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Jean 2:9-11
(Annotée Neuchâtel)
9 Dès que le chef de table eut goûté l'eau changée en vin (et il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient bien, eux qui avaient puisé l'eau), il appelle l'époux,
10 et lui dit : Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moindre, quand on s'est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent.
11 Jésus fit ce premier de ses miracles à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

Références croisées

2:9 Jn 4:46, Jn 7:17, Ps 119:100
Réciproques : Ex 7:20, Jg 14:10, Pr 2:13, Jn 2:8
2:10 Gn 43:34, Ct 5:1, Ps 104:15, Pr 9:1-6, Pr 9:16-18, Lc 16:25, Ap 7:16-17
Réciproques : Mc 10:34
2:11 Jn 1:17, Ex 4:9, Ex 7:19-21, Ec 9:7, Ml 2:2, 2Co 4:17, Ga 3:10-13, Jn 1:50, Jn 3:2, Jn 4:46, Jn 1:14, Jn 5:23, Jn 12:41, Jn 14:9-11, Jn 14:13, Dt 5:24, Ps 72:19, Ps 96:3, Es 40:5, 2Co 3:18, 2Co 4:6, Jn 11:15, Jn 20:30-31, 1Jn 5:13
Réciproques : Ex 14:31, Js 19:28, 1R 17:24, Lc 23:5, Jn 2:22, Jn 8:54, Jn 11:4, Jn 21:2, Ac 9:34, Rm 6:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 2
  • 2.9 Dès que le chef de table eut goûté l'eau changée en vin (et il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient bien, eux qui avaient puisé l'eau), il appelle l'époux, Grec : l'eau devenue du vin : c'est là l'expression la plus nette du miracle ; et il faut remarquer le parfait, indiquant un fait accompli.
    Le chef de table ne savait d'où venait le vin, tandis que les serviteurs, qui l'avaient puisé dans les vases, le savaient bien.
    Par cette parenthèse, l'évangéliste veut marquer encore la réalité du miracle et expliquer l'étonnement que le chef de table va exprimer à l'époux. Celui-ci était dans la salle du banquet d'où le chef l'appelle.
  • 2.10 et lui dit : Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moindre, quand on s'est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent. Le chef de table croit réellement que l'époux avait réservé ce vin, et comme il l'a trouvé très bon, il lui dit d'un ton jovial qu'en cela il avait agi d'une manière contraire à l'usage ordinaire.
    Cet usage n'est pas prouvé ; en tout cas il n'existe plus nulle part, mais il ne faut pas attacher trop d'importance à cette sorte de plaisanterie, que l'évangéliste ne rapporte que pour marquer encore une fois par ce trait la réalité du miracle.
    - Beaucoup de traducteurs atténuent le sens des mots : quand on s'est enivré, craignant que cette expression ne présente l'enivrement des convives comme la conclusion toute naturelle d'un repas de noces, et ne donne à penser que la fête de Cana aboutit à de tels excès. Mais ce serait mal comprendre une locution proverbiale, qui ne doit pas être entendue à la lettre.
  • 2.11 Jésus fit ce premier de ses miracles à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Grec : ce commencement des miracles ; ce fut le premier de tous ses miracles il ouvre la longue suite des œuvres de puissance et d'amour par lesquelles Jésus se fera connaître comme Sauveur.
    Si le but immédiat de Jésus, en accomplissant ce miracle, avait été de venir, avec une touchante condescendance, au secours d'une famille amie, son but suprême est exprimé par l'évangéliste en ces mots : manifester sa gloire, sa puissance divine, son amour. (Jean 1.14, troisième note.)
    C'est ce qui eut lieu, surtout pour ses disciples, qui crurent en lui. Ils avaient déjà cru, puisqu'ils l'avaient suivi ; mais la foi, qui est la confiance du cœur, a des degrés, proportionnés à la connaissance qu'elle acquiert de son objet et à l'expérience qu'elle fait des perfections divines de Celui qu'elle embrasse.
    Les miracles seuls de Jésus ne pouvaient créer la foi, mais ils l'élevaient et l'affermissaient en Ceux qui avaient cru par un contact immédiat avec lui. Et, d'autre part, ils attiraient sur lui l'attention de ceux qui cherchaient la vérité.
    - Ceux qu'intéressent les objections du rationalisme contre le récit qui précède, comme fait miraculeux, les trouveront exposées et réfutées dans le Commentaire de M. Godet.
    Pour nous qui pensons que toute la question du miracle se résout dans une question de foi en Dieu et en Jésus-Christ, Fils de Dieu, convaincu, d'ailleurs, qu'un miracle ne s'explique pas, pas plus que toute action divine, pas plus que la création, pas plus que la vie et tous les mystères dont nous sommes entourés, nous nous bornons à rappeler, avec saint Augustin, une simple analogie : "Celui qui, aux noces de Cana, créa le vin dans des vaisseaux de pierre, est le même qui, chaque année, le crée dans les ceps de la vigne. Comme alors, l'eau, puisée par les serviteurs, fut changée en vin par la puissance du Seigneur, de même sa puissance change en vin, chaque année, dans les ceps, l'eau qui tombe des nuées. Nous ne nous en étonnons pas, parce que ce miracle arrive chaque année, la fréquence du fait nous ôte l'admiration."