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Jean 15-16 (Annotée Neuchâtel)

   1 C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. 2 Tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu'il porte plus de fruit. 3 Déjà vous êtes nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure uni au cep, de même vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5 Moi, je suis le cep, vous, vous êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. 6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; et on ramasse ces sarments, et on les jette au feu, et ils brûlent. 7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit, et vous deviendrez mes disciples.
   9 Comme le Père m'a aimé, moi je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. 12 C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. 13 Personne n'a un amour plus grand que celui de donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître toutes les choses que j'ai entendues de mon Père. 16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. 17 Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez les uns les autres.
   18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 19 Si, vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartient ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis en vous tirant du monde, à cause de cela le monde vous hait. 20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. 21 Mais toutes ces choses, ils vous les feront à cause de mon nom ; parce qu'ils ne connaissent point Celui qui m'a envoyé. 22 Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils n'ont point d'excuse pour leur péché. 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. 24 Si je n'eusse pas fait au milieu d'eux les oeuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père ; 25 mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans cause. 26 Mais lorsque l'aide sera venu, lequel je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, c'est lui qui rendra témoignage de moi ; 27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi.

Jean 16

   1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez point scandalisés. 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. 3 Et ils feront ces choses, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi. 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l'heure en sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Or, je ne vous les ai pas dites dès le commencement, parce que j'étais avec vous.
   5 Mais maintenant je m'en vais à Celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ? 6 mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre coeur. 7 Toutefois je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille ; car si je ne m'en vais, l'aide ne viendra point à vous ; mais quand je m'en serai allé, je vous l'enverrai. 8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché et de justice et de jugement ; 9 de péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; 10 de justice, parce que je m'en vais à mon Père et que vous ne me verrez plus ; 11 de jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
   12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 13 Mais quand celui-là sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. 14 C'est lui qui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera. 15 Tout ce que le Père a, est à moi ; c'est pourquoi je vous ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera.
   16 Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m'en vais au Père. 17 Quelques-uns de ses disciples se dirent donc les uns aux autres : Que signifie ce qu'il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez pas ; puis encore un peu de temps, et vous me verrez ; et : Parce que je m'en vais au Père ? 18 Ils disaient donc : Que signifie ce qu'il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle. 19 Jésus connut qu'ils voulaient l'interroger, et il leur dit : Vous discutez entre vous sur ce que j'ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus, puis encore un peu de temps, et vous me verrez. 20 En vérité, en vérité, je vous dis que vous pleurerez et vous lamenterez, mais le monde se réjouira ; vous, vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie. 21 La femme, quand elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais dès qu'elle a mis au monde le petit enfant, elle ne se souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. 22 Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre coeur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie.
   23 Et en ce jour-là vous ne m'interrogerez sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose au Père, il vous le donnera en mon nom. 24 Jusqu'à présent, vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. 25 Je vous ai dit ces choses en termes figurés ; l'heure vient où je ne vous parlerai plus en termes figurés, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous, 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti d'auprès de Dieu. 28 Je suis sorti d'auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; de nouveau je laisse le monde, et je vais au Père.
   29 Ses disciples disent : Voici, maintenant, tu parles ouvertement et tu ne te sers pas de termes figurés ; 30 maintenant, nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n'as pas besoin que personne t'interroge ; c'est pour cela que nous croyons que tu es venu de Dieu. 31 Jésus leur répondit : Maintenant vous croyez ! 32 Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés, chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi. 33 Je vous ai dit ces choses afin qu'en moi vous ayez la paix ; dans le monde, vous avez de l'affliction ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.

Références croisées

15:1 Jn 1:9, Jn 1:17, Jn 6:32, Jn 6:55, 1Jn 2:8, Gn 49:10-11, Ps 80:8-19, Es 4:2, Es 5:1-7, Jr 2:21, Jr 12:10, Ez 15:2-6, Os 10:1, Za 3:8, Mt 21:33, Lc 13:6, Ct 7:12, Ct 8:11-12, Es 27:2-3, Es 60:21, Es 61:3, Mt 20:1, Mc 12:1, 1Co 3:9
Réciproques : Nb 17:8, Ps 80:15, Ps 92:15, Ct 2:3, Ct 4:13, Es 6:13, Os 14:6, Os 14:8, Mt 13:23, Mc 12:2, Lc 20:9, Jn 1:16, Jn 14:6, Rm 6:5, 1Co 1:30
15:2 Jn 17:12, Mt 3:10, Mt 15:13, Mt 21:19, Lc 8:13, Lc 13:7-9, 1Co 13:1, He 6:7-8, 1Jn 2:19, Jb 17:9, Ps 51:7-13, Pr 4:18, Es 27:9, Es 29:19, Os 6:3, Ml 3:3, Mt 3:12, Mt 13:12, Mt 13:33, Rm 5:3-5, Rm 8:28, 2Co 4:17-18, Ph 1:9-11, 1Th 5:23-24, Tt 2:14, He 6:7, He 12:10-11, He 12:15, Ap 3:19, Jn 15:8, Jn 15:16, Ga 5:22-23, Ph 1:11, Col 1:5-10
Réciproques : Lv 14:40, Nb 19:18, Dt 20:19, Ps 84:7, Ps 92:14, Ps 138:8, Pr 16:6, Es 5:7, Es 27:3, Es 30:17, Es 60:21, Ml 2:4, Ml 4:2, Mt 7:19, Mt 13:47, Mt 25:29, Mc 4:17, Mc 4:19, Mc 4:25, Lc 6:49, Lc 8:18, Lc 13:9, Lc 13:21, Rm 6:22, Rm 11:22, Rm 16:7, 2Co 5:17, Ep 1:3, Col 1:27, 1Th 4:1, 2Th 1:3, 2P 1:8, Ap 2:19
15:3 Jn 13:10, Jn 17:17, Ep 5:26, 1P 1:22
Réciproques : Nb 19:18, Dt 12:28, Ps 119:9, Pr 15:31, Mc 1:42, Jn 17:6, Ac 20:32, Ph 4:1, 1Th 2:13
15:4 Jn 6:68-69, Jn 8:31, Ct 8:5, Lc 8:15, Ac 11:23, Ac 14:22, Ga 2:20, Col 1:23, Col 2:6, 1Th 3:5, He 10:39, 1Jn 2:6, 1Jn 2:24-28, 2Jn 1:9, Jud 1:20-21, Jn 6:56, Jn 14:20, Jn 17:23, Rm 8:9-10, 2Co 13:5, Ep 3:17, Col 1:27, Es 27:10-11, Ez 15:2-5, Os 14:8, 2Co 12:8-10, Ga 2:20, Ph 1:11
Réciproques : Ex 28:34, Nb 35:28, Pr 15:31, Mt 12:33, Mc 4:20, Jn 3:21, Jn 6:53, Jn 17:26, Rm 11:22, 1Co 1:9, 2Co 12:2, Ph 4:1, Ph 4:13, Col 2:7, Col 2:19, 1Th 3:8, 1Th 5:21, 1Jn 2:27, 1Jn 3:6, 1Jn 5:18, 1Jn 5:20
15:5 Rm 12:5, 1Co 10:16, 1Co 12:12, 1Co 12:27, 1P 2:4, Jn 12:24, Pr 11:30, Os 4:8, Lc 13:6-9, Rm 6:22, Rm 7:4, 2Co 9:10, Ga 5:22, Ep 5:9, Ph 1:11, Ph 4:13, Ph 4:17, Col 1:6, Col 1:10, Jc 1:17, 2P 1:2-18, 2P 3:18, Ac 4:12, Jn 5:19, Jn 9:33, 2Co 13:8, Ph 4:13
Réciproques : 2Ch 32:31, Pr 12:12, Ez 17:23, Ez 34:27, Mt 13:21, Mc 4:8, Mc 4:20, Jn 3:21, Jn 6:56, Jn 14:20, Ac 9:36, Ac 13:43, Rm 8:10, 1Co 1:9, 1Co 3:7, 2Co 3:5, 2Co 5:17, Ep 2:12, Ep 4:16, Col 2:7, Col 3:11, 1Jn 2:5
15:6 Jb 15:30, Ps 80:15, Es 14:19, Es 27:10, Ez 15:3-7, Ez 17:9, Ez 19:12-14, Mt 3:10, Mt 7:19, Mt 13:41, Mt 27:5, He 6:7-8, He 10:27, 2P 2:20, 1Jn 2:19, Jud 1:12-13, Ap 20:15, Ap 21:8
Réciproques : Jg 19:18, 2S 23:7, Jb 15:32, Jb 24:13, Ps 1:3, Ps 80:16, Pr 3:21, Es 27:11, Jr 11:16, Ez 15:4, Ez 17:10, Mt 13:30, Mt 13:47, Mt 15:13, Mt 21:19, Mt 25:30, Mc 11:14, Mc 11:20, Lc 3:9, Lc 8:13, Lc 8:14, Lc 13:7, Lc 14:35, Lc 23:31, Rm 11:17, Col 1:23, He 6:4, 2P 1:8, 2Jn 1:9
15:7 Jn 8:37, Dt 6:6, Jb 23:12, Ps 119:11, Pr 4:4, Jr 15:16, Col 3:16, 1Jn 2:14, 1Jn 2:27, 2Jn 1:1-2, Jn 15:16, Jn 14:13, Jn 16:23, Jb 22:26, Ps 37:4, Pr 10:24, Es 58:8, Ga 4:2, Ga 5:16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14
Réciproques : Ps 81:10, Ps 145:19, Pr 3:21, Ct 4:2, Ct 8:13, Mt 7:7, Mt 18:19, Mt 20:21, Mt 21:22, Mc 10:36, Mc 11:23, Mc 11:24, Lc 11:9, Jn 5:38, Jn 17:6, Ac 4:31, Ph 4:13, 1Th 3:8, Jc 1:5, 2P 1:8, 1Jn 2:24, 1Jn 3:24, 1Jn 5:18
15:8 Ps 92:12-15, Es 60:21, Es 61:3, Ag 1:8, Mt 5:16, 1Co 6:20, 1Co 10:31, 2Co 9:10-15, Ph 1:11, Tt 2:5, Tt 2:10, 1P 2:12, 1P 4:11, Jn 8:31, Jn 13:35, Mt 5:44, Lc 6:35
Réciproques : Ps 50:15, Ct 7:13, Es 26:15, Es 43:7, Es 49:3, Es 55:13, Mt 13:8, Jn 15:2, Jn 15:16, Ac 9:36, Rm 7:4, 2Co 9:13, Ep 5:26, Ph 4:17, Col 1:10, Tt 3:14, 2P 1:8
15:9 Jn 15:13, Jn 17:23, Jn 17:26, Ep 3:18, Ap 1:5, Jn 15:11, 1Jn 2:28, Jud 1:20
Réciproques : 1R 2:4, 1R 13:9, Ps 36:10, Ps 37:28, Ps 119:167, Ct 2:4, Dn 10:19, Mt 17:5, Lc 6:47, Jn 3:35, Jn 10:17, Jn 11:5, Jn 13:1, Jn 14:21, Jn 14:31, Ac 14:22, Ga 4:29, Col 1:23, 2Th 2:16, Jc 1:25, 1Jn 2:24, 1Jn 5:18
15:10 Jn 14:15, Jn 14:21, 1Co 7:19, 1Th 4:1, 2P 2:21, 1Jn 2:5, 1Jn 3:21-24, 1Jn 5:3, Ap 22:14, Jn 4:34, Jn 8:29, Jn 12:49, Jn 14:31, Jn 17:4, Es 42:1-4, Mt 3:15-17, He 7:26, He 10:5-10, 1Jn 2:1-2
Réciproques : Ex 7:6, Dt 7:13, Dt 12:28, Jg 16:15, 2S 22:22, 1R 2:4, 1R 13:9, 2R 18:6, 2Ch 7:17, Ps 36:10, Ps 119:55, Ps 119:167, Pr 19:16, Es 42:21, Es 50:5, Mt 7:24, Mt 11:1, Mt 11:29, Mt 17:5, Lc 8:15, Jn 8:46, Jn 10:17, Jn 10:18, Jn 13:1, Jn 18:11, Jn 21:17, Ac 14:22, Rm 15:3, Ph 2:1, Ph 2:8, Col 1:23, 1Th 1:3, He 3:2, He 5:8, Jc 1:25, 1Jn 2:3, 1Jn 2:24, 1Jn 3:22, 2Jn 1:6
15:11 Es 53:11, Es 62:4, Jr 32:41, Jr 33:9, So 3:17, Lc 15:5, Lc 15:9, Lc 15:23, Lc 15:32, 1Jn 1:4, Jn 16:24, Jn 16:33, Jn 17:13, Rm 15:13, 2Co 1:24, Ep 5:18, Ph 1:25, 1Th 5:16, 1P 1:8, 2Jn 1:12
Réciproques : Dt 30:9, 1Ch 29:9, Pr 23:15, Ct 3:11, Mt 26:29, Jn 14:25, Jn 15:9, Jn 16:1, Ph 2:1
15:12 Jn 13:34, Rm 12:10, Ep 5:2, 1Th 3:12, 1Th 4:9, 2Th 1:3, 1P 1:22, 1P 3:8, 1P 4:8, 1Jn 2:7-10, 1Jn 3:11-18, 1Jn 3:23, 1Jn 4:21
Réciproques : Jn 14:5, Jn 15:17, Ga 6:2, Col 3:14, 1Jn 2:8, 1Jn 3:14, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11, 2Jn 1:5
15:13 Jn 10:11, Jn 10:15, Rm 5:6-8, Ep 5:2, 1Jn 4:7-11
Réciproques : Pr 17:17, Jn 11:11, Jn 13:1, Jn 13:34, Jn 15:9, Rm 5:7, Rm 5:8, Rm 16:4, 1Co 13:3, Ga 2:20, Ep 3:18, 1Th 5:10, 2Th 2:16, Jc 2:23, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11
15:14 Jn 14:15, Jn 14:28, 2Ch 20:7, Ct 5:1, Es 41:8, Mt 12:50, Lc 12:4, Jc 2:23, Jn 2:5, Jn 13:17, Jn 14:21, 1Jn 5:3
Réciproques : Gn 6:22, Ex 7:6, Ex 12:50, Ex 17:10, Ex 33:11, Lv 18:4, Lv 18:26, Nb 9:5, Dt 4:1, Dt 5:10, Dt 5:29, Dt 11:32, Dt 12:28, Dt 27:1, Dt 28:1, Jg 6:27, Jg 13:14, Rt 3:6, 1S 9:27, 2S 15:15, 2S 22:23, 1R 4:5, 1R 13:9, 1R 17:5, 2R 18:6, 1Ch 14:16, 2Ch 6:16, Ne 10:29, Ps 106:3, Ps 119:6, Ps 119:48, Pr 7:2, Pr 17:17, Pr 18:24, Ct 1:9, Jr 13:2, Jr 18:3, Jr 32:23, Ez 12:7, Ez 18:11, Mt 1:24, Mt 7:24, Mt 11:1, Mt 21:6, Mt 26:19, Mc 14:13, Lc 5:5, Lc 8:21, Lc 15:6, 1Co 7:19, 2Co 5:16, Ph 4:9, 1Jn 2:3, 2Jn 1:6
15:15 Jn 15:20, Jn 12:26, Jn 13:16, Jn 20:17, Ga 4:6, Phm 1:16, Jc 1:1, 2P 1:1, Jud 1:1, Ap 1:1, Jc 2:23, Jn 4:19, Jn 17:6-8, Jn 17:26, Gn 18:17-19, 2R 6:8-12, Ps 25:14, Am 3:7, Mt 13:11, Lc 10:23, Ac 20:27, Rm 16:25-26, 1Co 2:9-12, Ep 1:9, Ep 3:5, Col 1:26, 1P 1:11
Réciproques : Ex 33:11, Nb 12:8, Dt 18:18, Dt 29:29, Jg 13:23, 1S 9:27, 1S 20:2, 1R 1:27, 1R 4:5, 2R 4:27, 2Ch 6:16, 2Ch 9:2, 2Ch 20:7, Jb 15:8, Pr 3:32, Pr 18:24, Ct 1:9, Ct 5:1, Es 41:8, Es 48:6, Jr 23:18, Dn 2:23, Mt 20:17, Lc 8:9, Lc 8:21, Jn 3:32, Jn 5:20, Jn 8:26, Jn 12:49, Jn 16:12, Jn 16:23, Rm 1:1, 1Co 2:16, He 1:2
15:16 Jn 15:19, Jn 6:70, Jn 13:18, Lc 6:13, Ac 1:24, Ac 9:15, Ac 10:41, Ac 22:14, Rm 9:11-16, Rm 9:21, 1Jn 4:10, 1Jn 4:19, Jn 20:21-23, Jn 21:15-17, Es 49:1-3, Jr 1:5-7, Mt 28:18-19, Mc 16:15-16, Lc 24:47-49, Ac 1:8, Rm 1:5, Rm 15:15-16, 1Co 9:16-18, Ga 1:15, Ep 2:10, Col 1:23, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11, 2Tm 2:2, Tt 1:5, Jn 15:8, Pr 11:30, Es 27:6, Es 55:10-13, Mi 5:7, Rm 1:13, Rm 15:16-19, 1Co 3:6-7, Col 1:6, Jc 3:18, Gn 18:18, Ps 71:18, Ps 78:4-6, Ps 145:4, Za 1:4-6, Ac 20:25-28, Rm 15:4, 1Co 10:11, 2Tm 3:15-17, He 11:4, 1P 1:14-21, 1P 3:2, 1P 3:15, Jn 15:7, Jn 14:13-14, Jn 16:23-24, Mt 21:22
Réciproques : Gn 45:8, Ex 28:34, Nb 16:5, Dt 10:8, 1S 12:22, 1R 2:20, 1R 3:5, Ps 4:3, Ps 33:12, Ps 37:4, Ps 75:7, Ps 105:6, Ps 106:5, Ps 106:23, Ps 145:19, Pr 12:12, Ct 6:11, Ez 16:61, Mt 7:7, Mt 13:23, Mt 18:19, Mc 3:14, Lc 11:9, Lc 13:6, Lc 20:10, Jn 9:31, Jn 15:2, Ac 4:31, Ac 15:7, Rm 6:22, Rm 16:13, 1Co 1:1, Ga 5:22, Ep 1:4, Ep 5:20, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:10, Tt 3:14, 1P 1:2, Ap 17:14
15:17 Jn 15:12, 1P 2:17, 1Jn 3:14-17
Réciproques : 1S 19:2, Pr 29:27, Mc 9:50, Jn 13:34, Ac 7:26, Rm 12:10, 1Co 16:14, 1Th 4:9, 1Th 5:13, He 13:1, 1P 1:22, 1Jn 5:2
15:18 Jn 15:23-25, Jn 3:20, Jn 7:7, 1R 22:8, Es 49:7, Es 53:3, Za 11:8, Mt 5:11, Mt 10:22, Mt 24:9, Mc 13:13, Lc 6:22, He 12:2, Jc 4:4, 1Jn 3:1, 1Jn 3:3, 1Jn 3:13
Réciproques : Gn 37:4, Ex 20:5, 1R 22:24, 2R 19:28, 2Ch 18:7, 2Ch 19:2, Ps 34:21, Ps 38:19, Pr 29:10, Es 66:5, Mi 3:2, Mt 7:14, Mt 25:45, Mc 9:50, Mc 15:21, Lc 12:52, Lc 19:14, Jn 8:23, Jn 12:11, Jn 17:11, Jn 17:14, Jn 17:22, Ac 7:26, Ac 16:20, 2Co 6:14, Ga 1:4, He 12:3, 1Jn 5:19
15:19 Lc 6:32, 1Jn 4:4-5, Jn 15:16, Jn 17:14-16, Ep 1:4-11, Ep 2:2-5, Tt 3:3-7, 1P 2:9-12, 1P 4:3, 1Jn 3:12, 1Jn 5:19-20, Ap 12:9, Ap 12:17, Ap 20:7-9
Réciproques : Gn 37:4, Lv 20:24, Js 10:4, 1S 8:20, 1R 22:8, 2Ch 18:7, Ne 6:19, Ps 17:14, Ps 106:23, Pr 29:10, Am 5:10, Mi 3:2, Mt 10:22, Mt 19:29, Mt 22:6, Mt 24:9, Mt 25:45, Mc 13:13, Lc 6:26, Lc 21:17, Jn 7:7, Jn 8:23, Jn 16:33, Jn 17:6, Jn 17:22, Rm 12:2, 1Co 5:10, 2Co 6:14, Ga 1:4, Col 2:20, 1Th 3:3, 2Tm 3:12, Jc 4:4, 1Jn 2:15, 1Jn 3:13
15:20 Jn 5:16, Jn 7:32, Jn 8:59, Jn 10:31, Jn 11:57, Jn 13:16, Mt 10:24, Lc 2:34, Lc 6:40, Ac 4:27-30, Ac 7:52-60, 1Th 2:15, 1S 8:7, Es 53:1-3, Ez 3:7
Réciproques : Nb 12:1, 1S 22:23, 1R 22:24, Pr 7:1, Mt 5:10, Mt 22:6, Mt 24:9, Mc 8:35, Mc 10:39, Mc 13:9, Lc 10:3, Lc 21:12, Lc 22:36, Jn 8:51, Jn 12:26, Jn 15:15, Ac 4:1, Ac 5:33, Ac 8:1, Ac 9:16, Ac 12:1, Ac 26:15, Rm 1:1, 1Jn 4:5, 1Jn 4:17, Ap 3:8
15:21 Jn 16:3, Ps 69:7, Es 66:5, Mt 5:11, Mt 10:18, Mt 10:22, Mt 10:39, Mt 24:9, Lc 6:22, Ac 9:16, 1P 4:13, Jn 8:19, Jn 8:54, Ac 17:23, Ac 28:25-27, Rm 1:28, 1Co 2:8, 1Co 15:34, 2Co 4:3-6, 2Th 1:8, 1Jn 2:3-4
Réciproques : 1S 8:7, 2Ch 32:16, Ps 44:22, Ez 16:47, Za 2:8, Mc 8:35, Lc 21:17, Jn 8:55, Jn 17:25, Ac 13:27, Ac 26:15, 2Co 12:10, 1P 2:19
15:22 Jn 3:18-21, Jn 9:41, Jn 12:48, Jn 19:11, Ez 2:5, Ez 33:31-33, Lc 12:46, Ac 17:30, 2Co 2:14-16, He 6:4-8, Jc 4:17, Rm 1:20, Rm 2:1, 1P 2:16
Réciproques : 2R 21:9, Jb 24:13, Ps 81:15, Pr 26:28, Es 37:29, Ez 16:47, Am 5:10, Ml 3:2, Mt 10:15, Mt 12:45, Mc 6:11, Lc 2:35, Lc 7:41, Lc 10:14, Lc 12:47, Lc 12:48, Lc 23:34, Jn 3:19, Jn 16:9, Rm 4:15, Rm 5:20, Rm 7:8, 1Co 2:8, Ga 3:19, 1Tm 5:8, He 10:26, 2P 2:21
15:23 Jn 8:40-42, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9
Réciproques : Ex 20:5, Lv 26:43, Dt 7:10, 2R 19:28, 2Ch 19:2, Jb 21:14, Ps 2:2, Ps 18:39, Ps 81:15, Ps 88:8, Ps 89:23, Pr 8:36, Pr 29:27, Es 30:11, Es 37:29, Mi 3:2, Za 11:8, Mt 7:21, Lc 19:14, Jn 5:23, Jn 5:42, Jn 7:7, Jn 8:42, Jn 15:18, Jn 16:3, Rm 1:30, Rm 8:7, Jc 4:4, 1Jn 5:1
15:24 Jn 3:2, Jn 5:36, Jn 7:31, Jn 9:32, Jn 10:32, Jn 10:37, Jn 11:47-50, Jn 12:10, Jn 12:37-40, Mt 9:33, Mt 11:5, Mt 11:20-24, Mc 2:12, Lc 10:12-16, Lc 19:37-40, Lc 24:19, Ac 2:22, Ac 10:38, He 2:3-4, Jn 6:36, Jn 12:45, Jn 14:9, Mt 21:32, Ex 20:5, Dt 5:9, Ps 81:15, Pr 8:36, Rm 1:30, Rm 8:7-8, 2Tm 3:4, Jc 4:4
Réciproques : Lv 26:43, Nb 12:8, Nb 14:11, 1R 17:24, 2R 19:28, 2Ch 18:7, Jb 21:14, Ps 88:8, Ps 95:9, Ps 109:3, Es 30:11, Os 9:8, Os 14:9, Mi 3:2, Mt 8:3, Mc 7:6, Lc 4:29, Lc 19:14, Jn 4:48, Jn 5:23, Jn 5:37, Jn 5:42, Jn 6:27, Jn 6:46, Jn 8:42, Jn 9:16, Jn 14:7, Rm 7:8, Rm 15:3, 1Co 16:22, 2Co 4:4, Col 1:15, 1Jn 2:23
15:25 Jn 10:34, Jn 19:36, Lc 24:44, Rm 3:19, Ps 7:4, Ps 35:19, Ps 69:4, Ps 109:3, Mt 10:8, Rm 3:24, 2Co 11:7, Ga 2:21, 2Th 3:8, Ap 21:6, Ap 22:17
Réciproques : Gn 40:15, 1S 19:5, 1S 24:11, Jb 9:17, Ps 25:3, Ps 35:7, Ps 59:3, Ps 119:78, Ps 119:161, Pr 1:11, Pr 24:28, Es 52:4, Jr 18:20, Lm 3:52, Mt 1:22, Mt 4:14, Mt 5:22, Mt 21:13, Lc 4:29, Lc 20:17, Jn 8:17, Jn 12:34, Jn 12:38, Ga 4:21
15:26 Jn 14:16-17, Jn 14:26, Jn 16:7, Jn 16:13, Jn 16:14, Lc 24:49, Ac 2:33, Jn 8:42, Ap 22:1, Jn 16:14-15, Ac 2:32-33, Ac 5:32, Ac 15:8, 1Co 1:6, He 2:4, 1Jn 5:6-10
Réciproques : 2R 2:15, Es 11:2, Jn 3:34, Jn 12:17, Jn 20:22, Ac 1:4, 1Co 1:4, 1Co 2:14, 1Co 12:3, Ga 4:6, Ep 1:13, 1Tm 3:16, He 10:15, 1P 1:12, 1P 5:1, 1Jn 4:6, 1Jn 4:14, 1Jn 5:8, Ap 3:1
15:27 Jn 21:24, Lc 24:48, Ac 1:8, Ac 1:21, Ac 1:22, Ac 3:15, Ac 4:20, Ac 4:33, Ac 10:39-42, Ac 13:31, Ac 18:5, Ac 23:11, 1P 5:1, 1P 5:12, 2P 1:16-18, Ap 1:2, Ap 1:9, Mc 1:1, Lc 1:2-3, 1Jn 1:1-2
Réciproques : 2R 2:15, Es 43:10, Jn 12:17, Ac 2:32, Ac 5:32, Ac 8:25, Ac 20:24, Ac 22:15, 2Tm 1:8, He 2:3, 1Jn 4:14, Ap 3:1, Ap 11:3
15:1 Jn 16:4, Jn 15:11, Mt 11:6, Mt 13:21, Mt 13:57, Mt 24:10, Mt 26:31-33, Rm 14:21, Ph 1:10, 1P 2:8
Réciproques : Mt 10:27, Mt 24:25, Mc 13:23, Mc 14:27, Lc 18:34, Jn 14:25, Jn 16:17, Ac 9:16, Ac 14:22, 1Th 3:4
15:2 Jn 9:22, Jn 9:34, Jn 12:42, Lc 6:22, 1Co 4:13, Es 65:5, Mt 10:28, Mt 24:9, Ac 5:33, Ac 6:13-14, Ac 7:56-60, Ac 8:1-3, Ac 9:1-2, Ac 22:3-4, Ac 22:19-23, Ac 26:9-11, Rm 10:2-3, Ga 1:13-14, Ph 3:6
Réciproques : Lv 13:29, Nb 23:4, Js 10:4, Jg 6:30, Jg 17:3, Jg 17:13, 1S 22:23, 2S 21:2, Esd 10:8, Jb 13:7, Ps 44:22, Ec 7:15, Ct 5:7, Es 5:18, Es 66:5, Ez 11:15, Dn 11:33, Za 11:5, Mt 7:14, Mt 10:17, Mt 22:6, Mt 23:34, Mc 13:9, Lc 10:3, Lc 11:49, Lc 12:52, Lc 21:12, Jn 9:24, Ac 12:1, Ac 14:22, Ac 21:31, Ac 23:13, Rm 8:36, 1Co 15:19, 1Th 3:3, 2Tm 3:12, Jc 3:14, Jc 5:6, 1Jn 3:13, Ap 6:9, Ap 6:11
15:3 Jn 8:19, Jn 8:55, Jn 15:21, Jn 15:23, Jn 17:3, Jn 17:25, Lc 10:22, 1Co 2:8, 2Co 4:3-6, 2Th 1:8, 2Th 2:10-12, 1Tm 1:13, 1Jn 3:1, 1Jn 4:8, 1Jn 5:20
Réciproques : Ex 5:2, Lv 13:29, Js 10:4, 1S 2:12, 1S 22:23, Ps 44:22, Ps 54:3, Ps 79:6, Pr 19:2, Jr 2:8, Jr 4:22, Jr 22:16, Os 5:4, Mt 22:6, Lc 21:12, Jn 1:26, Jn 4:10, Jn 7:28, Jn 14:1, Jn 14:7, Ac 3:17, Ac 6:11, Ac 13:27, Ac 25:3, Ac 26:9, Ep 1:17, Ep 4:13, Ph 3:8, Jc 5:6, 1Jn 2:13
15:4 Jn 13:19, Jn 14:29, Es 41:22-23, Mt 10:7, Mt 24:25, Mc 13:23, Lc 21:12-13, Ac 9:16, Ac 20:23-24, 2P 1:14, Jn 17:12-13, Mt 9:15, Mc 2:19
Réciproques : Ez 24:24, Os 5:9, Za 2:9, Mt 28:7, Mc 14:16, Lc 5:35, Lc 9:44, Lc 22:10, Lc 24:44, Jn 2:22, Jn 12:16, Jn 16:1, Ac 11:16, 2Th 2:5, 2Th 3:10, 2P 3:17
15:5 Jn 16:10, Jn 16:16, Jn 16:28, Jn 6:62, Jn 7:33, Jn 13:3, Jn 14:28, Jn 17:4, Jn 17:13, Ep 4:7-11, He 1:3, He 12:2, Jn 13:36, Jn 14:4-6
Réciproques : Za 2:2, Mt 26:11, Mc 14:7, Lc 9:51, Lc 17:22, Lc 24:44, Jn 12:8, Jn 13:1, Jn 16:17
15:6 Jn 16:20-22, Jn 14:1, Jn 14:27, Jn 14:28, Jn 20:11-15, Lc 22:45, Lc 24:17
Réciproques : Ps 13:2, Mt 9:15, Mt 17:23, Mc 16:10, Jn 16:22, Jn 20:13, 2Co 7:8
15:7 Jn 8:45-46, Lc 4:25, Lc 9:27, Ac 10:34, Jn 11:50-52, Jn 14:3, Jn 14:28, Rm 8:28, 2Co 4:17, Jn 7:39, Jn 14:16-17, Jn 14:26, Jn 15:26, Ps 68:18, Lc 24:49, Ac 1:4-5, Ac 2:33, Ep 4:8-13
Réciproques : 2R 2:9, Mc 2:20, Lc 24:52, Jn 3:34, Jn 14:12, Jn 14:13, Jn 20:13, Jn 20:22, Ac 5:32, 2Co 8:10, 2Co 12:1, Ga 4:6, Ep 1:13, Ph 1:24, 1Th 1:5, Tt 3:6, 1P 1:12, Ap 22:1, Ap 22:17
15:8 Za 12:10, Ac 2:37, Ac 16:29-30, Jn 8:9, Jn 8:46, 1Co 14:24, Jud 1:15
Réciproques : Lv 13:12, Ps 98:2, Es 2:4, Es 4:4, Es 51:4, Mi 4:3, Jn 12:31, Ac 24:25, Rm 8:15, 1Co 2:4, 1Co 2:14, Ga 5:5, Ph 3:9, 1Tm 3:16, Jc 2:9
15:9 Jn 3:18-21, Jn 5:40-44, Jn 8:23-24, Jn 8:42-47, Jn 12:47-48, Jn 15:22-25, Mc 16:16, Ac 2:22-38, Ac 3:14-19, Ac 7:51-54, Ac 26:9-10, Rm 3:19-20, Rm 7:9, 1Th 2:15-16, 1Tm 1:13, He 3:12, He 10:28-29
Réciproques : Lv 13:12, Lc 9:55, Jn 16:14, Rm 10:3, 1Tm 3:16
15:10 Es 42:21, Es 45:24-25, Jr 23:5-6, Dn 9:24, Ac 2:32, Rm 1:17, Rm 3:21-26, Rm 5:17-21, Rm 8:33-34, Rm 10:3-4, 1Co 1:30, 1Co 15:14-20, 2Co 5:21, Ga 5:5, Ph 3:7-9, 1Tm 3:16, He 10:5-13, Jn 3:14, Jn 5:32
Réciproques : Jn 16:5, Jn 16:14, Jn 16:16
15:11 Jn 5:22-27, Mt 12:18, Mt 12:36, Ac 10:42, Ac 17:30-31, Ac 24:25, Ac 26:18, Rm 2:2-4, Rm 2:16, Rm 14:10-12, 1Co 4:5, 1Co 6:3-4, 2Co 5:10-11, He 6:2, He 9:27, 2P 2:4-9, 2P 3:7, Ap 1:7, Ap 20:11-15, Jn 12:31, Jn 14:30, Gn 3:15, Ps 68:18, Es 49:24-26, Lc 10:18, Rm 16:20, 2Co 4:4, Ep 2:2, Col 2:15, He 2:14, 1Jn 3:8, Ap 12:7-10, Ap 20:2-3, Ap 20:10
Réciproques : Mt 4:9, Mt 12:26, Jn 16:33, Ep 6:12, 1Jn 4:4, 1Jn 5:19, Ap 9:11, Ap 12:9
15:12 Jn 14:30, Jn 15:15, Ac 1:3, Mc 4:33, 1Co 3:1-2, He 5:11-14
Réciproques : 2R 5:19, Mt 9:16, Mt 11:14, Mt 13:33, Jn 8:26, Jn 14:25, Jn 16:25, 2Jn 1:12
15:13 Jn 14:17, Jn 15:26, 1Jn 4:6, Jn 14:26, 1Co 2:10-13, Ep 4:7-15, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, Jn 3:32, Jn 7:16-18, Jn 8:38, Jn 12:49, Jl 2:28, Ac 2:17-18, Ac 11:28, Ac 20:23, Ac 21:9-11, Ac 27:24, 2Th 2:3, 2Th 2:12, 1Tm 4:1-3, 2Tm 3:1-5, 2P 2:1-22, Ap 1:1, Ap 1:19, Ap 6:1-17, Ap 22:1-21
Réciproques : Gn 42:23, 2Ch 32:22, Ps 25:5, Ps 31:3, Ps 48:14, Ps 68:18, Ps 73:24, Ps 143:10, Es 11:2, Es 58:11, Mt 10:27, Mt 13:33, Jn 8:32, Jn 14:7, Ac 10:19, Ac 11:12, Ac 15:28, 1Co 2:16, 1Co 12:10, Ga 5:18, Ep 3:5, 2Tm 2:7, 1Jn 4:2, 1Jn 5:6, Ap 4:1
15:14 Jn 16:9-10, Ac 2:32-36, Ac 4:10-12, 1Co 12:3, 1P 1:10-12, 1P 2:7, 1Jn 4:1-3, 1Jn 4:13, 1Jn 4:14, 1Jn 5:6, Jn 15:26, Za 12:10, 1Co 2:8-10, 2Co 3:14-18, 2Co 4:6, Ga 5:5, 1Jn 3:23-24, 1Jn 4:13-14, 1Jn 5:20, Ap 19:10
Réciproques : Gn 42:23, Ex 29:35, Es 41:22, Mt 11:3, Jn 5:23, Jn 6:45, Jn 8:54, Jn 13:31, Jn 14:21, Jn 14:26, Jn 17:10, Ac 3:13, 1Co 2:12, 1Co 16:22, Ph 2:11
15:15 Jn 3:35, Jn 10:29-30, Jn 13:3, Jn 17:2, Jn 17:10, Mt 11:27, Mt 28:18, Lc 10:22, Col 1:19, Col 2:3, Col 2:9
Réciproques : Za 13:7, Jn 6:45, Jn 8:54, Jn 15:26, Jn 17:7, Ac 3:13, 1Co 2:12, 1Co 12:3, 2Co 8:9, Ph 2:11, Col 2:2, He 1:2
15:16 Jn 16:5, Jn 16:10, Jn 16:17-19, Jn 7:33, Jn 12:35, Jn 13:33, Jn 14:19, Jn 20:19-29, Jn 21:1-23, Ac 1:3, Ac 10:40-41, 1Co 15:5-9, Jn 16:28, Jn 13:3, Jn 17:5, Jn 17:13, Mc 16:19, He 12:2
Réciproques : Lc 5:35, Lc 17:22, Lc 24:44, Jn 14:28, Jn 16:19, Jn 16:25
15:17 Jn 16:1, Jn 16:5, Jn 16:19, Jn 12:16, Jn 14:5, Jn 14:22, Mc 9:10, Mc 9:32, Lc 9:45, Lc 18:34
Réciproques : Mt 13:36, Lc 24:44, Jn 7:36, Jn 13:36, Jn 16:16, Jn 16:25, Jn 16:30
15:18 Mt 16:9-11, Lc 24:25, He 5:12
Réciproques : Ps 73:16, Lc 9:45, Jn 7:36, Jn 14:22
15:19 Jn 16:30, Jn 2:24-25, Jn 21:17, Ps 139:1-4, Mt 6:8, Mt 9:4, Mc 9:33-34, He 4:13, Ap 2:23, Jn 16:16, Jn 7:33, Jn 13:33, Jn 14:19
Réciproques : Ps 73:16, Mc 9:32, Lc 7:40, Jn 6:43, Jn 16:17, Jn 16:23, Jn 21:12
15:20 Jn 16:6, Jn 16:33, Jn 19:25-27, Mc 14:72, Mc 16:10, Lc 22:45, Lc 22:62, Lc 23:47-49, Lc 24:17, Lc 24:21, Jb 20:5, Mt 21:38, Mt 27:39-44, Mt 27:62-66, Mc 15:29-32, Ap 11:10, Ap 18:7, Ps 30:5, Ps 30:11, Ps 40:1-3, Ps 97:11, Ps 126:5-6, Es 12:1, Es 25:8-9, Es 61:3, Es 66:5, Jr 31:9-14, Jr 31:25, Mt 5:4, Lc 6:21, Ac 2:46-47, Ac 5:41, Rm 5:2-3, Rm 5:11, 2Co 6:10, Ga 5:22, 1Th 1:6, 2Th 2:16-17, Jc 1:2, 1P 1:6-8, Jud 1:24, Ap 7:14-17
Réciproques : Est 3:15, Est 5:9, Est 9:22, Ps 35:19, Ps 57:1, Ps 70:4, Ps 89:42, Ps 90:15, Ec 3:4, Ec 7:3, Es 54:11, Es 61:2, Es 66:10, Jr 20:18, Am 6:13, Mi 4:10, Mi 7:8, Mt 5:18, Mt 9:15, Mt 17:23, Mt 28:8, Lc 22:53, Jn 1:51, Jn 16:22, Jn 20:13
15:21 Gn 3:16, Es 26:16-18, Jr 30:6-7, Os 13:13-14, Mi 4:10, Ap 12:2-5, Gn 21:6-7, Gn 30:23-24, 1S 1:26-27, Ps 113:9, Lc 1:57-58, Ga 4:27
Réciproques : Gn 45:28, 1S 4:20, Jb 11:16, Ec 3:2, Es 26:17, Es 53:11, Lc 6:21, Rm 8:22
15:22 Jn 16:6, Jn 16:20, Jn 14:1, Jn 14:27, Jn 20:19-20, Jn 21:7, Es 25:9, Es 65:13-14, Es 66:9-14, Mt 28:8, Lc 24:41, Lc 24:51-53, Ac 2:46, Ac 13:52, 1P 1:8, Jn 4:14, Jb 34:29, Ps 146:2, Es 12:2-4, Es 51:11-12, Es 54:7-8, Es 65:18-19, Ha 3:17-18, Lc 10:42, Lc 16:25, Lc 19:26, Ac 5:41, Ac 16:25, Ac 20:23-24, Rm 8:35-39, 1Th 3:7-9, 2Th 2:16, He 6:18, He 10:34, 1P 1:8, 1P 4:13-14
Réciproques : Gn 21:6, Gn 45:28, Lv 23:40, Ne 12:43, Ps 23:5, Ps 33:21, Ps 35:27, Ps 69:32, Ps 92:4, Ps 106:5, Ps 109:28, Pr 13:12, Ec 7:14, Es 35:10, Es 66:14, Jr 30:6, Jr 31:12, Jr 31:13, Za 10:7, Mt 26:29, Mc 10:30, Lc 24:52, Jn 14:16, Jn 14:19, Jn 17:13, 1Co 7:30, 2Co 6:10, Ph 1:26, Ph 2:1, Ph 2:28, 2Tm 1:4, 1P 1:6
15:23 Jn 16:19, Jn 13:36-37, Jn 14:5, Jn 14:22, Jn 15:15, Jn 21:20-21, Jn 14:13-14, Jn 15:7, Jn 15:16, Es 65:24, Mt 7:7, Mt 21:22, Ep 2:18, Ep 3:14-20, 1Tm 2:5-6, He 4:14-16, He 7:25-26, He 10:19-23, 1Jn 2:1, 1Jn 5:14-16
Réciproques : Ex 33:17, 2Ch 1:7, Ps 20:4, Ps 72:15, Ps 81:10, Ec 7:14, Za 10:1, Mt 5:18, Mt 6:8, Mt 18:19, Mc 10:30, Mc 11:24, Lc 11:9, Jn 1:51, Jn 16:24, Jn 16:26, Ac 4:31, Ac 8:15, Ac 13:52, Rm 8:34, Ep 5:20, He 13:21, Jc 1:5, 1Jn 3:22
15:24 Gn 32:9, 1R 18:36, 2R 19:15, Mt 6:9, Ep 1:16-17, 1Th 3:11-13, 2Th 1:2, 2Th 2:16-17, Mt 7:7-8, Jc 4:2-3, Jn 16:23, Jn 15:11, 1Jn 1:3-4, 2Jn 1:12
Réciproques : Nb 20:8, 1S 1:18, 2R 2:10, 2R 4:3, Est 7:2, Jb 21:15, Ps 72:15, Ps 116:1, Ps 132:16, Ps 145:19, Pr 10:24, Ec 2:26, Ct 8:13, Dn 9:17, Mt 6:5, Mt 21:22, Lc 11:9, Jn 15:16, Ac 4:31, Ac 8:15, Ph 1:26, 2Tm 1:4, He 7:25, He 13:21, Jc 1:5, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14
15:25 Jn 16:12, Jn 16:16, Jn 16:17, Ps 49:4, Ps 78:2, Pr 1:6, Mt 13:10-11, Mt 13:34, Mt 13:35, Mc 4:13, Jn 16:28-29, Ac 2:33-36, 2Co 3:12-18, 2Co 4:2
Réciproques : Dt 27:8, Pr 1:1, Ez 20:49, Mt 10:27, Mc 8:32, Jn 11:14, Jn 14:8
15:26 Jn 16:23, Jn 14:16, Jn 17:9, Jn 17:19, Jn 17:24, Rm 8:34
Réciproques : Jn 14:13
15:27 Jn 14:21, Jn 14:23, Jn 17:23, Jn 17:26, So 3:17, He 12:6, Jud 1:20-21, Ap 3:9, Ap 3:19, Jn 8:42, Jn 21:15-17, Mt 10:37, 1Co 16:22, 2Co 5:14, Ep 6:24, 1P 1:8, 1Jn 4:19, Jn 16:30, Jn 3:13, Jn 7:29, Jn 17:7-8, Jn 17:25, Rm 8:3, 1Co 15:47, Ga 4:4, 1Tm 1:15
Réciproques : Dt 7:13, Ps 91:14, Ps 146:8, Pr 8:17, Es 43:4, Jn 3:31, Jn 11:5, Jn 13:3, Jn 14:16, Jn 17:9, Rm 8:34, Rm 8:39, Rm 9:25, Ep 4:9
15:28 Jn 8:14, Jn 13:1, Jn 13:3, Jn 16:5, Jn 16:16, Jn 14:28, Jn 17:5, Jn 17:11, Jn 17:13, Lc 9:51, Lc 24:51, Ac 1:9-11
Réciproques : Pr 8:30, Ct 8:1, Mt 26:11, Mc 1:38, Mc 2:20, Mc 14:7, Mc 16:19, Lc 5:35, Jn 1:1, Jn 3:13, Jn 3:31, Jn 6:33, Jn 6:62, Jn 7:29, Jn 8:42, Jn 14:4, Jn 16:25, Jn 20:17, Ac 1:2, Ep 4:9, 1Tm 3:16, He 9:24, 1Jn 1:2
15:29 Jn 16:25
Réciproques : Jg 14:12, Mt 10:27, Mt 15:15, Mc 8:32, Mc 9:10, Jn 11:14, 2Co 3:12
15:30 Jn 16:17, Jn 5:20, Jn 21:17, He 4:13, Jn 17:8
Réciproques : 1R 17:24, Mt 9:4, Mt 16:8, Mc 8:17, Mc 9:10, Lc 7:40, Lc 9:47, Jn 2:24, Jn 16:19, Jn 16:27, Jn 17:25
15:31 Jn 13:38, Lc 9:44-45
Réciproques : Jn 14:29
15:32 Jn 4:21, Jn 4:23, Jn 5:25, Jn 5:28, Jn 12:23, Za 13:7, Mt 26:31, Mt 26:56, Mc 14:27, Mc 14:50, Ac 8:1, 2Tm 4:16-17, Jn 20:10, Jn 8:16, Jn 8:29, Jn 14:10-11, Es 50:6-9
Réciproques : Jb 6:15, Ps 22:11, Ps 27:10, Ps 38:11, Ps 69:20, Ps 91:15, Ps 94:17, Ps 142:5, Es 42:1, Es 63:5, Dn 10:8, Jn 17:1, Jn 18:8, Jn 19:27, Ac 2:25, Ac 10:38, Ac 21:6
15:33 Jn 14:27, Ps 85:8-11, Es 9:6-7, Mi 5:5, Lc 2:14, Lc 19:38, Rm 5:1-2, Ep 2:14-17, Ph 4:7, Col 1:20, 2Th 3:16, He 7:2, He 13:20-21, Jn 15:19-21, Ac 14:22, Rm 8:36, 2Co 7:4, 1Th 3:4, 2Tm 3:12, He 11:25, 1P 5:9, Ap 7:14, Jn 14:1, Ac 9:31, Ac 23:11, Ac 27:22, Ac 27:25, 2Co 1:3, 2Co 13:11, 1Th 3:7, Jn 16:11, Jn 12:31, 1S 17:51-52, Ps 68:18, Rm 8:37, Ga 1:4, Ga 6:14, 1Jn 4:4, 1Jn 5:4
Réciproques : Gn 3:17, Gn 8:9, Gn 12:10, Gn 32:7, Gn 49:23, Nb 6:26, Dt 33:1, Jg 3:2, Ps 29:11, Ps 34:19, Ps 84:6, Ps 98:1, Ps 129:2, Es 26:3, Es 50:7, Es 54:11, Es 54:13, Dn 10:19, Mt 6:34, Mt 7:14, Mt 11:30, Mt 14:27, Mc 10:21, Lc 6:48, Lc 16:25, Lc 22:36, Lc 24:36, Jn 14:18, Jn 15:11, Jn 16:20, Jn 17:11, Jn 17:13, Jn 20:19, Ac 20:23, Rm 2:10, Rm 8:35, Rm 14:17, 1Co 15:19, 1Co 15:57, Ga 6:16, Ph 1:30, Col 3:15, 1Th 3:3, 1P 1:6, 1P 2:21, 1P 5:14, 1Jn 3:13, Ap 1:9, Ap 2:7, Ap 2:9, Ap 3:21, Ap 12:11, Ap 12:13

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 15
  • 15.1 C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Chapitre 15.
    1 à 17 L'union des disciples avec Christ et entre eux.
    Les interprètes se sont demandé quelle circonstance extérieure pouvait bien avoir amené Jésus à se présenter à ses disciples sous l'image d'un cep de vigne.
    Les uns pensent que ce fut la vue de la coupe avec laquelle il venait d'instituer la cène, en prononçant cette parole : "Je ne boirai plus de ce produit de la vigne... ;" (Matthieu 26.29) d'autres qu'une treille ornait les parois extérieures de la chambre haute et que ses rejetons entraient par les fenêtres.
    Les exégètes qui admettent que ce discours fut prononcé en plein air, sur les pentes du Cédron, (Jean 14.31, note) se représentent Jésus passant le long d'une vigne. Mais puisque l'évangéliste a gardé le silence sur ce détail, nous pouvons nous résigner à l'ignorer, et nous ajouterons, avec R. Strier, qu'il y a quelque chose de mesquin à penser que Jésus devait nécessairement avoir sous les yeux l'objet matériel dont il fait une image.
    - Mais ce qui est digne de toute notre attention, c'est l'admirable parabole par laquelle il figure son union avec les siens, cette union dont il venait de leur parler, (Jean 14.18-23) cette union qui devait être aussi vivante, aussi intime, aussi organique que l'est celle des sarments avec le cep dont ils tirent la sève, la vie, la fertilité.
    Il est le vrai cep, le véritable, celui qui, dans la sphère spirituelle et morale, et dans ses rapports avec les âmes, réalise pleinement l'idée du cep dans la nature.
    "Le mot cep, remarque M. Godet, comprend ici le tronc et les branches, comme le terme le Christ, 1Corinthiens 12.12, désigne Christ et L'Eglise."
    Le cep de vigne est une plante sans apparence (Esaïe 53.2) et sans beauté (Jésus ne prend pas pour image le cèdre du Liban), mais elle est vivace et produit des fruits exquis un vin généreux. Une telle plante donne lieu à une comparaison pleine de vérité de richesse et de beauté.
    - Mon Père est le vigneron, grec le cultivateur, ajoute Jésus. C'est Dieu, en effet, qui a planté ce cep au sein de notre humanité, en envoyant son Fils au monde, et qui, par l'effusion de l'Esprit, provoquera sa croissance ; c'est Dieu qui amène les âmes à la communion avec le Sauveur ; (Jean 6.37,64) c'est Dieu enfin qui, par le travail incessant de sa grâce, purifie et sanctifie ceux qu'il a attirés au Sauveur. (verset 2)
  • 15.2 Tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu'il porte plus de fruit. On peut traduire : tout sarment qui est en moi, relié en apparence au cep, et qui ne porte pas de fruit ; ou bien : tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi par son union organique avec moi.
    Il y a, dans les ceps de vigne, des rejetons sauvages qui ne portent jamais de fruit ; le vigneron les retranche, afin qu'ils n'absorbent pas inutilement la sève. Un homme peut, de diverses manières, appartenir extérieurement à Jésus-Christ en se rattachant à son Eglise, en professant la foi chrétienne sans avoir part à la vie sanctifiante du Christ.
    Tôt ou tard, il se verra retranché, exclu de cette communion apparente avec le Sauveur. Mais les vrais sarments portent du fruit. Ceux-ci, Dieu les nettoie, les purifie, ou selon la plupart de nos versions, il les émonde.
    Nous adoptons le premier de ces termes pour faire ressortir, comme dans le grec, la relation de cet acte avec les mots qui suivent : Déjà vous êtes nets. (verset 3)
    Jésus veut dire que ces sarments fertiles doivent être débarrassés de tout jet inutile, et même d'une partie de leur feuillage qui empêcherait le fruit de mûrir. C'est Dieu encore qui poursuit, dans ses enfants, cette œuvre de purification et de sanctification continue, il l'accomplit par sa Parole, (verset 3) par son Esprit, par tous les moyens de sa grâce. Et si cela ne suffit pas, le céleste cultivateur emploie l'instrument tranchant et douloureux des épreuves, de la souffrance et des renoncements qu'il impose à ses enfants. Car ce qu'il veut à tout prix, c'est qu'ils portent plus de fruit.
  • 15.3 Déjà vous êtes nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Jésus, se tournant vers ses disciples, les rassure au sujet de ce mot sévère : il nettoie tout sarment qui porte du fruit.
    Déjà ils sont nets, purs, dans le sens indiqué au verset 2, c'est-à-dire qu'au moyen de la parole divine que Jésus leur a annoncée, un principe impérissable de vie nouvelle a été déposé dans leur cœur, et s'y développera peu à peu jusqu'à la perfection.
    Jésus exprime ailleurs cette idée profonde et consolante. (Jean 13.10 ; 17.8 ; comparez Jacques 1.18 ; 1Pierre 1.23)
  • 15.4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure uni au cep, de même vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Des paroles précédentes qui dépeignent leur position de sarments unis au cep (en moi), découle pour les disciples un devoir absolu que Jésus formule ainsi : demeurez en moi, en renonçant constamment à tout mérite propre, à toute sagesse propre, à toute volonté et à toute force propres, ce qui est la condition d'une communion vivante avec moi. Si vous le faites, je demeurerai en vous, comme la source intarissable de votre vie spirituelle. Sinon, vous vous condamneriez à la stérilité du sarment séparé du cep.
    Cette conséquence résulte avec évidence de l'image même employée par Jésus. Jésus établit ainsi clairement la distinction entre la nature et la grâce.
  • 15.5 Moi, je suis le cep, vous, vous êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. Afin de rendre plus frappante encore la conséquence négative qui précède, Jésus déclare solennellement que c'est bien lui qui est le cep et que ses disciples sont les sarments ; mais c'est pour conclure encore une fois qu'en lui, ils porteront beaucoup de fruit, mais que, hors de lui, ils n'en porteraient aucun, pas plus que le sarment séparé du cep.
    Cette seconde idée, introduite par le mot car, parce que, semble donnée comme une preuve de la première affirmation, cela ne parait pas d'abord très logique le fait que hors de Christ ils ne peuvent rien faire ne prouve pas que, en Christ, ils porteront beaucoup de fruit.
    Mais ce fruit, qui le porte ? Celui-là seul qui demeure en moi, dit Jésus ; d'où il résulte que c'est l'Esprit de Christ, qui, comme la sève du cep dans le sarment, fait seul porter du fruit à l'homme ; c'est ce que confirme (car) le fait d'expérience que l'homme hors de Christ, comme le sarment détaché du cep, ne peut rien produire, rien de véritablement bon, rien qui supporte le regard du Dieu saint et qui lui soit agréable.
    Saint Augustin concluait de ce passage l'entière incapacité morale de l'homme pour le bien. A quoi M. Godet répond, avec Meyer et les exégètes modernes : "Le thème ici formulé n'est pas celui de l'impuissance morale de l'homme naturel pour tout bien ; c'est celui de l'infécondité du croyant laissé à sa force propre, quand il s'agit de produire ou d'avancer la vie spirituelle, la vie de Dieu, en lui ou chez les autres."
  • 15.6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; et on ramasse ces sarments, et on les jette au feu, et ils brûlent. Non seulement celui qui ne demeure pas en Jésus, dans une communion vivante avec lui, ne peut rien faire, (verset 5) mais il va audevant d'une succession de jugements terribles.
    Le sarment séparé du cep est d'abord jeté dehors, hors de la vigne qui représente le royaume de Dieu, et il sèche nécessairement, puisqu'il ne reçoit plus la sève du cep. Qu'on pense à Judas, par exemple dont Jésus venait d'annoncer la ruine. (Jean 13.21 et suivants)
    Mais ce jugement, moralement accompli dès maintenant, aura au dernier jour son issue tragique que décrivent les paroles suivantes : puis on ramasse ces sarments, et on les jette au feu et ils brûlent (grec ils ramassent, ils jettent) ; quel est le sujet de ces verbes ?
    Dans la parabole, ce sont les serviteurs du vigneron ; dans la réalité, ce sont les anges de Dieu. (Matthieu 13.40-42)
    Tous ces verbes sont au présent, et ils rendent la scène d'autant plus actuelle et vivante. La pensée reste avec effroi sur ce dernier mot : ils brûlent. (Comparer Matthieu 3.10)
    - D, quelques majuscules et versions portent : ce sarment, on le jette au feu. Tischendorf adopte cette leçon.
  • 15.7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Après avoir prononcé ces redoutables paroles, Jésus revient avec tendresse à ses disciples qui demeurent en lui (le mot si n'exprime pas un doute), et il leur promet les grâces les plus précieuses : toutes leurs prières seront exaucées (Jean 15.16 ; 14.13,14 ; 16.23) et ils auront le bonheur de glorifier Dieu par des fruits abondants. (verset 8)
    La communion des disciples avec Jésus est ici exprimée par ces deux termes : Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, et non pas, comme le feraient entendre les verset 4 et 5 : et que je demeure en vous.
    Les paroles de Jésus, qui sont esprit et vie, et qu'ils gardent dans leur cœur, sont le lien vivant de communion avec lui. Inspirés par elles, ils sont à la source de toutes les grâces divines, et leurs prières, qui ne seront plus que les paroles de Jésus transformées en requêtes, obtiendront toujours un exaucement certain.
    "Deux choses corrélatives : les paroles de Jésus auxquelles ils obéissent, et leurs prières qui sont exaucées." Bengel.
  • 15.8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit, et vous deviendrez mes disciples. En ceci, ne se rapporte pas à ce qui précède, comme le veut Meyer, mais à ce qui suit : En ce que vous portiez beaucoup de fruits, le Père est glorifié.
    Dieu, dans ses perfections, sa puissance, sa sainteté, son amour, se glorifie en reproduisant, dans le moindre de ses enfants, ces divers traits de sa ressemblance, plus que par toute la magnificence des œuvres de la création.
    Portez beaucoup de fruit à la gloire de Dieu, ce sera la preuve certaine que vous êtes mes disciples et le moyen de le devenir toujours de nouveau.
    Le grec porte : et vous deviendrez (B, D et que vous deveniez) disciples à moi, véritablement disciples et véritablement à moi.
    "Il faut toujours devenir disciple ; on n'est pas tel une fois pour toutes." Godet.
  • 15.9 Comme le Père m'a aimé, moi je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Dans l'instruction qu'il a tirée jusqu'ici de la parabole du cep et des sarments, Jésus n'a pas parlé expressément de son amour pour ses disciples ; mais chaque trait de cette belle image respire cet amour.
    Que prouve l'insistance avec laquelle il leur recommande de demeurer en lui, et que signifie sa promesse répétée : Je demeurerai en vous, si ce n'est qu'il les aime ?
    Maintenant, il le leur dit avec effusion. L'amour ineffable de son Père pour lui est la mesure de son amour pour eux. Quel motif touchant de demeurer en son amour !
    L'amour dont il parle n'est pas leur amour pour lui, mais son amour pour eux, qu'il leur ouvre comme une atmosphère de lumière, de vie, de paix, dans laquelle ils pourront respirer, penser, aimer, agir.
    - Pourquoi ces verbes au passé : mon Père m'a aimé, je vous ai aimés ? Parce que Jésus, qui touche à la fin de sa vie, jette un regard en arrière et constate avec émotion que jamais l'amour de son Père ne lui a fait défaut, (Jean 5.20 ; 8.29 ; 10.17) et que lui-même a toujours tendrement aimé les siens. (Jean 13.1,34)
    Mais ce double amour est, de sa nature, permanent, éternel. Luther, avec ce génie pratique qui devait faire de sa version un livre populaire, traduit hardiment par le présent : "Comme mon Père m'aime, moi aussi je vous aime."
    Tout croyant sincère et humble peut, en ce sens, s'appliquer l'admirable déclaration du Sauveur.
  • 15.10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Jésus n'est demeuré dans l'amour de son Père, il n'a joui de cet amour que par sa parfaite obéissance ; les disciples, non plus, ne peuvent se sentir heureux dans l'amour du Sauveur qu'à cette condition. Mais ce sera là leur joie. (verset 11)
  • 15.11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. Ces choses, c'est tout ce discours (versets 1-10) concernant la communion intime où il les invite à vivre avec lui, en particulier le devoir de demeurer en son amour et de le suivre dans la voie de l'obéissance. (verset 10) Il leur a dit tout cela afin de pouvoir leur faire part de sa joie qui sera en eux.
    Il ne faut entendre par là ni la joie qu'il produira en eux, ni la joie dont il leur ouvre la source, ni la joie qu'il éprouve à leur sujet, ni la joie qu'ils ont en lui, mais bien sa joie (grec la mienne), la joie intime et profonde qu'il goûte lui-même dans l'amour de son Père, et que ne peut lui ôter l'approche des souffrances et de la mort, parce qu'il sait que son sacrifice sera la rédemption du monde.
    Cette joie, il veut leur en faire part comme de son amour, (verset 10) comme de sa paix. (Jean 14.27) Cette joie, elle sera en eux et elle grandira jusqu'à devenir une joie accomplie. (Comparer Jean 17.13)
    L'apôtre Paul connaissait bien cette joie qui subsistait pour lui au milieu de ses souffrances et qu'il recommandait si souvent à ses frères. (2Corinthiens 13.11 ; Philippiens 2.17 ; 4.4)
  • 15.12 C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. C'est l'amour de Jésus vivant dans le cœur de ses disciples qui est la source de leur amour mutuel.
    Il insiste sur ce commandement, dont l'observation est l'âme de la vie chrétienne. (versets 10,17 ; comparez Jean 13.34)
    La mesure de l'amour qu'ils doivent avoir les uns pour les autres est dans ce mot : comme je vous ai aimés. Et Jésus va dire comment il les a aimés. (verset 13)
  • 15.13 Personne n'a un amour plus grand que celui de donner sa vie pour ses amis. Donner sa vie pour ses amis, c'est la plus grande preuve d'amour qu'on puisse leur donner. Aussi, contempler Jésus mourant sur la croix sera toujours le meilleur moyen de se pénétrer de la grandeur de son amour. Cette parole du Maître resta profondément gravée dans le cœur de notre évangéliste ; il la répétait, plus tard, en prenant à la lettre le devoir qui en résulte pour les disciples de Jésus, celui de donner aussi leur vie pour leurs frères. (1Jean 3.16)
    - On pourrait dire que, d'après l'apôtre Paul, Jésus a montré un amour plus grand encore, quand il voulut mourir, non seulement pour ses amis, mais "pour des pécheurs." (Romains 5.8)
    De Wette réfute cette objection, en disant :
    1° qu'ici Jésus ne fait pas cette différence, parce qu'il a en vue l'amour fraternel qu'il veut inspirer à ses disciples, et
    2° qu'il est aussi "l'ami des pécheurs," (Luc 7.34) et qu'en les aimant jusqu'à la mort il voulait précisément faire d'eux ses amis.
  • 15.14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Jésus vient de dire qu'il donne sa vie pour ses amis. Puis, se tournant avec amour vers ses disciples, il ajoute : Vous êtes mes amis !
    C'était leur dire en même temps : Vous le prouverez, de votre côté, par l'obéissance de l'amour. (Comparer verset 10, note.)
  • 15.15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître toutes les choses que j'ai entendues de mon Père. Jésus voudrait leur faire apprécier hautement ce beau titre d'ami qu'il vient de leur donner. Et, pour cela, il leur en explique le sens profond.
    Je ne vous appelle plus serviteurs (grec esclaves), parce que le serviteur reste étranger aux pensées et aux projets de son maître, mais je vous ai prouvé que vous êtes mes amis, parce que je vous ai fait connaître tous les desseins de miséricorde et d'amour que mon Père m'a chargé d'accomplir pour le salut du monde.
    C'est là ce que Jésus exprime par ces termes familiers : toutes les choses que j'ai entendues de mon Père.
    Ces mots : Je ne vous appelle plus serviteurs ne sont en opposition ni avec le verset 20, qui énonce un principe général, ni avec le fait que les disciples continuèrent toujours à s'appeler "serviteurs de Jésus-Christ ;" (Actes 4.29 ; Romains 1.1 ; Galates 1.10, etc.) car, malgré tout leur amour pour leur Maître, ils ne purent jamais oublier qu'il était le Seigneur, et plus il les élevait jusqu'à lui. plus ils éprouvaient le besoin de s'abaisser en sa présence. (verset 16, note.)
  • 15.16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Bien que Jésus ait élevé ses disciples jusqu'à ce rapport intime d'amour avec lui, ils ne doivent pas oublier qu'ici toute l'initiative est venue de lui. C'est lui qui les a choisis pour leur apostolat. (Luc 6.13 ; Jean 6.70 ; 13.18)
    Le verbe grec est composé d'une particule qui signifie "choisir du milieu de." Il les a choisis du milieu du monde, (verset 19) où ils seraient restés sans la libre grâce du Sauveur.
    C'est lui encore qui les a établis dans leur apostolat, et qui les a qualifiés, par ses dons, pour cette grande et sainte vocation.
    Tout cela, ajoute Jésus, je l'ai fait, afin que vous alliez (Matthieu 28.19) librement, joyeusement, à votre œuvre et que vous puissiez porter du fruit, un fruit qui sera permanent pour la vie éternelle.
    De ces mots : Je vous ai choisis et établis, dépend encore le second afin que ; ils sont, de ce fait, dans une position qui les assure que tout ce qu'ils demanderont au Père au nom du Sauveur, il le leur donnera. (Jean 14.13 ; 16.23)
  • 15.17 Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez les uns les autres. C'est ici la conclusion de cette partie du discours, depuis le verset 9.
    Ces choses, ces paroles et ces instructions du Sauveur dans lesquelles tout est amour de sa part, il les a prodiguées aux siens, afin qu'à leur tour ils s'aiment les uns les autres.
    Il leur en fait une douce obligation, sur laquelle il insiste, (Jean 13.34,15.12) aussi les apôtres ont-ils compris l'immense importance de cet amour mutuel qui est l'âme de L'Eglise dans sa communion avec le Sauveur. (1Jean 2.7 et suivants ; Jean 3.11 ; 4.20,21 ; Romains 13.8 et suivants)
  • 15.18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 15 :18 à 16 :4 La haine du monde.
    Quel douloureux contraste !
    A tant d'amour de la part du Sauveur, le monde répond par la haine qu'il nourrit contre lui et contre ses disciples. Jésus le constate avec tristesse, à diverses reprises. (Jean 7.7 ; 15.24 ; 17.14)
    Et il veut que ses disciples le sachent, afin que, quand ils auront à souffrir de cette haine du monde, ils se rappellent qu'elle a été le partage de Celui dont la charité égalait la sainteté, et qu'ainsi ils soient préservés du découragement et du doute. (Comparer 1Jean 3.13 ; 4.5,6)
  • 15.19 Si, vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartient ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis en vous tirant du monde, à cause de cela le monde vous hait. Jésus indique ici à ses disciples la raison toute naturelle de cet étrange phénomène dont il leur parle.
    Si vous étiez du monde, si vous en aviez les principes et l'esprit, il vous aimerait, parce que vous seriez à lui, mais, parce que (grec) je vous ai choisis hors du monde, tirés de son sein et soustraits à sa domination, pour vous attirer à moi et faire de vous ma propriété, il vous hait.
    C'était, pour les disciples, une consolation de savoir qu'ils n'appartenaient plus à ce monde qui allait crucifier le Saint et le Juste, mais tout entiers à ce Sauveur bien-aimé.
    - Ce mot de monde, répété cinq fois dans ce seul verset, a quelque chose de très solennel et le tableau que Jésus retrace ici (jusqu'au verset 25) de 1'opposition et de l'inimitié du monde, fait de ces versets une peinture classique du caractère que toute l'Ecriture attribue aux adversaires de la vérité divine.
  • 15.20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Il leur avait dit cette parole (Jean 13.16) pour les exhorter à l'humilité ; il la leur rappelle ici pour les encourager à souffrir avec patience. (Comparer Matthieu 10.24)
    Puisque le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, les disciples ne doivent pas s'attendre à éviter les persécutions que leur Maître a endurées, il les en prévient, afin qu'ils ne soient pas découragés quand elles se produiront. (Jean 16.1-4)
    Mais quel est le sens de ces derniers mots : s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre ?
    Au premier abord, il paraît tout simple de considérer comme sujet de la proposition les individus bien disposés qui se sont séparés de la masse hostile : si, même au milieu de son peuple qui le rejetait, Jésus eut le bonheur de voir un petit nombre d'âmes recevoir sa parole et s'attacher à lui, il en sera de même pour les disciples. Telle est l'interprétation d'Olshausen, Lange, M. Godet.
    Mais on objecte à cette interprétation que le sujet de la seconde partie du verset 20 doit être le même que celui de la première partie à savoir les Juifs persécuteurs, auxquels se rapportent du reste tous les verbes de ce discours. (versets 20,21,22 et jusqu'à verset 25)
    Il ne faut pas avec Grotius et Stier voir dans la seconde proposition une douloureuse ironie : ils ne garderont pas plus votre parole qu'ils n'ont gardé la mienne ! L'ironie ne convient pas au sérieux et à la sérénité de ce discours ; et cette déclaration amère ne serait pas exacte, car l'insuccès de Jésus n'avait pas été complet.
    Il faut laisser à la parole de Jésus son sens général. L'accueil qu'il a reçu de la part du monde présage aux disciples l'accueil auquel ils doivent s'attendre eux-mêmes : les uns les persécuteront, d'autres garderont leur parole ; des troisièmes, comme Saul de Tarse, passeront des rangs des persécuteurs à ceux des fidèles.
    Le monde ennemi de Dieu n'est jamais toute notre humanité ; son opposition violente contre l'Evangile ne se manifeste pas partout de la même manière absolue. Il reste toujours un vaste champ où les disciples peuvent répandre la parole de vie avec la certitude de rencontrer des âmes qui la garderont. Telle est l'interprétation de Wette, Meyer, Luthardt, Weiss, Keil, Astié.
  • 15.21 Mais toutes ces choses, ils vous les feront à cause de mon nom ; parce qu'ils ne connaissent point Celui qui m'a envoyé. Cette inimitié du monde que Jésus annonce aux disciples pourra les étonner et les amener à se demander s'ils ne font pas fausse route.
    Mais, ajoute Jésus, ne vous laissez point arrêter, cela est dans la nature des choses. Et il leur en donne deux raisons qui expliquent tout.
    Ils vous feront tout cela à cause de mon nom, ce nom qu'ils haïssent, quoiqu'il soit l'expression de la vérité et de la sainteté de Dieu. (Comparer Actes 4.17 ; 9.14 ; 26.9 ; Matthieu 24.9)
    Et cette haine, ils l'éprouveront parce qu'ils ne connaissent pas Celui qui m'a envoyé. S'ils le connaissaient, ils recevraient avec empressement son envoyé. (Jean 16.3)
    - Cette explication que Jésus donne à ses disciples devait être, et fut en effet pour eux, dans la suite, une puissante consolation ; ils seront heureux de souffrir pour le nom de Jésus, (Actes 5.41 ; 21.13) ils se glorifieront de ces souffrances pour lui, (Romains 5.3 ; 2Corinthiens 12.10) parce qu'ils verront en elles un trait de leur ressemblance avec lui, un moyen de lui témoigner leur amour.
  • 15.23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. En quoi consiste proprement le péché des Israélites, pour lequel ils n'ont point d'excuses ?
    Dans le fait qu'ils n'ont pas reconnu en Jésus le Messie. L'incrédulité et les innombrables révoltes dont ils s'étaient rendus coupables au cours de leur histoire ne leur eussent pas été imputés comme péché, s'ils avaient fini par accueillir le Sauveur. Sans doute, ils en étaient responsables ; mais cette responsabilité disparaît, pour ainsi dire, devant le crime que Jésus leur reproche ici.
    Il était venu à eux, ils avaient été témoins de sa vie sainte, de ses œuvres ; (verset 24) il leur avait parlé de toute la miséricorde et de tout l'amour de son Père, et, en présence de cette manifestation divine, ils s'étaient endurcis dans une incrédulité qui allait jusqu'à la haine.
    Or cette haine contre le Fils de Dieu remontait jusqu'à son Père, et elle allait s'assouvir par le meurtre du Saint et du Juste. Là était le péché pour lequel ils n'avaient point d'excuse (grec point de prétexte).
    - La parole : Celui qui me hait, hait aussi mon Père, ne se justifie que si Jésus est le Fils de Dieu. (Comparer Jean 5.23 ; 12.44 ; 14.9)
  • 15.24 Si je n'eusse pas fait au milieu d'eux les œuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père ; A ses paroles qu'ils ont entendues, (verset 22) Jésus a ajouté, et cela augmente leur culpabilité, des œuvres qu'ils ont vues.
    C'étaient des œuvres qu'aucun autre n'a faites, car elles portaient le cachet de la divinité. (Jean 5.36,9.3,4 ; 10.37,38 ; 14.10)
    Même les moins intelligents, qui auraient pu ne pas comprendre ses paroles, avaient au moins des yeux pour voir ses œuvres. Et qu'est il arrivé ?
    Grec : mais maintenant et ils ont vu et ils ont haï et moi et mon Père. Là est le péché sans excuse et la cause de la condamnation.
  • 15.25 mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans cause. Mais,...ce fait si étrange et si propre à scandaliser les disciples n'était point imprévu. Tout ce qui arrivait à Jésus était prédit dans les Ecritures. Leur loi, dit-il, comme ailleurs votre loi, (Jean 8.17,18 ; 10.34, notes) cette loi sur laquelle ils s'appuyaient et dont ils se vantaient, c'est elle qui les accusait.
    Le mot loi est pris ici dans un sens général, où il désigne tout l'Ancien Testament, car la citation est tirée du Psaumes 69.5. (Comparer Psaumes 35.19)
    Là, le juste, exposé à la haine gratuite de ses ennemis, est bien le type de Celui qui s'est chargé de nos douleurs ; car de tout temps a existé l'inimitié du monde contre Dieu et contre ses serviteurs.
  • 15.27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi. Plus Jésus fait pressentir à ses disciples les difficultés et les luttes qu'ils auront à soutenir au milieu du monde plus il insiste sur la promesse de ce puissant aide, l'Esprit de vérité, dont ils auront un si pressant besoin. (Jean 14.16,17,26 ; Luc 24.49)
    Ici, il interrompt sa description de l'hostilité du monde pour leur renouveler cette promesse, à laquelle il reviendra plus au long. (Jean 16.7-15)
    Le mais, par lequel est introduite cette proposition, (verset 26) manque dans Sin., B. L'œuvre que Jésus attribue à l'Esprit de vérité (Jean 14.17, note) est celle d'un témoignage : C'est lui qui rendra témoignage de moi. Comment ? Par la parole des apôtres : Et vous aussi, vous rendrez témoignage.
    Il y a en grec le présent : vous rendez, et non le futur.
    Jésus les considère comme transportés au moment où l'Esprit rendra témoignage. On pourrait aussi envisager ce verbe comme un impératif : Et vous aussi témoignez !
    Le témoignage de l'Esprit et celui des apôtres sont-ils un seul et même témoignage ? Non, Jésus les distingue d'abord par ces mots : et vous aussi, puis, surtout par ceuxci : parce que vous êtes dès le commencement avec moi.
    Le Sauveur a établi ses disciples pour être des témoins de son ministère tout entier ; (Actes 1.8) ils devaient en être parfaitement instruits (Actes 1.21) afin de constater les faits, que le Saint Esprit n'enseigne pas directement, mais dont il révèle le sens et la portée. En un mot, les disciples rendent témoignage au Christ historique en racontant sa vie, tandis que le Saint-Esprit, fécondant leurs récits et créant la foi dans les âmes, rend témoignage au Christ vivant. L'apôtre Pierre, dans un de ses discours, fait très nettement cette distinction. (Actes 5.32 ; comparez Romains 8.16)
    - Le verset verset 26 (ainsi que Jean 14.16,17) a toujours été considéré dans l'Eglise chrétienne comme une révélation complète de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Mais cette doctrine est mise dans un rapport direct avec la vie pratique, le salut des âmes.
    Ainsi elle répond aux profonds besoins de l'homme pécheur, auquel il faut un Père céleste qui l'assure de sa miséricorde, un Sauveur qui le rachète du péché et de la mort, et l'Esprit-Saint qui l'éclaire, le régénère et le sanctifie. (Comparer Matthieu 28.19 ; 2Corinthiens 13.13 ; 1Pierre 1.2, notes.) Mais, dès que l'esprit humain se jette, à ce sujet, dans des spéculations métaphysiques, il tombe dans l'incompréhensible et l'insondable.
    On sait, par exemple, à quelles luttes acerbes et prolongées a donné lieu, entre L'Eglise grecque et L'Eglise latine, cette simple parole : Je vous enverrai l'Esprit qui procède du Père : la première soutenant que l'Esprit ne procède que du Père, la seconde ajoutant ce mot devenu si célèbre : et du Fils.
    Ainsi une parole qui devait nous révéler la puissance divine et lumineuse du témoignage du Saint-Esprit est devenue l'objet de polémiques aussi irritantes que stériles !
    La plupart des interprètes modernes estiment que les mots qui procède du Père se rapportent à l'envoi du Saint Esprit aux disciples, et qu'il faut par conséquent les traduire, comme le fait Rilliet : qui sort d'auprès du Père. Il y a en grec la même préposition que dans la phrase : Je vous l'enverrai de la part du Père.
    Mais M. Godet pense qu'ainsi comprise la proposition : qui procède du Père ne serait qu'une répétition oiseuse de la précédente, et il l'applique, comme les anciens interprètes de L'Eglise grecque, aux relations éternelles et essentielles du Père et de l'Esprit.
  • Jean 16

  • 16.1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez point scandalisés. Chapitre 16.
    Ces choses, c'est le discours qui précède immédiatement (Jean 15.18-27) et que Jésus achève ici. (versets 1-4)
    Il a parlé à ses disciples de la haine du monde, des difficultés et des luttes qu'ils rencontreront dans leur vocation, afin que, quand ils y seront engagés, ils ne soient pas scandalisés, c'est-à-dire, qu'ils ne trouvent pas dans leurs combats et leurs souffrances une occasion de chute pour leur foi et pour leur courage. (Voir, sur cette expression, Matthieu 11.6 ; 13.21 ; 24.10, notes.)
  • 16.2 Ils vous excluront des synagogues ; même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Etre exclu ou banni de la synagogue, c'était, chez les Juifs, l'excommunication. (Jean 9.22, notes ; comparez Jean 12.42)
    Grec : quiconque vous tuera croira offrir à Dieu un culte d'offrande. Cette idée d'offrande est exprimée par le verbe grec que nous rendons par offrir.
    Elle est tout à fait d'accord avec le principe rabbinique qu'on lit dans le Talmud : "Quiconque répand le sang des impies est égal à celui qui fait un sacrifice." Cet aveugle fanatisme se manifesta dès le temps des apôtres (Actes 8.1,3) et se retrouve dans toutes les persécutions qui ont été entreprises au nom et pour la gloire de Dieu !
  • 16.3 Et ils feront ces choses, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi. La cause profonde de ce fanatisme religieux, c'est l'ignorance de Dieu, que Jésus a déjà indiquée avec tristesse. (Jean 15.21 ; comparez 1Corinthiens 2.8) Mais cette ignorance était doublement coupable et sans excuse, après l'apparition du Sauveur au milieu de son peuple. (Jean 15.22-24)
    - Le texte reçu, avec Sin., D, porte : ils vous feront ces choses. Il est plus naturel de retrancher ce vous, car la pensée de Jésus se généralise, et il annonce que ces persécutions se produiront, non seulement contre ses premiers disciples, mais dans tous les temps.
  • 16.4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l'heure en sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Or, je ne vous les ai pas dites dès le commencement, parce que j'étais avec vous. B, A, portent : quand l'heure en sera venue. Ce pronom a été omis dans les autres documents.
    Il y a littéralement : vous vous souveniez de ces choses, que je vous les ai dites. Le souvenir de ces prédictions si précises de leur Maître devait soutenir les disciples dans leurs souffrances, en leur faisant comprendre que la haine du monde ne leur était pas personnelle, mais se trouvait fondée dans l'inimitié du cœur de l'homme contre Dieu. (verset 1)
    Tant que Jésus était avec ses disciples, c'est contre lui que se dirigeait l'opposition de l'incrédulité et comme sa présence suffisait pour protéger et rassurer les siens, il leur épargnait les plus sombres prédictions concernant la haine du monde.
    - Mais ces paroles : Je ne vous les ai pas dites dès le commencement, présentent une difficulté qui a singulièrement occupé les exégètes.
    En effet, dès le commencement, c'est-à-dire, dès le sermon sur la montagne, (Matthieu 5.10-12 ; Luc 6.22,23) et dès le premier envoi des disciples (Matthieu 10.16 et suivants ; Luc 12.51 et suivants),Jésus avait annoncé très clairement à ses disciples qu'ils auraient à subir des persécutions.
    Il ne sert à rien de dire, avec Bengel et d'autres, que ces prédictions étaient moins explicites que celles de notre chapitre, ce qui n'est pas exact, ou de rappeler que les disciples ne les avaient pas comprises, ce qui n'importe point à la question.
    Ce n'est pas non plus une solution de remarquer avec M. Luthardt que, dans un dernier discours d'adieux, ces prédictions avaient une tout autre importance.
    Quelques interprètes, Olshausen, Meyer, M. Godet, ont eu recours à l'idée que les synoptiques ne rapportent pas les paroles de Jésus dans leur ordre chronologique, mais ont groupé artificiellement, dans le sermon sur la montagne et dans le discours du chapitre 10 de Matthieu, (Matthieu 10) des enseignements prononcés à diverses époques et notamment dans les derniers temps de son ministère.
    C'est là ce qu'il faudrait d'abord prouver, et la preuve est loin d'être faite. Il est du reste inadmissible que Jésus n'ait jamais parlé de persécutions aux siens Jusqu'à ces derniers entretiens. L'opposition, souvent violente, dont il fut l'objet dès le début, l'y amena nécessairement.
    Mais il ne leur avait pas encore présenté ce sujet comme il le fait maintenant ; ce qu'il y a de nouveau dans le discours actuel, c'est qu'il leur dévoile la cause profonde et douloureuse de ces persécutions qu'ils auront à subir, la haine du monde contre lui-même et contre les siens, une haine telle que Dieu lui-même en est le premier objet. (Jean 15.18-24)
    Il ne leur avait point non plus jusqu'alors signalé aussi directement ce fanatisme aveugle dont il devait être, dès le lendemain la première victime. Ces profondeurs de la corruption humaine, il ne les leur avait point révélées dès le commencement, parce qu'elles ne devaient se manifester qu'en présence de la croix. Dans les premiers temps, quand ils jouissaient encore de la faveur du peuple, les disciples n'auraient pu croire de telles prédictions.
  • 16.5 Mais maintenant je m'en vais à Celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ?
  • 16.6 mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. En entendant cette parole si claire : maintenant je m'en vais à Celui qui m'a envoyé, les disciples s'arrêtent uniquement à la douleur de la séparation, la tristesse remplit leur cœur, et ils ne songent nullement à demander de nouvelles lumières sur le but glorieux que leur Maître allait atteindre.
    Jésus s'en étonne et s'en afflige, et il voudrait provoquer en eux des questions auxquelles il serait heureux de répondre.
    Prises dans ce sens précis, ces paroles ne sont pas en contradiction avec la question de Pierre, (Jean 13.36) ou 1'interruption de Thomas. (Jean 14.5) A ce moment, les disciples, tout préoccupés encore d'un royaume terrestre du Messie, désiraient n'entre pas séparés de lui, mais pouvoir le suivre immédiatement. (Jean 13.37)
  • 16.7 Toutefois je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille ; car si je ne m'en vais, l'aide ne viendra point à vous ; mais quand je m'en serai allé, je vous l'enverrai. Jésus voudrait tirer ses disciples de cette morne tristesse qui les rend muets en sa présence ; et, pour cela, il cherche à leur faire comprendre que son retour dans la gloire est la condition indispensable de l'envoi du Saint-Esprit qui sera pour eux la lumière et la vie.
    Le vrai commentaire de ces paroles se trouve au Jean 7.39. (Voir la note.)
    Cette parole : il vous est avantageux que je m'en aille, est donc, à un double égard, d'une vérité profonde.
    D'une part, il fallait que l'œuvre de notre rédemption fût accomplie par la mort, par la résurrection du Sauveur et par son élévation dans la gloire divine ; il fallait en un mot, que "toute puissance lui eût été donnée au ciel et sur la terre," (Matthieu 28.18) pour qu'il pût répandre son Esprit sur les siens.
    D'autre part ceux-ci allaient être élevés par cet Esprit à une vie religieuse bien supérieure à celle qu'ils avaient connue jusqu'alors. Ils allaient voir s'élargir l'étroit horizon où ils avaient vécu. Ils "ne connaîtront plus Christ selon la chair," sous sa "forme de serviteur ;" mais, par une communion spirituelle et vivante avec lui, ils le posséderont glorifié et ils comprendront la spiritualité et l'universalité de son règne, qu'ils iront établir sur la terre, par la puissance de son Esprit.
    Il leur était donc avantageux qu'il s'en allât.
    Cette parole, qui dut paraître mystérieuse aux disciples, est, en un sens, applicable à tous les chrétiens, car tous doivent s'élever de la connaissance du Christ historique à celle du Christ glorifié et vivant.
  • 16.8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché et de justice et de jugement ; Pour la troisième fois, (Jean 14.16,17 ; 15.26) Jésus revient à la grande promesse de l'Esprit qui dissipera la tristesse des disciples et pourvoira tout dans leur vie et dans leur œuvre. Jésus décrit ici l'action puissante de cet Esprit sur le monde, (versets 8-11) puis sur les disciples eux-mêmes. (versets 12-15)
    Quant au monde, l'Esprit le convaincra avec puissance de péché, de justice et de jugement.
    Convaincre est un terme juridique, c'est ainsi qu'on dit : convaincre quelqu'un d'un crime devant un tribunal. Dans l'Ecriture, ce mot a toujours un sens moral, intime, se réalisant dans la conscience. Nos versions françaises le traduisent souvent par reprendre, être repris, ce qui produit la conviction. (Jean 3.20 ; 8.9,46 ; Matthieu 18.15 ; Luc 3.19)
    Quand une âme est ainsi convaincue de ces trois grands faits du monde moral : péché devant Dieu, justice divine, jugement éternel, il se fait en elle une crise dont le résultat peut être la repentance et le salut, (1Corinthiens 14.24,25) ou l'endurcissement et la ruine. (Actes 24.25)
    Quelques exégètes n'ont vu que ce dernier sens dans tout notre passage, qui annoncerait ainsi la condamnation du monde incrédule. (versets 9,11)
    Nous ne saurions admettre cette interprétation. La condamnation n'est pas toute l'œuvre de l'Esprit, qui veut convaincre afin de convertir et de sauver.
    - Ces trois mots : péché, justice, jugement, sont sans article, pris dans leur plus grande généralité ; mais Jésus ajoute à chacun de ces termes un motif qui en détermine le sens et en indique la cause. (versets 9-11)
  • 16.9 de péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; Convaincre le monde de péché telle est la première action de l'Esprit de Dieu ; c'est aussi le premier pas que puisse faire le pécheur vers son renouvellement moral.
    Mais à l'idée générale du péché exprimée au verset 8, Jésus ajoute un trait spécial qui caractérise la vraie nature du péché en tout homme et en particulier dans le monde juif qui avait repoussé le Messie, l'incrédulité : de péché, parce qu'ils ou en ce qu'ils ne croient pas en moi.
    La plus accablante démonstration du péché en l'homme, de son inimitié contre Dieu, de sa révolte, consiste à rejeter Celui qui fut sur la terre l'image vivante de la sainteté et de l'amour de Dieu.
    C'est là le péché dans son essence, la source de tous les autres, la seule cause de la condamnation. Tous les autres péchés, expiés par la mort de Christ, peuvent être pardonnés dès que le pécheur embrasse le Sauveur avec foi ; mais ce péché-là le retient dans la mort et rend son salut impossible.
    Dès qu'un homme en est convaincu, il ne lui reste plus ni excuse ni fuite : il faut qu'il se repente et revienne à Dieu, ou se perde.
    - Dès le jour de la Pentecôte, cette œuvre de l'Esprit s'accomplit au milieu du peuple juif, par la bouche de l'apôtre Pierre ; (Actes 2.22,23 ; 3.14,15) et cette conviction de péché pénétra immédiatement dans les consciences sincères. (Actes 2.37)
  • 16.10 de justice, parce que je m'en vais à mon Père et que vous ne me verrez plus ; En même temps que le Saint-Esprit convaincra le monde de péché, il le convaincra aussi de justice ; ces deux choses sont inséparables.
    Mais cette justice divine a été manifestée au monde en Jésus-Christ et, tout particulièrement, en sa personne même, par son élévation dans la gloire. Bien qu'il fût le Saint et le Juste, il n'en fut pas moins méconnu du monde, accusé condamné, mis à mort comme un malfaiteur. En lui, et selon les apparences, l'iniquité triomphait de la justice.
    Mais, par sa résurrection glorieuse et par son élévation à la droite de la majesté divine, il fut "déclaré Fils de Dieu avec puissance," (Romains 1.4) "justifié par l'Esprit," (1Timothée 3.16) "élevé à la droite de Dieu comme Prince et Sauveur." (Actes 5.30,31 comparez Jean 1.32,33 ; 3.15 ; 10.40)
    C'est donc, avant tout, de la justice de Christ lui-même que le Saint-Esprit devait convaincre le monde, ainsi que l'indique clairement le Sauveur par ces mots : de justice, parce que, ou en ce que je m'en vais à mon Père. Celui qui mourut sur la croix reste donc éternellement le Juste. (1Jean 2.1 ; 3.7 ; 1Pierre 3.18)
    - La justice dont l'Esprit convaincra le monde est donc la justice de Christ, qui lui est personnelle, ce mot ne saurait s'entendre ici dans le sens que l'apôtre Paul lui donne : la justice que le pécheur obtient par la foi en Christ. Augustin, Luther, Mélanchton, Calvin et d'autres l'expliquent ainsi à tort.
    Mais, comme le reconnaissent de Wette, Luthardt et d'autres exégètes, cette explication, si elle ne donne pas le vrai sens du terme de justice, renferme une pensée qui n'est pas entièrement étrangère au contexte, car la justification de Christ a pour conséquence la justification de ceux qui se confient en lui comme en leur Sauveur.
    - Jésus ajoute en s'adressant à ses disciples : et que vous ne me verrez plus. Cette parole est la confirmation de celle qui précède : je m'en vais à mon Père.
    Si Jésus déclare à ses disciples directement qu'il va devenir invisible par son retour auprès du Père cette tournure personnelle qu'il donne à l'énoncé de sa pensée peut s'expliquer soit par l'intention de leur témoigner sa tendre sympathie pour la douleur que leur causera la séparation (Meyer, Luthardt), soit par le désir de les avertir qu'ils auront à se déshabituer de sa présence matérielle qu'ils devront apprendre à ne plus le voir selon la chair, mais à entrer, par le moyen du Saint-Esprit, dans une communion intime et vivante avec lui.
    En les unissant dans cette communion, en constituant ainsi l'Eglise qui est le corps de Christ et sa représentante sur la terre, le Saint-Esprit convaincra le monde de la justice de Jésus Christ et démontrera à tous que Jésus est le Saint de Dieu, le Sauveur des hommes, la source du salut et de la vie éternelle.
  • 16.11 de jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. Partout où le monde sera convaincu de son propre péché et de la justice de Christ, il sera aussi convaincu de jugement.
    Ce jugement devait commencer par celui qui a été, sur notre terre, l'auteur du péché, le prince de ce monde (Jean 12.31, note ; comparez Jean 14.30), le chef du royaume des ténèbres.
    Il est déjà jugé par le seul fait de l'œuvre de rédemption qu'allait accomplir le Sauveur. La puissance et la domination de l'ennemi vont être brisées, et la terre, où il régnait, ouverte à la prédication du salut.
    "Chaque pécheur arraché à Satan et régénéré par l'Esprit est le monument de la condamnation de celui qui s'appelait jadis le prince de ce monde." Godet.
  • 16.12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Pour que l'Esprit Puisse convaincre le monde, il faut d'abord qu'il agisse dans les apôtres qui seront les instruments de son action sur le monde. C'est pourquoi après avoir décrit celle-ci, Jésus promet à ses disciples que l'Esprit les conduira dans toute la vérité et complétera l'instruction qu'ils ont reçue de lui.
    Les enseignements de Jésus à ses disciples renfermaient toute la vérité divine qu'ils avaient pu comprendre jusqu'alors. (Jean 15.15 ; 16.30)
    Mais les grands développements et les applications diverses de cette vérité qui devaient se réaliser par l'établissement du royaume de Dieu sur la terre leur étaient encore inconnus ; ils ignoraient la naissance et les progrès d'une Eglise chrétienne qui unirait en un seul corps Juifs et païens.
    En outre, bien que Jésus leur eût annoncé qu'il devait mourir pour la rédemption du monde (Jean 3.14-16) et leur eût présenté la foi en lui comme le moyen d'y avoir part, il ne pouvait pas, tant que son œuvre n'était pas achevée, leur enseigner, dans sa plénitude, la grande doctrine de la justification par la foi.
    Enfin, les apôtres ne pouvaient alors comprendre ni prévoir les dernières profondeurs de la régénération, du renoncement, de la vie divine en l'homme.
    Jésus avait donc encore beaucoup de choses à leur dire ; mais ils ne pouvaient les porter ; ce terme est choisi à dessein, "car la vérité tout entière (verset 13) est un pesant fardeau pour celui qui n'est ni assez mûr ni assez fort pour s'en charger." (Luthardt.)
    C'est l'Esprit de Dieu qui la révélera aux disciples, tout en les rendant capables de l'embrasser et de l'annoncer à d'autres. Nous possédons, dans les épîtres du Nouveau Testament tout ce que Jésus n'avait pu encore leur enseigner.
  • 16.13 Mais quand celui-là sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. La vérité, remarque M. Godet, est présentée comme une contrée inconnue dans laquelle l'Esprit sert de guide (grec montre le chemin).
    Si l'on conserve le texte reçu (B, A, majuscules), il est chargé d'y introduire les disciples, car ils sont encore dehors ; d'après la leçon de Sin., D, ils sont déjà entrés dans ce domaine, et l'Esprit a charge de le leur faire explorer.
    Enfin la leçon de Sin., B, A, qui place le mot toute après vérité, présente la vérité entière comme un tout organique. (Weiss.)
    Cette vérité est, en dernière analyse, Jésus luimême. (Jean 14.6)
    - C'est sur cette promesse, magnifiquement accomplie dès le jour de la Pentecôte, que se fonde l'autorité divine des enseignements apostoliques. Il en résulte encore qu'il n'y a plus d'autres révélations de la vérité à attendre dans l'économie présente. Il en ressort enfin que la parole du verset 12 ne peut servir de fondement ni à la théorie de la tradition romaine, ni à un certain mysticisme qui prétend à des révélations de l'Esprit en dehors du témoignage apostolique.
    Le Saint-Esprit peut révéler toute la vérité, parce qu'il n'enseigne pas de son chef (grec de lui-même) tirant ses instructions ne son propre fonds, mais en parfaite harmonie avec le Père et le Fils. (versets 14,15)
    Jésus formule ainsi le fondement de l'autorité de l'Esprit à peu près dans les mêmes termes que celui de sa propre autorité : l'une et l'autre reposent sur l'unité de volonté et d'action avec Dieu, le Père. (Jean 5.19 et suivants, Jean 7.17,18 ; 8.28 ; 12.49)
    C'est à cette parfaite révélation de l'Esprit que l'apôtre Paul rend témoignage ; (1Corinthiens 2.10,11) car "l'Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu."
    Ces choses à venir appartiennent aussi à la "vérité tout entière" que l'Esprit devait révéler. Il rendra claires et vivantes, dans l'esprit des apôtres, les prédictions de Jésus concernant l'avenir de son royaume, ses progrès successifs sur la terre, et son glorieux accomplissement. Bengel fait remarquer que notre évangéliste, qui a retenu et rapporté cette promesse, a eu la plus grande part à sa réalisation, puisque, par son livre de l'Apocalypse, il est devenu le prophète de la nouvelle alliance.
  • 16.15 Tout ce que le Père a, est à moi ; c'est pourquoi je vous ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. Le Saint-Esprit glorifiera le Sauveur en plaçant les disciples dans une communion vivante avec lui, en leur révélant et en leur appropriant ainsi tous les trésors de grâce, de vérité, de vie divine, de sainteté, qui sont en lui. C'est ce qu'un apôtre appelle "les richesses incompréhensibles de Christ," et que Jésus nomme ici ce qui est à moi. (Comp Jean 1.14 ; Colossiens 1.19 ; 2.3,9)
    Il peut employer cette dernière expression, parce que, dans son unité avec le Père, il peut ajouter : Tout ce que le Père a est à moi. (Comparer Jean 17.10) En sorte que toute la révélation de Jésus-Christ et tous les développements de cette révélation par le Saint-Esprit émanent de Dieu même, en son Fils bien-aimé.
    "L'œuvre de l'Esprit introduisant les apôtres dans la vérité, (verset 13) ne sera que la glorification croissante de Jésus dans les cœurs. Christ, sa parole et son œuvre, voilà le texte unique que l'Esprit commentera dans l'âme des disciples. Il fera, d'un même acte, croître les disciples dans la vérité et grandir Jésus en eux. Pour l'intelligence de ce mot glorifier, comparer l'expérience admirablement décrite par saint Paul." (2Corinthiens 3.17,18) Godet.
  • 16.16 Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m'en vais au Père. 16 à 33 Les dernières paroles échangées : exhortations et promesses.
    Après les promesses concernant l'envoi du Saint-Esprit, Jésus revient au moment présent, à la pensée de sa mort. Il l'annonce par une parole énigmatique destinée à provoquer les réflexions des disciples, et qui eut vraiment cet effet. (verset 17)
    Ils auraient pu comprendre ce mot : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus, qui leur annonçait la mort si prochaine de leur Maître, mais cette pensée, en apparence contradictoire : encore un peu de temps, et vous me verrez parce que je vais au Père, devait leur paraître inexplicable. (verset 17)
    Et pourtant, s'ils avaient bien saisi les paroles qui précèdent, (versets 13-15) ce discours ne leur serait pas si obscur. Jésus, en effet, leur avait dit clairement que son élévation auprès du Père serait le moyen de leur envoyer cet Esprit divin qu'il leur promettait et par lequel ils le reverraient, en entrant dans une communion vivante avec lui. (Jean 7.39 ; 14.18,19,28 ; 16.7)
    Il ne faut donc pas, avec quelques exégètes, placer ce revoir dont parle Jésus au moment de sa résurrection, ou même de son avènement au dernier jour, mais au jour de la Pentecôte. (Comparer Jean 14.19, note.)
    Les mots : parce que je m'en vais au Père, sont omis dans Sin., B, D. Beaucoup de critiques les considèrent comme importés ici du verset 17. Mais on peut aussi penser, avec M. Godet, qu'ils ont été retranchés parce qu'on ne comprenait pas que Jésus parlait d'un revoir spirituel et que dès lors cette proposition : "Vous me verrez parce que je m'en vais" paraissait absurde.
  • 16.18 Ils disaient donc : Que signifie ce qu'il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle. Les disciples, sentant d'instinct que leur inintelligence est peu excusable après toutes les instructions qui précèdent, n'osent adresser à Jésus directement leurs questions.
    Quelques-uns d'entre eux se les communiquent les uns aux autres dans une espèce d'aparté.
    N'ayant point encore saisi ses enseignements sur sa mort, sur sa résurrection et sur l'effusion du Saint-Esprit, ils ne comprennent rien à ces deux termes opposés : encore un peu de temps, dont l'un devait soustraire leur Maître à leur vue, et l'autre le leur rendre.
    Ils devaient voir une contradiction irréductible dans ces paroles : vous me verrez parce que je m'en vais...Ils concluent donc, non sans quelque impatience : Nous ne savons de quoi il parle.
    Ils ne le sauront, en effet, que lorsque l'œuvre du Sauveur sera accomplie et qu'ils auront reçu l'Esprit de lumière et de vie. Alors leur prédication puissante prouvera qu'ils ont compris.
  • 16.20 En vérité, en vérité, je vous dis que vous pleurerez et vous lamenterez, mais le monde se réjouira ; vous, vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie. Jésus connut, par cette pénétration divine dont sa vie nous donne tant d'exemples, (comparez Jean 2.24,25) que ses disciples voulaient l'interroger.
    Il les prévint en exprimant la question qui les arrêtait ; mais, au lieu de dérouler à leurs regards les événements prochains qui auraient expliqué sa parole du verset 16, il se contente de leur dire quelles impressions profondes ces événements feront sur eux.
    Durant les jours ténébreux de sa mort, ils pleureront, ils se lamenteront, tandis que le monde, s'imaginant avoir triomphé de la vérité et de la justice dont Christ était le témoin, se réjouira.
    Mais bientôt, au jour de la résurrection et surtout au jour de l'effusion de l'Esprit, toute leur tristesse sera changée en une joie d'autant plus grande, et que nul ne pourra leur ravir. (verset 22)
  • 16.21 La femme, quand elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais dès qu'elle a mis au monde le petit enfant, elle ne se souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. Image saisissante par laquelle Jésus rend plus vive l'impression des paroles qui précèdent.
    Le point de comparaison à retenir, c'est, d'une part, cette tristesse, cette angoisse, dont une femme est saisie quand son heure, l'heure inopinée des douleurs, est venue. Et, d'autre part, la joie profonde qu'elle éprouve aux premiers signes de vie de ce petit enfant qu'elle possède.
    Jésus relève encore la dignité de cette joie de la mère : elle la ressent, parce que c'est un homme qu'elle a eu le privilège de mettre au monde.
    Cette belle image de la douleur qui fait place à la joie, Jésus l'a empruntée à l'Ancien Testament où elle est souvent employée. (Esaïe 21.3 ; 26.17 ; 37.3 ; 66.7 ; Osée 13.13, etc.)
    - Quelques exégètes trouvent dans cette image la pensée que les souffrances et la mort de Jésus allaient être pour lui et pour les siens comme le douloureux enfantement de la vie nouvelle sur la terre, une humanité nouvelle allait sortir du tombeau avec le Sauveur. Bien plus, Jésus aurait voulu peindre les douleurs de la repentance, de la mort du vieil homme, qui, pour les apôtres comme pour les croyants de tous les temps, serait le prélude indispensable de la régénération et de la naissance à cette vie nouvelle qui est seule une source intarissable de joie.
    Dans la prédication, il peut être permis de tirer d'un texte de telles applications, qui ont leur part de vérité, mais, comme Jésus lui-même exprime ici clairement tout le sens qu'il donne à cette comparaison, (verset 22) l'exégèse, pour rester sobre et vraie, ne doit pas aller au delà.
  • 16.22 Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie. Jésus, plein de sympathie pour la tristesse de ses disciples, leur applique l'image qui précède et leur promet une joie que personne ne pourra jamais leur ôter.
    Le verbe est ici au présent (sauf dans B, D, qui ont le futur) : Personne ne vous ôte votre joie, parce que Jésus voit déjà en esprit ce jour prochain où ils la posséderont.
    La source de cette joie est tout entière dans la précieuse promesse : je vous verrai de nouveau. Jésus venait de dire : (verset 16, voir la note) vous me verrez ; il dit maintenant : je vous verrai, deux expressions de la même pensée, qui indiquent une réunion complète de part et d'autre.
    - Quand cette promesse sera t'elle accomplie ? Au jour de la résurrection de Jésus, comme le pensent quelques interprètes ? Sans doute, alors les disciples le reverront et en auront de la joie ; sans doute aussi, c'est la résurrection et la glorification du Sauveur qui rendront possible l'envoi du Saint-Esprit, (verset 7, note) mais ce n'est qu'au jour de la Pentecôte que la promesse sera pleinement accomplie. C'est ce que prouve, avec évidence, le verset 23.
  • 16.23 Et en ce jour-là vous ne m'interrogerez sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose au Père, il vous le donnera en mon nom. En ce jour-là signifie : depuis le jour où ils auront reçu la lumière et la vie de l'Esprit. Alors ils ne sentiront plus le besoin de l'interroger sur tous les sujets comme ils l'avaient fait jusqu'ici, (comparez verset 19) parce que leur connaissance de la vérité sera suffisante pour leur permettre de saisir le salut et de l'annoncer à d'autres.
    "Le discours de Pierre (Actes 2.14 et suivants) est un vivant témoignage de cette divine assurance que Jésus leur promet ici.," Meyer.
    Autre grâce immense qui sera le fruit de l'Esprit dans la vie des disciples : leurs prières seront toujours exaucées, parce que s'ils demandent quelque chose au Père, il le leur donnera au nom de Jésus. (Voir, sur cette expression, Jean 14.13, note.)
    Le texte reçu porte : tout ce que vous demanderez au Père en mon nom. (A, D, versions.)
    Cette construction de la phrase paraît avoir été adoptée sous l'influence des Jean 16.24,26 ; 14.13. C'est pourquoi les éditeurs et interprètes modernes préfèrent la leçon de Sin., B, C. Elle signifie que Dieu exaucera leurs prières pour l'amour de Jésus. (Jean 14.26, note.)
  • 16.24 Jusqu'à présent, vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. Jusqu'à présent les disciples priaient, sans doute ; mais ils ne demandaient pas au nom de Jésus, parce qu'ils n'avaient pas encore reconnu en lui l'unique médiateur entre Dieu et les hommes.
    Mais quand il aura achevé son œuvre, quand il sera glorifié, quand il vivra dans leur cœur par le Saint-Esprit, alors ils prieront en son nom, (Jean 14.13,14, note) et Jésus leur réitère ici la promesse qu'ils recevront toutes les grâces demandées et que leur joie sera accomplie. (Jean 15.11 ; 17.13) Alors sera réalisée pour eux la belle image du verset 21 et la promesse qui suit. (verset 22)
  • 16.25 Je vous ai dit ces choses en termes figurés ; l'heure vient où je ne vous parlerai plus en termes figurés, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. Ces choses sont celles que Jésus leur a dites relativement à son départ et à l'envoi du Saint-Esprit, par lequel ils le reverront. (verset 16 et suivants) Ce sont aussi les prédictions des souffrances qu'ils auront à endurer dans cette crise prochaine. (verset 20 et suivants)
    Il en avait parlé en langage figuré (grec en similitudes, proverbes, Jean 10.6), c'est-à-dire en employant les termes de "maison du Père," - "chemin," - "revenir," - "revoir," - "faire sa demeure," au sens spirituel.
    Il ne pouvait s'exprimer autrement alors car, d'une part, les disciples étaient incapables de comprendre les choses de l'Esprit avant de l'avoir reçu ; et, d'autre part, s'il leur avait dit clairement tout ce qui allait lui arriver, ou ils auraient refusé d'entrer dans sa pensée, (Matthieu 16.22) ou ils en auraient été accablés. Il a épargné leur faiblesse ; et c'est ainsi qu'en tout temps il conduit les âmes par degrés, selon leurs besoins, avec la sagesse et la tendresse d'un père.
    C'est-à-dire en termes propres, (Jean 11.14) ouvertement.
    L'heure où il en sera ainsi est celle de l'effusion du Saint-Esprit sur les disciples. A sa vive lumière, ils connaîtront le Père tel qu'il s'est révélé en son Fils et découvriront tout le mystère de la rédemption accomplie par sa miséricorde infinie. (Comparer verset 13, notes.)
  • 16.28 Je suis sorti d'auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; de nouveau je laisse le monde, et je vais au Père. Nouvelle assurance donnée aux disciples que leurs prières seront exaucées : éclairés par l'Esprit, ils demanderont au nom de Jésus à un Père qui les aime comme ses enfants.
    "Il vous aime, donc il vous exauce." Bengel.
    Ils sont entrés dans ce rapport intime et filial avec Dieu parce qu'ils ont aimé le Sauveur et ont cru sa divine origine.
    - Ce rapport de confiance et d'amour entre le croyant et Dieu est rendu tellement immédiat par le Saint-Esprit, (Romains 8.15) que 1'intercession du Sauveur n'est plus nécessaire ; Celui-ci a achevé son œuvre de rédemption et de réconciliation pour l'homme qui l'a aimé et qui est aimé du Père lui-même.
    De là cette parole qui étonne au premier abord : Je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous.
    Ceci n'est point en contradiction avec les paroles qui affirment la médiation permanente du Sauveur et nous le montrent remplissant toujours son office de souverain sacrificateur auprès de Dieu. (Jean 14.16 ; 17.9 ; Romains 8.33 ; Hébreux 7.25 ; 1Jean 2.1)
    En effet, l'intercession de Jésus a précisément pour but d'introduire les âmes dans ce rapport intime avec Dieu qu'il vient de décrire ; quand ce rapport est établi, et dans là mesure où il est maintenu par le Saint Esprit la prière des enfants de Dieu monte immédiatement au cœur de leur Père céleste. (Hébreux 4.16)
    "Il ne dit pas qu'il priera, car tant qu'ils sont dans l'état normal de fidélité, ils n'en auront pas besoin ; il prie alors par eux, non pour eux." Godet.
    Comparer ce que nous avons dit de la prière au nom de Jésus, Jean 14.14, note.
    Jésus répète la dernière parole du verset précédent et déclare de nouveau solennellement, pour affermir la foi des disciples, qu'il est sorti d'auprès du Père, (B, C portent : hors du Père, "leçon qui a une saveur dogmatique trop prononcée pour être la vraie," dit M. Godet) et qu'il est venu dans le monde, et que maintenant, il laisse de nouveau le monde pour aller au Père.
    C'est là une révélation lumineuse de sa Préexistence et de son retour dans la gloire, ou, comme s'exprime Meyer, "un résumé simple et grand de toute sa vie personnelle." (Comparer Jean 8.42 ; 13.1)
    Par ces paroles, Jésus revient à la première pensée de tout ce discours. (verset 16 et suivants)
  • 16.29 Ses disciples disent : Voici, maintenant, tu parles ouvertement et tu ne te sers pas de termes figurés ; Grec : tu ne dis aucune similitude. Comparer verset 25, première note.
  • 16.30 maintenant, nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n'as pas besoin que personne t'interroge ; c'est pour cela que nous croyons que tu es venu de Dieu. Les dernières paroles du Sauveur ont fait, sur l'esprit des disciples, une impression profonde ; ils ont compris enfin, dans une certaine mesure, ce que leur Maître leur révélait sur sa personne ; ils professent unanimement leur foi, qui venait de recevoir une lumière si vive.
    Chacun des termes dont ils se servent relève des paroles mêmes que Jésus venait de prononcer. C'est d'abord la promesse du Maître (verset 25) que les disciples considèrent comme déjà accomplie ; c'est ensuite la conviction que Jésus sait toutes choses et qu'ils n'ont plus besoin de l'interroger, parce qu'il a connu les pensées de leur cœur et répondu spontanément à toutes les questions qu'ils voulaient lui adresser ; (versets 19-23) c'est enfin la confession de leur foi à la grande révélation sur l'origine divine du Sauveur : (verset 28) nous croyons que tu es venu de (grec sorti de la part de) Dieu.
    Et tout cela n'est pas remis à l'avenir, mais existe actuellement dans leur cœur : maintenant, deux fois répété.
  • 16.31 Jésus leur répondit : Maintenant vous croyez ! Parole pleine d'indulgence et d'amour par laquelle Jésus, avec une joie profonde, approuve et encourage la sincère profession de la foi de ses disciples Seulement, il y ajoute un sérieux avertissement pour les porter à la vigilance. (verset 32)
    - De nombreux exégètes et plusieurs éditeurs du texte font de cette parole de Jésus une question : Croyezvous maintenant ?
    Cette question exprimerait le doute. Jésus considérerait la profession de foi des disciples comme prématurée et les avertirait de leur défection imminente. (verset 32)
    Mais cette interprétation ne tient aucun compte des paroles pleines de paix et d'encouragement qui terminent ce discours, (verset 33) ni du fait que, dans la prière sacerdotale qui suit immédiatement, Jésus rend à la foi de ses disciples un témoignage plein de confiance. (Jean 17.8) Aussi Lücke, Meyer, Stier, Ebrard, MM. Weiss et Godet expliquent-ils ce passage dans le sens que nous lui avons donné.
  • 16.32 Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés, chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi. Cette prédiction, toute semblable à celles que nous trouvons dans les autres évangiles (Matthieu 26.31,Marc 14.27) et qui allait s'accomplir dans la nuit même, (Matthieu 26.56) n'est point en opposition avec la parole qui précède ; car, si la foi des disciples supporta mal le rude choc qui allait les atteindre, cette foi ne défaillit point, parce que Jésus la soutint par sa prière. (Luc 22.32)
    Mais cet avertissement était destiné à provoquer dans l'âme des disciples la défiance d'euxmêmes, la vigilance, la prière ; par ces moyens, ils auraient pu prévenir une chute profonde et douloureuse.
    - Avec quelle tristesse Jésus dut prononcer cette parole : Vous me laisserez seul ! Cette tristesse concernait ses pauvres disciples plus que lui-même ; car, quant à lui, la solitude profonde où il allait se trouver sera remplie par la présence et l'amour de son Père qui était toujours avec lui. (Jean 8.29)
    Par ces remarquables paroles, Jésus nous révèle "la conscience calme et claire qu'il avait de la protection paternelle de Dieu, même au milieu de l'abandon des hommes." Meyer.
    Le même exégète fait observer que ces paroles ne sont point en opposition avec le sentiment momentané que Jésus éprouva sur la croix. (Matthieu 27.46)
    Heureux le disciple de Jésus qui, dans l'abandon et la souffrance peut redire avec lui : Je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi !
  • 16.33 Je vous ai dit ces choses afin qu'en moi vous ayez la paix ; dans le monde, vous avez de l'affliction ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. Malgré le douloureux avertissement qu'il a dû leur donner, (verset 32) les dernières paroles de Jésus à ses disciples sont des paroles de paix, de courage, de victoire !
    Tout ce qu'il leur a dit jusqu'ici (ces choses), tous ces derniers discours des chapitres 14 à 16 n'avaient d'autre but que celui-ci : qu'en moi vous ayez la paix.
    La paix, la paix du cœur, ce bien suprême avec lequel aucun homme ne peut être malheureux, la paix, toujours puisée en moi, dans une communion intime et vivante avec moi, tel est l'héritage que je vous laisse. (Jean 14.27)
    Il y a, il est vrai, un redoutable adversaire de cette paix : le monde, ce monde ennemi de Dieu et de sa vérité, ce monde au milieu duquel je vous laisse, là vous avez de l'affliction. Verbe au présent, selon Sin., B, A, C, majuscules, parce que le cœur sympathique de Jésus voit déjà ses chers disciples au milieu des souffrances qui allaient fondre sur eux.
    Mais prenez courage, moi j'ai vaincu le monde. Il y a un accent de triomphe dans ce mot, moi, que Jésus oppose à la faiblesse des disciples, et dans ce verbe au parfait, j'ai vaincu.
    Jésus voit sa victoire sur le monde déjà accomplie par sa mort, par sa résurrection, par sa gloire. (Comparer Jean 12.31 ; 13.31) C'est là que les disciples puiseront toujours le courage que ces paroles devaient leur inspirer. (Romains 8.37 ; 2Corinthiens 4.7-11,16-18, et ailleurs.)