ai choisis hors du monde, tirés de son sein et soustraits à sa domination, pour vous attirer à moi et faire de vous ma propriété, il vous hait.
C'était, pour les disciples, une consolation de savoir qu'ils n'appartenaient plus à ce monde qui allait crucifier le Saint et le Juste, mais tout entiers à ce Sauveur bien-aimé.
- Ce mot de monde, répété cinq fois dans ce seul verset, a quelque chose de très solennel et le tableau que Jésus retrace ici (jusqu'auverset 25
) de 1'opposition et de l'inimitié du monde, fait de ces versets une peinture classique du caractère que toute l'Ecriture attribue aux adversaires de la vérité divine. - 15.20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Il leur avait dit cette parole (
Jean 13.16
) pour les exhorter à l'humilité ; il la leur rappelle ici pour les encourager à souffrir avec patience. (ComparerMatthieu 10.24
)
Puisque le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, les disciples ne doivent pas s'attendre à éviter les persécutions que leur Maître a endurées, il les en prévient, afin qu'ils ne soient pas découragés quand elles se produiront. (Jean 16.1-4
)
Mais quel est le sens de ces derniers mots : s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre ?
Au premier abord, il paraît tout simple de considérer comme sujet de la proposition les individus bien disposés qui se sont séparés de la masse hostile : si, même au milieu de son peuple qui le rejetait, Jésus eut le bonheur de voir un petit nombre d'âmes recevoir sa parole et s'attacher à lui, il en sera de même pour les disciples. Telle est l'interprétation d'Olshausen, Lange, M. Godet.
Mais on objecte à cette interprétation que le sujet de la seconde partie duverset 20
doit être le même que celui de la première partie à savoir les Juifs persécuteurs, auxquels se rapportent du reste tous les verbes de ce discours. (versets 20,21,22
et jusqu'àverset 25
)
Il ne faut pas avec Grotius et Stier voir dans la seconde proposition une douloureuse ironie : ils ne garderont pas plus votre parole qu'ils n'ont gardé la mienne ! L'ironie ne convient pas au sérieux et à la sérénité de ce discours ; et cette déclaration amère ne serait pas exacte, car l'insuccès de Jésus n'avait pas été complet.
Il faut laisser à la parole de Jésus son sens général. L'accueil qu'il a reçu de la part du monde présage aux disciples l'accueil auquel ils doivent s'attendre eux-mêmes : les uns les persécuteront, d'autres garderont leur parole ; des troisièmes, comme Saul de Tarse, passeront des rangs des persécuteurs à ceux des fidèles.
Le monde ennemi de Dieu n'est jamais toute notre humanité ; son opposition violente contre l'Evangile ne se manifeste pas partout de la même manière absolue. Il reste toujours un vaste champ où les disciples peuvent répandre la parole de vie avec la certitude de rencontrer des âmes qui la garderont. Telle est l'interprétation de Wette, Meyer, Luthardt, Weiss, Keil, Astié. - 15.21 Mais toutes ces choses, ils vous les feront à cause de mon nom ; parce qu'ils ne connaissent point Celui qui m'a envoyé. Cette inimitié du monde que Jésus annonce aux disciples pourra les étonner et les amener à se demander s'ils ne font pas fausse route.
Mais, ajoute Jésus, ne vous laissez point arrêter, cela est dans la nature des choses. Et il leur en donne deux raisons qui expliquent tout.
Ils vous feront tout cela à cause de mon nom, ce nom qu'ils haïssent, quoiqu'il soit l'expression de la vérité et de la sainteté de Dieu. (ComparerActes 4.17 ; 9.14 ; 26.9 ; Matthieu 24.9
)
Et cette haine, ils l'éprouveront parce qu'ils ne connaissent pas Celui qui m'a envoyé. S'ils le connaissaient, ils recevraient avec empressement son envoyé. (Jean 16.3
)
- Cette explication que Jésus donne à ses disciples devait être, et fut en effet pour eux, dans la suite, une puissante consolation ; ils seront heureux de souffrir pour le nom de Jésus, (Actes 5.41 ; 21.13
) ils se glorifieront de ces souffrances pour lui, (Romains 5.3 ; 2Corinthiens 12.10
) parce qu'ils verront en elles un trait de leur ressemblance avec lui, un moyen de lui témoigner leur amour. - 15.23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. En quoi consiste proprement le péché des Israélites, pour lequel ils n'ont point d'excuses ?
Dans le fait qu'ils n'ont pas reconnu en Jésus le Messie. L'incrédulité et les innombrables révoltes dont ils s'étaient rendus coupables au cours de leur histoire ne leur eussent pas été imputés comme péché, s'ils avaient fini par accueillir le Sauveur. Sans doute, ils en étaient responsables ; mais cette responsabilité disparaît, pour ainsi dire, devant le crime que Jésus leur reproche ici.
Il était venu à eux, ils avaient été témoins de sa vie sainte, de ses œuvres ; (verset 24
) il leur avait parlé de toute la miséricorde et de tout l'amour de son Père, et, en présence de cette manifestation divine, ils s'étaient endurcis dans une incrédulité qui allait jusqu'à la haine.
Or cette haine contre le Fils de Dieu remontait jusqu'à son Père, et elle allait s'assouvir par le meurtre du Saint et du Juste. Là était le péché pour lequel ils n'avaient point d'excuse (grec point de prétexte).
- La parole : Celui qui me hait, hait aussi mon Père, ne se justifie que si Jésus est le Fils de Dieu. (ComparerJean 5.23 ; 12.44 ; 14.9
) - 15.24 Si je n'eusse pas fait au milieu d'eux les œuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père ; A ses paroles qu'ils ont entendues, (
verset 22
) Jésus a ajouté, et cela augmente leur culpabilité, des œuvres qu'ils ont vues.
C'étaient des œuvres qu'aucun autre n'a faites, car elles portaient le cachet de la divinité. (Jean 5.36,9.3,4 ; 10.37,38 ; 14.10
)
Même les moins intelligents, qui auraient pu ne pas comprendre ses paroles, avaient au moins des yeux pour voir ses œuvres. Et qu'est il arrivé ?
Grec : mais maintenant et ils ont vu et ils ont haï et moi et mon Père. Là est le péché sans excuse et la cause de la condamnation. - 15.25 mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans cause. Mais,...ce fait si étrange et si propre à scandaliser les disciples n'était point imprévu. Tout ce qui arrivait à Jésus était prédit dans les Ecritures. Leur loi, dit-il, comme ailleurs votre loi, (
Jean 8.17,18 ; 10.34
, notes) cette loi sur laquelle ils s'appuyaient et dont ils se vantaient, c'est elle qui les accusait.
Le mot loi est pris ici dans un sens général, où il désigne tout l'Ancien Testament, car la citation est tirée duPsaumes 69.5
. (ComparerPsaumes 35.19
)
Là, le juste, exposé à la haine gratuite de ses ennemis, est bien le type de Celui qui s'est chargé de nos douleurs ; car de tout temps a existé l'inimitié du monde contre Dieu et contre ses serviteurs. - 15.27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi. Plus Jésus fait pressentir à ses disciples les difficultés et les luttes qu'ils auront à soutenir au milieu du monde plus il insiste sur la promesse de ce puissant aide, l'Esprit de vérité, dont ils auront un si pressant besoin. (
Jean 14.16,17,26 ; Luc 24.49
)
Ici, il interrompt sa description de l'hostilité du monde pour leur renouveler cette promesse, à laquelle il reviendra plus au long. (Jean 16.7-15
)
Le mais, par lequel est introduite cette proposition, (verset 26
) manque dans Sin., B. L'œuvre que Jésus attribue à l'Esprit de vérité (Jean 14.17
, note) est celle d'un témoignage : C'est lui qui rendra témoignage de moi. Comment ? Par la parole des apôtres : Et vous aussi, vous rendrez témoignage.
Il y a en grec le présent : vous rendez, et non le futur.
Jésus les considère comme transportés au moment où l'Esprit rendra témoignage. On pourrait aussi envisager ce verbe comme un impératif : Et vous aussi témoignez !
Le témoignage de l'Esprit et celui des apôtres sont-ils un seul et même témoignage ? Non, Jésus les distingue d'abord par ces mots : et vous aussi, puis, surtout par ceuxci : parce que vous êtes dès le commencement avec moi.
Le Sauveur a établi ses disciples pour être des témoins de son ministère tout entier ; (Actes 1.8
) ils devaient en être parfaitement instruits (Actes 1.21
) afin de constater les faits, que le Saint Esprit n'enseigne pas directement, mais dont il révèle le sens et la portée. En un mot, les disciples rendent témoignage au Christ historique en racontant sa vie, tandis que le Saint-Esprit, fécondant leurs récits et créant la foi dans les âmes, rend témoignage au Christ vivant. L'apôtre Pierre, dans un de ses discours, fait très nettement cette distinction. (Actes 5.32
; comparezRomains 8.16
)
- Le versetverset 26
(ainsi queJean 14.16,17
) a toujours été considéré dans l'Eglise chrétienne comme une révélation complète de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Mais cette doctrine est mise dans un rapport direct avec la vie pratique, le salut des âmes.
Ainsi elle répond aux profonds besoins de l'homme pécheur, auquel il faut un Père céleste qui l'assure de sa miséricorde, un Sauveur qui le rachète du péché et de la mort, et l'Esprit-Saint qui l'éclaire, le régénère et le sanctifie. (ComparerMatthieu 28.19 ; 2Corinthiens 13.13 ; 1Pierre 1.2
, notes.) Mais, dès que l'esprit humain se jette, à ce sujet, dans des spéculations métaphysiques, il tombe dans l'incompréhensible et l'insondable.
On sait, par exemple, à quelles luttes acerbes et prolongées a donné lieu, entre L'Eglise grecque et L'Eglise latine, cette simple parole : Je vous enverrai l'Esprit qui procède du Père : la première soutenant que l'Esprit ne procède que du Père, la seconde ajoutant ce mot devenu si célèbre : et du Fils.
Ainsi une parole qui devait nous révéler la puissance divine et lumineuse du témoignage du Saint-Esprit est devenue l'objet de polémiques aussi irritantes que stériles !
La plupart des interprètes modernes estiment que les mots qui procède du Père se rapportent à l'envoi du Saint Esprit aux disciples, et qu'il faut par conséquent les traduire, comme le fait Rilliet : qui sort d'auprès du Père. Il y a en grec la même préposition que dans la phrase : Je vous l'enverrai de la part du Père.
Mais M. Godet pense qu'ainsi comprise la proposition : qui procède du Père ne serait qu'une répétition oiseuse de la précédente, et il l'applique, comme les anciens interprètes de L'Eglise grecque, aux relations éternelles et essentielles du Père et de l'Esprit.